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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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C<br />

Corée du Nord a réussi le 12 décembre à lancer une<br />

fusée Unha 3 et à mettre sur orbite un satellite.<br />

Les médias officiels ont annoncé en janvier une<br />

mesure d’amnistie, qui devait être appliquée à<br />

compter du 1er février à l’occasion de l’anniversaire de<br />

la naissance de l’ancien dirigeant Kim Jong-il.<br />

Aucune information n’a toutefois été rendue publique<br />

au sujet de libérations de prisonniers.<br />

En juillet, la Corée du Nord a été touchée par des<br />

inondations qui ont gravement endommagé des<br />

habitations, des infrastructures et des édifices<br />

publics. D’après les chiffres communiqués par le<br />

gouvernement, au moins 212 000 personnes se sont<br />

retrouvées sans abri et 169 ont été tuées.<br />

Crise alimentaire<br />

Bien que des informations aient fait état de meilleures<br />

récoltes pour la deuxième année consécutive,<br />

l’insécurité alimentaire demeurait généralisée. Dans<br />

un rapport rendu public en novembre, la mission<br />

d’évaluation de la sécurité alimentaire de<br />

l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et<br />

l’agriculture (FAO) et du Programme alimentaire<br />

mondial (PAM) a noté que, même si la consommation<br />

alimentaire des ménages s’était améliorée, « l’écart<br />

entre l’apport en nutriment recommandé et l’apport<br />

véritable rest[ait] important » et que la « majorité de la<br />

population [était] encore en situation d’insécurité<br />

alimentaire ». Une grande partie de la population<br />

souffrait toujours de malnutrition chronique, et<br />

plusieurs personnes seraient mortes de faim durant<br />

l’année.<br />

Arrestations et détentions arbitraires<br />

Plusieurs centaines de milliers de personnes étaient<br />

toujours maintenues en détention arbitraire ou<br />

incarcérées pour une durée indéfinie, sans avoir été<br />

jugées ni inculpées, dans des camps de prisonniers<br />

politiques et d’autres centres de détention. Soumis à<br />

des violations systématiques et permanentes de leurs<br />

droits fondamentaux, les prisonniers pouvaient<br />

notamment être astreints à de longues journées de<br />

travaux forcés et n’avaient pas de jour de repos. Des<br />

exécutions extrajudiciaires avaient lieu également. La<br />

torture et les mauvais traitements étaient des<br />

pratiques courantes dans les camps pénitentiaires.<br />

De nombreux détenus sont morts en raison des<br />

conditions dangereuses dans lesquelles ils étaient<br />

contraints de travailler et des conséquences de la<br />

malnutrition et du manque de soins médicaux<br />

appropriés.<br />

Des informations parvenues en octobre ont fait état<br />

de la fermeture du camp n° 22 de prisonniers<br />

politiques, situé à Hoeryong (province du Hamkyung<br />

du Nord). On ne savait pas quand cette fermeture<br />

était intervenue ni où les détenus – entre 20 000 et<br />

50 000, estimait-on – avaient été transférés. Ce<br />

camp, l’un des cinq construits sur ce modèle en<br />

Corée du Nord, était une « zone de contrôle total » où<br />

les prisonniers étaient incarcérés à vie, sans jamais<br />

pouvoir être libérés. Un grand nombre de celles et<br />

ceux qui se trouvaient dans les camps pour<br />

prisonniers politiques n’avaient pas commis de<br />

crime ; cependant, étant liés à des personnes<br />

considérées comme hostiles au régime, ils étaient<br />

ainsi soumis à une forme de sanction collective.<br />

n En réponse à une question du Groupe de travail sur<br />

la détention arbitraire [ONU], le gouvernement a<br />

déclaré en avril que Shin Sook-ja était morte des suites<br />

d’une hépatite. Les dernières informations la<br />

concernant indiquaient que cette femme était<br />

incarcérée avec ses deux filles dans le camp de<br />

prisonniers politiques n° 15, à Yodok. Le gouvernement<br />

a par ailleurs soutenu que les filles de Shin Sook-ja ne<br />

souhaitaient pas entrer en contact avec leur père, Oh<br />

Kil-nam, qui se trouvait désormais en Corée du Sud.<br />

Ces informations n’ont pas pu être confirmées de<br />

source indépendante, et l’on ne connaissait pas la date<br />

exacte ni le lieu du décès de Shin Sook-ja. On ignorait<br />

toujours tout du sort de ses deux filles.<br />

n La Corée du Nord a annoncé en décembre<br />

l’arrestation d’un Américain d’origine coréenne,<br />

Kenneth Bae, accusé d’avoir commis des « actes<br />

hostiles à l’égard de la République ». Cet homme<br />

dirigeait une agence de voyage spécialisée dans les<br />

séjours en Corée du Nord pour les touristes et<br />

d’éventuels investisseurs. Entré dans le pays le<br />

3 novembre, il aurait été interpellé après que les forces<br />

de sécurité eurent découvert qu’il était en possession<br />

d’un disque dur qui, selon elles, contenait des<br />

informations sensibles sur la Corée du Nord.<br />

Disparitions forcées<br />

Cette année encore, les autorités ont refusé<br />

d’admettre que des agents nord-coréens avaient<br />

enlevé à l’étranger des personnes originaires, entre<br />

autres, de Corée du Sud, du Japon, du Liban et de<br />

Thaïlande.<br />

74 Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong>

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