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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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C<br />

CUBA<br />

RÉPUBLIQUE DE CUBA<br />

Chef de l’État et du gouvernement : Raúl Castro Ruz<br />

La répression contre les journalistes indépendants,<br />

les dirigeants de l’opposition et les militants des<br />

droits humains s’est intensifiée. D’après certaines<br />

informations, il y avait en moyenne 400 arrestations<br />

de courte durée chaque mois et les militants qui se<br />

rendaient à La Havane depuis les différentes<br />

provinces étaient dans bien des cas interpellés. Il y<br />

avait toujours des prisonniers d’opinion dans le pays<br />

– des personnes maintenues en détention provisoire<br />

ou condamnées sur la foi d’accusations forgées de<br />

toutes pièces.<br />

Droits à la liberté d’expression,<br />

d’association, de circulation et de<br />

réunion<br />

Régulièrement, des manifestants pacifiques, des<br />

journalistes indépendants et des défenseurs des<br />

droits humains étaient interpellés pour avoir exercé<br />

leurs droits à la liberté d’expression, d’association et<br />

de réunion. Beaucoup étaient placés en détention ;<br />

d’autres étaient soumis à des actes de répudiation de<br />

la part de partisans du régime.<br />

n Une vague d’arrestations a visé en mars les<br />

défenseurs des droits humains ; les organisations<br />

locales ont signalé 1 137 interpellations arbitraires en<br />

marge de la visite du pape Benoît XVI.<br />

Les autorités ont pris une série de mesures pour<br />

empêcher les militants des droits humains de<br />

travailler – bouclages de domiciles et coupures de<br />

lignes téléphoniques, notamment. Ces mesures ont<br />

visé des organisations dont les activités étaient<br />

tolérées jusque-là, comme la Commission cubaine<br />

des droits humains et de la réconciliation nationale.<br />

Des journalistes indépendants qui avaient évoqué les<br />

activités de dissidents ont été placés en détention.<br />

Le pouvoir a continué d’exercer sa mainmise sur<br />

tous les médias ; l’accès à l’information sur Internet<br />

était toujours difficile en raison des limitations<br />

techniques et des restrictions imposées aux contenus<br />

en ligne.<br />

n En juillet, Oswaldo Payá Sardiñas, l’un des<br />

défenseurs des droits humains et de la démocratie les<br />

plus respectés à Cuba, a trouvé la mort dans un<br />

accident de voiture dans la province de Granma.<br />

Plusieurs journalistes et blogueurs qui avaient assisté à<br />

l’audience sur les circonstances de l’accident ont été<br />

gardés quelques heures en détention.<br />

n En septembre, Roberto de Jesús Guerra Pérez, le<br />

fondateur de l’agence de presse indépendante<br />

Hablemos Press, a été embarqué de force dans une<br />

voiture et molesté, puis conduit au poste de police.<br />

Avant d’être relâché, il a été informé qu’il était devenu<br />

le « journaliste dissident numéro un » et qu’il serait jeté<br />

en prison s’il poursuivait ses activités.<br />

Le gouvernement déployait un certain nombre<br />

d’initiatives pour faire cesser ou sanctionner les<br />

activités des opposants politiques. Souvent les<br />

personnes qui tentaient de se rendre à des réunions<br />

ou des manifestations étaient placées en détention ou<br />

empêchées de quitter leur domicile. Les opposants<br />

politiques, les journalistes indépendants et les<br />

militants des droits humains se voyaient<br />

régulièrement refuser des visas pour l’étranger.<br />

n La blogueuse et opposante Yoani Sánchez s’est vu<br />

refuser un visa de sortie pour la 19e fois depuis mai<br />

2008. Elle devait se rendre au Brésil pour la projection<br />

d’un documentaire sur les blogueurs et la censure,<br />

dans lequel elle apparaissait.<br />

n En septembre, une cinquantaine de membres des<br />

Dames en blanc qui se rendaient à La Havane pour<br />

participer à une manifestation publique ont été arrêtés.<br />

La plupart ont été immédiatement renvoyés dans leur<br />

province d’origine et remis en liberté ; 19 ont été<br />

détenus au secret pendant plusieurs jours.<br />

En octobre, le gouvernement a annoncé que la Loi<br />

de migration avait été modifiée en vue de faciliter les<br />

voyages à l’étranger. L’obligation d’obtenir un visa de<br />

sortie a notamment été supprimée. Néanmoins, une<br />

série de critères laissés à la discrétion des autorités<br />

pourrait continuer de restreindre le droit des Cubains<br />

de sortir du pays. Les changements introduits<br />

devaient entrer en vigueur en janvier <strong>2013</strong>.<br />

Prisonniers d’opinion<br />

Amnesty <strong>International</strong> a adopté sept nouveaux<br />

prisonniers d’opinion en 2012. Trois ont été remis en<br />

liberté sans inculpation.<br />

n Antonio Michel Lima Cruz a été remis en liberté en<br />

octobre après avoir purgé une peine de deux ans<br />

d’emprisonnement. Il avait été déclaré coupable<br />

d’« outrage aux symboles de la patrie » et de « troubles<br />

à l’ordre public » pour avoir entonné des chansons<br />

82 Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong>

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