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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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Contexte<br />

Entrée en vigueur en janvier, la nouvelle Constitution<br />

était dénoncée par certains comme permettant de<br />

limiter les droits fondamentaux de la personne, en<br />

particulier le droit de ne pas faire l’objet de<br />

discriminations et le droit de disposer de recours<br />

efficaces.<br />

Dans un arrêt rendu en novembre, la Cour de<br />

justice de l’Union européenne a conclu que la<br />

Hongrie avait enfreint la législation communautaire en<br />

abaissant l’âge de départ en retraite des juges et des<br />

procureurs.<br />

Discrimination<br />

La nouvelle Constitution limitait la définition juridique<br />

de la famille à l’union d’un homme et d’une femme,<br />

ce qui suscitait des inquiétudes concernant<br />

d’éventuelles discriminations dont pourraient faire<br />

l’objet les couples de même sexe. Cette disposition a<br />

finalement été annulée en décembre par la Cour<br />

constitutionnelle.<br />

Le nouveau Code pénal adopté en juillet étendait la<br />

définition de l’agression motivée par la haine aux<br />

actes perpétrés en raison des préférences sexuelles,<br />

de l’identité de genre ou des handicaps des<br />

personnes. Les ONG se sont félicitées de cette<br />

évolution, tout en émettant des réserves sur la façon<br />

dont ces nouvelles dispositions allaient être mises en<br />

œuvre, en l’absence de réelles directives données à la<br />

police et aux autorités judiciaires concernant la<br />

manière d’enquêter sur ce type d’infractions.<br />

Les Roms<br />

Malgré un certain nombre d’engagements pris par le<br />

gouvernement en faveur de la lutte contre les<br />

menaces faites aux Roms, ces derniers faisaient<br />

toujours l’objet d’agressions verbales et physiques à<br />

caractère raciste. Le procès des auteurs présumés<br />

d’une série d’attaques menées contre des Roms en<br />

2008 et 2009, qui s’étaient soldées par la mort de six<br />

personnes, dont un enfant, a été différé. L’un des<br />

avocats de la défense s’est désisté en octobre,<br />

lorsque l’on a appris qu’il était le fils d’un des juges<br />

en charge de l’affaire.<br />

n Au mois de mars, une commission parlementaire a<br />

rendu son rapport sur les activités auxquelles s’étaient<br />

livrés en mars 2011 des groupes d’autodéfense du<br />

village de Gyöngyöspata. Ce rapport omettait<br />

néanmoins de mentionner que les autorités avaient<br />

tardé à réagir et n’avaient pas pris les mesures qui<br />

Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong><br />

s’imposaient face aux menaces et aux actes<br />

d’intimidation et de harcèlement dont ont été victimes<br />

les habitants roms de Gyöngyöspata pendant près d’un<br />

mois, alors que le village était le théâtre de<br />

« patrouilles » menées par trois groupes d’autodéfense.<br />

n Le 5 août, le parti d’extrême droite Jobbik et<br />

plusieurs groupes d’autodéfense ont défilé dans le<br />

village de Devecser. Des projectiles, notamment des<br />

morceaux de béton, auraient été lancés contre des<br />

maisons de Roms. La police n’aurait rien fait pour<br />

mettre un terme à ces attaques. Après ces<br />

événements, le gouvernement s’est engagé à ne plus<br />

tolérer de tels agissements et à veiller à ce que les<br />

minorités, ethniques ou autres, ne fassent plus l’objet<br />

d’actes d’intimidation.<br />

n Des groupes d’autodéfense s’en seraient pris le<br />

18 août à des habitants roms de Cegléd. Des<br />

personnes, vêtues pour la plupart d’uniformes noirs,<br />

se sont rassemblées en petits groupes dans les<br />

quartiers roms de la localité et ont scandé des slogans<br />

hostiles aux Roms, en les accompagnant de menaces<br />

de mort. La police a conseillé aux familles roms<br />

présentes de rentrer chez elles, mais elle n’est pas<br />

intervenue. Ces groupes sont restés dans la ville<br />

pendant deux jours. Selon plusieurs ONG, la police a<br />

traité ces incidents comme de simples troubles à<br />

l’ordre public, et non comme des actes d’agression<br />

contre des personnes appartenant à une<br />

communauté donnée.<br />

n Plusieurs milliers de sympathisants du parti Jobbik<br />

ont défilé le 17 octobre dans les rues d’un quartier rom<br />

de Miskolc. Selon certaines informations, ils scandaient<br />

des slogans hostiles aux Roms. Quelques centaines de<br />

Roms ont alors organisé une contre-manifestation. Les<br />

ONG ont reconnu que, dans ce cas, la police avait agi<br />

au mieux pour protéger les habitants roms<br />

d’éventuelles attaques.<br />

Justice<br />

La Loi sur la Cour constitutionnelle est entrée en<br />

vigueur au mois de janvier. Plusieurs organisations de<br />

défense des droits humains, dont l’Institut Eötvös<br />

Károly, l’Union hongroise pour les libertés civiles et le<br />

Comité Helsinki de Hongrie, ont mis en garde contre<br />

un certain nombre d’obstacles excessifs mis en place<br />

par cette loi, notamment en matière de représentation<br />

juridique obligatoire, qui risquaient de compliquer les<br />

recours devant la Cour constitutionnelle de citoyens<br />

s’estimant victimes d’atteintes à leurs droits<br />

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