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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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G<br />

sur le bord d’une route, à une cinquantaine de<br />

kilomètres de Bissau. Il a été découvert, gravement<br />

blessé, par des habitants du secteur, qui ont prévenu<br />

sa famille. Il a par la suite été hospitalisé à l’étranger.<br />

Le même jour, des soldats se sont présentés au<br />

cabinet de Silvestre Alves, avocat et président du<br />

Mouvement démocratique, à Bissau. Ils l’ont frappé<br />

avant de l’emmener. Il a été retrouvé inconscient sur<br />

le bord d’une route, à 40 kilomètres de la capitale,<br />

par des habitants du secteur qui l’ont conduit à<br />

l’hôpital. Silvestre Alves a été emmené à l’étranger<br />

pour y recevoir des soins médicaux.<br />

Visites et documents d’Amnesty<br />

<strong>International</strong><br />

4 Guinea-Bissau: Amnesty <strong>International</strong>’s concerns following the coup in<br />

April 2012 (AFR 30/001/2012).<br />

GUINÉE<br />

ÉQUATORIALE<br />

RÉPUBLIQUE DE GUINÉE ÉQUATORIALE<br />

Chef de l’État : Teodoro Obiang Nguema Mbasogo<br />

Chef du gouvernement : Ignacio Milán Tang,<br />

remplacé par Teodoro Obiang Nguema Mbasogo le 21 mai<br />

La Constitution modifiée, qui élargissait les pouvoirs<br />

du président, a été promulguée en février. Un<br />

gouvernement de transition a été désigné dans<br />

l’attente de la tenue d’élections en <strong>2013</strong>. Des<br />

informations ont fait état d’homicides illégaux<br />

perpétrés par des soldats. Des défenseurs des droits<br />

humains, des militants politiques et des détracteurs<br />

du gouvernement ont été victimes de harcèlement<br />

ainsi que d’arrestations et de détentions arbitraires.<br />

Plusieurs détenus ont été torturés. Un prisonnier<br />

d’opinion et au moins 20 prisonniers politiques ont<br />

été remis en liberté à la faveur d’une grâce<br />

présidentielle. La liberté d’expression et la liberté de<br />

la presse continuaient d’être soumises à des<br />

restrictions.<br />

Contexte<br />

La Constitution modifiée, approuvée par référendum<br />

en novembre 2011, a été promulguée en février.<br />

Conformément au nouveau texte et dans l’attente<br />

d’élections début <strong>2013</strong>, un gouvernement provisoire,<br />

incluant 12 membres de la famille du président<br />

Obiang Nguema, a été constitué en mai. Bien<br />

qu’aucune disposition constitutionnelle ne le prévoie,<br />

le président a nommé son fils aîné, Teodoro<br />

« Teodorín » Nguema Obiang, au poste de second<br />

vice-président.<br />

En mars, dans le cadre d’une enquête sur une<br />

affaire de détournement de fonds publics et de<br />

blanchiment d’argent ouverte en France, des juges<br />

d’instruction ont décerné un mandat d’arrêt<br />

international contre « Teodorín » Nguema Obiang. En<br />

août, la justice française a saisi la résidence<br />

parisienne de celui-ci au motif qu’elle aurait été<br />

achetée avec de l’argent détourné de Guinée<br />

équatoriale. En septembre, le gouvernement équatoguinéen<br />

a saisi la Cour internationale de justice pour<br />

qu’elle ordonne à la France d’abandonner l’enquête<br />

visant le président et son fils, d’annuler le mandat<br />

d’arrêt lancé contre ce dernier et de restituer les<br />

biens confisqués. En octobre, le tribunal d’instruction<br />

de Malabo a décerné un mandat d’arrêt contre le<br />

directeur de la branche française de l’ONG<br />

Transparency <strong>International</strong>, l’accusant de calomnie,<br />

de diffamation, d’extorsion de fonds à la Guinée<br />

équatoriale et d’enrichissement illicite.<br />

Défenseurs des droits humains<br />

Des défenseurs des droits humains ont été harcelés<br />

et arrêtés en raison de leurs activités et de leur<br />

engagement politique, pourtant pacifique.<br />

n Wenceslao Mansogo Alo, médecin, membre influent<br />

de la Convergence pour la démocratie sociale (CPDS,<br />

un parti politique d’opposition) et défenseur des droits<br />

humains, a été arrêté sans mandat au poste de police<br />

central de Bata, sur le continent, le 9 février. Il avait fait<br />

spontanément une déposition au sujet du décès d’une<br />

patiente, survenu le 1er février alors qu’elle subissait<br />

une intervention chirurgicale dans sa clinique privée.<br />

La famille de la patiente avait accusé le médecin d’avoir<br />

mutilé son corps, malgré deux rapports d’autopsie<br />

confirmant que la dépouille était intacte et que la<br />

femme avait succombé à une crise cardiaque. Le<br />

ministre de la Santé a affirmé que l’infarctus avait été<br />

provoqué par une erreur de dosage des anesthésiques.<br />

Malgré l’absence d’éléments à charge, le juge<br />

d’instruction a ordonné le placement en détention du<br />

médecin, sans toutefois l’inculper. Les recours contre<br />

124 Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong>

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