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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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du FPI (opposition), affirmant que certaines<br />

photographies et légendes relatives à l’ancien président<br />

Gbagbo et à d’anciens ministres prolongeaient la crise<br />

postélectorale.<br />

Justice nationale<br />

Dix-huit mois après la crise qui avait suivi les<br />

élections, seules des personnes liées au régime de<br />

l’ancien président Gbagbo avaient été arrêtées.<br />

Aucun membre des anciennes Forces nouvelles ni<br />

aucun responsable militaire ou civil partisan du<br />

président Ouattara n’avait été amené à répondre des<br />

violations graves des droits humains commises.<br />

Les procédures judiciaires engagées contre les<br />

parents et les membres de l’entourage de l’ancien<br />

président Gbagbo étaient marquées par des retards et<br />

divers manquements, ce qui laissait craindre que ces<br />

personnes ne soient maintenues en détention<br />

provisoire durant une longue période, ou qu’elles<br />

soient jugées lors de procès ne satisfaisant pas aux<br />

normes internationales en matière d’équité.<br />

Entre mai et juillet huit personnes, dont Simone<br />

Gbagbo, l’épouse de l’ancien président, ont été<br />

inculpées de génocide.<br />

Le 20 décembre, on a appris la remise en liberté<br />

provisoire de neuf collaborateurs proches de l’ancien<br />

chef de l’État, qui pour la plupart étaient détenus<br />

dans le nord du pays.<br />

Justice internationale<br />

En février, la chambre préliminaire de la Cour pénale<br />

internationale (CPI) a autorisé le procureur à enquêter<br />

sur tous les crimes relevant de la compétence de la<br />

CPI commis entre septembre 2002 et 2010.<br />

Alors que les deux camps étaient accusés de<br />

crimes de droit international, les enquêtes de la CPI<br />

portaient principalement sur ceux qui auraient été<br />

perpétrés par le gouvernement de l’ancien président<br />

Gbagbo.<br />

L’enquête concernant Laurent Gbagbo, transféré<br />

en novembre 2011 à la CPI, n’a guère progressé.<br />

En novembre, la CPI a décerné un mandat d’arrêt<br />

contre Simone Gbagbo, l’épouse de l’ancien<br />

président, pour crimes contre l’humanité, dont des<br />

meurtres, des viols et autres formes de violence<br />

sexuelle, d’autres actes inhumains et des actes de<br />

persécution commis durant la crise postélectorale.<br />

Des initiatives ont été prises en vue de la<br />

ratification du Statut de Rome de la Cour pénale<br />

Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong><br />

internationale. Le Parlement a adopté en décembre<br />

un projet de loi de modification de la Constitution,<br />

levant tous les obstacles juridiques internes à la<br />

ratification. Il votait une semaine plus tard un projet<br />

de loi autorisant la ratification. La loi n’avait pas été<br />

promulguée à la fin de l’année.<br />

Impunité<br />

Le gouvernement a déclaré à maintes reprises qu’il<br />

était disposé à juger les responsables de crimes<br />

commis durant la crise postélectorale. Une<br />

commission nationale d’enquête chargée de mener<br />

des investigations sur les violences perpétrées durant<br />

cette période a rendu son rapport en août ; elle<br />

concluait que les deux camps avaient tué des<br />

centaines de personnes. Toutefois, aucune procédure<br />

judiciaire n’avait semble-t-il été ouverte à la fin de<br />

l’année contre les responsables présumés de ces<br />

agissements.<br />

Commission dialogue, vérité et<br />

réconciliation<br />

La Commission dialogue, vérité et réconciliation<br />

(CDVR) instaurée en juillet 2011 était confrontée à<br />

des difficultés organisationnelles et financières.<br />

L’ONUCI l’a appelée en mai à « revoir et accélérer ses<br />

activités ». En juillet, la Commission a condamné<br />

publiquement les arrestations illégales, mais ses<br />

appels en faveur de la réconciliation et du dialogue<br />

n’ont pas été suivis d’initiatives concrètes.<br />

Responsabilité des entreprises<br />

Six ans après le déversement de déchets toxiques qui<br />

avait touché des dizaines de milliers d’habitants des<br />

environs d’Abidjan, un grand nombre de victimes<br />

n’avaient toujours pas été correctement indemnisées.<br />

À la fin de l’année, les autorités n’avaient toujours pas<br />

pris de mesures pour que toutes les personnes ayant<br />

eu des problèmes de santé à la suite de cette<br />

opération, et recensées comme telles, aient accès au<br />

programme étatique d’indemnisation, qui avait été<br />

suspendu. À la fin de l’année, aucune avancée n’avait<br />

été enregistrée dans l’enquête sur le détournement,<br />

en 2010, d’une partie des indemnités accordées par<br />

la société de courtage pétrolier Trafigura aux victimes<br />

qui avaient intenté une action en justice contre elle au<br />

Royaume-Uni. Bien que le ministre de l’Intégration<br />

africaine ait été limogé en mai par le président à<br />

cause de son rôle présumé dans le détournement des<br />

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