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Et oui, le numéro 2 de Karalalamag est enfin arrivé ! Le résultat de tous les mariages possibles et inimaginables.Ce mois-ci nous allons vous conter des histoires. Des histoires aussi diverses que variées qui témoignent d’un mois de février riche enévènements. Nous ferons un bond dans le temps, histoire d’en savoir un peu plus sur nous, sur vous ou tout simplement sur les autres avec ce mois-ci dédié à l’histoire des Noirs : le Black History Month. Un conte des temps modernes se dessinera par la suite de lui même, avec un récit court mais décrivant les bases d’un succès story bien de chez nous ; celui d’un homme parti de rien et qui a suconstruire un empire à Mayotte, PAPAJOE. Et oui, le numéro 2 de Karalalamag est enfin arrivé ! Le résultat de tous les mariages possibles et inimaginables.Ce mois-ci nous allons vous conter des histoires. Des histoires aussi diverses que variées qui témoignent d’un mois de février riche enévènements. Nous ferons un bond dans le temps, histoire d’en savoir un peu plus sur nous, sur vous ou tout simplement sur les autres avec ce mois-ci dédié à l’histoire des Noirs : le Black History Month. Un conte des temps modernes se dessinera par la suite de lui même, avec un récit court mais décrivant les bases d’un succès story bien de chez nous ; celui d’un homme parti de rien et qui a suconstruire un empire à Mayotte, PAPAJOE.

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DU MANIOC AU SIROP D’ÉRABLE Pourquoi le Québec ? Après le BAC, je n’avais aucune idée du métier que je voulais exercer et encore moins des études supérieures à suivre. Je me suis, donc, rendu au Salon Régional de l’Education, organisé au Parc des Expositions de Saint- Denis où universités, entreprises et organismes de mobilité étaient représentés. Le Stand de L’ANT m’a tout de suite attiré par sa large gamme de formation et ses promesses de mobilité. Ainsi plusieurs choix se sont imposés à moi : Partir étudier en Australie. Le taux de placement après les études était assez élevé. Malheureusement, je risquais de ne pas valider tous mes crédits vu que les cours étaient dispensés uniquement en anglais et que je ne maîtrisais que partiellement la langue de Shakespeare. Faire un BTS en alternance en Métropole. Il fallait chercher soi même une entreprise pour y effectuer un stage. Beaucoup d’amis et de connaissances m’ont raconté les difficultés qu’ils ont rencontrées dans leur recherche de lieux de stage. Nombreux furent ceux qui sont rentrés bredouilles après 2 à 3 mois de recherches. Rester étudier à la Réunion. Le taux de chômage est très élevé et les entreprises demandent karalala mag #02 26 Février 2013 Ce mois-ci nous vous brossons le portrait d’Antoy Mattoir M’lamali, jeune mahorais de 25 ans qui est parti poursuivre ses études aux Québec. TEXTE: Ackeem M. Ahmed & Naimi Ab toujours 2 à 3 ans d’expérience de travail. Partir étudier au Québec. Les cours sont dispensés en français, et les stages sont rémunérés dès la première année et le taux de placement après les études est de 90%. C’était l’équation parfaite ! Quel regard portes-tu sur la région où tu habites? C’est une belle région, quoique très éloignée des autres grandes villes. On y retrouve les mêmes avantages et inconvénients que dans n’importe quel village de France.

À part le climat, quelles différences avec Mayotte t’ont marqué? «Ici, c’est chacun pour soi et Dieu pour tous.» Ici, les gens sont ambitieux, chacun veut sa place au soleil, avoir sa propre entreprise, être son propre chef. Autre fait marquant : les entreprises privées ou publiques s’intéressent aux étudiants et les accompagnent dans leur réussite en leur offrant des bourses d’études. De plus, ils cultivent et encouragent l’esprit d’entreprenariat. Malheureusement, dans la société Québécoise on retrouve moins cette notion de solidarité très présente à Mayotte. Ici, c’est chacun pour soi et Dieu pour tous. Si tu as des problèmes, à toi de t’en sortir tout seul. D’autant que tout est payant (études, activités physiques, loisirs, soins...).On est loin de l’état providence français. On n’ose même pas imaginer comment les familles sans revenu ou à faible revenu font pour joindre les deux bouts. Envisages-tu de rentrer à Mayotte après tes études? Je pense rester ici encore 5 ans. Après....on verra plus tard si je rentre ou si je fais ma vie ici. Je sais que j’aurai toujours le choix de partir si l’envie me prend. Depuis que je suis ici, je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui connaisse l’existence d’une île appelée Mayotte. Y-a-t il un accroissement des difficultés pour s’adapter lorsque l’on est un mahorais au Québec? C’est toujours difficile d’être loin de chez soi, l’adaptation au niveau culturel ou gastronomique est parfois difficile. Mais à la longue on s’y fait. L’avantage c’est d’avoir une culture différente des autres. Depuis que je suis ici, je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui connaisse l’existence d’une île appelée Mayotte. Je dois parfois utiliser une carte pour leur faire comprendre où mon île se situe. Quelles expériences tires-tu de ce jour ? J’ai gagné en maturité. Lorsqu’on est seul en terre inconnue, il faut apprendre à se débrouiller comme un grand et à se relever même dans les moments les plus difficiles. Quels conseils donnerais-tu aux mahorais intéressés par cette destination ? Il ne faut pas avoir peur de quitter Mayotte pour réussir. Quelles sont les formalités d’entrée au Québec ? Pour venir y étudier, il faut d’abord s’inscrire dans un établissement scolaire. Il faut ensuite faire une demande de certificat d’acceptation de Québec (CAQ), et enfin demander un permis d’études à l’ambassade du Canada à Paris. Le délai d’obtention du visa études est de 2 mois environ. karalala mag #02 27 Février 2013 Pour y travailler, il faut d’abord trouver un emploi. Puis envoyer une demande de certificat de sélection du Québec (CSQ) et enfin, déposer une demande de permis de travail à l’ambassade. Il faut toutefois s’armer de patience avant d’obtenir son visa. Pour trouver un emploi, il existe plusieurs sites intéressants à consulter notamment celui-ci : http://placement.emploiquebec. net/mbe/login/portail/portcherc. asp ou maregiondêtre.com On peut avoir plus de renseignements sur le site de l’immigration du Canada ou au Québec: http://www.cic.gc.ca/francais/ index-can.asp http://www.immigration-quebec. gouv.qc.ca/fr/index.html

DU MANIOC<br />

AU SIROP D’ÉRABLE<br />

Pourquoi le Québec ?<br />

Après le BAC, je n’avais aucune<br />

idée du métier que je voulais<br />

exercer et encore moins des<br />

études supérieures à suivre. Je<br />

me suis, donc, rendu au Salon<br />

Régional de l’Education, organisé<br />

au Parc des Expositions de Saint-<br />

Denis où universités, entreprises<br />

et organismes de mobilité étaient<br />

représentés. Le Stand de L’ANT<br />

m’a tout de suite attiré par sa<br />

large gamme de formation et ses<br />

promesses de mobilité.<br />

Ainsi plusieurs choix se sont<br />

imposés à moi :<br />

Partir étudier en Australie.<br />

Le taux de placement après les<br />

études était assez élevé. Malheureusement,<br />

je risquais de ne<br />

pas valider tous mes crédits vu<br />

que les cours étaient dispensés<br />

uniquement en anglais et que je<br />

ne maîtrisais que partiellement la<br />

langue de Shakespeare.<br />

Faire un BTS en alternance en<br />

Métropole.<br />

Il fallait chercher soi même une<br />

entreprise pour y effectuer un<br />

stage. Beaucoup d’amis et de<br />

connaissances m’ont raconté les<br />

difficultés qu’ils ont rencontrées<br />

dans leur recherche de lieux de<br />

stage. Nombreux furent ceux qui<br />

sont rentrés bredouilles après 2<br />

à 3 mois de recherches.<br />

Rester étudier à la Réunion.<br />

Le taux de chômage est très élevé<br />

et les entreprises demandent<br />

karalala mag #02 26 Février 2013<br />

Ce mois-ci nous vous<br />

brossons le portrait<br />

d’Antoy Mattoir M’lamali,<br />

jeune mahorais de 25<br />

ans qui est parti poursuivre<br />

ses études aux<br />

Québec.<br />

TEXTE: Ackeem M. Ahmed<br />

& Naimi Ab<br />

toujours 2 à 3 ans d’expérience<br />

de travail.<br />

Partir étudier au Québec.<br />

Les cours sont dispensés en<br />

français, et les stages sont<br />

rémunérés dès la première année<br />

et le taux de placement après<br />

les études est de 90%. C’était<br />

l’équation parfaite !<br />

Quel regard portes-tu sur la<br />

région où tu habites?<br />

C’est une belle région, quoique<br />

très éloignée des autres grandes<br />

villes. On y retrouve les mêmes<br />

avantages et inconvénients que<br />

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