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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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G<br />

ne pas s’en prendre de manière ciblée à ses<br />

adversaires politiques.<br />

Liberté d’association<br />

À l’approche des élections, un certain nombre de cas<br />

d’actes de harcèlement, d’intimidation ou<br />

d’obstruction, ou encore de sanctions injustes prises<br />

contre des membres ou des sympathisants de<br />

l’opposition, ont été signalés. Les partisans de la<br />

coalition du Rêve géorgien, ainsi que les organisations<br />

et les personnes proches de ce mouvement, ont<br />

souvent fait injustement l’objet d’amendes. Plusieurs<br />

sympathisants de l’opposition auraient été agressés.<br />

Les menaces, les agressions et les violences<br />

physiques contre les opposants sont devenues de<br />

plus en plus vives à mesure que les élections<br />

approchaient.<br />

De nombreux salariés du public comme du privé<br />

ont été licenciés sous prétexte qu’ils étaient favorables<br />

à l’opposition ou étaient apparentés à des dirigeants<br />

de partis opposés au gouvernement. En province, les<br />

enseignants ont semble-t-il été plus particulièrement<br />

pris pour cible. La plupart du temps, les<br />

licenciements ont été décidés alors que les intéressés<br />

avaient fait part de leurs sympathies politiques.<br />

n Le 7 mars, quatre enseignantes – Venera Ivanichvili,<br />

Nana Ivanichvili, Marina Nadiradze et Lela<br />

Khourtsilava – ont été licenciées du collège où elles<br />

travaillaient à Samtredia, dans la région de l’Iméréthie.<br />

Il a été mis fin à leur contrat sans qu’aucun motif ne soit<br />

avancé. Ces quatre femmes pensent qu’elles ont été<br />

congédiées parce qu’elles avaient signé en février une<br />

pétition en faveur du rétablissement de la citoyenneté<br />

géorgienne de Bidzina Ivanichvili et de sa femme.<br />

En mars, de nombreux membres et sympathisants<br />

présumés de formations d’opposition ont été<br />

convoqués par l’Agence nationale de vérification des<br />

comptes, chargée d’enquêter sur le financement des<br />

partis politiques. Ces convocations pour interrogatoire<br />

se sont succédé pendant plusieurs semaines. Les<br />

entretiens ont souvent été menés sur un ton<br />

menaçant et en violation de la procédure légale.<br />

Environ 370 personnes ont ainsi été convoquées et<br />

295 ont été entendues dans différentes régions du<br />

pays, essentiellement dans les campagnes.<br />

n Mamouka Kardava, responsable de l’antenne de<br />

Khobi de la coalition du Rêve géorgien, a été attaqué et<br />

roué de coups par quatre hommes non identifiés le<br />

20 mai. Alors qu’il portait sur le dos des traces étant<br />

selon toute vraisemblance le résultat d’un passage à<br />

tabac, la police a dans un premier temps ouvert une<br />

enquête à charge contre lui, pour plusieurs infractions<br />

au Code de la route. Une information a officiellement<br />

été ouverte le 29 mai sur les allégations d’agression,<br />

mais à la fin de l’année aucun progrès n’avait été<br />

signalé concernant cette enquête.<br />

n Le 27 juin, Ioseb Elkanachvili, un adhérent de la<br />

coalition du Rêve géorgien de Gori, a été attaqué et<br />

roué de coups par cinq hommes non identifiés, dont un<br />

portait, selon certaines déclarations, un uniforme de la<br />

police. Une enquête était en cours à la fin de l’année.<br />

Liberté d’expression – journalistes<br />

À plusieurs reprises des journalistes travaillant pour<br />

des organes de presse favorables à l’opposition ont<br />

été agressés alors qu’ils couvraient des réunions et<br />

des manifestations pendant la campagne électorale.<br />

Des journalistes favorables au gouvernement ont<br />

affirmé avoir été eux aussi pris à partie, verbalement<br />

ou physiquement. Des enquêtes ont été ouvertes sur<br />

ces agissements et plusieurs personnes, dont un<br />

membre de l’administration locale, ont été inculpées<br />

d’infractions administratives.<br />

n Le 26 juin à Mereti, dans la région de Karthlie<br />

intérieure, des journalistes des chaînes Info 9,<br />

Channel 9 et Trialeti auraient été, selon leurs propres<br />

témoignages, agressés et injuriés alors qu’ils couvraient<br />

une réunion de l’opposition avec la population locale.<br />

n Le 12 juillet, 10 journalistes ont été blessés et<br />

hospitalisés à la suite d’un affrontement entre des<br />

responsables de l’opposition et des partisans du<br />

gouvernement à Karaleti, un village de Karthlie<br />

intérieure. Les journalistes blessés travaillaient pour<br />

des agences de presse nationales ou locales, comme<br />

par exemple Trialeti ou le Centre d’information de<br />

Karthlie intérieure. L’un d’eux, Saba Tsitsikachvili, a<br />

affirmé avoir reconnu des membres du personnel<br />

municipal de la localité parmi ses agresseurs.<br />

Liberté de réunion<br />

La liberté de réunion a été généralement respectée.<br />

Le MNU comme la coalition du Rêve géorgien ont<br />

organisé avant les élections de grands<br />

rassemblements non violents dans la capitale, Tbilissi,<br />

ainsi qu’en province. Quelques rares incidents,<br />

impliquant parfois des violences, ont cependant<br />

marqué des rassemblements plus modestes, surtout<br />

en dehors de la capitale.<br />

114 Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong>

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