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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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situation irrégulière plutôt que de les placer en centre<br />

de rétention.<br />

Le 11 juillet, le Comité contre la torture [ONU] a<br />

suspendu l’expulsion d’une Somalienne détenue dans<br />

une zone d’attente de l’aéroport Roissy-Charles de<br />

Gaulle. La demande d’asile et le recours de cette<br />

femme avaient été rejetés en l’espace d’une semaine,<br />

alors que le Haut-Commissariat des Nations unies<br />

pour les réfugiés (HCR) s’oppose au renvoi vers<br />

certaines régions de la Somalie.<br />

Le Parlement a adopté en décembre un projet de<br />

loi portant modification du Code de l’entrée et du<br />

séjour des étrangers et du droit d’asile, qui a<br />

supprimé le « délit de solidarité ». Le texte dispose<br />

que l’aide apportée à un étranger en séjour irrégulier<br />

n’est plus passible d’une peine d’amende ou<br />

d’emprisonnement si la personne qui fournit l’aide ne<br />

reçoit aucune contrepartie directe ou indirecte.<br />

Évolutions législatives, constitutionnelles<br />

ou institutionnelles<br />

La France a signé en décembre le Protocole facultatif<br />

se rapportant au Pacte international relatif aux droits<br />

économiques, sociaux et culturels (PIDESC).<br />

Visites et documents d’Amnesty<br />

<strong>International</strong><br />

v Des délégués d’Amnesty <strong>International</strong> se sont rendus en France en<br />

février, mai, juin, août, septembre et novembre.<br />

4 Europe. Choix et préjugés. La discrimination à l’égard des musulmans<br />

en Europe (EUR 01/001/2012).<br />

4 France. Le Comité européen pour la prévention de la torture demande la<br />

« tolérance zéro » pour les mauvais traitements (EUR 21/005/2012).<br />

4 France. Chassés de toutes parts. Les expulsions forcées de Roms en Îlede-France<br />

(EUR 21/012/2012).<br />

Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong><br />

GAMBIE<br />

RÉPUBLIQUE DE GAMBIE<br />

Chef de l’État et du gouvernement : Yahya Jammeh<br />

Neuf condamnés à mort ont été exécutés, sans<br />

avertissement préalable, alors que la peine capitale<br />

n’avait pas été appliquée depuis près de 30 ans. Ils<br />

n’avaient pas épuisé toutes les voies de recours. Les<br />

autorités ont fait usage de manœuvres de<br />

harcèlement et d’intimidation pour réprimer la<br />

dissidence. Les forces de sécurité procédaient<br />

régulièrement à des arrestations et détentions<br />

arbitraires. Les conditions carcérales étaient<br />

épouvantables.<br />

Peine de mort<br />

En août, une semaine après que le président eut<br />

annoncé sa décision d’appliquer toutes les sentences<br />

capitales prononcées, neuf condamnés à mort (sept<br />

Gambiens, un Sénégalais et une Sénégalaise) ont été<br />

fusillés par un peloton d’exécution. Ni eux ni leurs<br />

proches ni leurs avocats ni les autorités sénégalaises<br />

n’avaient été informés au préalable de leur mise à<br />

mort. Ces exécutions, qui ont suscité l’indignation au<br />

niveau international, n’ont été confirmées par les<br />

autorités qu’au bout de plusieurs jours. Trois des<br />

condamnés fusillés, Malang Sonko, Tabara Samba et<br />

Buba Yarboe, ont été tués alors qu’ils n’avaient pas<br />

épuisé toutes les voies de recours, ce qui constitue<br />

une violation des normes internationales d’équité des<br />

procès. Un autre, Dawda Bojang, avait été condamné<br />

en 2007 à la réclusion à perpétuité pour meurtre. Il<br />

avait fait appel de sa condamnation devant la Haute<br />

Cour en 2010 et sa peine d’emprisonnement avait été<br />

remplacée par la peine de mort. Il n’avait pas épuisé<br />

le dernier recours dont il disposait devant la Cour<br />

suprême, alors que la Constitution garantit le droit de<br />

toutes les personnes condamnées à mort de saisir la<br />

Cour suprême.<br />

En septembre, le président a annoncé un moratoire<br />

sur les exécutions, conditionné par le taux de<br />

criminalité. Le sort des condamnés à mort était ainsi<br />

tributaire de facteurs extérieurs.<br />

En octobre, la Cour suprême a confirmé les<br />

déclarations de culpabilité de sept hommes accusés<br />

de complot en vue de renverser le gouvernement et<br />

condamnés à mort pour trahison en juin 2010. Les<br />

111<br />

G

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