21.10.2013 Views

Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

G<br />

promouvoir davantage les droits des femmes, à<br />

améliorer les conditions de détention, à protéger les<br />

défenseurs des droits humains et à garantir une<br />

véritable consultation des populations indigènes dans<br />

le cadre des projets d’aménagement réalisés sur leurs<br />

territoires traditionnels.<br />

Responsabilité des entreprises<br />

L’absence de consultation des habitants<br />

préalablement à la mise en œuvre, dans des zones<br />

rurales, de différents projets notamment miniers et<br />

hydroélectriques, a exacerbé les tensions. Bien que le<br />

Guatemala ait été prié à plusieurs reprises de<br />

respecter ses obligations internationales, les autorités<br />

du pays n’ont pas mené de véritable processus<br />

consultatif auprès des populations concernées, et les<br />

multinationales, quant à elles, n’ont pas observé les<br />

normes internationales relatives à la responsabilité<br />

des entreprises en matière de droits humains.<br />

n En mai, un homme a été tué et un autre a été blessé<br />

à Santa Cruz Barillas, dans le département de<br />

Huehuetenango. Des agents de sécurité travaillant<br />

pour la société hydroélectrique Hidro Santa Cruz, filiale<br />

du groupe espagnol Hidralia Energía, seraient<br />

responsables de ces actes. L’homicide a déclenché un<br />

mouvement de contestation et de nouveaux heurts,<br />

dont l’occupation de la base militaire locale et<br />

l’instauration de l’état de siège. Les habitants ont<br />

affirmé qu’ils n’avaient pas été consultés avant la<br />

réalisation du projet hydroélectrique.<br />

n Dans le département de Santa Rosa, des militants<br />

locaux opposés aux activités de la société d’extraction<br />

d’argent Minera San Rafael, filiale de la société<br />

canadienne Tahoe Resources, ont été la cible de<br />

fausses accusations visant, semble-t-il, à calmer leurs<br />

ardeurs militantes. Le conseil municipal de San Rafael<br />

las Flores a annoncé en octobre que, en raison<br />

d’actions en justice et d’irrégularités de procédure, il<br />

n’organiserait pas de consultation municipale des<br />

habitants au sujet des activités de la mine exploitée par<br />

Minera San Rafael.<br />

Impunité<br />

D’anciens soldats et officiers subalternes ont été<br />

condamnés pour leur implication dans les massacres<br />

perpétrés à Plan de Sánchez et Dos Erres en 1982.<br />

Plus de 500 personnes au total avaient été tuées.<br />

Cependant, l’armée s’est abstenue de fournir des<br />

informations significatives dans le cadre des enquêtes<br />

en cours et des initiatives en vue de retrouver les<br />

victimes de disparitions forcées. En mai, le<br />

gouvernement a fermé les Archives de la paix, où<br />

certains documents portant sur le conflit étaient<br />

conservés.<br />

En janvier, le général à la retraite Efraín Ríos Montt<br />

a été présenté devant un juge ; il faisait l’objet de<br />

poursuites pénales pour génocide et crimes contre<br />

l’humanité. L’ancien chef de l’État de facto était<br />

accusé pour sa responsabilité hiérarchique dans<br />

plusieurs centaines de massacres et dans la politique<br />

de la « terre brûlée » visant les populations indigènes<br />

pendant la période où il était au pouvoir (mars 1982août<br />

1983). La procédure judiciaire se poursuivait à la<br />

fin de l’année.<br />

En octobre, la Cour interaméricaine des droits de<br />

l’homme a tenu l’État guatémaltèque pour<br />

responsable d’une série de massacres perpétrés à Río<br />

Negro, dans le département de Baja Verapaz, entre<br />

mars 1980 et mai 1982.<br />

Droits des peuples indigènes<br />

En raison de la discrimination dont ils faisaient l’objet,<br />

les peuples indigènes étaient surreprésentés au sein<br />

des populations pauvres.<br />

Des organisations de défense des peuples<br />

indigènes ont organisé des manifestations pour exiger<br />

que les habitants des zones rurales soient consultés<br />

avant la mise en œuvre de projets miniers et<br />

hydroélectriques.<br />

En octobre, huit membres de la communauté<br />

indigène maya k’che’ ont été tués à Totonicapán, ville<br />

située dans le département du même nom, lors d’une<br />

manifestation contre la hausse des tarifs d’électricité<br />

et contre des propositions de modification de la<br />

Constitution. Neuf militaires, dont un officier, ont été<br />

inculpés dans le cadre de l’enquête sur ces<br />

homicides.<br />

Défenseurs des droits humains<br />

Au moins 305 agressions visant des défenseurs des<br />

droits humains ont été signalées en 2012. En mars, la<br />

haut-commissaire aux droits de l’homme des Nations<br />

unies a demandé au gouvernement d’adopter et de<br />

mettre en œuvre des mesures efficaces pour protéger<br />

ces personnes.<br />

n Yolanda Oquelí, une militante mobilisée contre les<br />

activités minières, a été grièvement blessée en juin<br />

alors qu’elle rentrait chez elle après avoir participé à<br />

120 Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong>

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!