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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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G<br />

à Conakry, où ils ont été torturés. L’un d’eux a été<br />

soumis à des décharges électriques et un autre a été<br />

roué de coups durant quatre heures, les mains<br />

attachées dans le dos, selon la méthode dite<br />

« chinoise ». Ayant refusé d’« avouer », il a été<br />

déshabillé et frappé à coups de crosse sous les yeux de<br />

sa famille. Ces deux hommes ont ensuite été envoyés à<br />

Hamdallaye, où des agents de l’escadron mobile n° 2<br />

les ont brûlés avec des cigarettes et leur ont fait subir le<br />

supplice de la « brochette » (la personne est menottée<br />

et suspendue à une barre en bois passée entre les<br />

genoux et les coudes). Le corps du troisième homme,<br />

porté disparu, a été découvert une semaine plus tard à<br />

la morgue de l’hôpital de Donka. Il serait mort des<br />

suites de tortures.<br />

Liberté d’expression – journalistes<br />

La situation demeurait préoccupante car la liberté<br />

d’expression et la liberté de la presse restaient<br />

soumises à des restrictions et certains journalistes<br />

étaient pris pour cibles.<br />

En février, Kounkou Mara, une journaliste<br />

travaillant pour le groupe de presse privé Lynx-La<br />

Lance, a été frappée par des gendarmes alors qu’elle<br />

se rendait à une manifestation organisée à Conakry<br />

par la Banque centrale de la République de Guinée.<br />

Elle a dû être hospitalisée pour une courte durée. Par<br />

peur de représailles, les dirigeants du groupe de<br />

presse ont renoncé à porter plainte. À la fin de<br />

l’année, aucun des gendarmes auteurs de l’agression<br />

n’avait été traduit en justice.<br />

En août, les autorités de la région de N’Zerekore,<br />

dans le sud-est du pays, ont fermé la station de radio<br />

privée Liberté FM ; d’après les informations reçues,<br />

cette mesure avait pour objectif d’empêcher la station<br />

de couvrir les manifestations prévues le lendemain.<br />

Impunité<br />

L’enquête ouverte en février 2010 sur le massacre<br />

perpétré le 28 septembre 2009 au Grand Stade de<br />

Conakry a progressé.<br />

En février, puis en septembre, plusieurs personnes<br />

(dont des représentants de l’État) ont été inculpées<br />

pour violations des droits humains et implication dans<br />

le massacre. Il s’agissait, entre autres, du colonel<br />

Moussa Tiegboro Camara, qui occupait toujours un<br />

poste au sein des pouvoirs publcis, et du colonel<br />

Abdoulaye Chérif Diaby, ministre de la Santé en<br />

2009.<br />

En avril et en mai, quatre personnes ont déposé<br />

deux plaintes distinctes devant un tribunal de<br />

Conakry pour des actes de torture commis en 2011 et<br />

2012. À deux reprises, des gendarmes avaient eu<br />

recours à la torture pour extorquer des « aveux »<br />

dans une affaire de vol qualifié. À la fin de l’année,<br />

aucun des sept gendarmes concernés n’avait été<br />

déféré à la justice. L’une des victimes est morte des<br />

suites de ses blessures et une autre avait été<br />

grièvement blessée.<br />

Peine de mort<br />

Au moins deux personnes ont été condamnées à la<br />

peine capitale.<br />

GUINÉE-BISSAU<br />

RÉPUBLIQUE DE GUINÉE-BISSAU<br />

Chef de l’État : Malam Bacai Sanhá,<br />

remplacé par Raimundo Pereira le 9 janvier,<br />

remplacé à son tour par Manuel Serifo Nhamadjo le 11 mai<br />

Chef du gouvernement : Carlos Domingos Gomes Júnior,<br />

remplacé par Rui Duarte de Barros le 16 mai<br />

Après le décès en janvier du président Malam Bacai<br />

Sanhá, la situation politique s’est considérablement<br />

dégradée et un coup d’État a eu lieu en avril. Elle a<br />

encore empiré après l’attaque qui aurait visé une<br />

caserne en octobre et qui a porté un nouveau coup à<br />

la situation humanitaire et des droits humains, déjà<br />

fragile. Les forces armées ont commis, en toute<br />

impunité, de nombreuses violations des droits<br />

humains, parmi lesquelles des arrestations et<br />

détentions arbitraires, des passages à tabac et des<br />

exécutions extrajudiciaires. La liberté de réunion, la<br />

liberté d’expression et la liberté de la presse étaient<br />

fortement restreintes. Les assassinats de<br />

personnalités politiques et de responsables des<br />

services de sécurité commis en 2009 restaient<br />

impunis.<br />

Contexte<br />

Le président Malam Bacai Sanhá est mort en janvier<br />

des suites d’une longue maladie. Le premier tour de<br />

l’élection présidentielle organisée en mars a été<br />

remporté par l’ancien Premier ministre, Carlos Gomes<br />

122 Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong>

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