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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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I<br />

que la mort de ces personnes ne résultait pas d’une<br />

négligence des forces israéliennes.<br />

n En août, un soldat qui avait abattu deux<br />

Palestiniennes qui brandissaient un drapeau blanc<br />

pendant l’opération Plomb durci a été condamné à<br />

45 jours d’emprisonnement pour « utilisation illégale<br />

d’arme », en vertu d’un accord négocié avec le tribunal.<br />

n Le 28 août, un tribunal de Haïfa a exonéré les<br />

autorités israéliennes de responsabilité dans la mort de<br />

Rachel Corrie, une militante américaine qui avait été<br />

écrasée en 2003 alors qu’elle protestait contre des<br />

démolitions de maisons à Rafah, dans la bande de<br />

Gaza.<br />

Opération Pilier de défense<br />

Le 14 novembre, les forces israéliennes ont lancé une<br />

opération militaire de grande ampleur à Gaza. Elle a<br />

débuté par une frappe aérienne qui a causé la mort<br />

du chef de la branche militaire du Hamas. Dans les<br />

huit jours qui ont suivi et avant qu’un cessez-le-feu<br />

soit conclu sous médiation égyptienne le<br />

21 novembre, plus de 160 Palestiniens, dont plus de<br />

30 enfants et au moins quelque 70 autres civils, ainsi<br />

que six Israéliens, dont quatre civils, ont été tués. Les<br />

deux camps ont commis des crimes de guerre et<br />

d’autres violations du droit international humanitaire.<br />

L’aviation israélienne a effectué des bombardements<br />

aériens et des tirs de roquettes en direction de zones<br />

d’habitation ; certaines de ces frappes étaient<br />

disproportionnées et ont causé de lourdes pertes<br />

civiles. D’autres ont détruit ou endommagé des biens<br />

civils, des locaux de médias, des bâtiments publics et<br />

des postes de police. Dans la plupart des cas, Israël<br />

n’a pas fourni la preuve que les sites visés avaient été<br />

utilisés à des fins militaires. La marine israélienne a<br />

procédé à des tirs d’artillerie sans discernement en<br />

direction de zones côtières habitées. La branche<br />

militaire du Hamas et d’autres groupes armés<br />

palestiniens ont tiré des roquettes, entre autres, en<br />

direction d’Israël, tuant des civils et endommageant<br />

des biens civils.<br />

n Le 18 novembre, 10 membres de la famille Al Dalu,<br />

dont quatre enfants de moins de huit ans, une<br />

adolescente et quatre femmes, ainsi que deux voisins<br />

ont été tués dans le bombardement aérien de leur<br />

maison dans la ville de Gaza. Des porte-parole de<br />

l’armée israélienne ont effectué des déclarations<br />

divergentes et non étayées, indiquant dans certains cas<br />

que la frappe était un accident et dans d’autres qu’elle<br />

visait un activiste, la cible étant alors désignée par des<br />

noms différents.<br />

n Le 19 novembre, Mohammed Abu Zur, cinq ans, et<br />

deux de ses tantes ont été tués dans le bombardement<br />

de leur maison par l’armée israélienne. Plusieurs<br />

dizaines d’autres personnes ont été blessées.<br />

Détention sans procès<br />

Plus de 320 Palestiniens des territoires occupés ont<br />

été maintenus en détention sans inculpation ni<br />

jugement en vertu d’ordres de détention<br />

administrative ; leur nombre a considérablement<br />

diminué à la suite d’un mouvement massif de grève<br />

de la faim (voir ci-après Conditions de détention).<br />

Plusieurs Palestiniens, libérés en 2011 dans le cadre<br />

d’un échange de prisonniers, ont été de nouveau<br />

arrêtés sur ordre d’une commission militaire et<br />

détenus pendant de longues périodes sans avoir été<br />

inculpés et sans qu’ils ne recommencent<br />

officiellement à purger les peines auxquelles ils<br />

avaient été précédemment condamnés.<br />

n À la suite d’une grève de la faim de 43 jours menée<br />

en signe de protestation contre son placement en<br />

détention administrative qui avait débuté en<br />

février 2012, Hana Shalabi, une Palestinienne de<br />

Cisjordanie, a été transférée en avril à Gaza,<br />

probablement contre son gré, pour une durée d’au<br />

moins trois ans.<br />

Conditions de détention<br />

Le 17 avril, quelque 2 000 prisonniers palestiniens<br />

ont entamé une grève de la faim pour protester contre<br />

leurs conditions de détention, et notamment le<br />

placement à l’isolement, le maintien en détention<br />

sans inculpation ni jugement et la privation de visites<br />

de leur famille. Ils ont cessé leur mouvement le<br />

14 mai à la suite d’un accord avec les autorités<br />

israéliennes, négocié grâce à la médiation de l’Égypte,<br />

aux termes duquel Israël acceptait de mettre fin à la<br />

détention à l’isolement de 19 prisonniers et de lever<br />

l’interdiction de visites pour les prisonniers originaires<br />

de Gaza. Deux prisonniers palestiniens restaient<br />

maintenus à l’isolement prolongé à la fin de l’année ;<br />

cette mesure continuait d’être utilisée pour de courtes<br />

périodes à titre de châtiment.<br />

n Hassan Shuka, un prisonnier administratif détenu<br />

sans inculpation ni jugement depuis le 17 septembre<br />

2010, a été autorisé à recevoir la visite de ses sœurs,<br />

âgées de 14 et huit ans, dans la prison de Ketziot, dans<br />

152 Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong>

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