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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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de poursuivre ses études universitaires. Son procès<br />

était en instance à la fin de l’année.<br />

Plusieurs dizaines de syndicalistes indépendants<br />

étaient maintenus en détention à cause de leurs<br />

activités pacifiques.<br />

n Reza Shahabi, trésorier d’un syndicat d’employés<br />

des autobus détenu depuis 2010, a appris en février<br />

qu’il avait été condamné à six ans d’emprisonnement<br />

pour « rassemblement et collusion en vue de nuire à la<br />

sûreté de l’État » et « propagande contre le régime ».<br />

Selon certaines informations, il était en mauvaise santé,<br />

après avoir été torturé et privé des soins médicaux dont<br />

il aurait eu rapidement besoin.<br />

Arrestations et détentions arbitraires<br />

Les forces de sécurité ont arrêté et placé en détention<br />

de manière arbitraire des opposants et des personnes<br />

qui critiquaient le gouvernement. Maintenus au secret<br />

pendant de longues périodes, ces prisonniers étaient<br />

privés de soins. Nombre d’entre eux ont été torturés<br />

ou maltraités. Plusieurs dizaines d’entre eux ont été<br />

condamnés à des peines d’emprisonnement à l’issue<br />

de procès non conformes aux normes d’équité.<br />

Plusieurs dizaines de personnes qui avaient<br />

critiqué pacifiquement le gouvernement et qui avaient<br />

été arrêtées dans le cadre des manifestations de<br />

masse de 2009-2011 ont été maintenues en<br />

détention ou en résidence surveillée tout au long de<br />

l’année. Beaucoup étaient des prisonniers d’opinion.<br />

n Les responsables de l’opposition Mehdi Karroubi et<br />

Mir Hossein Moussavi, ainsi que l’épouse de ce dernier,<br />

Zahra Rahnavard, étaient toujours assignés à<br />

résidence. La mesure leur avait été imposée sans<br />

mandat d’arrêt en février 2011.<br />

n Mansoureh Behkish, membre de l’organisation de<br />

défense des droits humains Mères du parc Laleh<br />

(anciennement connue sous le nom de « Mères en<br />

deuil »), a été condamnée en juillet par une cour<br />

d’appel à six mois d’emprisonnement. Elle a été<br />

reconnue coupable d’atteinte à la sûreté de l’État pour<br />

avoir « créé le groupe des Mères en deuil », et de<br />

« propagande contre le régime ». Elle s’est également<br />

vu infliger une peine de 42 mois d’emprisonnement<br />

avec sursis. Mansoureh Behkish était en liberté à la fin<br />

de l’année.<br />

n Le blogueur Hossein Ronaghi Maleki était au<br />

nombre des dizaines de travailleurs humanitaires et<br />

défenseurs des droits humains qui ont été arrêtés en<br />

août dans un camp installé pour les victimes d’un<br />

Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong><br />

tremblement de terre, dans la province de<br />

l’Azerbaïdjan oriental. Cet ancien prisonnier d’opinion<br />

avait été libéré pour raisons médicales sept semaines<br />

plus tôt, après avoir versé une caution élevée, alors qu’il<br />

purgeait une peine de 15 ans d’emprisonnement<br />

prononcée en 2010. Il a affirmé avoir été torturé après<br />

son interpellation, dans des locaux du ministère du<br />

Renseignement à Tabriz. Il a été remis en liberté en<br />

novembre.<br />

Défenseurs des droits humains<br />

Cette année encore, des défenseurs des droits<br />

humains – avocats, syndicalistes, militants des droits<br />

des femmes et défenseurs des minorités,<br />

notamment – ont été harcelés, arrêtés, placés en<br />

détention de manière arbitraire et condamnés à des<br />

peines d’emprisonnement à l’issue de procès<br />

inéquitables. Beaucoup étaient des prisonniers<br />

d’opinion ; un certain nombre avaient été condamnés<br />

les années précédentes au terme de procès iniques.<br />

Les autorités harcelaient constamment les familles<br />

des militants.<br />

n Le journaliste Mohammad Sadiq Kabudvand,<br />

fondateur de l’Organisation des droits humains du<br />

Kurdistan (HROK), continuait de purger une peine de<br />

10 ans et six mois d’emprisonnement liée à ses<br />

activités de journaliste et de défense des droits<br />

humains. Il s’est mis en grève de la faim en mai, puis en<br />

juillet, pour protester contre le refus des autorités<br />

carcérales de le laisser voir son fils, gravement malade.<br />

Son propre état de santé s’est détérioré de ce fait. Il a<br />

été privé de soins médicaux adéquats.<br />

n Nasrin Sotoudeh, une avocate qui avait représenté la<br />

lauréate du prix Nobel de la paix Shirin Ebadi,<br />

continuait de purger une peine de six ans<br />

d’emprisonnement prononcée en 2011 pour<br />

« diffusion de propagande contre le régime » et<br />

« appartenance à un groupe illégal portant atteinte à la<br />

sûreté de l’État ». Prisonnière d’opinion depuis 2010,<br />

elle a mis un terme en décembre à sa grève de la faim<br />

entamée 49 jours auparavant, les autorités ayant levé<br />

les mesures restrictives imposées à sa fille âgée de<br />

13 ans.<br />

n Les avocats Mohammad Ali Dadkhah, Abdolfattah<br />

Soltani et Mohammad Seyfzadeh, cofondateurs du<br />

Centre de défense des droits humains (CDDH), une<br />

organisation fermée sur décision des autorités en<br />

2008, étaient maintenus en détention à la fin de<br />

l’année. Amnesty <strong>International</strong> les considérait comme<br />

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