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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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d’une enquête du Bureau central d’enquêtes sur les<br />

homicides n’avaient pas été rendues publiques à la fin<br />

de l’année.<br />

n Entre 2007 et 2012, la Commission nationale des<br />

droits humains a distribué des indemnisations en<br />

argent comptant aux familles de 191 personnes, sur<br />

1 671 dossiers enregistrés d’homicides illégaux. Elle<br />

avait préalablement établi que ces personnes avaient<br />

été victimes d’exécutions extrajudiciaires. Dans la<br />

plupart de ces affaires l’information judiciaire ouverte<br />

ne progressait guère.<br />

Jammu-et-Cachemire<br />

Les responsables de violations du droit international<br />

humanitaire commises au Cachemire depuis 1989,<br />

dont des homicides illégaux, des exécutions<br />

extrajudiciaires, des actes de torture et des milliers de<br />

disparitions forcées, continuaient de bénéficier de<br />

l’impunité. Pendant l’été 2010, plus d’une centaine<br />

de jeunes gens avaient été abattus par la police et<br />

d’autres branches des forces de sécurité lors de<br />

diverses manifestations, mais fin 2012 la plupart de<br />

ces cas n’avaient pas fait l’objet d’investigations<br />

sérieuses.<br />

n En mai, la Cour suprême a permis à huit membres<br />

des forces armées mis en cause dans l’exécution<br />

extrajudiciaire en 2000 de cinq villageois de Pathribal<br />

d’échapper à la justice civile. Ils ont été déférés devant<br />

des tribunaux militaires, que les proches des victimes<br />

ont boycottés.<br />

n Dans un arrêt rendu en juillet sur une affaire<br />

similaire, qui concernait l’exécution extrajudiciaire de<br />

trois villageois en 2010 à Machil, la Haute Cour de l’État<br />

de Jammu-et-Cachemire s’est appuyée sur la<br />

jurisprudence de Pathribal.<br />

n En août, les autorités locales ont rejeté la<br />

recommandation de la commission des droits humains<br />

de l’État d’utiliser les techniques de police scientifique<br />

modernes pour identifier plus de 2 700 corps découverts<br />

dans des tombes anonymes dans le nord du Cachemire.<br />

n Deux organisations de défense des droits humains<br />

basées à Srinagar ont affirmé, dans un rapport rendu<br />

public en décembre et portant sur 214 cas de<br />

disparition forcée, de torture, d’exécution<br />

extrajudiciaire et d’autres atteintes aux droits humains<br />

survenus depuis 1989, que les autorités n’étaient pas<br />

disposées à enquêter sur des accusations graves<br />

portées contre 470 membres des forces de sécurité et<br />

30 membres de milices financées par l’État.<br />

Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong><br />

Des modifications restreintes introduites en avril à<br />

la Loi relative à la sécurité publique (PSA) à la suite<br />

d’appels en faveur de son abrogation n’ont pas mis ce<br />

texte en conformité avec les obligations<br />

internationales de l’Inde en matière de droits<br />

humains. Des dirigeants politiques et des militants<br />

séparatistes étaient maintenus en détention<br />

administrative aux termes de la PSA, sans inculpation<br />

ni jugement.<br />

n En décembre, les autorités ont reconnu que<br />

219 personnes étaient détenues aux termes de la PSA,<br />

dont 120 étrangers et sept pour lesquelles l’ordre de<br />

détention avait déjà été annulé par les tribunaux. Trois<br />

adolescents qui étaient maintenus en détention<br />

administrative – Mushtaq Saleem Beigh, Mohammed<br />

Mubarak Bhat et Danish Farooq – ont recouvré la<br />

liberté.<br />

Des projets de modification de la loi régissant la<br />

justice des mineurs dans l’État de Jammu-et-<br />

Cachemire, qui visaient à faire passer de 16 à 18 ans<br />

l’âge de la majorité pénale, étaient toujours en<br />

instance devant l’assemblée législative.<br />

Violences ethniques et<br />

intercommunautaires<br />

En juillet et en août, 75 villageois ont trouvé la mort<br />

dans des affrontements entre musulmans et<br />

membres de l’ethnie bodo en Assam. Quatre cent<br />

mille personnes ont dû quitter leur foyer et ont trouvé<br />

un asile temporaire dans 270 camps. L’implication de<br />

groupes armés a exacerbé les tensions et la violence,<br />

et les autorités se sont vu reprocher de n’avoir pas<br />

réagi de manière appropriée.<br />

Dix ans après les violences intervenues en 2002 au<br />

Gujarat, qui avaient coûté la vie à 2 000 personnes –<br />

des musulmans pour la plupart –, la majorité des<br />

victimes et leurs proches n’avaient toujours pas<br />

obtenu que justice leur soit rendue. Au moins<br />

78 suspects, dont l’ancienne ministre Maya Kodnani,<br />

ont été déclarés coupables, et quelque 90 autres ont<br />

été acquittés dans trois des procès encadrés par la<br />

Cour suprême.<br />

n En février, une équipe spéciale mise en place par la<br />

Cour suprême et chargée d’enquêter sur<br />

10 procédures ouvertes au Gujarat n’a trouvé aucun<br />

élément de preuve permettant d’engager des<br />

poursuites contre le Premier ministre de l’État,<br />

Narendra Modi, et 62 autres personnalités politiques et<br />

hauts fonctionnaires. Zakia Jaffri, qui avait accusé le<br />

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