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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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district de Sampang, en vertu de l’article 156(a) du<br />

Code pénal. Des juristes et groupes locaux de défense<br />

des droits humains ont exprimé des craintes quant à<br />

l’équité du procès. En septembre, sa peine a été portée<br />

en appel à quatre ans d’emprisonnement.<br />

Des minorités religieuses, notamment ahmadies,<br />

chiites et chrétiennes, étaient toujours la cible de<br />

discriminations, d’actes d’intimidation et d’agressions.<br />

Dans bien des cas, les autorités n’assuraient pas une<br />

protection adéquate des membres de ces minorités et<br />

ne traduisaient pas en justice les responsables<br />

présumés des actes perpétrés contre eux.<br />

n Une personne a trouvé la mort et des dizaines<br />

d’autres ont été blessées en août lors de l’attaque par<br />

une foule en colère d’une communauté chiite du<br />

district de Sampang (Java-Est). Selon la Commission<br />

nationale des droits humains (Komnas HAM), la police<br />

n’avait pas pris les mesures nécessaires pour<br />

empêcher l’attaque et protéger les habitants.<br />

n Déplacées en 2006 après avoir été attaquées par<br />

des habitants en raison de leurs convictions<br />

religieuses, au moins 34 familles d’une communauté<br />

ahmadie de la province de Nusa Tenggara Barat<br />

(Petites Îles de la Sonde occidentales) vivaient toujours<br />

dans des abris temporaires à Mataram, sur l’île de<br />

Lombok. Aucune poursuite n’avait été engagée contre<br />

les auteurs présumés de l’attaque.<br />

n Les autorités refusaient d’appliquer les décisions de<br />

la Cour suprême qui, en 2010 et 2011, a ordonné la<br />

réouverture de l’église Taman Yasmin de l’Église<br />

chrétienne d’Indonésie, à Bogor, et de l’église Filadelfia<br />

de l’Église chrétienne protestante Batak, à Bekasi. Les<br />

édifices avaient été fermés par les autorités locales en<br />

2010. Les deux congrégations étaient toujours sous la<br />

menace d’actes de harcèlement et d’intimidation de la<br />

part de groupes de tendance dure, car elles<br />

continuaient de pratiquer leur culte juste devant les<br />

bâtiments fermés.<br />

Droits des femmes<br />

Les femmes et les jeunes filles rencontraient des<br />

obstacles à l’exercice de leurs droits sexuels et<br />

reproductifs. En juillet, le Comité pour l’élimination de<br />

la discrimination à l’égard des femmes a<br />

recommandé au gouvernement de promouvoir les<br />

connaissances concernant la santé et la procréation,<br />

ainsi que les droits en la matière, en particulier<br />

auprès des femmes non mariées et des employées de<br />

maison. Le Comité a également recommandé que les<br />

Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong><br />

femmes puissent avoir accès à la contraception sans<br />

devoir nécessairement obtenir le consentement de<br />

leur mari.<br />

Une disposition réglementaire adoptée en 2010 et<br />

autorisant la « circoncision féminine » restait en<br />

vigueur, en violation des obligations de l’Indonésie au<br />

regard du droit international relatif aux droits<br />

humains. Le Comité pour l’élimination de la<br />

discrimination à l’égard des femmes a demandé au<br />

gouvernement de retirer cette disposition et de faire<br />

adopter une loi sanctionnant pénalement cette<br />

pratique.<br />

Pour la troisième année consécutive, le Parlement<br />

s’est abstenu d’examiner et d’adopter un projet de<br />

loi encadrant le travail des employés de maison.<br />

Ceux-ci – dans leur immense majorité des femmes<br />

et des jeunes filles – restaient donc vulnérables à<br />

l’exploitation économique et au non-respect de leurs<br />

droits à des conditions de travail justes, à la santé et<br />

à l’éducation. Bien que l’Indonésie ait ratifié en mai<br />

la Convention internationale sur la protection des<br />

droits de tous les travailleurs migrants et des<br />

membres de leur famille (1990), les employés de<br />

maison étrangers, pour la plupart des femmes et<br />

des jeunes filles, n’étaient pas protégés<br />

juridiquement de manière appropriée et restaient<br />

vulnérables au trafic, au travail forcé et à d’autres<br />

violations de leurs droits fondamentaux, en<br />

Indonésie et à l’étranger.<br />

Impunité<br />

Les initiatives en vue d’accorder justice, vérité et<br />

réparations aux victimes de violations des droits<br />

humains commises dans le passé, en particulier en<br />

Aceh, en Papouasie et au Timor oriental (devenu par<br />

la suite le Timor-Leste) n’ont guère progressé. Des<br />

victimes de violences sexuelles attendaient toujours<br />

de bénéficier d’un traitement ou de services<br />

appropriés dans les domaines médical,<br />

psychologique, de santé sexuelle et reproductive et<br />

de santé mentale. Le gouvernement indonésien a<br />

annoncé en septembre au Conseil des droits de<br />

l’homme [ONU] qu’il mettait la dernière main à un<br />

nouveau texte législatif sur une commission pour la<br />

vérité et la réconciliation. Aucun élément nouveau n’a<br />

toutefois été signalé par la suite. L’équipe mixte mise<br />

en place par le président en 2011 pour élaborer une<br />

stratégie en vue de résoudre le dossier des violations<br />

des droits humains commises dans le passé n’avait<br />

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