Export L'Allemagne, une destination à exploiter - FOOD MAGAZINE
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FOCUS<br />
<strong>Export</strong><br />
L’Allemagne, <strong>une</strong><br />
<strong>destination</strong> <strong>à</strong> <strong>exploiter</strong><br />
RESSOURCES PROCESS MARCHES ENTREPRISE DU MOIS<br />
Assurance<br />
« Multirisque climatique »<br />
Une réponse aux attentes<br />
Extrusion<br />
Une technologie au<br />
service de l’imagination<br />
« La professionnalisation et la préparation<br />
des étudiants <strong>à</strong> l’insertion constituent deux<br />
éléments fondamentaux dans notre<br />
système éducatif »<br />
Pâtes<br />
Mohamed SADIKI,<br />
DG IAV HASSAN II<br />
Vers un marché al dente ?<br />
Interview<br />
N°36 15 Sept. au 15 Oct. 11 30 DH<br />
Tradastar<br />
Renforce son réseau<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 1
2<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011
’INTERVIEW<br />
L’Interview<br />
<strong>FOOD</strong> Magazine<br />
L’Institut Agronomique et Vétérinaire<br />
Hassan II fête cette année<br />
ses 45 ans. Quelles ont été, <strong>à</strong> ce<br />
jour, les principales réformes du<br />
système de formation ?<br />
Mohamed Sadiki<br />
La réforme du système éducatif<br />
de l’IAV Hassan II a commencé en<br />
2004, en application de la loi 01-00<br />
portant organisation de l’enseignement<br />
supérieur, mais ce n’est que<br />
l’année dernière, en septembre<br />
2010, que nous avons finalisé les<br />
dossiers d’accréditation définitive.<br />
L’IAV figure ainsi parmi les tous<br />
premiers établissements d’enseignement<br />
supérieur qui ont mis en place<br />
la réforme. De plus, nous sommes<br />
le seul établissement, en dehors des<br />
universités, <strong>à</strong> avoir accrédité son<br />
cycle de doctorat. Nous avons également<br />
introduit le cycle de Master qui<br />
n’existait pas avant <strong>à</strong> l’Institut, et qui<br />
s’adresse aux licenciés des universités<br />
pour 2 ans de formation. En<br />
effet, vu les besoins grandissant en<br />
compétences des chantiers structu-<br />
Mohamed SADIKI, Directeur Général de l’IAV HASSAN II<br />
La professionnalisation<br />
et la préparation des<br />
étudiants <strong>à</strong> l’insertion<br />
constituent deux éléments<br />
fondamentaux dans notre<br />
système éducatif<br />
Fondé en 1966, l’Institut Agronomique et Vétérinaire<br />
Hassan II se positionne aujourd’hui au rang des établissements<br />
d’enseignement supérieur où la recherche<br />
est fortement ancrée. A l’occasion de la rentrée,<br />
le point avec Mohamed Sadiki, Directeur Général de<br />
l’IAV Hassan II.<br />
rants du pays, tels que le Plan Maroc<br />
Vert et le Plan Halieutis, la stratégie<br />
de l’établissement, en introduisant le<br />
Master, est d’élargir la gamme des<br />
profils formés tout en veillant <strong>à</strong> <strong>une</strong><br />
complémentarité avec la formation<br />
d’ingénieur. Le master nous apporte<br />
également un outil pour la dynamisation<br />
de la recherche. Cette année,<br />
nous avons autour de 150 demandes<br />
pour chac<strong>une</strong> des 4 filières Master<br />
pour 10 <strong>à</strong> 15 places par filière. Nous<br />
avons délivré les diplômes Master<br />
pour la première fois l’année dernière,<br />
et les lauréats ont immédiatement<br />
trouvé du travail.<br />
Quelle a été votre première action<br />
dès votre nomination <strong>à</strong> la direction<br />
de l’Institut en 2009 ?<br />
Ma première action a été d’enclencher<br />
un processus de communication<br />
avec la communauté de l’établissement,<br />
<strong>à</strong> savoir les étudiants,<br />
les enseignants et l’administration,<br />
pour assurer la mobilisation autour<br />
du projet de développement qui<br />
vise la modernisation du pilotage, la<br />
relance des activités de formation<br />
scientifiques et pédagogiques, le management,<br />
et le nouveau système de<br />
gouvernance que nous avons adopté<br />
via un organigramme nouvellement<br />
approuvé et mis en œuvre <strong>à</strong> partir de<br />
novembre 2010. Nous avons ainsi<br />
mis en place trois directions dirigées<br />
chac<strong>une</strong> par un directeur-adjoint<br />
(la recherche scientifique et de la<br />
formation doctorale, les études et les<br />
affaires académiques et la coopération,<br />
partenariat et développement)<br />
et un département d’audit et de<br />
contrôle de gestion. La même action<br />
de communication a été menée<br />
<strong>à</strong> l’endroit des partenaires institutionnels<br />
et professionnels pour <strong>une</strong><br />
volonté renouvelée de l’IAV de jouer<br />
son rôle moteur d’accompagnement<br />
de la modernisation de l’agriculture<br />
marocaine et des secteurs associés<br />
de l’agro-industrie, de gestion des<br />
ressources naturelles et de l’espace<br />
rural, dans le cadre des grands<br />
chantiers du Maroc en mouvement,<br />
et en diapason avec les missions de<br />
l’établissement.<br />
Suite pages 18-19<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 3
FOCUS<br />
<strong>Export</strong><br />
L’Allemagne, <strong>destination</strong> <strong>à</strong> <strong>exploiter</strong><br />
Le marché allemand représente le marché le plus important en Europe pour les produits<br />
agroalimentaires : avec 82 millions d’habitants, 41 millions de ménages et plus de 60 milliards d’Euros<br />
d’importations de produits alimentaires en 2010 (soit le 2 ème importateur au monde, derrière les USA),<br />
le pays mérite d’avoir sa place dans le plan marketing de chaque producteur marocain. Etre présent sur<br />
un salon alimentaire de réputation globale – l’Anuga – est alors obligatoire.<br />
RESSOURCES<br />
Assurance multirisque climatique<br />
Une réponse innovante<br />
aux attentes des agriculteurs<br />
Le 24 août dernier, le siège du Ministère de l’Economie et des Finances a abrité la cérémonie de<br />
signature d’<strong>une</strong> convention relative au produit d’assurance « multirisque climatique », en présence<br />
des signataires Salaheddine Mezouar, Ministre de l’Economie et des Finances, Aziz Akhannouch,<br />
Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, Hicham Belmrah, Président du directoire de la<br />
Mutuelle Agricole Marocaine d’Assurances (MAMDA) et Tarik Sijilmassi, Président du Directoire du<br />
Crédit Agricole du Maroc. Un nouveau produit d’assurance sous les feux des projecteurs.<br />
PROCESS<br />
Ingrédients<br />
Les protéines (1 ère partie)<br />
Molécules essentielles <strong>à</strong> la vie et structurantes, les protéines sont composées de chaînes d’acides<br />
aminés. Leur rôle nutritionnel, mais aussi leurs nombreuses fonctionnalités, en font des ingrédients<br />
incontournables pour l’industrie agroalimentaire. Ajoutons <strong>à</strong> cela des origines diverses - animales<br />
(lait, œuf, poisson, co-produits carnés) ou végétales (soja, blé, pois, lupin…) - et les applications<br />
deviennent infinies. Tour d’horizon des principales protéines utilisées en industrie.<br />
L’ENTREPRISE DU MOIS<br />
Tradastar<br />
Renforce son réseau<br />
En bout de chaîne de Koutoubia Holding, Tradastar dispose d’un réseau de points de vente et -<br />
prochainement - de restaurants, entièrement dédiés <strong>à</strong> la commercialisation des produits du groupe.<br />
De la boucherie de quartier <strong>à</strong> la boucherie haut de gamme, Tradastar s’adresse <strong>à</strong> toute la diversité<br />
de la population marocaine, dans un cadre moderne garantissant hygiène et qualité. Aujourd’hui,<br />
l’entreprise prend un nouvel élan pour renforcer son réseau de distribution et s’introduire dans le<br />
secteur de la restauration avec un tout nouveau concept.<br />
4<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />
22<br />
32<br />
36<br />
60
N° 36 • 15 Septembre / 15 Octobre 2011<br />
L’INTERVIEW<br />
3 Mohamed Sadiki, DG de l’IAV Hassan II<br />
5 Editorial<br />
6 Agenda<br />
L’ACTU<br />
8 Maroc<br />
12 Monde<br />
14 Tableau de bord<br />
16 Veille réglementaire<br />
17 Veille R&D<br />
SALON<br />
20 Anuga 2011<br />
PROCESS<br />
34 Procédés : L’extrusion<br />
40 Emballage : Limiter les pertes<br />
44 Nouveautés : Solutions fournisseurs<br />
QUALITE<br />
46 QHS : Conception des locaux<br />
MARCHES<br />
48 Produit : Les pâtes<br />
50 Produit : Fiche marché<br />
52 Distribution : GMS et concurrence<br />
54 Design : Gourmandise<br />
56 Lancements Maroc<br />
57 Lancements Monde<br />
58 Lancements : Les tendances décryptées<br />
59 Nutrition : Les céréales complètes<br />
64 <strong>FOOD</strong> Mondain<br />
66 Délices d’initiés<br />
33 Bulletin d’abonnement<br />
Edito<br />
Adel AMOR<br />
Directeur de publication<br />
Chers lecteurs,<br />
Comme vous l’aurez constaté, l’exemplaire de<br />
<strong>FOOD</strong> Magazine que vous tenez entre les mains<br />
n’est pas le même que vous avez l’habitude de lire.<br />
Qu’est-ce qui a changé ? Me direz-vous. Et pourquoi<br />
? Trois ans et demi sont passés entre notre<br />
première parution et cette rentrée. Il devenait nécessaire<br />
de tenir compte de tout le chemin parcouru<br />
-36 éditions- et d’en tirer les enseignements.<br />
Pour ce faire, nous nous sommes appuyés sur les<br />
fondamentaux de notre identité, <strong>à</strong> savoir un état<br />
d’esprit positif et bienveillant et un engagement de<br />
professionnalisme dans le traitement de l’information<br />
pour rester au plus près des préoccupations de<br />
nos lecteurs.<br />
Après le détachement début 2011 du cahier CHR<br />
qui a donné naissance <strong>à</strong> la revue bimestrielle CHR<br />
Magazine, il nous est apparu nécessaire de procéder<br />
<strong>à</strong> un lifting de <strong>FOOD</strong> Magazine afin qu’il continue<br />
<strong>à</strong> répondre aux attentes de ses lecteurs. Cette<br />
opération de rafraichissement a concerné le fonds<br />
et la forme.<br />
Au niveau de la forme, le ‘‘packaging’’, nous avons<br />
tenu <strong>à</strong> donner un nouveau souffle <strong>à</strong> la maquette en<br />
allégeant le design et la police et en adoptant de<br />
nouveaux codes visuels pour les rubriques. L’objectif<br />
est de rendre plus aisés la lecture et le repérage<br />
<strong>à</strong> l’intérieur des pages et de permettre au lecteur<br />
d’aller directement aux sujets qui l’intéressent.<br />
Les articles restent cependant aérés pour faciliter<br />
la lecture et la mémorisation des informations les<br />
plus importantes.<br />
Au niveau du contenu, nous avons procédé <strong>à</strong> des<br />
études auprès des lecteurs dont nous avons repris<br />
les grandes lignes. Ainsi, nous avons recentré<br />
les problématiques traitées dans la logique de<br />
l’agro-industrie et de la distribution moderne. Audel<strong>à</strong><br />
des traditionnelles interviews, entreprises du<br />
mois et actualités, etc., nous avons réorganisé les<br />
rubriques selon un cheminement séquentiel : ressources,<br />
process, qualité et marchés. Ce nouveau<br />
rubriquage nous permettra d’aller plus avant dans<br />
le traitement des sujets et d’aborder dans chaque<br />
numéro des thématiques variées aptes <strong>à</strong> susciter<br />
l’intérêt d’un lectorat diversifié. Et bien entendu, <strong>à</strong><br />
vous de juger...<br />
Vivement vos réactions pour la prochaine édition et<br />
bonne lecture !<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 5
Directeur de publication<br />
Directeur Adel de AMOR publication<br />
a.amor@foodmagazine.ma<br />
Adel AMOR<br />
a.amor@foodmagazine.ma<br />
Rédacteur en chef<br />
Responsable Florence administratif<br />
CLAIR<br />
Zohra Direct : BENMESSAOUD<br />
+212 522 54 47 20<br />
Direct f.clair@foodmagazine.ma<br />
: +212 22 54 47 22<br />
z.benmessaoud@foodmagazine.ma<br />
Journalistes<br />
Responsable<br />
Siham<br />
de<br />
HAMDI<br />
la rédaction<br />
Direct : +212 522 54 47 21<br />
s.hamdi@foodmagazine.ma<br />
Abdelaziz MEFTAH<br />
Direct : +212 22 54 47 21<br />
a.meftah@foodmagazine.ma<br />
Sarah OUSAID<br />
Direct : +212 522 54 47 29<br />
Rédacteur s.ousaid@foodmagazine.ma<br />
en chef adjoint<br />
Florence CLAIR<br />
Direct Attachée : +212 de 22 direction 54 47 20<br />
f.clair@foodmagazine.ma<br />
Salima AKHSASS<br />
Direct : +212 522 54 47 27<br />
Ont contact@foodmagazine.ma<br />
participé <strong>à</strong> ce numéro<br />
Yasser BOUHLAL<br />
Ont collaboré <strong>à</strong> ce numéro<br />
Salah Linda CHAKOR BELABED<br />
Catherine Nicolas CORNE CHOMETTE AMRANI<br />
Anne-Sophie Nabila LAHLOU COLLY<br />
Jamila Driss MARGHICH TERRAB<br />
Marcel Stefanie ZARDONI SOHM<br />
Comptabilité Publicité<br />
Abdelaziz Morad ZLOURHI TOUHAM<br />
Direct Conception : +212 22 graphique 54 47 23<br />
m.zlourhi@foodmagazine.ma<br />
Samir AHCHOUCH<br />
Direct : +212 522 54 47 26<br />
s.ahchouch@foodmagazine.ma<br />
Mostafa BEN CHARFA<br />
Direct : +212 22 54 47 24<br />
Publicité<br />
m.bencharfa@foodmagazine.ma<br />
Mostafa BEN CHARFA<br />
Direct :<br />
Stagiaire<br />
+212 522 54 47 24<br />
m.bencharfa@foodmagazine.ma<br />
Kawtar SABIR<br />
Ahmed SEKKAT<br />
Direct Comptabilité<br />
: +212 522 54 47 28<br />
a.sekkat@foodmagazine.ma<br />
Abdelaziz TOUHAM<br />
Conception Jean-Marie LE graphique NAOUR<br />
Gsm<br />
Yassine<br />
: +212 661<br />
NASSIF<br />
49 97 79<br />
jm.lenaour@foodmagazine.ma<br />
Samir AHCHOUCH<br />
Direct Amal : +212 Z. BERRADA 22 54 47 26<br />
s.ahchouch@foodmagazine.ma<br />
Direct : +212 522 54 47 23<br />
a.berrada@foodmagazine.ma<br />
Imprimerie<br />
IMPRIMAHD Rotaco - Casablanca<br />
Casablanca<br />
Distribution Maroc : Sapress<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong><br />
Une publication de<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong><br />
Une publication de<br />
Silvestri Media<br />
L'info et + …<br />
Dossier de presse 15/08<br />
Dépôt Dossier légal de presse 0046/2008 15/08<br />
Dépôt légal 0046/2008<br />
.AVENUE ISSN : DES 2028-0335 F.A.R ,119<br />
.AVENUE Espace DES Sofia F.A.R B1 ,119<br />
CASABLANCA Espace Sofia 20 B1 000<br />
CASABLANCA 20 000<br />
Tél. : +212. 22 54 47 27<br />
Tél. : +212 522 54 47 27<br />
Fax<br />
Fax<br />
:<br />
+212<br />
+212<br />
.22<br />
522<br />
44<br />
44<br />
14<br />
14<br />
05<br />
05<br />
contact@foodmagazine.ma<br />
contact@foodmagazine.ma<br />
www.foodmagazine.ma<br />
Ce Ce numéro a été tiré <strong>à</strong><br />
<strong>à</strong><br />
10.000 exemplaires<br />
6<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />
Agenda<br />
• Salons<br />
Private Label Middle<br />
East (Dubai, EAU)<br />
18 au 20 septembre 2011<br />
8 ème édition du salon des<br />
marques de distributeurs.<br />
Euromed Invest<br />
(Alexandrie, Egypte)<br />
21 et 22 septembre 2011<br />
Sommet annuel de l’investissement<br />
et du commerce<br />
dans la région euro-méditerranéenne.<br />
PRO<strong>FOOD</strong><br />
(Nantes, France)<br />
27 au 28 septembre 2011<br />
Convention d’affaires des<br />
procédés industriels et<br />
services destinés aux acteurs<br />
de l’agroalimentaire.<br />
Macfrut (Cesena, Italie)<br />
5 au 7 octobre 2011<br />
28 ème édition du salon<br />
international des fruits et<br />
légumes dans la méditerranée.<br />
ProtEXPO<br />
expoprotection<br />
(Casablanca, Maroc)<br />
13 au 15 octobre 2011<br />
3 ème édition du Salon<br />
International de la Prévention<br />
et de la Maitrise des<br />
Risques.<br />
NATEXPO 2011<br />
(Paris, France)<br />
15 au 17 octobre 2011<br />
Salon professionnel des<br />
produits biologiques, diété-<br />
Nos Annonceurs<br />
Alimentaria ........................................................................ 13<br />
Arômes & Co .................................................................... 27<br />
Capic ................................................................................. 35<br />
Casapacking .....................................................................41<br />
Cati..................................................................................... 53<br />
Comaner ........................................................................... 37<br />
Danisco ............................................................................. 39<br />
Ebertec .............................................................................. 67<br />
EHC ................................................................................... 15<br />
Hit Radio ............................................................................51<br />
Isolab ....................................................................................2<br />
tiques et écologiques.<br />
•A ne pas manquer<br />
Anuga 2011<br />
(Cologne, Allemagne)<br />
8 au 12 octobre 2011<br />
Evènement international<br />
de l’agroalimentaire, de<br />
l’alimentation et du food<br />
service, Anuga est un carrefour<br />
biennal qui regroupe<br />
dix salons spécialisés sous<br />
le même toit et attire plus<br />
de 150.000 visiteurs, venus<br />
des quatre coins du monde.<br />
C’est un rendez–vous<br />
immanquable pour les professionnels<br />
de l’agroalimentaire<br />
et de la restauration.<br />
CFIA (Metz, France)<br />
18 au 20 octobre 2011<br />
2 ème édition du carrefour des<br />
fournisseurs de l’industrie<br />
agroalimentaire.<br />
• Colloques<br />
Séminaire France<br />
Céréales <strong>Export</strong><br />
(Casablanca, Maroc)<br />
27 septembre 2011<br />
Rencontres 2011 franco-marocaines<br />
des Céréales.<br />
Convention France<br />
Maghreb<br />
(Marrakech, Maroc)<br />
29 septembre au 1 er octobre<br />
2011<br />
10 ème édition de la convention<br />
France Maghreb, visant la<br />
promotion de la coopération<br />
entre les acteurs économiques<br />
et sociaux de la France<br />
et des pays du Maghreb.<br />
• Formations<br />
Société Française des<br />
Antioxydants (SFA)<br />
16 novembre 2011<br />
Bien Vieillir & Industrie Agroalimentaire<br />
: Quelles stratégies<br />
pour toucher les Baby<br />
Boomers ?<br />
Centre Marocain de<br />
Production Propre<br />
(Casablanca, Maroc)<br />
28 et 29 septembre 2011<br />
Atelier de formation sur « La<br />
gestion des déchets solides<br />
industriels ».<br />
Institut de Sécurité et de<br />
Santé au Travail (ISST)<br />
28 et 29 septembre 2011<br />
Management santé et<br />
sécurité au travail (OHSAS<br />
18001:2007).<br />
Jil Emballage .................................................................... 31<br />
Koutoubia .......................................................................... 68<br />
Maroc <strong>Export</strong> .................................................................... 21<br />
ONSSA ................................................................................7<br />
Permo ...................................................................................9<br />
Silvestri Media ..................................................... 33, 43, 63<br />
Spraying Systems ............................................................ 45<br />
Steriflow .............................................................................11<br />
Swing & Events ................................................................ 65<br />
Tradisfood ......................................................................... 25<br />
Union Design .................................................................... 47
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 7
L’Actu<br />
Coviran au Maroc<br />
1 ère étape hors Europe<br />
L’espagnol Coviran a commencé<br />
son expansion hors<br />
du continent européen, plus<br />
précisément au Maroc où<br />
la coopérative a réservé un<br />
espace <strong>à</strong> Settat en janvier<br />
2010, au sein de DITEMA<br />
(Desarrollo Industrial y Tecnologico<br />
Marruecos SA), société<br />
mercantile de 102 entreprises<br />
espagnoles, créée avec l’objectif<br />
de développer au Maroc<br />
le plus grand parc logistique,<br />
tertiaire et résidentiel d’Afrique.<br />
C’est <strong>à</strong> Settat donc que<br />
sera implanté le nouveau<br />
Label’Vie<br />
Devient Carrefour Market<br />
A l’étude depuis 2009, le<br />
projet de conversion des<br />
supermarchés Label’Vie <strong>à</strong><br />
l’enseigne Carrefour Market,<br />
déj<strong>à</strong> instaurée dans 20 pays,<br />
vient d’être concrétisé. 12<br />
magasins Label’Vie dans 5<br />
villes (Casablanca, Agadir,<br />
Marrakech, Fès et Kénitra)<br />
sont devenus Carrefour<br />
Market en juillet, après des<br />
essais effectués durant 6 mois<br />
sur 5 magasins pilotes. D’un<br />
concept adapté au contexte<br />
marocain, Carrefour Market<br />
s’étale sur <strong>une</strong> surface où<br />
l’alimentaire représente environ<br />
80%, et affiche un élargissement<br />
de l’assortiment dans<br />
différents rayons, comme<br />
par exemple : la biscuiterie<br />
(+35%), l’épicerie (+28%) et<br />
la fromagerie (+95%), ce qui<br />
offre désormais un plus large<br />
choix au client. 1.300 produits<br />
Carrefour sont également<br />
proposés, sous les marques<br />
8<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />
projet qui envisage l’urbanisation<br />
d’un parc commercial,<br />
industriel, technologique et<br />
résidentiel de 4 millions de<br />
mètres carrés. De plus, selon<br />
Luis Osuna, CEO-Directeur<br />
Général de Covirán, il est<br />
prévu de « commencer en<br />
2012 <strong>à</strong> travailler avec quelques<br />
détaillants marocains ».<br />
Rappelons que Coviran, qui<br />
compte 2.812 supermarchés<br />
répartis sur le territoire espagnol,<br />
mais aussi <strong>à</strong> Gibraltar<br />
et au Portugal, célèbre cette<br />
année son cinquantenaire.<br />
Carrefour Discount, Carrefour<br />
et Twimen, <strong>une</strong> nouvelle<br />
marque qui vient d’être lancée<br />
pour les produits les moins<br />
chers, ainsi que les produits<br />
bio et écologiques. Autres<br />
nouveautés : le marché et les<br />
produits de snacking <strong>à</strong> l’entrée<br />
du magasin, la vente de<br />
pain chaud cuit le jour-même<br />
dans les locaux du magasin,<br />
un rayon traiteur avec un coin<br />
rôtisserie, etc. ; sans oublier<br />
l’engagement de confiance<br />
« satisfait ou remboursé » et<br />
le respect du prix affiché. Ce<br />
changement en Carrefour<br />
Market a nécessité un investissement<br />
total de 40 millions<br />
de Dh et a permis la création<br />
de 200 emplois. L’ensemble<br />
des magasins Label’Vie passera<br />
sous l’enseigne Carrefour<br />
Market d’ici fin 2011.<br />
Le changement concernera<br />
également Metro, qui deviendra<br />
Carrefour début 2012, <strong>à</strong><br />
Ain Sebaâ en premier lieu.<br />
En marge de ceci, Label’Vie a<br />
revu son organisation afin de<br />
mieux l’adapter <strong>à</strong> ses enjeux<br />
de développement. Elle s’articule<br />
autour d’<strong>une</strong> Centrale<br />
et de Business Units pour<br />
chacun des formats Carrefour<br />
Market, Carrefour, Carrefour<br />
Cash & Carry et Carrefour<br />
Maxi.<br />
Distribution<br />
1 er Trophée de golf<br />
Après le succès<br />
de la 2 ème édition<br />
du Trophée<br />
du golf corporatiste<br />
des<br />
transporteurs<br />
et logisticiens,<br />
Swing&Events<br />
organise le 1 er<br />
« Trophée du<br />
golf de la distribution<br />
», le 22<br />
octobre 2011 au<br />
Royal Golf d’El Jadida. Cet événement rassemblera industriels,<br />
distributeurs multi-secteurs et enseignes du commerce moderne,<br />
avec, pour sponsor officiel le groupe Brasseries du Maroc.<br />
Le golf représente un vecteur relationnel B to B entre sponsors,<br />
clients et prospects invités, dans <strong>une</strong> ambiance conviviale, avec<br />
un programme joueurs et initiation.<br />
Swing&Events est <strong>une</strong> société spécialisée dans l’événementiel<br />
golfique <strong>à</strong> thème et communautaire. D’autres trophées sont<br />
d’ores et déj<strong>à</strong> prévus, notamment pour le secteur de l’hôtellerierestauration.<br />
Coca-Cola<br />
8 ème Dar Lftour<br />
Après le millionième Ftour distribué pendant Ramadan 2010,<br />
Coca-Cola Maroc a <strong>une</strong> fois de plus été au rendez-vous, pour<br />
la 8 ème année consécutive, avec l’opération Dar Lftour, qui<br />
a permis de distribuer plus de 200.000 Ftours au profit des<br />
nécessiteux pendant le mois sacré 2011. De plus, Coca-Cola<br />
Maroc a choisi d’adopter un message positif <strong>à</strong> travers le<br />
« Camion du Bonheur », véhicule qui a fait le tour du Maroc<br />
durant cette période, pour offrir cadeaux, gadgets et autres surprises<br />
adaptés spécialement pour Ramadan, dans le cadre de<br />
sa campagne de communication « Ouvre un Coca-Cola, Ouvre<br />
du Bonheur ».<br />
« Cette année, la tournée du ‘‘Camion du Bonheur’’ confirme<br />
que notre rôle durant le mois de Ramadan ne s’arrête pas <strong>à</strong> la<br />
distribution de repas Ftour, mais aussi <strong>à</strong> la création de moments<br />
de plaisir et de célébration », a déclaré Samia Bouchareb,<br />
Directeur Général de Coca-Cola Maroc et Afrique Equatoriale.
Intilak et Tatwir<br />
Avis d’appel<br />
Le Ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles<br />
Technologies lance la 1 ère édition des appels <strong>à</strong> projets « Intilak »<br />
et «Tatwir », destinés aux entreprises du secteur industriel, des<br />
TIC (technologies de l’information et de la communication) ou<br />
des technologies avancées, souhaitant valoriser leur potentiel<br />
d’innovation et renforcer leur développement. Intilak concerne<br />
les startups innovantes en phase de démarrage, porteuses d’un<br />
projet d’innovation ou de valorisation R&D, tandis que Tatwir est<br />
dédié aux projets de R&D portés par <strong>une</strong> entreprise ou un groupement<br />
d’entreprises, et finance 50% des dépenses du projet,<br />
dans la limite de 4 millions de Dh TTC.<br />
Le dernier délai de dépôt des dossiers de candidature pour Tatwir<br />
est le 30 septembre. Les cahiers des charges et les règlements<br />
peuvent être retirés auprès de la Direction des Technologies<br />
Avancées, de l’Innovation et de la R&D, ou téléchargés du<br />
site du Ministère.<br />
Ecowell et LG sécurité<br />
Certifiées ISO 9001<br />
Sociétés du groupe Ventec Maroc, Ecowell et LG sécurité ont<br />
annoncé la certification de leurs activités selon ISO 9001v2008,<br />
par l’organisme certificateur Bureau Veritas Maroc. Leurs prestations<br />
concernent respectivement la distribution et la mise en<br />
service des systèmes de climatisation et des produits fonctionnant<br />
aux énergies renouvelables, et la distribution et installation<br />
des systèmes couvrant la régulation thermique, la gestion<br />
technique du bâtiment, le contrôle d’accès, la sécurité intrusion<br />
et la vidéosurveillance.<br />
Cartier Saada<br />
Subvention Imtiaz<br />
pour l’extension<br />
Le projet de développement<br />
du conserveur marrakchi,<br />
soumis <strong>à</strong> la 3 ème édition du<br />
programme Imtiaz, a été retenu<br />
par le Comité Public Privé<br />
de ce programme. L’investissement<br />
prévu, de l’ordre de<br />
27 millions de Dh, permettra<br />
d’augmenter les capacités de<br />
production et de stockage. Le<br />
projet vise « <strong>à</strong> installer sur 3<br />
ans 2.000 tonnes de capacité<br />
supplémentaire », précise<br />
Hassan Debbarh, Directeur<br />
Général de Cartier Saada.<br />
Ce projet bénéficiera d’<strong>une</strong><br />
subvention Imtiaz d’environ<br />
5 millions de Dh. Le reste<br />
du financement sera assuré<br />
par un emprunt <strong>à</strong> moyen<br />
terme de 16 MDH et <strong>une</strong><br />
augmentation de capital par<br />
incorporation des réserves<br />
de 5,85 MDH, décidée par<br />
l’Assemblée Générale mixte<br />
le 6 septembre dernier.<br />
Maroc<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 9
L’Actu<br />
10<br />
En bref…<br />
• FAO : élection<br />
d’un Marocain<br />
Amar Tahiri, Chef de la<br />
Division du Contrôle des<br />
Semences<br />
et Plants <strong>à</strong><br />
l’ONSSA a<br />
été élu Vice-<br />
Président du<br />
bureau de<br />
la Commission<br />
des<br />
ressources<br />
génétiques de l’Organisation<br />
des Nations-Unies pour<br />
l’alimentation et l’agriculture<br />
(FAO).<br />
• CMPP : un débat sur les<br />
déchets et leur valorisation<br />
Le Centre Marocain de Production<br />
Propre organise, le<br />
20 septembre <strong>à</strong> Casablanca,<br />
un débat sur le thème « La<br />
‘‘Mine’’ est dans la ville ».<br />
Entreprises, fédérations industrielles<br />
et institutions y témoigneront<br />
de leur politique<br />
de gestion et de recyclage<br />
des déchets.<br />
• Mido Food Company<br />
devient Damandis<br />
Mido Food Company, le<br />
distributeur des marques de<br />
PGC Sultan, Mido, Boston,<br />
Panzani… change de<br />
dénomination pour devenir<br />
Damandis.<br />
• Certification<br />
Maghreb Industries, fabricant<br />
et exportateur de<br />
produits de la confiserie,<br />
vient d’obtenir, le 8 septembre,<br />
les certifications IFS et<br />
BRC.<br />
• Sécurité alimentaire<br />
et Ramadan<br />
Les efforts de l’Office National<br />
de Sécurité Sanitaire<br />
des Produits Alimentaires<br />
se sont renforcés au cours<br />
du mois de Ramadan. Les<br />
contrôles ont abouti au<br />
refoulement, au retrait, <strong>à</strong><br />
la saisie et <strong>à</strong> la destruction<br />
de 336.734 kg de produits<br />
(produits laitiers, miel, œufs,<br />
poissons, viandes et charcuterie,<br />
etc.).<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />
Céréales<br />
Rencontres franco-marocaines 2011<br />
France <strong>Export</strong> Céréales organise son rendez-vous<br />
annuel, « Les rencontres 2011<br />
franco-marocaines des céréales » le 27<br />
septembre <strong>à</strong> Casablanca. La matinée<br />
sera consacrée <strong>à</strong> <strong>une</strong> série de conférences.<br />
La délégation française sera<br />
composée de représentants des sociétés<br />
d’exportations de céréales, d’équipementiers<br />
(stockage, conservation, analyse et<br />
transformation), ainsi que du Président de<br />
France <strong>Export</strong> Céréales, Jean-Pierre Langlois-Berthelot, et du<br />
Directeur Général de l’Association Générale des Producteurs<br />
de Blé et autres Céréales, Pierre-Olivier Drege, entre autres.<br />
CRI Souss Massa Drâa<br />
Bilan du 1 er semestre<br />
159 projets ont été validés<br />
par le CRI de la région Souss<br />
Massa Drâa durant le 1 er semestre<br />
de l’année 2011, avec<br />
un montant d’investissement<br />
global de 5,2 milliards de Dhs,<br />
soit <strong>une</strong> progression de 39%<br />
par rapport <strong>à</strong> l’exercice de<br />
2010. Parmi les projets industriels<br />
figure Haliopolis, premier<br />
Investissement agricole<br />
Divers projets en vue<br />
Parc Industriel Intégré dédié<br />
<strong>à</strong> l’industrie de transformation<br />
des produits de la mer au<br />
niveau national, dont la commercialisation<br />
de la première<br />
tranche a été lancée officiellement.<br />
25 projets ont bénéficié<br />
d’affectations de terrains au<br />
sein du parc, avec un montant<br />
d’investissement de plus de<br />
870 millions de Dhs et 3.514<br />
postes d’emploi prévisionnels.<br />
Ces projets touchent plusieurs<br />
secteurs d’activité, dont l’agroindustrie,<br />
qui représente plus<br />
de 90% des investissements<br />
engagés dans la zone.<br />
L’Agence pour le<br />
Développement<br />
Agricole (ADA) renouvelle<br />
son Guide des<br />
investisseurs, qui serait<br />
bientôt élaboré par un<br />
prestataire externe,<br />
dans le but de définir<br />
les zones d’investissement<br />
prioritaires<br />
dans la réalisation du<br />
programme sectoriel. Ainsi, en 2011, 39 projets de financement<br />
prévus, dont <strong>une</strong> trentaine relatifs <strong>à</strong> l’agrégation, figurent dans<br />
le cadre du Pilier I du Plan Maroc Vert, pour un budget de près<br />
de 4,6 milliards de Dhs. Le maraîchage représente le plus gros<br />
budget, avec 1,2 milliards de DH consacrés au financement de<br />
5 projets, suivi de l’aviculture qui a bénéficié de 729 millions de<br />
Dh pour la réalisation de 6 projets.<br />
Commerce Extérieur<br />
Projet de formation<br />
Lors d’<strong>une</strong> rencontre qui s’est<br />
déroulée le 28 juillet <strong>à</strong> Rabat,<br />
Abdellatif Maâzouz, Ministre du<br />
Commerce Extérieur, s’est entretenu<br />
avec de hauts responsables<br />
Sud-Coréens, dont le<br />
Directeur Général de l’Association<br />
des <strong>Export</strong>ateurs Coréens,<br />
l’Ambassadeur de la Corée du<br />
Sud <strong>à</strong> Rabat et le représentant<br />
de l’Agence Coréenne de Coopération<br />
(KOICA) au Maroc,<br />
autour du projet<br />
« Formations spécialisées en<br />
commerce international », et ce<br />
en présence des formateurs issus<br />
du Ministère du Commerce<br />
Extérieur, de Maroc <strong>Export</strong>, et<br />
de différents établissements<br />
d’enseignement supérieur,<br />
ayant bénéficié d’<strong>une</strong> formation<br />
en Corée du Sud en juin dernier.<br />
La rencontre a porté sur la<br />
mise en œuvre du projet dès la<br />
prochaine rentrée universitaire,<br />
pour la formation des cadres<br />
spécialisés en la matière, et<br />
l’amélioration des compétences<br />
des cadres d’entreprises<br />
privées et publiques souhaitant<br />
développer des dynamiques<br />
d’exportation. A l’issue de cet<br />
entretien, les deux parties ont<br />
convenu d’un programme d’actions<br />
pour le lancement d’un<br />
master spécialisé en commerce<br />
international, ainsi que deux<br />
types de formations continues,<br />
l’<strong>une</strong> sanctionnée par un<br />
certificat d’expert en commerce<br />
international et l’autre par <strong>une</strong><br />
attestation. Le lancement de<br />
la première étape concernant<br />
le cursus de master est prévu<br />
<strong>à</strong> l’Université Al Akhawayn <strong>à</strong><br />
partir de janvier 2012, au sein<br />
de son centre de formation<br />
de Casablanca. Par ailleurs,<br />
l’Université Internationale de<br />
Rabat, 2 ème établissement partenaire<br />
du projet, démarrerait<br />
les formations continues dès<br />
la prochaine rentrée universitaire.<br />
D’autres établissements<br />
suivront dès octobre 2012.
Convention France-Maghreb<br />
Et de 10 !<br />
La 10ème édition de la convention<br />
France-Maghreb se<br />
tiendra cette année du 29<br />
septembre au 1er réalisées par les ressources<br />
humaines des deux rives,<br />
ainsi que les grandes tendances<br />
de l’avenir et les liens<br />
2011-2020 de l’espace. Un<br />
millier de participants est<br />
attendu lors de cette Convention<br />
pour des rencontres<br />
d’affaires, d’échanges et de<br />
consolidation des réseaux<br />
France Maghreb, et pour<br />
explorer dix domaines, dont<br />
l’agroalimentaire, l’agriculture<br />
et la pêche.<br />
octobre <strong>à</strong> Autre évènement programmé :<br />
Marrakech. Au cours de ces 3 l’Expo Halal International,<br />
jours sera dressé un bilan de avec Night Orient, acteur<br />
l’espace France-Maghreb des majeur des boissons festives<br />
10 dernières années quant Halal en Europe, et plusieurs<br />
aux avancées structurelles partenaires d’autres secteurs.<br />
Aswak Assalam<br />
Le 12 ème hypermarché a ouvert ses portes<br />
Faouzi Chaabi, Vice-Président de<br />
Ynna Holding, et Asmaâ Chaabi,<br />
Vice-Présidente de Ynna Holding.<br />
Nespresso<br />
Un nouveau grand cru équitable<br />
Le 27 juillet dernier, l’enseigne<br />
du groupe Ynna<br />
Holding a ouvert son 12 ème<br />
magasin, <strong>à</strong> Mohammedia.<br />
Fruit d’un investissement<br />
de 250 millions de Dhs, cet<br />
hypermarché dispose d’<strong>une</strong><br />
surface de vente de 5.000 m 2 ,<br />
de 600 places de parking et<br />
d’<strong>une</strong> galerie commerçante<br />
de 20 boutiques. Avec cette<br />
ouverture, Aswak Assalam a<br />
créé 200 emplois directs et<br />
400 indirects.<br />
Le 19 septembre, Nespresso<br />
dévoile un nouveau grand cru en<br />
édition limitée, le Dhjana, café intense<br />
issu d’un blend d’arabicas<br />
du Brésil, de Colombie, du Costa<br />
Rica et d’un fin Robusta d’Inde.<br />
Son nom est tiré de Jannah<br />
(paradis en arabe) et Dhyâna (un<br />
état de parfaite harmonie dans la<br />
religion bouddhiste). Un symbole<br />
de la philosophie du programme<br />
« AAA Sustainable Quality » de<br />
Nespresso, lancé avec Rainforest<br />
Alliance, ONG dédiée <strong>à</strong> la<br />
préservation de l’environnement.<br />
Ce label « AAA Sustainable<br />
Quality » garantit que le Dhjana,<br />
Limited Edition est produit en garantissant des conditions de<br />
travail avantageuses aux producteurs.<br />
Agrolats<br />
Investit dans l’industrie alimentaire<br />
Selon Fishnet, journal électronique<br />
de Lettonie, la société<br />
lettonienne Agrolats a investit<br />
au Maroc 5 millions d’Euros<br />
dans l’extension d’<strong>une</strong> unité<br />
de congélation de poissons,<br />
mise en service prochainement<br />
et complètement<br />
opérationnelle d’ici la fin de<br />
l’année. Avec <strong>une</strong> capacité de<br />
production de 18.000 T/an,<br />
cette usine est destinée <strong>à</strong><br />
Maroc<br />
exporter vers l’Europe, les<br />
pays de l’Est et la Russie<br />
notamment.<br />
Toujours selon Fishnet, Agrolats<br />
compte également investir<br />
au Maroc et en Europe dans<br />
d’autres filières, notamment<br />
l’élevage et la transformation<br />
du lait et les co-produits<br />
de poisson, le tout pour 20<br />
millions €.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 11
L’Actu<br />
Europe<br />
Promotion de l’huile d’olive<br />
La Commission Européenne,<br />
le Ministère espagnol de<br />
l’Environnement et du Milieu<br />
rural et marin et l’Organisation<br />
Interprofessionnelle de l’Huile<br />
d’Olive en Espagne –initiatrice<br />
du projet - ont lancé la plus<br />
grande campagne institutionnelle<br />
de promotion de l’huile<br />
d’olive au sein de l’UE. D’un<br />
budget de 16,5 millions €,<br />
la campagne se déroulera<br />
jusqu’en octobre 2012 et couvrira<br />
l’Espagne, la France, la<br />
Grande-Bretagne, la Belgique<br />
et les Pays-Bas.<br />
France<br />
La taxe sur les sodas suscite le débat<br />
Annoncée par le Premier<br />
Ministre le 24 août dernier,<br />
dans le cadre du plan gouvernemental<br />
d’austérité, la future<br />
taxe sur les boissons gazeuses<br />
sucrées est jugée<br />
« injuste et sans fondement »<br />
par l’Association Nationale<br />
des Industries Alimentaires.<br />
Cet organisme dénonce la<br />
stigmatisation de produits<br />
pourtant autorisés et rappelle<br />
d’<strong>une</strong> part que les boissons<br />
sucrées représentent moins<br />
12<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />
L’objectif est d’augmenter la<br />
consommation d’huile d’olive<br />
avec des messages publicitaires<br />
adaptés <strong>à</strong> chaque pays :<br />
par exemple, « Une vie de<br />
riche c’est bien. Une vie de<br />
luxe c’est mieux » en France,<br />
« Une cuisine avec amour »<br />
en Espagne, « L’huile d’olive,<br />
le goût de la vie » en Grande-<br />
Bretagne. En effet, malgré un<br />
fort potentiel dans ces pays,<br />
la demande ne croît pas aussi<br />
vite que la production, et<br />
recule même en Espagne.<br />
de 3,5 % de l’apport calorique<br />
quotidien des Français et<br />
d’autre part que les industriels<br />
ont déj<strong>à</strong> réduit le taux de<br />
sucre dans leurs boissons et<br />
mené des campagnes pour<br />
lutter contre l’obésité.<br />
Selon un sondage commandé<br />
par le Syndicat National des<br />
Boissons Rafraîchissantes,<br />
58% des Français désapprouvent<br />
cette taxe, et 81%<br />
ne croient pas <strong>à</strong> son efficacité<br />
sur la santé publique. La<br />
taxe conduirait <strong>à</strong> <strong>une</strong> hausse<br />
des prix d’environ 0,01 € par<br />
canette.<br />
Du côté des industriels, Coca-<br />
Cola France a jeté un pavé<br />
dans la mare en annonçant<br />
le 8 septembre la suspension<br />
d’un investissement de 17<br />
millions € dans son usine des<br />
Bouches-du-Rhône afin de<br />
protester symboliquement.<br />
Cette annonce a suscité un<br />
tollé avant d’être démentie<br />
le jour même par Coca-Cola<br />
Europe, qui réaffirme néanmoins<br />
sa ferme opposition <strong>à</strong><br />
cette taxe.<br />
Seafood Barcelona<br />
Un nouveau salon dédié aux produits de la mer<br />
Diversified Business Communications<br />
et Alimentaria<br />
Exhibitions on annoncé début<br />
septembre le lancement de<br />
« Seafood Barcelona » pour<br />
l’automne 2012. Ce tout<br />
nouveau salon des produits<br />
de la mer vient s’ajouter au<br />
portefeuille de Diversified, qui<br />
comprend notamment l’European<br />
Seafood Exposition de<br />
Bruxelles.<br />
Comme son nom l’indique,<br />
Seafood Barcelona se tiendra<br />
donc <strong>à</strong> Barcelone, où Alimentaria<br />
Exhibitions organise<br />
Lactalis – Parmalat<br />
Acquisition confirmée<br />
Après plusieurs mois de bras<br />
de fer, Lactalis a confirmé la<br />
fin de son Opération Publique<br />
d’Achat sur l’italien Parmalat.<br />
Le groupe français acquiert<br />
ainsi 83,3% du capital de Parmalat<br />
et devient actionnaire<br />
majoritaire. « C’est <strong>une</strong> étape<br />
importante et transformante<br />
pour notre groupe, qui se<br />
traduit par <strong>une</strong> croissance de<br />
près de 50% de notre activité.<br />
Le groupe Lactalis devient<br />
encore plus international et<br />
Clin d’oeil<br />
Le Père Noël fait des infidélités<br />
<strong>à</strong> Coca-Cola !<br />
Depuis sa première apparition dans <strong>une</strong> publicité de Coca-<br />
Cola en 1931, l’effigie du Père Noël était restée liée <strong>à</strong> cette<br />
marque. Or, cet été, aux Etats-Unis (où la publicité comparative<br />
est autorisée), un spot télévisé de Pepsi est venu détourner<br />
avec impertinence ce symbole. On y voit en effet le<br />
Père Noël danser sur la plage et commander, <strong>à</strong> la grande<br />
surprise du barman, un Pepsi ! Avec le slogan : « Summer<br />
time is Pepsi time ». La guerre médiatique entre les deux<br />
rivaux prend donc un nouveau tournant…<br />
Kraft Foods<br />
Se sépare en deux entités<br />
plus diversifié », souligne<br />
Emmanuel Besnier, Président<br />
du Conseil de Surveillance<br />
du Groupe Lactalis. Les deux<br />
unités se complètent géographiquement<br />
et en termes de<br />
portefeuilles produits.<br />
Avec un chiffre d’affaires<br />
autour de 15 milliards € en<br />
2012, Lactalis deviendra le<br />
n°1 mondial des produits<br />
laitiers, présent dans 55 pays<br />
avec 198 sites de production<br />
et 52.000 collaborateurs.<br />
Le n°2 mondial de l’alimentaire<br />
vient d’annoncer son<br />
intention de se séparer en<br />
deux entités distinctes, cotées<br />
en bourse, d’ici fin 2012. La<br />
première société serait dédiée au snacking, <strong>à</strong> l’échelle mondiale,<br />
<strong>une</strong> activité <strong>à</strong> forte croissance (CA estimé <strong>à</strong> 32 Mrd US$),<br />
et la seconde <strong>à</strong> l’épicerie sur le marché nord-américain, activité<br />
<strong>à</strong> forte marge (CA de 16 Mrd US$).<br />
En effet, après <strong>une</strong> série d’acquisitions stratégiques (LU et Cadbury),<br />
Kraft Foods dispose aujourd’hui de deux activités dont les<br />
priorités et les perspectives de croissance diffèrent. Leur séparation<br />
permettrait de mieux explorer les opportunités pour chac<strong>une</strong>.<br />
régulièrement des salons,<br />
et s’attachera <strong>à</strong> rassembler<br />
acheteurs et vendeurs ciblant<br />
l’Espagne et l’Europe du Sud.<br />
Quelques 300 exposants sont<br />
attendus.<br />
Rappelons que l’Espagne<br />
est un marché leader en la<br />
matière, <strong>à</strong> la fois producteur<br />
et consommateur. Selon les<br />
données du Minsitère de l’Environnement<br />
et des Affaires<br />
Rurales et Marines, 70% des<br />
foyers espagnols consomment<br />
des produits de la mer, <strong>à</strong><br />
hauteur de 2,2 kg/habitant/an.
Institut International du Froid<br />
Nouveau portail web<br />
L’Institut International du Froid (IIF) est <strong>une</strong> organisation<br />
indépendante et intergouvernementale dont la mission est de<br />
faire progresser et de diffuser les connaissances sur les technologies<br />
du froid et ses applications. Depuis le 11 juillet, son<br />
nouveau portail, www.iifiir.org est en ligne. Consultable de tous<br />
les pays, ce site offre, sous <strong>une</strong> interface moderne et intuitive,<br />
de nouvelles fonctionnalités : téléchargement de communications<br />
et d’articles de l’IIF, annuaires complets d’experts et de<br />
laboratoires, agenda des événements dans le domaine du froid<br />
et alertes e-mails (personnalisables pour les membres de l’IIF).<br />
Pour son lancement et jusqu’au mois d’octobre 2011, l’IIF offre<br />
<strong>à</strong> tous les utilisateurs inscrits la possibilité de télécharger gratuitement<br />
un quota de documents de la base de données Fridoc.<br />
Mutualisation du transport<br />
Un projet pilote pour Coca-Cola<br />
En France, Coca-Cola Entreprise,<br />
LPR (La Palette Rouge,<br />
spécialiste de la location-gestion<br />
de palettes) et Norbert<br />
Dentressangle (en charge de<br />
l’acheminement <strong>à</strong> la grande<br />
distribution) viennent d’initier<br />
un nouveau schéma de<br />
transport pour la distribution<br />
des boissons Coca-Cola<br />
dans la région Midi-Pyrénées.<br />
L’objectif est de limiter<br />
l’impact environnemental de<br />
l’incontournable activité<br />
transport. Ainsi, en <strong>une</strong><br />
seule rotation, les rejets<br />
dans l’atmosphère<br />
seront réduits de plus<br />
de 50 tonnes de CO 2<br />
par an.<br />
Les premiers tests ont<br />
été réalisés sur les flux<br />
usine-stockage, entre<br />
le site de production, le<br />
nouveau dépôt LPR et<br />
la plate-forme logistique<br />
que Norbert Dentressangle<br />
doit livrer.<br />
« Le schéma de transport que<br />
nous venons de mettre en<br />
place permet de passer de<br />
113 km <strong>à</strong> vide, <strong>à</strong> seulement<br />
10 km <strong>à</strong> vide », explique<br />
Hervé Fourcade, Directeur<br />
Commercial LPR France.<br />
Les 3 partenaires travaillent<br />
déj<strong>à</strong> sur d’autres schémas,<br />
sur de plus longues distances<br />
et des circuits plus complexes,<br />
afin d’étendre ce modèle.<br />
Agencement des points de vente<br />
Des journées dédiées aux solutions<br />
pour les fruits et légumes<br />
Monde<br />
Du 21 au 23<br />
novembre<br />
2011, le CTI-<br />
FL (Centre<br />
Technique Interprofessionnel<br />
des Fruits<br />
et Légumes)<br />
organise la<br />
4 ème édition<br />
des journées<br />
« Solutions<br />
d’agencement<br />
des<br />
points de<br />
vente et marchés<br />
fruits et<br />
légumes », <strong>à</strong><br />
Rungis. Cet événement professionnel rassemblera l’offre d’<strong>une</strong><br />
quarantaine d’exposants, des ateliers et des conférences. L’entrée<br />
est libre sur inscription.<br />
Les thématiques des solutions et innovations proposées sont<br />
la qualité et l’offre produit (brumisation – nébulisation, atelier de<br />
découpe de fruits frais, outils de maîtrise des températures…),<br />
la communication et l’information consommateur (PLV lumineuse,<br />
systèmes vidéo, affichage électronique…), l’agencement<br />
(éclairages et LED, revêtements de sol, mobiliers…) et la<br />
gestion du point de vente (terminaux de paiement, balances…).<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 13
L’Actu Tableau de Bord<br />
14<br />
Cours des matières premières<br />
(en Dollars/Tonne)<br />
(Source : USDA)<br />
(Source : Les Echos)<br />
(Source : Les Echos)<br />
Prix internationaux des produits laitiers<br />
Prix internationaux du cacao, du jus d’orange et du café<br />
Prix internationaux du blé, du soja,<br />
de l’huile de palme et du sucre<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />
L’indice FAO des<br />
prix alimentaires<br />
continue <strong>à</strong> tutoyer<br />
les sommets<br />
Stable depuis le début de l’année <strong>à</strong> 231<br />
points, l’indice FAO des prix alimentaires du<br />
mois d’août 2011 dépasse de 26% celui<br />
d’août 2010. Un pic historique avait été<br />
atteint en février dernier, <strong>à</strong> 238 points.<br />
• Céréales<br />
Les céréales continuent leur progression,<br />
avec un indice supérieur de 36% <strong>à</strong> celui<br />
d’août dernier et de 2,2% <strong>à</strong> celui de juillet<br />
2010. Cette hausse est due aux augmentations<br />
des prix du riz et du maïs.<br />
• Huiles et graisses<br />
A contrario, les cours des huiles baissent<br />
depuis mars, tout en restant supérieurs<br />
aux cours de l’année précédente. En<br />
cause : la hausse de la production mondiale<br />
d’huile de palme et de tournesol.<br />
• Sucre<br />
Malgré <strong>une</strong> légère baisse, l’indice du<br />
sucre reste <strong>à</strong> 50% au-dessus de l’année<br />
précédente. Les bonnes perspectives<br />
de récoltes en Europe et en Asie ont<br />
compensé la baisse de production du<br />
Brésil, 1er • Produits laitiers<br />
En recul depuis juin, l’indice des produits<br />
laitiers reste supérieur de 14% <strong>à</strong> celui<br />
d’août 2010. Lait en poudre, caséine,<br />
beurre et fromage sont <strong>à</strong> la baisse.<br />
producteur mondial, mais les<br />
prix restent tendus.<br />
(Source : FAO)
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 15
Maroc<br />
Décret n°2-10-385 du 23 joumada II<br />
1432 (27 mai 2011) portant réglementation<br />
de la fabrication et du commerce<br />
des vinaigres (BO du 7 juillet 2011).<br />
Le vinaigre (produit obtenu exclusivement<br />
par un procédé biologique d’<strong>une</strong> double<br />
fermentation alcoolique et acétique, et<br />
issu de liquides ou de produits d’origine<br />
agricole) doit avoir <strong>une</strong> teneur acétique<br />
minimale de 5 g d’acide acétique pour 100<br />
ml (<strong>une</strong> différence de 0,2°, soit 2 g d’acide<br />
acétique par litre de vinaigre, peut être admise<br />
en moins dans la mesure de cette<br />
teneur). Les vinaigres peuvent comporter<br />
des substances <strong>à</strong> des fins d’aromatisation<br />
(sucre, sel, miel, jus de fruits concentrés<br />
ou non, plantes ou parties de plantes, épices,<br />
fruits), ainsi que des additifs autorisés.<br />
Cependant, les colorants (<strong>à</strong> l’exception<br />
du caramel qui peut être utilisé dans<br />
tous les vinaigres sauf dans le vinaigre de<br />
vin) et les édulcorants sont interdits, ainsi<br />
que les substances mentionnées <strong>à</strong> l’article<br />
4. L’étiquetage du vinaigre doit mentionner<br />
:<br />
- la dénomination « vinaigre » complétée<br />
par le nom de la ou des matière(s)<br />
première(s) (selon l’ordre décroissant des<br />
proportions en cas de plusieurs matières<br />
premières) ;<br />
- la dénomination suivie de la mention<br />
« aromatisé <strong>à</strong>… » en cas d’ajout d’<strong>une</strong><br />
ou plusieurs substances naturelles (<strong>à</strong><br />
condition qu’elles soient organoleptiquement<br />
perceptibles) ;<br />
- l’indication du ou des noms des ingrédients<br />
(sel, sucre, miel, aromates), si ajoutés<br />
;<br />
- la concentration acétique indiquée par la<br />
mention (….% d’acidité) ;<br />
Union Européenne<br />
Règlement (UE) n°835/2011 de la Commission<br />
du 19 août 2011 modifiant le<br />
règlement (CE) n°1881/2006 en ce qui<br />
concerne les teneurs maximales pour<br />
les hydrocarbures aromatiques polycycliques<br />
dans les denrées alimentaires.<br />
L’annexe du règlement (CE) n°1881/2006<br />
est modifiée conformément <strong>à</strong> l’annexe<br />
du présent règlement. Les denrées alimentaires<br />
non conformes aux teneurs<br />
maximales indiquées dans les différents<br />
points de l’annexe et mises légalement<br />
sur le marché avant les dates d’application,<br />
peuvent continuer <strong>à</strong> être commercialisées<br />
après cette date jusqu’<strong>à</strong> leur date<br />
16<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />
- la date de production et le numéro de<br />
lot (sans mentionner la date limite de validité).<br />
La liste des ingrédients n’est pas obligatoire<br />
si le vinaigre provient exclusivement<br />
d’un seul produit de base sans ajout<br />
d’aucun autre ingrédient. La présentation<br />
ou l’étiquetage des vinaigres ne doivent<br />
pas induire le consommateur en erreur<br />
sur leur origine. Seuls les vinaigres conditionnés<br />
dans des emballages renfermant<br />
les volumes mentionnés <strong>à</strong> l’article 9 peuvent<br />
être importés, détenus, mis en vente<br />
ou vendus.<br />
Arrêté du Ministre de l’Agriculture et<br />
de la Pêche Maritime n° 1309-11 du 8<br />
joumada II 1432 (12 mai 2011) relatif <strong>à</strong><br />
l’interdiction temporaire de pêche et de<br />
ramassage des palourdes dans la baie<br />
de Dakhla (BO du 7 juillet 2011).<br />
La pêche et le ramassage des palourdes<br />
(Ruditapes deccussatus) sont interdits<br />
dans la baie de Dakhla pour <strong>une</strong> durée<br />
d’<strong>une</strong> année <strong>à</strong> compter de la date de publication<br />
du présent arrêté au BO. Par<br />
ailleurs, les palourdes élevées dans les<br />
établissements de conchyliculture autorisés<br />
dans la baie de Dakhla peuvent<br />
continuer d’y être pêchées ou ramassées<br />
et commercialisées durant la période susmentionnée.<br />
Arrêté du Ministre de l’Agriculture et<br />
de la Pêche Maritime n° 1310-11 du 8<br />
joumada II 1432 (12 mai 2011) relatif <strong>à</strong><br />
l’interdiction temporaire de pêche et de<br />
ramassage du couteau de mer et de la<br />
coque dans la baie de Dakhla (BO du 7<br />
juillet 2011).<br />
de durabilité minimale ou la date limite de<br />
consommation.<br />
Règlement d’exécution (UE) n° 809/2011<br />
de la Commission du 11 août 2011 modifiant<br />
le règlement (CE) n°2074/2005<br />
en ce qui concerne les documents accompagnant<br />
les produits de la pêche<br />
congelés importés directement de navires<br />
congélateurs.<br />
L’annexe VI du présent règlement comporte<br />
les modèles de certificat sanitaire et de<br />
document mentionnés dans le règlement<br />
(CE) n°853/2004, qui doivent être utilisés<br />
lors de l’importation des produits d’origine<br />
La pêche et le ramassage du couteau de<br />
mer (Solen marginatus) et de la coque<br />
(Cerastoderma edule) sont interdits du 1 er<br />
août au 30 novembre 2011.<br />
Arrêté conjoint du Ministre de l’Intérieur,<br />
du Ministre de l’Economie et des<br />
Finances et du Ministre de l’Agriculture<br />
et de la Pêche Maritime n°1389-11 du 12<br />
joumada II 1432 (16 mai 2011) fixant les<br />
conditions d’achat du blé tendre destiné<br />
<strong>à</strong> la fabrication des farines subventionnées,<br />
ainsi que les conditions<br />
de fabrication, de conditionnement et<br />
de mise en vente desdites farines (BO<br />
du 7 juillet 2011).<br />
Le prix référentiel du blé tendre de la<br />
récolte 2011, qui est de 290 DH/ql, intègre<br />
toutes les charges, taxes et marges<br />
inhérentes <strong>à</strong> l’achat, mais peut être, le<br />
cas échéant, majoré de bonifications ou<br />
minoré de réfactions. L’acquisition du blé<br />
tendre destiné <strong>à</strong> la fabrication desdites farines<br />
peut faire l’objet d’un appel d’offres<br />
dans le cadre de l’ONICL (Office National<br />
Interprofessionnel des Céréales et des<br />
Légumineuses), et aboutir <strong>à</strong> un prix pour<br />
<strong>une</strong> qualité standard, incluant les frais de<br />
stockage, la marge de l’intervenant, les<br />
frais de transport jusqu’<strong>à</strong> la minoterie industrielle<br />
et les frais de livraison s’y rapportant.<br />
Le prix de cession <strong>à</strong> la minoterie<br />
industrielle est fixé <strong>à</strong> 258,80 Dh/ql (avec<br />
éventuellement des bonifications ou des<br />
réfactions). Les prix de revient des farines<br />
subventionnées et les prix limites de<br />
vente de ces farines sont respectivement<br />
mentionnés dans les articles 7 et 11. Le<br />
conditionnement doit être fait dans des<br />
sacs de 50 kg.<br />
animale, ainsi que le modèle du document<br />
<strong>à</strong> signer par le capitaine, lorsque des produits<br />
de la pêche congelés sont importés<br />
directement de navires congélateurs. Les<br />
certificats sanitaires établis pour l’importation<br />
de la gélatine, du collagène, des produits<br />
de la pêche, des mollusques bivalves<br />
vivants... doivent être respectivement<br />
conformes aux modèles présentés aux<br />
appendices de ladite annexe. L’appendice<br />
VII présente le modèle auquel doit être<br />
conforme le document <strong>à</strong> signer par le capitaine.<br />
Le présent règlement s’applique <strong>à</strong><br />
partir du 1 er avril 2012.<br />
Veille RéglementaireL’ActuVeille Réglementaire
© 2006 - Weblibre<br />
© 2003-2011 Patrick Kuchard<br />
Une sélection des dernières<br />
publications scientifiques<br />
Chauffage du lait<br />
A l’origine de l’allergie chez les nourrissons<br />
La résistance des protéines alimentaires<br />
<strong>à</strong> la digestion est <strong>à</strong> la<br />
base des phénomènes d’allergie<br />
alimentaire. Les caséines, qui sont<br />
des protéines de lait peu structurées,<br />
devraient être totalement<br />
dégradées au cours de la digestion<br />
et incapables d’induire <strong>une</strong> réaction<br />
de type allergique. Pour expliquer la<br />
résistance des caséines <strong>à</strong> la digestion,<br />
les chercheurs du laboratoire<br />
« Science et Technologie du lait et<br />
de l’œuf » de l’INRA de Rennes incriminent<br />
l’intensité des traitements<br />
thermiques appliqués aux laits<br />
infantiles lors de la fabrication. En<br />
effet, le chauffage du lait conduirait <strong>à</strong> la formation d’agrégats protéiques dont<br />
la résistance <strong>à</strong> la digestion serait supérieure <strong>à</strong> celle des protéines natives<br />
dont ils sont issus. Les scientifiques ont conçu des poudres de laits modèles<br />
qui ont subi des traitements thermiques de différentes intensités. Ces poudres<br />
ont ensuite été soumises <strong>à</strong> un modèle de digestion in vitro mimant les<br />
conditions physiologiques du tube digestif du nouveau-né. L’analyse des produits<br />
de digestion des caséines a clairement mis en évidence l’augmentation<br />
de la résistance des caséines <strong>à</strong> la digestion dans les poudres soumises aux<br />
traitements thermiques les plus intenses. Obtenus sur des matrices modèles<br />
exemptes de matières grasses, ces résultats ont été confirmés sur des<br />
aliments tels que le lait liquide et le yaourt.<br />
Fraise<br />
Nouvelles variétés<br />
Actuellement, l’Institut<br />
de recherche et<br />
de formation agricole<br />
d’Andalousie (IFAPA)<br />
mène un projet de recherche<br />
visant <strong>à</strong> mettre<br />
au point, par des techniques<br />
d’amélioration<br />
génétique, de nouvelles<br />
variétés de fraises<br />
économiquement viables<br />
pour le secteur horticole.<br />
Prévu pour <strong>une</strong> durée de<br />
4 ans, le projet dispose<br />
d’un budget dépassant<br />
600.000 € et fait appel <strong>à</strong> la participation de trois entreprises représentant plus<br />
de 75% du secteur de la fraise espagnole. Les travaux de recherche sont<br />
conduits en partie dans le centre IFAPA de Churriana <strong>à</strong> Malaga.<br />
Veille R&D<br />
Collecto<br />
Simuler la production<br />
d’huile de tournesol dans<br />
un bassin de collecte<br />
Résultant des travaux de recherche<br />
de l’Unité Mixte Technologique<br />
(UMT) Tournesol qui associe le<br />
CETIOM, l’INRA et l’INP-ENSAT,<br />
Collecto est un outil qui simule le<br />
rendement et la teneur en huile<br />
des graines de tournesol dans un<br />
bassin de collecte. Pendant trois ans<br />
et dans deux bassins de collecte,<br />
l’UMT a étudié les interactions entre<br />
le choix des variétés, le milieu et les<br />
pratiques culturales. Le diagnostic<br />
agronomique fait apparaître que la<br />
variabilité de la teneur en huile s’explique<br />
davantage par les interactions<br />
entre le milieu (sol et climat) et les<br />
pratiques culturales que par le choix<br />
des variétés. Il apparaît également<br />
qu’<strong>une</strong> sur-fertilisation azotée a<br />
un rôle important dans le développement<br />
du phoma du tournesol, <strong>à</strong><br />
l’origine du dessèchement précoce.<br />
Enfin, la densité de peuplement se<br />
révèle déterminante dans le rendement<br />
et la teneur en huile des parcelles.<br />
Destiné aux organismes de<br />
collecte de graines, Collecto utilise<br />
le logiciel de simulation de culture<br />
Sunflo, mis au point par le CETIOM<br />
et l’INRA.<br />
R&D<br />
Veille<br />
© php PB<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 17
L’Interview<br />
Suite de la page 3<br />
Quel est l’apport de l’Institut <strong>à</strong> la<br />
recherche scientifique ? En quoi<br />
consistent les programmes mis en<br />
place pour la recherche et quels<br />
sont vos partenaires ?<br />
L’IAV Hassan II constitue <strong>une</strong><br />
composante principale du système<br />
national de la recherche agricole. Il<br />
est au cœur de la recherche agricole<br />
marocaine qui mobilise <strong>une</strong> part<br />
importante de ses ressources humaines<br />
et de ses capacités matérielles.<br />
S’intéressant aux différents agroécosystèmes,<br />
l’Institut a implanté ses<br />
activités dans plusieurs régions du<br />
pays. Il y a conduit des travaux originaux<br />
qui en ont vite fait la principale<br />
source de résultats scientifiques en<br />
matière agricole. Fort de ses capacités,<br />
il a attiré de nombreuses coopérations<br />
et a pu mobiliser les moyens<br />
pour la recherche qui sert de label<br />
de qualité <strong>à</strong> l’établissement. En effet,<br />
l’IAV a largement développé<br />
la recherche<br />
contractuelle<br />
dont il est l’initiateur<br />
et détient<br />
le leadership <strong>à</strong><br />
l’échelle nationale<br />
dans<br />
les domaines<br />
de ses<br />
missions.L’évaluation<br />
et l’impact<br />
de nos<br />
résultats<br />
de<br />
recherche<br />
par nos<br />
partenaires<br />
reflètent notre<br />
performance.<br />
Nous sommes<br />
le premier<br />
établissement<br />
marocain<br />
d’enseignement<br />
supérieur<br />
et de recherche<br />
présent dans<br />
les projets<br />
18 ’INTERVIEW<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />
de coopération avec l’Union Européenne<br />
en termes de volume de<br />
financement et de par le nombre de<br />
projets. L’Institut est également un<br />
partenaire important dans la coordination<br />
des programmes de recherche<br />
en Méditerranée. C’est ainsi,<br />
qu’il joue un rôle clé, depuis 3 ans,<br />
dans un programme ERAnet (ARIMnet)<br />
mis en place par l’Union Européenne<br />
dans 11 pays pour développer<br />
de nouveaux mécanismes de<br />
convergence et de mise place des<br />
programmes de recherche communs<br />
méditerranéens avec la contribution<br />
financière des pays. L’IAV Hassan II,<br />
au nom du Maroc, coordonne le work<br />
package pour le développement de<br />
ce mécanisme, et le pays contribue<br />
<strong>à</strong> hauteur de 1 million d’Euros <strong>à</strong> ce<br />
programme, <strong>à</strong> travers la Direction<br />
de la Technologie du Ministère de<br />
l’Enseignement Supérieur.<br />
Au niveau national, un contexte<br />
nouveau a été introduit par le Plan<br />
Maroc Vert et le Plan Halieutis : la<br />
restructuration du paysage agricole,<br />
où nous avons vu apparaître de<br />
nouveaux acteurs dans l’agriculture<br />
d’<strong>une</strong> part, et l’organisation des<br />
acteurs selon un nouveau schéma,<br />
l’agrégation par exemple. Ceci nous<br />
a permis, sur le plan de la recherche,<br />
d’avoir des partenaires mieux organisés,<br />
qui connaissent leurs besoins<br />
en termes de technologie, et donc<br />
de pouvoir piloter nos activités par la<br />
réponse <strong>à</strong> des demandes plutôt que<br />
par l’offre.<br />
Quelles sont vos actions quant <strong>à</strong><br />
l’insertion des lauréats des différentes<br />
filières de l’Institut dans le<br />
monde du travail ?<br />
La professionnalisation et la préparation<br />
des étudiants <strong>à</strong> l’insertion<br />
constituent deux éléments fondamentaux<br />
dans notre système éducatif.<br />
En effet, au-del<strong>à</strong> des stages qui<br />
sont organisés de manière régulière,<br />
nous avons un ensemble d’actions<br />
qui encouragent les étudiants <strong>à</strong> s’organiser<br />
et <strong>à</strong> prendre des initiatives<br />
pour aller vers le milieu professionnel<br />
et les entreprises. La participation,<br />
dans le cadre de leurs associations,<br />
<strong>à</strong> des projets et des initiatives ciblant<br />
les populations, les coopératives,<br />
etc. apporte énormément <strong>à</strong> nos<br />
étudiants car c’est un complément<br />
de formation extrêmement important.<br />
D’abord, cela leur permet d’appliquer<br />
et d’enrichir leurs connaissances<br />
techniques, de connaître le milieu<br />
rural et la diversité de notre société,<br />
de s’améliorer sur le plan personnel,<br />
au niveau de la communication et<br />
de la négociation, mais aussi d’avoir<br />
<strong>une</strong> approche d’ingénieur pour réfléchir<br />
et raisonner devant des problèmes<br />
et des contraintes complexes.<br />
L’étudiant est un futur cadre, un futur<br />
responsable qui sera amené <strong>à</strong> prendre<br />
des décisions et <strong>à</strong> partager ses<br />
idées dans les stratégies. Connaître<br />
le pays et la diversité de notre agriculture<br />
est la première étape vers<br />
sa préparation <strong>à</strong> la vie active. Par<br />
ailleurs, les nombreux partenariats<br />
que compte l’établissement sont mis<br />
<strong>à</strong> profit pour l’insertion des lauréats.<br />
Quels sont les projets de l’Institut ?<br />
Notre objectif est de consolider tout<br />
ce que nous avons lancé, a priori la<br />
construction du campus APESA pour<br />
le rapatriement, dans notre site principal,<br />
de l’Année Préparatoire aux<br />
Etudes Supérieures en Agronomie,<br />
ce qui va contribuer <strong>à</strong> mieux mobiliser<br />
la communauté et <strong>à</strong> augmenter<br />
l’attractivité de l’établissement. Ce<br />
projet sera suivi de la modernisation<br />
de l’infrastructure scientifique,<br />
notamment en équipant les laboratoires<br />
et les unités de recherche sur<br />
les campus de Rabat et Agadir. Nous<br />
travaillons également pour avoir un<br />
budget de recherche nous permettant<br />
d’accompagner les chantiers du<br />
pays, notamment le Plan Maroc Vert,<br />
et d’amplifier l’internationalisation<br />
de nos actions en région méditerranéenne<br />
et africaine en particulier.<br />
D’ailleurs, nous revenons vers ces<br />
pays pour des formations continues<br />
ou pour avoir des programmes de<br />
recherche et développement communs.<br />
Nos enseignants apportent<br />
<strong>une</strong> expertise dans différents pays<br />
et les différentes instances internationales,<br />
telles que la FAO, le<br />
CGIAR (Groupe Consultatif pour la<br />
Recherche Agricole Internationale),<br />
etc. Nous avons capitalisé toute la<br />
riche histoire de l‘établissement,<br />
avec des changements concernant<br />
l’institutionnalisation de ces actions,
l’amélioration du pilotage et de la<br />
gestion, l’apport de soutien aux équipes<br />
scientifiques et la valorisation de<br />
leur travail.<br />
Vous avez occupé différents postes<br />
au sein de plusieurs organismes<br />
internationaux, dont la FAO,<br />
l’Institut International des Ressources<br />
Phytogénétiques (IPGRI)<br />
et le CGIAR. Parlez-nous de cette<br />
expérience.<br />
Sur le plan international, j’ai assumé<br />
Mohamed SADIKI, Directeur Général de l’IAV HASSAN II<br />
la responsabilité de coordination et<br />
de gestion de plusieurs programmes<br />
de recherche, dont le plus<br />
important était au sein de l’IPGRI.<br />
Cette expérience m’a permis de<br />
faire des choix par rapport <strong>à</strong> notre<br />
réalité marocaine et de développer<br />
des bases pour concevoir et<br />
mettre en œuvre les actions de<br />
développement basées sur les<br />
résultats de recherche. J’ai également<br />
été consultant auprès de la<br />
FAO sur différentes thématiques<br />
en relation avec les ressources<br />
génétiques végétales, sur le plan<br />
technique, scientifique, mais aussi<br />
réglementaire. A travers cette expérience<br />
et nos programmes au<br />
niveau national, j’ai pu influencer la<br />
réflexion autour de la mise en place<br />
d’<strong>une</strong> réglementation nationale<br />
des ressources génétiques et leur<br />
échange avec d’autres pays, en<br />
travaillant avec nos collègues de<br />
l’ONSSA et l’INRA, et en négociant<br />
avec la FAO un soutien en termes<br />
de projets, de financement, mais<br />
aussi en termes d’expertise <strong>à</strong> travers<br />
nos réseaux. Ces expériences ont<br />
permis par ailleurs de renforcer le<br />
programme de formation des ingénieurs<br />
généticiens et sélectionneurs<br />
des plantes. C’est dans ce cadre<br />
que j’ai également mis en place un<br />
Master biotechnologies appliquées<br />
<strong>à</strong> l’agriculture. L’internationalisation<br />
de nos activités, l’augmentation des<br />
ressources <strong>à</strong> travers le partenariat et<br />
la coopération, ce sont ces expériences-l<strong>à</strong><br />
que nous sommes en train de<br />
valoriser pour l’Institut, et, <strong>à</strong> travers<br />
lui, pour le Ministère de l’Agriculture<br />
et pour le Maroc.<br />
Vous avez été également coordinateur<br />
international d’un programme<br />
de 16 millions de dollars<br />
sur les ressources génétiques,<br />
concernant plusieurs pays, entre<br />
2003 et 2004. Quels en sont les<br />
résultats pour le Maroc ?<br />
Ce programme était dédié <strong>à</strong> la mise<br />
en œuvre du développement des<br />
bases scientifiques pour la valorisation<br />
de la biodiversité agricole dans 9<br />
pays. J’ai coordonné le projet global,<br />
mais aussi la composante marocaine<br />
de ce programme, qui était implantée<br />
dans 3 régions : Taounate, Azilal et<br />
Errachidia. C’était un programme<br />
coopératif, multi-institutionnel et multidisciplinaire<br />
qui a impliqué plus de 30<br />
scientifiques et chercheurs de l’IAV,<br />
de l’INRA, de l’ENA et de certaines<br />
universités. Il a abouti <strong>à</strong> de nombreux<br />
rapports et publications scientifiques.<br />
Ce projet nous a permis entre autres<br />
de structurer nos programmes de<br />
recherche, de placer les ressources<br />
génétiques au niveau du développement<br />
et de former plusieurs cadres<br />
spécialistes dans le domaine.<br />
Propos recueillis par Siham HAMDI<br />
Parcours<br />
Originaire de Berkane, Mohamed Sadiki a lui-même fréquenté les bancs de l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan<br />
II avant d’y enseigner et d’occuper de nombreux postes pour finalement en devenir le Directeur Général.<br />
Zoom sur les dates clés de son parcours :<br />
• 1982 : Diplôme d’agronomie générale de l’IAV Hassan II<br />
• 1983 : DEA de l’Université Paris Sud en génétique végétale<br />
• 1984 : Obtenant le diplôme d’Ingénieur d’Etat en amélioration génétique des végétaux, il est recruté <strong>à</strong> l’IAV Hassan<br />
II en tant que maître-assistant et poursuit en parallèle des études doctorales<br />
au Maroc et <strong>à</strong> l’Université du Minnesota, aux Etats-Unis.<br />
• 1990 : Soutenance du doctorat d’Etat ès sciences agronomiques <strong>à</strong> l’IAV<br />
Hassan II et du PHD en génétique et amélioration des végétaux <strong>à</strong> l’Université<br />
du Minnesota aux Etats-Unis<br />
• 1990 - 2009 : Enseignant en génétique végétale <strong>à</strong> l’IAV Hassan II et<br />
responsable du 3 ème cycle de la formation des ingénieurs spécialisés en<br />
Amélioration Génétique Végétale<br />
• 2005 - 2009 : Direction de la recherche scientifique et de la formation<br />
doctorale(DRSFD)<br />
• 2007 - mai 2008 : Chargé de la Direction des affaires administratives et<br />
financières en parallèle avec la DRSFD<br />
• 19 mai 2009 : Nomination <strong>à</strong> la Direction Générale de l’IAV Hassan II<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 19
Crédit photo Koelnmesse<br />
Anuga 2011<br />
Le compte <strong>à</strong> rebours lancé !<br />
Plus que trois semaines avant la tenue de l’édition 2011 du salon Anuga. Cet évènement biennal se<br />
présente comme le salon professionnel de l’agroalimentaire et des boissons <strong>à</strong> l’échelle internationale<br />
par excellence. Prévu du 8 au 12 octobre <strong>à</strong> Cologne en Allemagne, l’Anuga 2011 est en tête de liste des<br />
agendas professionnels. Dans ce qui suit, un avant-goût de ce qui vous y attend !<br />
Sarah OUSAID<br />
Ayant <strong>à</strong> son actif 30 éditions<br />
réussies, l’Anuga réunit<br />
tous les deux ans <strong>à</strong> Cologne<br />
plus de 6.500 entreprises<br />
exposantes et quelques 150.000<br />
visiteurs professionnels toutes<br />
nationalités confondues. Cette année,<br />
<strong>une</strong> cinquantaine d’exposants<br />
marocains représenteront le pays <strong>à</strong><br />
cette manifestation professionnelle<br />
de grande envergure. Chiffre en<br />
légère croissance en comparaison <strong>à</strong><br />
l’édition 2009.<br />
Un salon<br />
qui en cache d’autres<br />
Sous la bannière de l’Anuga, <strong>une</strong><br />
dizaine de salons professionnels<br />
se différencient par leurs thèmes<br />
et leurs aspects, attirant chacun<br />
leurs parts d’exposants qui vont des<br />
leaders jusqu’aux petites entreprises,<br />
opérant dans le marché national<br />
et international. De par ses<br />
dimensions, l’Anuga se positionne<br />
20 Salon<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />
comme le numéro 1 de l’alimentation<br />
compte tenu de l’exhaustivité représentée<br />
par ces participants. Ainsi,<br />
on distingue : Anuga Fine Food<br />
(produits d’épicerie fine et denrées<br />
alimentaires de base), Anuga Drinks<br />
(boissons), Anuga Chilled & Fresh<br />
Food (produits frais, poissons, fruits<br />
et légumes), Anuga Meat (viande,<br />
charcuterie et volaille), Anuga Frozen<br />
Food (surgelés et crèmes glacées),<br />
Anuga Dairy (lait et produits laitiers),<br />
Anuga Bread & Bakery, Hot Beverages<br />
(pain, produits boulangers, produits<br />
<strong>à</strong> tartiner et boissons chaudes),<br />
Anuga Organic (produits bio), Anuga<br />
RetailTec (technique et services pour<br />
le commerce), et Anuga FoodService<br />
(techniques, F&B et prestations de<br />
service pour les métiers de la restauration).<br />
A la page de l’Anuga 2011…<br />
• L’Italie, pays partenaire<br />
de l’édition 2011<br />
En tant que pays partenaire, l’Italie<br />
est, pour le moins qu’on puisse dire,<br />
bien représentée <strong>à</strong> l’Anuga 2011. Un<br />
millier d’entreprises font honneur <strong>à</strong><br />
la participation italienne, dont le tiers<br />
est concentré sur Anuga Fine Food.<br />
Le reste des exposants s’étend sur<br />
les 9 autres salons, donnant <strong>une</strong> vue<br />
globale de l’offre agroalimentaire italienne,<br />
chapeautée par l’Institut italien<br />
du Commerce Extérieur (ICE).<br />
• Anuga FoodService :<br />
<strong>une</strong> renaissance !<br />
Le salon Anuga FoodService est la<br />
version développée de l’Anuga CateringTec<br />
auquel il se substitue. Englobant<br />
désormais le créneau Food &<br />
Beverage, il se veut <strong>une</strong> plate-forme<br />
d’informations et de commandes répondant<br />
aux besoins des professionnels<br />
de la restauration. Par ailleurs,<br />
Anuga FoodService intégrera des<br />
expositions de haut niveau professionnel.<br />
En font partie le « Marché<br />
Restauration », « Creative Kitchen »<br />
et « Visions of Cooking ». Cette édition<br />
sera également marquée par l’organisation<br />
du concours professionnel<br />
« Cuisinier de l’année », <strong>une</strong> première<br />
<strong>à</strong> l’échelon de l’Allemagne, de l’Autriche<br />
et de la Suisse. Des épreuves<br />
éliminatoires régionales désigneront<br />
les candidats qui disputeront la finale<br />
<strong>à</strong> Cologne. A suivre !<br />
Anuga 2009 en chiffres<br />
• 287.000 m2 de superficie<br />
brute,<br />
• 6.522 exposants de 97 pays,<br />
• 150.000 visiteurs de 180 pays,<br />
• Une quarantaine d’exposants<br />
marocains.<br />
Anuga SalonAllemagne
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 21
22<br />
Focus<br />
<strong>Export</strong> Allemagne<br />
2 ème importateur au monde de produits alimentaires<br />
1 er marché bio européen<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />
Produits de la mer<br />
Le Maroc prend le large<br />
page 26<br />
Produits végétaux<br />
Une filière ambitieuse<br />
page 28<br />
Couscous<br />
Un marché<br />
international juteux<br />
page 29
Huiles du Maroc<br />
Des pépites en quête<br />
de reconnaissance<br />
page 30<br />
Partenaire commercial important,<br />
l’Allemagne est le<br />
7 ème client du Maroc, avec,<br />
selon l’Office des Changes,<br />
3,47 Mrd Dh exportés en 2009.<br />
Pour le secteur agroalimentaire, en<br />
général, les exportations marocaines<br />
vers l’Allemagne montrent, avec <strong>une</strong><br />
croissance de plus de 30%, <strong>une</strong> tendance<br />
positive depuis l’année dernière<br />
: 169 millions € en 2010 contre<br />
129 millions € en 2009. De plus, la<br />
balance commerciale pour ce secteur<br />
reste en faveur du Maroc avec<br />
un taux de couverture de 250%.<br />
Les produits phares<br />
En ce qui concerne les produits<br />
de la mer, après <strong>une</strong> forte hausse<br />
des exportations sur la campagne<br />
2009/2010 (voir graphique), les<br />
ventes vers l’Allemagne ont chuté<br />
de 20% en valeur sur la dernière<br />
campagne, passant de 55 millions<br />
d’Euros <strong>à</strong> 44 millions d’Euros en<br />
2010/2011 – les sardines en tête. Un<br />
fait qui reflète les difficultés actuelles<br />
du secteur au Maroc.<br />
Parmi les produits végétaux transformés,<br />
dont les exportations varient<br />
entre 7.000 et 11.000 T par an, le<br />
leader est, avec 3.000 tonnes, la<br />
pulpe d’abricots, suivie par le romarin<br />
(816 T), les amandes amères<br />
(758 T) et les fraises congelées (696<br />
T). Un peu plus bas dans la liste<br />
figurent par exemple les olives, la<br />
Focus<br />
<strong>Export</strong> Allemagne<br />
<strong>Export</strong><br />
L’Allemagne, <strong>une</strong><br />
<strong>destination</strong> <strong>à</strong> <strong>exploiter</strong><br />
Le marché allemand représente le marché le plus important en Europe<br />
pour les produits agroalimentaires : avec 82 millions d’habitants, 41<br />
millions de ménages et plus de 60 milliards d’Euros d’importations de<br />
produits alimentaires en 2010 (soit le 2 ème importateur au monde,<br />
derrière les USA), le pays mérite d’avoir sa place dans le plan marketing<br />
de chaque producteur marocain. Etre présent sur un salon alimentaire<br />
de réputation globale – l’Anuga – est alors obligatoire.<br />
Stefanie SOHM (Conseillère <strong>à</strong> l’export spécialisée dans l’agro-alimentaire <strong>à</strong> la<br />
Chambre de Commerce Allemande au Maroc) et Florence CLAIR<br />
menthe fraîche, l’huile d’argan et <strong>une</strong><br />
dizaine de plantes aromatiques et<br />
médicinales.<br />
Le produit phare mis en avant sur le<br />
pavillon marocain pour cette édition<br />
de l’Anuga est actuellement clairement<br />
sous-représenté sur le marché<br />
allemand : l’huile d’olive. Ce produit,<br />
encore peu reconnu sur son propre<br />
marché national, est au centre de<br />
la campagne marketing de Maroc<br />
<strong>Export</strong>. Sans doute, le Maroc offre<br />
des huiles excellentes. Mais les<br />
défis qui l’attendent sur le marché<br />
allemand seront d’un côté les offres<br />
italienne, espagnole et grecque,<br />
déj<strong>à</strong> bien établies, et le prix très bas<br />
attendu par les puissants acheteurs<br />
des grands importateurs et des chaînes<br />
de distribution.<br />
Enfin, en consultant la liste des produits<br />
exportés, force est de constater<br />
qu’il y a encore de l’espace <strong>à</strong> <strong>exploiter</strong><br />
pour les produits transformés. En<br />
effet, la majorité des produits marocains<br />
sont exportés soit bruts, soit<br />
avec <strong>une</strong> transformation légère. Les<br />
producteurs cèdent donc des marges<br />
élevées <strong>à</strong> d’autres intermédiaires.<br />
Côté primeurs, le top ten des fruits et<br />
légumes marocains exportés en Allemagne<br />
(voir tableau) est présidé par<br />
le poivron (7.700 T en 2010) et les<br />
raisins (2.000 T). Pour les agrumes,<br />
l’orange navel (2.900 T en 2010) et<br />
la clémentine (1.600 T en 2010) sont<br />
loin devant toutes les autres variétés.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 23
(Source : EACCE)<br />
24<br />
Focus Focus<br />
<strong>Export</strong> Allemagne<br />
• Le pavillon marocain lors de la Semaine Verte Internationale, <strong>à</strong> Berlin, en janvier 2011.<br />
Vu le développement encore timide<br />
du secteur biologique au Maroc,<br />
c’est <strong>une</strong> belle surprise de voir que<br />
des produits biologiques figurent<br />
dans le top 10 des primeurs : courgettes,<br />
fraises, poivrons, concombres<br />
et tomates enregistrent <strong>une</strong><br />
importance significative dans les<br />
exportations.<br />
Le premier marché<br />
bio européen<br />
La <strong>destination</strong> allemande n’est cependant<br />
pas <strong>une</strong> surprise en soi, car,<br />
avec 6 milliards € de chiffre d’affaires<br />
en 2010 (contre 3,9 Mrd € en 2005),<br />
Evolution des exportations de produits végétaux transformés<br />
et de produits de la mer vers l’Allemagne<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />
l’Allemagne est le plus grand marché<br />
bio en Europe et le 2 ème au monde,<br />
derrière les Etats-Unis. Ce marché<br />
bio est depuis longtemps en croissance<br />
: aujourd’hui, 56.000 articles<br />
certifiés se trouvent dans les rayons<br />
des magasins spéciaux, des supermarchés<br />
bio, des supermarchés<br />
classiques, mais aussi des discounters.<br />
Le pays compte plus de 2.000<br />
magasins spécialisés en bio.<br />
Or, la production locale est insuffisante<br />
pour couvrir ces besoins<br />
grandissants. Avec presque 40% de<br />
la consommation de produits biologiques<br />
importée, l’Allemagne repré-<br />
Une distribution alimentaire<br />
dominée par les discounters<br />
Alors que le secteur biologique est très<br />
fractionné dans sa distribution, le secteur<br />
conventionnel se montre assez consolidé<br />
en Allemagne. En gros, les big five<br />
se partagent le marché alimentaire avec<br />
un volume de 162 milliards € : Edeka en<br />
tête avec un CA de plus de 40 Mrd €, en<br />
second Rewe (qui regroupe aussi les<br />
discounters Penny, Netto et Plus) avec<br />
un CA de 27 Mrd €, suivi par le groupe<br />
Schwarz (Kaufland et Lidl) avec 23 Mrd<br />
€, Aldi (20 Mrd €) et Metro (11,5 Mrd €).<br />
Selon des enquêtes indépendantes, le<br />
groupe Edeka est l’enseigne en laquelle<br />
les consommateurs ont le plus confiance.<br />
Les discounters allemands fournissent<br />
un modèle pour tous les discounters du<br />
monde : en termes de chiffre d’affaires,<br />
on les trouve dans les 4 premières places<br />
mondiales, avant même les discounters<br />
du groupe géant français Carrefour.<br />
Le marché halal<br />
En Allemagne, c’est surtout la communauté<br />
turque qui demande des produits<br />
halal. On estime que, toutes nationalités<br />
d’origine confondues, environ 4,5 millions<br />
de musulmans habitent en Allemagne,<br />
ce qui constitue un gros potentiel.<br />
Les grands agro-industriels et les supermarchés<br />
ciblent cette clientèle avec des<br />
produits certifiés halal et développent<br />
leur gamme. Ils sont concurrencés par<br />
les commerces ethniques : les consommateurs<br />
font en effet plus facilement<br />
confiance <strong>à</strong> leurs compatriotes. En Allemagne,<br />
il s’agit surtout de commerçants<br />
turcs, avec essentiellement des petites<br />
et moyennes surfaces. Si les clients<br />
achètent les produits de base auprès<br />
des discounters allemands, pour tout ce<br />
qui est spécifique ou doit être halal, ils<br />
s’adressent aux magasins ethniques, où<br />
ils dépensent 40% de leur budget alimentaire.<br />
Néanmoins, les acteurs du secteur<br />
européen sont en train de développer<br />
un standard « halal », qui permettra aux<br />
consommateurs d’avoir confiance dans<br />
la qualité et la certification des produits.<br />
Quant aux possibilités d’exportations<br />
halal pour le Maroc, elles sont limitées<br />
par le fait que les produits marocains<br />
d’origine animale ne sont pas admis en<br />
Allemagne. Pour les autres catégories,<br />
le potentiel existe, mais le caractère<br />
halal doit figurer clairement sur le packaging.<br />
Souvent, les exportateurs ne le<br />
font pas, parce que c’est <strong>une</strong> évidence<br />
pour eux ; mais ça ne l’est pas forcément<br />
pour le lointain consommateur final.
Crédit photo Koelnmesse<br />
• A l’occasion de l’Anuga 2009, Maroc <strong>Export</strong> avait organisé <strong>une</strong> campagne<br />
de promotion des produits marocains dans les Galeries Kaufhoff.<br />
sente donc un marché attractif<br />
pour les producteurs<br />
du monde entier. Pour y<br />
avoir accès, le fournisseur<br />
doit quand même surmonter<br />
quelques défis : avoir<br />
<strong>une</strong> certification reconnue<br />
par l’Union Européenne,<br />
bien maîtriser les processus<br />
de production pour<br />
pouvoir offrir sa marchandise<br />
<strong>à</strong> un prix raisonnable,<br />
trouver un importateur qui<br />
demande la licence pour<br />
lui, et, surtout, montrer<br />
qu’il est capable de fournir<br />
la qualité sans résidu avec<br />
chaque commande.<br />
Dans le secteur bio,<br />
d’autres régions sont<br />
beaucoup plus avancées,<br />
connues et reconnues<br />
que le Maroc, telles l’Asie,<br />
l’Amérique du Sud ou encore<br />
l’Egypte. Le Royaume<br />
peut par contre jouer la<br />
carte de la proximité.<br />
Autre point positif : depuis<br />
l’accord de coopération<br />
maroco-allemande, signé<br />
au SIFEL en décembre<br />
2010, le pays bénéficie<br />
de l’appui de l’Allemagne,<br />
qui dispose d’<strong>une</strong> longue<br />
expérience dans ce<br />
domaine, pour développer<br />
le secteur bio. Un séminaire<br />
a d’ailleurs eu lieu<br />
en juin dernier <strong>à</strong> Rabat, en<br />
présence de deux experts<br />
allemands, afin de discuter<br />
de la future réglementation<br />
de l’agriculture biologique<br />
au Maroc et de faire des<br />
propositions concrètes.<br />
Le niveau de discussion y<br />
était très élevé et le projet<br />
de loi est désormais bien<br />
avancé.<br />
Le service export de la<br />
Chambre de Commerce<br />
Allemande au Maroc a<br />
déj<strong>à</strong> enregistré des demandes<br />
pour des pommes<br />
de terre, des grenades, de<br />
la verveine, … Un intérêt<br />
qu’il faudra <strong>exploiter</strong> lors<br />
de la prochaine participation<br />
marocaine au salon<br />
allemand Biofach, l’événement<br />
leader pour les produits<br />
biologiques, qui se<br />
tiendra du 16 au 19 février<br />
2012 <strong>à</strong> Nuremberg.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 25
26<br />
Focus Focus<br />
<strong>Export</strong> Allemagne<br />
Produits de la mer<br />
Le Maroc prend le large<br />
Plus d’<strong>une</strong> dizaine d’industriels marocains des produits de la mer se<br />
donneront rendez-vous cette année au salon Anuga pour exposer<br />
leurs produits. Un pas de plus dans le rapprochement auprès du<br />
marché allemand.<br />
Sarah OUSAID & Siham HAMDI<br />
Faisant partie des exportateurs<br />
de produits de la mer<br />
les plus importants au monde,<br />
le Maroc entend renforcer<br />
sa position dans ce créneau, en<br />
répondant présent lors des différentes<br />
rencontres professionnelles. Prochaine<br />
étape : l’Anuga, où le secteur<br />
des produits de la mer fera partie des<br />
catégories de produits alimentaires<br />
représentés dans le pavillon marocain.<br />
Sur la campagne 2010/2011, le<br />
Maroc a exporté 33.300 T de produits<br />
de la mer, constitués <strong>à</strong> 85% de farine<br />
et huile de poisson, <strong>à</strong> 14% de conserves<br />
et <strong>à</strong> moins de 2% de semi-conserves.<br />
Seules 15 T de produits frais<br />
ont été exportées.<br />
Des exigences bien arrêtées<br />
Si le marché allemand consomme<br />
des produits de la mer importés<br />
du Maroc, ces derniers doivent<br />
néanmoins répondre <strong>à</strong> un certain<br />
nombre de critères. Qualité et prix<br />
compétitif figurent, bien entendu,<br />
parmi les exigences allemandes,<br />
comme pour tout produit. En outre,<br />
certains produits de la mer doivent<br />
répondre <strong>à</strong> des critères bien spécifiques.<br />
A titre d’exemple, « les<br />
Allemands préfèrent des sardines<br />
sans peaux et sans arêtes », précise<br />
Driss Rhalimi, Directeur Commercial<br />
d’Aveiro Maroc, entreprise pour<br />
laquelle l’Allemagne représente le 1 er<br />
marché d’exportation pour les SPSA<br />
(sardines sans peaux et sans arêtes)<br />
et le 6 ème tous produits confondus.<br />
Les filets de maquereaux sont<br />
également appréciés : « l’Allemagne<br />
est le 1er marché vers lequel nous<br />
exportons les filets de maquereaux<br />
et de sardines, avec respectivement<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />
60% et 100% de notre production »,<br />
déclare Salah Sebti, Responsable<br />
Communication de Silver Food. En<br />
effet, les Allemands préfèrent les<br />
filets de sardine, contrairement aux<br />
Espagnols qui consomment plutôt<br />
la sardine classique. Par ailleurs, la<br />
principale difficulté pour cet industriel<br />
réside dans le respect du délai de<br />
livraison du produit, dont la fabrication<br />
dépend essentiellement de la<br />
disponibilité de la matière première :<br />
« l’approvisionnement de la matière<br />
première est impossible <strong>à</strong> maîtriser.<br />
Elle provient d’<strong>une</strong> pêche saisonnière<br />
et au jour le jour », regrette<br />
M. Rhalimi. « En 2010/2011, nous<br />
avons connu <strong>une</strong> indisponibilité du<br />
poisson qui convient au marché<br />
allemand », ajoute Hicham Bhaih,<br />
Responsable Qualité de Samara.<br />
De plus, <strong>une</strong> autre difficulté qui sévit<br />
chez les industriels est bien celle<br />
de la traçabilité des produits de la<br />
mer dès la pêche, exigée <strong>à</strong> la suite<br />
de la réorganisation du secteur, et<br />
pourtant non<br />
respectée par<br />
les pêcheurs,<br />
comme le<br />
précise un<br />
opérateur.<br />
Commercialisation<br />
En ce qui<br />
concerne la<br />
vente des<br />
produits de<br />
la mer, les<br />
produits<br />
marocains<br />
sont vendus<br />
sous leur<br />
marque propre ou sous MDD (marque<br />
de distributeur), notamment dans<br />
les grandes et moyennes surfaces.<br />
L’<strong>une</strong> des certifications nécessaires<br />
pour commercialiser des produits<br />
MDD est bien évidemment l’IFS.<br />
Une autre exigence des distributeurs<br />
allemands, soucieux de la sécurité<br />
sanitaire des aliments. Toutefois,<br />
l’Allemagne ne reconnaît pas encore<br />
de label marocain pour les produits<br />
de la mer, comme le souligne Hicham<br />
Bhaih. Ceci dit, les perspectives en<br />
termes d’échange entre le Maroc et<br />
l’Allemagne reposent aujourd’hui sur<br />
l’évolution du marché des produits de<br />
la mer, et la recherche de marchés<br />
porteurs. Certains voient grand et ciblent<br />
des produits <strong>à</strong> plus haute valeur<br />
ajoutée, <strong>à</strong> l’image d’Aveiro Maroc et<br />
de Silver Food, qui a comme objectif<br />
de décrocher des contrats pour la<br />
saison 2012 et développer de nouveaux<br />
produits adaptés aux préférences<br />
du consommateur allemand.<br />
Evolution des exportations des principaux<br />
produits de la mer vers l’Allemagne<br />
(Source : EACCE)
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 27
(Source : EACCE)<br />
28<br />
Focus<br />
Produits végétaux<br />
Une filière ambitieuse<br />
Vue leur importance sur le marché allemand, les produits végétaux<br />
élaborés constituent l’<strong>une</strong> des principales catégories de produits qui<br />
seront représentés lors de cette nouvelle édition du salon Anuga.<br />
Tenter leur chance auprès<br />
des Allemands, c’est du<br />
moins l’objectif des industriels<br />
des produits végétaux<br />
marocains qui seront présents <strong>à</strong><br />
l’Anuga. Certains y participeront<br />
pour la première fois, d’autres sont<br />
devenus des adeptes de ce salon<br />
allemand bisannuel, où les produits<br />
végétaux constituent <strong>une</strong> part<br />
importante des produits alimentaires<br />
exposés. Des conserves aux jus, en<br />
passant par les épices et les fruits &<br />
légumes, les exposants marocains<br />
présenteront <strong>une</strong> panoplie de produits<br />
au sein du salon. Leur objectif :<br />
se rapprocher du marché allemand,<br />
connaître ses préférences et ses<br />
exigences. Certains affirment qu’il<br />
n’en existe pas spécifiquement pour<br />
les produits végétaux exportés vers<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />
Siham HAMDI<br />
l’Allemagne, hormis, bien entendu,<br />
un bon rapport qualité/prix et des<br />
produits sains et de bonne qualité.<br />
« Avec un packaging sécurisant »,<br />
ajoute Philipe Charot, Directeur<br />
Général d’Agro Food Industrie, qui<br />
affirme pour sa part que l’Allemagne<br />
représente un marché Halal<br />
très important, vu la grande population<br />
d’origine turque qui y vit. Une<br />
contrainte est toutefois avouée :<br />
« notre principale difficulté <strong>à</strong> exporter<br />
nos produits vers l’Allemagne consiste<br />
<strong>à</strong> trouver de bons partenaires »,<br />
déclare Jamil Benhassain, Gérant de<br />
Tajini. Ce qui sous-entend la nécessité<br />
de trouver les bons importateurs<br />
et distributeurs. Par ailleurs,<br />
le prix peut constituer également<br />
<strong>une</strong> contrainte, « vu la concurrence<br />
des autres pays qui ont beaucoup<br />
Evolution en valeur (Dh) des exportations de produits<br />
végétaux transformés vers l’Allemagne<br />
d’avantages leur permettant d’être<br />
plus compétitifs, tels l’Espagne, la<br />
Turquie et la Grèce », indique Hassan<br />
Debbarh, Directeur Général de<br />
Cartier Saada.<br />
Des marchés en vogue<br />
Pour beaucoup d’industriels, le Halal<br />
et le bio représentent les principaux<br />
marchés pour les produits végétaux,<br />
avec des circuits de distribution de<br />
type global, ethnique et discount.<br />
Les exportateurs commercialisent<br />
leurs produits soit sous leurs propres<br />
marques, soit sous MDD (marque<br />
de distributeur), notamment dans<br />
les grandes et moyennes surfaces.<br />
Sur ce créneau, l’export de produits<br />
certifiés, ISO 22000 par exemple,<br />
représente un atout majeur. Certains<br />
s’engagent même vers des<br />
certifications telles que l’IFS, en<br />
réponse aux exigences des distributeurs<br />
allemands. En effet, le pays<br />
est un marché <strong>à</strong> fort potentiel, où les<br />
industriels marocains de produits végétaux<br />
ambitionnent d’augmenter le<br />
pourcentage de leurs exportations, et<br />
d’être présents dans tous les circuits<br />
de distribution. Existe-t-il un label<br />
marocain reconnu en Allemagne<br />
pour les produits végétaux ? Beaucoup<br />
affirment que non, tandis que la<br />
FICOPAM (Fédération des Industries<br />
de Conserve des Produits Agricoles<br />
du Maroc), qui a déj<strong>à</strong> élaboré et décerné<br />
un label, « Produits et Saveurs<br />
du Maroc », entend le présenter <strong>à</strong><br />
l’Anuga et « lui faire un peu de publicité<br />
», selon son Directeur, Abdelhak<br />
Bennani.
Focus<br />
<strong>Export</strong> Allemagne<br />
Couscous<br />
Un marché international juteux<br />
Avec les produits de la mer, les conserves végétales et les huiles, le couscous constitue le panier basique<br />
des exportations marocaines en direction de l’Allemagne. Des exportations qui doivent se développer,<br />
sachant que la capacité de production marocaine dépasse la consommation nationale de plus du double.<br />
Ce sont aujourd’hui <strong>une</strong><br />
vingtaine d’unités fonctionnelles<br />
qui opèrent dans le<br />
marché des pâtes alimentaires<br />
et couscous au Maroc. A l’Anuga<br />
2011, pas plus de quatre opérateurs<br />
ont confirmé leur présence <strong>à</strong><br />
ce jour, et représenteront ce secteur<br />
d’activité au pavillon marocain : Dalia<br />
Corp, Dari Couspate, Kayna Group<br />
et Tria Group. Qu’elles soient des<br />
habituées de cet évènement ou le<br />
découvrent pour la première fois, les<br />
entreprises marocaines participantes<br />
sont déterminées <strong>à</strong> faire de ce rendez-vous<br />
professionnel <strong>une</strong> occasion<br />
en or pour explorer de nouveaux<br />
marchés internationaux.<br />
Couscous : un produit<br />
phare pour l’Europe<br />
Devancé en quantité par l’Algérie<br />
(200.000 tonnes/an) et la Tunisie<br />
(120.000 tonnes/an), le Maroc produit<br />
actuellement environ 110.000<br />
tonnes/an de couscous, quantité<br />
partagée entre les fabricants industriels,<br />
dont le leadership est assuré<br />
par Tria Group et Dari Couspate, et<br />
les opérateurs artisanaux, <strong>à</strong> l’image<br />
de la société Tradisfood.<br />
Face <strong>à</strong> <strong>une</strong> rude concurrence<br />
européenne, les pâtes alimentaires<br />
marocaines ne sont pas très sollicitées.<br />
En revanche, le couscous a<br />
réussi <strong>à</strong> se frayer <strong>une</strong> place de choix<br />
et le couscous marocain en particulier,<br />
reconnu comme leader en raison<br />
de la qualité du blé dur utilisé pour<br />
sa fabrication. Toutefois, la demande<br />
reste réduite car l’Allemand n’en est<br />
pas le plus friand des consommateurs<br />
sur le vieux continent. « Si l’on<br />
veut établir un classement des pays<br />
européens les plus demandeurs en<br />
couscous, l’Allemagne viendra bien<br />
après des pays comme la France,<br />
l’Espagne, la Belgique et l’Italie, où<br />
réside <strong>une</strong> forte communauté maghrébine<br />
», explique Mostapha Ben<br />
El Ghali, Directeur des Ventes de<br />
Dalia Corp.<br />
L’Allemagne se fond<br />
dans le marché européen<br />
Pour pénétrer le marché allemand,<br />
le couscous marocain doit répondre<br />
<strong>à</strong> des exigences, notamment en termes<br />
de composition, de qualité et de<br />
présentation. Commercialisés dans<br />
le circuit global sous des marques<br />
propres, comme Dari par exemple ou<br />
Sarah OUSAID<br />
des Marques de Distributeur (MDD),<br />
les producteurs nationaux tablent<br />
néanmoins sur la qualité en renforçant<br />
la notoriété de leurs produits par<br />
des certifications HACCP, ISO 9001<br />
ou encore ISO 22000.<br />
En 2009, le Maroc a exporté un peu<br />
moins de 80 tonnes de couscous<br />
vers l’Allemagne. Ce chiffre est<br />
considéré comme <strong>une</strong> bonne performance<br />
après la baisse des exportations<br />
constatées en 2007 et 2008. A<br />
l’heure actuelle, certains opérateurs<br />
marocains envisagent de développer<br />
des gammes de produits présentant<br />
un plus pour les consommateurs,<br />
tels que le couscous complet ou <strong>à</strong><br />
base d’orge, afin de répondre <strong>à</strong> des<br />
demandes de marchés spécifiques.<br />
« Les pays africains par exemple,<br />
sont encore demandeurs de produits<br />
standards, contrairement aux<br />
pays européens », conclut M. Ben<br />
El Ghali. Un moyen pour booster<br />
l’offre de l’exportation marocaine en<br />
couscous.<br />
Evolution des exportations de couscous vers Allemagne<br />
Source: Office des Changes<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 29
30<br />
Focus Focus<br />
<strong>Export</strong> Allemagne<br />
Huiles du Maroc<br />
Des pépites en quête<br />
de reconnaissance<br />
L’huile d’olive et l’huile d’argan sont des produits du terroir<br />
marocain régulièrement mis en avant par les institutions et les<br />
exportateurs. D’importants efforts ont été réalisés pour augmenter<br />
quantitativement et qualitativement la production. Reste désormais<br />
<strong>à</strong> mieux faire connaître ces produits aux acheteurs et aux<br />
consommateurs allemands.<br />
Florence CLAIR<br />
Le Maroc s’est doté en 2008<br />
d’<strong>une</strong> stratégie de développement<br />
agricole et agroalimentaire<br />
: le Plan Maroc<br />
Vert, dont l’ambition est de doter<br />
le pays d’<strong>une</strong> agriculture moderne<br />
et productiviste, sans pour autant<br />
négliger le volet « agriculture solidaire<br />
» et produits du terroir. Dans<br />
ce cadre, la filière oléicole a signé en<br />
2009 un contrat-programme, basé<br />
sur un investissement global de près<br />
de 30 milliards de Dirhams, avec<br />
pour objectif de porter la production<br />
d’huile d’olive <strong>à</strong> 330.000 T en 2020<br />
(contre 160.000 T aujourd’hui) et les<br />
exportations <strong>à</strong> 120.000 T (vs 17.000<br />
T seulement aujourd’hui).<br />
L’huile d’olive, objet<br />
de toutes les attentions<br />
Les opérateurs ont beaucoup investi<br />
pour réhabiliter des plantations, en<br />
créer de nouvelles et installer des<br />
unités de trituration modernes. La<br />
production marocaine est donc en<br />
bonne voie pour réaliser les objectifs<br />
du secteur. Le point <strong>à</strong> traiter reste<br />
l’aval, <strong>à</strong> savoir la commercialisation<br />
sur le marché national et <strong>à</strong> l’export. Si<br />
aujourd’hui, la majorité de l’huile d’olive<br />
exportée est lampante, qui plus<br />
est en vrac, l’avenir passe aussi par<br />
<strong>une</strong> offre d’huile d’olive extra vierge.<br />
« Suivant le type de distribution visée,<br />
les consommateurs allemands sont<br />
demandeurs de l’ensemble des gammes<br />
d’huile d’olive se trouvant sur le<br />
marché marocain », explique Loubaba<br />
Debbagh, Responsable marketing<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />
chez Conagro. Ce pays consomme<br />
chaque année autour de 45.000 tonnes<br />
d’huile d’olive, quasi entièrement<br />
importées d’autres pays de l’Union<br />
Européenne (source : Conseil Oléicole<br />
International). « Les exigences<br />
du marché allemand sont qualitatives,<br />
et traditionnellement nous exportons<br />
en vrac, principalement <strong>à</strong> <strong>destination</strong><br />
de l’Italie ou de la France », explique<br />
Abdelhak Bennani, Directeur de la<br />
FICOPAM (Fédération des Industries<br />
de Conserve des Produits Agricoles<br />
du Maroc). Le Maroc a donc un long<br />
chemin <strong>à</strong> parcourir pour pénétrer ce<br />
marché dominé par ses concurrents<br />
européens.<br />
Pour y remédier, la mobilisation est<br />
générale : Maroc <strong>Export</strong> prévoit un<br />
plan de communication <strong>à</strong> l’occasion de<br />
l’Anuga et les professionnels (FICO-<br />
PAM et INTERPROLIVE) préparent<br />
<strong>une</strong> campagne de promotion, d’abord<br />
sur le marché marocain, puis au niveau<br />
international.<br />
L’huile d’argan,<br />
unique au<br />
monde<br />
Produit endémique,<br />
l’huile d’argan a le<br />
vent en poupe et ses<br />
exportations vers<br />
l’Allemagne progressent<br />
rapidement (voir<br />
graphique) : en l’espace<br />
de 6 ans, elles<br />
ont été multipliées par<br />
5 en quantité et par<br />
7 en valeur. « L’huile<br />
d’argan est très demandée sur le<br />
marché allemand, qui arrive en 2 ème ou<br />
3 ème position pour mes exportations »,<br />
confirme Leila Sassi Ouhlana, Directrice<br />
Générale de MyBio.<br />
Bénéficiant d’<strong>une</strong> Indication Géographique<br />
« Argane » et produit naturellement<br />
bio, l’huile d’argan a clairement<br />
<strong>une</strong> carte <strong>à</strong> jouer sur le 2 ème<br />
marché bio au monde ! Encore faut-il<br />
produire les certificats ad hoc exigés<br />
par les acheteurs allemands : en<br />
2010, sur les 62 Tonnes exportées<br />
vers l’Allemagne, seuls 441 kg<br />
étaient certifiés « bio ».<br />
L’huile de cactus<br />
La dernière tendance concerne l’huile<br />
de figuier de barbarie, qualifiée<br />
« d’huile la plus chère au monde ».<br />
Le Maroc a également <strong>une</strong> carte <strong>à</strong><br />
jouer sur ce créneau, lui qui produit<br />
plus d’un million de tonnes de figues<br />
de barbarie par an.<br />
Evolution des exportations<br />
d’huile d’argan vers l’Allemagne<br />
© photl.com<br />
(Source : EACCE)
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 31
Ressources<br />
Assurance « Multirisque climatique »<br />
Une réponse innovante aux<br />
attentes des agriculteurs<br />
Le 24 août dernier, le siège du Ministère de l’Economie et des Finances a abrité la cérémonie de<br />
signature d’<strong>une</strong> convention relative au produit d’assurance « multirisque climatique », en présence des<br />
signataires Salaheddine Mezouar, Ministre de l’Economie et des Finances, Aziz Akhannouch, Ministre de<br />
l’Agriculture et de la Pêche Maritime, Hicham Belmrah, Président du directoire de la Mutuelle Agricole<br />
Marocaine d’Assurances (MAMDA) et Tarik Sijilmassi, Président du Directoire du Crédit Agricole du<br />
Maroc. Un nouveau produit d’assurance sous les feux des projecteurs.<br />
Sarah OUSAID<br />
Relevant des aléas climatiques,<br />
des maladies<br />
phytosanitaires et des<br />
fluctuations des marchés,<br />
les risques qui menacent le secteur<br />
agricole sont divers. L’enjeu, tout en<br />
poursuivant la mise en œuvre des<br />
orientations stratégiques du Plan<br />
Maroc Vert, passe par la maîtrise<br />
de la dimension risque et la mise en<br />
place d’un système d’assurance agricole<br />
favorable et approprié.<br />
Etude sur la gestion<br />
des risques agricoles<br />
Dans ce sens, <strong>une</strong> étude stratégique<br />
sur la gestion des risques et la mise<br />
en place d’un système d’assurance<br />
agricole a été lancée par le Département<br />
de l’Agriculture fin 2010. Elle<br />
a permis de mettre en relief deux<br />
constats de grande importance :<br />
32<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />
• Une forte<br />
exposition du<br />
secteur agricole<br />
aux risques<br />
climatiques,<br />
très prononcée<br />
pour la filière<br />
céréalière.<br />
• Un besoin de<br />
réforme pour le<br />
programme de<br />
garantie sécheresse<br />
mis en<br />
place en 1999<br />
par l’Etat et la<br />
MAMDA, suite<br />
<strong>à</strong> certaines<br />
insuffisances, dont :<br />
- la couverture territoriale limitée <strong>à</strong> 17<br />
provinces,<br />
- le niveau de garantie inférieur <strong>à</strong> la<br />
valeur des intrants,<br />
- la faible pénétration auprès des<br />
petits agriculteurs<br />
- etc.<br />
L’assurance « multirisque<br />
climatique »<br />
Fruit d’<strong>une</strong> convention entre l’Etat et<br />
la MAMDA, l’assurance « multirisque<br />
climatique » couvre, sur tout le<br />
pays, les récoltes de céréales (blé<br />
tendre, blé dur, orge et maïs) et de<br />
légumineuses (lentilles, fèves, poids<br />
chiches, haricots, petits poids) contre<br />
les risques climatiques suivants :<br />
sécheresse, excès d’eau, gel, grêle,<br />
vent fort, vent de sable et prochainement<br />
chergui. Commercialisée par la<br />
Agriculture<br />
MAMDA, l’assurance « multirisque<br />
climatique » présente <strong>une</strong> hausse<br />
des niveaux de garantie de 45%<br />
(niveau 1 : 1.450 Dh/ha ; niveau 2 :<br />
2.900 Dh /ha ; niveau 3 : 4.350 Dh /<br />
ha ; en plus de 2 niveaux complémentaires<br />
pour les grands agriculteurs).<br />
Dans le but d’augmenter sa<br />
pénétration, le produit bénéficiera<br />
d’<strong>une</strong> contribution financière de<br />
l’Etat, cette dernière pouvant aller de<br />
53 <strong>à</strong> 90% en fonction du niveau de<br />
garantie. Ainsi, le montant de cotisation<br />
ne dépassera pas 26 Dh/ha pour<br />
le petit agriculteur. Il se situera par<br />
ailleurs entre 183 et 368 Dh/ha pour<br />
les niveaux de garantie supérieurs.<br />
Cette assurance multi-péril a pour<br />
objectif d’atteindre <strong>une</strong> superficie assurée<br />
de 300.000 Ha dès la campagne<br />
2011/2012, 500.000 Ha en 2013<br />
et 1.000.000 Ha <strong>à</strong> l’horizon 2015.<br />
Comparé au programme actuel de<br />
garantie de la production céréalière<br />
contre la sécheresse, l’assurance<br />
« multirisque climatique » présente<br />
d’importantes améliorations, notamment<br />
: l’extension de la couverture<br />
aux risques climatiques, <strong>une</strong> couverture<br />
élargie pour les cultures comme<br />
pour le territoire, <strong>une</strong> couverture du<br />
coût réel engagé par les agriculteurs,<br />
<strong>une</strong> indemnité plus juste et plus<br />
rationnelle, et l’augmentation de la<br />
pénétration auprès des petits agriculteurs,<br />
leur permettant de bénéficier<br />
d’un important appui financier et<br />
d’avoir accès au produit dans des<br />
conditions avantageuses.
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 33
Crédit photo Bühler<br />
Process<br />
Extrusion<br />
Une technologie au<br />
service de l’imagination<br />
Apercevoir sur les linéaires des aliments colorés, de tailles, de formes et de textures aussi étonnantes<br />
les <strong>une</strong>s que les autres ne produit plus le même effet de surprise. Depuis quelques années, l’extrusion a<br />
révolutionné le secteur industriel et l’agroalimentaire plus particulièrement. Aujourd’hui, les applications<br />
alimentaires de ce procédé n’ont pas de limites, offrant aux fabricants davantage de possibilités<br />
d’innovation.<br />
Sarah OUSAID<br />
L’extrusion se définit comme<br />
<strong>une</strong> opération unitaire qui<br />
consiste <strong>à</strong> contraindre un matériau<br />
<strong>à</strong> passer <strong>à</strong> travers un<br />
orifice de dimension réduite (filière),<br />
ayant la section du produit <strong>à</strong> obtenir.<br />
La pression exercée est générée par<br />
<strong>une</strong> ou deux vis d’Archimède.<br />
« Pour que la filière ne se bouche<br />
pas, le matériau doit être amené dans<br />
un état plus ou moins liquide sous<br />
l’influence de la température et de la<br />
pression », explique Christofer Rubin,<br />
spécialiste de l’extrusion chez Bühler.<br />
Des matières premières,<br />
des produits finis…<br />
Pendant l’extrusion, la matière première<br />
est sujette <strong>à</strong> des modifications<br />
chimiques et physiques telles que<br />
la gélatinisation des amidons et la<br />
texturation des protéines. Avec les<br />
paramètres d’extrusion, les caracté-<br />
34<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />
ristiques du produit se déterminent<br />
: texture, densité,<br />
couleur, goût, solubilité dans<br />
l’eau, etc. L’extrusion permet<br />
ainsi d’élaborer des produits<br />
de compositions et de structures<br />
différentes. En industrie<br />
agroalimentaire, la technique<br />
s’utilise pour <strong>une</strong> palette d’aliments<br />
transformés : snacks,<br />
céréales pour petit déje<strong>une</strong>r,<br />
pâtes alimentaires, biscuits,<br />
bonbons, pet-food, ingrédients<br />
(protéines, amidon)...<br />
Très souvent, l’extrusion se<br />
trouve associée <strong>à</strong> la cuisson.<br />
Cette technologie combine<br />
simultanément un traitement<br />
mécanique (cisaillement<br />
et compression) et un traitement<br />
thermique (cuisson et/ou refroidissement)<br />
durant un temps très bref. La<br />
cuisson-extrusion est <strong>une</strong> opération<br />
continue multifonctionnelle : « en<br />
pratique, l’extrudeuse assure d’autres<br />
fonctions : le transport, le passage <strong>à</strong><br />
l’état liquide, le mélange comprenant<br />
la dispersion et l’homogénéisation, et<br />
le dosage », explique M. Rubin.<br />
Bien choisir son équipement<br />
Etape déterminante pour aboutir <strong>à</strong><br />
un produit qui répond aux exigences<br />
voulues, le choix d’<strong>une</strong> extrudeuse<br />
adaptée passe globalement par<br />
deux systèmes d’équipement : les<br />
extrudeuses mono-vis ou bi-vis.<br />
Premières venues sur le marché, les<br />
extrudeuses mono-vis sont disponibles<br />
<strong>à</strong> moindre coût mais présentent<br />
quelques inconvénients, notamment<br />
le reflux du produit vers la zone d’alimentation,<br />
limité par <strong>une</strong> augmentation<br />
de l’humidité (environ 20%).<br />
C’est pour cette raison qu’ elles sont<br />
Application :<br />
Les pâtes sèches<br />
• Mélange : la semoule est mélangée<br />
<strong>à</strong> l’eau pour former <strong>une</strong><br />
pâte grumeleuse.<br />
• Extrusion : sous l’effet de pression<br />
élevée, la pâte est forcée<br />
<strong>à</strong> travers des filières produisant<br />
<strong>une</strong> gamme de pâtes de différentes<br />
formes. Pour éviter le<br />
collage des pâtes pendant le<br />
séchage, les pâtes longues (ex :<br />
spaghettis) sont soumises <strong>à</strong><br />
un souffle d’air immédiatement<br />
après l’extrusion. Quant aux<br />
pâtes courtes (ex : macaronis),<br />
elles sont transférées <strong>à</strong> un préséchoir<br />
<strong>à</strong> secousse.<br />
• Séchage : étape cruciale du<br />
procédé de fabrication où l’humidité,<br />
le débit d’air et la température<br />
sont des paramètres<br />
soigneusement contrôlés. Les<br />
systèmes de séchage <strong>à</strong> haute<br />
température améliorent la couleur<br />
des pâtes et leur qualité de<br />
cuisson. En général, les produits<br />
sont séchés <strong>à</strong> un niveau d’humidité<br />
d’environ 12%. Selon la<br />
technologie utilisée, le temps de<br />
séchage varie de 6 <strong>à</strong> 24 heures.<br />
• Emballage : après séchage, les<br />
pâtes sont refroidies, stockées,<br />
coupées puis conditionnées.
• Extrudeuse bi-vis Bühler<br />
indiquées pour des applications telles<br />
que l’alimentation animale et les produits<br />
<strong>à</strong> faible plus-value. Par ailleurs,<br />
l’extrudeuse bi-vis présente plusieurs<br />
avantages, dont la diminution des<br />
reflux dans la zone d’alimentation,<br />
ce qui permet <strong>à</strong> l’appareil d’admettre<br />
des produits ayant <strong>une</strong> grande plage<br />
de granulométrie, de rhéologie et de<br />
teneur en eau. De type corolatif, les<br />
extrudeuses bi-vis les plus fréquentes<br />
en agroalimentaire permettent égale-<br />
Le dosage<br />
Maillon indispensable de l’extrusion<br />
• Doseur mono-vis K-tron<br />
Dans un procédé de fabrication<br />
agroalimentaire, l’extrusion implique<br />
le mélange et la transformation<br />
des différents ingrédients<br />
nécessaires <strong>à</strong> l’obtention du<br />
produit final. « Les doseurs sont<br />
des équipements permettant<br />
de respecter la recette du client<br />
et d’assurer <strong>une</strong> alimentation<br />
précise, stable et régulière<br />
de l’extrudeuse », explique El<br />
Habib Zouhairi, Regional Sales<br />
Manager Moyen-Orient et<br />
Afrique du Nord chez K-tron,<br />
société leader dans les technologies<br />
de contrôle et de régulation,<br />
qui propose des solutions<br />
Focus<br />
Procédés<br />
ment de réduire le collage du produit<br />
dans l’appareil et offrent la possibilité<br />
de transporter des produits de forte<br />
ou de faible viscosité, contenant de la<br />
matière grasse ou du sucre.<br />
L’utilisateur est ainsi amené <strong>à</strong> maitriser<br />
les caractéristiques de la matière<br />
première <strong>à</strong> traiter ainsi que les propriétés<br />
désirées du produit fini, sur les<br />
plans qualitatifs nutritionnel, organoleptique<br />
et fonctionnel.<br />
de manutention complètes pour<br />
les industries de l’alimentation<br />
humaine et animale. L’étape du<br />
dosage est non sans importance<br />
« car un produit fini est de qualité<br />
si l’on introduit avec précision<br />
les ingrédients constituants la<br />
recette. » Ainsi, suivant les propriétés<br />
des matières présentes<br />
sur le marché, il existe plusieurs<br />
types de doseurs, comme nous<br />
l’explique M. Zouhairi : le doseur<br />
mono-vis et le doseur <strong>à</strong> bande<br />
pour des produits <strong>à</strong> écoulement<br />
facile tels que les pastilles et<br />
les poudres, le doseur bis-vis<br />
destiné aux produits <strong>à</strong> écoulement<br />
difficile, notamment les<br />
pigments, les poudres fusantes,<br />
collantes..., le doseur liquide et<br />
le doseur gravimétrique permettant<br />
<strong>une</strong> plus grande précision<br />
de dosage.<br />
A la pointe de la technologie,<br />
K-tron propose <strong>une</strong> gamme de<br />
doseurs avec des capteurs de<br />
poids de haute résolution (4 millions<br />
de points), permettant de<br />
dialoguer avec la majorité des<br />
automates sur le marché.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 35
© pgm - Fotolia.com<br />
Process<br />
Protéines<br />
1 ère partie : les protéines<br />
d’origine animale<br />
Molécules essentielles <strong>à</strong> la vie et structurantes, les protéines sont composées de chaînes d’acides<br />
aminés. Leur rôle nutritionnel, mais aussi leurs nombreuses fonctionnalités, en font des ingrédients<br />
incontournables pour l’industrie agroalimentaire. Ajoutons <strong>à</strong> cela des origines diverses - animales (lait,<br />
œuf, poisson, co-produits carnés) ou végétales (soja, blé, pois, lupin…) - et les applications deviennent<br />
infinies. Tour d’horizon des principales protéines utilisées en industrie.<br />
Florence CLAIR<br />
Les protéines ont le vent en<br />
poupe dans les formulations.<br />
Selon Innova Market Insights,<br />
le nombre de nouveaux<br />
produits portant <strong>une</strong> allégation telle<br />
que « enrichi en protéines »,<br />
« contient des protéines »… a quasiment<br />
doublé entre 2007 et 2009,<br />
passant de 555 lancements <strong>à</strong> 1.064.<br />
Sur cette période, les protéines laitières<br />
représentaient 31% des protéines<br />
utilisées, devant le soja (18%) et<br />
le blé (15%).<br />
Les protéines laitières,<br />
prépondérantes<br />
Reconnues pour leur efficacité, leur<br />
36<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />
valeur nutritionnelle et leurs<br />
qualités organoleptiques, les<br />
protéines d’origine laitière<br />
sont omniprésentes dans<br />
l’agro-industrie, malgré leur<br />
prix élevé par rapport aux<br />
protéines végétales. On distingue<br />
deux grandes familles :<br />
• Les protéines insolubles<br />
(caséines) représentent près<br />
de 80% des protéines présentes<br />
dans le lait, réparties<br />
en 4 groupes : alpha S1, alpha<br />
S2, beta, kappa. Ce sont<br />
les « protéines du fromage »<br />
• Les protéines solubles<br />
(protéines du lactosérum)<br />
forment les 20% restants.<br />
Il s’agit essentiellement de<br />
beta-lactoglobuline et d’alpha-lactalbumine.<br />
Les fournisseurs d’ingrédients<br />
proposent ces protéines<br />
séparément ou mélangées, et en<br />
différentes concentrations (concentrés,<br />
isolats). Les formes les plus<br />
récentes sont le concentré - et isolat<br />
- protéique de lait (MPC pour Milk<br />
Protein Concentrate) et le concentré<br />
protéique de lactosérum (WPC<br />
– Whey Protein Concentrate). Le<br />
tableau page suivante présente les<br />
principales fonctionnalités et applications<br />
de ces différents produits.<br />
Les isolats, formes très concentrées<br />
contenant plus de 75% de protéines,<br />
constituent de véritables solutions<br />
de remplacement. A titre d’exemple,<br />
chez IDI, spécialiste des ingrédients<br />
laitiers, un isolat de protéines solu-<br />
Focus<br />
Ingrédients<br />
bles issues du lait (80% de protéines)<br />
permet de booster la texture<br />
des yaourts. Dosé <strong>à</strong> environ 0,3%,<br />
il remplace 2% de poudre de lait<br />
écrémé, diminuant la matière sèche<br />
tout en apportant plus de fonctionnalités.<br />
« L’isolat possède aussi des<br />
propriétés foisonnantes, complémentaires<br />
aux propriétés gélifiantes, qui,<br />
en génoise ou en brioche, permettent<br />
de remplacer l’œuf. Il permet<br />
également de remplacer la matière<br />
grasse dans les fromages. De plus,<br />
ses propriétés fonctionnelles, en<br />
substitution de l’œuf en boulangeriepâtisserie<br />
notamment, lui permettent<br />
de conserver plus de moelleux et<br />
de fraîcheur », ajoute le chef de<br />
produits. Ces systèmes fonctionnels,<br />
qui permettent par exemple<br />
de fabriquer du fromage analogue<br />
avec un rendement de quasiment<br />
100%, en ajoutant uniquement de<br />
l’eau et de la matière grasse, sont<br />
particulièrement intéressants pour<br />
des marchés comme le Maroc, où<br />
le « pizza cheese, en technologie<br />
fondue, est en plein essor », indique<br />
Samir Lahlou, Directeur Commercial<br />
de Comaner, distributeur de IDI. Les<br />
protéines laitières intéressent aussi<br />
« le secteur des fromages frais, également<br />
en croissance », ajoute-t-il.<br />
Les mélanges fonctionnels permettent<br />
d’affiner les applications,<br />
et même d’utiliser les ingrédients<br />
laitiers en charcuterie : « en associant<br />
différentes protéines de lait,<br />
cela permet de coupler les propriétés<br />
spécifiques <strong>à</strong> chac<strong>une</strong> d’entres elles
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 37
Process<br />
Caractéristiques<br />
Fonctionnalités<br />
Principales applications<br />
38<br />
Synthèse des caractéristiques et fonctionnalités des protéines laitières<br />
Caséines et caséinates Protéines de lactosérum WPC MPC<br />
- Insolubles, les caséines se présentent<br />
sous forme de micelles (suspension<br />
colloïdale).<br />
- On distingue la caséine présure et la<br />
caséine acide, selon le mode d’obtention<br />
(coagulation enzymatique du lait<br />
ou précipitation acide)<br />
- Plus solubles que les caséines, les<br />
caséinates de sodium ou de calcium<br />
sont obtenus par addition d’<strong>une</strong> solution<br />
alcaline<br />
- Pauvres en lactose<br />
- Texturant<br />
- Emulsifiant<br />
- Epaississant<br />
- Agent moussant<br />
- Saveur neutre<br />
- Fromages analogues et fondus<br />
(favorise la fonte et le filant) : caséine<br />
présure pour les fromages en bloc,<br />
caséine acide pour les tartinables<br />
- Desserts lactés<br />
- Charcuterie<br />
- Produits nutritionnels (action sur la<br />
satiété)<br />
(émulsifiante, foisonnante, gélifiante,<br />
rétention d’eau...) pour apporter les<br />
fonctionnalités recherchées dans<br />
chaque application. Par exemple, le<br />
Prochef MD 600 apporte un gain de<br />
texture tout en retenant plus d’eau<br />
en pâtes fines (saucisses, mortadelles...).<br />
Cela permet de répondre <strong>à</strong><br />
la forte tendance en charcuterie de<br />
substitution des caséinates », explique-t-on<br />
chez IDI.<br />
Les ovoprotéines<br />
L’œuf est <strong>une</strong> autre source reconnue<br />
de protéines. La principale fonctionnalité<br />
des ovoprotéines est leur pouvoir<br />
liant, apprécié en charcuterie,<br />
dans les plats préparés, les sauces,<br />
les snacks… Elles permettent également<br />
la coagulation dans les sauces,<br />
les gâteaux, les glaçages, le surimi.<br />
Les protéines du ja<strong>une</strong> d’œuf sont<br />
émulsifiantes (eau - matière grasse)<br />
alors que les protéines du blanc<br />
d’œuf sont utilisées comme agent<br />
foisonnant ou moussant (mousses,<br />
pâtisseries, crèmes glacées, biscuiterie),<br />
ce qui permet de proposer des<br />
produits allégés. Elles sont également<br />
appréciées comme anti-cristallisant<br />
dans les confiseries et les crèmes<br />
glacées. Ainsi, dans le chocolat,<br />
les protéines du blanc préviennent<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />
- Solubles<br />
- La poudre de lactosérum est riche en<br />
lactose (70 <strong>à</strong> 75%) et en minéraux<br />
- 2 formes : le lactosérum doux, issu de<br />
la fabrication de caséine présure ou de<br />
fromages <strong>à</strong> pâte pressée cuite ou demicuite,<br />
et le lactosérum acide, issu de la<br />
fabrication de la caséine acide ou des<br />
fromages <strong>à</strong> pâte fraîche<br />
- Liant, hydratant (rétention d’eau)<br />
- Gélifiant (viscosité)<br />
- Emulsifiant<br />
- Agent moussant<br />
- Brunissement (couleur et saveur grâce<br />
<strong>à</strong> la réaction de Maillard sur le lactose)<br />
- Produits laitiers<br />
- Desserts<br />
- Produits carnés, charcuterie<br />
- Sauces<br />
- Soupes<br />
- Boulangerie, pâtisserie, biscuiterie<br />
- Directement extrait du lait par<br />
filtration membranaire, préservant les<br />
structures natives<br />
- Taux de protéines : de 25% <strong>à</strong> 80%<br />
- Haute valeur nutritionnelle<br />
- Teneur variable en lactose (d’autant<br />
plus faible que la teneur en protéine<br />
est élevée)<br />
- Liant, hydratant<br />
- Gélifiant<br />
- Emulsifiant<br />
- Agent Moussant<br />
- Brunissement<br />
- Produits laitiers<br />
- Alimentation infantile et fonctionnelle<br />
- Desserts<br />
- Produits carnés et charcuterie<br />
- Sauces<br />
- Soupes<br />
- Mélanges secs laitiers<br />
- Boulangerie, pâtisserie<br />
- Boissons<br />
la cristallisation<br />
du sucre,<br />
donnant un<br />
aspect plus<br />
lisse au<br />
produit. Enfin,<br />
<strong>une</strong> protéine<br />
du blanc<br />
d’œuf, le<br />
lysozyme, est<br />
un bon agent<br />
anti-bactérien<br />
pour tous les<br />
types d’aliments.<br />
Dans<br />
les chewinggums,<br />
elle<br />
participe par exemple <strong>à</strong> la prévention<br />
des infections gingivales.<br />
Les protéines<br />
carnées et de poisson<br />
L’extraction des protéines est l’<strong>une</strong><br />
des pistes de valorisation des coproduits<br />
des industries animales<br />
(produits carnés et produits de la<br />
mer). Issues des abats et des os de<br />
bœufs et de volailles ou des abats<br />
de poisson, ces protéines présentent<br />
d’intéressantes propriétés gélifiantes<br />
et émulsifiantes, ainsi qu’un apport<br />
organoleptique. Elles améliorent<br />
également la texture et donc le com-<br />
Focus<br />
Ingrédients<br />
- Directement extrait du lait, les<br />
fonctionnalités et la structure native<br />
des protéines sont préservées, ainsi<br />
que le ratio original de 4 pour 1 entre<br />
caséines et protéines de lactosérum<br />
- Le taux de protéines varie de 40% <strong>à</strong><br />
plus de 80%<br />
- Teneur variable en lactose<br />
- Emulsifiant<br />
- Gélifiant<br />
- Agent moussant<br />
- Pouvoir de dispersion<br />
- Brunissement<br />
- Produits laitiers<br />
- Desserts<br />
- Produits carnés et charcuterie<br />
- Sauces<br />
- Soupes<br />
- Mélanges secs laitiers<br />
- Boulangerie, pâtisserie<br />
portement au tranchage, et réduisent<br />
les pertes d’eau et de gras <strong>à</strong> la cuisson,<br />
tout en augmentant la teneur en<br />
protéines du produit final.<br />
Les applications se trouvent bien sûr<br />
dans les produits carnés ou <strong>à</strong> base<br />
de poisson (charcuterie, saucisses,<br />
burgers, boulettes, surimis, etc.),<br />
ainsi que dans l’alimentation animale<br />
(élevage et aquaculture) et les<br />
compléments alimentaires (protéines<br />
de poisson). L’intérêt d’utiliser ce<br />
type de protéines dans un produit<br />
carné est de permettre un étiquetage<br />
où l’origine « viande » est prépondérante.<br />
Dans la seconde partie : les protéines végétales.<br />
(Sources : opérateurs, Commission canadienne du lait)
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 39
(Photo : Messe Düsseldorf)<br />
Process<br />
Des solutions basiques et<br />
de la haute technologie<br />
pour limiter les pertes de<br />
denrées alimentaires<br />
Dans le cadre de l’initiative « SAVE <strong>FOOD</strong> », la branche de l’industrie de l’emballage souhaite lutter<br />
plus énergiquement contre les pertes de denrées alimentaires. Des machines d’emballage simples,<br />
décentralisées pour les pays en voie de développement doivent améliorer la sécurité dans le domaine des<br />
produits alimentaires. Des emballages intelligents seront censés atténuer la mentalité du jeter que l’on<br />
constate dans les nations industrielles occidentales.<br />
Les spéculateurs ont jeté<br />
leur dévolu sur les matières<br />
agricoles comme le blé, le<br />
riz, le soja ou le maïs. Ils<br />
les achètent <strong>à</strong> bon marché auprès<br />
des paysans et des grossistes puis<br />
parient sur <strong>une</strong> montée des prix. Il<br />
s’agit l<strong>à</strong> d’<strong>une</strong> affaire lucrative, car<br />
les denrées alimentaires se raré-<br />
40<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />
fient. Alors que les céréales sont de<br />
plus en plus souvent utilisées pour<br />
produire de l’essence et que les sécheresses<br />
entraînent <strong>une</strong> diminution<br />
des récoltes, le niveau croissant de<br />
bien-être ainsi que l’augmentation de<br />
la population mondiale amplifient la<br />
demande. Selon l’Organisation des<br />
Nations Unies pour l’alimentation et<br />
l’agriculture<br />
(FAO), la terre<br />
sera peuplée<br />
de 9 milliards<br />
d’hommes en<br />
2050 – soit<br />
2 milliards<br />
de plus<br />
qu’aujourd’hui.<br />
Pour autant,<br />
la famine<br />
ne devrait<br />
pas être <strong>une</strong><br />
fatalité. « Entre<br />
les champs et<br />
le consommateur,<br />
un tiers<br />
des denrées<br />
alimentaires<br />
produites dans<br />
le monde,<br />
autrement<br />
dit près de<br />
1,3 milliard<br />
de tonne, se<br />
trouve perdu<br />
• Simples mais utiles : dans les pays en voie de développement, les petites<br />
machines décentralisées sont demandées pour emballer facilement les<br />
produits alimentaires. Quelques solutions ont été présentées sur Interpack.<br />
ou a disparu »,<br />
remarque<br />
Jenny Gustavsson, de l’Institut Suédois<br />
de recherche en agroalimentaire<br />
et biotechnologies (SIK). Si de<br />
telles pertes étaient réduites par des<br />
pratiques plus efficaces, les disettes<br />
seraient nettement atténuées.<br />
Mme Gustavsson compte parmi les<br />
auteurs des deux études demandées<br />
par la FAO, qui constituent la base<br />
de l’initiative SAVE <strong>FOOD</strong>, mise sur<br />
pied par la FAO et la Messe Düsseldorf<br />
en vue du salon Interpack, en<br />
mai dernier.<br />
Les résultats de ces études pourraient<br />
modifier fondamentalement<br />
la politique mondiale en matière<br />
d’alimentation. Jusqu’<strong>à</strong> présent, on<br />
considérait qu’il était indispensable<br />
d’augmenter de 70 % la production<br />
des denrées alimentaires d’ici 2050<br />
afin de satisfaire demain les besoins<br />
humains. Actuellement, de nouveaux<br />
objectifs prévalent : « étant donné<br />
que les ressources mondiales se raréfient,<br />
il est plus efficace de réduire<br />
les pertes de denrées alimentaires<br />
que d’accroître la production », déclare<br />
Robert von Otterdijk, chargé de<br />
SAVE <strong>FOOD</strong> <strong>à</strong> la FAO.<br />
Le gaspillage des pays<br />
occidentaux<br />
Il existe de nombreux éléments pour<br />
sécuriser la nourriture. Celle-ci est<br />
gaspillée sur l’ensemble de la chaîne<br />
de livraison, que ce soit au niveau de<br />
la production agricole ou bien au ni-
(Photo : Misereor)<br />
veau de la consommation<br />
des ménages particuliers.<br />
Dans les pays pauvres<br />
d’Afrique et d’Asie, le<br />
problème réside au départ<br />
du processus de création<br />
de valeurs. Selon SIK, six<br />
<strong>à</strong> onze kilos de nourriture<br />
sont perdus par an et par<br />
personne en raison de<br />
carences dans les techniques<br />
utilisées pour les récoltes<br />
ou alors parce que,<br />
dans la chaîne entre le<br />
producteur et le consommateur,<br />
les produits n’ont<br />
pas été apportés en temps<br />
voulu. En présence de<br />
conditions climatiques parfois<br />
extrêmes, les fruits et<br />
le lait deviennent mauvais,<br />
la viande est colonisée<br />
par des germes dangereux<br />
et devient impropre<br />
<strong>à</strong> la consommation. Mais<br />
que ce soit en Amérique<br />
du Nord ou en Europe,<br />
beaucoup plus de produits<br />
alimentaires sont perdus :<br />
95 <strong>à</strong> 115 kilogrammes par<br />
personne et par an y sont<br />
tout simplement jetés <strong>à</strong><br />
la poubelle, bien que ces<br />
denrées soient encore<br />
bonnes pour la consommation.<br />
Or, en se débarrassant<br />
de produits alimentaires,<br />
nombreux sont les<br />
consommateurs qui ne<br />
pensent pas que jeter ainsi<br />
Focus<br />
Emballage<br />
• Transport non sécurisé : dans les pays en développement, les produits<br />
alimentaires sont souvent transportés en mobylettes jusque sur les lieux<br />
où ils sont vendus. Il est rare que la marchandise reste alors intacte.<br />
inutilement des denrées<br />
attise la faim dans les<br />
régions plus pauvres du<br />
globe. « Les denrées alimentaires<br />
sont négociées<br />
<strong>à</strong> l’échelle internationale.<br />
Celui qui les gaspille dans<br />
les pays riches fait pression<br />
sur les prix dans le<br />
reste du monde et contribue<br />
<strong>à</strong> ce que certains<br />
produits deviennent inaccessibles<br />
dans les régions<br />
pauvres », explique Mme<br />
Gustavsson.<br />
La branche de l’emballage<br />
veut apporter sa contribution<br />
et travaille <strong>à</strong> des<br />
concepts nouveaux pour la<br />
fabrication et la commercialisation<br />
des machines<br />
<strong>à</strong> emballer ainsi qu’<strong>à</strong> des<br />
idées intelligentes pour<br />
l’emballage : « Citons, <strong>à</strong><br />
titre d’exemple, la mesure<br />
de la durée de conservation<br />
du contenu <strong>à</strong> travers<br />
l’emballage, qui pourrait<br />
ainsi contribuer <strong>à</strong> l’avenir <strong>à</strong><br />
jeter moins de denrées encore<br />
bonnes <strong>à</strong> manger »,<br />
indique Christian Traumann,<br />
Directeur de Multivac,<br />
fabricant allemand<br />
de machines d’emballage.<br />
Dans les pays en voie<br />
de développement, des<br />
petites solutions décentralisées<br />
pourraient <strong>à</strong> leur<br />
tour contribuer <strong>à</strong> apporter<br />
la sécurité alimentaire et <strong>à</strong><br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 41
(Photo : Messe Düsseldorf)<br />
Process<br />
lutter contre la pauvreté.<br />
Alarme en cas d’invasion<br />
par les bactéries<br />
La branche de l’emballage doit en<br />
effet accomplir un numéro de haute<br />
voltige pour pouvoir agir dans deux<br />
mondes différents : alors qu’elle doit<br />
par exemple convaincre le paysan<br />
du Nigeria d’emballer ses matières<br />
premières sur le site d’origine plutôt<br />
que de les envoyer sans protection,<br />
elle ne peut lutter contre l’insouciance<br />
occidentale qu’en ayant recours<br />
<strong>à</strong> des moyens de haute technologie.<br />
« Nombreux sont les consommateurs<br />
qui considèrent que la DLUO<br />
équivaut <strong>à</strong> <strong>une</strong> date de péremption,<br />
alors que de nombreux produits sont<br />
encore frais après cette date », précise<br />
Stephan Grünewald de Rheingold,<br />
l’institut d’analyse de media et<br />
marché de Cologne. Pour atténuer le<br />
problème, l’industrie puise largement<br />
dans la boîte des petites astuces :<br />
elle développe par exemple des indicateurs<br />
de durée et de température<br />
qui informent <strong>à</strong> tout moment sur l’état<br />
de fraîcheur du produit. BASF propose<br />
déj<strong>à</strong> des étiquettes « OnVu »<br />
qui sont imprimées sur l’emballage<br />
et ont <strong>une</strong> couleur spéciale. Si le<br />
contenu n’est plus consommable, la<br />
couleur change.<br />
« L’emballage intelligent » est un<br />
des mots magiques du moment : des<br />
systèmes intelligents et actifs indi-<br />
42<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />
quent l’état de<br />
qualité d’un produit<br />
et peuvent<br />
même améliorer<br />
sa conservation<br />
avec des absorbants<br />
d’oxygène<br />
ou des acides<br />
spéciaux. De<br />
tels emballages<br />
sont bénéfiques<br />
dans le monde<br />
entier, car valables<br />
tout autour<br />
du globe : plus<br />
la date de<br />
péremption est<br />
éloignée, moins<br />
les pertes en<br />
nourriture seront<br />
importantes.<br />
La société<br />
américaine Sonoco<br />
est l’<strong>une</strong> des entreprises ayant<br />
innové en la matière. Elle développe<br />
des emballages munis de micro-puces<br />
incorporées qui collectent sans<br />
cesse des informations sur l’état d’un<br />
produit, comme par exemple l’humidité<br />
et la température. Les micro-puces<br />
sonnent l’alarme si des valeurs<br />
seuils programmées sont dépassées<br />
ou ne sont pas atteintes. De plus,<br />
les puces peuvent contribuer <strong>à</strong> la sécurité<br />
de la distribution et découvrir<br />
des lac<strong>une</strong>s de logistique car, grâce<br />
<strong>à</strong> la technique des fréquences radio,<br />
de grandes quantités d’informations<br />
sur les marchandises peuvent être<br />
consultées ou chargées <strong>à</strong> la rapidité<br />
de l’éclair.<br />
• Emplettes en Inde : les pays asiatiques ont <strong>une</strong> rapide croissance et<br />
urgemment besoin de machines d’emballage pour sécuriser leurs récoltes.<br />
Tendance <strong>à</strong> l’aseptisation<br />
Les emballages Sonoco pourront<br />
fournir d’autres services encore :<br />
entrer en interaction avec la matière<br />
conditionnée, éliminer l’oxygène et<br />
les microbes nocifs et améliorer ainsi<br />
la qualité des produits et leur conservation.<br />
Les produits alimentaires<br />
conditionnés dans des emballages<br />
aseptisés se conservent également<br />
plus longtemps. Au moment du<br />
processus d’aseptisation, le produit<br />
et l’emballage sont stérilisés séparément.<br />
Le produit est ensuite versé<br />
dans un système stérile et hermétique<br />
puis l’emballage est scellé. Toutes<br />
les bactéries sont ainsi détruites<br />
Focus<br />
Emballage<br />
et ne peuvent pas infester <strong>à</strong> nouveau<br />
la marchandise. Cette technique présente<br />
l’avantage de n’avoir plus besoin<br />
de porter le produit alimentaire<br />
<strong>à</strong> des températures élevées dans<br />
son emballage. « Cela signifie qu’on<br />
a besoin de nettement moins de<br />
matériau d’emballage et que l’énergie<br />
nécessaire au conditionnement<br />
diminue jusqu’<strong>à</strong> 70% en comparaison<br />
des systèmes conventionnels »,<br />
explique Friedbert Klefenz, Président<br />
du secteur Packaging Technology<br />
chez Bosch. D’autre part, les produits<br />
alimentaires conditionnés dans<br />
des emballages aseptiques n’ont pas<br />
besoin de chaîne de froid. « C’est<br />
pourquoi cette forme de conditionnement<br />
peut être envisagée pour<br />
approvisionner les gens qui ne possèdent<br />
pas de réfrigérateur. » Bosch<br />
propose déj<strong>à</strong> diverses machines qui<br />
fonctionnent de manière aseptique<br />
pour des produits alimentaires liquides<br />
et pâteux.<br />
Dans un premier temps, de pareilles<br />
technologies devraient être peu demandées<br />
dans les pays émergents.<br />
Qui peut se les permettre et les commander<br />
? En revanche, les besoins<br />
en petites machines d’emballage<br />
décentralisées augmentent dans<br />
ces pays. « En Inde, nous avons<br />
installé sur des camions des machines<br />
spécialement développées pour<br />
répondre aux besoins locaux dans le<br />
but de montrer aux cultivateurs et représentants<br />
des autorités les avantages<br />
procurés par les produits alimentaires<br />
emballés. Les cultivateurs ont<br />
rapidement reconnu combien il est<br />
judicieux d’emballer leur récolte »,<br />
raconte M. Klefenz. Multivac voit<br />
également un grand potentiel pour<br />
ses machines d’emballage sous vide<br />
dans les pays émergents.<br />
Absorbeurs et aseptisation pour<br />
l’Occident, nouvelles machines en<br />
Afrique et d’autres régions – l’industrie<br />
a visé très haut et annoncé de<br />
nombreuses innovations. Reste <strong>à</strong><br />
savoir si elles parviendront <strong>à</strong> s’imposer.<br />
La question sera tranchée par<br />
le consommateur dans les années <strong>à</strong><br />
venir.<br />
(Source : Interpack)
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<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 43
Process<br />
Solutions Fournisseurs • INSPECTION<br />
• PROCESS<br />
S+S<br />
Systèmes de détection de métaux<br />
C’est au cours du salon Interpack 2011 que la société S+S (Separation and<br />
Sorting Technology GmbH) a présenté ses tous derniers systèmes de détection<br />
de métaux : le système magnétique MAGBOX <strong>FOOD</strong> et le système <strong>à</strong><br />
rayons X RAYCON, tous deux revus et corrigés, et le nouveau détecteur de<br />
métaux inductif, le SOLUTOR-HF.<br />
En combinant la technologie des rayons X aux systèmes de convoyage modulaires,<br />
le système RAYCON s’adapte aux applications les plus diverses et<br />
aux particularités spécifiques de chaque client.<br />
Le MAGBOX <strong>FOOD</strong> est un séparateur magnétique qui permet de détecter<br />
les particules ferreuses les plus fines, ainsi que les particules d’inox magnétisées.<br />
Des améliorations ont été apportées, tel le système spécifique afin de<br />
pouvoir tirer les douilles magnétiques hors de leur fourreau, ou encore des<br />
poignées en inox permettant d’ouvrir l’appareil plus facilement.<br />
Quant au nouveau détecteur SOLUTOR-HF, il permet de détecter l’inox avec<br />
<strong>une</strong> plus grande sensibilité. Sa conception robuste et compacte, ses surfaces<br />
lisses et l’électronique GENIUS+ (intégrée dans le boîtier), répondent parfaitement<br />
aux normes d’hygiène les plus strictes.<br />
De gauche <strong>à</strong> droite : le système <strong>à</strong> rayons X RAYCON, le séparateur magnétique MAGBOX<br />
<strong>FOOD</strong> et le détecteur de métaux inductif SOLUTOR-HF.<br />
SID STEIBLE<br />
Une nouvelle gamme de pompes spécifiques aux IAA<br />
Déj<strong>à</strong> acteur dynamique dans les industries chimiques, pharmaceutiques et<br />
pétrochimiques, et disposant de plus de 50 ans d’expérience et de savoir-faire<br />
dans le domaine du pompage et du transfert des fluides, SID Steible diversifie<br />
sa gamme pour se développer au cœur des industries agroalimentaires<br />
et cosmétiques. Pompes <strong>à</strong> lobes, pompes <strong>à</strong> pistons circonférentiels, pompes<br />
centrifuges et mélangeurs <strong>à</strong> impulseur sont les nouvelles solutions proposées<br />
par SID Steible. Parmi les avantages<br />
de ces équipements :<br />
- Certification EHEDG et agrément 3A,<br />
- Concept modulaire permettant <strong>une</strong><br />
installation horizontale ou verticale,<br />
- Construction en inox hygiénique qui<br />
conserve la qualité des fluides,<br />
- Maintenance facile et rapide,<br />
- Adapté aux produits visqueux et fluides,<br />
chargés et abrasifs.<br />
44<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />
METTLER TOLEDO<br />
Système d’inspection<br />
360 Full-View<br />
Mettler Toledo lance le système<br />
d’inspection 360 Full-View pour<br />
rechercher les défauts d’impression,<br />
d’étiquette, de composition ou de<br />
bouchon des bouteilles et autres<br />
récipients. Conçu pour inspecter des<br />
récipients de formes cylindriques,<br />
coniques, <strong>à</strong> facettes ou <strong>à</strong> plusieurs<br />
faces, qu’ils soient en verre, en plastique,<br />
en métal ou en carton rigide, le<br />
système d’inspection 360 Full-View<br />
effectue automatiquement le contrôle,<br />
et ce quelle que soit l’orientation<br />
des récipients.<br />
Le 360 Full-View contrôle la présence,<br />
la position, l’orientation,<br />
l’ID, le repérage et le décollement<br />
des étiquettes. Les inspections de<br />
bouchons réalisées par le 360 Full-<br />
View s’attachent <strong>à</strong> la présence, <strong>à</strong> la<br />
hauteur, <strong>à</strong> l’intégrité du bouchon et <strong>à</strong><br />
son orientation.<br />
La simplicité d’installation et d’utilisation<br />
du système d’inspection lui<br />
permet de s’intégrer rapidement<br />
et facilement aux équipements de<br />
production<br />
ou aux<br />
convoyeurs<br />
existants.<br />
Les atouts<br />
de ce<br />
nouveau<br />
système<br />
sont <strong>une</strong><br />
inspection<br />
<strong>à</strong> haute vitesse,<br />
<strong>une</strong><br />
précision et<br />
<strong>une</strong> fiabilité<br />
durable.<br />
• Inspection quelle que soit l’orientation<br />
• Jusqu’<strong>à</strong> 700 bouteilles par minute<br />
• Simplicité et durabilité
• PALETTISATION<br />
KUKA<br />
FlexPal, un logiciel de plan de palette<br />
A l’occasion du CFIA Metz en octobre, KUKA<br />
lancera son tout nouveau logiciel<br />
FlexPal pour la création<br />
de plans de palette.<br />
Ce logiciel permet <strong>une</strong><br />
conception hors-ligne<br />
facile et infinie de<br />
plans de palettes différents,<br />
avec toutes<br />
tailles de colis sur<br />
<strong>une</strong> même couche,<br />
toutes sortes de<br />
couches, intercalaires<br />
et palettes.<br />
Il est possible de gérer les différents types et<br />
configurations de préhenseurs en précisant<br />
leurs zones de travail et d’interférences, la<br />
configuration différente pour chaque approche<br />
et dégagement d’<strong>une</strong> dépose de colis, l’orientation des<br />
colis par rapport <strong>à</strong> leurs étiquettes, l’arrivée sur plusieurs<br />
convoyeurs et la prise en tracking. Dans le cas où le plan<br />
ne correspond pas <strong>à</strong> la réalité, la position des colis sur la<br />
palette, ainsi que la position des déposes peuvent être<br />
modifiées facilement, sans pour autant devoir recréer un<br />
nouveau plan de palette avec l’éditeur, mais en ligne.<br />
• NETTOYAGE<br />
TETRA PAK<br />
Un nouveau CIP « intelligent »<br />
Tetra Pak vient de lancer<br />
un nouveau système<br />
intelligent de nettoyage en<br />
place (CIP), permettant de<br />
réduire l’impact environnemental<br />
et les coûts, sans<br />
compromis sur la sécurité<br />
sanitaire.<br />
Tetra Alcip System dispose<br />
d’<strong>une</strong> nouvelle plate-forme<br />
automatisée qui améliore<br />
significativement la précision<br />
et réduit le risque d’erreur<br />
humaine. Il utilise les<br />
quantités optimales d’eau<br />
et de détergent pendant la<br />
durée exacte nécessaire.<br />
Les économies d’eau peuvent<br />
ainsi atteindre 21%<br />
et celles de détergent 7%,<br />
diminuant ainsi les coûts<br />
et l’impact écologique. Le<br />
retour sur investissement<br />
est donc également réduit.<br />
Parmi les caractéristiques<br />
Focus Nouveautés<br />
destinées <strong>à</strong> apporter de la<br />
flexibilité, le système Tetra<br />
Alcip propose un suivi breveté<br />
qui permet de garder<br />
la trace des différents liquides<br />
au cours du processus<br />
de nettoyage, ou encore<br />
la possibilité de créer ses<br />
propres programmes de<br />
nettoyage.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 45
Crédit-photo: Ucrete-BASF<br />
Qualité<br />
Conception des locaux<br />
Le sol<br />
Antidérapant, résistant, facile <strong>à</strong> nettoyer… Dans l’industrie agroalimentaire, le sol doit être conçu selon<br />
des critères bien déterminés et répondre <strong>à</strong> un certain nombre de caractéristiques, afin d’assurer un<br />
maximum d’hygiène et un environnement de travail sûr et efficace.<br />
Siham HAMDI<br />
Dans l’industrie agroalimentaire,<br />
le sol fait partie des<br />
éléments essentiels d’un<br />
local dont la conception<br />
doit tenir compte de plusieurs critères<br />
de base, nécessaires pour optimiser<br />
le déroulement des opérations et le<br />
maintien des conditions d’hygiène et<br />
de sécurité. Ceci implique, pour l’in-<br />
46<br />
1. Le revêtement<br />
Le choix du revêtement est un critère<br />
important en termes d’hygiène<br />
et de sécurité. Il doit permettre<br />
d’abord un bon lavage du sol, la<br />
prévention des risques de contamination<br />
des denrées alimentaires,<br />
et assurer aussi la sécurité des<br />
personnes qui circulent dans les<br />
locaux.<br />
Il existe aujourd’hui des matériaux<br />
qui combinent tous ces aspects,<br />
dont certains figurent sur la<br />
liste CNAMTS (Caisse Nationale<br />
d’Assurance Maladie Travailleurs<br />
Salariés - France) des revêtements<br />
de sols. Qu’il soit extrêmement<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />
dustriel, le recours <strong>à</strong> des spécialistes<br />
de la conception des sols qui doivent<br />
prendre en considération divers<br />
éléments basiques, tels que la nature<br />
de l’activité (industrie laitière, abattoir,<br />
minoterie, etc.), la température,<br />
l’hygrométrie, ainsi que le nettoyage<br />
(produits utilisés, fréquence, etc.).<br />
lisse ou fortement<br />
texturé, le sol doit<br />
être antidérapant<br />
et résistant aux<br />
produits chimiques<br />
(acides, solvants<br />
organiques, etc.),<br />
aux températures<br />
élevées et aux<br />
chocs thermiques,<br />
ainsi qu’<strong>à</strong> l’usure,<br />
notamment dans<br />
les milieux humides.<br />
Les matériaux<br />
généralement utilisés pour le revêtement<br />
du sol sont la résine et le<br />
carrelage, dont l’utilisation dépend<br />
du secteur d’activité concerné. Par<br />
exemple, la résine se retrouve plus<br />
dans l’industrie des abattoirs et les<br />
ateliers de découpe des viandes,<br />
alors que le secteur de la laiterie ou<br />
de la fromagerie est orienté plutôt<br />
vers le carrelage. Toutefois, il faut<br />
tenir compte de la qualité de la pose<br />
du matériau et s’assurer que sa<br />
composition est compatible avec les<br />
produits utilisés, qui sont susceptibles<br />
d’agresser le sol.<br />
2. La pente<br />
Dans l’industrie, la pente s’avère<br />
nécessaire pour optimiser et<br />
sécuriser les conditions de travail.<br />
En effet, elle favorise l’écoulement<br />
des effluents et des eaux<br />
de lavage vers les caniveaux,<br />
notamment dans les zones de<br />
production humides, et peut servir<br />
aussi pour le roulage manuel de<br />
charges lourdes, telles les caisses,<br />
les palettes, etc. En général,<br />
la pente doit être de 1,5 <strong>à</strong> 2 %<br />
vers les évacuations.<br />
Crédit-photo: Ucrete-BASF<br />
Crédit-photo: Ucrete-BASF
Crédit-photo: Ucrete-BASF<br />
Crédit-photo: Ucrete-BASF<br />
3. Les évacuations<br />
4. Les jonctions<br />
Dans l’industrie agroalimentaire,<br />
les raccordements du sol avec les<br />
murs ne doivent pas être angulaires<br />
mais en gorge. Ceci facilite<br />
le nettoyage et permet d’éviter le<br />
dépôt de crasse qui s’amoncelle<br />
généralement aux coins.<br />
Le sol doit également comporter<br />
des systèmes d’évacuation des<br />
liquides. Ces caniveaux doivent être<br />
munis de plaques de circulation<br />
non glissantes et amovibles, afin de<br />
faciliter leur nettoyage. Il est <strong>à</strong> noter<br />
toutefois qu’ils doivent être disposés<br />
judicieusement selon un réseau qui<br />
assure l’efficacité et l’ergonomie du<br />
nettoyage. De plus, il est néces-<br />
Pour un entretien efficace<br />
Focus<br />
QHS<br />
saire de les raccorder directement<br />
aux éléments qui rejettent de l’eau<br />
(condensats, fonte de glace, etc.),<br />
ainsi qu’aux purges et déversoirs<br />
des machines pour collecter les<br />
eaux de nettoyage. Le fond des<br />
caniveaux doit intégrer <strong>une</strong> pente<br />
d’écoulement, ainsi qu’un panier de<br />
rétention.<br />
Quelle que soit l’activité<br />
industrielle, il est<br />
nécessaire d’assurer<br />
un bon entretien du<br />
sol, en veillant au<br />
respect d’un certain<br />
nombre de règles. A<br />
titre d’exemple, les<br />
opérations de nettoyage,<br />
y compris la<br />
nature des produits<br />
et des outils utilisés,<br />
ainsi que sa fréquence,<br />
doivent être<br />
adaptés au revêtement (des sols plus lisses peuvent exiger un nettoyage plus<br />
fréquent tandis que les plus rugueux nécessitent un nettoyage plus agressif).<br />
De plus, il est nécessaire d’appliquer de manière efficace les procédures de<br />
nettoyage (qui peuvent, de préférence, être préconisées par des professionnels),<br />
afin d’assurer l’hygiène du sol et d’éviter la perte de ses propriétés<br />
antidérapantes, et donc la sécurité piétonnière. Par ailleurs, la protection du<br />
sol contre les chocs, de matériel par exemple (chariots, outils de manutention,<br />
etc.), permet d’éviter les crevasses qui peuvent constituer <strong>une</strong> source de<br />
nuisibles, de même au niveau des jonctions avec les murs.<br />
Crédit-photo: Ucrete-BASF<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 47
Marchés<br />
Pâtes<br />
Vers un marché al dente ?<br />
Des pâtes, des pâtes, oui mais des Panzani ! Il est des publicités qui marquent ad vitam aeternam. Pour l’heure,<br />
le marché mitonne <strong>à</strong> 6% de croissance volume. Pourtant, les pâtes arrivent dans les assiettes d’<strong>une</strong> minorité<br />
seulement. Décryptage.<br />
Anne-Sophie COLLY<br />
Avec 37.000 tonnes consommées<br />
en 2010 dans le<br />
canal moderne, pour <strong>une</strong><br />
valeur de 634 millions de<br />
Dirhams, le marché des pâtes est<br />
<strong>à</strong> la hausse avec 31% de croissance<br />
cumulée depuis 2005 et 6%<br />
la dernière année. De quoi redorer<br />
le moral des nombreux acteurs du<br />
marché dans l’attente d’un décollage.<br />
« Le marché marocain des pâtes<br />
reste largement dominé par le vrac<br />
(5 kg et plus). L’évolution du marché<br />
dans sa globalité reste assez mitigée<br />
puisque les Marocains consomment<br />
encore très peu de pâtes », explique<br />
Amine Khalil, Directeur du développement<br />
chez Dari Couspate. D’après<br />
Euromonitor, cette croissance,<br />
néanmoins heureuse est très largement<br />
tirée depuis 2005 par le succès<br />
du food service, notamment de la<br />
consommation dans les restaurants<br />
(italiens) et les chaînes internationales.<br />
Au pesto, <strong>à</strong> la bolognaise ou na-<br />
48<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />
politaine, les pâtes bénéficieraient de<br />
façon structurelle de l’influence <strong>à</strong> la<br />
fois didactique et positive des chefs<br />
cuisiniers de leur pays d’origine.<br />
Pour autant, d’après le panéliste, la<br />
crise aurait fait baisser les commandes<br />
hors domicile, tout en favorisant<br />
un report de la consommation <strong>à</strong> la<br />
maison <strong>à</strong> partir de 2008. Un comportement<br />
qui expliquerait le maintien<br />
des ventes en volume. Ce point de<br />
vue soulève quelques réserves chez<br />
Dari Couspate, pour qui les pâtes<br />
restent principalement consommées<br />
<strong>à</strong> domicile.<br />
Au-del<strong>à</strong> d’hypothèses conjoncturelles,<br />
la croissance est soutenue de<br />
façon certaine par le développement<br />
rapide et massif de la grande distribution.<br />
Avec <strong>une</strong> dizaine d’ouvertures<br />
de magasins chaque année, elle<br />
captait 65% du volume de l’activité<br />
en valeur en 2009 et s’enorgueillit de<br />
linéaires fournis. D’après le panéliste,<br />
elle a cependant perdu un point<br />
en valeur en 2009 au profit du commerce<br />
indépendant, aux linéaires<br />
estimés plus profonds en gamme.<br />
Foule d’acteurs sur<br />
un marché atomisé<br />
2009 enregistre plusieurs évolutions<br />
notables sur un marché relativement<br />
atomisé et concurrentiel. L’offensive<br />
de Dari, qui a conquis un point en<br />
valeur pour s’établir <strong>à</strong> 11% de part<br />
de marché et de Frida Couspates<br />
qui atteint 2,5% rend compte du<br />
dynamisme du marché. Leader<br />
avec 22%, Tria a également gagné<br />
un point. D’après Euromonitor, la<br />
marque dispose d’<strong>une</strong> large gamme<br />
et a étendu sa distribution <strong>à</strong> la fin<br />
de la période étudiée. Par ailleurs,<br />
la notoriété de la farine et de la<br />
graine de couscous Tria contribuent<br />
<strong>à</strong> soutenir <strong>une</strong> image de céréalier<br />
bénéfique pour le produit pâtes. Ces<br />
performances s’expliquent par <strong>une</strong><br />
concentration du marché en 2009 et<br />
le recul de marques de poids relatif.<br />
En troisième position, la marque<br />
d’importation espagnole Gallo atteint<br />
13% de part, quand Barilla en capte<br />
11% et s’impose au 4 ème rang.<br />
Les papilles<br />
les préfèrent sèches<br />
Pas (ou très peu) de pâtes fraîches,<br />
ni de pâtes en conserve sur le marché.<br />
En revanche, le rayon des pâtes<br />
sèches s’étend sur plusieurs mètres<br />
et la variété est au rendez-vous.<br />
Championnes du palmarès : les<br />
farfalles, suivies des cheveux d’ange<br />
(ou vermicelles) et des linguines<br />
(spaghettis plates). Ces trois catégories<br />
ont gagné en part de marché.<br />
« Les Marocains préfèrent les pâtes<br />
<strong>à</strong> potages (vermicelles...) », indique
(Source : Euromonitor International)<br />
Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />
le Directeur du développement de<br />
Dari Couspate. Les linéaires foisonnent<br />
aussi de spaghettis et macaronis.<br />
Côté tendance, pas de pic<br />
saisonnier. Tout au long de l’année,<br />
la consommation est relativement<br />
lisse et régulière. « Seules les préparations<br />
changent en fonction des<br />
saisons (salades, plat principal...) »,<br />
souligne notre spécialiste.<br />
« Dis-moi celles que tu<br />
préfères et je te dirai qui tu es »<br />
Comme chacun sait : <strong>à</strong> chaque<br />
recette son type de pâtes. Et gare<br />
aux fausses notes ou les gourmets<br />
crient au sacrilège. Les plus fines, de<br />
type vermicelles et cheveux d’ange<br />
sont généralement utilisées dans les<br />
soupes pour leur texture.<br />
« Les pâtes courbées, tordues ou en<br />
forme de tubes sont parfaites pour<br />
les sauces qu’elles emprisonnent.<br />
Les pâtes rayées sont idéales pour<br />
les sauces <strong>à</strong> base de viande tandis<br />
que les pâtes lisses le sont pour les<br />
sauces <strong>à</strong> la crème ou au fromage »,<br />
indique un ouvrage spécialisé paru<br />
aux Éditions Québec Amérique. Si<br />
l’Italie dispose de la légitimité absolue<br />
de la mère fondatrice, le Maroc a<br />
lui aussi ses habitudes. « Les pâtes<br />
sont cuisinées soit dans des préparations<br />
traditionnelles (seffa pour les<br />
Parts de marché des marques en 2009<br />
cheveux d’ange, ou vermicelle pour<br />
la harira par exemple), soit dans<br />
des préparations modernes avec de<br />
la sauce et de la viande », indique<br />
Amine Khalil.<br />
« Le secteur reste freiné par<br />
la prépondérance du pain »<br />
Au Maroc, les pâtes sont perçues<br />
comme <strong>une</strong> nourriture séduisante mais<br />
aussi « pratique et <strong>à</strong> la mode ».<br />
Pourtant, leur consommation est restreinte.<br />
« Tous les Marocains connaissent<br />
les pâtes mais leur consommation<br />
reste faible et limitée », indique<br />
également Amine Khalil. Principaux<br />
freins d’après Euromonitor : le prix<br />
mais aussi les habitudes de consommation.<br />
« Les pâtes sont perçues<br />
comme des produits chers par la plupart<br />
des gens et ne constituent pas<br />
encore un produit d’appel courant au<br />
Maroc », peut-on lire dans le rapport<br />
de synthèse. Pour le panéliste,<br />
l’instabilité des prix explique aussi le<br />
décollage relatif du produit auprès<br />
d’<strong>une</strong> cible plus large. Si le prix<br />
unitaire a baissé de 2% en 2008, la<br />
hausse mondiale des cours du blé a<br />
néanmoins été répercutée sur le prix<br />
du paquet. Autre contrainte <strong>à</strong> <strong>une</strong><br />
consommation plus massive :<br />
l’absence de tradition de pâtes au<br />
Maroc. Pour Amine Khalil, c’est<br />
même la principale explication :<br />
« au Maroc, le pain est l’ennemi des<br />
pâtes : le secteur reste freiné par la<br />
prépondérance du pain dans l’uni-<br />
Produit<br />
vers culinaire marocain (notamment<br />
pour les tajines), incompatible avec<br />
la consommation de pâtes. » Un<br />
frein structurel qui, d’après Euromonitor,<br />
ne devrait pas disparaître<br />
dans l’immédiat. Le Directeur du<br />
développement de Dari Couspates<br />
partage la même vison : « l’essor de<br />
la consommation des pâtes repose<br />
sur la capacité des Marocains <strong>à</strong> faire<br />
évoluer leurs habitudes culinaires.<br />
Une augmentation sensible de la<br />
consommation par habitant ne se<br />
fera que sur le long terme. » Bref<br />
un scénario en demi-teinte confirmé<br />
par Euromonitor. « On s’attend <strong>à</strong> ce<br />
que les ventes restent limitées en<br />
grande partie <strong>à</strong> des consommateurs<br />
de revenus moyens et élevés dans<br />
des zones urbaines », indique le<br />
panéliste. En termes de produits, les<br />
pâtes sèches devraient continuer <strong>à</strong><br />
dominer la marmite. La croissance<br />
moyenne annuelle en volume est<br />
estimée <strong>à</strong> 5% d’ici 2015, soit un recul<br />
d’un point par rapport <strong>à</strong> la période<br />
2005-2010.<br />
Pourtant… les pâtes font<br />
partie du très réputé régime<br />
méditerranéen<br />
Plusieurs arguments continueront<br />
toutefois de prêcher en faveur des<br />
pâtes, en particulier leur image saine<br />
et leur rôle avéré dans le régime méditerranéen.<br />
Réputé équilibré en protéines<br />
et en acides gras essentiels,<br />
le régime crétois, dans sa forme<br />
la plus « pure », recommande les<br />
pâtes. Mais d’autres arguments plus<br />
pragmatiques devraient continuer <strong>à</strong><br />
tirer les courbes de ventes vers le<br />
haut. Pratiques et rapides <strong>à</strong> réaliser,<br />
les pâtes gagneront du terrain<br />
auprès de CSP A et B sensibles <strong>à</strong><br />
ces bénéfices produits. Autre moteur<br />
de croissance : l’élargissement des<br />
gammes de sauces, de nature <strong>à</strong> favoriser<br />
les essais de nouveaux produits<br />
et <strong>à</strong> favoriser la consommation<br />
de pâtes. Enfin, d’après le panéliste,<br />
si des hausses sont <strong>à</strong> prévoir sur<br />
les marques importées, les acteurs<br />
locaux devraient pour leur part faire<br />
le choix de maintenir des niveaux de<br />
prix accessibles. Des choix légitimes<br />
sur un marché où les stratégies de<br />
conquête <strong>à</strong> moyen et long terme ont<br />
encore de beaux jours devant elles.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 49
Marchés<br />
Fiche marché<br />
La figue<br />
Historique et culture<br />
Originaire du Moyen-Orient, sa<br />
culture s’est rapidement répandue<br />
dans tout le bassin méditerranéen.<br />
Elle était très appréciée par les<br />
Romains et les Phéniciens. A l’instar<br />
des autres pays méditerranéens, le<br />
figuier est aussi ancestral au Maroc.<br />
Sa culture dans des régions telles<br />
que Taounate, Chaouen ou encore<br />
Ouezzane est très ancienne. Les<br />
figues sèches constituaient alors un<br />
moyen d’échange contre des céréales.<br />
Un moussem<br />
Un événement voué entièrement<br />
<strong>à</strong> ce fruit est organisé en août de<br />
chaque année <strong>à</strong> Taounate. Il s’agit du<br />
moussem des figues de Bouhouda et<br />
Sebt Mtiwa. Producteurs, acheteurs<br />
en gros ou consommateurs naïfs se<br />
rassemblent des quatre coins du Maroc<br />
pour découvrir <strong>une</strong> offre diversifiée<br />
de figues de grande qualité.<br />
Variétés<br />
On distingue deux variétés principales<br />
: la figue blanche, de peau verte<br />
avec <strong>une</strong> pulpe rouge bien sucrée, et<br />
la figue noire, de peau violacée avec<br />
<strong>une</strong> pulpe grenat. De nos jours, il<br />
existe <strong>une</strong> grande diversité de figues<br />
au Maroc : <strong>à</strong> chaque terroir, sa figue.<br />
50<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />
Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />
La figue est le fruit du figuier « Ficus carica », un arbre de la famille des<br />
moracées. Son nom français est emprunté <strong>à</strong> l’occitan « figa ». On distingue la<br />
figue blanche, ja<strong>une</strong>, verte, noire ou violette. Selon les variétés, elle peut être plus<br />
ou moins sucrée. La récolte se fait entre juin et septembre. Jamila MARGHICH<br />
Les figues de Taounate sont les plus<br />
réputées. Citons également :<br />
- les Nabouth, de couleur verte et de<br />
taille moyenne,<br />
- les Ghoudane, noires et de taille<br />
moyenne,<br />
- les Sebti, vertes et de forme ovale,<br />
- les Warnawi, vert-ja<strong>une</strong>s de forme<br />
ronde et connues pour leur résistance,<br />
- les Hasskaidar, vertes et de grande<br />
taille,<br />
- les Mthel, vertes et très précoces,<br />
- et les Menkhablghrab, noires et de<br />
taille moyenne.<br />
Production<br />
La figue est produite principalement<br />
en Egypte avec environ 350.000 T<br />
par an, suivie de la Turquie avec<br />
245.000 T, de l’Algérie avec 84.000 T,<br />
puis du Maroc, avec environ 70.000<br />
T. Les grandes provinces de production<br />
au Maroc sont Taounate, suivie<br />
de Chaouen, puis de Ouazzane,<br />
Tétouan et Al-Hoceima.<br />
Conservation<br />
Fragiles, les figues s’abîment très<br />
vite et se conservent pendant 1 <strong>à</strong><br />
2 jours seulement au réfrigérateur.<br />
Elles doivent être bien enveloppées<br />
car elles absorbent facilement les<br />
odeurs. Très périssables, on peut<br />
les mettre en conserve ou les faire<br />
sécher. Les figues sèches se conservent<br />
plusieurs mois dans <strong>une</strong> boîte<br />
hermétique stockée dans un endroit<br />
frais, sec et <strong>à</strong> l’abri de la lumière.<br />
Consommation<br />
Sous sa forme fraîche et mûre <strong>à</strong><br />
point, elle fond comme du miel en<br />
bouche. Elle peut entrer dans des<br />
Produit<br />
préparations de tartes et se marie<br />
aussi très bien aux saveurs salées<br />
comme le fromage de chèvre. La<br />
figue sèche se déguste nature ou<br />
fourrée d’amandes ou de noix.<br />
Elle se déguste aussi caramélisée,<br />
saupoudrée de grains de sésame<br />
en accompagnement de viandes<br />
dans les tajines. C’est également un<br />
ingrédient prisé dans la préparation<br />
de certains gâteaux marocains.<br />
Conseils de<br />
consommation<br />
Choisissez votre figue souple et<br />
molle au toucher ; elle doit être<br />
saine et charnue avec <strong>une</strong> queue<br />
ferme.<br />
La goutte blanche qui perle <strong>à</strong> sa<br />
base vous indiquera sa fraîcheur.<br />
De la sorte, elle sera mûre, tendre,<br />
moelleuse et délicieuse. Pour<br />
les figues sèches, choisissez celles<br />
vendues en vrac, qui dégagent<br />
<strong>une</strong> bonne odeur et présentées<br />
liées sur un brin de raphia.<br />
Valeur nutritionnelle pour<br />
100 g de figue fraîche :<br />
Energie kcal 56<br />
Eau g 81,2<br />
Protéines g 1,02<br />
Glucides g 12,3<br />
Sucres g 12,3<br />
Fibres alimentaires g 2,1<br />
Magnésium mg 16<br />
Phosphore mg 20<br />
Potassium mg 216<br />
Calcium mg 38,7<br />
Fer total mg 0,33<br />
Source : Table de composition<br />
nutritionnelle CIQUAL 2008
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 51
Marchés<br />
GMS et concurrence<br />
Nécessaire régulation du secteur<br />
En juillet dernier, le Conseil de la Concurrence a révélé les résultats d’<strong>une</strong> étude sur la « concurrentiabilité<br />
du secteur des Grandes et Moyennes Surfaces », réalisée par le cabinet Mazars Maroc. Absence de<br />
réglementation, concentration des enseignes, barrières <strong>à</strong> l’entrée, relations GMS/fournisseurs, l’étude fait le<br />
point sur toutes les caractéristiques du marché. Florence CLAIR<br />
Si la distribution moderne ne<br />
représentait encore que 13%<br />
du commerce de détail en<br />
2009, le secteur fait preuve<br />
d’un fort dynamisme, plus particulièrement<br />
durant la dernière décennie,<br />
passant de 15 magasins en 2000 <strong>à</strong><br />
106 en 2010 (dont 62 supermarchés),<br />
l’objectif du Plan Rawaj étant d’atteindre<br />
les 600 points de vente <strong>à</strong> l’horizon<br />
2020. Le chiffre d’affaires cumulé<br />
était de 15,2 milliards de Dirhams<br />
en 2009, réparti ainsi : 66% de parts<br />
de marché pour Marjane Holding<br />
(Marjane et Acima), 27% pour Hyper<br />
SA (Label’Vie) - si on y ajoute le CA<br />
de Metro, aujourd’hui racheté par<br />
ce groupe - et enfin 7% pour Ynna<br />
Holding (Aswak Assalam).<br />
Une offre concentrée<br />
sur 4 opérateurs<br />
Si aujourd’hui le marché compte 7<br />
enseignes différentes, elles appartiennent<br />
en réalité <strong>à</strong> seulement 4 opérateurs<br />
distincts suite <strong>à</strong> des opérations<br />
d’acquisition et de concentration.<br />
Ainsi, Marjane et Acima appartiennent<br />
au groupe SNI ; outre sa marque<br />
historique Label’Vie, Hyper SA a ra-<br />
52<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />
cheté différentes<br />
enseignes, dont<br />
Franprix et Metro,<br />
et détient la franchise<br />
Carrefour<br />
pour le Maroc.<br />
Ces deux groupes<br />
se partagent<br />
plus de 90% du<br />
marché. Le 3 ème<br />
acteur, Ynna<br />
Holding, reste<br />
encore peu développé<br />
vis-<strong>à</strong>-vis de<br />
ses concurrents,<br />
avec 11 hypermarchés<br />
Aswak<br />
Assalam contre<br />
23 pour Marjane<br />
<strong>à</strong> fin 2010. Enfin,<br />
dernier arrivé sur le marché, le hard<br />
discounter turc BIM, se développe <strong>à</strong><br />
grande vitesse (chiffres non communiqués).<br />
La grande majorité des magasins est<br />
concentrée dans les grandes villes et<br />
au centre du pays. L’ensemble des<br />
enseignes n’est présent que dans 4<br />
villes. De plus, dans les petites villes,<br />
des situations de monopoles ou duo-<br />
• L’arrivée de nouvelles enseignes, comme Carrefour et BIM, devrait permettre d’améliorer la<br />
concurrence dans le secteur.<br />
Evolution du nombre de créations de GMS<br />
En analysant le rythme des ouvertures annuelles, on distingue 3<br />
phases : lors de la 1 ère (période 1990-2001), le secteur compte au<br />
maximum 3 nouveaux magasins par an ; puis, de 2002 <strong>à</strong> 2006, la<br />
croissance s’accélère, avec 7 <strong>à</strong> 10 ouvertures par an ; enfin, depuis<br />
2007, le rythme s’affirme, avec 12 ouvertures et plus chaque année.<br />
poles sont observées (voir carte). La<br />
concurrence y est donc faible, voire<br />
nulle.<br />
Des barrières <strong>à</strong> l’entrée<br />
de nouveaux acteurs<br />
S’il n’existe pas réellement de barrières<br />
réglementaires, les barrières<br />
structurelles ou stratégiques protégeant<br />
les opérateurs contre l’arrivée<br />
de nouveaux concurrents sont<br />
importantes. Au rang des barrières<br />
structurelles, la taille et le réseau<br />
de l’opérateur doivent lui permettre<br />
de réaliser des économies d’échelle<br />
(massification des achats, mutualisation<br />
des fonctions support) et<br />
donc d’assurer son développement.<br />
Quant aux barrières stratégiques,<br />
l’étude du cabinet Mazars présente<br />
les différentes stratégies de localisation<br />
des enseignes : lors du choix<br />
d’<strong>une</strong> implantation, certaines peuvent<br />
choisir « l’évitement » afin de ne pas<br />
entrer dans <strong>une</strong> concurrence par<br />
(Source : Mazars)
Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />
Répartion des implantations en 2010<br />
les prix avec <strong>une</strong> rivale trop proche<br />
géographiquement. Ainsi, dans les<br />
petites villes, Acima et Label’Vie<br />
semblent s’éviter : « cette partition du<br />
marché peut être ‘‘naturelle’’ , du fait<br />
de l’avantage compétitif du premier<br />
opérateur implanté dans la ville,<br />
combiné <strong>à</strong> un risque important lié <strong>à</strong><br />
l’absence de visibilité sur le potentiel<br />
de développement d’un marché local<br />
encore peu mature. En revanche, si<br />
elle est coordonnée, elle permet de<br />
verrouiller le marché et constitue <strong>une</strong><br />
entrave aux règles de concurrence »,<br />
indique l’étude.<br />
Mais aujourd’hui, les GMS développent<br />
des stratégies d’attraction et de<br />
différenciation de plus en plus poussées.<br />
En véritables marques, elles<br />
doivent fidéliser leurs clients tout en<br />
attirant les clients du commerce traditionnel.<br />
Conséquence, « le contexte<br />
évolue progressivement vers <strong>une</strong><br />
pression sur les prix de certains produits<br />
de base, nécessaire pour casser<br />
l’image haut de gamme associée <strong>à</strong><br />
la grande distribution au Maroc. »<br />
En d’autres termes, l’intérêt croissant<br />
des enseignes pour les classes<br />
populaires, avec les MDD et le hard<br />
discount, contribuera <strong>à</strong> augmenter la<br />
concurrence.<br />
Des relations GMS/<br />
fournisseurs tendues<br />
Concernant l’approvisionnement et la<br />
maîtrise des coûts,<br />
l’étude rappelle que,<br />
la production de<br />
certaines denrées<br />
alimentaires de base<br />
étant très concentrée<br />
au Maroc et donc sujette<br />
<strong>à</strong> tensions, « les<br />
enseignes Marjane<br />
et Acima peuvent<br />
avoir eu tendance,<br />
par le passé, <strong>à</strong> tirer<br />
un avantage concurrentiel<br />
du fait d’appartenir<br />
au Groupe<br />
ONA/SNI, qui<br />
possède également<br />
les fournisseurs de<br />
ces produits. » Du<br />
côté des négociations<br />
des contrats<br />
commerciaux, les<br />
fournisseurs se plaignent<br />
des exigences<br />
des GMS, en termes<br />
de conditions, de prix, de marges arrières,<br />
etc. Des difficultés rencontrées<br />
surtout par les fournisseurs nationaux<br />
opérant dans des secteurs concurrentiels<br />
et qui<br />
ont besoin des<br />
enseignes pour<br />
se développer :<br />
le rapport de<br />
force est en leur<br />
défaveur.<br />
Donner<br />
un cadre<br />
au secteur<br />
Alors que les<br />
premières enseignes<br />
se sont<br />
implantées il y a<br />
plus de 20 ans,<br />
le secteur de la<br />
grande distribution<br />
ne dispose<br />
toujours pas<br />
d’<strong>une</strong> réglementation<br />
spécifique.<br />
Il n’existe donc<br />
pas aujourd’hui<br />
de cadre permettant<br />
d’<strong>une</strong> part le<br />
développement<br />
d’<strong>une</strong> concurrence<br />
loyale et<br />
saine entre les<br />
différentes enseignes<br />
mais aussi<br />
Distribution<br />
entre GMS et commerce traditionnel,<br />
et d’autre part des relations équilibrées<br />
fournisseurs/GMS. La première<br />
recommandation tirée de l’étude est<br />
donc « la nécessité de réguler le<br />
secteur, notamment aux niveaux des<br />
modalités d’implantation pour prévenir<br />
les effets d’éviction potentiels<br />
envers les petits commerces traditionnels,<br />
de la lutte contre le déséquilibre<br />
croissant dans la relation entre les<br />
distributeurs et leurs fournisseurs<br />
nationaux ainsi que la lutte contre le<br />
développement de situations de non<br />
concurrence locales. » Les monopoles<br />
territoriaux doivent être évités.<br />
Idéalement, le consommateur doit en<br />
effet être libre de choisir son enseigne<br />
en fonction des prix pratiqués, de l’assortiment,<br />
de la qualité du service…<br />
Quant au commerce traditionnel, il<br />
devra s’adapter et se mettre <strong>à</strong> niveau<br />
pour continuer <strong>à</strong> représenter <strong>une</strong><br />
forme de concurrence <strong>à</strong> la distribution<br />
moderne. Enfin, l’étude recommande<br />
la mise en place d’un « système<br />
d’audit des marges arrières en vue de<br />
l’identification de situations d’abus de<br />
position dominante. »<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 53
Marchés<br />
Gourmandise<br />
Quand tu nous tiens !<br />
Dans un contexte de vigilance <strong>à</strong> l’égard de l’obésité, la gourmandise apparaît plus que jamais comme un péché<br />
capital, tout comme le tabagisme ou l’alcool.<br />
Entre désir et culpabilité, quelle place reste-t-il aux produits gourmands ?<br />
Nous vivons dans <strong>une</strong><br />
époque complexe et<br />
contradictoire... Hédoniste<br />
et libérale, notre société<br />
consacre la gourmandise comme<br />
l’<strong>une</strong> des plus sûres sources de plaisir,<br />
et l’exacerbe en tous lieux pour<br />
mieux attiser le désir de consommer :<br />
cosmétique, lingerie, peinture...<br />
aucun secteur n’est aujourd’hui<br />
en reste. Mais elle exerce dans le<br />
même temps <strong>une</strong> pression normative<br />
sur les individus. Multipliant les<br />
injonctions <strong>à</strong> la minceur et au<br />
« bien-manger », elle tend<br />
aujourd’hui <strong>à</strong> stigmatiser la gourmandise<br />
comme un comportement <strong>à</strong><br />
risque, au même titre que le tabagisme,<br />
ou l’alcool au volant. Succomber<br />
au plaisir gourmand suscite donc<br />
54<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />
<strong>une</strong> inévitable culpabilité.<br />
Seul face <strong>à</strong> ses choix, le consommateur<br />
opère des transactions avec<br />
lui-même, et recherche les alibis qui<br />
l’autoriseront <strong>à</strong> lâcher prise. Plus<br />
encore lorsqu’en tant que parent, il<br />
assume la responsabilité de « donner<br />
<strong>à</strong> manger »... Quels sont donc<br />
ces alibis ? Et comment les marques<br />
peuvent-elles les invoquer ?<br />
Deux grandes mécaniques<br />
de déculpabilisation<br />
1 - D’<strong>une</strong> part la recherche d’alibis<br />
qui légitiment, et justifient <strong>une</strong><br />
consommation qu’on sait coupable<br />
sur le mode : « je sais que ce<br />
n’est pas terrible, mais »...<br />
Après tout, c’est exceptionnel ! C’est<br />
raisonnable, parce que c’est occa-<br />
Nicolas Chomette<br />
Directeur Général de Team Créatif<br />
nicolas.chomette.bender@team-creatif.com<br />
www.team-creatif.com<br />
sionnel. D’où l’enjeu<br />
pour les marques<br />
d’insister sur le<br />
caractère festif et<br />
ritualisé du moment<br />
de consommation,<br />
tout en suggérant<br />
que le quotidien<br />
recèle d’« événements<br />
» <strong>à</strong> célébrer<br />
(« Celebrations »)...<br />
Ou d’induire par la<br />
représentation du<br />
produit <strong>une</strong> consommation<br />
conviviale et<br />
partagée, quand bien même celle-ci<br />
s’avère plutôt solitaire voire compulsive<br />
dans la réalité (Finger) !<br />
Après tout, c’est mérité ! C’est <strong>une</strong><br />
juste rétribution après les efforts<br />
consentis : un après-midi de sport,<br />
<strong>une</strong> réunion difficile, un coup de<br />
blues ...ou <strong>une</strong> journée d’école !<br />
D’où l’enjeu pour les marques<br />
d’insister sur l’idée de récompense<br />
et de réconfort, par le recours au<br />
vocabulaire sémantique et graphique<br />
de la tendresse (Amour de<br />
Lait de Poulain). Ou sur un registre<br />
plus décalé, de présenter le produit<br />
gourmand comme un antidote antimorosité<br />
(Chocolate Therapy de Ben<br />
& Jerry’s) !<br />
Après tout, c’est de leur âge ! L’enfance,<br />
c’est l’âge de l’innocence, de<br />
l’insouciance. Même s’il faut poser<br />
des limites, c’est aussi <strong>une</strong> période<br />
qu’on a envie de préserver... L’enjeu<br />
étant de faire plaisir <strong>à</strong> son enfant, les
Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />
marques doivent donc explicitement<br />
s’adresser <strong>à</strong> lui. Par exemple via un<br />
nom simple et incantatoire (Tagger,<br />
Tonik, Doo Wap), <strong>une</strong> mascotte<br />
intervenant sur un mode complice et<br />
transgressif (Prince, Pépito), ou un<br />
volume ludique (Amora).<br />
Ça en vaut la peine ! Ça a l’air<br />
tellement bon que ça vaut le coup<br />
de craquer, même au prix de quelques<br />
petits sacrifices ultérieurs. D’où<br />
l’enjeu pour les marques de créer<br />
les conditions de la tentation : clairs<br />
obscurs (Lindt Noisette Sensation),<br />
tourbillon des sens (Magnum 5 sens)<br />
et ultra-gourmandise revendiquée.<br />
2 - On peut distinguer d’autre part<br />
la recherche d’alibis qui visent <strong>à</strong><br />
minimiser le caractère répréhensible<br />
du produit sur le mode :<br />
« Après tout...ce n’est pas si<br />
mauvais que ça ! »...<br />
Parce que c’est « plein de bonnes<br />
choses » ! Registre promis <strong>à</strong> un<br />
avenir incertain pour les produits<br />
dont le profil nutritionnel n’est globalement<br />
pas équilibré, et qui consiste<br />
<strong>à</strong> rassurer sur la teneur en « bons<br />
ingrédients ».<br />
Le lait et les céréales faisant la<br />
Design<br />
course en tête, qu’ils soient mis en<br />
scène sous la forme de pictogrammes<br />
(BN), d’élément de décor (Petit<br />
Ecolier), ou directement intégrés <strong>à</strong><br />
la structure (Kinder) ou au logotype<br />
(Galak, Grany).<br />
Parce que ça a toujours existé ! Que<br />
la marque revendique <strong>une</strong> approche<br />
traditionnelle (La Laitière), artisanale<br />
(La Fermière), ou « comme <strong>à</strong> la maison<br />
» (Bonne Maman), l’argument<br />
sous-jacent étant que ça ne peut<br />
être que plus simple, donc plus sain,<br />
que les produits plus explicitement<br />
industriels.<br />
Parce que rien n’est mauvais en soi !<br />
Finalement les calories... c’est de<br />
l’énergie ! L’opportunité consiste ici<br />
<strong>à</strong> assimiler le produit gourmand <strong>à</strong> un<br />
carburant indispensable au quotidien<br />
trépidant des enfants et adolescents.<br />
D’où deux grandes tendances observées<br />
sur le pack : d’<strong>une</strong> part la personnification<br />
de cette énergie via un<br />
personnage de marque aspirationnel<br />
(Malabar, Lion, Frosties). D’autre<br />
part sa revalorisation nutritionnelle<br />
via des pictogrammes (Taillefine).<br />
Parce que ce n’est pas de la gourmandise<br />
! Autrement dit ce n’est<br />
pas <strong>une</strong> défaite coupable face <strong>à</strong> la<br />
tentation, mais <strong>une</strong> démarche réfléchie<br />
et maîtrisée de découverte et<br />
de connaissance...que les marques<br />
peuvent activer par un discours de<br />
pédagogie et d’initiation sur l’origine,<br />
la composition (Lindt Excellence<br />
Madagascar)...<br />
Ou par <strong>une</strong> esthétisation de la<br />
gourmandise qui va, par l<strong>à</strong>-même,<br />
la mettre <strong>à</strong> distance : extrême focus,<br />
parfaite symétrie (Picard), répétition<br />
(After Eight)...<br />
Mais les marques doivent prendre<br />
garde. Conséquence d’<strong>une</strong> meilleure<br />
information, et de la maturation<br />
croissante des comportements, les<br />
consommateurs assumeront davantage<br />
leurs choix et ne tolèreront plus<br />
d’ambiguïté de la part des marques...<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 55
Marchés<br />
Hamria Double Concentré<br />
Double concentré de tomate<br />
sans conservateurs<br />
ni<br />
colorants<br />
dans un<br />
emballage en<br />
carton aseptique.<br />
Premier<br />
au Maroc.<br />
Fabricant :<br />
Agro Juice<br />
Processing<br />
- Tomates, sel<br />
1%.<br />
- Epicerie.<br />
- Poids : 135 g.<br />
- Prix : 3,60 Dh.<br />
MonJus Citronnade<br />
Boisson au jus de citron.<br />
Fabricant : Copag<br />
- Jus de citron, sucre, stabilisant,<br />
E211, E224, arôme.<br />
- Boissons.<br />
- Poids :<br />
160 g.<br />
- Prix :<br />
1,80 Dh.<br />
Maroc<br />
Ghani Crème<br />
Dessert Caramel<br />
Crème dessert au caramel<br />
avec 4,5 % de matière<br />
grasse.<br />
Fabricant : Copag<br />
- Lait entier, crème, sucre,<br />
amidon, caramel, carraghénane,<br />
arômes, colorant naturel,<br />
- Références : caramel,<br />
chocolat.<br />
- Crémerie.<br />
- Poids : 50 g.<br />
- Prix : 1 Dh.<br />
56<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />
Frosty Flan Orange<br />
Flan non sucré avec de<br />
nouvelles<br />
saveurs<br />
pour les<br />
je<strong>une</strong>s et<br />
les adultes.<br />
Fabricant :<br />
Somafaco<br />
- Carraghénane<br />
(E407), amidon de maïs,<br />
arôme identique au naturel,<br />
colorant (E110).<br />
- Références : orange, citron,<br />
mangue, pêche, tropical, tutti<br />
frutti.<br />
- Epicerie.<br />
- Poids : 3 g / étui, 72 g / boîte.<br />
- Prix : 1,50 Dh / étui, 29,50<br />
Dh / boîte.<br />
Compal Light Ananas Coco<br />
Boisson <strong>à</strong> base de jus d’ananas<br />
avec arôme de noix de<br />
coco et édulcorants.<br />
Fabricant : Sumol + Compal<br />
- Eau, jus d’ananas <strong>à</strong> base de<br />
concentré, régulateurs d’acidité<br />
: acides citrique et malique,<br />
extrait de noix de coco<br />
(0,1%), antioxydant : acide<br />
ascorbique, édulcorants :<br />
aspartame et acésulfame K,<br />
arômes.<br />
- Références : mangue-orange,<br />
carottes, ananas-coco...<br />
- Boisson.<br />
- Volume : 1 l.<br />
- Prix : 15,95 Dh.<br />
Mamie Zakia Crème Caramel 100% naturel<br />
2 pots de crème caramel aux œufs frais, cuite au four, contenant<br />
3% de matière grasse.<br />
Fabricant : Frais Caprices<br />
- Lait reconstitué, œuf, sirop de caramel, sucre.<br />
- Références : crème caramel, fraise, vanille.<br />
- Crémerie.<br />
- Volume : 2x100 ml.<br />
- Prix : 8,80 Dh.<br />
Maroc<br />
Koutoubia Canneloni au thon Halal<br />
Canneloni au thon selon <strong>une</strong> recette domestique,<br />
<strong>à</strong> préparer au four ou au mirco-ondes.<br />
Fabricant : Gedesco S.A.<br />
- Lait, pâte alimentaire (farine de blé tendre<br />
et semoule de blé dur, eau), tomate, thon <strong>à</strong><br />
l’huile (thon, huile de tournesol, sel), marga- rine,<br />
farine de blé tendre, fromage râpé (fromage, beurre, sel, stabilisants<br />
(E450 – E451), conservateur (E200)), amidon, poivron,<br />
oignon, huile de tournesol, carottes, sel, chapelure, sucre,<br />
épices.<br />
- Références : canneloni, lasagnes.<br />
- Surgelés.<br />
- Poids : 300 g.<br />
- Prix : 39,50 Dh.<br />
Miel Miabeille<br />
Coffret de 6 pots de miel : Thym, Montagne Pur, Lavande,<br />
Fleur d’Oranger, Euphorbe, Eucalyptus. Miel d’origine, pureté<br />
garantie.<br />
Fabricant : Domaine Aïn Defali<br />
- Epicerie.<br />
- Poids : 240 g.<br />
- Prix : 100 Dh.<br />
Moniich Orange<br />
Boisson au jus d’orange.<br />
Fabricant : Best Milk<br />
- Jus d’orange concentré<br />
(35% minimum), eau, sucre,<br />
arômes naturels,<br />
stabilisants E412<br />
et E415, conservateur<br />
E211.<br />
- Références :<br />
orange, tropical,<br />
ananas-citron<br />
- Boissons.<br />
- Poids : 425 g.<br />
- Prix : 4,95 Dh.<br />
La Roche aux Fées Chanty<br />
Crème dessert chocolat<br />
fraise, contenant 2,3 % de<br />
matière grasse.<br />
Fabricant : Les Artisans<br />
Pâtissiers de<br />
France<br />
- Lait reconstitué,<br />
sucre,<br />
amidon de<br />
maïs, crème<br />
fraiche,<br />
matière grasse végétale,<br />
carraghénane (E407), arômes<br />
vanille, fraise et cacao.<br />
- Crémerie.<br />
- Poids : 90 g.<br />
Nectary Citronnade<br />
Boisson au jus de citron.<br />
Fabricant : Copag<br />
- Pur jus de<br />
citron, eau,<br />
sucre, arôme,<br />
E211, E224.<br />
- Boissons.<br />
- Poids :<br />
260 g.<br />
- Prix : 3 Dh.<br />
La Roche aux Fées<br />
Liegeois Vanille<br />
Crème viennoise <strong>à</strong><br />
la vanille nappée de<br />
crème chantilly, contenant<br />
4,6 % de matière<br />
grasse.<br />
Fabricant : Les Artisans<br />
Pâtissiers de France<br />
- Lait reconstitué, sucre,<br />
amidon de maïs, crème<br />
fraiche, matière grasse végétale,<br />
carraghénane (E407),<br />
arômes, caramel.<br />
- Références : vanille, chocolat.<br />
- Crèmerie.<br />
- Volume : 130 ml.<br />
- Prix : 7,80 Dh.<br />
Donnez de la visibilité <strong>à</strong> vos produits<br />
Envoyez vos nouveautés <strong>à</strong> s.ousaid@foodmagazine.ma<br />
Cette sélection de nouveaux produits du Maroc est <strong>une</strong> veille marketing de <strong>FOOD</strong> Magazine.
Monde<br />
FRANCE<br />
Nutripause thé citron<br />
Boisson auto-chauffante sans colorants ni conservateurs, dans<br />
<strong>une</strong> canette en acier 100% recyclable. Sous<br />
la pression du doigt, le piston placé en bas<br />
de la canette perce l’opercule, et l’eau envahit<br />
<strong>une</strong> poche de calcium qui enclenche <strong>une</strong><br />
réaction productrice de chaleur.<br />
Fabricant : Copadis<br />
- Eau, extrait de thé citron (sucre, thé noir et<br />
acide citrique).<br />
- Références : thé citron, café non sucré,<br />
chocolat.<br />
- Boissons.<br />
- Poids : 200 ml.<br />
- Prix : entre 2,90 et 3,90 €.<br />
The Green & Blue Veda<br />
Tea for Me<br />
Thé glacé très intense en thé<br />
vert (8g/l) et 100% naturel.<br />
Fabricant : The<br />
Green<br />
& Blue Veda<br />
- Boissons.<br />
- Volume :<br />
500 ml.<br />
- Prix : 2,45 €.<br />
EGYPTE<br />
Jaffa Select Premium<br />
Nectar Cherry Juice<br />
Nectar de cerises dans un<br />
emballage en<br />
Tetra Brik.<br />
Fabricant :<br />
Vitmark<br />
- Jus de<br />
cerises, sirop<br />
de sucre, régulateur<br />
d’acidité,<br />
acide citrique.<br />
- Boissons.<br />
- Volume : 1 l.<br />
- Prix : 1,95 €.<br />
Vico Croustillants<br />
extra soufflés<br />
Riz soufflé au goût Wasabi.<br />
Fabricant : Vico<br />
- Références : croustillants<br />
extra soufflés, tartes salées<br />
gourmandes, croquants dorés<br />
au four.<br />
- Biscuiterie.<br />
- Poids : 125 g.<br />
- Prix : 1,19 €.<br />
IRLANDE<br />
Lindt Excellence White<br />
Chocolate with a touch<br />
of vanilla<br />
Chocolat blanc aromatisé <strong>à</strong> la<br />
vanille malgache.<br />
Fabricant : Lindt<br />
- Sucre, beurre de cacao, lait<br />
en poudre, lactose, émulsifiant<br />
:<br />
lécithine de<br />
soja, arôme<br />
naturel de<br />
vanille malgache.<br />
- Confiserie.<br />
- Prix : 2,39 €.<br />
Cette sélection de nouveaux produits du monde est issue de la base de données INNOVA.<br />
HOLLANDE<br />
Perfekt Apple Syrup<br />
Sirop de pomme dans un pot en plastique.<br />
Fabricant : Perfekt<br />
- Sirop de sucre concentré, jus de pomme<br />
concentré, jus de citron concentré, gélifiant :<br />
pectine.<br />
- Epicerie.<br />
- Poids : 450 g.<br />
- Prix : 0,98 €.<br />
Lancements<br />
TUNISIE<br />
McCain Kid Smile Potato<br />
Pomme de terre naturelle en forme de sourire pour enfants,<br />
dans un sachet en plastique.<br />
Fabricant : McCain<br />
- Pommes de terre déshydratées, huile<br />
végétale <strong>à</strong> 100%, sel, amidon, stabilisant<br />
: E464, extrait de poivre.<br />
- Surgelés.<br />
- Poids : 750 g.<br />
- Prix : 3,90 €.<br />
Confiture de coings Carthage<br />
Confiture de coings en boîte de conserve.<br />
Fabricant : El Fellah<br />
- Coings, sucre.<br />
- Epicerie.<br />
- Poids : 900 g.<br />
- Prix : 1,07 €.<br />
Monde<br />
ROYAUME UNI<br />
Whitworths Sunny Bites Apple Flavored<br />
Boîte de 6 sachets de snacks aromatisés <strong>à</strong> la pomme avec<br />
des raisins secs et des morceaux de<br />
pomme sucrés.<br />
Fabricant : Whitworths<br />
- Raisins secs 58%, pommes séchées<br />
en dés (19%), dextrose, concentré de<br />
jus de fruit (pomme et raisin) déminéralisé,<br />
jus de pomme concentré<br />
(2,9%), amidon de maïs, arômes, huile<br />
végétale, conservateur : dioxyde de<br />
soufre.<br />
- Epicerie.<br />
- Poids : 108 g.<br />
- Prix : 2,04 €.<br />
USA<br />
Fit & Active Egg Substitute<br />
Substitut d’œuf pasteurisé équivalant <strong>à</strong> 8<br />
œufs, dans un emballage en carton.<br />
Fabricant : Aldi<br />
- Blancs d’œufs, contenant 1% ou moins<br />
des ingrédients suivants: gomme de guar,<br />
gomme xanthane, sel, poudre d’oignon,<br />
arôme naturel et la couleur (y compris le<br />
bêta-carotène)<br />
- Epicerie.<br />
- Poids : 454 g.<br />
- Prix : 1,45 €.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 57
Marchés<br />
Monde<br />
Les tendances décryptées<br />
La protéine structurante de glace fait son entrée en Europe<br />
La protéine structurante de glace (ISP – Ice<br />
Structuring Protein) d’Unilever a finalement<br />
fait ses débuts européens, dans la reformulation<br />
des glaces « Solero Exotic Explosion » et<br />
« Solero Berry Explosion », lancées notamment<br />
au Royaume-Uni, en Hollande et en<br />
Espagne. Ces produits portent l’allégation<br />
« Avec de délicieux morceaux de fruits. Seulement<br />
90 calories par portion. Sans colorants ni<br />
arômes artificiels. »<br />
Ce type d’allégation « clean-label » continue<br />
de dominer les stratégies de développement<br />
de nouveaux produits chez Unilever. Une analyse d’Innova Market Insights<br />
des positionnements des nouveautés européennes de cette société entre<br />
juillet 2010 et juillet 2011 met en tête les allégations « sans additifs/sans<br />
conservateurs » (28,5%) et « pauvre en matière grasse » (9,5%).<br />
Campbell pénètre le secteur<br />
des boissons énergétiques avec V8<br />
La société Campbell Soup vient d’étendre sa franchise V8 en<br />
faisant son entrée dans la catégorie <strong>à</strong> croissance rapide des<br />
boissons énergétiques, et ce avec deux nouveaux produits :<br />
« V8 V-Fusion + Energy » et « V8 Energy Shots ». Ces nouvelles<br />
boissons se veulent des alternatives plus saines <strong>à</strong> la plupart des<br />
boissons énergétiques du marché. Chac<strong>une</strong> fournit <strong>une</strong> portion<br />
de fruits et légumes et un énergisant naturel <strong>à</strong> base d’extrait de<br />
thé vert. Ainsi, par exemple, chaque canette de « V8 V-Fusion<br />
+ Energy » contient 80 mg de caféine, comparable en cela au<br />
leader du marché.<br />
Sur le premier semestre 2011, les nouveautés mondiales avec<br />
un positionnement « énergie/vitalité » sont, sans surprise, menées<br />
par la catégorie des boissons énergétiques et sportives<br />
(19%). Cependant, il ressort de l’analyse un nombre important de<br />
lancements pour des alternatives plus naturelles : le thé (8,7%) et les jus et<br />
boissons aux fruits (7,5%).<br />
Un produit laitier boosté avec du rooibos<br />
« Rooiboost » (Afrique du Sud) est un nouveau shot de 100 ml de yaourt <strong>à</strong> boire,<br />
contenant l’équivalent de 6 tasses de thé rooibos, la dose suggérée pour bénéficier<br />
des propriétés antioxydantes de ce thé indigène. De récentes études, conduites localement<br />
et <strong>à</strong> l’international, ont démontré que le rooibos augmente significativement<br />
les niveaux de glutathione, un antioxydant qui aide le corps <strong>à</strong> combattre les radicaux<br />
libres, responsables du vieillissement et de la détérioration du système immunitaire,<br />
réduisant ainsi le risque de maladie cardiaque et de cancer.<br />
Rooiboost est fabriqué par Fair Cape Dairies et dispose du soutien de la Cancer<br />
Association of South Africa. « Peu de personnes pensent qu’il est possible de boire 6<br />
tasses de thé rooibos par jour. Avec Rooiboost, vous prenez votre boost antioxydant<br />
quotidien en <strong>une</strong> seule fois », explique l’entreprise.<br />
58<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />
Lancements<br />
www.innovadatabase.com<br />
Du chrome dans les<br />
desserts<br />
Bio-Synergy vient de lancer le<br />
dernier né de sa gamme Skinny au<br />
Royaume-Uni. Le chrome ajouté<br />
dans ce dessert est un oligo-élément<br />
qui aide <strong>à</strong> supprimer les envies de<br />
sucre. La mousse « Bio-Synergy<br />
Skinny » est proposée en deux<br />
parfums : chocolat - moins de 80<br />
calories par pot - et caramel - moins<br />
de 50 calories. Cette mousse est<br />
vendue aussi bien comme un complément<br />
<strong>à</strong> tout repas, que comme<br />
<strong>une</strong> récompense après l’effort ou un<br />
snack peu calorique.<br />
Le chrome est un ingrédient émergent<br />
dans la maîtrise du poids. Une<br />
analyse des lancements de produits<br />
contenant cet additif (de janvier 2007<br />
<strong>à</strong> juin 2011) révèle que la « maîtrise<br />
du poids » est le positionnement<br />
dominant des produits contenant du<br />
chrome, avec 5,5% des lancements<br />
enregistrés, soit devant « énergie/<br />
vitalité » (4,5%) et « antioxydant »<br />
(4,4%).
Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />
Le petit-déje<strong>une</strong>r est l’un<br />
des repas le plus important<br />
de la journée<br />
Le sommeil n’est pas de tout repos<br />
pour notre organisme qui jongle<br />
entre les besoins du système digestif,<br />
du cerveau, du cœur, des poumons…<br />
Au réveil, il a déj<strong>à</strong> beaucoup<br />
dépensé. Il a donc besoin d’un nouveau<br />
stock d’énergie pour aborder<br />
la journée avec tonus. Le petit-déje<strong>une</strong>r,<br />
qui est censé fournir 20%<br />
des besoins nutritionnels journaliers,<br />
Nutrition<br />
Des céréales complètes au petit-déje<strong>une</strong>r<br />
Un choix alimentaire aux<br />
bénéfices démontrés<br />
Créer le rituel du petit-déje<strong>une</strong>r en famille est très important pour inculquer<br />
de bonnes habitudes alimentaires <strong>à</strong> votre enfant. Au cours de ce repas,<br />
l’apport de céréales complètes confère de nombreux bénéfices sur<br />
l’équilibre alimentaire, la prévention du surpoids et la santé.<br />
est incontournable. Avec en<br />
prime, un moyen d’éviter le<br />
fameux coup de pompe de<br />
11h, si propice au grignotage.<br />
Les personnes qui prennent<br />
leur petit-déje<strong>une</strong>r ont<br />
tendance <strong>à</strong> avoir <strong>une</strong> alimentation<br />
plus saine et plus<br />
équilibrée, <strong>à</strong> être plus actif,<br />
plus mince et moins enclin <strong>à</strong><br />
prendre du poids.<br />
Le petit-déje<strong>une</strong>r<br />
équilibré<br />
Un petit-déje<strong>une</strong>r équilibré<br />
fournit vitalité et énergie. Le trio<br />
gagnant est composé d’un produit<br />
laitier, d’un produit céréalier (pain<br />
complet, céréales complètes petitdéje<strong>une</strong>r…)<br />
et d’<strong>une</strong> boisson chaude.<br />
En bonus, un fruit riche en fibres<br />
complète le petit-déje<strong>une</strong>r idéal !<br />
Privilégier les céréales<br />
complètes<br />
La céréale complète, contrairement<br />
<strong>à</strong> son homologue raffiné, est <strong>une</strong><br />
céréale plus riche<br />
en fibres, en<br />
vitamines et en<br />
minéraux car elle<br />
a gardé son enveloppe<br />
externe (le<br />
son). Les fibres<br />
favorisent la satiété<br />
et améliorent<br />
le transit intestinal.<br />
Linda Belabed,<br />
Docteur en Sciences de la Nutrition,<br />
Nestlé Maghreb<br />
Les bénéfices santé des<br />
céréales complètes<br />
• Il a été démontré qu’<strong>une</strong> alimentation<br />
riche en céréales complètes est associée<br />
<strong>à</strong> <strong>une</strong> diminution du risque de maladies<br />
cardiovasculaires 1,2 .<br />
• Des études ont montré qu’<strong>une</strong> alimentation<br />
riche en céréales complètes<br />
est associée <strong>à</strong> un plus faible Indice de<br />
Masse Corporelle et <strong>à</strong> <strong>une</strong> diminution<br />
du risque de surpoids 3,4 .<br />
• Enfin, il a été démontré que la<br />
consommation de céréales complètes<br />
est corrélée <strong>à</strong> <strong>une</strong> meilleure sensibilité<br />
<strong>à</strong> l’insuline, facteur associé <strong>à</strong> la prévention<br />
du diabète 5,6 .<br />
Références<br />
1. Anderson et al., Whole grain foods and<br />
heart disease risk. J Am Coll Nutr 2000 19:<br />
291S-299S<br />
2. Mellen et al., Whole grain intake and cardiovascular<br />
disease: a meta-analysis. Nutr<br />
Metab Cardiovasc Dis. 2008. 18(4): 283-90<br />
3. Williams et al., Cereal grains, legumes<br />
and weight management a comprehensive<br />
review of the scientific evidence. Nutrition<br />
Reviews 2008 -<br />
66(4): 171-182<br />
4. Harland & Garton - Whole grain intake as<br />
a marker of healthy body weight and adiposity.<br />
Pub Health Nutr 2008 11(6): 554-63<br />
5. De Munter et al., Whole grain, bran and<br />
germ intake and risk of type 2 diabetes. A<br />
prospective cohort study and systematic<br />
review. PLOS medicine (2007) 4(8): 1385-<br />
1395<br />
6. Rave et al., Improvement of insulin resistance<br />
after diet with a whole grain based<br />
dietary product: results of a randomized,<br />
controlled cross-over study in obese subjects<br />
with elevated blood glucose.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 59
L’Entreprise du mois<br />
60<br />
1<br />
Tradastar<br />
Renforce son réseau<br />
En bout de chaîne de Koutoubia Holding, Tradastar dispose d’un réseau de points de vente et -<br />
prochainement - de restaurants, entièrement dédiés <strong>à</strong> la commercialisation des produits du groupe. De<br />
la boucherie de quartier <strong>à</strong> la boucherie haut de gamme, Tradastar s’adresse <strong>à</strong> toute la diversité de la<br />
population marocaine, dans un cadre moderne garantissant hygiène et qualité. Aujourd’hui, l’entreprise<br />
prend un nouvel élan pour renforcer son réseau de distribution et s’introduire dans le secteur de la<br />
restauration avec un tout nouveau concept.<br />
Florence CLAIR<br />
Tradastar est l’<strong>une</strong> des nombreuses<br />
filiales du groupe<br />
Koutoubia. Créée en 2003,<br />
elle gère les points de vente<br />
Koutoubia Market, Tahar et prochainement<br />
les restaurants Roti Express.<br />
Leur objectif : commercialiser les<br />
produits des différentes filiales –<br />
viande rouge (Casaviande), dinde et<br />
poulet (Délice Viande), charcuterie<br />
(Sapak) et gibier (Beldinde) - au plus<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />
près des consommateurs. A l’image<br />
de la politique du groupe, qui a obtenu<br />
<strong>une</strong> quadruple certification ISO<br />
9001, ISO 22000, OHSAS 18001 et<br />
ISO 14001, la qualité du produit et<br />
la sécurité sanitaire constituent un<br />
principe de base pour l’ensemble<br />
des points de vente.<br />
Koutoubia Market, la<br />
boucherie moderne de<br />
2<br />
quartier<br />
Ainsi, les Koutoubia Market, boucheries<br />
implantées dans les quartiers<br />
populaires et de classes moyennes,<br />
offrent <strong>à</strong> leurs clients des poulets, de<br />
la découpe de volaille, de la charcuterie<br />
et un peu de viande rouge, au<br />
prix du marché mais sans sacrifier<br />
la qualité. « Ce sont des boucheries<br />
modernes. Nos clients n’ont pas<br />
forcément les moyens d’avoir <strong>une</strong>
3<br />
1- Le réseau des Koutoubia Market compte aujourd’hui 60 points de vente, et devrait atteindre la centaine<br />
d’ici la fin de l’année.<br />
2-Tahar est l’enseigne haut de gamme de Tradastar. Elle compte aujourd’hui 3 points de vente.<br />
voiture et de faire leurs achats en<br />
grandes surfaces. L’hygiène dans<br />
nos points de vente les rassure,<br />
et, de plus, cela revient moins cher<br />
d’acheter un poulet prêt <strong>à</strong> cuire qu’un<br />
poulet vif », affirme le Directeur Général<br />
de Tradastar. Le ticket moyen<br />
tourne autour de 35 <strong>à</strong> 40 Dh. Les<br />
points de vente (60 <strong>à</strong> ce jour, de différentes<br />
tailles) restent ouverts tard<br />
le soir, parfois jusqu’<strong>à</strong> 23 heures.<br />
Tradastar prévoit d’étendre le réseau<br />
<strong>à</strong> <strong>une</strong> centaine de points de vente<br />
d’ici la fin de l’année, notamment <strong>à</strong><br />
Casablanca, Agadir, Fès, mais aussi<br />
<strong>à</strong> Essaouira, Safi, Beni Mellal… Le<br />
maillage <strong>à</strong> travers le pays, déj<strong>à</strong> assez<br />
développé, sera ainsi davantage<br />
consolidé.<br />
Tahar, le porte-étendard<br />
Quant aux boucheries Tahar, le<br />
premier point de vente a vu le jour<br />
en 2008 <strong>à</strong> Mohammedia, suivi de 2<br />
autres <strong>à</strong> Casablanca l’année suivante.<br />
Un 4 ème devrait ouvrir <strong>à</strong> Marrakech<br />
avant la fin de l’année 2011, puis un<br />
5 ème <strong>à</strong> Casablanca, dans le quartier<br />
Beauséjour, début 2012. Cette enseigne<br />
se positionne sur le créneau des<br />
boucheries haut de gamme. « C’est<br />
la première fois que le PDG du<br />
groupe – Tahar Bimezzagh – donne<br />
son nom <strong>à</strong> <strong>une</strong> enseigne. Il est<br />
boucher de métier et il a voulu<br />
redonner ses lettres de noblesse<br />
<strong>à</strong> cette activité. L’enseigne Tahar<br />
est sa fierté », explique-t-on chez<br />
Tradastar. L’assortiment présenté<br />
Dates clés<br />
Tradastar<br />
3- Le souci de l’hygiène est visible : chaque boutique Tahar est équipé d’un hachoir réfrigéré et d’un stérilisateur <strong>à</strong> couteaux.<br />
dans <strong>une</strong> boucherie Tahar est très<br />
large : viandes rouges, veau, volaille,<br />
charcuterie, saucisses, produits élaborés<br />
(brochettes, marinades…) et<br />
surgelés. Côté viande rouge, Tahar<br />
a conclu un accord avec un élevage<br />
1985 Création de la Société<br />
Anonyme des Palmeraies Koutoubia<br />
(SAPAK) par Tahar Bimezzagh<br />
2003 Création de la filiale Tradastar<br />
et lancement du concept des<br />
points de vente<br />
2008 Ouverture de la 1ère boucherie Tahar<br />
2011 Création de la chaîne<br />
de rôtisseries Roti Express<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 61
L’Entreprise du mois Tradastar<br />
62<br />
4<br />
6 7<br />
marocain pour être approvisionné<br />
en carcasses de Charolais, <strong>une</strong> race<br />
<strong>à</strong> viande reconnue pour sa qualité<br />
gustative. Une douzaine de jours de<br />
maturation rendra cette viande très<br />
tendre et goûteuse : « la maturation<br />
est <strong>une</strong> nouvelle culture au Maroc,<br />
rendue possible grâce aux équipements<br />
frigorifiques », rappelle le DG.<br />
Un plus appréciable quand on ne<br />
souhaite pas se limiter <strong>à</strong> la viande<br />
pour tajines.<br />
L’art de la découpe<br />
Mais au-del<strong>à</strong> de la qualité et de la<br />
diversité des produits, Tradastar<br />
souhaite désormais mettre en avant<br />
la qualité du service et de la découpe.<br />
En effet, pour valoriser au<br />
mieux cette viande, il faut savoir la<br />
découper et la présenter dans les<br />
règles de l’art. Pour cela, l’entreprise<br />
a recruté un maître boucher, Francis<br />
Caresmel, qui a été patron boucher<br />
pendant 20 ans avant de travailler<br />
pour plusieurs grandes enseignes en<br />
France. Chargé de la formation des<br />
employés, il leur apprend les techniques<br />
de découpe <strong>à</strong> la française.<br />
Le CEPROC (Centre Européen des<br />
Professions Culinaires) est également<br />
venu faire <strong>une</strong> formation sur la<br />
découpe et la vente il y a quelques<br />
mois.<br />
Francis Caresmel a également pour<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />
5<br />
mission de faire évoluer la gamme<br />
des produits. « Ici, chaque muscle<br />
est démonté et dénervé pour faire<br />
des bavettes, des pièces <strong>à</strong> fondue,<br />
etc. Nous voulons aussi présenter du<br />
veau (broutard) et petit <strong>à</strong> petit amener<br />
des nouveautés sans brusquer<br />
les clients », explique-t-il. Toutes les<br />
découpes, ainsi que les produits élaborés,<br />
sont réalisés sur place. Outre<br />
<strong>une</strong> activité traiteur sur commande,<br />
Tahar est aussi fournisseur exclusif<br />
du site de vente en ligne Epicerie.ma,<br />
où les produits sont offerts au même<br />
prix qu’en boutique. Enfin, « nous<br />
avons vocation <strong>à</strong> servir les bons restaurants,<br />
avec des livraisons quotidiennes<br />
de portions sous-vide »,<br />
ajoute le DG.<br />
La rôtisserie marocaine<br />
nouvelle version<br />
Justement, la restauration est un<br />
nouveau secteur auquel s’attaque<br />
Koutoubia Holding, non plus en tant<br />
que fournisseur, mais en tant qu’opérateur.<br />
Une nouvelle chaîne est en<br />
effet en train de voir le jour : Roti Express.<br />
L’objectif est de parvenir <strong>à</strong> un<br />
réseau de 60 restaurants dans les 3<br />
ans qui viennent, implantés dans les<br />
quartiers d’affaires et commerçants.<br />
Concernant le concept, le Directeur<br />
Général de Tradastar explique que<br />
« la rôtisserie est un concept po-<br />
4- L’équipe de la boucherie Tahar<br />
de Casablanca, entourant le maître<br />
boucher, Francis Caresmel.<br />
5- La viande de race charolaise,<br />
découpée « <strong>à</strong> la française », est <strong>à</strong><br />
l’honneur chez Tahar.<br />
6- Viande fraîche, charcuterie,<br />
produits élaborés, surgelés : toute<br />
la gamme des produits du groupe<br />
sont présentés dans les boutiques.<br />
7- Le client peut apprécier la<br />
qualité des carcasses grâce <strong>à</strong> la<br />
chambre froide vitrée qui orne le<br />
fond de la boutique Tahar.<br />
pulaire que nous allons rafraîchir<br />
et hygiéniser, avec toujours le goût<br />
marocain. » Dans cet établissement<br />
mono-produit, les poulets seront<br />
soit préparés sur place, soit marinés<br />
chez Délice Viande et livrés frais,<br />
prêts <strong>à</strong> cuire. La prise de commande<br />
se fera au comptoir, mais avec service<br />
<strong>à</strong> table.<br />
Le groupe Koutoubia ne compte pas<br />
s’arrêter l<strong>à</strong>, avec d’autres concepts<br />
de food service. Le premier, lancé<br />
au début de l’été, reprend le concept<br />
« Koutoubia mini-traiteur » mis en<br />
place dans certains hypermarchés<br />
Marjane, applicable pour les snacks :<br />
des broches de viande de poulet ou<br />
de dinde pour chawarmas, marinées<br />
et surgelées, prêtes <strong>à</strong> l’emploi.<br />
Chiffres clés<br />
- 240 employés<br />
- 60 Koutoubia Market (objectif<br />
100 <strong>à</strong> fin 2011)<br />
- 3 boucheries Tahar (objectif 5<br />
<strong>à</strong> début 2012)<br />
- Roti Express : objectif 60 restaurants<br />
en 3 ans<br />
- Objectif <strong>à</strong> fin 2013 : 300 points<br />
de vente, toutes enseignes<br />
confondues
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 63
<strong>FOOD</strong> Mondain<br />
Inauguration de Carrefour Market Ain<br />
Sebaâ, le 28 juillet 2011 <strong>à</strong> Casablanca<br />
De g. <strong>à</strong> dr. : Rachid HADNI, Directeur Général du<br />
groupe Label’vie, Hafid HADNI, DGA en charge de la<br />
Business Unit Carrefour Market, Said ALJ, Actionnaire et<br />
Administrateur du groupe Label’Vie, Stéphane THOUIN,<br />
CEO International Partnerships chez Carrefour, Choumicha<br />
CHAFAI et Zouhair BENNANI, Président-Directeur<br />
Général du groupe Label’Vie.<br />
64<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />
Signature de la convention entre l’Etat et la<br />
Mutuelle Agricole Marocaine d’Assurances,<br />
le 24 août 2011 <strong>à</strong> Rabat<br />
Moha Maghri, Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture,<br />
Hicham Belmrah, Président du Directoire de la<br />
MAMDA, Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de<br />
la Pêche Maritime, et Salaheddine Mezouar, Ministre de<br />
l’Economie et des Finances, entourés de membres de la<br />
profession.<br />
Inauguration du pavillon marocain au Fancy Food Show, le 10 juillet 2011 <strong>à</strong> Washington DC<br />
De g. <strong>à</strong> dr. : Abdellatif Maâzouz, Ministre du Commerce<br />
Extérieur, Khadija Benslimane, Commerciale chez Mâasera<br />
Brahim Zniber, et Nicolas Chain, Responsable Marketing Vins<br />
et Sommelier du groupe Ebertec.<br />
De g. <strong>à</strong> dr. :<br />
Abdellatif<br />
Maâzouz et<br />
Sow Idrissa<br />
Yero, Directeur<br />
<strong>Export</strong><br />
de Tria<br />
Group.<br />
De g. <strong>à</strong> dr. :<br />
Ismaïl Farih,<br />
Administrateurd’Unimer<br />
Group,<br />
Arnaud Peny,<br />
Directeur<br />
<strong>Export</strong> de La<br />
Monégasque,<br />
et Abdellatif<br />
Maâzouz.<br />
De g. <strong>à</strong> dr. : Hassan Khalil, Directeur Général Adjoint de<br />
Dari Couspate, présente son packaging destiné au marché<br />
américain <strong>à</strong> Abdellatif Maâzouz.
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 65
Délices d’initiés<br />
Yoplait<br />
A qui la franchise ?<br />
Un temps pressenti, Saïss Lait ne serait<br />
plus sur les rangs pour reprendre la<br />
franchise Yoplait au Maroc, détenue par<br />
Driss Charef (dont la société SMPLD a<br />
fermé).<br />
C’est désormais un autre opérateur laitier<br />
important et local qui serait pressenti<br />
pour racheter la célèbre marque <strong>à</strong> la<br />
petite fleur. Affaire <strong>à</strong> suivre…<br />
Groupe Zniber<br />
Une nouvelle marque<br />
d’huile d’olive<br />
La filiale oléicole du groupe Brahim<br />
Zniber, Maassera, prépare actuellement<br />
le lancement de sa seconde marque<br />
d’huile d’olive extra vierge, pour janvier<br />
2012. Baptisée « Maassera », elle sera<br />
présentée dans <strong>une</strong> bouteille premium,<br />
design et blanche.<br />
Centrale Laitière<br />
Grève des éleveurs<br />
Suite <strong>à</strong> <strong>une</strong> baisse des prix du lait, certains<br />
producteurs de la Centrale Laitière ont<br />
fait grève début septembre, bloquant les<br />
camions de collecte dans leurs fermes.<br />
Label’Vie<br />
Retards de paiement ?<br />
Des échos du marché laissent entendre<br />
que des retards de paiement de la part<br />
de Label’Vie auraient été constatés.<br />
66<br />
Les managers qui bougent<br />
Label’Vie<br />
Dans le cadre d’<strong>une</strong> réorganisation<br />
multi-formats, chaque business-unit de<br />
Label’Vie sera pilotée par un Directeur<br />
Général Adjoint :<br />
• Chrystele Ronceray – Adawi, DGA<br />
en charge du Marketing et du Développement<br />
: Mme Ronceray justifie d’<strong>une</strong><br />
expérience de 16 ans chez Unilever, en<br />
Europe et au Maghreb. Elle a notamment<br />
occupé de 2007 <strong>à</strong> mi-2011 le<br />
poste de Directeur Marketing Condiments<br />
Europe.<br />
• Alexandre Millet, DGA en charge de la<br />
Business Unit Carrefour (hypermarchés) :<br />
M. Millet justifie d’<strong>une</strong> expérience de<br />
17 ans chez Carrefour, dont 10 ans en<br />
exploitation opérationnelle, en France<br />
et en Asie. De 2005 <strong>à</strong> mi-2011, M. Millet<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />
Pernod Ricard<br />
Un bureau au Maroc<br />
Le célèbre fabricant français d’apéritifs, de boissons anisées et de spiritueux, vient<br />
d’ouvrir un bureau de liaison <strong>à</strong> Casablanca. Nicolas Péan, qui travaille depuis 18<br />
ans dans le groupe Pernod Ricard, en est le fondé de pouvoirs. L’organisation future<br />
n’est pas encore arrêtée et un travail de réflexion est mené avec le distributeur actuel<br />
(groupe Ebertec).<br />
Cette ouverture confirme l’importance des pays émergents pour le groupe Pernod<br />
Ricard. En effet, selon le communiqué présentant les résultats 2010/2011, « les pays<br />
émergents constituent un relais de croissance de plus en plus puissant », avec <strong>une</strong><br />
croissance très forte en Asie, mais aussi en Afrique, au Moyen-Orient et en Turquie.<br />
Cactus<br />
2 ème université internationale<br />
La filière cactus fait l’objet de toutes les<br />
attentions en ce moment. La seconde<br />
édition de l’université itinérante du cactus<br />
devrait en effet avoir lieu du 3 au 6<br />
octobre 2011 au Maroc. Cet événement,<br />
dédié au figuier de barbarie, est organisé<br />
par 4 experts mexicains, dont le coordinateur<br />
du réseau Cactusnet de la FAO.<br />
Concours de l’innovation R&D<br />
Prochaine édition en 2012<br />
La prochaine édition du Concours de<br />
l’innovation R&D devrait avoir lieu dans<br />
le premier trimestre 2012. Tenu traditionnellement<br />
au début de l’été, il a été<br />
reporté afin de ne pas coïncider avec les<br />
deux autres concours dans lesquels R&D<br />
Maroc était impliquée en 2011 : le Prix<br />
de l’excellence, avec le MCINET, destiné<br />
aux entreprises, et un prix destiné aux<br />
Mido Food Company<br />
Damandis, et après ?<br />
a eu sous sa responsabilité le volet<br />
commercial des 82 magasins Carrefour<br />
en Indonésie.<br />
• Hafid Hadni, DGA en charge de la<br />
Business Unit Carrefour Market (supermarchés)<br />
: après <strong>une</strong> 1 ère expérience<br />
professionnelle <strong>à</strong> Arbor pendant 3 ans,<br />
M. Hadni a occupé pendant 4 ans le<br />
poste de Manager Achats Maghreb<br />
au sein de Unilever Maghreb, avant<br />
de rejoindre Label’Vie S.A (ex Hyper<br />
S.A) en 2002 en tant que Directeur de<br />
l’exploitation.<br />
• Riad Laissaoui, Directeur Général<br />
Délégué en charge du Support, est également<br />
nommé DGA en charge de la Business<br />
Unit Carrefour Cash & Carry : M.<br />
Laissaoui est Directeur Général Adjoint<br />
de Label’Vie S.A depuis 5 ans, après<br />
Gaumar<br />
La production paralysée<br />
par <strong>une</strong> grève<br />
Selon nos sources, l’usine du biscuitier<br />
casablancais tourne au ralenti depuis<br />
quelques semaines, conséquence d’un<br />
bras de fer entre la direction générale et<br />
les ouvriers, constitués en syndicat. La<br />
direction estime que ce mouvement ne<br />
repose pas sur <strong>une</strong> base réglementaire<br />
chercheurs seniors avec le Ministère de<br />
l’Enseignement.<br />
Pour ne pas faire double emploi, le<br />
Concours de l’innovation R&D « nouvelle<br />
version » sera orienté essentiellement<br />
vers les je<strong>une</strong>s chercheurs et les inventeurs<br />
qui déposent des brevets, explique<br />
Mohamed SMANI, Directeur de R&D<br />
Maroc.<br />
Que cache le changement de nom de Mido Food Company en Damandis ? En l’absence<br />
de communication <strong>à</strong> ce sujet, le mystère reste entier...<br />
avoir occupé la fonction de Directeur Administratif<br />
et Financier de Label’Vie S.A<br />
pendant 6 ans. Auparavant, il a exercé<br />
pendant 6 ans au sein du Cabinet Price<br />
Waterhouse Coopers.<br />
Safilait<br />
Ancien de Best Milk, Guy Pollier a quitté<br />
ses fonctions de Directeur d’usine chez<br />
Safilait. La direction de l’usine est actuellement<br />
assurée par M. Brittel.<br />
Tradastar<br />
Alexandre Sebbane a quitté début<br />
septembre ses fonctions de Directeur<br />
Général de cette filiale de Koutoubia<br />
Holding.
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 67
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