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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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Liberté d’expression, d’association et de<br />

réunion<br />

Les autorités ont étendu le champ d’application des<br />

restrictions à la liberté d’expression, d’association et<br />

de réunion, et intensifié la répression de la dissidence<br />

pacifique qui avait débuté en 2011, en particulier<br />

celle qui s’exprimait sur les réseaux sociaux. Des<br />

Syriens qui manifestaient devant le consulat de Syrie<br />

à Doubaï en février ont subi des interrogatoires ; une<br />

cinquantaine d’entre eux ont été expulsés – mais<br />

aucun vers la Syrie. Des vagues d’arrestation visant<br />

des détracteurs du gouvernement ont entraîné la<br />

détention, sans inculpation ni procès, d’environ<br />

90 personnes liées à Al Islah (Association pour la<br />

réforme et l’orientation sociale), une organisation<br />

basée aux Émirats arabes unis qui s’inspire des<br />

Frères musulmans d’Égypte. Les syndicats<br />

indépendants étaient toujours interdits.<br />

n Sultan al Qasimi figurait parmi une dizaine de<br />

personnes interpellées en mars et en avril lors d’une<br />

vague d’arrestations. À la fin de l’année, il était toujours<br />

détenu sans inculpation ni procès. L’arrestation de cet<br />

homme était liée à son rôle au sein d’Al Islah.<br />

n En juillet, l’annonce par le gouvernement qu’un groupe<br />

« basé à l’étranger » menaçait la sécurité nationale a<br />

coïncidé avec une deuxième vague d’arrestations qui a<br />

touché plus de 50 hommes liés à Al Islah. Ceux-ci n’ont<br />

pas été autorisés à consulter un avocat et leurs familles<br />

n’ont pas été informées de leur lieu de détention. L’un<br />

d’entre eux avait été jugé à la fin de l’année. Des proches<br />

de ces détenus ont été menacés d’arrestation et un<br />

avocat a fait l’objet d’une campagne de diffamation dans<br />

les médias contrôlés par les pouvoirs publics.<br />

n Mohammad al Roken, avocat et défenseur des droits<br />

humains, a été interpellé en juillet en même temps que<br />

son fils et son gendre. Il avait été l’un des avocats de la<br />

défense dans l’affaire des « Cinq des Émirats », des<br />

prisonniers d’opinion condamnés en 2011 à des<br />

peines d’emprisonnement à l’issue d’un procès<br />

inéquitable. À la fin de l’année Mohammad al Roken,<br />

son fils et son gendre étaient toujours en détention sans<br />

inculpation ni jugement.<br />

n Ahmed Abdul Khaleq, l’un des « Cinq des Émirats »,<br />

était aussi l’un des sept hommes qui ont été déchus de<br />

leur nationalité émirienne. Les autorités l’ont expulsé<br />

vers la Thaïlande en juillet, au mépris du droit<br />

international.<br />

n Ahmed Mansoor, qui faisait lui aussi partie des<br />

« Cinq des Émirats », a été agressé à deux reprises,<br />

Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong><br />

manifestement pour des motifs politiques. Personne<br />

n’a été amené à rendre de comptes pour ces<br />

agissements.<br />

n Ahmed al Zaabi, un ancien juge, a été condamné en<br />

juillet par un tribunal d’Abou Dhabi à deux peines de<br />

six mois d’emprisonnement assorties d’une amende. Il<br />

avait été déclaré coupable d’escroquerie,<br />

vraisemblablement pour des motifs politiques.<br />

En novembre, le gouvernement fédéral a<br />

promulgué un décret sur la cybercriminalité disposant<br />

que toute personne utilisant Internet pour critiquer<br />

des personnalités gouvernementales ou pour appeler<br />

à des manifestations ou à des réformes s’exposait à<br />

des poursuites pénales et pouvait être condamnée à<br />

des peines d’amende ou d’emprisonnement.<br />

Les syndicats indépendants étaient toujours interdits.<br />

Arrestations arbitraires, torture et autres<br />

mauvais traitements<br />

À l’issue d’une enquête sur un cas de mort en<br />

détention, cinq agents de l’État ont été condamnés à<br />

des peines d’un mois d’emprisonnement tandis que<br />

13 autres ont été acquittés du chef de torture. Dans<br />

une autre affaire, les investigations ont conclu à une<br />

mort naturelle. Des allégations de torture formulées<br />

par deux Syriens et un Américain n’auraient fait<br />

l’objet d’aucune enquête.<br />

Les détenus membres d’Al Islah se voyaient<br />

généralement refuser le droit de rencontrer les<br />

membres de leur famille ou leurs avocats ; dans la<br />

plupart des cas, par ailleurs, aucune information<br />

n’était communiquée sur l’endroit où ils se trouvaient.<br />

Certains – mais cela était rare – étaient autorisés à<br />

téléphoner à leur famille.<br />

Peine de mort<br />

Au moins 21 condamnations à mort ont été prononcées,<br />

dans la plupart des cas pour meurtre et trafic de<br />

drogue. Une personne au moins a été exécutée.<br />

En novembre, les Émirats arabes unis se sont<br />

abstenus lors du vote d’une résolution de l’Assemblée<br />

générale des Nations unies en faveur d’un moratoire<br />

universel sur les exécutions.<br />

Visites et documents d’Amnesty<br />

<strong>International</strong><br />

4 United Arab Emirates: Crackdown on fundamental freedoms contradicts<br />

human rights commitments – Amnesty <strong>International</strong> Submission to the UN<br />

Universal Periodic Review, July 2012 (MDE 25/009/2012).<br />

91<br />

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