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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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C<br />

indemnités, il semblerait que les autorités n’aient pris<br />

aucune autre initiative pour récupérer les sommes<br />

détournées ni pour faire avancer les investigations<br />

contre les personnes impliquées.<br />

Visites et documents d’Amnesty<br />

<strong>International</strong><br />

4 Côte d’Ivoire. Une vérité toxique. À propos de Trafigura, du Probo Koala et<br />

du déversement de déchets toxiques en Côte d’Ivoire (AFR 31/002/2012).<br />

4 Côte d’Ivoire. Il est temps de mettre fin au cycle de représailles et de<br />

vengeance (PRE01/513/2012).<br />

CROATIE<br />

RÉPUBLIQUE DE CROATIE<br />

Chef de l’État : Ivo Josipović<br />

Chef du gouvernement : Zoran Milanović<br />

Bien que des progrès aient été constatés dans les<br />

poursuites judiciaires engagées pour les crimes de<br />

droit international commis pendant la guerre de<br />

1991-1995, les autorités n’avaient toujours pas pris<br />

les mesures qui s’imposaient pour en finir avec<br />

l’impunité. De nombreux actes criminels qui<br />

auraient été perpétrés par des membres de l’armée<br />

et de la police croates contre des personnes<br />

appartenant à des minorités, notamment contre des<br />

Serbes de Croatie, n’avaient toujours pas fait l’objet<br />

d’enquêtes. Les Roms et les Serbes de Croatie, ainsi<br />

que les lesbiennes, les gays et les personnes<br />

bisexuelles, transgenres ou intersexuées (LGBTI),<br />

faisaient toujours l’objet de discriminations.<br />

Crimes de droit international<br />

La Commission européenne a indiqué en octobre que<br />

de nouvelles arrestations, inculpations et décisions de<br />

justice étaient intervenues concernant des crimes de<br />

droit international, dans le cadre de la Stratégie<br />

d’enquête sur les crimes de guerre et de poursuite en<br />

justice de leurs auteurs présumés adoptée par la<br />

Croatie en 2011. De nouvelles affaires ont été<br />

transférées aux quatre tribunaux spécialisés d’Osijek,<br />

Rijeka, Split et Zagreb.<br />

La Commission a cependant répété que la lutte<br />

contre l’impunité des auteurs de crimes passés restait<br />

un défi majeur et que le gouvernement devait prendre<br />

des mesures pour faciliter la présence des témoins<br />

aux procès, en particulier dans les affaires transférées<br />

aux chambres spécialisées.<br />

Le problème de l’impunité des auteurs de crimes<br />

de guerre était exacerbé par le fait que les tribunaux<br />

recouraient au Code pénal de 1993 pour les actes<br />

commis pendant la guerre de 1991-1995, alors que<br />

ce texte n’était pas conforme aux normes<br />

internationales : il ne prévoyait ni les crimes contre<br />

l’humanité ni la plupart des actes de violence<br />

sexuelle. Il ne reconnaissait pas non plus la<br />

responsabilité de la chaîne hiérarchique dans les<br />

crimes de droit international. Autant de lacunes qui<br />

favorisaient l’impunité.<br />

Des progrès ont été constatés en matière de<br />

soutien aux témoins, mais la protection de ces<br />

derniers demeurait insuffisante et ceux qui<br />

cherchaient à les intimider n’étaient pas traduits en<br />

justice. Douze ans après son ouverture, l’enquête sur<br />

le meurtre de Milan Levar, témoin dans une affaire de<br />

crimes de droit international, était toujours au point<br />

mort.<br />

Les autorités ne faisaient rien pour que les victimes<br />

et les familles de victimes aient accès à des<br />

réparations.<br />

À la fin de l’année, 1 090 procédures pénales<br />

avaient été ouvertes concernant 490 épisodes ayant<br />

donné lieu à des allégations de crimes de guerre<br />

enregistrées en Croatie depuis la fin du conflit. Les<br />

auteurs présumés avaient été identifiés dans 316 cas,<br />

ce qui représentait 849 affaires pénales. Toutefois,<br />

seules 112 affaires (10 %) sur l’ensemble des<br />

procédures officiellement engagées étaient allées à<br />

leur terme devant la justice croate. Dans<br />

174 situations où des crimes de guerre avaient été<br />

commis, qui avaient donné lieu à 241 affaires<br />

pénales, les auteurs présumés n’avaient toujours pas<br />

été identifiés.<br />

n Arrêté en 2010 et inculpé en 2011, Tomislav<br />

Merčep, ancien conseiller du ministre de l’Intérieur et<br />

commandant de l’unité spéciale de réserve du<br />

ministère, a été remis en liberté en juillet. Il était inculpé<br />

dans le cadre du meurtre ou de la disparition forcée de<br />

43 civils serbes de la région de Zagreb et de Pakračka<br />

Poljana.<br />

n Les allégations pesant contre le vice-président du<br />

Parlement, Vladimir Šeks, accusé d’être responsable<br />

de crimes commis sous son commandement en<br />

80 Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong>

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