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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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E<br />

De très nombreux Sidamas ont été arrêtés entre juin<br />

et août dans la région des Nations, nationalités et<br />

peuples du Sud à la suite semble-t-il de nouveaux<br />

appels en faveur de la création d’un État séparé pour<br />

les Sidamas dans la région. Un certain nombre<br />

d’arrestations ont eu lieu en août pendant la<br />

célébration de Fichee, le nouvel an sidama. Bon<br />

nombre des personnes arrêtées ont été rapidement<br />

remises en liberté. Un certain nombre de personnalités<br />

de la communauté ont toutefois été maintenues en<br />

détention et inculpées de crimes contre l’État.<br />

Des personnes auraient été arrêtées pour avoir<br />

participé à des manifestations pacifiques et dénoncé<br />

publiquement certains « projets de développement ».<br />

Utilisation excessive de la force<br />

La police a été accusée à plusieurs reprises d’avoir<br />

réagi avec une force excessive lors du mouvement de<br />

protestation des musulmans. À Addis-Abeba en<br />

juillet, deux rassemblements ont dégénéré en<br />

violences. Selon certaines sources, les policiers<br />

auraient tiré à balles réelles et battu des manifestants<br />

dans la rue et pendant leur garde à vue ; beaucoup<br />

auraient été blessés. Dans au moins deux autres cas<br />

liés à des manifestations ailleurs dans le pays, des<br />

policiers ont tiré à balles réelles, tuant ou blessant<br />

plusieurs personnes. Aucun de ces événements n’a<br />

fait l’objet d’une enquête.<br />

n En avril, quatre personnes au moins auraient été<br />

abattues par des policiers à Asasa, dans la région<br />

d’Oromia. Des témoins et les autorités ont donné des<br />

versions contradictoires des faits.<br />

n En octobre, des policiers ont tiré sur des habitants de<br />

Gerba, dans la région d’Amhara ; trois personnes au<br />

moins ont été tuées et d’autres ont été blessées. Les<br />

autorités ont affirmé que les manifestants avaient<br />

déclenché les violences ; ceux-ci ont déclaré que les<br />

policiers avaient tiré à balles réelles sur des personnes<br />

non armées.<br />

Les forces de sécurité auraient perpétré des<br />

exécutions extrajudiciaires dans les régions afar,<br />

somalie et de Gambéla.<br />

Conflit dans la région somalie<br />

En septembre, le gouvernement et le FLNO ont<br />

entamé brièvement des pourparlers de paix en vue de<br />

mettre un terme au conflit les opposant depuis une<br />

vingtaine d’années dans la région somalie. Les<br />

négociations étaient au point mort en octobre.<br />

L’armée et la police de Liyu, milice locale qui lui<br />

était alliée, ont été régulièrement accusées de<br />

violations des droits humains, dont des exécutions<br />

extrajudiciaires, des détentions arbitraires et des viols.<br />

De nombreuses informations ont fait état d’actes de<br />

torture et d’autres mauvais traitements infligés aux<br />

détenus. Aucune des allégations formulées n’a fait<br />

l’objet d’une enquête et l’accès à la région était<br />

toujours soumis à des restrictions sévères.<br />

n En juin, Abdirahman Sheikh Hassan, un employé de<br />

l’ONU accusé d’être lié au FLNO, a été déclaré<br />

coupable d’infractions liées au terrorisme et condamné<br />

à une peine de sept ans et huit mois<br />

d’emprisonnement. Il avait été arrêté en juillet 2011<br />

après avoir négocié avec le FLNO pour obtenir la<br />

libération de deux employés du Programme alimentaire<br />

mondial (PAM, une agence de l’ONU) qui avaient été<br />

enlevés.<br />

Expulsions forcées<br />

Le programme de « villagisation » qui prévoyait la<br />

réinstallation de plusieurs centaines de milliers de<br />

personnes a été mis en œuvre dans les régions<br />

somalie, afar, de Gambéla, de Benishangul-Gumuz et<br />

des Nations, nationalités et peuples du Sud. Les<br />

déplacements prévus par ce projet officiellement<br />

destiné à améliorer l’accès de la population aux<br />

équipements de base devaient être volontaires. Or,<br />

selon certaines sources, de nombreuses personnes<br />

réinstallées ont en fait subi une expulsion forcée.<br />

Des déplacements de population de grande<br />

ampleur, qui s’accompagnaient parfois d’allégations<br />

d’expulsion forcée, ont été signalés dans le cadre de<br />

la location de vastes superficies de terre à des<br />

investisseurs étrangers ainsi que pour la construction<br />

de barrages.<br />

Les travaux se sont poursuivis sur un vaste projet<br />

de construction de barrages. L’absence de<br />

consultation des populations concernées et leur<br />

déplacement sans que des garanties appropriées<br />

aient été mises en place, ainsi que les effets négatifs<br />

de ces projets sur l’environnement étaient source de<br />

grave préoccupation.<br />

106 Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong>

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