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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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administrés par les États-Unis. En dépit des éléments<br />

prouvant le contraire, la Cour suprême a jugé que les<br />

États-Unis étaient en train de mener une enquête sur<br />

cette affaire. Sa décision devrait faire l’objet d’un appel<br />

devant la Cour constitutionnelle.<br />

Racisme et discrimination<br />

Les musulmans et d’autres minorités religieuses se<br />

heurtaient toujours à des obstacles quand ils<br />

voulaient obtenir des autorisations d’ouverture de<br />

lieux de culte dans certaines villes de Catalogne, où<br />

des moratoires ont été décrétés pour interdire la<br />

construction de nouveaux lieux de culte. Des autorités<br />

locales, des partis politiques et des associations de<br />

riverains ont continué d’exprimer leur opposition à la<br />

création de salles de prière musulmanes.<br />

Les restrictions sur le port de symboles et de<br />

vêtements religieux toujours en vigueur dans certains<br />

établissements scolaires continuaient de toucher de<br />

façon disproportionnée les élèves de confession<br />

musulmane.<br />

n Le 25 janvier, un tribunal de Madrid a donné raison à<br />

un lycée public de Pozuelo de Alarcón, dans la<br />

banlieue de Madrid, qui avait interdit à une élève<br />

d’assister aux cours parce qu’elle portait le voile.<br />

n Le 21 mai, le directeur général de la police a publié<br />

une circulaire interdisant les quotas d’arrestation et les<br />

interpellations massives d’étrangers en situation<br />

irrégulière. Toutefois, il n’était pas fait mention des<br />

contrôles d’identité réalisés sur la base de<br />

caractéristiques ethniques ou liées à la couleur de la<br />

peau. D’après des ONG locales, la police continuait de<br />

cibler des personnes appartenant à des minorités<br />

ethniques lors des contrôles d’identité.<br />

n En juillet, la Cour européenne des droits de l’homme<br />

a estimé que les autorités espagnoles n’avaient pas<br />

sérieusement enquêté sur les allégations de mauvais<br />

traitements, apparemment motivés par des préjugés<br />

racistes, dont avait été victime Beauty Solomon. Cette<br />

ressortissante nigériane avait porté plainte après avoir<br />

été insultée et frappée par des policiers à Palma de<br />

Majorque, en juillet 2005.<br />

Violences faites aux femmes<br />

Au cours de l’année 2012, 46 femmes ont été tuées<br />

par leur partenaire ou ancien partenaire, selon les<br />

chiffres du ministère de la Santé, des Services<br />

sociaux et de l’Égalité. D’après les estimations d’une<br />

étude gouvernementale, plus de deux millions de<br />

Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong><br />

femmes ont été victimes au moins une fois dans leur<br />

vie de violences conjugales. Sept ans après l’adoption<br />

de la loi contre la violence liée au genre, les victimes<br />

continuaient de pâtir d’un manque d’accès à des<br />

recours effectifs. Depuis 2005, année où des<br />

tribunaux spécialisés ont été mis en place pour traiter<br />

les affaires de violences contre les femmes, il n’a été<br />

procédé à aucune évaluation des obstacles que<br />

peuvent rencontrer les victimes lorsqu’elles cherchent<br />

à obtenir une protection effective au cours d’une<br />

procédure judiciaire.<br />

n María (son nom est gardé secret) a survécu aux<br />

violences sexuelles, psychologiques et physiques<br />

infligées par son partenaire. Les coups qu’il lui avait<br />

portés l’ont privée de l’usage de ses jambes pendant six<br />

mois. María a continué de recevoir de graves menaces<br />

pendant les quatre ans qu’a duré l’enquête judiciaire,<br />

ainsi qu’après le procès. Bien qu’elle ait signalé sa<br />

situation aux autorités, elle n’a reçu aucune protection<br />

et a été contrainte de déménager. Son ancien<br />

partenaire a été acquitté. Fin 2012, María continuait de<br />

recevoir de graves menaces et devait vivre cachée.<br />

Réfugiés et migrants<br />

Le Décret royal n° 16/2012 adopté en avril a modifié<br />

la Loi relative aux étrangers, restreignant l’accès des<br />

migrants en situation irrégulière aux services de santé<br />

publics.<br />

Le 4 septembre, les autorités ont procédé à<br />

l’expulsion collective vers le Maroc de 70 migrants<br />

présents sur l’Isla de Tierra, un îlot espagnol. Aucun<br />

d’entre eux n’a pu bénéficier d’une procédure de<br />

demande d’asile individuelle.<br />

n Le Groupe de travail sur la détention arbitraire<br />

[ONU] a estimé en août que les autorités espagnoles<br />

avaient arbitrairement détenu un citoyen marocain<br />

dans un centre de rétention pour étrangers à Madrid,<br />

où il a été victime d’actes de discrimination et de<br />

mauvais traitements s’apparentant à de la torture.<br />

Interpellé dans la rue pour un contrôle d’identité,<br />

Adnam el Hadj a été conduit dans un centre de<br />

rétention où cinq policiers l’auraient frappé à plusieurs<br />

reprises en proférant des insultes racistes à son<br />

encontre. Après avoir constaté que son corps portait<br />

plusieurs marques de blessures, les services<br />

médicaux du centre de rétention ont recommandé<br />

son transfert à l’hôpital. Cette recommandation n’a<br />

pas été suivie d’effet et aucun rapport médical n’a été<br />

établi.<br />

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