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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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I<br />

preuves, ces hommes ont été remis en liberté sans<br />

inculpation à la fin du mois de juin.<br />

Des membres des forces de sécurité, dont des<br />

policiers et des militaires, ont été accusés de<br />

violations des droits humains commises en<br />

Papouasie. Des cas de torture et d’autres mauvais<br />

traitements, d’usage excessif de la force et des armes<br />

à feu et de possibles homicides illégaux ont été<br />

signalés. Dans la plupart des cas les auteurs<br />

présumés n’ont pas été traduits en justice et les<br />

victimes n’ont pas reçu de réparations.<br />

n En juin, le militant politique papou Mako Tabuni,<br />

vice-président du Comité national pour la Papouasie<br />

occidentale, une organisation indépendantiste, a été<br />

abattu par des policiers à Waena, près de Jayapura, en<br />

Papouasie. Selon la police il refusait de se laisser<br />

arrêter. Aucune enquête impartiale et indépendante<br />

n’a été menée sur cet homicide.<br />

n Toujours en juin, des soldats ont attaqué un village<br />

de Wamena, dans la province de Papouasie, à la suite<br />

d’un incident au cours duquel un de leurs camarades<br />

avait été tué et un autre blessé. Selon les informations<br />

recueillies, les militaires ont ouvert le feu<br />

arbitrairement, frappé des dizaines de personnes à<br />

coups de baïonnette, faisant un mort, et incendié des<br />

maisons, des bâtiments et des véhicules.<br />

n En août, des policiers et des militaires de l’île de<br />

Yapen (Papouasie) ont dispersé avec violence une<br />

manifestation pacifique organisée à l’occasion de la<br />

Journée internationale des peuples autochtones. Les<br />

forces de sécurité ont tiré des coups de feu en l’air et<br />

arrêté arbitrairement au moins six manifestants.<br />

Certains auraient été brutalisés au moment de leur<br />

interpellation.<br />

n Toujours en août, des policiers du district de<br />

Jayawijaya (Papouasie), ont arrêté arbitrairement cinq<br />

hommes et les auraient giflés et frappés à coups de<br />

poing et de pied pour qu’ils « avouent » un meurtre.<br />

Aucune enquête n’a été menée sur ces brutalités.<br />

Liberté d’expression<br />

Les autorités indonésiennes ont continué à recourir à<br />

des lois répressives pour sanctionner pénalement des<br />

personnes menant des activités politiques pacifiques.<br />

Au moins 70 habitants des Moluques et de Papouasie<br />

étaient incarcérés pour le seul fait d’avoir exprimé,<br />

pourtant sans violence, leurs opinions.<br />

n En mars, cinq militants politiques papous inculpés<br />

de « rébellion » au titre de l’article 106 du Code pénal<br />

indonésien ont été condamnés à une peine de trois ans<br />

d’emprisonnement pour avoir participé au troisième<br />

Congrès du peuple papou, un rassemblement<br />

pacifique organisé en octobre 2011 à Abepura.<br />

n En juillet, le prisonnier d’opinion moluquois Johan<br />

Teterissa, qui purge une peine de 15 années de<br />

détention, a été frappé à coups de pied et de câble<br />

électrique après avoir été transféré de la prison de<br />

Madiun à celle de Batu, sur l’île de Nusakambangan<br />

(Java-Centre). Il n’a pas été soigné à la suite des<br />

mauvais traitements subis.<br />

Des défenseurs des droits humains et des<br />

journalistes ont été la cible de menaces et<br />

d’intimidations répétées en raison de leurs activités.<br />

Les observateurs internationaux, y compris les ONG et<br />

les journalistes, continuaient de se voir refuser un<br />

accès libre et sans entraves à la Papouasie.<br />

n En mai, Tantowi Anwari, militant de l’Association des<br />

journalistes pour la diversité, a été frappé et roué de<br />

coups de pied à Bekasi (Java-Ouest) par des membres<br />

du Front des défenseurs de l’islam (un mouvement<br />

radical). Il a porté plainte auprès de la police mais<br />

aucun progrès n’avait été constaté dans cette affaire à<br />

la fin de l’année.<br />

n En septembre, l’avocate papoue Olga Hamadi,<br />

spécialisée dans la défense des droits humains, a été<br />

menacée après qu’elle eut enquêté sur des cas<br />

présumés de torture et de mauvais traitements infligés<br />

par la police dans une affaire de meurtre à Wamena, en<br />

Papouasie. Ces menaces n’ont fait l’objet d’aucune<br />

enquête et l’on craignait toujours pour la sécurité de<br />

cette femme.<br />

Liberté de religion<br />

Les autorités utilisaient les dispositions relatives à la<br />

provocation et au blasphème pour réprimer la liberté<br />

de religion ainsi que la liberté d’expression, de<br />

pensée et de conscience. Il y avait encore au moins<br />

six prisonniers d’opinion détenus dans le pays,<br />

accusés de provocation ou de blasphème.<br />

n Alexander Aan, un athée, a été condamné en juin à<br />

deux ans et demi d’emprisonnement et une amende de<br />

100 millions de roupies (10 600 dollars des États-Unis)<br />

pour provocation. Il avait mis en ligne des déclarations<br />

et des images que certaines personnes ont jugées<br />

insultantes envers l’islam et le prophète Mahomet.<br />

n Tajul Muluk, un dignitaire religieux chiite de la<br />

province de Java-Est, a été condamné à deux ans<br />

d’emprisonnement pour blasphème par le tribunal du<br />

138 Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong>

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