21.10.2013 Views

Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

manifestation contre le harcèlement sexuel au Caire ;<br />

ils ont importuné les participantes et les ont agressées<br />

sexuellement. En septembre, un homme a abattu<br />

dans la rue à Assiout une femme qui aurait résisté au<br />

harcèlement sexuel qu’il lui infligeait. Après les<br />

vacances de l’Aïd, en octobre, les autorités ont<br />

annoncé avoir reçu plus de 1 000 plaintes pour<br />

harcèlement sexuel. Aucun membre des forces de<br />

sécurité n’a eu à rendre de comptes pour des<br />

violences sexuelles ou liées au genre infligées à des<br />

détenues après les manifestations de 2011 contre le<br />

CSFA.<br />

n En mars, un tribunal militaire a relaxé un médecin<br />

militaire poursuivi dans le cadre des « tests de<br />

virginité » imposés à des manifestantes en mars 2011.<br />

Discrimination<br />

La nouvelle Constitution n’interdisait pas<br />

explicitement la discrimination fondée sur l’origine<br />

ethnique, dont des minorités comme les Nubiens<br />

pouvaient être victimes.<br />

Le texte garantissait la liberté de religion, tout en la<br />

restreignant aux religions officiellement reconnues<br />

comme « révélées », ce qui pouvait avoir une<br />

incidence pour les baha’is et les musulmans chiites. Il<br />

prévoyait des codes de statut personnel distincts pour<br />

les chrétiens et les juifs, ainsi que le droit pour ces<br />

communautés de gérer leurs affaires religieuses et de<br />

nommer leurs dirigeants. Ces droits n’étaient toutefois<br />

pas reconnus aux autres minorités religieuses.<br />

Les coptes étaient confrontés à des obstacles pour<br />

construire ou rénover leurs églises. La législation<br />

imposait en effet une autorisation officielle, dont<br />

l’obtention s’avérait difficile. Des travaux de<br />

construction d’églises ont été entravés par des<br />

riverains musulmans, ce qui a dans certains cas<br />

donné lieu à des violences interconfessionnelles.<br />

Dans ces cas-là, les forces de sécurité s’abstenaient<br />

généralement de protéger les coptes.<br />

n À la fin de janvier, trois familles coptes du village de<br />

Sharbat, dans le gouvernorat d’Alexandrie, ont été<br />

chassées de chez elles par des musulmans qui<br />

soupçonnaient un copte de détenir des images<br />

« indécentes » d’une musulmane. Des foules en colère<br />

ont attaqué les maisons et les commerces des coptes.<br />

Des « réunions de réconciliation » organisées dans le<br />

village ont décidé que le copte et les membres de sa<br />

famille élargie, ainsi que cinq familles coptes du<br />

voisinage, devaient quitter le village et que leurs biens<br />

Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong><br />

devaient être vendus. La police n’est pas intervenue<br />

pour protéger les coptes contre les attaques ou<br />

l’expulsion forcée. Seules les cinq familles coptes qui<br />

n’étaient pas concernées par le différend initial ont pu<br />

rentrer chez elles après la visite d’une délégation<br />

parlementaire dans le village.<br />

Droits en matière de logement –<br />

expulsions forcées<br />

La Constitution garantissait le droit à un logement<br />

convenable, sans toutefois interdire explicitement les<br />

expulsions forcées. Les garanties contre l’expulsion<br />

forcée restaient absentes de la législation et des<br />

politiques égyptiennes.<br />

Le Fonds de développement des quartiers<br />

informels, un organisme gouvernemental, estimait<br />

qu’environ 11 500 habitations, essentiellement au<br />

Caire, étaient situées dans des « zones dangereuses »<br />

et représentaient une menace pour la vie des<br />

habitants, ce qui rendait nécessaire leur évacuation<br />

immédiate. Le Fonds a également identifié<br />

120 000 autres habitations de « zones dangereuses »<br />

devant être évacuées avant 2017. Il envisageait<br />

apparemment la possibilité de rénover les bidonvilles<br />

et de reloger les habitants à proximité de leur<br />

habitation existante.<br />

Selon des responsables du ministère du Logement,<br />

le projet Le Caire 2050 a été réexaminé et certains<br />

chantiers qui auraient entraîné des expulsions<br />

massives ont été abandonnés. Un nouveau plan<br />

d’urbanisme, Égypte 2052, était en cours<br />

d’élaboration, mais les habitants des quartiers<br />

d’habitat précaire n’avaient pas été consultés.<br />

n En août, des affrontements ont éclaté entre la police<br />

et des habitants du bidonville de Ramlet Bulaq, dans le<br />

centre du Caire, après qu’un policier eut semble-t-il tué<br />

l’un d’entre eux. La police a effectué plusieurs<br />

descentes dans le quartier et arrêté des hommes, ce<br />

qui a obligé de nombreux riverains à quitter la zone.<br />

Des habitants ont affirmé que la police avait menacé de<br />

poursuivre ces manœuvres d’intimidation jusqu’à ce<br />

qu’ils évacuent le quartier. Ramlet Bulaq doit être<br />

démoli.<br />

Réfugiés et migrants<br />

Cette année encore, les forces de sécurité ont tiré sur<br />

des migrants, des réfugiés et des demandeurs d’asile<br />

qui tentaient de pénétrer en Israël depuis l’Égypte par<br />

la frontière du Sinaï ; huit personnes au moins ont<br />

89<br />

E

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!