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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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I<br />

médicale des victimes. Enfin, elle a ordonné au<br />

gouvernement de l’État de fournir de l’eau potable<br />

aux personnes vivant à proximité de l’usine.<br />

La société Vedanta Resources, dont le siège se<br />

trouve au Royaume-Uni, n’avait toujours pas offert de<br />

dédommagement aux aborigènes et aux autres<br />

villageois affectés par le projet de raffinerie d’alumine<br />

de Lanjigarh, et elle n’avait entamé aucune<br />

consultation sur son intention de créer une coentreprise<br />

avec la compagnie minière Orissa Mining<br />

Corporation (OMC), pour l’exploitation d’une mine<br />

dans les collines de Niyamgiri. Le recours formé par<br />

l’OMC contre le refus du gouvernement d’autoriser le<br />

déboisement pour démarrer le projet minier était en<br />

instance devant la Cour suprême à la fin de l’année.<br />

n Des adivasis des régions de Mahan et de Chhatrasal<br />

(Madhya Pradesh), et de Saranda (Jharkand), ont<br />

protesté contre des initiatives visant à affecter des<br />

terres à des projets d’exploitation minière sans tenir<br />

aucun compte de leurs droits sur la terre aux termes de<br />

la Loi relative aux droits sur les terrains forestiers.<br />

Peine de mort<br />

Après un intervalle de huit ans, l’Inde a repris les<br />

exécutions le 21 novembre, date à laquelle un<br />

Pakistanais, Ajmal Kasab, a été pendu pour sa<br />

participation aux attentats terroristes de Mumbai en<br />

2008. Au cours de l’année, les tribunaux ont<br />

prononcé au moins 78 condamnations à mort, ce qui<br />

portait à plus de 400 le nombre de prisonniers sous le<br />

coup d’une sentence capitale. Dix condamnés ont vu<br />

leur sentence capitale commuée sur ordre du<br />

président. Cinq autres prisonniers qui avaient fait<br />

appel du rejet de leur recours en grâce par le<br />

président attendaient la décision de la Cour suprême.<br />

En juillet, 14 anciens juges ont prié le président de<br />

commuer les condamnations à mort de<br />

13 prisonniers qui, selon eux, avaient été confirmées<br />

à tort par la Cour suprême. En novembre, la Cour<br />

suprême a préconisé un réexamen des principes de<br />

détermination de la peine, compte tenu de<br />

l’incohérence dans l’application de la peine capitale.<br />

La Cour suprême s’est prononcée contre l’application<br />

automatique de la peine de mort pour l’utilisation<br />

d’armes à feu prohibées ayant entraîné la mort. En<br />

décembre, l’Inde a voté contre la résolution 67/176<br />

de l’Assemblée générale des Nations unies appelant à<br />

un moratoire mondial sur les exécutions, à titre de<br />

première étape vers l’abolition de la peine de mort.<br />

Violences faites aux femmes et aux filles<br />

Les autorités n’ont rien fait pour réduire le nombre<br />

considérable de violences, sexuelles et autres, dont<br />

étaient victimes les femmes et les filles, alors même<br />

que les cas signalés étaient en augmentation.<br />

n En décembre, 11 hommes ont été reconnus<br />

coupables d’avoir agressé sexuellement une femme à<br />

Guwahati, en Assam.<br />

n Cinq hommes et un adolescent ont été arrêtés en<br />

décembre pour le viol en réunion suivi du meurtre<br />

d’une jeune femme à Delhi. Cette affaire a déclenché<br />

dans tout le pays des mouvements de protestation en<br />

faveur d’une révision des lois traitant de la violence<br />

contre les femmes.<br />

Impunité<br />

L’impunité pour les atteintes aux droits humains<br />

restait généralisée. La Loi relative aux pouvoirs<br />

spéciaux des forces armées et la Loi relative aux<br />

zones troublées n’ont pas été abrogées. Ces deux<br />

textes législatifs confèrent des pouvoirs excessifs aux<br />

forces de sécurité dans certaines régions et leur<br />

accordent l’impunité de facto pour les crimes commis<br />

par leurs membres. Des protestations contre ces lois<br />

ont eu lieu dans le nord-est du pays et dans l’État de<br />

Jammu-et-Cachemire. Le rapporteur spécial des<br />

Nations unies sur les exécutions extrajudiciaires,<br />

sommaires ou arbitraires a exprimé sa préoccupation<br />

à propos de ces lois lors de sa visite en Inde en mars ;<br />

le Conseil des droits de l’homme a fait de même en<br />

septembre. Les auteurs présumés des disparitions<br />

forcées et des exécutions extrajudiciaires qui ont eu<br />

lieu dans plusieurs États, notamment en Assam (en<br />

1998 et 2001), au Manipur, au Nagaland et au<br />

Pendjab (entre 1984 et 1994), n’ont toujours pas été<br />

arrêtés.<br />

n En janvier, la Cour suprême a ordonné de nouvelles<br />

investigations sur 22 exécutions extrajudiciaires<br />

présumées, perpétrées au Gujarat entre 2003 et 2006<br />

sur la personne de jeunes musulmans,<br />

essentiellement.<br />

n En avril, la Commission nationale des droits humains<br />

a clos son enquête sur les homicides illégaux présumés<br />

et l’incinération massive de corps imputés à la police<br />

pendant le conflit au Pendjab, sans recommander<br />

l’ouverture d’une information judiciaire. La Commission<br />

a accordé 279,4 millions de roupies (5,78 millions de<br />

dollars des États-Unis) à titre d’indemnisation aux<br />

familles de 1 513 des 2 097 victimes. Les conclusions<br />

134 Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong>

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