21.10.2013 Views

Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

en raison de leur orientation sexuelle, se sont vu<br />

opposer une décision de rejet motivée par le fait qu’ils<br />

devraient « cacher » leur sexualité.<br />

n En juin, la Cour suprême a jugé que les obligations<br />

imposées à Elias Karkavandi – un demandeur d’asile<br />

iranien débouté – en vertu du régime dit de « séjour<br />

toléré » étaient disproportionnées et portaient atteinte à<br />

son droit de circuler librement : il était notamment<br />

contraint de rester au centre pour demandeurs d’asile<br />

de Sandholm et de se présenter régulièrement à la<br />

police.<br />

ÉGYPTE<br />

RÉPUBLIQUE ARABE D’ÉGYPTE<br />

Chef de l’État : Mohamed Hussein Tantaoui,<br />

remplacé par Mohamed Morsi le 30 juin<br />

Chef du gouvernement : Kamal Ganzouri,<br />

remplacé par Hisham Qandil le 1 er août<br />

Au moins 28 protestataires ont été tués par les forces<br />

de sécurité au Caire et à Suez au cours de<br />

manifestations contre le régime militaire. La police<br />

antiémeutes et l’armée ont fait un usage excessif de<br />

la force pour disperser des manifestants, qui se sont<br />

plaints par la suite d’avoir été torturés ou maltraités<br />

en détention. Des manifestations d’opposants et de<br />

partisans du président, parfois violentes, ont eu lieu<br />

en novembre et en décembre. Cette année encore,<br />

des procès se sont déroulés devant la Cour suprême<br />

de sûreté de l’État (instaurée par la législation<br />

d’exception), et les forces de sécurité ont continué<br />

d’agir au-dessus des lois. L’ancien président Hosni<br />

Moubarak et l’ancien ministre de l’Intérieur ont été<br />

condamnés à la réclusion à perpétuité pour des<br />

meurtres de manifestants lors du soulèvement de<br />

2011 ; beaucoup d’autres responsables présumés de<br />

tels actes ont été acquittés. Aucun membre du<br />

Conseil suprême des forces armées (CSFA) n’a eu à<br />

rendre de comptes pour les violations des droits<br />

humains commises lorsque cet organe était au<br />

pouvoir. Le président Morsi a désigné une<br />

commission chargée d’enquêter sur les atteintes aux<br />

droits humains commises entre janvier 2011 et<br />

juin 2012. Il a gracié des civils qui avaient été jugés<br />

par des tribunaux militaires et a accordé une<br />

Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong><br />

amnistie générale pour les infractions commises au<br />

cours des manifestations contre le régime militaire.<br />

Les membres de minorités religieuses étaient<br />

toujours victimes de discriminations. Des<br />

journalistes et des militants ont été poursuivis pour<br />

« insulte au président » et blasphème. Les femmes<br />

faisaient l’objet de discriminations dans la<br />

législation et en pratique ; elles étaient souvent<br />

victimes de harcèlement sexuel. Des milliers de<br />

familles vivaient toujours dans des quartiers<br />

d’habitat précaire (bidonvilles) appelés « zones<br />

dangereuses », et des milliers d’autres étaient<br />

menacés d’expulsion forcée. Des migrants qui<br />

tentaient de pénétrer en Israël depuis l’Égypte<br />

auraient été tués par les forces de sécurité. Selon les<br />

informations recueillies, par ailleurs, un certain<br />

nombre étaient la proie de trafiquants d’êtres<br />

humains alors qu’ils traversaient la péninsule du<br />

Sinaï. Au moins 91 personnes ont été condamnées à<br />

mort ; on ignore si des exécutions ont eu lieu.<br />

Contexte<br />

Le nouveau Parlement élu s’est réuni pour la<br />

première fois le 23 janvier. Il a désigné en mars une<br />

Assemblée constituante de 100 membres chargée de<br />

la rédaction de la nouvelle Constitution. Cette<br />

instance dominée par les islamistes a été critiquée car<br />

elle ne comprenait que six femmes et six chrétiens<br />

coptes. Elle a été suspendue le 10 avril par un<br />

tribunal administratif à la suite d’un recours. À<br />

l’expiration, en mai, de l’état d’urgence en vigueur<br />

depuis 31 ans, les autorités ont essayé de conserver<br />

des pouvoirs d’exception. Le 13 juin, le ministre de la<br />

Justice a conféré aux membres de l’armée et des<br />

services du renseignement le pouvoir de procéder à<br />

des arrestations, cette mesure rapidement annulée<br />

par un tribunal administratif. Le Parlement a<br />

approuvé en juin la formation d’une nouvelle<br />

Assemblée constituante, qui a fait l’objet de nouvelles<br />

actions en justice et d’un boycott grandissant de la<br />

part des partis d’opposition, de la société civile et de<br />

l’Église copte. Le CSFA a dissous le Parlement le<br />

16 juin à la suite d’un arrêt de la Cour suprême<br />

constitutionnelle concluant à la non-constitutionnalité<br />

des élections. Le 17 juin, quelques jours avant la<br />

proclamation du résultat de l’élection présidentielle, le<br />

CSFA a considérablement étendu ses pouvoirs et<br />

limité ceux du nouveau gouvernement. Le président<br />

nouvellement élu, Mohamed Morsi, a annoncé le<br />

85<br />

E

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!