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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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I<br />

IRAN<br />

RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE D’IRAN<br />

Chef de l’État [Guide] : Ali Khamenei<br />

Chef du gouvernement [Président] : Mahmoud Ahmadinejad<br />

Des restrictions sévères pesaient toujours sur la<br />

liberté d’expression, d’association et de réunion. Des<br />

dissidents et des défenseurs des droits humains<br />

– dont des militants des droits des femmes ou des<br />

droits des minorités – ont été arrêtés de manière<br />

arbitraire, détenus au secret, emprisonnés à l’issue<br />

de procès inéquitables ou empêchés de se rendre à<br />

l’étranger. Le nombre de prisonniers d’opinion et de<br />

prisonniers politiques était très élevé. La torture et<br />

d’autres mauvais traitements étaient fréquents et<br />

demeuraient impunis. Les femmes et les membres<br />

des minorités ethniques et religieuses, ainsi que les<br />

lesbiennes, les gays et les personnes bisexuelles,<br />

transgenres ou intersexuées, souffraient de<br />

discrimination, dans la loi et dans la pratique. Cette<br />

année encore, des peines cruelles de flagellation et<br />

d’amputation ont été appliquées à titre de châtiment<br />

judiciaire. Les autorités ont reconnu 314 exécutions,<br />

mais 544 au total ont été signalées. Le chiffre réel<br />

pourrait être beaucoup plus élevé.<br />

Contexte<br />

Le programme nucléaire iranien est resté une<br />

source de tensions internationales. Les Nations<br />

unies, l’Union européenne et certains États, dont les<br />

États-Unis, ont maintenu les sanctions contre le<br />

pays, et dans certains cas en ont imposé de<br />

nouvelles, notamment des interdictions de voyager<br />

visant des responsables présumés de violations des<br />

droits humains. L’Iran était confronté à des<br />

difficultés économiques et à une insécurité<br />

alimentaire croissantes. Des milliers de candidats<br />

potentiels aux élections législatives de mars ont été<br />

écartés.<br />

Le mandat du rapporteur spécial des Nations unies<br />

sur la situation des droits de l’homme dans la<br />

République islamique d’Iran a été renouvelé en mars<br />

pour une durée d’un an. Le rapporteur et le secrétaire<br />

général de l’ONU ont publié des rapports mettant en<br />

évidence les violations généralisées des droits<br />

humains, et notamment l’impunité et le non-respect<br />

de l’état de droit.<br />

Le Parlement a adopté en février plusieurs<br />

modifications du Code pénal. Celles-ci autorisaient<br />

toujours l’imposition de châtiments cruels, inhumains<br />

et dégradants et de certaines peines non prévues par<br />

le droit codifié, et garantissaient l’impunité dans<br />

certains cas pour les auteurs de viol. Elles<br />

n’interdisaient pas la peine capitale pour les mineurs<br />

délinquants ni l’exécution par lapidation. L’ancien<br />

Code pénal demeurait en vigueur à la fin de l’année.<br />

En décembre, l’Assemblée générale des Nations<br />

unies a adopté une résolution exhortant le<br />

gouvernement iranien à améliorer la situation des<br />

droits humains dans le pays.<br />

Liberté d’expression, d’association et de<br />

réunion<br />

Les autorités ont maintenu les restrictions renforcées<br />

pesant sur la liberté d’expression, d’association et de<br />

réunion, et elles ont commencé à mettre en place un<br />

Internet national étroitement contrôlé. Les écoutes<br />

téléphoniques, les suspensions de site Internet et les<br />

brouillages de radios et télévisions étrangères étaient<br />

monnaie courante. Ceux qui exprimaient ouvertement<br />

leurs opinions étaient visés par la répression. Des<br />

employés des médias et des blogueurs ont été<br />

harcelés et arrêtés. Des militants étudiants et des<br />

membres de minorités ont été incarcérés ou<br />

harcelés ; certains ont été frappés d’interdiction<br />

d’étudier. Il y avait un très grand nombre de<br />

prisonniers d’opinion, certains incarcérés au cours<br />

des années précédentes, d’autres condamnés à des<br />

peines d’emprisonnement en 2012.<br />

n La journaliste Shiva Nazar Ahari, militante des droits<br />

humains et membre du Comité des reporters des droits<br />

humains, a commencé en septembre à purger une<br />

peine de quatre ans d’emprisonnement. Huit autres<br />

prisonnières d’opinion et elle-même ont entamé, en<br />

octobre, une grève de la faim pour protester contre les<br />

mauvais traitements que leur auraient infligés des<br />

gardiennes de la prison d’Evin, à Téhéran.<br />

n Abbas Khosravi Farsani, étudiant à l’université<br />

d’Ispahan, a été arrêté le 21 juin pour avoir critiqué les<br />

autorités dans un livre et sur son blog. Il a été contraint<br />

d’« avouer », entre autres, qu’il avait « agi contre la<br />

sécurité nationale en publiant de fausses informations<br />

et en suscitant un malaise dans l’opinion publique »,<br />

qu’il avait « insulté le Guide suprême » et qu’il<br />

« appartenait à un groupe d’opposition lié à Israël ».<br />

Remis en liberté 20 jours plus tard, il s’est vu interdire<br />

144 Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong>

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