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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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E<br />

tard en février 2016. Dans l’intervalle, il aura coopéré<br />

avec les autorités américaines. Avant son transfert à<br />

Guantánamo en 2006, cet homme avait été détenu<br />

au secret par les autorités américaines ; il aurait été<br />

torturé et soumis à d’autres mauvais traitements.<br />

Le cas de Majid Khan a porté à sept le nombre de<br />

prisonniers condamnés par une commission militaire<br />

de Guantánamo. Cinq avaient plaidé coupable en<br />

échange d’une éventuelle remise en liberté anticipée.<br />

Sur ces cinq hommes, deux ont été renvoyés dans<br />

leur pays au cours de l’année : Ibrahim al Qosi au<br />

Soudan en juillet et Omar Khadr, détenu par les<br />

autorités américaines depuis l’âge de 15 ans, au<br />

Canada en septembre.<br />

En octobre, un tribunal fédéral a annulé la<br />

condamnation pour « soutien matériel au terrorisme »<br />

prononcée en 2008 contre Salim Hamdan. La Cour<br />

d’appel fédérale a conclu que ce chef d’inculpation<br />

ne constituait pas un crime de guerre en droit<br />

américain avant la promulgation de la Loi relative aux<br />

commissions militaires.<br />

Personnes détenues par les forces américaines<br />

en Afghanistan<br />

En juin, un juge d’un tribunal fédéral de district a<br />

rejeté la requête en habeas corpus introduite au nom<br />

de Zia ur Rehman, un Afghan arrêté par les forces<br />

américaines en Afghanistan en décembre 2008 et<br />

maintenu en détention sans inculpation ni jugement<br />

depuis cette date. Le juge a fait droit à une requête<br />

des autorités américaines laissant entendre que le<br />

tribunal n’avait pas la compétence d’attribution pour<br />

statuer sur cette affaire.<br />

Le 9 septembre, en vertu d’un accord signé six<br />

mois plus tôt, les autorités afghanes ont assumé le<br />

contrôle des opérations concernant les détenus de la<br />

base américaine de Bagram. Bien qu’elles aient<br />

semble-t-il pris la responsabilité des quelque<br />

3 000 détenus afghans qui s’y trouvaient le 9 mars,<br />

plus de 600 prisonniers qui seraient arrivés à Bagram<br />

après cette date dépendaient apparemment de<br />

l’armée américaine, de même qu’une cinquantaine<br />

de détenus non afghans (voir Afghanistan).<br />

En octobre, un juge d’un tribunal fédéral de district<br />

a rejeté les requêtes en habeas corpus introduites par<br />

trois hommes non afghans détenus par les autorités<br />

américaines à Bagram. Selon les requêtes, Amin al<br />

Bakri et Redha al Najar avaient été arrêtés en 2002,<br />

respectivement en Thaïlande et au Pakistan. Quant à<br />

Fadi al Maqaleh, sa requête indiquait qu’il avait<br />

également été arrêté en dehors de l’Afghanistan en<br />

2003, mais les autorités américaines affirmaient qu’il<br />

se trouvait en Afghanistan à cette date. En mai 2010,<br />

la Cour d’appel fédérale avait annulé la décision<br />

rendue en 2009 par le tribunal de district qui avait<br />

autorisé ces trois détenus à contester la légalité de<br />

leur détention devant une juridiction américaine.<br />

Leurs avocats avaient introduit par la suite devant le<br />

tribunal de district des requêtes modifiées contenant<br />

des éléments nouveaux qui, selon eux, remettaient en<br />

cause la décision de la Cour d’appel. Le tribunal de<br />

district les a toutefois déboutés.<br />

En novembre, un juge d’un tribunal fédéral de<br />

district a rejeté la requête en habeas corpus introduite<br />

par Amanatullah, un Pakistanais détenu à Bagram<br />

par les autorités américaines depuis plusieurs<br />

années. Il était l’un des deux hommes qui avaient été<br />

arrêtés en février 2004 par les forces des États-Unis<br />

en Irak, remis aux autorités américaines puis<br />

transférés en Afghanistan. À la fin de l’année, les<br />

deux hommes étaient toujours détenus par ces<br />

mêmes autorités à Bagram, sans inculpation ni<br />

procès.<br />

Impunité<br />

Les responsables de crimes internationaux commis<br />

sous le gouvernement du président George W. Bush<br />

dans le cadre du programme de détentions secrètes<br />

de la CIA n’avaient toujours pas été amenés à rendre<br />

compte de leurs actes, et cette situation a été<br />

verrouillée davantage encore.<br />

Le 30 août, le ministre de la Justice a annoncé le<br />

classement sans suite de l’information judiciaire sur la<br />

mort de deux personnes détenues par les États-Unis<br />

en dehors du territoire américain. Il a déclaré<br />

qu’aucune poursuite pénale ne serait engagée sur<br />

ces morts en détention qui sont survenues, pense-ton,<br />

en Afghanistan en 2002 et en Irak en 2003. Cette<br />

déclaration faisait suite à l’annonce, en juin 2011,<br />

que « l’examen préliminaire » des interrogatoires<br />

conduits dans le cadre du programme de la CIA était<br />

terminé et que, hormis dans ces deux cas, de<br />

nouvelles investigations ne se justifiaient pas.<br />

Utilisation de la force meurtrière<br />

Les « meurtres ciblés » de terroristes présumés,<br />

notamment au Pakistan, en Somalie et au Yémen, et<br />

en particulier par des tirs de drones, se sont<br />

poursuivis tout au long de l’année. Selon les<br />

100 Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong>

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