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Export L'Allemagne, une destination à exploiter - FOOD MAGAZINE

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FOCUS<br />

<strong>Export</strong><br />

L’Allemagne, <strong>une</strong><br />

<strong>destination</strong> <strong>à</strong> <strong>exploiter</strong><br />

RESSOURCES PROCESS MARCHES ENTREPRISE DU MOIS<br />

Assurance<br />

« Multirisque climatique »<br />

Une réponse aux attentes<br />

Extrusion<br />

Une technologie au<br />

service de l’imagination<br />

« La professionnalisation et la préparation<br />

des étudiants <strong>à</strong> l’insertion constituent deux<br />

éléments fondamentaux dans notre<br />

système éducatif »<br />

Pâtes<br />

Mohamed SADIKI,<br />

DG IAV HASSAN II<br />

Vers un marché al dente ?<br />

Interview<br />

N°36 15 Sept. au 15 Oct. 11 30 DH<br />

Tradastar<br />

Renforce son réseau<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 1


2<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011


’INTERVIEW<br />

L’Interview<br />

<strong>FOOD</strong> Magazine<br />

L’Institut Agronomique et Vétérinaire<br />

Hassan II fête cette année<br />

ses 45 ans. Quelles ont été, <strong>à</strong> ce<br />

jour, les principales réformes du<br />

système de formation ?<br />

Mohamed Sadiki<br />

La réforme du système éducatif<br />

de l’IAV Hassan II a commencé en<br />

2004, en application de la loi 01-00<br />

portant organisation de l’enseignement<br />

supérieur, mais ce n’est que<br />

l’année dernière, en septembre<br />

2010, que nous avons finalisé les<br />

dossiers d’accréditation définitive.<br />

L’IAV figure ainsi parmi les tous<br />

premiers établissements d’enseignement<br />

supérieur qui ont mis en place<br />

la réforme. De plus, nous sommes<br />

le seul établissement, en dehors des<br />

universités, <strong>à</strong> avoir accrédité son<br />

cycle de doctorat. Nous avons également<br />

introduit le cycle de Master qui<br />

n’existait pas avant <strong>à</strong> l’Institut, et qui<br />

s’adresse aux licenciés des universités<br />

pour 2 ans de formation. En<br />

effet, vu les besoins grandissant en<br />

compétences des chantiers structu-<br />

Mohamed SADIKI, Directeur Général de l’IAV HASSAN II<br />

La professionnalisation<br />

et la préparation des<br />

étudiants <strong>à</strong> l’insertion<br />

constituent deux éléments<br />

fondamentaux dans notre<br />

système éducatif<br />

Fondé en 1966, l’Institut Agronomique et Vétérinaire<br />

Hassan II se positionne aujourd’hui au rang des établissements<br />

d’enseignement supérieur où la recherche<br />

est fortement ancrée. A l’occasion de la rentrée,<br />

le point avec Mohamed Sadiki, Directeur Général de<br />

l’IAV Hassan II.<br />

rants du pays, tels que le Plan Maroc<br />

Vert et le Plan Halieutis, la stratégie<br />

de l’établissement, en introduisant le<br />

Master, est d’élargir la gamme des<br />

profils formés tout en veillant <strong>à</strong> <strong>une</strong><br />

complémentarité avec la formation<br />

d’ingénieur. Le master nous apporte<br />

également un outil pour la dynamisation<br />

de la recherche. Cette année,<br />

nous avons autour de 150 demandes<br />

pour chac<strong>une</strong> des 4 filières Master<br />

pour 10 <strong>à</strong> 15 places par filière. Nous<br />

avons délivré les diplômes Master<br />

pour la première fois l’année dernière,<br />

et les lauréats ont immédiatement<br />

trouvé du travail.<br />

Quelle a été votre première action<br />

dès votre nomination <strong>à</strong> la direction<br />

de l’Institut en 2009 ?<br />

Ma première action a été d’enclencher<br />

un processus de communication<br />

avec la communauté de l’établissement,<br />

<strong>à</strong> savoir les étudiants,<br />

les enseignants et l’administration,<br />

pour assurer la mobilisation autour<br />

du projet de développement qui<br />

vise la modernisation du pilotage, la<br />

relance des activités de formation<br />

scientifiques et pédagogiques, le management,<br />

et le nouveau système de<br />

gouvernance que nous avons adopté<br />

via un organigramme nouvellement<br />

approuvé et mis en œuvre <strong>à</strong> partir de<br />

novembre 2010. Nous avons ainsi<br />

mis en place trois directions dirigées<br />

chac<strong>une</strong> par un directeur-adjoint<br />

(la recherche scientifique et de la<br />

formation doctorale, les études et les<br />

affaires académiques et la coopération,<br />

partenariat et développement)<br />

et un département d’audit et de<br />

contrôle de gestion. La même action<br />

de communication a été menée<br />

<strong>à</strong> l’endroit des partenaires institutionnels<br />

et professionnels pour <strong>une</strong><br />

volonté renouvelée de l’IAV de jouer<br />

son rôle moteur d’accompagnement<br />

de la modernisation de l’agriculture<br />

marocaine et des secteurs associés<br />

de l’agro-industrie, de gestion des<br />

ressources naturelles et de l’espace<br />

rural, dans le cadre des grands<br />

chantiers du Maroc en mouvement,<br />

et en diapason avec les missions de<br />

l’établissement.<br />

Suite pages 18-19<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 3


FOCUS<br />

<strong>Export</strong><br />

L’Allemagne, <strong>destination</strong> <strong>à</strong> <strong>exploiter</strong><br />

Le marché allemand représente le marché le plus important en Europe pour les produits<br />

agroalimentaires : avec 82 millions d’habitants, 41 millions de ménages et plus de 60 milliards d’Euros<br />

d’importations de produits alimentaires en 2010 (soit le 2 ème importateur au monde, derrière les USA),<br />

le pays mérite d’avoir sa place dans le plan marketing de chaque producteur marocain. Etre présent sur<br />

un salon alimentaire de réputation globale – l’Anuga – est alors obligatoire.<br />

RESSOURCES<br />

Assurance multirisque climatique<br />

Une réponse innovante<br />

aux attentes des agriculteurs<br />

Le 24 août dernier, le siège du Ministère de l’Economie et des Finances a abrité la cérémonie de<br />

signature d’<strong>une</strong> convention relative au produit d’assurance « multirisque climatique », en présence<br />

des signataires Salaheddine Mezouar, Ministre de l’Economie et des Finances, Aziz Akhannouch,<br />

Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, Hicham Belmrah, Président du directoire de la<br />

Mutuelle Agricole Marocaine d’Assurances (MAMDA) et Tarik Sijilmassi, Président du Directoire du<br />

Crédit Agricole du Maroc. Un nouveau produit d’assurance sous les feux des projecteurs.<br />

PROCESS<br />

Ingrédients<br />

Les protéines (1 ère partie)<br />

Molécules essentielles <strong>à</strong> la vie et structurantes, les protéines sont composées de chaînes d’acides<br />

aminés. Leur rôle nutritionnel, mais aussi leurs nombreuses fonctionnalités, en font des ingrédients<br />

incontournables pour l’industrie agroalimentaire. Ajoutons <strong>à</strong> cela des origines diverses - animales<br />

(lait, œuf, poisson, co-produits carnés) ou végétales (soja, blé, pois, lupin…) - et les applications<br />

deviennent infinies. Tour d’horizon des principales protéines utilisées en industrie.<br />

L’ENTREPRISE DU MOIS<br />

Tradastar<br />

Renforce son réseau<br />

En bout de chaîne de Koutoubia Holding, Tradastar dispose d’un réseau de points de vente et -<br />

prochainement - de restaurants, entièrement dédiés <strong>à</strong> la commercialisation des produits du groupe.<br />

De la boucherie de quartier <strong>à</strong> la boucherie haut de gamme, Tradastar s’adresse <strong>à</strong> toute la diversité<br />

de la population marocaine, dans un cadre moderne garantissant hygiène et qualité. Aujourd’hui,<br />

l’entreprise prend un nouvel élan pour renforcer son réseau de distribution et s’introduire dans le<br />

secteur de la restauration avec un tout nouveau concept.<br />

4<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />

22<br />

32<br />

36<br />

60


N° 36 • 15 Septembre / 15 Octobre 2011<br />

L’INTERVIEW<br />

3 Mohamed Sadiki, DG de l’IAV Hassan II<br />

5 Editorial<br />

6 Agenda<br />

L’ACTU<br />

8 Maroc<br />

12 Monde<br />

14 Tableau de bord<br />

16 Veille réglementaire<br />

17 Veille R&D<br />

SALON<br />

20 Anuga 2011<br />

PROCESS<br />

34 Procédés : L’extrusion<br />

40 Emballage : Limiter les pertes<br />

44 Nouveautés : Solutions fournisseurs<br />

QUALITE<br />

46 QHS : Conception des locaux<br />

MARCHES<br />

48 Produit : Les pâtes<br />

50 Produit : Fiche marché<br />

52 Distribution : GMS et concurrence<br />

54 Design : Gourmandise<br />

56 Lancements Maroc<br />

57 Lancements Monde<br />

58 Lancements : Les tendances décryptées<br />

59 Nutrition : Les céréales complètes<br />

64 <strong>FOOD</strong> Mondain<br />

66 Délices d’initiés<br />

33 Bulletin d’abonnement<br />

Edito<br />

Adel AMOR<br />

Directeur de publication<br />

Chers lecteurs,<br />

Comme vous l’aurez constaté, l’exemplaire de<br />

<strong>FOOD</strong> Magazine que vous tenez entre les mains<br />

n’est pas le même que vous avez l’habitude de lire.<br />

Qu’est-ce qui a changé ? Me direz-vous. Et pourquoi<br />

? Trois ans et demi sont passés entre notre<br />

première parution et cette rentrée. Il devenait nécessaire<br />

de tenir compte de tout le chemin parcouru<br />

-36 éditions- et d’en tirer les enseignements.<br />

Pour ce faire, nous nous sommes appuyés sur les<br />

fondamentaux de notre identité, <strong>à</strong> savoir un état<br />

d’esprit positif et bienveillant et un engagement de<br />

professionnalisme dans le traitement de l’information<br />

pour rester au plus près des préoccupations de<br />

nos lecteurs.<br />

Après le détachement début 2011 du cahier CHR<br />

qui a donné naissance <strong>à</strong> la revue bimestrielle CHR<br />

Magazine, il nous est apparu nécessaire de procéder<br />

<strong>à</strong> un lifting de <strong>FOOD</strong> Magazine afin qu’il continue<br />

<strong>à</strong> répondre aux attentes de ses lecteurs. Cette<br />

opération de rafraichissement a concerné le fonds<br />

et la forme.<br />

Au niveau de la forme, le ‘‘packaging’’, nous avons<br />

tenu <strong>à</strong> donner un nouveau souffle <strong>à</strong> la maquette en<br />

allégeant le design et la police et en adoptant de<br />

nouveaux codes visuels pour les rubriques. L’objectif<br />

est de rendre plus aisés la lecture et le repérage<br />

<strong>à</strong> l’intérieur des pages et de permettre au lecteur<br />

d’aller directement aux sujets qui l’intéressent.<br />

Les articles restent cependant aérés pour faciliter<br />

la lecture et la mémorisation des informations les<br />

plus importantes.<br />

Au niveau du contenu, nous avons procédé <strong>à</strong> des<br />

études auprès des lecteurs dont nous avons repris<br />

les grandes lignes. Ainsi, nous avons recentré<br />

les problématiques traitées dans la logique de<br />

l’agro-industrie et de la distribution moderne. Audel<strong>à</strong><br />

des traditionnelles interviews, entreprises du<br />

mois et actualités, etc., nous avons réorganisé les<br />

rubriques selon un cheminement séquentiel : ressources,<br />

process, qualité et marchés. Ce nouveau<br />

rubriquage nous permettra d’aller plus avant dans<br />

le traitement des sujets et d’aborder dans chaque<br />

numéro des thématiques variées aptes <strong>à</strong> susciter<br />

l’intérêt d’un lectorat diversifié. Et bien entendu, <strong>à</strong><br />

vous de juger...<br />

Vivement vos réactions pour la prochaine édition et<br />

bonne lecture !<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 5


Directeur de publication<br />

Directeur Adel de AMOR publication<br />

a.amor@foodmagazine.ma<br />

Adel AMOR<br />

a.amor@foodmagazine.ma<br />

Rédacteur en chef<br />

Responsable Florence administratif<br />

CLAIR<br />

Zohra Direct : BENMESSAOUD<br />

+212 522 54 47 20<br />

Direct f.clair@foodmagazine.ma<br />

: +212 22 54 47 22<br />

z.benmessaoud@foodmagazine.ma<br />

Journalistes<br />

Responsable<br />

Siham<br />

de<br />

HAMDI<br />

la rédaction<br />

Direct : +212 522 54 47 21<br />

s.hamdi@foodmagazine.ma<br />

Abdelaziz MEFTAH<br />

Direct : +212 22 54 47 21<br />

a.meftah@foodmagazine.ma<br />

Sarah OUSAID<br />

Direct : +212 522 54 47 29<br />

Rédacteur s.ousaid@foodmagazine.ma<br />

en chef adjoint<br />

Florence CLAIR<br />

Direct Attachée : +212 de 22 direction 54 47 20<br />

f.clair@foodmagazine.ma<br />

Salima AKHSASS<br />

Direct : +212 522 54 47 27<br />

Ont contact@foodmagazine.ma<br />

participé <strong>à</strong> ce numéro<br />

Yasser BOUHLAL<br />

Ont collaboré <strong>à</strong> ce numéro<br />

Salah Linda CHAKOR BELABED<br />

Catherine Nicolas CORNE CHOMETTE AMRANI<br />

Anne-Sophie Nabila LAHLOU COLLY<br />

Jamila Driss MARGHICH TERRAB<br />

Marcel Stefanie ZARDONI SOHM<br />

Comptabilité Publicité<br />

Abdelaziz Morad ZLOURHI TOUHAM<br />

Direct Conception : +212 22 graphique 54 47 23<br />

m.zlourhi@foodmagazine.ma<br />

Samir AHCHOUCH<br />

Direct : +212 522 54 47 26<br />

s.ahchouch@foodmagazine.ma<br />

Mostafa BEN CHARFA<br />

Direct : +212 22 54 47 24<br />

Publicité<br />

m.bencharfa@foodmagazine.ma<br />

Mostafa BEN CHARFA<br />

Direct :<br />

Stagiaire<br />

+212 522 54 47 24<br />

m.bencharfa@foodmagazine.ma<br />

Kawtar SABIR<br />

Ahmed SEKKAT<br />

Direct Comptabilité<br />

: +212 522 54 47 28<br />

a.sekkat@foodmagazine.ma<br />

Abdelaziz TOUHAM<br />

Conception Jean-Marie LE graphique NAOUR<br />

Gsm<br />

Yassine<br />

: +212 661<br />

NASSIF<br />

49 97 79<br />

jm.lenaour@foodmagazine.ma<br />

Samir AHCHOUCH<br />

Direct Amal : +212 Z. BERRADA 22 54 47 26<br />

s.ahchouch@foodmagazine.ma<br />

Direct : +212 522 54 47 23<br />

a.berrada@foodmagazine.ma<br />

Imprimerie<br />

IMPRIMAHD Rotaco - Casablanca<br />

Casablanca<br />

Distribution Maroc : Sapress<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong><br />

Une publication de<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong><br />

Une publication de<br />

Silvestri Media<br />

L'info et + …<br />

Dossier de presse 15/08<br />

Dépôt Dossier légal de presse 0046/2008 15/08<br />

Dépôt légal 0046/2008<br />

.AVENUE ISSN : DES 2028-0335 F.A.R ,119<br />

.AVENUE Espace DES Sofia F.A.R B1 ,119<br />

CASABLANCA Espace Sofia 20 B1 000<br />

CASABLANCA 20 000<br />

Tél. : +212. 22 54 47 27<br />

Tél. : +212 522 54 47 27<br />

Fax<br />

Fax<br />

:<br />

+212<br />

+212<br />

.22<br />

522<br />

44<br />

44<br />

14<br />

14<br />

05<br />

05<br />

contact@foodmagazine.ma<br />

contact@foodmagazine.ma<br />

www.foodmagazine.ma<br />

Ce Ce numéro a été tiré <strong>à</strong><br />

<strong>à</strong><br />

10.000 exemplaires<br />

6<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />

Agenda<br />

• Salons<br />

Private Label Middle<br />

East (Dubai, EAU)<br />

18 au 20 septembre 2011<br />

8 ème édition du salon des<br />

marques de distributeurs.<br />

Euromed Invest<br />

(Alexandrie, Egypte)<br />

21 et 22 septembre 2011<br />

Sommet annuel de l’investissement<br />

et du commerce<br />

dans la région euro-méditerranéenne.<br />

PRO<strong>FOOD</strong><br />

(Nantes, France)<br />

27 au 28 septembre 2011<br />

Convention d’affaires des<br />

procédés industriels et<br />

services destinés aux acteurs<br />

de l’agroalimentaire.<br />

Macfrut (Cesena, Italie)<br />

5 au 7 octobre 2011<br />

28 ème édition du salon<br />

international des fruits et<br />

légumes dans la méditerranée.<br />

ProtEXPO<br />

expoprotection<br />

(Casablanca, Maroc)<br />

13 au 15 octobre 2011<br />

3 ème édition du Salon<br />

International de la Prévention<br />

et de la Maitrise des<br />

Risques.<br />

NATEXPO 2011<br />

(Paris, France)<br />

15 au 17 octobre 2011<br />

Salon professionnel des<br />

produits biologiques, diété-<br />

Nos Annonceurs<br />

Alimentaria ........................................................................ 13<br />

Arômes & Co .................................................................... 27<br />

Capic ................................................................................. 35<br />

Casapacking .....................................................................41<br />

Cati..................................................................................... 53<br />

Comaner ........................................................................... 37<br />

Danisco ............................................................................. 39<br />

Ebertec .............................................................................. 67<br />

EHC ................................................................................... 15<br />

Hit Radio ............................................................................51<br />

Isolab ....................................................................................2<br />

tiques et écologiques.<br />

•A ne pas manquer<br />

Anuga 2011<br />

(Cologne, Allemagne)<br />

8 au 12 octobre 2011<br />

Evènement international<br />

de l’agroalimentaire, de<br />

l’alimentation et du food<br />

service, Anuga est un carrefour<br />

biennal qui regroupe<br />

dix salons spécialisés sous<br />

le même toit et attire plus<br />

de 150.000 visiteurs, venus<br />

des quatre coins du monde.<br />

C’est un rendez–vous<br />

immanquable pour les professionnels<br />

de l’agroalimentaire<br />

et de la restauration.<br />

CFIA (Metz, France)<br />

18 au 20 octobre 2011<br />

2 ème édition du carrefour des<br />

fournisseurs de l’industrie<br />

agroalimentaire.<br />

• Colloques<br />

Séminaire France<br />

Céréales <strong>Export</strong><br />

(Casablanca, Maroc)<br />

27 septembre 2011<br />

Rencontres 2011 franco-marocaines<br />

des Céréales.<br />

Convention France<br />

Maghreb<br />

(Marrakech, Maroc)<br />

29 septembre au 1 er octobre<br />

2011<br />

10 ème édition de la convention<br />

France Maghreb, visant la<br />

promotion de la coopération<br />

entre les acteurs économiques<br />

et sociaux de la France<br />

et des pays du Maghreb.<br />

• Formations<br />

Société Française des<br />

Antioxydants (SFA)<br />

16 novembre 2011<br />

Bien Vieillir & Industrie Agroalimentaire<br />

: Quelles stratégies<br />

pour toucher les Baby<br />

Boomers ?<br />

Centre Marocain de<br />

Production Propre<br />

(Casablanca, Maroc)<br />

28 et 29 septembre 2011<br />

Atelier de formation sur « La<br />

gestion des déchets solides<br />

industriels ».<br />

Institut de Sécurité et de<br />

Santé au Travail (ISST)<br />

28 et 29 septembre 2011<br />

Management santé et<br />

sécurité au travail (OHSAS<br />

18001:2007).<br />

Jil Emballage .................................................................... 31<br />

Koutoubia .......................................................................... 68<br />

Maroc <strong>Export</strong> .................................................................... 21<br />

ONSSA ................................................................................7<br />

Permo ...................................................................................9<br />

Silvestri Media ..................................................... 33, 43, 63<br />

Spraying Systems ............................................................ 45<br />

Steriflow .............................................................................11<br />

Swing & Events ................................................................ 65<br />

Tradisfood ......................................................................... 25<br />

Union Design .................................................................... 47


<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 7


L’Actu<br />

Coviran au Maroc<br />

1 ère étape hors Europe<br />

L’espagnol Coviran a commencé<br />

son expansion hors<br />

du continent européen, plus<br />

précisément au Maroc où<br />

la coopérative a réservé un<br />

espace <strong>à</strong> Settat en janvier<br />

2010, au sein de DITEMA<br />

(Desarrollo Industrial y Tecnologico<br />

Marruecos SA), société<br />

mercantile de 102 entreprises<br />

espagnoles, créée avec l’objectif<br />

de développer au Maroc<br />

le plus grand parc logistique,<br />

tertiaire et résidentiel d’Afrique.<br />

C’est <strong>à</strong> Settat donc que<br />

sera implanté le nouveau<br />

Label’Vie<br />

Devient Carrefour Market<br />

A l’étude depuis 2009, le<br />

projet de conversion des<br />

supermarchés Label’Vie <strong>à</strong><br />

l’enseigne Carrefour Market,<br />

déj<strong>à</strong> instaurée dans 20 pays,<br />

vient d’être concrétisé. 12<br />

magasins Label’Vie dans 5<br />

villes (Casablanca, Agadir,<br />

Marrakech, Fès et Kénitra)<br />

sont devenus Carrefour<br />

Market en juillet, après des<br />

essais effectués durant 6 mois<br />

sur 5 magasins pilotes. D’un<br />

concept adapté au contexte<br />

marocain, Carrefour Market<br />

s’étale sur <strong>une</strong> surface où<br />

l’alimentaire représente environ<br />

80%, et affiche un élargissement<br />

de l’assortiment dans<br />

différents rayons, comme<br />

par exemple : la biscuiterie<br />

(+35%), l’épicerie (+28%) et<br />

la fromagerie (+95%), ce qui<br />

offre désormais un plus large<br />

choix au client. 1.300 produits<br />

Carrefour sont également<br />

proposés, sous les marques<br />

8<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />

projet qui envisage l’urbanisation<br />

d’un parc commercial,<br />

industriel, technologique et<br />

résidentiel de 4 millions de<br />

mètres carrés. De plus, selon<br />

Luis Osuna, CEO-Directeur<br />

Général de Covirán, il est<br />

prévu de « commencer en<br />

2012 <strong>à</strong> travailler avec quelques<br />

détaillants marocains ».<br />

Rappelons que Coviran, qui<br />

compte 2.812 supermarchés<br />

répartis sur le territoire espagnol,<br />

mais aussi <strong>à</strong> Gibraltar<br />

et au Portugal, célèbre cette<br />

année son cinquantenaire.<br />

Carrefour Discount, Carrefour<br />

et Twimen, <strong>une</strong> nouvelle<br />

marque qui vient d’être lancée<br />

pour les produits les moins<br />

chers, ainsi que les produits<br />

bio et écologiques. Autres<br />

nouveautés : le marché et les<br />

produits de snacking <strong>à</strong> l’entrée<br />

du magasin, la vente de<br />

pain chaud cuit le jour-même<br />

dans les locaux du magasin,<br />

un rayon traiteur avec un coin<br />

rôtisserie, etc. ; sans oublier<br />

l’engagement de confiance<br />

« satisfait ou remboursé » et<br />

le respect du prix affiché. Ce<br />

changement en Carrefour<br />

Market a nécessité un investissement<br />

total de 40 millions<br />

de Dh et a permis la création<br />

de 200 emplois. L’ensemble<br />

des magasins Label’Vie passera<br />

sous l’enseigne Carrefour<br />

Market d’ici fin 2011.<br />

Le changement concernera<br />

également Metro, qui deviendra<br />

Carrefour début 2012, <strong>à</strong><br />

Ain Sebaâ en premier lieu.<br />

En marge de ceci, Label’Vie a<br />

revu son organisation afin de<br />

mieux l’adapter <strong>à</strong> ses enjeux<br />

de développement. Elle s’articule<br />

autour d’<strong>une</strong> Centrale<br />

et de Business Units pour<br />

chacun des formats Carrefour<br />

Market, Carrefour, Carrefour<br />

Cash & Carry et Carrefour<br />

Maxi.<br />

Distribution<br />

1 er Trophée de golf<br />

Après le succès<br />

de la 2 ème édition<br />

du Trophée<br />

du golf corporatiste<br />

des<br />

transporteurs<br />

et logisticiens,<br />

Swing&Events<br />

organise le 1 er<br />

« Trophée du<br />

golf de la distribution<br />

», le 22<br />

octobre 2011 au<br />

Royal Golf d’El Jadida. Cet événement rassemblera industriels,<br />

distributeurs multi-secteurs et enseignes du commerce moderne,<br />

avec, pour sponsor officiel le groupe Brasseries du Maroc.<br />

Le golf représente un vecteur relationnel B to B entre sponsors,<br />

clients et prospects invités, dans <strong>une</strong> ambiance conviviale, avec<br />

un programme joueurs et initiation.<br />

Swing&Events est <strong>une</strong> société spécialisée dans l’événementiel<br />

golfique <strong>à</strong> thème et communautaire. D’autres trophées sont<br />

d’ores et déj<strong>à</strong> prévus, notamment pour le secteur de l’hôtellerierestauration.<br />

Coca-Cola<br />

8 ème Dar Lftour<br />

Après le millionième Ftour distribué pendant Ramadan 2010,<br />

Coca-Cola Maroc a <strong>une</strong> fois de plus été au rendez-vous, pour<br />

la 8 ème année consécutive, avec l’opération Dar Lftour, qui<br />

a permis de distribuer plus de 200.000 Ftours au profit des<br />

nécessiteux pendant le mois sacré 2011. De plus, Coca-Cola<br />

Maroc a choisi d’adopter un message positif <strong>à</strong> travers le<br />

« Camion du Bonheur », véhicule qui a fait le tour du Maroc<br />

durant cette période, pour offrir cadeaux, gadgets et autres surprises<br />

adaptés spécialement pour Ramadan, dans le cadre de<br />

sa campagne de communication « Ouvre un Coca-Cola, Ouvre<br />

du Bonheur ».<br />

« Cette année, la tournée du ‘‘Camion du Bonheur’’ confirme<br />

que notre rôle durant le mois de Ramadan ne s’arrête pas <strong>à</strong> la<br />

distribution de repas Ftour, mais aussi <strong>à</strong> la création de moments<br />

de plaisir et de célébration », a déclaré Samia Bouchareb,<br />

Directeur Général de Coca-Cola Maroc et Afrique Equatoriale.


Intilak et Tatwir<br />

Avis d’appel<br />

Le Ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles<br />

Technologies lance la 1 ère édition des appels <strong>à</strong> projets « Intilak »<br />

et «Tatwir », destinés aux entreprises du secteur industriel, des<br />

TIC (technologies de l’information et de la communication) ou<br />

des technologies avancées, souhaitant valoriser leur potentiel<br />

d’innovation et renforcer leur développement. Intilak concerne<br />

les startups innovantes en phase de démarrage, porteuses d’un<br />

projet d’innovation ou de valorisation R&D, tandis que Tatwir est<br />

dédié aux projets de R&D portés par <strong>une</strong> entreprise ou un groupement<br />

d’entreprises, et finance 50% des dépenses du projet,<br />

dans la limite de 4 millions de Dh TTC.<br />

Le dernier délai de dépôt des dossiers de candidature pour Tatwir<br />

est le 30 septembre. Les cahiers des charges et les règlements<br />

peuvent être retirés auprès de la Direction des Technologies<br />

Avancées, de l’Innovation et de la R&D, ou téléchargés du<br />

site du Ministère.<br />

Ecowell et LG sécurité<br />

Certifiées ISO 9001<br />

Sociétés du groupe Ventec Maroc, Ecowell et LG sécurité ont<br />

annoncé la certification de leurs activités selon ISO 9001v2008,<br />

par l’organisme certificateur Bureau Veritas Maroc. Leurs prestations<br />

concernent respectivement la distribution et la mise en<br />

service des systèmes de climatisation et des produits fonctionnant<br />

aux énergies renouvelables, et la distribution et installation<br />

des systèmes couvrant la régulation thermique, la gestion<br />

technique du bâtiment, le contrôle d’accès, la sécurité intrusion<br />

et la vidéosurveillance.<br />

Cartier Saada<br />

Subvention Imtiaz<br />

pour l’extension<br />

Le projet de développement<br />

du conserveur marrakchi,<br />

soumis <strong>à</strong> la 3 ème édition du<br />

programme Imtiaz, a été retenu<br />

par le Comité Public Privé<br />

de ce programme. L’investissement<br />

prévu, de l’ordre de<br />

27 millions de Dh, permettra<br />

d’augmenter les capacités de<br />

production et de stockage. Le<br />

projet vise « <strong>à</strong> installer sur 3<br />

ans 2.000 tonnes de capacité<br />

supplémentaire », précise<br />

Hassan Debbarh, Directeur<br />

Général de Cartier Saada.<br />

Ce projet bénéficiera d’<strong>une</strong><br />

subvention Imtiaz d’environ<br />

5 millions de Dh. Le reste<br />

du financement sera assuré<br />

par un emprunt <strong>à</strong> moyen<br />

terme de 16 MDH et <strong>une</strong><br />

augmentation de capital par<br />

incorporation des réserves<br />

de 5,85 MDH, décidée par<br />

l’Assemblée Générale mixte<br />

le 6 septembre dernier.<br />

Maroc<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 9


L’Actu<br />

10<br />

En bref…<br />

• FAO : élection<br />

d’un Marocain<br />

Amar Tahiri, Chef de la<br />

Division du Contrôle des<br />

Semences<br />

et Plants <strong>à</strong><br />

l’ONSSA a<br />

été élu Vice-<br />

Président du<br />

bureau de<br />

la Commission<br />

des<br />

ressources<br />

génétiques de l’Organisation<br />

des Nations-Unies pour<br />

l’alimentation et l’agriculture<br />

(FAO).<br />

• CMPP : un débat sur les<br />

déchets et leur valorisation<br />

Le Centre Marocain de Production<br />

Propre organise, le<br />

20 septembre <strong>à</strong> Casablanca,<br />

un débat sur le thème « La<br />

‘‘Mine’’ est dans la ville ».<br />

Entreprises, fédérations industrielles<br />

et institutions y témoigneront<br />

de leur politique<br />

de gestion et de recyclage<br />

des déchets.<br />

• Mido Food Company<br />

devient Damandis<br />

Mido Food Company, le<br />

distributeur des marques de<br />

PGC Sultan, Mido, Boston,<br />

Panzani… change de<br />

dénomination pour devenir<br />

Damandis.<br />

• Certification<br />

Maghreb Industries, fabricant<br />

et exportateur de<br />

produits de la confiserie,<br />

vient d’obtenir, le 8 septembre,<br />

les certifications IFS et<br />

BRC.<br />

• Sécurité alimentaire<br />

et Ramadan<br />

Les efforts de l’Office National<br />

de Sécurité Sanitaire<br />

des Produits Alimentaires<br />

se sont renforcés au cours<br />

du mois de Ramadan. Les<br />

contrôles ont abouti au<br />

refoulement, au retrait, <strong>à</strong><br />

la saisie et <strong>à</strong> la destruction<br />

de 336.734 kg de produits<br />

(produits laitiers, miel, œufs,<br />

poissons, viandes et charcuterie,<br />

etc.).<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />

Céréales<br />

Rencontres franco-marocaines 2011<br />

France <strong>Export</strong> Céréales organise son rendez-vous<br />

annuel, « Les rencontres 2011<br />

franco-marocaines des céréales » le 27<br />

septembre <strong>à</strong> Casablanca. La matinée<br />

sera consacrée <strong>à</strong> <strong>une</strong> série de conférences.<br />

La délégation française sera<br />

composée de représentants des sociétés<br />

d’exportations de céréales, d’équipementiers<br />

(stockage, conservation, analyse et<br />

transformation), ainsi que du Président de<br />

France <strong>Export</strong> Céréales, Jean-Pierre Langlois-Berthelot, et du<br />

Directeur Général de l’Association Générale des Producteurs<br />

de Blé et autres Céréales, Pierre-Olivier Drege, entre autres.<br />

CRI Souss Massa Drâa<br />

Bilan du 1 er semestre<br />

159 projets ont été validés<br />

par le CRI de la région Souss<br />

Massa Drâa durant le 1 er semestre<br />

de l’année 2011, avec<br />

un montant d’investissement<br />

global de 5,2 milliards de Dhs,<br />

soit <strong>une</strong> progression de 39%<br />

par rapport <strong>à</strong> l’exercice de<br />

2010. Parmi les projets industriels<br />

figure Haliopolis, premier<br />

Investissement agricole<br />

Divers projets en vue<br />

Parc Industriel Intégré dédié<br />

<strong>à</strong> l’industrie de transformation<br />

des produits de la mer au<br />

niveau national, dont la commercialisation<br />

de la première<br />

tranche a été lancée officiellement.<br />

25 projets ont bénéficié<br />

d’affectations de terrains au<br />

sein du parc, avec un montant<br />

d’investissement de plus de<br />

870 millions de Dhs et 3.514<br />

postes d’emploi prévisionnels.<br />

Ces projets touchent plusieurs<br />

secteurs d’activité, dont l’agroindustrie,<br />

qui représente plus<br />

de 90% des investissements<br />

engagés dans la zone.<br />

L’Agence pour le<br />

Développement<br />

Agricole (ADA) renouvelle<br />

son Guide des<br />

investisseurs, qui serait<br />

bientôt élaboré par un<br />

prestataire externe,<br />

dans le but de définir<br />

les zones d’investissement<br />

prioritaires<br />

dans la réalisation du<br />

programme sectoriel. Ainsi, en 2011, 39 projets de financement<br />

prévus, dont <strong>une</strong> trentaine relatifs <strong>à</strong> l’agrégation, figurent dans<br />

le cadre du Pilier I du Plan Maroc Vert, pour un budget de près<br />

de 4,6 milliards de Dhs. Le maraîchage représente le plus gros<br />

budget, avec 1,2 milliards de DH consacrés au financement de<br />

5 projets, suivi de l’aviculture qui a bénéficié de 729 millions de<br />

Dh pour la réalisation de 6 projets.<br />

Commerce Extérieur<br />

Projet de formation<br />

Lors d’<strong>une</strong> rencontre qui s’est<br />

déroulée le 28 juillet <strong>à</strong> Rabat,<br />

Abdellatif Maâzouz, Ministre du<br />

Commerce Extérieur, s’est entretenu<br />

avec de hauts responsables<br />

Sud-Coréens, dont le<br />

Directeur Général de l’Association<br />

des <strong>Export</strong>ateurs Coréens,<br />

l’Ambassadeur de la Corée du<br />

Sud <strong>à</strong> Rabat et le représentant<br />

de l’Agence Coréenne de Coopération<br />

(KOICA) au Maroc,<br />

autour du projet<br />

« Formations spécialisées en<br />

commerce international », et ce<br />

en présence des formateurs issus<br />

du Ministère du Commerce<br />

Extérieur, de Maroc <strong>Export</strong>, et<br />

de différents établissements<br />

d’enseignement supérieur,<br />

ayant bénéficié d’<strong>une</strong> formation<br />

en Corée du Sud en juin dernier.<br />

La rencontre a porté sur la<br />

mise en œuvre du projet dès la<br />

prochaine rentrée universitaire,<br />

pour la formation des cadres<br />

spécialisés en la matière, et<br />

l’amélioration des compétences<br />

des cadres d’entreprises<br />

privées et publiques souhaitant<br />

développer des dynamiques<br />

d’exportation. A l’issue de cet<br />

entretien, les deux parties ont<br />

convenu d’un programme d’actions<br />

pour le lancement d’un<br />

master spécialisé en commerce<br />

international, ainsi que deux<br />

types de formations continues,<br />

l’<strong>une</strong> sanctionnée par un<br />

certificat d’expert en commerce<br />

international et l’autre par <strong>une</strong><br />

attestation. Le lancement de<br />

la première étape concernant<br />

le cursus de master est prévu<br />

<strong>à</strong> l’Université Al Akhawayn <strong>à</strong><br />

partir de janvier 2012, au sein<br />

de son centre de formation<br />

de Casablanca. Par ailleurs,<br />

l’Université Internationale de<br />

Rabat, 2 ème établissement partenaire<br />

du projet, démarrerait<br />

les formations continues dès<br />

la prochaine rentrée universitaire.<br />

D’autres établissements<br />

suivront dès octobre 2012.


Convention France-Maghreb<br />

Et de 10 !<br />

La 10ème édition de la convention<br />

France-Maghreb se<br />

tiendra cette année du 29<br />

septembre au 1er réalisées par les ressources<br />

humaines des deux rives,<br />

ainsi que les grandes tendances<br />

de l’avenir et les liens<br />

2011-2020 de l’espace. Un<br />

millier de participants est<br />

attendu lors de cette Convention<br />

pour des rencontres<br />

d’affaires, d’échanges et de<br />

consolidation des réseaux<br />

France Maghreb, et pour<br />

explorer dix domaines, dont<br />

l’agroalimentaire, l’agriculture<br />

et la pêche.<br />

octobre <strong>à</strong> Autre évènement programmé :<br />

Marrakech. Au cours de ces 3 l’Expo Halal International,<br />

jours sera dressé un bilan de avec Night Orient, acteur<br />

l’espace France-Maghreb des majeur des boissons festives<br />

10 dernières années quant Halal en Europe, et plusieurs<br />

aux avancées structurelles partenaires d’autres secteurs.<br />

Aswak Assalam<br />

Le 12 ème hypermarché a ouvert ses portes<br />

Faouzi Chaabi, Vice-Président de<br />

Ynna Holding, et Asmaâ Chaabi,<br />

Vice-Présidente de Ynna Holding.<br />

Nespresso<br />

Un nouveau grand cru équitable<br />

Le 27 juillet dernier, l’enseigne<br />

du groupe Ynna<br />

Holding a ouvert son 12 ème<br />

magasin, <strong>à</strong> Mohammedia.<br />

Fruit d’un investissement<br />

de 250 millions de Dhs, cet<br />

hypermarché dispose d’<strong>une</strong><br />

surface de vente de 5.000 m 2 ,<br />

de 600 places de parking et<br />

d’<strong>une</strong> galerie commerçante<br />

de 20 boutiques. Avec cette<br />

ouverture, Aswak Assalam a<br />

créé 200 emplois directs et<br />

400 indirects.<br />

Le 19 septembre, Nespresso<br />

dévoile un nouveau grand cru en<br />

édition limitée, le Dhjana, café intense<br />

issu d’un blend d’arabicas<br />

du Brésil, de Colombie, du Costa<br />

Rica et d’un fin Robusta d’Inde.<br />

Son nom est tiré de Jannah<br />

(paradis en arabe) et Dhyâna (un<br />

état de parfaite harmonie dans la<br />

religion bouddhiste). Un symbole<br />

de la philosophie du programme<br />

« AAA Sustainable Quality » de<br />

Nespresso, lancé avec Rainforest<br />

Alliance, ONG dédiée <strong>à</strong> la<br />

préservation de l’environnement.<br />

Ce label « AAA Sustainable<br />

Quality » garantit que le Dhjana,<br />

Limited Edition est produit en garantissant des conditions de<br />

travail avantageuses aux producteurs.<br />

Agrolats<br />

Investit dans l’industrie alimentaire<br />

Selon Fishnet, journal électronique<br />

de Lettonie, la société<br />

lettonienne Agrolats a investit<br />

au Maroc 5 millions d’Euros<br />

dans l’extension d’<strong>une</strong> unité<br />

de congélation de poissons,<br />

mise en service prochainement<br />

et complètement<br />

opérationnelle d’ici la fin de<br />

l’année. Avec <strong>une</strong> capacité de<br />

production de 18.000 T/an,<br />

cette usine est destinée <strong>à</strong><br />

Maroc<br />

exporter vers l’Europe, les<br />

pays de l’Est et la Russie<br />

notamment.<br />

Toujours selon Fishnet, Agrolats<br />

compte également investir<br />

au Maroc et en Europe dans<br />

d’autres filières, notamment<br />

l’élevage et la transformation<br />

du lait et les co-produits<br />

de poisson, le tout pour 20<br />

millions €.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 11


L’Actu<br />

Europe<br />

Promotion de l’huile d’olive<br />

La Commission Européenne,<br />

le Ministère espagnol de<br />

l’Environnement et du Milieu<br />

rural et marin et l’Organisation<br />

Interprofessionnelle de l’Huile<br />

d’Olive en Espagne –initiatrice<br />

du projet - ont lancé la plus<br />

grande campagne institutionnelle<br />

de promotion de l’huile<br />

d’olive au sein de l’UE. D’un<br />

budget de 16,5 millions €,<br />

la campagne se déroulera<br />

jusqu’en octobre 2012 et couvrira<br />

l’Espagne, la France, la<br />

Grande-Bretagne, la Belgique<br />

et les Pays-Bas.<br />

France<br />

La taxe sur les sodas suscite le débat<br />

Annoncée par le Premier<br />

Ministre le 24 août dernier,<br />

dans le cadre du plan gouvernemental<br />

d’austérité, la future<br />

taxe sur les boissons gazeuses<br />

sucrées est jugée<br />

« injuste et sans fondement »<br />

par l’Association Nationale<br />

des Industries Alimentaires.<br />

Cet organisme dénonce la<br />

stigmatisation de produits<br />

pourtant autorisés et rappelle<br />

d’<strong>une</strong> part que les boissons<br />

sucrées représentent moins<br />

12<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />

L’objectif est d’augmenter la<br />

consommation d’huile d’olive<br />

avec des messages publicitaires<br />

adaptés <strong>à</strong> chaque pays :<br />

par exemple, « Une vie de<br />

riche c’est bien. Une vie de<br />

luxe c’est mieux » en France,<br />

« Une cuisine avec amour »<br />

en Espagne, « L’huile d’olive,<br />

le goût de la vie » en Grande-<br />

Bretagne. En effet, malgré un<br />

fort potentiel dans ces pays,<br />

la demande ne croît pas aussi<br />

vite que la production, et<br />

recule même en Espagne.<br />

de 3,5 % de l’apport calorique<br />

quotidien des Français et<br />

d’autre part que les industriels<br />

ont déj<strong>à</strong> réduit le taux de<br />

sucre dans leurs boissons et<br />

mené des campagnes pour<br />

lutter contre l’obésité.<br />

Selon un sondage commandé<br />

par le Syndicat National des<br />

Boissons Rafraîchissantes,<br />

58% des Français désapprouvent<br />

cette taxe, et 81%<br />

ne croient pas <strong>à</strong> son efficacité<br />

sur la santé publique. La<br />

taxe conduirait <strong>à</strong> <strong>une</strong> hausse<br />

des prix d’environ 0,01 € par<br />

canette.<br />

Du côté des industriels, Coca-<br />

Cola France a jeté un pavé<br />

dans la mare en annonçant<br />

le 8 septembre la suspension<br />

d’un investissement de 17<br />

millions € dans son usine des<br />

Bouches-du-Rhône afin de<br />

protester symboliquement.<br />

Cette annonce a suscité un<br />

tollé avant d’être démentie<br />

le jour même par Coca-Cola<br />

Europe, qui réaffirme néanmoins<br />

sa ferme opposition <strong>à</strong><br />

cette taxe.<br />

Seafood Barcelona<br />

Un nouveau salon dédié aux produits de la mer<br />

Diversified Business Communications<br />

et Alimentaria<br />

Exhibitions on annoncé début<br />

septembre le lancement de<br />

« Seafood Barcelona » pour<br />

l’automne 2012. Ce tout<br />

nouveau salon des produits<br />

de la mer vient s’ajouter au<br />

portefeuille de Diversified, qui<br />

comprend notamment l’European<br />

Seafood Exposition de<br />

Bruxelles.<br />

Comme son nom l’indique,<br />

Seafood Barcelona se tiendra<br />

donc <strong>à</strong> Barcelone, où Alimentaria<br />

Exhibitions organise<br />

Lactalis – Parmalat<br />

Acquisition confirmée<br />

Après plusieurs mois de bras<br />

de fer, Lactalis a confirmé la<br />

fin de son Opération Publique<br />

d’Achat sur l’italien Parmalat.<br />

Le groupe français acquiert<br />

ainsi 83,3% du capital de Parmalat<br />

et devient actionnaire<br />

majoritaire. « C’est <strong>une</strong> étape<br />

importante et transformante<br />

pour notre groupe, qui se<br />

traduit par <strong>une</strong> croissance de<br />

près de 50% de notre activité.<br />

Le groupe Lactalis devient<br />

encore plus international et<br />

Clin d’oeil<br />

Le Père Noël fait des infidélités<br />

<strong>à</strong> Coca-Cola !<br />

Depuis sa première apparition dans <strong>une</strong> publicité de Coca-<br />

Cola en 1931, l’effigie du Père Noël était restée liée <strong>à</strong> cette<br />

marque. Or, cet été, aux Etats-Unis (où la publicité comparative<br />

est autorisée), un spot télévisé de Pepsi est venu détourner<br />

avec impertinence ce symbole. On y voit en effet le<br />

Père Noël danser sur la plage et commander, <strong>à</strong> la grande<br />

surprise du barman, un Pepsi ! Avec le slogan : « Summer<br />

time is Pepsi time ». La guerre médiatique entre les deux<br />

rivaux prend donc un nouveau tournant…<br />

Kraft Foods<br />

Se sépare en deux entités<br />

plus diversifié », souligne<br />

Emmanuel Besnier, Président<br />

du Conseil de Surveillance<br />

du Groupe Lactalis. Les deux<br />

unités se complètent géographiquement<br />

et en termes de<br />

portefeuilles produits.<br />

Avec un chiffre d’affaires<br />

autour de 15 milliards € en<br />

2012, Lactalis deviendra le<br />

n°1 mondial des produits<br />

laitiers, présent dans 55 pays<br />

avec 198 sites de production<br />

et 52.000 collaborateurs.<br />

Le n°2 mondial de l’alimentaire<br />

vient d’annoncer son<br />

intention de se séparer en<br />

deux entités distinctes, cotées<br />

en bourse, d’ici fin 2012. La<br />

première société serait dédiée au snacking, <strong>à</strong> l’échelle mondiale,<br />

<strong>une</strong> activité <strong>à</strong> forte croissance (CA estimé <strong>à</strong> 32 Mrd US$),<br />

et la seconde <strong>à</strong> l’épicerie sur le marché nord-américain, activité<br />

<strong>à</strong> forte marge (CA de 16 Mrd US$).<br />

En effet, après <strong>une</strong> série d’acquisitions stratégiques (LU et Cadbury),<br />

Kraft Foods dispose aujourd’hui de deux activités dont les<br />

priorités et les perspectives de croissance diffèrent. Leur séparation<br />

permettrait de mieux explorer les opportunités pour chac<strong>une</strong>.<br />

régulièrement des salons,<br />

et s’attachera <strong>à</strong> rassembler<br />

acheteurs et vendeurs ciblant<br />

l’Espagne et l’Europe du Sud.<br />

Quelques 300 exposants sont<br />

attendus.<br />

Rappelons que l’Espagne<br />

est un marché leader en la<br />

matière, <strong>à</strong> la fois producteur<br />

et consommateur. Selon les<br />

données du Minsitère de l’Environnement<br />

et des Affaires<br />

Rurales et Marines, 70% des<br />

foyers espagnols consomment<br />

des produits de la mer, <strong>à</strong><br />

hauteur de 2,2 kg/habitant/an.


Institut International du Froid<br />

Nouveau portail web<br />

L’Institut International du Froid (IIF) est <strong>une</strong> organisation<br />

indépendante et intergouvernementale dont la mission est de<br />

faire progresser et de diffuser les connaissances sur les technologies<br />

du froid et ses applications. Depuis le 11 juillet, son<br />

nouveau portail, www.iifiir.org est en ligne. Consultable de tous<br />

les pays, ce site offre, sous <strong>une</strong> interface moderne et intuitive,<br />

de nouvelles fonctionnalités : téléchargement de communications<br />

et d’articles de l’IIF, annuaires complets d’experts et de<br />

laboratoires, agenda des événements dans le domaine du froid<br />

et alertes e-mails (personnalisables pour les membres de l’IIF).<br />

Pour son lancement et jusqu’au mois d’octobre 2011, l’IIF offre<br />

<strong>à</strong> tous les utilisateurs inscrits la possibilité de télécharger gratuitement<br />

un quota de documents de la base de données Fridoc.<br />

Mutualisation du transport<br />

Un projet pilote pour Coca-Cola<br />

En France, Coca-Cola Entreprise,<br />

LPR (La Palette Rouge,<br />

spécialiste de la location-gestion<br />

de palettes) et Norbert<br />

Dentressangle (en charge de<br />

l’acheminement <strong>à</strong> la grande<br />

distribution) viennent d’initier<br />

un nouveau schéma de<br />

transport pour la distribution<br />

des boissons Coca-Cola<br />

dans la région Midi-Pyrénées.<br />

L’objectif est de limiter<br />

l’impact environnemental de<br />

l’incontournable activité<br />

transport. Ainsi, en <strong>une</strong><br />

seule rotation, les rejets<br />

dans l’atmosphère<br />

seront réduits de plus<br />

de 50 tonnes de CO 2<br />

par an.<br />

Les premiers tests ont<br />

été réalisés sur les flux<br />

usine-stockage, entre<br />

le site de production, le<br />

nouveau dépôt LPR et<br />

la plate-forme logistique<br />

que Norbert Dentressangle<br />

doit livrer.<br />

« Le schéma de transport que<br />

nous venons de mettre en<br />

place permet de passer de<br />

113 km <strong>à</strong> vide, <strong>à</strong> seulement<br />

10 km <strong>à</strong> vide », explique<br />

Hervé Fourcade, Directeur<br />

Commercial LPR France.<br />

Les 3 partenaires travaillent<br />

déj<strong>à</strong> sur d’autres schémas,<br />

sur de plus longues distances<br />

et des circuits plus complexes,<br />

afin d’étendre ce modèle.<br />

Agencement des points de vente<br />

Des journées dédiées aux solutions<br />

pour les fruits et légumes<br />

Monde<br />

Du 21 au 23<br />

novembre<br />

2011, le CTI-<br />

FL (Centre<br />

Technique Interprofessionnel<br />

des Fruits<br />

et Légumes)<br />

organise la<br />

4 ème édition<br />

des journées<br />

« Solutions<br />

d’agencement<br />

des<br />

points de<br />

vente et marchés<br />

fruits et<br />

légumes », <strong>à</strong><br />

Rungis. Cet événement professionnel rassemblera l’offre d’<strong>une</strong><br />

quarantaine d’exposants, des ateliers et des conférences. L’entrée<br />

est libre sur inscription.<br />

Les thématiques des solutions et innovations proposées sont<br />

la qualité et l’offre produit (brumisation – nébulisation, atelier de<br />

découpe de fruits frais, outils de maîtrise des températures…),<br />

la communication et l’information consommateur (PLV lumineuse,<br />

systèmes vidéo, affichage électronique…), l’agencement<br />

(éclairages et LED, revêtements de sol, mobiliers…) et la<br />

gestion du point de vente (terminaux de paiement, balances…).<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 13


L’Actu Tableau de Bord<br />

14<br />

Cours des matières premières<br />

(en Dollars/Tonne)<br />

(Source : USDA)<br />

(Source : Les Echos)<br />

(Source : Les Echos)<br />

Prix internationaux des produits laitiers<br />

Prix internationaux du cacao, du jus d’orange et du café<br />

Prix internationaux du blé, du soja,<br />

de l’huile de palme et du sucre<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />

L’indice FAO des<br />

prix alimentaires<br />

continue <strong>à</strong> tutoyer<br />

les sommets<br />

Stable depuis le début de l’année <strong>à</strong> 231<br />

points, l’indice FAO des prix alimentaires du<br />

mois d’août 2011 dépasse de 26% celui<br />

d’août 2010. Un pic historique avait été<br />

atteint en février dernier, <strong>à</strong> 238 points.<br />

• Céréales<br />

Les céréales continuent leur progression,<br />

avec un indice supérieur de 36% <strong>à</strong> celui<br />

d’août dernier et de 2,2% <strong>à</strong> celui de juillet<br />

2010. Cette hausse est due aux augmentations<br />

des prix du riz et du maïs.<br />

• Huiles et graisses<br />

A contrario, les cours des huiles baissent<br />

depuis mars, tout en restant supérieurs<br />

aux cours de l’année précédente. En<br />

cause : la hausse de la production mondiale<br />

d’huile de palme et de tournesol.<br />

• Sucre<br />

Malgré <strong>une</strong> légère baisse, l’indice du<br />

sucre reste <strong>à</strong> 50% au-dessus de l’année<br />

précédente. Les bonnes perspectives<br />

de récoltes en Europe et en Asie ont<br />

compensé la baisse de production du<br />

Brésil, 1er • Produits laitiers<br />

En recul depuis juin, l’indice des produits<br />

laitiers reste supérieur de 14% <strong>à</strong> celui<br />

d’août 2010. Lait en poudre, caséine,<br />

beurre et fromage sont <strong>à</strong> la baisse.<br />

producteur mondial, mais les<br />

prix restent tendus.<br />

(Source : FAO)


<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 15


Maroc<br />

Décret n°2-10-385 du 23 joumada II<br />

1432 (27 mai 2011) portant réglementation<br />

de la fabrication et du commerce<br />

des vinaigres (BO du 7 juillet 2011).<br />

Le vinaigre (produit obtenu exclusivement<br />

par un procédé biologique d’<strong>une</strong> double<br />

fermentation alcoolique et acétique, et<br />

issu de liquides ou de produits d’origine<br />

agricole) doit avoir <strong>une</strong> teneur acétique<br />

minimale de 5 g d’acide acétique pour 100<br />

ml (<strong>une</strong> différence de 0,2°, soit 2 g d’acide<br />

acétique par litre de vinaigre, peut être admise<br />

en moins dans la mesure de cette<br />

teneur). Les vinaigres peuvent comporter<br />

des substances <strong>à</strong> des fins d’aromatisation<br />

(sucre, sel, miel, jus de fruits concentrés<br />

ou non, plantes ou parties de plantes, épices,<br />

fruits), ainsi que des additifs autorisés.<br />

Cependant, les colorants (<strong>à</strong> l’exception<br />

du caramel qui peut être utilisé dans<br />

tous les vinaigres sauf dans le vinaigre de<br />

vin) et les édulcorants sont interdits, ainsi<br />

que les substances mentionnées <strong>à</strong> l’article<br />

4. L’étiquetage du vinaigre doit mentionner<br />

:<br />

- la dénomination « vinaigre » complétée<br />

par le nom de la ou des matière(s)<br />

première(s) (selon l’ordre décroissant des<br />

proportions en cas de plusieurs matières<br />

premières) ;<br />

- la dénomination suivie de la mention<br />

« aromatisé <strong>à</strong>… » en cas d’ajout d’<strong>une</strong><br />

ou plusieurs substances naturelles (<strong>à</strong><br />

condition qu’elles soient organoleptiquement<br />

perceptibles) ;<br />

- l’indication du ou des noms des ingrédients<br />

(sel, sucre, miel, aromates), si ajoutés<br />

;<br />

- la concentration acétique indiquée par la<br />

mention (….% d’acidité) ;<br />

Union Européenne<br />

Règlement (UE) n°835/2011 de la Commission<br />

du 19 août 2011 modifiant le<br />

règlement (CE) n°1881/2006 en ce qui<br />

concerne les teneurs maximales pour<br />

les hydrocarbures aromatiques polycycliques<br />

dans les denrées alimentaires.<br />

L’annexe du règlement (CE) n°1881/2006<br />

est modifiée conformément <strong>à</strong> l’annexe<br />

du présent règlement. Les denrées alimentaires<br />

non conformes aux teneurs<br />

maximales indiquées dans les différents<br />

points de l’annexe et mises légalement<br />

sur le marché avant les dates d’application,<br />

peuvent continuer <strong>à</strong> être commercialisées<br />

après cette date jusqu’<strong>à</strong> leur date<br />

16<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />

- la date de production et le numéro de<br />

lot (sans mentionner la date limite de validité).<br />

La liste des ingrédients n’est pas obligatoire<br />

si le vinaigre provient exclusivement<br />

d’un seul produit de base sans ajout<br />

d’aucun autre ingrédient. La présentation<br />

ou l’étiquetage des vinaigres ne doivent<br />

pas induire le consommateur en erreur<br />

sur leur origine. Seuls les vinaigres conditionnés<br />

dans des emballages renfermant<br />

les volumes mentionnés <strong>à</strong> l’article 9 peuvent<br />

être importés, détenus, mis en vente<br />

ou vendus.<br />

Arrêté du Ministre de l’Agriculture et<br />

de la Pêche Maritime n° 1309-11 du 8<br />

joumada II 1432 (12 mai 2011) relatif <strong>à</strong><br />

l’interdiction temporaire de pêche et de<br />

ramassage des palourdes dans la baie<br />

de Dakhla (BO du 7 juillet 2011).<br />

La pêche et le ramassage des palourdes<br />

(Ruditapes deccussatus) sont interdits<br />

dans la baie de Dakhla pour <strong>une</strong> durée<br />

d’<strong>une</strong> année <strong>à</strong> compter de la date de publication<br />

du présent arrêté au BO. Par<br />

ailleurs, les palourdes élevées dans les<br />

établissements de conchyliculture autorisés<br />

dans la baie de Dakhla peuvent<br />

continuer d’y être pêchées ou ramassées<br />

et commercialisées durant la période susmentionnée.<br />

Arrêté du Ministre de l’Agriculture et<br />

de la Pêche Maritime n° 1310-11 du 8<br />

joumada II 1432 (12 mai 2011) relatif <strong>à</strong><br />

l’interdiction temporaire de pêche et de<br />

ramassage du couteau de mer et de la<br />

coque dans la baie de Dakhla (BO du 7<br />

juillet 2011).<br />

de durabilité minimale ou la date limite de<br />

consommation.<br />

Règlement d’exécution (UE) n° 809/2011<br />

de la Commission du 11 août 2011 modifiant<br />

le règlement (CE) n°2074/2005<br />

en ce qui concerne les documents accompagnant<br />

les produits de la pêche<br />

congelés importés directement de navires<br />

congélateurs.<br />

L’annexe VI du présent règlement comporte<br />

les modèles de certificat sanitaire et de<br />

document mentionnés dans le règlement<br />

(CE) n°853/2004, qui doivent être utilisés<br />

lors de l’importation des produits d’origine<br />

La pêche et le ramassage du couteau de<br />

mer (Solen marginatus) et de la coque<br />

(Cerastoderma edule) sont interdits du 1 er<br />

août au 30 novembre 2011.<br />

Arrêté conjoint du Ministre de l’Intérieur,<br />

du Ministre de l’Economie et des<br />

Finances et du Ministre de l’Agriculture<br />

et de la Pêche Maritime n°1389-11 du 12<br />

joumada II 1432 (16 mai 2011) fixant les<br />

conditions d’achat du blé tendre destiné<br />

<strong>à</strong> la fabrication des farines subventionnées,<br />

ainsi que les conditions<br />

de fabrication, de conditionnement et<br />

de mise en vente desdites farines (BO<br />

du 7 juillet 2011).<br />

Le prix référentiel du blé tendre de la<br />

récolte 2011, qui est de 290 DH/ql, intègre<br />

toutes les charges, taxes et marges<br />

inhérentes <strong>à</strong> l’achat, mais peut être, le<br />

cas échéant, majoré de bonifications ou<br />

minoré de réfactions. L’acquisition du blé<br />

tendre destiné <strong>à</strong> la fabrication desdites farines<br />

peut faire l’objet d’un appel d’offres<br />

dans le cadre de l’ONICL (Office National<br />

Interprofessionnel des Céréales et des<br />

Légumineuses), et aboutir <strong>à</strong> un prix pour<br />

<strong>une</strong> qualité standard, incluant les frais de<br />

stockage, la marge de l’intervenant, les<br />

frais de transport jusqu’<strong>à</strong> la minoterie industrielle<br />

et les frais de livraison s’y rapportant.<br />

Le prix de cession <strong>à</strong> la minoterie<br />

industrielle est fixé <strong>à</strong> 258,80 Dh/ql (avec<br />

éventuellement des bonifications ou des<br />

réfactions). Les prix de revient des farines<br />

subventionnées et les prix limites de<br />

vente de ces farines sont respectivement<br />

mentionnés dans les articles 7 et 11. Le<br />

conditionnement doit être fait dans des<br />

sacs de 50 kg.<br />

animale, ainsi que le modèle du document<br />

<strong>à</strong> signer par le capitaine, lorsque des produits<br />

de la pêche congelés sont importés<br />

directement de navires congélateurs. Les<br />

certificats sanitaires établis pour l’importation<br />

de la gélatine, du collagène, des produits<br />

de la pêche, des mollusques bivalves<br />

vivants... doivent être respectivement<br />

conformes aux modèles présentés aux<br />

appendices de ladite annexe. L’appendice<br />

VII présente le modèle auquel doit être<br />

conforme le document <strong>à</strong> signer par le capitaine.<br />

Le présent règlement s’applique <strong>à</strong><br />

partir du 1 er avril 2012.<br />

Veille RéglementaireL’ActuVeille Réglementaire


© 2006 - Weblibre<br />

© 2003-2011 Patrick Kuchard<br />

Une sélection des dernières<br />

publications scientifiques<br />

Chauffage du lait<br />

A l’origine de l’allergie chez les nourrissons<br />

La résistance des protéines alimentaires<br />

<strong>à</strong> la digestion est <strong>à</strong> la<br />

base des phénomènes d’allergie<br />

alimentaire. Les caséines, qui sont<br />

des protéines de lait peu structurées,<br />

devraient être totalement<br />

dégradées au cours de la digestion<br />

et incapables d’induire <strong>une</strong> réaction<br />

de type allergique. Pour expliquer la<br />

résistance des caséines <strong>à</strong> la digestion,<br />

les chercheurs du laboratoire<br />

« Science et Technologie du lait et<br />

de l’œuf » de l’INRA de Rennes incriminent<br />

l’intensité des traitements<br />

thermiques appliqués aux laits<br />

infantiles lors de la fabrication. En<br />

effet, le chauffage du lait conduirait <strong>à</strong> la formation d’agrégats protéiques dont<br />

la résistance <strong>à</strong> la digestion serait supérieure <strong>à</strong> celle des protéines natives<br />

dont ils sont issus. Les scientifiques ont conçu des poudres de laits modèles<br />

qui ont subi des traitements thermiques de différentes intensités. Ces poudres<br />

ont ensuite été soumises <strong>à</strong> un modèle de digestion in vitro mimant les<br />

conditions physiologiques du tube digestif du nouveau-né. L’analyse des produits<br />

de digestion des caséines a clairement mis en évidence l’augmentation<br />

de la résistance des caséines <strong>à</strong> la digestion dans les poudres soumises aux<br />

traitements thermiques les plus intenses. Obtenus sur des matrices modèles<br />

exemptes de matières grasses, ces résultats ont été confirmés sur des<br />

aliments tels que le lait liquide et le yaourt.<br />

Fraise<br />

Nouvelles variétés<br />

Actuellement, l’Institut<br />

de recherche et<br />

de formation agricole<br />

d’Andalousie (IFAPA)<br />

mène un projet de recherche<br />

visant <strong>à</strong> mettre<br />

au point, par des techniques<br />

d’amélioration<br />

génétique, de nouvelles<br />

variétés de fraises<br />

économiquement viables<br />

pour le secteur horticole.<br />

Prévu pour <strong>une</strong> durée de<br />

4 ans, le projet dispose<br />

d’un budget dépassant<br />

600.000 € et fait appel <strong>à</strong> la participation de trois entreprises représentant plus<br />

de 75% du secteur de la fraise espagnole. Les travaux de recherche sont<br />

conduits en partie dans le centre IFAPA de Churriana <strong>à</strong> Malaga.<br />

Veille R&D<br />

Collecto<br />

Simuler la production<br />

d’huile de tournesol dans<br />

un bassin de collecte<br />

Résultant des travaux de recherche<br />

de l’Unité Mixte Technologique<br />

(UMT) Tournesol qui associe le<br />

CETIOM, l’INRA et l’INP-ENSAT,<br />

Collecto est un outil qui simule le<br />

rendement et la teneur en huile<br />

des graines de tournesol dans un<br />

bassin de collecte. Pendant trois ans<br />

et dans deux bassins de collecte,<br />

l’UMT a étudié les interactions entre<br />

le choix des variétés, le milieu et les<br />

pratiques culturales. Le diagnostic<br />

agronomique fait apparaître que la<br />

variabilité de la teneur en huile s’explique<br />

davantage par les interactions<br />

entre le milieu (sol et climat) et les<br />

pratiques culturales que par le choix<br />

des variétés. Il apparaît également<br />

qu’<strong>une</strong> sur-fertilisation azotée a<br />

un rôle important dans le développement<br />

du phoma du tournesol, <strong>à</strong><br />

l’origine du dessèchement précoce.<br />

Enfin, la densité de peuplement se<br />

révèle déterminante dans le rendement<br />

et la teneur en huile des parcelles.<br />

Destiné aux organismes de<br />

collecte de graines, Collecto utilise<br />

le logiciel de simulation de culture<br />

Sunflo, mis au point par le CETIOM<br />

et l’INRA.<br />

R&D<br />

Veille<br />

© php PB<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 17


L’Interview<br />

Suite de la page 3<br />

Quel est l’apport de l’Institut <strong>à</strong> la<br />

recherche scientifique ? En quoi<br />

consistent les programmes mis en<br />

place pour la recherche et quels<br />

sont vos partenaires ?<br />

L’IAV Hassan II constitue <strong>une</strong><br />

composante principale du système<br />

national de la recherche agricole. Il<br />

est au cœur de la recherche agricole<br />

marocaine qui mobilise <strong>une</strong> part<br />

importante de ses ressources humaines<br />

et de ses capacités matérielles.<br />

S’intéressant aux différents agroécosystèmes,<br />

l’Institut a implanté ses<br />

activités dans plusieurs régions du<br />

pays. Il y a conduit des travaux originaux<br />

qui en ont vite fait la principale<br />

source de résultats scientifiques en<br />

matière agricole. Fort de ses capacités,<br />

il a attiré de nombreuses coopérations<br />

et a pu mobiliser les moyens<br />

pour la recherche qui sert de label<br />

de qualité <strong>à</strong> l’établissement. En effet,<br />

l’IAV a largement développé<br />

la recherche<br />

contractuelle<br />

dont il est l’initiateur<br />

et détient<br />

le leadership <strong>à</strong><br />

l’échelle nationale<br />

dans<br />

les domaines<br />

de ses<br />

missions.L’évaluation<br />

et l’impact<br />

de nos<br />

résultats<br />

de<br />

recherche<br />

par nos<br />

partenaires<br />

reflètent notre<br />

performance.<br />

Nous sommes<br />

le premier<br />

établissement<br />

marocain<br />

d’enseignement<br />

supérieur<br />

et de recherche<br />

présent dans<br />

les projets<br />

18 ’INTERVIEW<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />

de coopération avec l’Union Européenne<br />

en termes de volume de<br />

financement et de par le nombre de<br />

projets. L’Institut est également un<br />

partenaire important dans la coordination<br />

des programmes de recherche<br />

en Méditerranée. C’est ainsi,<br />

qu’il joue un rôle clé, depuis 3 ans,<br />

dans un programme ERAnet (ARIMnet)<br />

mis en place par l’Union Européenne<br />

dans 11 pays pour développer<br />

de nouveaux mécanismes de<br />

convergence et de mise place des<br />

programmes de recherche communs<br />

méditerranéens avec la contribution<br />

financière des pays. L’IAV Hassan II,<br />

au nom du Maroc, coordonne le work<br />

package pour le développement de<br />

ce mécanisme, et le pays contribue<br />

<strong>à</strong> hauteur de 1 million d’Euros <strong>à</strong> ce<br />

programme, <strong>à</strong> travers la Direction<br />

de la Technologie du Ministère de<br />

l’Enseignement Supérieur.<br />

Au niveau national, un contexte<br />

nouveau a été introduit par le Plan<br />

Maroc Vert et le Plan Halieutis : la<br />

restructuration du paysage agricole,<br />

où nous avons vu apparaître de<br />

nouveaux acteurs dans l’agriculture<br />

d’<strong>une</strong> part, et l’organisation des<br />

acteurs selon un nouveau schéma,<br />

l’agrégation par exemple. Ceci nous<br />

a permis, sur le plan de la recherche,<br />

d’avoir des partenaires mieux organisés,<br />

qui connaissent leurs besoins<br />

en termes de technologie, et donc<br />

de pouvoir piloter nos activités par la<br />

réponse <strong>à</strong> des demandes plutôt que<br />

par l’offre.<br />

Quelles sont vos actions quant <strong>à</strong><br />

l’insertion des lauréats des différentes<br />

filières de l’Institut dans le<br />

monde du travail ?<br />

La professionnalisation et la préparation<br />

des étudiants <strong>à</strong> l’insertion<br />

constituent deux éléments fondamentaux<br />

dans notre système éducatif.<br />

En effet, au-del<strong>à</strong> des stages qui<br />

sont organisés de manière régulière,<br />

nous avons un ensemble d’actions<br />

qui encouragent les étudiants <strong>à</strong> s’organiser<br />

et <strong>à</strong> prendre des initiatives<br />

pour aller vers le milieu professionnel<br />

et les entreprises. La participation,<br />

dans le cadre de leurs associations,<br />

<strong>à</strong> des projets et des initiatives ciblant<br />

les populations, les coopératives,<br />

etc. apporte énormément <strong>à</strong> nos<br />

étudiants car c’est un complément<br />

de formation extrêmement important.<br />

D’abord, cela leur permet d’appliquer<br />

et d’enrichir leurs connaissances<br />

techniques, de connaître le milieu<br />

rural et la diversité de notre société,<br />

de s’améliorer sur le plan personnel,<br />

au niveau de la communication et<br />

de la négociation, mais aussi d’avoir<br />

<strong>une</strong> approche d’ingénieur pour réfléchir<br />

et raisonner devant des problèmes<br />

et des contraintes complexes.<br />

L’étudiant est un futur cadre, un futur<br />

responsable qui sera amené <strong>à</strong> prendre<br />

des décisions et <strong>à</strong> partager ses<br />

idées dans les stratégies. Connaître<br />

le pays et la diversité de notre agriculture<br />

est la première étape vers<br />

sa préparation <strong>à</strong> la vie active. Par<br />

ailleurs, les nombreux partenariats<br />

que compte l’établissement sont mis<br />

<strong>à</strong> profit pour l’insertion des lauréats.<br />

Quels sont les projets de l’Institut ?<br />

Notre objectif est de consolider tout<br />

ce que nous avons lancé, a priori la<br />

construction du campus APESA pour<br />

le rapatriement, dans notre site principal,<br />

de l’Année Préparatoire aux<br />

Etudes Supérieures en Agronomie,<br />

ce qui va contribuer <strong>à</strong> mieux mobiliser<br />

la communauté et <strong>à</strong> augmenter<br />

l’attractivité de l’établissement. Ce<br />

projet sera suivi de la modernisation<br />

de l’infrastructure scientifique,<br />

notamment en équipant les laboratoires<br />

et les unités de recherche sur<br />

les campus de Rabat et Agadir. Nous<br />

travaillons également pour avoir un<br />

budget de recherche nous permettant<br />

d’accompagner les chantiers du<br />

pays, notamment le Plan Maroc Vert,<br />

et d’amplifier l’internationalisation<br />

de nos actions en région méditerranéenne<br />

et africaine en particulier.<br />

D’ailleurs, nous revenons vers ces<br />

pays pour des formations continues<br />

ou pour avoir des programmes de<br />

recherche et développement communs.<br />

Nos enseignants apportent<br />

<strong>une</strong> expertise dans différents pays<br />

et les différentes instances internationales,<br />

telles que la FAO, le<br />

CGIAR (Groupe Consultatif pour la<br />

Recherche Agricole Internationale),<br />

etc. Nous avons capitalisé toute la<br />

riche histoire de l‘établissement,<br />

avec des changements concernant<br />

l’institutionnalisation de ces actions,


l’amélioration du pilotage et de la<br />

gestion, l’apport de soutien aux équipes<br />

scientifiques et la valorisation de<br />

leur travail.<br />

Vous avez occupé différents postes<br />

au sein de plusieurs organismes<br />

internationaux, dont la FAO,<br />

l’Institut International des Ressources<br />

Phytogénétiques (IPGRI)<br />

et le CGIAR. Parlez-nous de cette<br />

expérience.<br />

Sur le plan international, j’ai assumé<br />

Mohamed SADIKI, Directeur Général de l’IAV HASSAN II<br />

la responsabilité de coordination et<br />

de gestion de plusieurs programmes<br />

de recherche, dont le plus<br />

important était au sein de l’IPGRI.<br />

Cette expérience m’a permis de<br />

faire des choix par rapport <strong>à</strong> notre<br />

réalité marocaine et de développer<br />

des bases pour concevoir et<br />

mettre en œuvre les actions de<br />

développement basées sur les<br />

résultats de recherche. J’ai également<br />

été consultant auprès de la<br />

FAO sur différentes thématiques<br />

en relation avec les ressources<br />

génétiques végétales, sur le plan<br />

technique, scientifique, mais aussi<br />

réglementaire. A travers cette expérience<br />

et nos programmes au<br />

niveau national, j’ai pu influencer la<br />

réflexion autour de la mise en place<br />

d’<strong>une</strong> réglementation nationale<br />

des ressources génétiques et leur<br />

échange avec d’autres pays, en<br />

travaillant avec nos collègues de<br />

l’ONSSA et l’INRA, et en négociant<br />

avec la FAO un soutien en termes<br />

de projets, de financement, mais<br />

aussi en termes d’expertise <strong>à</strong> travers<br />

nos réseaux. Ces expériences ont<br />

permis par ailleurs de renforcer le<br />

programme de formation des ingénieurs<br />

généticiens et sélectionneurs<br />

des plantes. C’est dans ce cadre<br />

que j’ai également mis en place un<br />

Master biotechnologies appliquées<br />

<strong>à</strong> l’agriculture. L’internationalisation<br />

de nos activités, l’augmentation des<br />

ressources <strong>à</strong> travers le partenariat et<br />

la coopération, ce sont ces expériences-l<strong>à</strong><br />

que nous sommes en train de<br />

valoriser pour l’Institut, et, <strong>à</strong> travers<br />

lui, pour le Ministère de l’Agriculture<br />

et pour le Maroc.<br />

Vous avez été également coordinateur<br />

international d’un programme<br />

de 16 millions de dollars<br />

sur les ressources génétiques,<br />

concernant plusieurs pays, entre<br />

2003 et 2004. Quels en sont les<br />

résultats pour le Maroc ?<br />

Ce programme était dédié <strong>à</strong> la mise<br />

en œuvre du développement des<br />

bases scientifiques pour la valorisation<br />

de la biodiversité agricole dans 9<br />

pays. J’ai coordonné le projet global,<br />

mais aussi la composante marocaine<br />

de ce programme, qui était implantée<br />

dans 3 régions : Taounate, Azilal et<br />

Errachidia. C’était un programme<br />

coopératif, multi-institutionnel et multidisciplinaire<br />

qui a impliqué plus de 30<br />

scientifiques et chercheurs de l’IAV,<br />

de l’INRA, de l’ENA et de certaines<br />

universités. Il a abouti <strong>à</strong> de nombreux<br />

rapports et publications scientifiques.<br />

Ce projet nous a permis entre autres<br />

de structurer nos programmes de<br />

recherche, de placer les ressources<br />

génétiques au niveau du développement<br />

et de former plusieurs cadres<br />

spécialistes dans le domaine.<br />

Propos recueillis par Siham HAMDI<br />

Parcours<br />

Originaire de Berkane, Mohamed Sadiki a lui-même fréquenté les bancs de l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan<br />

II avant d’y enseigner et d’occuper de nombreux postes pour finalement en devenir le Directeur Général.<br />

Zoom sur les dates clés de son parcours :<br />

• 1982 : Diplôme d’agronomie générale de l’IAV Hassan II<br />

• 1983 : DEA de l’Université Paris Sud en génétique végétale<br />

• 1984 : Obtenant le diplôme d’Ingénieur d’Etat en amélioration génétique des végétaux, il est recruté <strong>à</strong> l’IAV Hassan<br />

II en tant que maître-assistant et poursuit en parallèle des études doctorales<br />

au Maroc et <strong>à</strong> l’Université du Minnesota, aux Etats-Unis.<br />

• 1990 : Soutenance du doctorat d’Etat ès sciences agronomiques <strong>à</strong> l’IAV<br />

Hassan II et du PHD en génétique et amélioration des végétaux <strong>à</strong> l’Université<br />

du Minnesota aux Etats-Unis<br />

• 1990 - 2009 : Enseignant en génétique végétale <strong>à</strong> l’IAV Hassan II et<br />

responsable du 3 ème cycle de la formation des ingénieurs spécialisés en<br />

Amélioration Génétique Végétale<br />

• 2005 - 2009 : Direction de la recherche scientifique et de la formation<br />

doctorale(DRSFD)<br />

• 2007 - mai 2008 : Chargé de la Direction des affaires administratives et<br />

financières en parallèle avec la DRSFD<br />

• 19 mai 2009 : Nomination <strong>à</strong> la Direction Générale de l’IAV Hassan II<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 19


Crédit photo Koelnmesse<br />

Anuga 2011<br />

Le compte <strong>à</strong> rebours lancé !<br />

Plus que trois semaines avant la tenue de l’édition 2011 du salon Anuga. Cet évènement biennal se<br />

présente comme le salon professionnel de l’agroalimentaire et des boissons <strong>à</strong> l’échelle internationale<br />

par excellence. Prévu du 8 au 12 octobre <strong>à</strong> Cologne en Allemagne, l’Anuga 2011 est en tête de liste des<br />

agendas professionnels. Dans ce qui suit, un avant-goût de ce qui vous y attend !<br />

Sarah OUSAID<br />

Ayant <strong>à</strong> son actif 30 éditions<br />

réussies, l’Anuga réunit<br />

tous les deux ans <strong>à</strong> Cologne<br />

plus de 6.500 entreprises<br />

exposantes et quelques 150.000<br />

visiteurs professionnels toutes<br />

nationalités confondues. Cette année,<br />

<strong>une</strong> cinquantaine d’exposants<br />

marocains représenteront le pays <strong>à</strong><br />

cette manifestation professionnelle<br />

de grande envergure. Chiffre en<br />

légère croissance en comparaison <strong>à</strong><br />

l’édition 2009.<br />

Un salon<br />

qui en cache d’autres<br />

Sous la bannière de l’Anuga, <strong>une</strong><br />

dizaine de salons professionnels<br />

se différencient par leurs thèmes<br />

et leurs aspects, attirant chacun<br />

leurs parts d’exposants qui vont des<br />

leaders jusqu’aux petites entreprises,<br />

opérant dans le marché national<br />

et international. De par ses<br />

dimensions, l’Anuga se positionne<br />

20 Salon<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />

comme le numéro 1 de l’alimentation<br />

compte tenu de l’exhaustivité représentée<br />

par ces participants. Ainsi,<br />

on distingue : Anuga Fine Food<br />

(produits d’épicerie fine et denrées<br />

alimentaires de base), Anuga Drinks<br />

(boissons), Anuga Chilled & Fresh<br />

Food (produits frais, poissons, fruits<br />

et légumes), Anuga Meat (viande,<br />

charcuterie et volaille), Anuga Frozen<br />

Food (surgelés et crèmes glacées),<br />

Anuga Dairy (lait et produits laitiers),<br />

Anuga Bread & Bakery, Hot Beverages<br />

(pain, produits boulangers, produits<br />

<strong>à</strong> tartiner et boissons chaudes),<br />

Anuga Organic (produits bio), Anuga<br />

RetailTec (technique et services pour<br />

le commerce), et Anuga FoodService<br />

(techniques, F&B et prestations de<br />

service pour les métiers de la restauration).<br />

A la page de l’Anuga 2011…<br />

• L’Italie, pays partenaire<br />

de l’édition 2011<br />

En tant que pays partenaire, l’Italie<br />

est, pour le moins qu’on puisse dire,<br />

bien représentée <strong>à</strong> l’Anuga 2011. Un<br />

millier d’entreprises font honneur <strong>à</strong><br />

la participation italienne, dont le tiers<br />

est concentré sur Anuga Fine Food.<br />

Le reste des exposants s’étend sur<br />

les 9 autres salons, donnant <strong>une</strong> vue<br />

globale de l’offre agroalimentaire italienne,<br />

chapeautée par l’Institut italien<br />

du Commerce Extérieur (ICE).<br />

• Anuga FoodService :<br />

<strong>une</strong> renaissance !<br />

Le salon Anuga FoodService est la<br />

version développée de l’Anuga CateringTec<br />

auquel il se substitue. Englobant<br />

désormais le créneau Food &<br />

Beverage, il se veut <strong>une</strong> plate-forme<br />

d’informations et de commandes répondant<br />

aux besoins des professionnels<br />

de la restauration. Par ailleurs,<br />

Anuga FoodService intégrera des<br />

expositions de haut niveau professionnel.<br />

En font partie le « Marché<br />

Restauration », « Creative Kitchen »<br />

et « Visions of Cooking ». Cette édition<br />

sera également marquée par l’organisation<br />

du concours professionnel<br />

« Cuisinier de l’année », <strong>une</strong> première<br />

<strong>à</strong> l’échelon de l’Allemagne, de l’Autriche<br />

et de la Suisse. Des épreuves<br />

éliminatoires régionales désigneront<br />

les candidats qui disputeront la finale<br />

<strong>à</strong> Cologne. A suivre !<br />

Anuga 2009 en chiffres<br />

• 287.000 m2 de superficie<br />

brute,<br />

• 6.522 exposants de 97 pays,<br />

• 150.000 visiteurs de 180 pays,<br />

• Une quarantaine d’exposants<br />

marocains.<br />

Anuga SalonAllemagne


<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 21


22<br />

Focus<br />

<strong>Export</strong> Allemagne<br />

2 ème importateur au monde de produits alimentaires<br />

1 er marché bio européen<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />

Produits de la mer<br />

Le Maroc prend le large<br />

page 26<br />

Produits végétaux<br />

Une filière ambitieuse<br />

page 28<br />

Couscous<br />

Un marché<br />

international juteux<br />

page 29


Huiles du Maroc<br />

Des pépites en quête<br />

de reconnaissance<br />

page 30<br />

Partenaire commercial important,<br />

l’Allemagne est le<br />

7 ème client du Maroc, avec,<br />

selon l’Office des Changes,<br />

3,47 Mrd Dh exportés en 2009.<br />

Pour le secteur agroalimentaire, en<br />

général, les exportations marocaines<br />

vers l’Allemagne montrent, avec <strong>une</strong><br />

croissance de plus de 30%, <strong>une</strong> tendance<br />

positive depuis l’année dernière<br />

: 169 millions € en 2010 contre<br />

129 millions € en 2009. De plus, la<br />

balance commerciale pour ce secteur<br />

reste en faveur du Maroc avec<br />

un taux de couverture de 250%.<br />

Les produits phares<br />

En ce qui concerne les produits<br />

de la mer, après <strong>une</strong> forte hausse<br />

des exportations sur la campagne<br />

2009/2010 (voir graphique), les<br />

ventes vers l’Allemagne ont chuté<br />

de 20% en valeur sur la dernière<br />

campagne, passant de 55 millions<br />

d’Euros <strong>à</strong> 44 millions d’Euros en<br />

2010/2011 – les sardines en tête. Un<br />

fait qui reflète les difficultés actuelles<br />

du secteur au Maroc.<br />

Parmi les produits végétaux transformés,<br />

dont les exportations varient<br />

entre 7.000 et 11.000 T par an, le<br />

leader est, avec 3.000 tonnes, la<br />

pulpe d’abricots, suivie par le romarin<br />

(816 T), les amandes amères<br />

(758 T) et les fraises congelées (696<br />

T). Un peu plus bas dans la liste<br />

figurent par exemple les olives, la<br />

Focus<br />

<strong>Export</strong> Allemagne<br />

<strong>Export</strong><br />

L’Allemagne, <strong>une</strong><br />

<strong>destination</strong> <strong>à</strong> <strong>exploiter</strong><br />

Le marché allemand représente le marché le plus important en Europe<br />

pour les produits agroalimentaires : avec 82 millions d’habitants, 41<br />

millions de ménages et plus de 60 milliards d’Euros d’importations de<br />

produits alimentaires en 2010 (soit le 2 ème importateur au monde,<br />

derrière les USA), le pays mérite d’avoir sa place dans le plan marketing<br />

de chaque producteur marocain. Etre présent sur un salon alimentaire<br />

de réputation globale – l’Anuga – est alors obligatoire.<br />

Stefanie SOHM (Conseillère <strong>à</strong> l’export spécialisée dans l’agro-alimentaire <strong>à</strong> la<br />

Chambre de Commerce Allemande au Maroc) et Florence CLAIR<br />

menthe fraîche, l’huile d’argan et <strong>une</strong><br />

dizaine de plantes aromatiques et<br />

médicinales.<br />

Le produit phare mis en avant sur le<br />

pavillon marocain pour cette édition<br />

de l’Anuga est actuellement clairement<br />

sous-représenté sur le marché<br />

allemand : l’huile d’olive. Ce produit,<br />

encore peu reconnu sur son propre<br />

marché national, est au centre de<br />

la campagne marketing de Maroc<br />

<strong>Export</strong>. Sans doute, le Maroc offre<br />

des huiles excellentes. Mais les<br />

défis qui l’attendent sur le marché<br />

allemand seront d’un côté les offres<br />

italienne, espagnole et grecque,<br />

déj<strong>à</strong> bien établies, et le prix très bas<br />

attendu par les puissants acheteurs<br />

des grands importateurs et des chaînes<br />

de distribution.<br />

Enfin, en consultant la liste des produits<br />

exportés, force est de constater<br />

qu’il y a encore de l’espace <strong>à</strong> <strong>exploiter</strong><br />

pour les produits transformés. En<br />

effet, la majorité des produits marocains<br />

sont exportés soit bruts, soit<br />

avec <strong>une</strong> transformation légère. Les<br />

producteurs cèdent donc des marges<br />

élevées <strong>à</strong> d’autres intermédiaires.<br />

Côté primeurs, le top ten des fruits et<br />

légumes marocains exportés en Allemagne<br />

(voir tableau) est présidé par<br />

le poivron (7.700 T en 2010) et les<br />

raisins (2.000 T). Pour les agrumes,<br />

l’orange navel (2.900 T en 2010) et<br />

la clémentine (1.600 T en 2010) sont<br />

loin devant toutes les autres variétés.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 23


(Source : EACCE)<br />

24<br />

Focus Focus<br />

<strong>Export</strong> Allemagne<br />

• Le pavillon marocain lors de la Semaine Verte Internationale, <strong>à</strong> Berlin, en janvier 2011.<br />

Vu le développement encore timide<br />

du secteur biologique au Maroc,<br />

c’est <strong>une</strong> belle surprise de voir que<br />

des produits biologiques figurent<br />

dans le top 10 des primeurs : courgettes,<br />

fraises, poivrons, concombres<br />

et tomates enregistrent <strong>une</strong><br />

importance significative dans les<br />

exportations.<br />

Le premier marché<br />

bio européen<br />

La <strong>destination</strong> allemande n’est cependant<br />

pas <strong>une</strong> surprise en soi, car,<br />

avec 6 milliards € de chiffre d’affaires<br />

en 2010 (contre 3,9 Mrd € en 2005),<br />

Evolution des exportations de produits végétaux transformés<br />

et de produits de la mer vers l’Allemagne<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />

l’Allemagne est le plus grand marché<br />

bio en Europe et le 2 ème au monde,<br />

derrière les Etats-Unis. Ce marché<br />

bio est depuis longtemps en croissance<br />

: aujourd’hui, 56.000 articles<br />

certifiés se trouvent dans les rayons<br />

des magasins spéciaux, des supermarchés<br />

bio, des supermarchés<br />

classiques, mais aussi des discounters.<br />

Le pays compte plus de 2.000<br />

magasins spécialisés en bio.<br />

Or, la production locale est insuffisante<br />

pour couvrir ces besoins<br />

grandissants. Avec presque 40% de<br />

la consommation de produits biologiques<br />

importée, l’Allemagne repré-<br />

Une distribution alimentaire<br />

dominée par les discounters<br />

Alors que le secteur biologique est très<br />

fractionné dans sa distribution, le secteur<br />

conventionnel se montre assez consolidé<br />

en Allemagne. En gros, les big five<br />

se partagent le marché alimentaire avec<br />

un volume de 162 milliards € : Edeka en<br />

tête avec un CA de plus de 40 Mrd €, en<br />

second Rewe (qui regroupe aussi les<br />

discounters Penny, Netto et Plus) avec<br />

un CA de 27 Mrd €, suivi par le groupe<br />

Schwarz (Kaufland et Lidl) avec 23 Mrd<br />

€, Aldi (20 Mrd €) et Metro (11,5 Mrd €).<br />

Selon des enquêtes indépendantes, le<br />

groupe Edeka est l’enseigne en laquelle<br />

les consommateurs ont le plus confiance.<br />

Les discounters allemands fournissent<br />

un modèle pour tous les discounters du<br />

monde : en termes de chiffre d’affaires,<br />

on les trouve dans les 4 premières places<br />

mondiales, avant même les discounters<br />

du groupe géant français Carrefour.<br />

Le marché halal<br />

En Allemagne, c’est surtout la communauté<br />

turque qui demande des produits<br />

halal. On estime que, toutes nationalités<br />

d’origine confondues, environ 4,5 millions<br />

de musulmans habitent en Allemagne,<br />

ce qui constitue un gros potentiel.<br />

Les grands agro-industriels et les supermarchés<br />

ciblent cette clientèle avec des<br />

produits certifiés halal et développent<br />

leur gamme. Ils sont concurrencés par<br />

les commerces ethniques : les consommateurs<br />

font en effet plus facilement<br />

confiance <strong>à</strong> leurs compatriotes. En Allemagne,<br />

il s’agit surtout de commerçants<br />

turcs, avec essentiellement des petites<br />

et moyennes surfaces. Si les clients<br />

achètent les produits de base auprès<br />

des discounters allemands, pour tout ce<br />

qui est spécifique ou doit être halal, ils<br />

s’adressent aux magasins ethniques, où<br />

ils dépensent 40% de leur budget alimentaire.<br />

Néanmoins, les acteurs du secteur<br />

européen sont en train de développer<br />

un standard « halal », qui permettra aux<br />

consommateurs d’avoir confiance dans<br />

la qualité et la certification des produits.<br />

Quant aux possibilités d’exportations<br />

halal pour le Maroc, elles sont limitées<br />

par le fait que les produits marocains<br />

d’origine animale ne sont pas admis en<br />

Allemagne. Pour les autres catégories,<br />

le potentiel existe, mais le caractère<br />

halal doit figurer clairement sur le packaging.<br />

Souvent, les exportateurs ne le<br />

font pas, parce que c’est <strong>une</strong> évidence<br />

pour eux ; mais ça ne l’est pas forcément<br />

pour le lointain consommateur final.


Crédit photo Koelnmesse<br />

• A l’occasion de l’Anuga 2009, Maroc <strong>Export</strong> avait organisé <strong>une</strong> campagne<br />

de promotion des produits marocains dans les Galeries Kaufhoff.<br />

sente donc un marché attractif<br />

pour les producteurs<br />

du monde entier. Pour y<br />

avoir accès, le fournisseur<br />

doit quand même surmonter<br />

quelques défis : avoir<br />

<strong>une</strong> certification reconnue<br />

par l’Union Européenne,<br />

bien maîtriser les processus<br />

de production pour<br />

pouvoir offrir sa marchandise<br />

<strong>à</strong> un prix raisonnable,<br />

trouver un importateur qui<br />

demande la licence pour<br />

lui, et, surtout, montrer<br />

qu’il est capable de fournir<br />

la qualité sans résidu avec<br />

chaque commande.<br />

Dans le secteur bio,<br />

d’autres régions sont<br />

beaucoup plus avancées,<br />

connues et reconnues<br />

que le Maroc, telles l’Asie,<br />

l’Amérique du Sud ou encore<br />

l’Egypte. Le Royaume<br />

peut par contre jouer la<br />

carte de la proximité.<br />

Autre point positif : depuis<br />

l’accord de coopération<br />

maroco-allemande, signé<br />

au SIFEL en décembre<br />

2010, le pays bénéficie<br />

de l’appui de l’Allemagne,<br />

qui dispose d’<strong>une</strong> longue<br />

expérience dans ce<br />

domaine, pour développer<br />

le secteur bio. Un séminaire<br />

a d’ailleurs eu lieu<br />

en juin dernier <strong>à</strong> Rabat, en<br />

présence de deux experts<br />

allemands, afin de discuter<br />

de la future réglementation<br />

de l’agriculture biologique<br />

au Maroc et de faire des<br />

propositions concrètes.<br />

Le niveau de discussion y<br />

était très élevé et le projet<br />

de loi est désormais bien<br />

avancé.<br />

Le service export de la<br />

Chambre de Commerce<br />

Allemande au Maroc a<br />

déj<strong>à</strong> enregistré des demandes<br />

pour des pommes<br />

de terre, des grenades, de<br />

la verveine, … Un intérêt<br />

qu’il faudra <strong>exploiter</strong> lors<br />

de la prochaine participation<br />

marocaine au salon<br />

allemand Biofach, l’événement<br />

leader pour les produits<br />

biologiques, qui se<br />

tiendra du 16 au 19 février<br />

2012 <strong>à</strong> Nuremberg.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 25


26<br />

Focus Focus<br />

<strong>Export</strong> Allemagne<br />

Produits de la mer<br />

Le Maroc prend le large<br />

Plus d’<strong>une</strong> dizaine d’industriels marocains des produits de la mer se<br />

donneront rendez-vous cette année au salon Anuga pour exposer<br />

leurs produits. Un pas de plus dans le rapprochement auprès du<br />

marché allemand.<br />

Sarah OUSAID & Siham HAMDI<br />

Faisant partie des exportateurs<br />

de produits de la mer<br />

les plus importants au monde,<br />

le Maroc entend renforcer<br />

sa position dans ce créneau, en<br />

répondant présent lors des différentes<br />

rencontres professionnelles. Prochaine<br />

étape : l’Anuga, où le secteur<br />

des produits de la mer fera partie des<br />

catégories de produits alimentaires<br />

représentés dans le pavillon marocain.<br />

Sur la campagne 2010/2011, le<br />

Maroc a exporté 33.300 T de produits<br />

de la mer, constitués <strong>à</strong> 85% de farine<br />

et huile de poisson, <strong>à</strong> 14% de conserves<br />

et <strong>à</strong> moins de 2% de semi-conserves.<br />

Seules 15 T de produits frais<br />

ont été exportées.<br />

Des exigences bien arrêtées<br />

Si le marché allemand consomme<br />

des produits de la mer importés<br />

du Maroc, ces derniers doivent<br />

néanmoins répondre <strong>à</strong> un certain<br />

nombre de critères. Qualité et prix<br />

compétitif figurent, bien entendu,<br />

parmi les exigences allemandes,<br />

comme pour tout produit. En outre,<br />

certains produits de la mer doivent<br />

répondre <strong>à</strong> des critères bien spécifiques.<br />

A titre d’exemple, « les<br />

Allemands préfèrent des sardines<br />

sans peaux et sans arêtes », précise<br />

Driss Rhalimi, Directeur Commercial<br />

d’Aveiro Maroc, entreprise pour<br />

laquelle l’Allemagne représente le 1 er<br />

marché d’exportation pour les SPSA<br />

(sardines sans peaux et sans arêtes)<br />

et le 6 ème tous produits confondus.<br />

Les filets de maquereaux sont<br />

également appréciés : « l’Allemagne<br />

est le 1er marché vers lequel nous<br />

exportons les filets de maquereaux<br />

et de sardines, avec respectivement<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />

60% et 100% de notre production »,<br />

déclare Salah Sebti, Responsable<br />

Communication de Silver Food. En<br />

effet, les Allemands préfèrent les<br />

filets de sardine, contrairement aux<br />

Espagnols qui consomment plutôt<br />

la sardine classique. Par ailleurs, la<br />

principale difficulté pour cet industriel<br />

réside dans le respect du délai de<br />

livraison du produit, dont la fabrication<br />

dépend essentiellement de la<br />

disponibilité de la matière première :<br />

« l’approvisionnement de la matière<br />

première est impossible <strong>à</strong> maîtriser.<br />

Elle provient d’<strong>une</strong> pêche saisonnière<br />

et au jour le jour », regrette<br />

M. Rhalimi. « En 2010/2011, nous<br />

avons connu <strong>une</strong> indisponibilité du<br />

poisson qui convient au marché<br />

allemand », ajoute Hicham Bhaih,<br />

Responsable Qualité de Samara.<br />

De plus, <strong>une</strong> autre difficulté qui sévit<br />

chez les industriels est bien celle<br />

de la traçabilité des produits de la<br />

mer dès la pêche, exigée <strong>à</strong> la suite<br />

de la réorganisation du secteur, et<br />

pourtant non<br />

respectée par<br />

les pêcheurs,<br />

comme le<br />

précise un<br />

opérateur.<br />

Commercialisation<br />

En ce qui<br />

concerne la<br />

vente des<br />

produits de<br />

la mer, les<br />

produits<br />

marocains<br />

sont vendus<br />

sous leur<br />

marque propre ou sous MDD (marque<br />

de distributeur), notamment dans<br />

les grandes et moyennes surfaces.<br />

L’<strong>une</strong> des certifications nécessaires<br />

pour commercialiser des produits<br />

MDD est bien évidemment l’IFS.<br />

Une autre exigence des distributeurs<br />

allemands, soucieux de la sécurité<br />

sanitaire des aliments. Toutefois,<br />

l’Allemagne ne reconnaît pas encore<br />

de label marocain pour les produits<br />

de la mer, comme le souligne Hicham<br />

Bhaih. Ceci dit, les perspectives en<br />

termes d’échange entre le Maroc et<br />

l’Allemagne reposent aujourd’hui sur<br />

l’évolution du marché des produits de<br />

la mer, et la recherche de marchés<br />

porteurs. Certains voient grand et ciblent<br />

des produits <strong>à</strong> plus haute valeur<br />

ajoutée, <strong>à</strong> l’image d’Aveiro Maroc et<br />

de Silver Food, qui a comme objectif<br />

de décrocher des contrats pour la<br />

saison 2012 et développer de nouveaux<br />

produits adaptés aux préférences<br />

du consommateur allemand.<br />

Evolution des exportations des principaux<br />

produits de la mer vers l’Allemagne<br />

(Source : EACCE)


<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 27


(Source : EACCE)<br />

28<br />

Focus<br />

Produits végétaux<br />

Une filière ambitieuse<br />

Vue leur importance sur le marché allemand, les produits végétaux<br />

élaborés constituent l’<strong>une</strong> des principales catégories de produits qui<br />

seront représentés lors de cette nouvelle édition du salon Anuga.<br />

Tenter leur chance auprès<br />

des Allemands, c’est du<br />

moins l’objectif des industriels<br />

des produits végétaux<br />

marocains qui seront présents <strong>à</strong><br />

l’Anuga. Certains y participeront<br />

pour la première fois, d’autres sont<br />

devenus des adeptes de ce salon<br />

allemand bisannuel, où les produits<br />

végétaux constituent <strong>une</strong> part<br />

importante des produits alimentaires<br />

exposés. Des conserves aux jus, en<br />

passant par les épices et les fruits &<br />

légumes, les exposants marocains<br />

présenteront <strong>une</strong> panoplie de produits<br />

au sein du salon. Leur objectif :<br />

se rapprocher du marché allemand,<br />

connaître ses préférences et ses<br />

exigences. Certains affirment qu’il<br />

n’en existe pas spécifiquement pour<br />

les produits végétaux exportés vers<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />

Siham HAMDI<br />

l’Allemagne, hormis, bien entendu,<br />

un bon rapport qualité/prix et des<br />

produits sains et de bonne qualité.<br />

« Avec un packaging sécurisant »,<br />

ajoute Philipe Charot, Directeur<br />

Général d’Agro Food Industrie, qui<br />

affirme pour sa part que l’Allemagne<br />

représente un marché Halal<br />

très important, vu la grande population<br />

d’origine turque qui y vit. Une<br />

contrainte est toutefois avouée :<br />

« notre principale difficulté <strong>à</strong> exporter<br />

nos produits vers l’Allemagne consiste<br />

<strong>à</strong> trouver de bons partenaires »,<br />

déclare Jamil Benhassain, Gérant de<br />

Tajini. Ce qui sous-entend la nécessité<br />

de trouver les bons importateurs<br />

et distributeurs. Par ailleurs,<br />

le prix peut constituer également<br />

<strong>une</strong> contrainte, « vu la concurrence<br />

des autres pays qui ont beaucoup<br />

Evolution en valeur (Dh) des exportations de produits<br />

végétaux transformés vers l’Allemagne<br />

d’avantages leur permettant d’être<br />

plus compétitifs, tels l’Espagne, la<br />

Turquie et la Grèce », indique Hassan<br />

Debbarh, Directeur Général de<br />

Cartier Saada.<br />

Des marchés en vogue<br />

Pour beaucoup d’industriels, le Halal<br />

et le bio représentent les principaux<br />

marchés pour les produits végétaux,<br />

avec des circuits de distribution de<br />

type global, ethnique et discount.<br />

Les exportateurs commercialisent<br />

leurs produits soit sous leurs propres<br />

marques, soit sous MDD (marque<br />

de distributeur), notamment dans<br />

les grandes et moyennes surfaces.<br />

Sur ce créneau, l’export de produits<br />

certifiés, ISO 22000 par exemple,<br />

représente un atout majeur. Certains<br />

s’engagent même vers des<br />

certifications telles que l’IFS, en<br />

réponse aux exigences des distributeurs<br />

allemands. En effet, le pays<br />

est un marché <strong>à</strong> fort potentiel, où les<br />

industriels marocains de produits végétaux<br />

ambitionnent d’augmenter le<br />

pourcentage de leurs exportations, et<br />

d’être présents dans tous les circuits<br />

de distribution. Existe-t-il un label<br />

marocain reconnu en Allemagne<br />

pour les produits végétaux ? Beaucoup<br />

affirment que non, tandis que la<br />

FICOPAM (Fédération des Industries<br />

de Conserve des Produits Agricoles<br />

du Maroc), qui a déj<strong>à</strong> élaboré et décerné<br />

un label, « Produits et Saveurs<br />

du Maroc », entend le présenter <strong>à</strong><br />

l’Anuga et « lui faire un peu de publicité<br />

», selon son Directeur, Abdelhak<br />

Bennani.


Focus<br />

<strong>Export</strong> Allemagne<br />

Couscous<br />

Un marché international juteux<br />

Avec les produits de la mer, les conserves végétales et les huiles, le couscous constitue le panier basique<br />

des exportations marocaines en direction de l’Allemagne. Des exportations qui doivent se développer,<br />

sachant que la capacité de production marocaine dépasse la consommation nationale de plus du double.<br />

Ce sont aujourd’hui <strong>une</strong><br />

vingtaine d’unités fonctionnelles<br />

qui opèrent dans le<br />

marché des pâtes alimentaires<br />

et couscous au Maroc. A l’Anuga<br />

2011, pas plus de quatre opérateurs<br />

ont confirmé leur présence <strong>à</strong><br />

ce jour, et représenteront ce secteur<br />

d’activité au pavillon marocain : Dalia<br />

Corp, Dari Couspate, Kayna Group<br />

et Tria Group. Qu’elles soient des<br />

habituées de cet évènement ou le<br />

découvrent pour la première fois, les<br />

entreprises marocaines participantes<br />

sont déterminées <strong>à</strong> faire de ce rendez-vous<br />

professionnel <strong>une</strong> occasion<br />

en or pour explorer de nouveaux<br />

marchés internationaux.<br />

Couscous : un produit<br />

phare pour l’Europe<br />

Devancé en quantité par l’Algérie<br />

(200.000 tonnes/an) et la Tunisie<br />

(120.000 tonnes/an), le Maroc produit<br />

actuellement environ 110.000<br />

tonnes/an de couscous, quantité<br />

partagée entre les fabricants industriels,<br />

dont le leadership est assuré<br />

par Tria Group et Dari Couspate, et<br />

les opérateurs artisanaux, <strong>à</strong> l’image<br />

de la société Tradisfood.<br />

Face <strong>à</strong> <strong>une</strong> rude concurrence<br />

européenne, les pâtes alimentaires<br />

marocaines ne sont pas très sollicitées.<br />

En revanche, le couscous a<br />

réussi <strong>à</strong> se frayer <strong>une</strong> place de choix<br />

et le couscous marocain en particulier,<br />

reconnu comme leader en raison<br />

de la qualité du blé dur utilisé pour<br />

sa fabrication. Toutefois, la demande<br />

reste réduite car l’Allemand n’en est<br />

pas le plus friand des consommateurs<br />

sur le vieux continent. « Si l’on<br />

veut établir un classement des pays<br />

européens les plus demandeurs en<br />

couscous, l’Allemagne viendra bien<br />

après des pays comme la France,<br />

l’Espagne, la Belgique et l’Italie, où<br />

réside <strong>une</strong> forte communauté maghrébine<br />

», explique Mostapha Ben<br />

El Ghali, Directeur des Ventes de<br />

Dalia Corp.<br />

L’Allemagne se fond<br />

dans le marché européen<br />

Pour pénétrer le marché allemand,<br />

le couscous marocain doit répondre<br />

<strong>à</strong> des exigences, notamment en termes<br />

de composition, de qualité et de<br />

présentation. Commercialisés dans<br />

le circuit global sous des marques<br />

propres, comme Dari par exemple ou<br />

Sarah OUSAID<br />

des Marques de Distributeur (MDD),<br />

les producteurs nationaux tablent<br />

néanmoins sur la qualité en renforçant<br />

la notoriété de leurs produits par<br />

des certifications HACCP, ISO 9001<br />

ou encore ISO 22000.<br />

En 2009, le Maroc a exporté un peu<br />

moins de 80 tonnes de couscous<br />

vers l’Allemagne. Ce chiffre est<br />

considéré comme <strong>une</strong> bonne performance<br />

après la baisse des exportations<br />

constatées en 2007 et 2008. A<br />

l’heure actuelle, certains opérateurs<br />

marocains envisagent de développer<br />

des gammes de produits présentant<br />

un plus pour les consommateurs,<br />

tels que le couscous complet ou <strong>à</strong><br />

base d’orge, afin de répondre <strong>à</strong> des<br />

demandes de marchés spécifiques.<br />

« Les pays africains par exemple,<br />

sont encore demandeurs de produits<br />

standards, contrairement aux<br />

pays européens », conclut M. Ben<br />

El Ghali. Un moyen pour booster<br />

l’offre de l’exportation marocaine en<br />

couscous.<br />

Evolution des exportations de couscous vers Allemagne<br />

Source: Office des Changes<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 29


30<br />

Focus Focus<br />

<strong>Export</strong> Allemagne<br />

Huiles du Maroc<br />

Des pépites en quête<br />

de reconnaissance<br />

L’huile d’olive et l’huile d’argan sont des produits du terroir<br />

marocain régulièrement mis en avant par les institutions et les<br />

exportateurs. D’importants efforts ont été réalisés pour augmenter<br />

quantitativement et qualitativement la production. Reste désormais<br />

<strong>à</strong> mieux faire connaître ces produits aux acheteurs et aux<br />

consommateurs allemands.<br />

Florence CLAIR<br />

Le Maroc s’est doté en 2008<br />

d’<strong>une</strong> stratégie de développement<br />

agricole et agroalimentaire<br />

: le Plan Maroc<br />

Vert, dont l’ambition est de doter<br />

le pays d’<strong>une</strong> agriculture moderne<br />

et productiviste, sans pour autant<br />

négliger le volet « agriculture solidaire<br />

» et produits du terroir. Dans<br />

ce cadre, la filière oléicole a signé en<br />

2009 un contrat-programme, basé<br />

sur un investissement global de près<br />

de 30 milliards de Dirhams, avec<br />

pour objectif de porter la production<br />

d’huile d’olive <strong>à</strong> 330.000 T en 2020<br />

(contre 160.000 T aujourd’hui) et les<br />

exportations <strong>à</strong> 120.000 T (vs 17.000<br />

T seulement aujourd’hui).<br />

L’huile d’olive, objet<br />

de toutes les attentions<br />

Les opérateurs ont beaucoup investi<br />

pour réhabiliter des plantations, en<br />

créer de nouvelles et installer des<br />

unités de trituration modernes. La<br />

production marocaine est donc en<br />

bonne voie pour réaliser les objectifs<br />

du secteur. Le point <strong>à</strong> traiter reste<br />

l’aval, <strong>à</strong> savoir la commercialisation<br />

sur le marché national et <strong>à</strong> l’export. Si<br />

aujourd’hui, la majorité de l’huile d’olive<br />

exportée est lampante, qui plus<br />

est en vrac, l’avenir passe aussi par<br />

<strong>une</strong> offre d’huile d’olive extra vierge.<br />

« Suivant le type de distribution visée,<br />

les consommateurs allemands sont<br />

demandeurs de l’ensemble des gammes<br />

d’huile d’olive se trouvant sur le<br />

marché marocain », explique Loubaba<br />

Debbagh, Responsable marketing<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />

chez Conagro. Ce pays consomme<br />

chaque année autour de 45.000 tonnes<br />

d’huile d’olive, quasi entièrement<br />

importées d’autres pays de l’Union<br />

Européenne (source : Conseil Oléicole<br />

International). « Les exigences<br />

du marché allemand sont qualitatives,<br />

et traditionnellement nous exportons<br />

en vrac, principalement <strong>à</strong> <strong>destination</strong><br />

de l’Italie ou de la France », explique<br />

Abdelhak Bennani, Directeur de la<br />

FICOPAM (Fédération des Industries<br />

de Conserve des Produits Agricoles<br />

du Maroc). Le Maroc a donc un long<br />

chemin <strong>à</strong> parcourir pour pénétrer ce<br />

marché dominé par ses concurrents<br />

européens.<br />

Pour y remédier, la mobilisation est<br />

générale : Maroc <strong>Export</strong> prévoit un<br />

plan de communication <strong>à</strong> l’occasion de<br />

l’Anuga et les professionnels (FICO-<br />

PAM et INTERPROLIVE) préparent<br />

<strong>une</strong> campagne de promotion, d’abord<br />

sur le marché marocain, puis au niveau<br />

international.<br />

L’huile d’argan,<br />

unique au<br />

monde<br />

Produit endémique,<br />

l’huile d’argan a le<br />

vent en poupe et ses<br />

exportations vers<br />

l’Allemagne progressent<br />

rapidement (voir<br />

graphique) : en l’espace<br />

de 6 ans, elles<br />

ont été multipliées par<br />

5 en quantité et par<br />

7 en valeur. « L’huile<br />

d’argan est très demandée sur le<br />

marché allemand, qui arrive en 2 ème ou<br />

3 ème position pour mes exportations »,<br />

confirme Leila Sassi Ouhlana, Directrice<br />

Générale de MyBio.<br />

Bénéficiant d’<strong>une</strong> Indication Géographique<br />

« Argane » et produit naturellement<br />

bio, l’huile d’argan a clairement<br />

<strong>une</strong> carte <strong>à</strong> jouer sur le 2 ème<br />

marché bio au monde ! Encore faut-il<br />

produire les certificats ad hoc exigés<br />

par les acheteurs allemands : en<br />

2010, sur les 62 Tonnes exportées<br />

vers l’Allemagne, seuls 441 kg<br />

étaient certifiés « bio ».<br />

L’huile de cactus<br />

La dernière tendance concerne l’huile<br />

de figuier de barbarie, qualifiée<br />

« d’huile la plus chère au monde ».<br />

Le Maroc a également <strong>une</strong> carte <strong>à</strong><br />

jouer sur ce créneau, lui qui produit<br />

plus d’un million de tonnes de figues<br />

de barbarie par an.<br />

Evolution des exportations<br />

d’huile d’argan vers l’Allemagne<br />

© photl.com<br />

(Source : EACCE)


<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 31


Ressources<br />

Assurance « Multirisque climatique »<br />

Une réponse innovante aux<br />

attentes des agriculteurs<br />

Le 24 août dernier, le siège du Ministère de l’Economie et des Finances a abrité la cérémonie de<br />

signature d’<strong>une</strong> convention relative au produit d’assurance « multirisque climatique », en présence des<br />

signataires Salaheddine Mezouar, Ministre de l’Economie et des Finances, Aziz Akhannouch, Ministre de<br />

l’Agriculture et de la Pêche Maritime, Hicham Belmrah, Président du directoire de la Mutuelle Agricole<br />

Marocaine d’Assurances (MAMDA) et Tarik Sijilmassi, Président du Directoire du Crédit Agricole du<br />

Maroc. Un nouveau produit d’assurance sous les feux des projecteurs.<br />

Sarah OUSAID<br />

Relevant des aléas climatiques,<br />

des maladies<br />

phytosanitaires et des<br />

fluctuations des marchés,<br />

les risques qui menacent le secteur<br />

agricole sont divers. L’enjeu, tout en<br />

poursuivant la mise en œuvre des<br />

orientations stratégiques du Plan<br />

Maroc Vert, passe par la maîtrise<br />

de la dimension risque et la mise en<br />

place d’un système d’assurance agricole<br />

favorable et approprié.<br />

Etude sur la gestion<br />

des risques agricoles<br />

Dans ce sens, <strong>une</strong> étude stratégique<br />

sur la gestion des risques et la mise<br />

en place d’un système d’assurance<br />

agricole a été lancée par le Département<br />

de l’Agriculture fin 2010. Elle<br />

a permis de mettre en relief deux<br />

constats de grande importance :<br />

32<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />

• Une forte<br />

exposition du<br />

secteur agricole<br />

aux risques<br />

climatiques,<br />

très prononcée<br />

pour la filière<br />

céréalière.<br />

• Un besoin de<br />

réforme pour le<br />

programme de<br />

garantie sécheresse<br />

mis en<br />

place en 1999<br />

par l’Etat et la<br />

MAMDA, suite<br />

<strong>à</strong> certaines<br />

insuffisances, dont :<br />

- la couverture territoriale limitée <strong>à</strong> 17<br />

provinces,<br />

- le niveau de garantie inférieur <strong>à</strong> la<br />

valeur des intrants,<br />

- la faible pénétration auprès des<br />

petits agriculteurs<br />

- etc.<br />

L’assurance « multirisque<br />

climatique »<br />

Fruit d’<strong>une</strong> convention entre l’Etat et<br />

la MAMDA, l’assurance « multirisque<br />

climatique » couvre, sur tout le<br />

pays, les récoltes de céréales (blé<br />

tendre, blé dur, orge et maïs) et de<br />

légumineuses (lentilles, fèves, poids<br />

chiches, haricots, petits poids) contre<br />

les risques climatiques suivants :<br />

sécheresse, excès d’eau, gel, grêle,<br />

vent fort, vent de sable et prochainement<br />

chergui. Commercialisée par la<br />

Agriculture<br />

MAMDA, l’assurance « multirisque<br />

climatique » présente <strong>une</strong> hausse<br />

des niveaux de garantie de 45%<br />

(niveau 1 : 1.450 Dh/ha ; niveau 2 :<br />

2.900 Dh /ha ; niveau 3 : 4.350 Dh /<br />

ha ; en plus de 2 niveaux complémentaires<br />

pour les grands agriculteurs).<br />

Dans le but d’augmenter sa<br />

pénétration, le produit bénéficiera<br />

d’<strong>une</strong> contribution financière de<br />

l’Etat, cette dernière pouvant aller de<br />

53 <strong>à</strong> 90% en fonction du niveau de<br />

garantie. Ainsi, le montant de cotisation<br />

ne dépassera pas 26 Dh/ha pour<br />

le petit agriculteur. Il se situera par<br />

ailleurs entre 183 et 368 Dh/ha pour<br />

les niveaux de garantie supérieurs.<br />

Cette assurance multi-péril a pour<br />

objectif d’atteindre <strong>une</strong> superficie assurée<br />

de 300.000 Ha dès la campagne<br />

2011/2012, 500.000 Ha en 2013<br />

et 1.000.000 Ha <strong>à</strong> l’horizon 2015.<br />

Comparé au programme actuel de<br />

garantie de la production céréalière<br />

contre la sécheresse, l’assurance<br />

« multirisque climatique » présente<br />

d’importantes améliorations, notamment<br />

: l’extension de la couverture<br />

aux risques climatiques, <strong>une</strong> couverture<br />

élargie pour les cultures comme<br />

pour le territoire, <strong>une</strong> couverture du<br />

coût réel engagé par les agriculteurs,<br />

<strong>une</strong> indemnité plus juste et plus<br />

rationnelle, et l’augmentation de la<br />

pénétration auprès des petits agriculteurs,<br />

leur permettant de bénéficier<br />

d’un important appui financier et<br />

d’avoir accès au produit dans des<br />

conditions avantageuses.


<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 33


Crédit photo Bühler<br />

Process<br />

Extrusion<br />

Une technologie au<br />

service de l’imagination<br />

Apercevoir sur les linéaires des aliments colorés, de tailles, de formes et de textures aussi étonnantes<br />

les <strong>une</strong>s que les autres ne produit plus le même effet de surprise. Depuis quelques années, l’extrusion a<br />

révolutionné le secteur industriel et l’agroalimentaire plus particulièrement. Aujourd’hui, les applications<br />

alimentaires de ce procédé n’ont pas de limites, offrant aux fabricants davantage de possibilités<br />

d’innovation.<br />

Sarah OUSAID<br />

L’extrusion se définit comme<br />

<strong>une</strong> opération unitaire qui<br />

consiste <strong>à</strong> contraindre un matériau<br />

<strong>à</strong> passer <strong>à</strong> travers un<br />

orifice de dimension réduite (filière),<br />

ayant la section du produit <strong>à</strong> obtenir.<br />

La pression exercée est générée par<br />

<strong>une</strong> ou deux vis d’Archimède.<br />

« Pour que la filière ne se bouche<br />

pas, le matériau doit être amené dans<br />

un état plus ou moins liquide sous<br />

l’influence de la température et de la<br />

pression », explique Christofer Rubin,<br />

spécialiste de l’extrusion chez Bühler.<br />

Des matières premières,<br />

des produits finis…<br />

Pendant l’extrusion, la matière première<br />

est sujette <strong>à</strong> des modifications<br />

chimiques et physiques telles que<br />

la gélatinisation des amidons et la<br />

texturation des protéines. Avec les<br />

paramètres d’extrusion, les caracté-<br />

34<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />

ristiques du produit se déterminent<br />

: texture, densité,<br />

couleur, goût, solubilité dans<br />

l’eau, etc. L’extrusion permet<br />

ainsi d’élaborer des produits<br />

de compositions et de structures<br />

différentes. En industrie<br />

agroalimentaire, la technique<br />

s’utilise pour <strong>une</strong> palette d’aliments<br />

transformés : snacks,<br />

céréales pour petit déje<strong>une</strong>r,<br />

pâtes alimentaires, biscuits,<br />

bonbons, pet-food, ingrédients<br />

(protéines, amidon)...<br />

Très souvent, l’extrusion se<br />

trouve associée <strong>à</strong> la cuisson.<br />

Cette technologie combine<br />

simultanément un traitement<br />

mécanique (cisaillement<br />

et compression) et un traitement<br />

thermique (cuisson et/ou refroidissement)<br />

durant un temps très bref. La<br />

cuisson-extrusion est <strong>une</strong> opération<br />

continue multifonctionnelle : « en<br />

pratique, l’extrudeuse assure d’autres<br />

fonctions : le transport, le passage <strong>à</strong><br />

l’état liquide, le mélange comprenant<br />

la dispersion et l’homogénéisation, et<br />

le dosage », explique M. Rubin.<br />

Bien choisir son équipement<br />

Etape déterminante pour aboutir <strong>à</strong><br />

un produit qui répond aux exigences<br />

voulues, le choix d’<strong>une</strong> extrudeuse<br />

adaptée passe globalement par<br />

deux systèmes d’équipement : les<br />

extrudeuses mono-vis ou bi-vis.<br />

Premières venues sur le marché, les<br />

extrudeuses mono-vis sont disponibles<br />

<strong>à</strong> moindre coût mais présentent<br />

quelques inconvénients, notamment<br />

le reflux du produit vers la zone d’alimentation,<br />

limité par <strong>une</strong> augmentation<br />

de l’humidité (environ 20%).<br />

C’est pour cette raison qu’ elles sont<br />

Application :<br />

Les pâtes sèches<br />

• Mélange : la semoule est mélangée<br />

<strong>à</strong> l’eau pour former <strong>une</strong><br />

pâte grumeleuse.<br />

• Extrusion : sous l’effet de pression<br />

élevée, la pâte est forcée<br />

<strong>à</strong> travers des filières produisant<br />

<strong>une</strong> gamme de pâtes de différentes<br />

formes. Pour éviter le<br />

collage des pâtes pendant le<br />

séchage, les pâtes longues (ex :<br />

spaghettis) sont soumises <strong>à</strong><br />

un souffle d’air immédiatement<br />

après l’extrusion. Quant aux<br />

pâtes courtes (ex : macaronis),<br />

elles sont transférées <strong>à</strong> un préséchoir<br />

<strong>à</strong> secousse.<br />

• Séchage : étape cruciale du<br />

procédé de fabrication où l’humidité,<br />

le débit d’air et la température<br />

sont des paramètres<br />

soigneusement contrôlés. Les<br />

systèmes de séchage <strong>à</strong> haute<br />

température améliorent la couleur<br />

des pâtes et leur qualité de<br />

cuisson. En général, les produits<br />

sont séchés <strong>à</strong> un niveau d’humidité<br />

d’environ 12%. Selon la<br />

technologie utilisée, le temps de<br />

séchage varie de 6 <strong>à</strong> 24 heures.<br />

• Emballage : après séchage, les<br />

pâtes sont refroidies, stockées,<br />

coupées puis conditionnées.


• Extrudeuse bi-vis Bühler<br />

indiquées pour des applications telles<br />

que l’alimentation animale et les produits<br />

<strong>à</strong> faible plus-value. Par ailleurs,<br />

l’extrudeuse bi-vis présente plusieurs<br />

avantages, dont la diminution des<br />

reflux dans la zone d’alimentation,<br />

ce qui permet <strong>à</strong> l’appareil d’admettre<br />

des produits ayant <strong>une</strong> grande plage<br />

de granulométrie, de rhéologie et de<br />

teneur en eau. De type corolatif, les<br />

extrudeuses bi-vis les plus fréquentes<br />

en agroalimentaire permettent égale-<br />

Le dosage<br />

Maillon indispensable de l’extrusion<br />

• Doseur mono-vis K-tron<br />

Dans un procédé de fabrication<br />

agroalimentaire, l’extrusion implique<br />

le mélange et la transformation<br />

des différents ingrédients<br />

nécessaires <strong>à</strong> l’obtention du<br />

produit final. « Les doseurs sont<br />

des équipements permettant<br />

de respecter la recette du client<br />

et d’assurer <strong>une</strong> alimentation<br />

précise, stable et régulière<br />

de l’extrudeuse », explique El<br />

Habib Zouhairi, Regional Sales<br />

Manager Moyen-Orient et<br />

Afrique du Nord chez K-tron,<br />

société leader dans les technologies<br />

de contrôle et de régulation,<br />

qui propose des solutions<br />

Focus<br />

Procédés<br />

ment de réduire le collage du produit<br />

dans l’appareil et offrent la possibilité<br />

de transporter des produits de forte<br />

ou de faible viscosité, contenant de la<br />

matière grasse ou du sucre.<br />

L’utilisateur est ainsi amené <strong>à</strong> maitriser<br />

les caractéristiques de la matière<br />

première <strong>à</strong> traiter ainsi que les propriétés<br />

désirées du produit fini, sur les<br />

plans qualitatifs nutritionnel, organoleptique<br />

et fonctionnel.<br />

de manutention complètes pour<br />

les industries de l’alimentation<br />

humaine et animale. L’étape du<br />

dosage est non sans importance<br />

« car un produit fini est de qualité<br />

si l’on introduit avec précision<br />

les ingrédients constituants la<br />

recette. » Ainsi, suivant les propriétés<br />

des matières présentes<br />

sur le marché, il existe plusieurs<br />

types de doseurs, comme nous<br />

l’explique M. Zouhairi : le doseur<br />

mono-vis et le doseur <strong>à</strong> bande<br />

pour des produits <strong>à</strong> écoulement<br />

facile tels que les pastilles et<br />

les poudres, le doseur bis-vis<br />

destiné aux produits <strong>à</strong> écoulement<br />

difficile, notamment les<br />

pigments, les poudres fusantes,<br />

collantes..., le doseur liquide et<br />

le doseur gravimétrique permettant<br />

<strong>une</strong> plus grande précision<br />

de dosage.<br />

A la pointe de la technologie,<br />

K-tron propose <strong>une</strong> gamme de<br />

doseurs avec des capteurs de<br />

poids de haute résolution (4 millions<br />

de points), permettant de<br />

dialoguer avec la majorité des<br />

automates sur le marché.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 35


© pgm - Fotolia.com<br />

Process<br />

Protéines<br />

1 ère partie : les protéines<br />

d’origine animale<br />

Molécules essentielles <strong>à</strong> la vie et structurantes, les protéines sont composées de chaînes d’acides<br />

aminés. Leur rôle nutritionnel, mais aussi leurs nombreuses fonctionnalités, en font des ingrédients<br />

incontournables pour l’industrie agroalimentaire. Ajoutons <strong>à</strong> cela des origines diverses - animales (lait,<br />

œuf, poisson, co-produits carnés) ou végétales (soja, blé, pois, lupin…) - et les applications deviennent<br />

infinies. Tour d’horizon des principales protéines utilisées en industrie.<br />

Florence CLAIR<br />

Les protéines ont le vent en<br />

poupe dans les formulations.<br />

Selon Innova Market Insights,<br />

le nombre de nouveaux<br />

produits portant <strong>une</strong> allégation telle<br />

que « enrichi en protéines »,<br />

« contient des protéines »… a quasiment<br />

doublé entre 2007 et 2009,<br />

passant de 555 lancements <strong>à</strong> 1.064.<br />

Sur cette période, les protéines laitières<br />

représentaient 31% des protéines<br />

utilisées, devant le soja (18%) et<br />

le blé (15%).<br />

Les protéines laitières,<br />

prépondérantes<br />

Reconnues pour leur efficacité, leur<br />

36<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />

valeur nutritionnelle et leurs<br />

qualités organoleptiques, les<br />

protéines d’origine laitière<br />

sont omniprésentes dans<br />

l’agro-industrie, malgré leur<br />

prix élevé par rapport aux<br />

protéines végétales. On distingue<br />

deux grandes familles :<br />

• Les protéines insolubles<br />

(caséines) représentent près<br />

de 80% des protéines présentes<br />

dans le lait, réparties<br />

en 4 groupes : alpha S1, alpha<br />

S2, beta, kappa. Ce sont<br />

les « protéines du fromage »<br />

• Les protéines solubles<br />

(protéines du lactosérum)<br />

forment les 20% restants.<br />

Il s’agit essentiellement de<br />

beta-lactoglobuline et d’alpha-lactalbumine.<br />

Les fournisseurs d’ingrédients<br />

proposent ces protéines<br />

séparément ou mélangées, et en<br />

différentes concentrations (concentrés,<br />

isolats). Les formes les plus<br />

récentes sont le concentré - et isolat<br />

- protéique de lait (MPC pour Milk<br />

Protein Concentrate) et le concentré<br />

protéique de lactosérum (WPC<br />

– Whey Protein Concentrate). Le<br />

tableau page suivante présente les<br />

principales fonctionnalités et applications<br />

de ces différents produits.<br />

Les isolats, formes très concentrées<br />

contenant plus de 75% de protéines,<br />

constituent de véritables solutions<br />

de remplacement. A titre d’exemple,<br />

chez IDI, spécialiste des ingrédients<br />

laitiers, un isolat de protéines solu-<br />

Focus<br />

Ingrédients<br />

bles issues du lait (80% de protéines)<br />

permet de booster la texture<br />

des yaourts. Dosé <strong>à</strong> environ 0,3%,<br />

il remplace 2% de poudre de lait<br />

écrémé, diminuant la matière sèche<br />

tout en apportant plus de fonctionnalités.<br />

« L’isolat possède aussi des<br />

propriétés foisonnantes, complémentaires<br />

aux propriétés gélifiantes, qui,<br />

en génoise ou en brioche, permettent<br />

de remplacer l’œuf. Il permet<br />

également de remplacer la matière<br />

grasse dans les fromages. De plus,<br />

ses propriétés fonctionnelles, en<br />

substitution de l’œuf en boulangeriepâtisserie<br />

notamment, lui permettent<br />

de conserver plus de moelleux et<br />

de fraîcheur », ajoute le chef de<br />

produits. Ces systèmes fonctionnels,<br />

qui permettent par exemple<br />

de fabriquer du fromage analogue<br />

avec un rendement de quasiment<br />

100%, en ajoutant uniquement de<br />

l’eau et de la matière grasse, sont<br />

particulièrement intéressants pour<br />

des marchés comme le Maroc, où<br />

le « pizza cheese, en technologie<br />

fondue, est en plein essor », indique<br />

Samir Lahlou, Directeur Commercial<br />

de Comaner, distributeur de IDI. Les<br />

protéines laitières intéressent aussi<br />

« le secteur des fromages frais, également<br />

en croissance », ajoute-t-il.<br />

Les mélanges fonctionnels permettent<br />

d’affiner les applications,<br />

et même d’utiliser les ingrédients<br />

laitiers en charcuterie : « en associant<br />

différentes protéines de lait,<br />

cela permet de coupler les propriétés<br />

spécifiques <strong>à</strong> chac<strong>une</strong> d’entres elles


<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 37


Process<br />

Caractéristiques<br />

Fonctionnalités<br />

Principales applications<br />

38<br />

Synthèse des caractéristiques et fonctionnalités des protéines laitières<br />

Caséines et caséinates Protéines de lactosérum WPC MPC<br />

- Insolubles, les caséines se présentent<br />

sous forme de micelles (suspension<br />

colloïdale).<br />

- On distingue la caséine présure et la<br />

caséine acide, selon le mode d’obtention<br />

(coagulation enzymatique du lait<br />

ou précipitation acide)<br />

- Plus solubles que les caséines, les<br />

caséinates de sodium ou de calcium<br />

sont obtenus par addition d’<strong>une</strong> solution<br />

alcaline<br />

- Pauvres en lactose<br />

- Texturant<br />

- Emulsifiant<br />

- Epaississant<br />

- Agent moussant<br />

- Saveur neutre<br />

- Fromages analogues et fondus<br />

(favorise la fonte et le filant) : caséine<br />

présure pour les fromages en bloc,<br />

caséine acide pour les tartinables<br />

- Desserts lactés<br />

- Charcuterie<br />

- Produits nutritionnels (action sur la<br />

satiété)<br />

(émulsifiante, foisonnante, gélifiante,<br />

rétention d’eau...) pour apporter les<br />

fonctionnalités recherchées dans<br />

chaque application. Par exemple, le<br />

Prochef MD 600 apporte un gain de<br />

texture tout en retenant plus d’eau<br />

en pâtes fines (saucisses, mortadelles...).<br />

Cela permet de répondre <strong>à</strong><br />

la forte tendance en charcuterie de<br />

substitution des caséinates », explique-t-on<br />

chez IDI.<br />

Les ovoprotéines<br />

L’œuf est <strong>une</strong> autre source reconnue<br />

de protéines. La principale fonctionnalité<br />

des ovoprotéines est leur pouvoir<br />

liant, apprécié en charcuterie,<br />

dans les plats préparés, les sauces,<br />

les snacks… Elles permettent également<br />

la coagulation dans les sauces,<br />

les gâteaux, les glaçages, le surimi.<br />

Les protéines du ja<strong>une</strong> d’œuf sont<br />

émulsifiantes (eau - matière grasse)<br />

alors que les protéines du blanc<br />

d’œuf sont utilisées comme agent<br />

foisonnant ou moussant (mousses,<br />

pâtisseries, crèmes glacées, biscuiterie),<br />

ce qui permet de proposer des<br />

produits allégés. Elles sont également<br />

appréciées comme anti-cristallisant<br />

dans les confiseries et les crèmes<br />

glacées. Ainsi, dans le chocolat,<br />

les protéines du blanc préviennent<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />

- Solubles<br />

- La poudre de lactosérum est riche en<br />

lactose (70 <strong>à</strong> 75%) et en minéraux<br />

- 2 formes : le lactosérum doux, issu de<br />

la fabrication de caséine présure ou de<br />

fromages <strong>à</strong> pâte pressée cuite ou demicuite,<br />

et le lactosérum acide, issu de la<br />

fabrication de la caséine acide ou des<br />

fromages <strong>à</strong> pâte fraîche<br />

- Liant, hydratant (rétention d’eau)<br />

- Gélifiant (viscosité)<br />

- Emulsifiant<br />

- Agent moussant<br />

- Brunissement (couleur et saveur grâce<br />

<strong>à</strong> la réaction de Maillard sur le lactose)<br />

- Produits laitiers<br />

- Desserts<br />

- Produits carnés, charcuterie<br />

- Sauces<br />

- Soupes<br />

- Boulangerie, pâtisserie, biscuiterie<br />

- Directement extrait du lait par<br />

filtration membranaire, préservant les<br />

structures natives<br />

- Taux de protéines : de 25% <strong>à</strong> 80%<br />

- Haute valeur nutritionnelle<br />

- Teneur variable en lactose (d’autant<br />

plus faible que la teneur en protéine<br />

est élevée)<br />

- Liant, hydratant<br />

- Gélifiant<br />

- Emulsifiant<br />

- Agent Moussant<br />

- Brunissement<br />

- Produits laitiers<br />

- Alimentation infantile et fonctionnelle<br />

- Desserts<br />

- Produits carnés et charcuterie<br />

- Sauces<br />

- Soupes<br />

- Mélanges secs laitiers<br />

- Boulangerie, pâtisserie<br />

- Boissons<br />

la cristallisation<br />

du sucre,<br />

donnant un<br />

aspect plus<br />

lisse au<br />

produit. Enfin,<br />

<strong>une</strong> protéine<br />

du blanc<br />

d’œuf, le<br />

lysozyme, est<br />

un bon agent<br />

anti-bactérien<br />

pour tous les<br />

types d’aliments.<br />

Dans<br />

les chewinggums,<br />

elle<br />

participe par exemple <strong>à</strong> la prévention<br />

des infections gingivales.<br />

Les protéines<br />

carnées et de poisson<br />

L’extraction des protéines est l’<strong>une</strong><br />

des pistes de valorisation des coproduits<br />

des industries animales<br />

(produits carnés et produits de la<br />

mer). Issues des abats et des os de<br />

bœufs et de volailles ou des abats<br />

de poisson, ces protéines présentent<br />

d’intéressantes propriétés gélifiantes<br />

et émulsifiantes, ainsi qu’un apport<br />

organoleptique. Elles améliorent<br />

également la texture et donc le com-<br />

Focus<br />

Ingrédients<br />

- Directement extrait du lait, les<br />

fonctionnalités et la structure native<br />

des protéines sont préservées, ainsi<br />

que le ratio original de 4 pour 1 entre<br />

caséines et protéines de lactosérum<br />

- Le taux de protéines varie de 40% <strong>à</strong><br />

plus de 80%<br />

- Teneur variable en lactose<br />

- Emulsifiant<br />

- Gélifiant<br />

- Agent moussant<br />

- Pouvoir de dispersion<br />

- Brunissement<br />

- Produits laitiers<br />

- Desserts<br />

- Produits carnés et charcuterie<br />

- Sauces<br />

- Soupes<br />

- Mélanges secs laitiers<br />

- Boulangerie, pâtisserie<br />

portement au tranchage, et réduisent<br />

les pertes d’eau et de gras <strong>à</strong> la cuisson,<br />

tout en augmentant la teneur en<br />

protéines du produit final.<br />

Les applications se trouvent bien sûr<br />

dans les produits carnés ou <strong>à</strong> base<br />

de poisson (charcuterie, saucisses,<br />

burgers, boulettes, surimis, etc.),<br />

ainsi que dans l’alimentation animale<br />

(élevage et aquaculture) et les<br />

compléments alimentaires (protéines<br />

de poisson). L’intérêt d’utiliser ce<br />

type de protéines dans un produit<br />

carné est de permettre un étiquetage<br />

où l’origine « viande » est prépondérante.<br />

Dans la seconde partie : les protéines végétales.<br />

(Sources : opérateurs, Commission canadienne du lait)


<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 39


(Photo : Messe Düsseldorf)<br />

Process<br />

Des solutions basiques et<br />

de la haute technologie<br />

pour limiter les pertes de<br />

denrées alimentaires<br />

Dans le cadre de l’initiative « SAVE <strong>FOOD</strong> », la branche de l’industrie de l’emballage souhaite lutter<br />

plus énergiquement contre les pertes de denrées alimentaires. Des machines d’emballage simples,<br />

décentralisées pour les pays en voie de développement doivent améliorer la sécurité dans le domaine des<br />

produits alimentaires. Des emballages intelligents seront censés atténuer la mentalité du jeter que l’on<br />

constate dans les nations industrielles occidentales.<br />

Les spéculateurs ont jeté<br />

leur dévolu sur les matières<br />

agricoles comme le blé, le<br />

riz, le soja ou le maïs. Ils<br />

les achètent <strong>à</strong> bon marché auprès<br />

des paysans et des grossistes puis<br />

parient sur <strong>une</strong> montée des prix. Il<br />

s’agit l<strong>à</strong> d’<strong>une</strong> affaire lucrative, car<br />

les denrées alimentaires se raré-<br />

40<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />

fient. Alors que les céréales sont de<br />

plus en plus souvent utilisées pour<br />

produire de l’essence et que les sécheresses<br />

entraînent <strong>une</strong> diminution<br />

des récoltes, le niveau croissant de<br />

bien-être ainsi que l’augmentation de<br />

la population mondiale amplifient la<br />

demande. Selon l’Organisation des<br />

Nations Unies pour l’alimentation et<br />

l’agriculture<br />

(FAO), la terre<br />

sera peuplée<br />

de 9 milliards<br />

d’hommes en<br />

2050 – soit<br />

2 milliards<br />

de plus<br />

qu’aujourd’hui.<br />

Pour autant,<br />

la famine<br />

ne devrait<br />

pas être <strong>une</strong><br />

fatalité. « Entre<br />

les champs et<br />

le consommateur,<br />

un tiers<br />

des denrées<br />

alimentaires<br />

produites dans<br />

le monde,<br />

autrement<br />

dit près de<br />

1,3 milliard<br />

de tonne, se<br />

trouve perdu<br />

• Simples mais utiles : dans les pays en voie de développement, les petites<br />

machines décentralisées sont demandées pour emballer facilement les<br />

produits alimentaires. Quelques solutions ont été présentées sur Interpack.<br />

ou a disparu »,<br />

remarque<br />

Jenny Gustavsson, de l’Institut Suédois<br />

de recherche en agroalimentaire<br />

et biotechnologies (SIK). Si de<br />

telles pertes étaient réduites par des<br />

pratiques plus efficaces, les disettes<br />

seraient nettement atténuées.<br />

Mme Gustavsson compte parmi les<br />

auteurs des deux études demandées<br />

par la FAO, qui constituent la base<br />

de l’initiative SAVE <strong>FOOD</strong>, mise sur<br />

pied par la FAO et la Messe Düsseldorf<br />

en vue du salon Interpack, en<br />

mai dernier.<br />

Les résultats de ces études pourraient<br />

modifier fondamentalement<br />

la politique mondiale en matière<br />

d’alimentation. Jusqu’<strong>à</strong> présent, on<br />

considérait qu’il était indispensable<br />

d’augmenter de 70 % la production<br />

des denrées alimentaires d’ici 2050<br />

afin de satisfaire demain les besoins<br />

humains. Actuellement, de nouveaux<br />

objectifs prévalent : « étant donné<br />

que les ressources mondiales se raréfient,<br />

il est plus efficace de réduire<br />

les pertes de denrées alimentaires<br />

que d’accroître la production », déclare<br />

Robert von Otterdijk, chargé de<br />

SAVE <strong>FOOD</strong> <strong>à</strong> la FAO.<br />

Le gaspillage des pays<br />

occidentaux<br />

Il existe de nombreux éléments pour<br />

sécuriser la nourriture. Celle-ci est<br />

gaspillée sur l’ensemble de la chaîne<br />

de livraison, que ce soit au niveau de<br />

la production agricole ou bien au ni-


(Photo : Misereor)<br />

veau de la consommation<br />

des ménages particuliers.<br />

Dans les pays pauvres<br />

d’Afrique et d’Asie, le<br />

problème réside au départ<br />

du processus de création<br />

de valeurs. Selon SIK, six<br />

<strong>à</strong> onze kilos de nourriture<br />

sont perdus par an et par<br />

personne en raison de<br />

carences dans les techniques<br />

utilisées pour les récoltes<br />

ou alors parce que,<br />

dans la chaîne entre le<br />

producteur et le consommateur,<br />

les produits n’ont<br />

pas été apportés en temps<br />

voulu. En présence de<br />

conditions climatiques parfois<br />

extrêmes, les fruits et<br />

le lait deviennent mauvais,<br />

la viande est colonisée<br />

par des germes dangereux<br />

et devient impropre<br />

<strong>à</strong> la consommation. Mais<br />

que ce soit en Amérique<br />

du Nord ou en Europe,<br />

beaucoup plus de produits<br />

alimentaires sont perdus :<br />

95 <strong>à</strong> 115 kilogrammes par<br />

personne et par an y sont<br />

tout simplement jetés <strong>à</strong><br />

la poubelle, bien que ces<br />

denrées soient encore<br />

bonnes pour la consommation.<br />

Or, en se débarrassant<br />

de produits alimentaires,<br />

nombreux sont les<br />

consommateurs qui ne<br />

pensent pas que jeter ainsi<br />

Focus<br />

Emballage<br />

• Transport non sécurisé : dans les pays en développement, les produits<br />

alimentaires sont souvent transportés en mobylettes jusque sur les lieux<br />

où ils sont vendus. Il est rare que la marchandise reste alors intacte.<br />

inutilement des denrées<br />

attise la faim dans les<br />

régions plus pauvres du<br />

globe. « Les denrées alimentaires<br />

sont négociées<br />

<strong>à</strong> l’échelle internationale.<br />

Celui qui les gaspille dans<br />

les pays riches fait pression<br />

sur les prix dans le<br />

reste du monde et contribue<br />

<strong>à</strong> ce que certains<br />

produits deviennent inaccessibles<br />

dans les régions<br />

pauvres », explique Mme<br />

Gustavsson.<br />

La branche de l’emballage<br />

veut apporter sa contribution<br />

et travaille <strong>à</strong> des<br />

concepts nouveaux pour la<br />

fabrication et la commercialisation<br />

des machines<br />

<strong>à</strong> emballer ainsi qu’<strong>à</strong> des<br />

idées intelligentes pour<br />

l’emballage : « Citons, <strong>à</strong><br />

titre d’exemple, la mesure<br />

de la durée de conservation<br />

du contenu <strong>à</strong> travers<br />

l’emballage, qui pourrait<br />

ainsi contribuer <strong>à</strong> l’avenir <strong>à</strong><br />

jeter moins de denrées encore<br />

bonnes <strong>à</strong> manger »,<br />

indique Christian Traumann,<br />

Directeur de Multivac,<br />

fabricant allemand<br />

de machines d’emballage.<br />

Dans les pays en voie<br />

de développement, des<br />

petites solutions décentralisées<br />

pourraient <strong>à</strong> leur<br />

tour contribuer <strong>à</strong> apporter<br />

la sécurité alimentaire et <strong>à</strong><br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 41


(Photo : Messe Düsseldorf)<br />

Process<br />

lutter contre la pauvreté.<br />

Alarme en cas d’invasion<br />

par les bactéries<br />

La branche de l’emballage doit en<br />

effet accomplir un numéro de haute<br />

voltige pour pouvoir agir dans deux<br />

mondes différents : alors qu’elle doit<br />

par exemple convaincre le paysan<br />

du Nigeria d’emballer ses matières<br />

premières sur le site d’origine plutôt<br />

que de les envoyer sans protection,<br />

elle ne peut lutter contre l’insouciance<br />

occidentale qu’en ayant recours<br />

<strong>à</strong> des moyens de haute technologie.<br />

« Nombreux sont les consommateurs<br />

qui considèrent que la DLUO<br />

équivaut <strong>à</strong> <strong>une</strong> date de péremption,<br />

alors que de nombreux produits sont<br />

encore frais après cette date », précise<br />

Stephan Grünewald de Rheingold,<br />

l’institut d’analyse de media et<br />

marché de Cologne. Pour atténuer le<br />

problème, l’industrie puise largement<br />

dans la boîte des petites astuces :<br />

elle développe par exemple des indicateurs<br />

de durée et de température<br />

qui informent <strong>à</strong> tout moment sur l’état<br />

de fraîcheur du produit. BASF propose<br />

déj<strong>à</strong> des étiquettes « OnVu »<br />

qui sont imprimées sur l’emballage<br />

et ont <strong>une</strong> couleur spéciale. Si le<br />

contenu n’est plus consommable, la<br />

couleur change.<br />

« L’emballage intelligent » est un<br />

des mots magiques du moment : des<br />

systèmes intelligents et actifs indi-<br />

42<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />

quent l’état de<br />

qualité d’un produit<br />

et peuvent<br />

même améliorer<br />

sa conservation<br />

avec des absorbants<br />

d’oxygène<br />

ou des acides<br />

spéciaux. De<br />

tels emballages<br />

sont bénéfiques<br />

dans le monde<br />

entier, car valables<br />

tout autour<br />

du globe : plus<br />

la date de<br />

péremption est<br />

éloignée, moins<br />

les pertes en<br />

nourriture seront<br />

importantes.<br />

La société<br />

américaine Sonoco<br />

est l’<strong>une</strong> des entreprises ayant<br />

innové en la matière. Elle développe<br />

des emballages munis de micro-puces<br />

incorporées qui collectent sans<br />

cesse des informations sur l’état d’un<br />

produit, comme par exemple l’humidité<br />

et la température. Les micro-puces<br />

sonnent l’alarme si des valeurs<br />

seuils programmées sont dépassées<br />

ou ne sont pas atteintes. De plus,<br />

les puces peuvent contribuer <strong>à</strong> la sécurité<br />

de la distribution et découvrir<br />

des lac<strong>une</strong>s de logistique car, grâce<br />

<strong>à</strong> la technique des fréquences radio,<br />

de grandes quantités d’informations<br />

sur les marchandises peuvent être<br />

consultées ou chargées <strong>à</strong> la rapidité<br />

de l’éclair.<br />

• Emplettes en Inde : les pays asiatiques ont <strong>une</strong> rapide croissance et<br />

urgemment besoin de machines d’emballage pour sécuriser leurs récoltes.<br />

Tendance <strong>à</strong> l’aseptisation<br />

Les emballages Sonoco pourront<br />

fournir d’autres services encore :<br />

entrer en interaction avec la matière<br />

conditionnée, éliminer l’oxygène et<br />

les microbes nocifs et améliorer ainsi<br />

la qualité des produits et leur conservation.<br />

Les produits alimentaires<br />

conditionnés dans des emballages<br />

aseptisés se conservent également<br />

plus longtemps. Au moment du<br />

processus d’aseptisation, le produit<br />

et l’emballage sont stérilisés séparément.<br />

Le produit est ensuite versé<br />

dans un système stérile et hermétique<br />

puis l’emballage est scellé. Toutes<br />

les bactéries sont ainsi détruites<br />

Focus<br />

Emballage<br />

et ne peuvent pas infester <strong>à</strong> nouveau<br />

la marchandise. Cette technique présente<br />

l’avantage de n’avoir plus besoin<br />

de porter le produit alimentaire<br />

<strong>à</strong> des températures élevées dans<br />

son emballage. « Cela signifie qu’on<br />

a besoin de nettement moins de<br />

matériau d’emballage et que l’énergie<br />

nécessaire au conditionnement<br />

diminue jusqu’<strong>à</strong> 70% en comparaison<br />

des systèmes conventionnels »,<br />

explique Friedbert Klefenz, Président<br />

du secteur Packaging Technology<br />

chez Bosch. D’autre part, les produits<br />

alimentaires conditionnés dans<br />

des emballages aseptiques n’ont pas<br />

besoin de chaîne de froid. « C’est<br />

pourquoi cette forme de conditionnement<br />

peut être envisagée pour<br />

approvisionner les gens qui ne possèdent<br />

pas de réfrigérateur. » Bosch<br />

propose déj<strong>à</strong> diverses machines qui<br />

fonctionnent de manière aseptique<br />

pour des produits alimentaires liquides<br />

et pâteux.<br />

Dans un premier temps, de pareilles<br />

technologies devraient être peu demandées<br />

dans les pays émergents.<br />

Qui peut se les permettre et les commander<br />

? En revanche, les besoins<br />

en petites machines d’emballage<br />

décentralisées augmentent dans<br />

ces pays. « En Inde, nous avons<br />

installé sur des camions des machines<br />

spécialement développées pour<br />

répondre aux besoins locaux dans le<br />

but de montrer aux cultivateurs et représentants<br />

des autorités les avantages<br />

procurés par les produits alimentaires<br />

emballés. Les cultivateurs ont<br />

rapidement reconnu combien il est<br />

judicieux d’emballer leur récolte »,<br />

raconte M. Klefenz. Multivac voit<br />

également un grand potentiel pour<br />

ses machines d’emballage sous vide<br />

dans les pays émergents.<br />

Absorbeurs et aseptisation pour<br />

l’Occident, nouvelles machines en<br />

Afrique et d’autres régions – l’industrie<br />

a visé très haut et annoncé de<br />

nombreuses innovations. Reste <strong>à</strong><br />

savoir si elles parviendront <strong>à</strong> s’imposer.<br />

La question sera tranchée par<br />

le consommateur dans les années <strong>à</strong><br />

venir.<br />

(Source : Interpack)


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<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 43


Process<br />

Solutions Fournisseurs • INSPECTION<br />

• PROCESS<br />

S+S<br />

Systèmes de détection de métaux<br />

C’est au cours du salon Interpack 2011 que la société S+S (Separation and<br />

Sorting Technology GmbH) a présenté ses tous derniers systèmes de détection<br />

de métaux : le système magnétique MAGBOX <strong>FOOD</strong> et le système <strong>à</strong><br />

rayons X RAYCON, tous deux revus et corrigés, et le nouveau détecteur de<br />

métaux inductif, le SOLUTOR-HF.<br />

En combinant la technologie des rayons X aux systèmes de convoyage modulaires,<br />

le système RAYCON s’adapte aux applications les plus diverses et<br />

aux particularités spécifiques de chaque client.<br />

Le MAGBOX <strong>FOOD</strong> est un séparateur magnétique qui permet de détecter<br />

les particules ferreuses les plus fines, ainsi que les particules d’inox magnétisées.<br />

Des améliorations ont été apportées, tel le système spécifique afin de<br />

pouvoir tirer les douilles magnétiques hors de leur fourreau, ou encore des<br />

poignées en inox permettant d’ouvrir l’appareil plus facilement.<br />

Quant au nouveau détecteur SOLUTOR-HF, il permet de détecter l’inox avec<br />

<strong>une</strong> plus grande sensibilité. Sa conception robuste et compacte, ses surfaces<br />

lisses et l’électronique GENIUS+ (intégrée dans le boîtier), répondent parfaitement<br />

aux normes d’hygiène les plus strictes.<br />

De gauche <strong>à</strong> droite : le système <strong>à</strong> rayons X RAYCON, le séparateur magnétique MAGBOX<br />

<strong>FOOD</strong> et le détecteur de métaux inductif SOLUTOR-HF.<br />

SID STEIBLE<br />

Une nouvelle gamme de pompes spécifiques aux IAA<br />

Déj<strong>à</strong> acteur dynamique dans les industries chimiques, pharmaceutiques et<br />

pétrochimiques, et disposant de plus de 50 ans d’expérience et de savoir-faire<br />

dans le domaine du pompage et du transfert des fluides, SID Steible diversifie<br />

sa gamme pour se développer au cœur des industries agroalimentaires<br />

et cosmétiques. Pompes <strong>à</strong> lobes, pompes <strong>à</strong> pistons circonférentiels, pompes<br />

centrifuges et mélangeurs <strong>à</strong> impulseur sont les nouvelles solutions proposées<br />

par SID Steible. Parmi les avantages<br />

de ces équipements :<br />

- Certification EHEDG et agrément 3A,<br />

- Concept modulaire permettant <strong>une</strong><br />

installation horizontale ou verticale,<br />

- Construction en inox hygiénique qui<br />

conserve la qualité des fluides,<br />

- Maintenance facile et rapide,<br />

- Adapté aux produits visqueux et fluides,<br />

chargés et abrasifs.<br />

44<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />

METTLER TOLEDO<br />

Système d’inspection<br />

360 Full-View<br />

Mettler Toledo lance le système<br />

d’inspection 360 Full-View pour<br />

rechercher les défauts d’impression,<br />

d’étiquette, de composition ou de<br />

bouchon des bouteilles et autres<br />

récipients. Conçu pour inspecter des<br />

récipients de formes cylindriques,<br />

coniques, <strong>à</strong> facettes ou <strong>à</strong> plusieurs<br />

faces, qu’ils soient en verre, en plastique,<br />

en métal ou en carton rigide, le<br />

système d’inspection 360 Full-View<br />

effectue automatiquement le contrôle,<br />

et ce quelle que soit l’orientation<br />

des récipients.<br />

Le 360 Full-View contrôle la présence,<br />

la position, l’orientation,<br />

l’ID, le repérage et le décollement<br />

des étiquettes. Les inspections de<br />

bouchons réalisées par le 360 Full-<br />

View s’attachent <strong>à</strong> la présence, <strong>à</strong> la<br />

hauteur, <strong>à</strong> l’intégrité du bouchon et <strong>à</strong><br />

son orientation.<br />

La simplicité d’installation et d’utilisation<br />

du système d’inspection lui<br />

permet de s’intégrer rapidement<br />

et facilement aux équipements de<br />

production<br />

ou aux<br />

convoyeurs<br />

existants.<br />

Les atouts<br />

de ce<br />

nouveau<br />

système<br />

sont <strong>une</strong><br />

inspection<br />

<strong>à</strong> haute vitesse,<br />

<strong>une</strong><br />

précision et<br />

<strong>une</strong> fiabilité<br />

durable.<br />

• Inspection quelle que soit l’orientation<br />

• Jusqu’<strong>à</strong> 700 bouteilles par minute<br />

• Simplicité et durabilité


• PALETTISATION<br />

KUKA<br />

FlexPal, un logiciel de plan de palette<br />

A l’occasion du CFIA Metz en octobre, KUKA<br />

lancera son tout nouveau logiciel<br />

FlexPal pour la création<br />

de plans de palette.<br />

Ce logiciel permet <strong>une</strong><br />

conception hors-ligne<br />

facile et infinie de<br />

plans de palettes différents,<br />

avec toutes<br />

tailles de colis sur<br />

<strong>une</strong> même couche,<br />

toutes sortes de<br />

couches, intercalaires<br />

et palettes.<br />

Il est possible de gérer les différents types et<br />

configurations de préhenseurs en précisant<br />

leurs zones de travail et d’interférences, la<br />

configuration différente pour chaque approche<br />

et dégagement d’<strong>une</strong> dépose de colis, l’orientation des<br />

colis par rapport <strong>à</strong> leurs étiquettes, l’arrivée sur plusieurs<br />

convoyeurs et la prise en tracking. Dans le cas où le plan<br />

ne correspond pas <strong>à</strong> la réalité, la position des colis sur la<br />

palette, ainsi que la position des déposes peuvent être<br />

modifiées facilement, sans pour autant devoir recréer un<br />

nouveau plan de palette avec l’éditeur, mais en ligne.<br />

• NETTOYAGE<br />

TETRA PAK<br />

Un nouveau CIP « intelligent »<br />

Tetra Pak vient de lancer<br />

un nouveau système<br />

intelligent de nettoyage en<br />

place (CIP), permettant de<br />

réduire l’impact environnemental<br />

et les coûts, sans<br />

compromis sur la sécurité<br />

sanitaire.<br />

Tetra Alcip System dispose<br />

d’<strong>une</strong> nouvelle plate-forme<br />

automatisée qui améliore<br />

significativement la précision<br />

et réduit le risque d’erreur<br />

humaine. Il utilise les<br />

quantités optimales d’eau<br />

et de détergent pendant la<br />

durée exacte nécessaire.<br />

Les économies d’eau peuvent<br />

ainsi atteindre 21%<br />

et celles de détergent 7%,<br />

diminuant ainsi les coûts<br />

et l’impact écologique. Le<br />

retour sur investissement<br />

est donc également réduit.<br />

Parmi les caractéristiques<br />

Focus Nouveautés<br />

destinées <strong>à</strong> apporter de la<br />

flexibilité, le système Tetra<br />

Alcip propose un suivi breveté<br />

qui permet de garder<br />

la trace des différents liquides<br />

au cours du processus<br />

de nettoyage, ou encore<br />

la possibilité de créer ses<br />

propres programmes de<br />

nettoyage.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 45


Crédit-photo: Ucrete-BASF<br />

Qualité<br />

Conception des locaux<br />

Le sol<br />

Antidérapant, résistant, facile <strong>à</strong> nettoyer… Dans l’industrie agroalimentaire, le sol doit être conçu selon<br />

des critères bien déterminés et répondre <strong>à</strong> un certain nombre de caractéristiques, afin d’assurer un<br />

maximum d’hygiène et un environnement de travail sûr et efficace.<br />

Siham HAMDI<br />

Dans l’industrie agroalimentaire,<br />

le sol fait partie des<br />

éléments essentiels d’un<br />

local dont la conception<br />

doit tenir compte de plusieurs critères<br />

de base, nécessaires pour optimiser<br />

le déroulement des opérations et le<br />

maintien des conditions d’hygiène et<br />

de sécurité. Ceci implique, pour l’in-<br />

46<br />

1. Le revêtement<br />

Le choix du revêtement est un critère<br />

important en termes d’hygiène<br />

et de sécurité. Il doit permettre<br />

d’abord un bon lavage du sol, la<br />

prévention des risques de contamination<br />

des denrées alimentaires,<br />

et assurer aussi la sécurité des<br />

personnes qui circulent dans les<br />

locaux.<br />

Il existe aujourd’hui des matériaux<br />

qui combinent tous ces aspects,<br />

dont certains figurent sur la<br />

liste CNAMTS (Caisse Nationale<br />

d’Assurance Maladie Travailleurs<br />

Salariés - France) des revêtements<br />

de sols. Qu’il soit extrêmement<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />

dustriel, le recours <strong>à</strong> des spécialistes<br />

de la conception des sols qui doivent<br />

prendre en considération divers<br />

éléments basiques, tels que la nature<br />

de l’activité (industrie laitière, abattoir,<br />

minoterie, etc.), la température,<br />

l’hygrométrie, ainsi que le nettoyage<br />

(produits utilisés, fréquence, etc.).<br />

lisse ou fortement<br />

texturé, le sol doit<br />

être antidérapant<br />

et résistant aux<br />

produits chimiques<br />

(acides, solvants<br />

organiques, etc.),<br />

aux températures<br />

élevées et aux<br />

chocs thermiques,<br />

ainsi qu’<strong>à</strong> l’usure,<br />

notamment dans<br />

les milieux humides.<br />

Les matériaux<br />

généralement utilisés pour le revêtement<br />

du sol sont la résine et le<br />

carrelage, dont l’utilisation dépend<br />

du secteur d’activité concerné. Par<br />

exemple, la résine se retrouve plus<br />

dans l’industrie des abattoirs et les<br />

ateliers de découpe des viandes,<br />

alors que le secteur de la laiterie ou<br />

de la fromagerie est orienté plutôt<br />

vers le carrelage. Toutefois, il faut<br />

tenir compte de la qualité de la pose<br />

du matériau et s’assurer que sa<br />

composition est compatible avec les<br />

produits utilisés, qui sont susceptibles<br />

d’agresser le sol.<br />

2. La pente<br />

Dans l’industrie, la pente s’avère<br />

nécessaire pour optimiser et<br />

sécuriser les conditions de travail.<br />

En effet, elle favorise l’écoulement<br />

des effluents et des eaux<br />

de lavage vers les caniveaux,<br />

notamment dans les zones de<br />

production humides, et peut servir<br />

aussi pour le roulage manuel de<br />

charges lourdes, telles les caisses,<br />

les palettes, etc. En général,<br />

la pente doit être de 1,5 <strong>à</strong> 2 %<br />

vers les évacuations.<br />

Crédit-photo: Ucrete-BASF<br />

Crédit-photo: Ucrete-BASF


Crédit-photo: Ucrete-BASF<br />

Crédit-photo: Ucrete-BASF<br />

3. Les évacuations<br />

4. Les jonctions<br />

Dans l’industrie agroalimentaire,<br />

les raccordements du sol avec les<br />

murs ne doivent pas être angulaires<br />

mais en gorge. Ceci facilite<br />

le nettoyage et permet d’éviter le<br />

dépôt de crasse qui s’amoncelle<br />

généralement aux coins.<br />

Le sol doit également comporter<br />

des systèmes d’évacuation des<br />

liquides. Ces caniveaux doivent être<br />

munis de plaques de circulation<br />

non glissantes et amovibles, afin de<br />

faciliter leur nettoyage. Il est <strong>à</strong> noter<br />

toutefois qu’ils doivent être disposés<br />

judicieusement selon un réseau qui<br />

assure l’efficacité et l’ergonomie du<br />

nettoyage. De plus, il est néces-<br />

Pour un entretien efficace<br />

Focus<br />

QHS<br />

saire de les raccorder directement<br />

aux éléments qui rejettent de l’eau<br />

(condensats, fonte de glace, etc.),<br />

ainsi qu’aux purges et déversoirs<br />

des machines pour collecter les<br />

eaux de nettoyage. Le fond des<br />

caniveaux doit intégrer <strong>une</strong> pente<br />

d’écoulement, ainsi qu’un panier de<br />

rétention.<br />

Quelle que soit l’activité<br />

industrielle, il est<br />

nécessaire d’assurer<br />

un bon entretien du<br />

sol, en veillant au<br />

respect d’un certain<br />

nombre de règles. A<br />

titre d’exemple, les<br />

opérations de nettoyage,<br />

y compris la<br />

nature des produits<br />

et des outils utilisés,<br />

ainsi que sa fréquence,<br />

doivent être<br />

adaptés au revêtement (des sols plus lisses peuvent exiger un nettoyage plus<br />

fréquent tandis que les plus rugueux nécessitent un nettoyage plus agressif).<br />

De plus, il est nécessaire d’appliquer de manière efficace les procédures de<br />

nettoyage (qui peuvent, de préférence, être préconisées par des professionnels),<br />

afin d’assurer l’hygiène du sol et d’éviter la perte de ses propriétés<br />

antidérapantes, et donc la sécurité piétonnière. Par ailleurs, la protection du<br />

sol contre les chocs, de matériel par exemple (chariots, outils de manutention,<br />

etc.), permet d’éviter les crevasses qui peuvent constituer <strong>une</strong> source de<br />

nuisibles, de même au niveau des jonctions avec les murs.<br />

Crédit-photo: Ucrete-BASF<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 47


Marchés<br />

Pâtes<br />

Vers un marché al dente ?<br />

Des pâtes, des pâtes, oui mais des Panzani ! Il est des publicités qui marquent ad vitam aeternam. Pour l’heure,<br />

le marché mitonne <strong>à</strong> 6% de croissance volume. Pourtant, les pâtes arrivent dans les assiettes d’<strong>une</strong> minorité<br />

seulement. Décryptage.<br />

Anne-Sophie COLLY<br />

Avec 37.000 tonnes consommées<br />

en 2010 dans le<br />

canal moderne, pour <strong>une</strong><br />

valeur de 634 millions de<br />

Dirhams, le marché des pâtes est<br />

<strong>à</strong> la hausse avec 31% de croissance<br />

cumulée depuis 2005 et 6%<br />

la dernière année. De quoi redorer<br />

le moral des nombreux acteurs du<br />

marché dans l’attente d’un décollage.<br />

« Le marché marocain des pâtes<br />

reste largement dominé par le vrac<br />

(5 kg et plus). L’évolution du marché<br />

dans sa globalité reste assez mitigée<br />

puisque les Marocains consomment<br />

encore très peu de pâtes », explique<br />

Amine Khalil, Directeur du développement<br />

chez Dari Couspate. D’après<br />

Euromonitor, cette croissance,<br />

néanmoins heureuse est très largement<br />

tirée depuis 2005 par le succès<br />

du food service, notamment de la<br />

consommation dans les restaurants<br />

(italiens) et les chaînes internationales.<br />

Au pesto, <strong>à</strong> la bolognaise ou na-<br />

48<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />

politaine, les pâtes bénéficieraient de<br />

façon structurelle de l’influence <strong>à</strong> la<br />

fois didactique et positive des chefs<br />

cuisiniers de leur pays d’origine.<br />

Pour autant, d’après le panéliste, la<br />

crise aurait fait baisser les commandes<br />

hors domicile, tout en favorisant<br />

un report de la consommation <strong>à</strong> la<br />

maison <strong>à</strong> partir de 2008. Un comportement<br />

qui expliquerait le maintien<br />

des ventes en volume. Ce point de<br />

vue soulève quelques réserves chez<br />

Dari Couspate, pour qui les pâtes<br />

restent principalement consommées<br />

<strong>à</strong> domicile.<br />

Au-del<strong>à</strong> d’hypothèses conjoncturelles,<br />

la croissance est soutenue de<br />

façon certaine par le développement<br />

rapide et massif de la grande distribution.<br />

Avec <strong>une</strong> dizaine d’ouvertures<br />

de magasins chaque année, elle<br />

captait 65% du volume de l’activité<br />

en valeur en 2009 et s’enorgueillit de<br />

linéaires fournis. D’après le panéliste,<br />

elle a cependant perdu un point<br />

en valeur en 2009 au profit du commerce<br />

indépendant, aux linéaires<br />

estimés plus profonds en gamme.<br />

Foule d’acteurs sur<br />

un marché atomisé<br />

2009 enregistre plusieurs évolutions<br />

notables sur un marché relativement<br />

atomisé et concurrentiel. L’offensive<br />

de Dari, qui a conquis un point en<br />

valeur pour s’établir <strong>à</strong> 11% de part<br />

de marché et de Frida Couspates<br />

qui atteint 2,5% rend compte du<br />

dynamisme du marché. Leader<br />

avec 22%, Tria a également gagné<br />

un point. D’après Euromonitor, la<br />

marque dispose d’<strong>une</strong> large gamme<br />

et a étendu sa distribution <strong>à</strong> la fin<br />

de la période étudiée. Par ailleurs,<br />

la notoriété de la farine et de la<br />

graine de couscous Tria contribuent<br />

<strong>à</strong> soutenir <strong>une</strong> image de céréalier<br />

bénéfique pour le produit pâtes. Ces<br />

performances s’expliquent par <strong>une</strong><br />

concentration du marché en 2009 et<br />

le recul de marques de poids relatif.<br />

En troisième position, la marque<br />

d’importation espagnole Gallo atteint<br />

13% de part, quand Barilla en capte<br />

11% et s’impose au 4 ème rang.<br />

Les papilles<br />

les préfèrent sèches<br />

Pas (ou très peu) de pâtes fraîches,<br />

ni de pâtes en conserve sur le marché.<br />

En revanche, le rayon des pâtes<br />

sèches s’étend sur plusieurs mètres<br />

et la variété est au rendez-vous.<br />

Championnes du palmarès : les<br />

farfalles, suivies des cheveux d’ange<br />

(ou vermicelles) et des linguines<br />

(spaghettis plates). Ces trois catégories<br />

ont gagné en part de marché.<br />

« Les Marocains préfèrent les pâtes<br />

<strong>à</strong> potages (vermicelles...) », indique


(Source : Euromonitor International)<br />

Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />

le Directeur du développement de<br />

Dari Couspate. Les linéaires foisonnent<br />

aussi de spaghettis et macaronis.<br />

Côté tendance, pas de pic<br />

saisonnier. Tout au long de l’année,<br />

la consommation est relativement<br />

lisse et régulière. « Seules les préparations<br />

changent en fonction des<br />

saisons (salades, plat principal...) »,<br />

souligne notre spécialiste.<br />

« Dis-moi celles que tu<br />

préfères et je te dirai qui tu es »<br />

Comme chacun sait : <strong>à</strong> chaque<br />

recette son type de pâtes. Et gare<br />

aux fausses notes ou les gourmets<br />

crient au sacrilège. Les plus fines, de<br />

type vermicelles et cheveux d’ange<br />

sont généralement utilisées dans les<br />

soupes pour leur texture.<br />

« Les pâtes courbées, tordues ou en<br />

forme de tubes sont parfaites pour<br />

les sauces qu’elles emprisonnent.<br />

Les pâtes rayées sont idéales pour<br />

les sauces <strong>à</strong> base de viande tandis<br />

que les pâtes lisses le sont pour les<br />

sauces <strong>à</strong> la crème ou au fromage »,<br />

indique un ouvrage spécialisé paru<br />

aux Éditions Québec Amérique. Si<br />

l’Italie dispose de la légitimité absolue<br />

de la mère fondatrice, le Maroc a<br />

lui aussi ses habitudes. « Les pâtes<br />

sont cuisinées soit dans des préparations<br />

traditionnelles (seffa pour les<br />

Parts de marché des marques en 2009<br />

cheveux d’ange, ou vermicelle pour<br />

la harira par exemple), soit dans<br />

des préparations modernes avec de<br />

la sauce et de la viande », indique<br />

Amine Khalil.<br />

« Le secteur reste freiné par<br />

la prépondérance du pain »<br />

Au Maroc, les pâtes sont perçues<br />

comme <strong>une</strong> nourriture séduisante mais<br />

aussi « pratique et <strong>à</strong> la mode ».<br />

Pourtant, leur consommation est restreinte.<br />

« Tous les Marocains connaissent<br />

les pâtes mais leur consommation<br />

reste faible et limitée », indique<br />

également Amine Khalil. Principaux<br />

freins d’après Euromonitor : le prix<br />

mais aussi les habitudes de consommation.<br />

« Les pâtes sont perçues<br />

comme des produits chers par la plupart<br />

des gens et ne constituent pas<br />

encore un produit d’appel courant au<br />

Maroc », peut-on lire dans le rapport<br />

de synthèse. Pour le panéliste,<br />

l’instabilité des prix explique aussi le<br />

décollage relatif du produit auprès<br />

d’<strong>une</strong> cible plus large. Si le prix<br />

unitaire a baissé de 2% en 2008, la<br />

hausse mondiale des cours du blé a<br />

néanmoins été répercutée sur le prix<br />

du paquet. Autre contrainte <strong>à</strong> <strong>une</strong><br />

consommation plus massive :<br />

l’absence de tradition de pâtes au<br />

Maroc. Pour Amine Khalil, c’est<br />

même la principale explication :<br />

« au Maroc, le pain est l’ennemi des<br />

pâtes : le secteur reste freiné par la<br />

prépondérance du pain dans l’uni-<br />

Produit<br />

vers culinaire marocain (notamment<br />

pour les tajines), incompatible avec<br />

la consommation de pâtes. » Un<br />

frein structurel qui, d’après Euromonitor,<br />

ne devrait pas disparaître<br />

dans l’immédiat. Le Directeur du<br />

développement de Dari Couspates<br />

partage la même vison : « l’essor de<br />

la consommation des pâtes repose<br />

sur la capacité des Marocains <strong>à</strong> faire<br />

évoluer leurs habitudes culinaires.<br />

Une augmentation sensible de la<br />

consommation par habitant ne se<br />

fera que sur le long terme. » Bref<br />

un scénario en demi-teinte confirmé<br />

par Euromonitor. « On s’attend <strong>à</strong> ce<br />

que les ventes restent limitées en<br />

grande partie <strong>à</strong> des consommateurs<br />

de revenus moyens et élevés dans<br />

des zones urbaines », indique le<br />

panéliste. En termes de produits, les<br />

pâtes sèches devraient continuer <strong>à</strong><br />

dominer la marmite. La croissance<br />

moyenne annuelle en volume est<br />

estimée <strong>à</strong> 5% d’ici 2015, soit un recul<br />

d’un point par rapport <strong>à</strong> la période<br />

2005-2010.<br />

Pourtant… les pâtes font<br />

partie du très réputé régime<br />

méditerranéen<br />

Plusieurs arguments continueront<br />

toutefois de prêcher en faveur des<br />

pâtes, en particulier leur image saine<br />

et leur rôle avéré dans le régime méditerranéen.<br />

Réputé équilibré en protéines<br />

et en acides gras essentiels,<br />

le régime crétois, dans sa forme<br />

la plus « pure », recommande les<br />

pâtes. Mais d’autres arguments plus<br />

pragmatiques devraient continuer <strong>à</strong><br />

tirer les courbes de ventes vers le<br />

haut. Pratiques et rapides <strong>à</strong> réaliser,<br />

les pâtes gagneront du terrain<br />

auprès de CSP A et B sensibles <strong>à</strong><br />

ces bénéfices produits. Autre moteur<br />

de croissance : l’élargissement des<br />

gammes de sauces, de nature <strong>à</strong> favoriser<br />

les essais de nouveaux produits<br />

et <strong>à</strong> favoriser la consommation<br />

de pâtes. Enfin, d’après le panéliste,<br />

si des hausses sont <strong>à</strong> prévoir sur<br />

les marques importées, les acteurs<br />

locaux devraient pour leur part faire<br />

le choix de maintenir des niveaux de<br />

prix accessibles. Des choix légitimes<br />

sur un marché où les stratégies de<br />

conquête <strong>à</strong> moyen et long terme ont<br />

encore de beaux jours devant elles.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 49


Marchés<br />

Fiche marché<br />

La figue<br />

Historique et culture<br />

Originaire du Moyen-Orient, sa<br />

culture s’est rapidement répandue<br />

dans tout le bassin méditerranéen.<br />

Elle était très appréciée par les<br />

Romains et les Phéniciens. A l’instar<br />

des autres pays méditerranéens, le<br />

figuier est aussi ancestral au Maroc.<br />

Sa culture dans des régions telles<br />

que Taounate, Chaouen ou encore<br />

Ouezzane est très ancienne. Les<br />

figues sèches constituaient alors un<br />

moyen d’échange contre des céréales.<br />

Un moussem<br />

Un événement voué entièrement<br />

<strong>à</strong> ce fruit est organisé en août de<br />

chaque année <strong>à</strong> Taounate. Il s’agit du<br />

moussem des figues de Bouhouda et<br />

Sebt Mtiwa. Producteurs, acheteurs<br />

en gros ou consommateurs naïfs se<br />

rassemblent des quatre coins du Maroc<br />

pour découvrir <strong>une</strong> offre diversifiée<br />

de figues de grande qualité.<br />

Variétés<br />

On distingue deux variétés principales<br />

: la figue blanche, de peau verte<br />

avec <strong>une</strong> pulpe rouge bien sucrée, et<br />

la figue noire, de peau violacée avec<br />

<strong>une</strong> pulpe grenat. De nos jours, il<br />

existe <strong>une</strong> grande diversité de figues<br />

au Maroc : <strong>à</strong> chaque terroir, sa figue.<br />

50<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />

Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />

La figue est le fruit du figuier « Ficus carica », un arbre de la famille des<br />

moracées. Son nom français est emprunté <strong>à</strong> l’occitan « figa ». On distingue la<br />

figue blanche, ja<strong>une</strong>, verte, noire ou violette. Selon les variétés, elle peut être plus<br />

ou moins sucrée. La récolte se fait entre juin et septembre. Jamila MARGHICH<br />

Les figues de Taounate sont les plus<br />

réputées. Citons également :<br />

- les Nabouth, de couleur verte et de<br />

taille moyenne,<br />

- les Ghoudane, noires et de taille<br />

moyenne,<br />

- les Sebti, vertes et de forme ovale,<br />

- les Warnawi, vert-ja<strong>une</strong>s de forme<br />

ronde et connues pour leur résistance,<br />

- les Hasskaidar, vertes et de grande<br />

taille,<br />

- les Mthel, vertes et très précoces,<br />

- et les Menkhablghrab, noires et de<br />

taille moyenne.<br />

Production<br />

La figue est produite principalement<br />

en Egypte avec environ 350.000 T<br />

par an, suivie de la Turquie avec<br />

245.000 T, de l’Algérie avec 84.000 T,<br />

puis du Maroc, avec environ 70.000<br />

T. Les grandes provinces de production<br />

au Maroc sont Taounate, suivie<br />

de Chaouen, puis de Ouazzane,<br />

Tétouan et Al-Hoceima.<br />

Conservation<br />

Fragiles, les figues s’abîment très<br />

vite et se conservent pendant 1 <strong>à</strong><br />

2 jours seulement au réfrigérateur.<br />

Elles doivent être bien enveloppées<br />

car elles absorbent facilement les<br />

odeurs. Très périssables, on peut<br />

les mettre en conserve ou les faire<br />

sécher. Les figues sèches se conservent<br />

plusieurs mois dans <strong>une</strong> boîte<br />

hermétique stockée dans un endroit<br />

frais, sec et <strong>à</strong> l’abri de la lumière.<br />

Consommation<br />

Sous sa forme fraîche et mûre <strong>à</strong><br />

point, elle fond comme du miel en<br />

bouche. Elle peut entrer dans des<br />

Produit<br />

préparations de tartes et se marie<br />

aussi très bien aux saveurs salées<br />

comme le fromage de chèvre. La<br />

figue sèche se déguste nature ou<br />

fourrée d’amandes ou de noix.<br />

Elle se déguste aussi caramélisée,<br />

saupoudrée de grains de sésame<br />

en accompagnement de viandes<br />

dans les tajines. C’est également un<br />

ingrédient prisé dans la préparation<br />

de certains gâteaux marocains.<br />

Conseils de<br />

consommation<br />

Choisissez votre figue souple et<br />

molle au toucher ; elle doit être<br />

saine et charnue avec <strong>une</strong> queue<br />

ferme.<br />

La goutte blanche qui perle <strong>à</strong> sa<br />

base vous indiquera sa fraîcheur.<br />

De la sorte, elle sera mûre, tendre,<br />

moelleuse et délicieuse. Pour<br />

les figues sèches, choisissez celles<br />

vendues en vrac, qui dégagent<br />

<strong>une</strong> bonne odeur et présentées<br />

liées sur un brin de raphia.<br />

Valeur nutritionnelle pour<br />

100 g de figue fraîche :<br />

Energie kcal 56<br />

Eau g 81,2<br />

Protéines g 1,02<br />

Glucides g 12,3<br />

Sucres g 12,3<br />

Fibres alimentaires g 2,1<br />

Magnésium mg 16<br />

Phosphore mg 20<br />

Potassium mg 216<br />

Calcium mg 38,7<br />

Fer total mg 0,33<br />

Source : Table de composition<br />

nutritionnelle CIQUAL 2008


<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 51


Marchés<br />

GMS et concurrence<br />

Nécessaire régulation du secteur<br />

En juillet dernier, le Conseil de la Concurrence a révélé les résultats d’<strong>une</strong> étude sur la « concurrentiabilité<br />

du secteur des Grandes et Moyennes Surfaces », réalisée par le cabinet Mazars Maroc. Absence de<br />

réglementation, concentration des enseignes, barrières <strong>à</strong> l’entrée, relations GMS/fournisseurs, l’étude fait le<br />

point sur toutes les caractéristiques du marché. Florence CLAIR<br />

Si la distribution moderne ne<br />

représentait encore que 13%<br />

du commerce de détail en<br />

2009, le secteur fait preuve<br />

d’un fort dynamisme, plus particulièrement<br />

durant la dernière décennie,<br />

passant de 15 magasins en 2000 <strong>à</strong><br />

106 en 2010 (dont 62 supermarchés),<br />

l’objectif du Plan Rawaj étant d’atteindre<br />

les 600 points de vente <strong>à</strong> l’horizon<br />

2020. Le chiffre d’affaires cumulé<br />

était de 15,2 milliards de Dirhams<br />

en 2009, réparti ainsi : 66% de parts<br />

de marché pour Marjane Holding<br />

(Marjane et Acima), 27% pour Hyper<br />

SA (Label’Vie) - si on y ajoute le CA<br />

de Metro, aujourd’hui racheté par<br />

ce groupe - et enfin 7% pour Ynna<br />

Holding (Aswak Assalam).<br />

Une offre concentrée<br />

sur 4 opérateurs<br />

Si aujourd’hui le marché compte 7<br />

enseignes différentes, elles appartiennent<br />

en réalité <strong>à</strong> seulement 4 opérateurs<br />

distincts suite <strong>à</strong> des opérations<br />

d’acquisition et de concentration.<br />

Ainsi, Marjane et Acima appartiennent<br />

au groupe SNI ; outre sa marque<br />

historique Label’Vie, Hyper SA a ra-<br />

52<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />

cheté différentes<br />

enseignes, dont<br />

Franprix et Metro,<br />

et détient la franchise<br />

Carrefour<br />

pour le Maroc.<br />

Ces deux groupes<br />

se partagent<br />

plus de 90% du<br />

marché. Le 3 ème<br />

acteur, Ynna<br />

Holding, reste<br />

encore peu développé<br />

vis-<strong>à</strong>-vis de<br />

ses concurrents,<br />

avec 11 hypermarchés<br />

Aswak<br />

Assalam contre<br />

23 pour Marjane<br />

<strong>à</strong> fin 2010. Enfin,<br />

dernier arrivé sur le marché, le hard<br />

discounter turc BIM, se développe <strong>à</strong><br />

grande vitesse (chiffres non communiqués).<br />

La grande majorité des magasins est<br />

concentrée dans les grandes villes et<br />

au centre du pays. L’ensemble des<br />

enseignes n’est présent que dans 4<br />

villes. De plus, dans les petites villes,<br />

des situations de monopoles ou duo-<br />

• L’arrivée de nouvelles enseignes, comme Carrefour et BIM, devrait permettre d’améliorer la<br />

concurrence dans le secteur.<br />

Evolution du nombre de créations de GMS<br />

En analysant le rythme des ouvertures annuelles, on distingue 3<br />

phases : lors de la 1 ère (période 1990-2001), le secteur compte au<br />

maximum 3 nouveaux magasins par an ; puis, de 2002 <strong>à</strong> 2006, la<br />

croissance s’accélère, avec 7 <strong>à</strong> 10 ouvertures par an ; enfin, depuis<br />

2007, le rythme s’affirme, avec 12 ouvertures et plus chaque année.<br />

poles sont observées (voir carte). La<br />

concurrence y est donc faible, voire<br />

nulle.<br />

Des barrières <strong>à</strong> l’entrée<br />

de nouveaux acteurs<br />

S’il n’existe pas réellement de barrières<br />

réglementaires, les barrières<br />

structurelles ou stratégiques protégeant<br />

les opérateurs contre l’arrivée<br />

de nouveaux concurrents sont<br />

importantes. Au rang des barrières<br />

structurelles, la taille et le réseau<br />

de l’opérateur doivent lui permettre<br />

de réaliser des économies d’échelle<br />

(massification des achats, mutualisation<br />

des fonctions support) et<br />

donc d’assurer son développement.<br />

Quant aux barrières stratégiques,<br />

l’étude du cabinet Mazars présente<br />

les différentes stratégies de localisation<br />

des enseignes : lors du choix<br />

d’<strong>une</strong> implantation, certaines peuvent<br />

choisir « l’évitement » afin de ne pas<br />

entrer dans <strong>une</strong> concurrence par<br />

(Source : Mazars)


Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />

Répartion des implantations en 2010<br />

les prix avec <strong>une</strong> rivale trop proche<br />

géographiquement. Ainsi, dans les<br />

petites villes, Acima et Label’Vie<br />

semblent s’éviter : « cette partition du<br />

marché peut être ‘‘naturelle’’ , du fait<br />

de l’avantage compétitif du premier<br />

opérateur implanté dans la ville,<br />

combiné <strong>à</strong> un risque important lié <strong>à</strong><br />

l’absence de visibilité sur le potentiel<br />

de développement d’un marché local<br />

encore peu mature. En revanche, si<br />

elle est coordonnée, elle permet de<br />

verrouiller le marché et constitue <strong>une</strong><br />

entrave aux règles de concurrence »,<br />

indique l’étude.<br />

Mais aujourd’hui, les GMS développent<br />

des stratégies d’attraction et de<br />

différenciation de plus en plus poussées.<br />

En véritables marques, elles<br />

doivent fidéliser leurs clients tout en<br />

attirant les clients du commerce traditionnel.<br />

Conséquence, « le contexte<br />

évolue progressivement vers <strong>une</strong><br />

pression sur les prix de certains produits<br />

de base, nécessaire pour casser<br />

l’image haut de gamme associée <strong>à</strong><br />

la grande distribution au Maroc. »<br />

En d’autres termes, l’intérêt croissant<br />

des enseignes pour les classes<br />

populaires, avec les MDD et le hard<br />

discount, contribuera <strong>à</strong> augmenter la<br />

concurrence.<br />

Des relations GMS/<br />

fournisseurs tendues<br />

Concernant l’approvisionnement et la<br />

maîtrise des coûts,<br />

l’étude rappelle que,<br />

la production de<br />

certaines denrées<br />

alimentaires de base<br />

étant très concentrée<br />

au Maroc et donc sujette<br />

<strong>à</strong> tensions, « les<br />

enseignes Marjane<br />

et Acima peuvent<br />

avoir eu tendance,<br />

par le passé, <strong>à</strong> tirer<br />

un avantage concurrentiel<br />

du fait d’appartenir<br />

au Groupe<br />

ONA/SNI, qui<br />

possède également<br />

les fournisseurs de<br />

ces produits. » Du<br />

côté des négociations<br />

des contrats<br />

commerciaux, les<br />

fournisseurs se plaignent<br />

des exigences<br />

des GMS, en termes<br />

de conditions, de prix, de marges arrières,<br />

etc. Des difficultés rencontrées<br />

surtout par les fournisseurs nationaux<br />

opérant dans des secteurs concurrentiels<br />

et qui<br />

ont besoin des<br />

enseignes pour<br />

se développer :<br />

le rapport de<br />

force est en leur<br />

défaveur.<br />

Donner<br />

un cadre<br />

au secteur<br />

Alors que les<br />

premières enseignes<br />

se sont<br />

implantées il y a<br />

plus de 20 ans,<br />

le secteur de la<br />

grande distribution<br />

ne dispose<br />

toujours pas<br />

d’<strong>une</strong> réglementation<br />

spécifique.<br />

Il n’existe donc<br />

pas aujourd’hui<br />

de cadre permettant<br />

d’<strong>une</strong> part le<br />

développement<br />

d’<strong>une</strong> concurrence<br />

loyale et<br />

saine entre les<br />

différentes enseignes<br />

mais aussi<br />

Distribution<br />

entre GMS et commerce traditionnel,<br />

et d’autre part des relations équilibrées<br />

fournisseurs/GMS. La première<br />

recommandation tirée de l’étude est<br />

donc « la nécessité de réguler le<br />

secteur, notamment aux niveaux des<br />

modalités d’implantation pour prévenir<br />

les effets d’éviction potentiels<br />

envers les petits commerces traditionnels,<br />

de la lutte contre le déséquilibre<br />

croissant dans la relation entre les<br />

distributeurs et leurs fournisseurs<br />

nationaux ainsi que la lutte contre le<br />

développement de situations de non<br />

concurrence locales. » Les monopoles<br />

territoriaux doivent être évités.<br />

Idéalement, le consommateur doit en<br />

effet être libre de choisir son enseigne<br />

en fonction des prix pratiqués, de l’assortiment,<br />

de la qualité du service…<br />

Quant au commerce traditionnel, il<br />

devra s’adapter et se mettre <strong>à</strong> niveau<br />

pour continuer <strong>à</strong> représenter <strong>une</strong><br />

forme de concurrence <strong>à</strong> la distribution<br />

moderne. Enfin, l’étude recommande<br />

la mise en place d’un « système<br />

d’audit des marges arrières en vue de<br />

l’identification de situations d’abus de<br />

position dominante. »<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 53


Marchés<br />

Gourmandise<br />

Quand tu nous tiens !<br />

Dans un contexte de vigilance <strong>à</strong> l’égard de l’obésité, la gourmandise apparaît plus que jamais comme un péché<br />

capital, tout comme le tabagisme ou l’alcool.<br />

Entre désir et culpabilité, quelle place reste-t-il aux produits gourmands ?<br />

Nous vivons dans <strong>une</strong><br />

époque complexe et<br />

contradictoire... Hédoniste<br />

et libérale, notre société<br />

consacre la gourmandise comme<br />

l’<strong>une</strong> des plus sûres sources de plaisir,<br />

et l’exacerbe en tous lieux pour<br />

mieux attiser le désir de consommer :<br />

cosmétique, lingerie, peinture...<br />

aucun secteur n’est aujourd’hui<br />

en reste. Mais elle exerce dans le<br />

même temps <strong>une</strong> pression normative<br />

sur les individus. Multipliant les<br />

injonctions <strong>à</strong> la minceur et au<br />

« bien-manger », elle tend<br />

aujourd’hui <strong>à</strong> stigmatiser la gourmandise<br />

comme un comportement <strong>à</strong><br />

risque, au même titre que le tabagisme,<br />

ou l’alcool au volant. Succomber<br />

au plaisir gourmand suscite donc<br />

54<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />

<strong>une</strong> inévitable culpabilité.<br />

Seul face <strong>à</strong> ses choix, le consommateur<br />

opère des transactions avec<br />

lui-même, et recherche les alibis qui<br />

l’autoriseront <strong>à</strong> lâcher prise. Plus<br />

encore lorsqu’en tant que parent, il<br />

assume la responsabilité de « donner<br />

<strong>à</strong> manger »... Quels sont donc<br />

ces alibis ? Et comment les marques<br />

peuvent-elles les invoquer ?<br />

Deux grandes mécaniques<br />

de déculpabilisation<br />

1 - D’<strong>une</strong> part la recherche d’alibis<br />

qui légitiment, et justifient <strong>une</strong><br />

consommation qu’on sait coupable<br />

sur le mode : « je sais que ce<br />

n’est pas terrible, mais »...<br />

Après tout, c’est exceptionnel ! C’est<br />

raisonnable, parce que c’est occa-<br />

Nicolas Chomette<br />

Directeur Général de Team Créatif<br />

nicolas.chomette.bender@team-creatif.com<br />

www.team-creatif.com<br />

sionnel. D’où l’enjeu<br />

pour les marques<br />

d’insister sur le<br />

caractère festif et<br />

ritualisé du moment<br />

de consommation,<br />

tout en suggérant<br />

que le quotidien<br />

recèle d’« événements<br />

» <strong>à</strong> célébrer<br />

(« Celebrations »)...<br />

Ou d’induire par la<br />

représentation du<br />

produit <strong>une</strong> consommation<br />

conviviale et<br />

partagée, quand bien même celle-ci<br />

s’avère plutôt solitaire voire compulsive<br />

dans la réalité (Finger) !<br />

Après tout, c’est mérité ! C’est <strong>une</strong><br />

juste rétribution après les efforts<br />

consentis : un après-midi de sport,<br />

<strong>une</strong> réunion difficile, un coup de<br />

blues ...ou <strong>une</strong> journée d’école !<br />

D’où l’enjeu pour les marques<br />

d’insister sur l’idée de récompense<br />

et de réconfort, par le recours au<br />

vocabulaire sémantique et graphique<br />

de la tendresse (Amour de<br />

Lait de Poulain). Ou sur un registre<br />

plus décalé, de présenter le produit<br />

gourmand comme un antidote antimorosité<br />

(Chocolate Therapy de Ben<br />

& Jerry’s) !<br />

Après tout, c’est de leur âge ! L’enfance,<br />

c’est l’âge de l’innocence, de<br />

l’insouciance. Même s’il faut poser<br />

des limites, c’est aussi <strong>une</strong> période<br />

qu’on a envie de préserver... L’enjeu<br />

étant de faire plaisir <strong>à</strong> son enfant, les


Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />

marques doivent donc explicitement<br />

s’adresser <strong>à</strong> lui. Par exemple via un<br />

nom simple et incantatoire (Tagger,<br />

Tonik, Doo Wap), <strong>une</strong> mascotte<br />

intervenant sur un mode complice et<br />

transgressif (Prince, Pépito), ou un<br />

volume ludique (Amora).<br />

Ça en vaut la peine ! Ça a l’air<br />

tellement bon que ça vaut le coup<br />

de craquer, même au prix de quelques<br />

petits sacrifices ultérieurs. D’où<br />

l’enjeu pour les marques de créer<br />

les conditions de la tentation : clairs<br />

obscurs (Lindt Noisette Sensation),<br />

tourbillon des sens (Magnum 5 sens)<br />

et ultra-gourmandise revendiquée.<br />

2 - On peut distinguer d’autre part<br />

la recherche d’alibis qui visent <strong>à</strong><br />

minimiser le caractère répréhensible<br />

du produit sur le mode :<br />

« Après tout...ce n’est pas si<br />

mauvais que ça ! »...<br />

Parce que c’est « plein de bonnes<br />

choses » ! Registre promis <strong>à</strong> un<br />

avenir incertain pour les produits<br />

dont le profil nutritionnel n’est globalement<br />

pas équilibré, et qui consiste<br />

<strong>à</strong> rassurer sur la teneur en « bons<br />

ingrédients ».<br />

Le lait et les céréales faisant la<br />

Design<br />

course en tête, qu’ils soient mis en<br />

scène sous la forme de pictogrammes<br />

(BN), d’élément de décor (Petit<br />

Ecolier), ou directement intégrés <strong>à</strong><br />

la structure (Kinder) ou au logotype<br />

(Galak, Grany).<br />

Parce que ça a toujours existé ! Que<br />

la marque revendique <strong>une</strong> approche<br />

traditionnelle (La Laitière), artisanale<br />

(La Fermière), ou « comme <strong>à</strong> la maison<br />

» (Bonne Maman), l’argument<br />

sous-jacent étant que ça ne peut<br />

être que plus simple, donc plus sain,<br />

que les produits plus explicitement<br />

industriels.<br />

Parce que rien n’est mauvais en soi !<br />

Finalement les calories... c’est de<br />

l’énergie ! L’opportunité consiste ici<br />

<strong>à</strong> assimiler le produit gourmand <strong>à</strong> un<br />

carburant indispensable au quotidien<br />

trépidant des enfants et adolescents.<br />

D’où deux grandes tendances observées<br />

sur le pack : d’<strong>une</strong> part la personnification<br />

de cette énergie via un<br />

personnage de marque aspirationnel<br />

(Malabar, Lion, Frosties). D’autre<br />

part sa revalorisation nutritionnelle<br />

via des pictogrammes (Taillefine).<br />

Parce que ce n’est pas de la gourmandise<br />

! Autrement dit ce n’est<br />

pas <strong>une</strong> défaite coupable face <strong>à</strong> la<br />

tentation, mais <strong>une</strong> démarche réfléchie<br />

et maîtrisée de découverte et<br />

de connaissance...que les marques<br />

peuvent activer par un discours de<br />

pédagogie et d’initiation sur l’origine,<br />

la composition (Lindt Excellence<br />

Madagascar)...<br />

Ou par <strong>une</strong> esthétisation de la<br />

gourmandise qui va, par l<strong>à</strong>-même,<br />

la mettre <strong>à</strong> distance : extrême focus,<br />

parfaite symétrie (Picard), répétition<br />

(After Eight)...<br />

Mais les marques doivent prendre<br />

garde. Conséquence d’<strong>une</strong> meilleure<br />

information, et de la maturation<br />

croissante des comportements, les<br />

consommateurs assumeront davantage<br />

leurs choix et ne tolèreront plus<br />

d’ambiguïté de la part des marques...<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 55


Marchés<br />

Hamria Double Concentré<br />

Double concentré de tomate<br />

sans conservateurs<br />

ni<br />

colorants<br />

dans un<br />

emballage en<br />

carton aseptique.<br />

Premier<br />

au Maroc.<br />

Fabricant :<br />

Agro Juice<br />

Processing<br />

- Tomates, sel<br />

1%.<br />

- Epicerie.<br />

- Poids : 135 g.<br />

- Prix : 3,60 Dh.<br />

MonJus Citronnade<br />

Boisson au jus de citron.<br />

Fabricant : Copag<br />

- Jus de citron, sucre, stabilisant,<br />

E211, E224, arôme.<br />

- Boissons.<br />

- Poids :<br />

160 g.<br />

- Prix :<br />

1,80 Dh.<br />

Maroc<br />

Ghani Crème<br />

Dessert Caramel<br />

Crème dessert au caramel<br />

avec 4,5 % de matière<br />

grasse.<br />

Fabricant : Copag<br />

- Lait entier, crème, sucre,<br />

amidon, caramel, carraghénane,<br />

arômes, colorant naturel,<br />

- Références : caramel,<br />

chocolat.<br />

- Crémerie.<br />

- Poids : 50 g.<br />

- Prix : 1 Dh.<br />

56<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />

Frosty Flan Orange<br />

Flan non sucré avec de<br />

nouvelles<br />

saveurs<br />

pour les<br />

je<strong>une</strong>s et<br />

les adultes.<br />

Fabricant :<br />

Somafaco<br />

- Carraghénane<br />

(E407), amidon de maïs,<br />

arôme identique au naturel,<br />

colorant (E110).<br />

- Références : orange, citron,<br />

mangue, pêche, tropical, tutti<br />

frutti.<br />

- Epicerie.<br />

- Poids : 3 g / étui, 72 g / boîte.<br />

- Prix : 1,50 Dh / étui, 29,50<br />

Dh / boîte.<br />

Compal Light Ananas Coco<br />

Boisson <strong>à</strong> base de jus d’ananas<br />

avec arôme de noix de<br />

coco et édulcorants.<br />

Fabricant : Sumol + Compal<br />

- Eau, jus d’ananas <strong>à</strong> base de<br />

concentré, régulateurs d’acidité<br />

: acides citrique et malique,<br />

extrait de noix de coco<br />

(0,1%), antioxydant : acide<br />

ascorbique, édulcorants :<br />

aspartame et acésulfame K,<br />

arômes.<br />

- Références : mangue-orange,<br />

carottes, ananas-coco...<br />

- Boisson.<br />

- Volume : 1 l.<br />

- Prix : 15,95 Dh.<br />

Mamie Zakia Crème Caramel 100% naturel<br />

2 pots de crème caramel aux œufs frais, cuite au four, contenant<br />

3% de matière grasse.<br />

Fabricant : Frais Caprices<br />

- Lait reconstitué, œuf, sirop de caramel, sucre.<br />

- Références : crème caramel, fraise, vanille.<br />

- Crémerie.<br />

- Volume : 2x100 ml.<br />

- Prix : 8,80 Dh.<br />

Maroc<br />

Koutoubia Canneloni au thon Halal<br />

Canneloni au thon selon <strong>une</strong> recette domestique,<br />

<strong>à</strong> préparer au four ou au mirco-ondes.<br />

Fabricant : Gedesco S.A.<br />

- Lait, pâte alimentaire (farine de blé tendre<br />

et semoule de blé dur, eau), tomate, thon <strong>à</strong><br />

l’huile (thon, huile de tournesol, sel), marga- rine,<br />

farine de blé tendre, fromage râpé (fromage, beurre, sel, stabilisants<br />

(E450 – E451), conservateur (E200)), amidon, poivron,<br />

oignon, huile de tournesol, carottes, sel, chapelure, sucre,<br />

épices.<br />

- Références : canneloni, lasagnes.<br />

- Surgelés.<br />

- Poids : 300 g.<br />

- Prix : 39,50 Dh.<br />

Miel Miabeille<br />

Coffret de 6 pots de miel : Thym, Montagne Pur, Lavande,<br />

Fleur d’Oranger, Euphorbe, Eucalyptus. Miel d’origine, pureté<br />

garantie.<br />

Fabricant : Domaine Aïn Defali<br />

- Epicerie.<br />

- Poids : 240 g.<br />

- Prix : 100 Dh.<br />

Moniich Orange<br />

Boisson au jus d’orange.<br />

Fabricant : Best Milk<br />

- Jus d’orange concentré<br />

(35% minimum), eau, sucre,<br />

arômes naturels,<br />

stabilisants E412<br />

et E415, conservateur<br />

E211.<br />

- Références :<br />

orange, tropical,<br />

ananas-citron<br />

- Boissons.<br />

- Poids : 425 g.<br />

- Prix : 4,95 Dh.<br />

La Roche aux Fées Chanty<br />

Crème dessert chocolat<br />

fraise, contenant 2,3 % de<br />

matière grasse.<br />

Fabricant : Les Artisans<br />

Pâtissiers de<br />

France<br />

- Lait reconstitué,<br />

sucre,<br />

amidon de<br />

maïs, crème<br />

fraiche,<br />

matière grasse végétale,<br />

carraghénane (E407), arômes<br />

vanille, fraise et cacao.<br />

- Crémerie.<br />

- Poids : 90 g.<br />

Nectary Citronnade<br />

Boisson au jus de citron.<br />

Fabricant : Copag<br />

- Pur jus de<br />

citron, eau,<br />

sucre, arôme,<br />

E211, E224.<br />

- Boissons.<br />

- Poids :<br />

260 g.<br />

- Prix : 3 Dh.<br />

La Roche aux Fées<br />

Liegeois Vanille<br />

Crème viennoise <strong>à</strong><br />

la vanille nappée de<br />

crème chantilly, contenant<br />

4,6 % de matière<br />

grasse.<br />

Fabricant : Les Artisans<br />

Pâtissiers de France<br />

- Lait reconstitué, sucre,<br />

amidon de maïs, crème<br />

fraiche, matière grasse végétale,<br />

carraghénane (E407),<br />

arômes, caramel.<br />

- Références : vanille, chocolat.<br />

- Crèmerie.<br />

- Volume : 130 ml.<br />

- Prix : 7,80 Dh.<br />

Donnez de la visibilité <strong>à</strong> vos produits<br />

Envoyez vos nouveautés <strong>à</strong> s.ousaid@foodmagazine.ma<br />

Cette sélection de nouveaux produits du Maroc est <strong>une</strong> veille marketing de <strong>FOOD</strong> Magazine.


Monde<br />

FRANCE<br />

Nutripause thé citron<br />

Boisson auto-chauffante sans colorants ni conservateurs, dans<br />

<strong>une</strong> canette en acier 100% recyclable. Sous<br />

la pression du doigt, le piston placé en bas<br />

de la canette perce l’opercule, et l’eau envahit<br />

<strong>une</strong> poche de calcium qui enclenche <strong>une</strong><br />

réaction productrice de chaleur.<br />

Fabricant : Copadis<br />

- Eau, extrait de thé citron (sucre, thé noir et<br />

acide citrique).<br />

- Références : thé citron, café non sucré,<br />

chocolat.<br />

- Boissons.<br />

- Poids : 200 ml.<br />

- Prix : entre 2,90 et 3,90 €.<br />

The Green & Blue Veda<br />

Tea for Me<br />

Thé glacé très intense en thé<br />

vert (8g/l) et 100% naturel.<br />

Fabricant : The<br />

Green<br />

& Blue Veda<br />

- Boissons.<br />

- Volume :<br />

500 ml.<br />

- Prix : 2,45 €.<br />

EGYPTE<br />

Jaffa Select Premium<br />

Nectar Cherry Juice<br />

Nectar de cerises dans un<br />

emballage en<br />

Tetra Brik.<br />

Fabricant :<br />

Vitmark<br />

- Jus de<br />

cerises, sirop<br />

de sucre, régulateur<br />

d’acidité,<br />

acide citrique.<br />

- Boissons.<br />

- Volume : 1 l.<br />

- Prix : 1,95 €.<br />

Vico Croustillants<br />

extra soufflés<br />

Riz soufflé au goût Wasabi.<br />

Fabricant : Vico<br />

- Références : croustillants<br />

extra soufflés, tartes salées<br />

gourmandes, croquants dorés<br />

au four.<br />

- Biscuiterie.<br />

- Poids : 125 g.<br />

- Prix : 1,19 €.<br />

IRLANDE<br />

Lindt Excellence White<br />

Chocolate with a touch<br />

of vanilla<br />

Chocolat blanc aromatisé <strong>à</strong> la<br />

vanille malgache.<br />

Fabricant : Lindt<br />

- Sucre, beurre de cacao, lait<br />

en poudre, lactose, émulsifiant<br />

:<br />

lécithine de<br />

soja, arôme<br />

naturel de<br />

vanille malgache.<br />

- Confiserie.<br />

- Prix : 2,39 €.<br />

Cette sélection de nouveaux produits du monde est issue de la base de données INNOVA.<br />

HOLLANDE<br />

Perfekt Apple Syrup<br />

Sirop de pomme dans un pot en plastique.<br />

Fabricant : Perfekt<br />

- Sirop de sucre concentré, jus de pomme<br />

concentré, jus de citron concentré, gélifiant :<br />

pectine.<br />

- Epicerie.<br />

- Poids : 450 g.<br />

- Prix : 0,98 €.<br />

Lancements<br />

TUNISIE<br />

McCain Kid Smile Potato<br />

Pomme de terre naturelle en forme de sourire pour enfants,<br />

dans un sachet en plastique.<br />

Fabricant : McCain<br />

- Pommes de terre déshydratées, huile<br />

végétale <strong>à</strong> 100%, sel, amidon, stabilisant<br />

: E464, extrait de poivre.<br />

- Surgelés.<br />

- Poids : 750 g.<br />

- Prix : 3,90 €.<br />

Confiture de coings Carthage<br />

Confiture de coings en boîte de conserve.<br />

Fabricant : El Fellah<br />

- Coings, sucre.<br />

- Epicerie.<br />

- Poids : 900 g.<br />

- Prix : 1,07 €.<br />

Monde<br />

ROYAUME UNI<br />

Whitworths Sunny Bites Apple Flavored<br />

Boîte de 6 sachets de snacks aromatisés <strong>à</strong> la pomme avec<br />

des raisins secs et des morceaux de<br />

pomme sucrés.<br />

Fabricant : Whitworths<br />

- Raisins secs 58%, pommes séchées<br />

en dés (19%), dextrose, concentré de<br />

jus de fruit (pomme et raisin) déminéralisé,<br />

jus de pomme concentré<br />

(2,9%), amidon de maïs, arômes, huile<br />

végétale, conservateur : dioxyde de<br />

soufre.<br />

- Epicerie.<br />

- Poids : 108 g.<br />

- Prix : 2,04 €.<br />

USA<br />

Fit & Active Egg Substitute<br />

Substitut d’œuf pasteurisé équivalant <strong>à</strong> 8<br />

œufs, dans un emballage en carton.<br />

Fabricant : Aldi<br />

- Blancs d’œufs, contenant 1% ou moins<br />

des ingrédients suivants: gomme de guar,<br />

gomme xanthane, sel, poudre d’oignon,<br />

arôme naturel et la couleur (y compris le<br />

bêta-carotène)<br />

- Epicerie.<br />

- Poids : 454 g.<br />

- Prix : 1,45 €.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 57


Marchés<br />

Monde<br />

Les tendances décryptées<br />

La protéine structurante de glace fait son entrée en Europe<br />

La protéine structurante de glace (ISP – Ice<br />

Structuring Protein) d’Unilever a finalement<br />

fait ses débuts européens, dans la reformulation<br />

des glaces « Solero Exotic Explosion » et<br />

« Solero Berry Explosion », lancées notamment<br />

au Royaume-Uni, en Hollande et en<br />

Espagne. Ces produits portent l’allégation<br />

« Avec de délicieux morceaux de fruits. Seulement<br />

90 calories par portion. Sans colorants ni<br />

arômes artificiels. »<br />

Ce type d’allégation « clean-label » continue<br />

de dominer les stratégies de développement<br />

de nouveaux produits chez Unilever. Une analyse d’Innova Market Insights<br />

des positionnements des nouveautés européennes de cette société entre<br />

juillet 2010 et juillet 2011 met en tête les allégations « sans additifs/sans<br />

conservateurs » (28,5%) et « pauvre en matière grasse » (9,5%).<br />

Campbell pénètre le secteur<br />

des boissons énergétiques avec V8<br />

La société Campbell Soup vient d’étendre sa franchise V8 en<br />

faisant son entrée dans la catégorie <strong>à</strong> croissance rapide des<br />

boissons énergétiques, et ce avec deux nouveaux produits :<br />

« V8 V-Fusion + Energy » et « V8 Energy Shots ». Ces nouvelles<br />

boissons se veulent des alternatives plus saines <strong>à</strong> la plupart des<br />

boissons énergétiques du marché. Chac<strong>une</strong> fournit <strong>une</strong> portion<br />

de fruits et légumes et un énergisant naturel <strong>à</strong> base d’extrait de<br />

thé vert. Ainsi, par exemple, chaque canette de « V8 V-Fusion<br />

+ Energy » contient 80 mg de caféine, comparable en cela au<br />

leader du marché.<br />

Sur le premier semestre 2011, les nouveautés mondiales avec<br />

un positionnement « énergie/vitalité » sont, sans surprise, menées<br />

par la catégorie des boissons énergétiques et sportives<br />

(19%). Cependant, il ressort de l’analyse un nombre important de<br />

lancements pour des alternatives plus naturelles : le thé (8,7%) et les jus et<br />

boissons aux fruits (7,5%).<br />

Un produit laitier boosté avec du rooibos<br />

« Rooiboost » (Afrique du Sud) est un nouveau shot de 100 ml de yaourt <strong>à</strong> boire,<br />

contenant l’équivalent de 6 tasses de thé rooibos, la dose suggérée pour bénéficier<br />

des propriétés antioxydantes de ce thé indigène. De récentes études, conduites localement<br />

et <strong>à</strong> l’international, ont démontré que le rooibos augmente significativement<br />

les niveaux de glutathione, un antioxydant qui aide le corps <strong>à</strong> combattre les radicaux<br />

libres, responsables du vieillissement et de la détérioration du système immunitaire,<br />

réduisant ainsi le risque de maladie cardiaque et de cancer.<br />

Rooiboost est fabriqué par Fair Cape Dairies et dispose du soutien de la Cancer<br />

Association of South Africa. « Peu de personnes pensent qu’il est possible de boire 6<br />

tasses de thé rooibos par jour. Avec Rooiboost, vous prenez votre boost antioxydant<br />

quotidien en <strong>une</strong> seule fois », explique l’entreprise.<br />

58<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />

Lancements<br />

www.innovadatabase.com<br />

Du chrome dans les<br />

desserts<br />

Bio-Synergy vient de lancer le<br />

dernier né de sa gamme Skinny au<br />

Royaume-Uni. Le chrome ajouté<br />

dans ce dessert est un oligo-élément<br />

qui aide <strong>à</strong> supprimer les envies de<br />

sucre. La mousse « Bio-Synergy<br />

Skinny » est proposée en deux<br />

parfums : chocolat - moins de 80<br />

calories par pot - et caramel - moins<br />

de 50 calories. Cette mousse est<br />

vendue aussi bien comme un complément<br />

<strong>à</strong> tout repas, que comme<br />

<strong>une</strong> récompense après l’effort ou un<br />

snack peu calorique.<br />

Le chrome est un ingrédient émergent<br />

dans la maîtrise du poids. Une<br />

analyse des lancements de produits<br />

contenant cet additif (de janvier 2007<br />

<strong>à</strong> juin 2011) révèle que la « maîtrise<br />

du poids » est le positionnement<br />

dominant des produits contenant du<br />

chrome, avec 5,5% des lancements<br />

enregistrés, soit devant « énergie/<br />

vitalité » (4,5%) et « antioxydant »<br />

(4,4%).


Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />

Le petit-déje<strong>une</strong>r est l’un<br />

des repas le plus important<br />

de la journée<br />

Le sommeil n’est pas de tout repos<br />

pour notre organisme qui jongle<br />

entre les besoins du système digestif,<br />

du cerveau, du cœur, des poumons…<br />

Au réveil, il a déj<strong>à</strong> beaucoup<br />

dépensé. Il a donc besoin d’un nouveau<br />

stock d’énergie pour aborder<br />

la journée avec tonus. Le petit-déje<strong>une</strong>r,<br />

qui est censé fournir 20%<br />

des besoins nutritionnels journaliers,<br />

Nutrition<br />

Des céréales complètes au petit-déje<strong>une</strong>r<br />

Un choix alimentaire aux<br />

bénéfices démontrés<br />

Créer le rituel du petit-déje<strong>une</strong>r en famille est très important pour inculquer<br />

de bonnes habitudes alimentaires <strong>à</strong> votre enfant. Au cours de ce repas,<br />

l’apport de céréales complètes confère de nombreux bénéfices sur<br />

l’équilibre alimentaire, la prévention du surpoids et la santé.<br />

est incontournable. Avec en<br />

prime, un moyen d’éviter le<br />

fameux coup de pompe de<br />

11h, si propice au grignotage.<br />

Les personnes qui prennent<br />

leur petit-déje<strong>une</strong>r ont<br />

tendance <strong>à</strong> avoir <strong>une</strong> alimentation<br />

plus saine et plus<br />

équilibrée, <strong>à</strong> être plus actif,<br />

plus mince et moins enclin <strong>à</strong><br />

prendre du poids.<br />

Le petit-déje<strong>une</strong>r<br />

équilibré<br />

Un petit-déje<strong>une</strong>r équilibré<br />

fournit vitalité et énergie. Le trio<br />

gagnant est composé d’un produit<br />

laitier, d’un produit céréalier (pain<br />

complet, céréales complètes petitdéje<strong>une</strong>r…)<br />

et d’<strong>une</strong> boisson chaude.<br />

En bonus, un fruit riche en fibres<br />

complète le petit-déje<strong>une</strong>r idéal !<br />

Privilégier les céréales<br />

complètes<br />

La céréale complète, contrairement<br />

<strong>à</strong> son homologue raffiné, est <strong>une</strong><br />

céréale plus riche<br />

en fibres, en<br />

vitamines et en<br />

minéraux car elle<br />

a gardé son enveloppe<br />

externe (le<br />

son). Les fibres<br />

favorisent la satiété<br />

et améliorent<br />

le transit intestinal.<br />

Linda Belabed,<br />

Docteur en Sciences de la Nutrition,<br />

Nestlé Maghreb<br />

Les bénéfices santé des<br />

céréales complètes<br />

• Il a été démontré qu’<strong>une</strong> alimentation<br />

riche en céréales complètes est associée<br />

<strong>à</strong> <strong>une</strong> diminution du risque de maladies<br />

cardiovasculaires 1,2 .<br />

• Des études ont montré qu’<strong>une</strong> alimentation<br />

riche en céréales complètes<br />

est associée <strong>à</strong> un plus faible Indice de<br />

Masse Corporelle et <strong>à</strong> <strong>une</strong> diminution<br />

du risque de surpoids 3,4 .<br />

• Enfin, il a été démontré que la<br />

consommation de céréales complètes<br />

est corrélée <strong>à</strong> <strong>une</strong> meilleure sensibilité<br />

<strong>à</strong> l’insuline, facteur associé <strong>à</strong> la prévention<br />

du diabète 5,6 .<br />

Références<br />

1. Anderson et al., Whole grain foods and<br />

heart disease risk. J Am Coll Nutr 2000 19:<br />

291S-299S<br />

2. Mellen et al., Whole grain intake and cardiovascular<br />

disease: a meta-analysis. Nutr<br />

Metab Cardiovasc Dis. 2008. 18(4): 283-90<br />

3. Williams et al., Cereal grains, legumes<br />

and weight management a comprehensive<br />

review of the scientific evidence. Nutrition<br />

Reviews 2008 -<br />

66(4): 171-182<br />

4. Harland & Garton - Whole grain intake as<br />

a marker of healthy body weight and adiposity.<br />

Pub Health Nutr 2008 11(6): 554-63<br />

5. De Munter et al., Whole grain, bran and<br />

germ intake and risk of type 2 diabetes. A<br />

prospective cohort study and systematic<br />

review. PLOS medicine (2007) 4(8): 1385-<br />

1395<br />

6. Rave et al., Improvement of insulin resistance<br />

after diet with a whole grain based<br />

dietary product: results of a randomized,<br />

controlled cross-over study in obese subjects<br />

with elevated blood glucose.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 59


L’Entreprise du mois<br />

60<br />

1<br />

Tradastar<br />

Renforce son réseau<br />

En bout de chaîne de Koutoubia Holding, Tradastar dispose d’un réseau de points de vente et -<br />

prochainement - de restaurants, entièrement dédiés <strong>à</strong> la commercialisation des produits du groupe. De<br />

la boucherie de quartier <strong>à</strong> la boucherie haut de gamme, Tradastar s’adresse <strong>à</strong> toute la diversité de la<br />

population marocaine, dans un cadre moderne garantissant hygiène et qualité. Aujourd’hui, l’entreprise<br />

prend un nouvel élan pour renforcer son réseau de distribution et s’introduire dans le secteur de la<br />

restauration avec un tout nouveau concept.<br />

Florence CLAIR<br />

Tradastar est l’<strong>une</strong> des nombreuses<br />

filiales du groupe<br />

Koutoubia. Créée en 2003,<br />

elle gère les points de vente<br />

Koutoubia Market, Tahar et prochainement<br />

les restaurants Roti Express.<br />

Leur objectif : commercialiser les<br />

produits des différentes filiales –<br />

viande rouge (Casaviande), dinde et<br />

poulet (Délice Viande), charcuterie<br />

(Sapak) et gibier (Beldinde) - au plus<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />

près des consommateurs. A l’image<br />

de la politique du groupe, qui a obtenu<br />

<strong>une</strong> quadruple certification ISO<br />

9001, ISO 22000, OHSAS 18001 et<br />

ISO 14001, la qualité du produit et<br />

la sécurité sanitaire constituent un<br />

principe de base pour l’ensemble<br />

des points de vente.<br />

Koutoubia Market, la<br />

boucherie moderne de<br />

2<br />

quartier<br />

Ainsi, les Koutoubia Market, boucheries<br />

implantées dans les quartiers<br />

populaires et de classes moyennes,<br />

offrent <strong>à</strong> leurs clients des poulets, de<br />

la découpe de volaille, de la charcuterie<br />

et un peu de viande rouge, au<br />

prix du marché mais sans sacrifier<br />

la qualité. « Ce sont des boucheries<br />

modernes. Nos clients n’ont pas<br />

forcément les moyens d’avoir <strong>une</strong>


3<br />

1- Le réseau des Koutoubia Market compte aujourd’hui 60 points de vente, et devrait atteindre la centaine<br />

d’ici la fin de l’année.<br />

2-Tahar est l’enseigne haut de gamme de Tradastar. Elle compte aujourd’hui 3 points de vente.<br />

voiture et de faire leurs achats en<br />

grandes surfaces. L’hygiène dans<br />

nos points de vente les rassure,<br />

et, de plus, cela revient moins cher<br />

d’acheter un poulet prêt <strong>à</strong> cuire qu’un<br />

poulet vif », affirme le Directeur Général<br />

de Tradastar. Le ticket moyen<br />

tourne autour de 35 <strong>à</strong> 40 Dh. Les<br />

points de vente (60 <strong>à</strong> ce jour, de différentes<br />

tailles) restent ouverts tard<br />

le soir, parfois jusqu’<strong>à</strong> 23 heures.<br />

Tradastar prévoit d’étendre le réseau<br />

<strong>à</strong> <strong>une</strong> centaine de points de vente<br />

d’ici la fin de l’année, notamment <strong>à</strong><br />

Casablanca, Agadir, Fès, mais aussi<br />

<strong>à</strong> Essaouira, Safi, Beni Mellal… Le<br />

maillage <strong>à</strong> travers le pays, déj<strong>à</strong> assez<br />

développé, sera ainsi davantage<br />

consolidé.<br />

Tahar, le porte-étendard<br />

Quant aux boucheries Tahar, le<br />

premier point de vente a vu le jour<br />

en 2008 <strong>à</strong> Mohammedia, suivi de 2<br />

autres <strong>à</strong> Casablanca l’année suivante.<br />

Un 4 ème devrait ouvrir <strong>à</strong> Marrakech<br />

avant la fin de l’année 2011, puis un<br />

5 ème <strong>à</strong> Casablanca, dans le quartier<br />

Beauséjour, début 2012. Cette enseigne<br />

se positionne sur le créneau des<br />

boucheries haut de gamme. « C’est<br />

la première fois que le PDG du<br />

groupe – Tahar Bimezzagh – donne<br />

son nom <strong>à</strong> <strong>une</strong> enseigne. Il est<br />

boucher de métier et il a voulu<br />

redonner ses lettres de noblesse<br />

<strong>à</strong> cette activité. L’enseigne Tahar<br />

est sa fierté », explique-t-on chez<br />

Tradastar. L’assortiment présenté<br />

Dates clés<br />

Tradastar<br />

3- Le souci de l’hygiène est visible : chaque boutique Tahar est équipé d’un hachoir réfrigéré et d’un stérilisateur <strong>à</strong> couteaux.<br />

dans <strong>une</strong> boucherie Tahar est très<br />

large : viandes rouges, veau, volaille,<br />

charcuterie, saucisses, produits élaborés<br />

(brochettes, marinades…) et<br />

surgelés. Côté viande rouge, Tahar<br />

a conclu un accord avec un élevage<br />

1985 Création de la Société<br />

Anonyme des Palmeraies Koutoubia<br />

(SAPAK) par Tahar Bimezzagh<br />

2003 Création de la filiale Tradastar<br />

et lancement du concept des<br />

points de vente<br />

2008 Ouverture de la 1ère boucherie Tahar<br />

2011 Création de la chaîne<br />

de rôtisseries Roti Express<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 61


L’Entreprise du mois Tradastar<br />

62<br />

4<br />

6 7<br />

marocain pour être approvisionné<br />

en carcasses de Charolais, <strong>une</strong> race<br />

<strong>à</strong> viande reconnue pour sa qualité<br />

gustative. Une douzaine de jours de<br />

maturation rendra cette viande très<br />

tendre et goûteuse : « la maturation<br />

est <strong>une</strong> nouvelle culture au Maroc,<br />

rendue possible grâce aux équipements<br />

frigorifiques », rappelle le DG.<br />

Un plus appréciable quand on ne<br />

souhaite pas se limiter <strong>à</strong> la viande<br />

pour tajines.<br />

L’art de la découpe<br />

Mais au-del<strong>à</strong> de la qualité et de la<br />

diversité des produits, Tradastar<br />

souhaite désormais mettre en avant<br />

la qualité du service et de la découpe.<br />

En effet, pour valoriser au<br />

mieux cette viande, il faut savoir la<br />

découper et la présenter dans les<br />

règles de l’art. Pour cela, l’entreprise<br />

a recruté un maître boucher, Francis<br />

Caresmel, qui a été patron boucher<br />

pendant 20 ans avant de travailler<br />

pour plusieurs grandes enseignes en<br />

France. Chargé de la formation des<br />

employés, il leur apprend les techniques<br />

de découpe <strong>à</strong> la française.<br />

Le CEPROC (Centre Européen des<br />

Professions Culinaires) est également<br />

venu faire <strong>une</strong> formation sur la<br />

découpe et la vente il y a quelques<br />

mois.<br />

Francis Caresmel a également pour<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />

5<br />

mission de faire évoluer la gamme<br />

des produits. « Ici, chaque muscle<br />

est démonté et dénervé pour faire<br />

des bavettes, des pièces <strong>à</strong> fondue,<br />

etc. Nous voulons aussi présenter du<br />

veau (broutard) et petit <strong>à</strong> petit amener<br />

des nouveautés sans brusquer<br />

les clients », explique-t-il. Toutes les<br />

découpes, ainsi que les produits élaborés,<br />

sont réalisés sur place. Outre<br />

<strong>une</strong> activité traiteur sur commande,<br />

Tahar est aussi fournisseur exclusif<br />

du site de vente en ligne Epicerie.ma,<br />

où les produits sont offerts au même<br />

prix qu’en boutique. Enfin, « nous<br />

avons vocation <strong>à</strong> servir les bons restaurants,<br />

avec des livraisons quotidiennes<br />

de portions sous-vide »,<br />

ajoute le DG.<br />

La rôtisserie marocaine<br />

nouvelle version<br />

Justement, la restauration est un<br />

nouveau secteur auquel s’attaque<br />

Koutoubia Holding, non plus en tant<br />

que fournisseur, mais en tant qu’opérateur.<br />

Une nouvelle chaîne est en<br />

effet en train de voir le jour : Roti Express.<br />

L’objectif est de parvenir <strong>à</strong> un<br />

réseau de 60 restaurants dans les 3<br />

ans qui viennent, implantés dans les<br />

quartiers d’affaires et commerçants.<br />

Concernant le concept, le Directeur<br />

Général de Tradastar explique que<br />

« la rôtisserie est un concept po-<br />

4- L’équipe de la boucherie Tahar<br />

de Casablanca, entourant le maître<br />

boucher, Francis Caresmel.<br />

5- La viande de race charolaise,<br />

découpée « <strong>à</strong> la française », est <strong>à</strong><br />

l’honneur chez Tahar.<br />

6- Viande fraîche, charcuterie,<br />

produits élaborés, surgelés : toute<br />

la gamme des produits du groupe<br />

sont présentés dans les boutiques.<br />

7- Le client peut apprécier la<br />

qualité des carcasses grâce <strong>à</strong> la<br />

chambre froide vitrée qui orne le<br />

fond de la boutique Tahar.<br />

pulaire que nous allons rafraîchir<br />

et hygiéniser, avec toujours le goût<br />

marocain. » Dans cet établissement<br />

mono-produit, les poulets seront<br />

soit préparés sur place, soit marinés<br />

chez Délice Viande et livrés frais,<br />

prêts <strong>à</strong> cuire. La prise de commande<br />

se fera au comptoir, mais avec service<br />

<strong>à</strong> table.<br />

Le groupe Koutoubia ne compte pas<br />

s’arrêter l<strong>à</strong>, avec d’autres concepts<br />

de food service. Le premier, lancé<br />

au début de l’été, reprend le concept<br />

« Koutoubia mini-traiteur » mis en<br />

place dans certains hypermarchés<br />

Marjane, applicable pour les snacks :<br />

des broches de viande de poulet ou<br />

de dinde pour chawarmas, marinées<br />

et surgelées, prêtes <strong>à</strong> l’emploi.<br />

Chiffres clés<br />

- 240 employés<br />

- 60 Koutoubia Market (objectif<br />

100 <strong>à</strong> fin 2011)<br />

- 3 boucheries Tahar (objectif 5<br />

<strong>à</strong> début 2012)<br />

- Roti Express : objectif 60 restaurants<br />

en 3 ans<br />

- Objectif <strong>à</strong> fin 2013 : 300 points<br />

de vente, toutes enseignes<br />

confondues


<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 63


<strong>FOOD</strong> Mondain<br />

Inauguration de Carrefour Market Ain<br />

Sebaâ, le 28 juillet 2011 <strong>à</strong> Casablanca<br />

De g. <strong>à</strong> dr. : Rachid HADNI, Directeur Général du<br />

groupe Label’vie, Hafid HADNI, DGA en charge de la<br />

Business Unit Carrefour Market, Said ALJ, Actionnaire et<br />

Administrateur du groupe Label’Vie, Stéphane THOUIN,<br />

CEO International Partnerships chez Carrefour, Choumicha<br />

CHAFAI et Zouhair BENNANI, Président-Directeur<br />

Général du groupe Label’Vie.<br />

64<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />

Signature de la convention entre l’Etat et la<br />

Mutuelle Agricole Marocaine d’Assurances,<br />

le 24 août 2011 <strong>à</strong> Rabat<br />

Moha Maghri, Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture,<br />

Hicham Belmrah, Président du Directoire de la<br />

MAMDA, Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de<br />

la Pêche Maritime, et Salaheddine Mezouar, Ministre de<br />

l’Economie et des Finances, entourés de membres de la<br />

profession.<br />

Inauguration du pavillon marocain au Fancy Food Show, le 10 juillet 2011 <strong>à</strong> Washington DC<br />

De g. <strong>à</strong> dr. : Abdellatif Maâzouz, Ministre du Commerce<br />

Extérieur, Khadija Benslimane, Commerciale chez Mâasera<br />

Brahim Zniber, et Nicolas Chain, Responsable Marketing Vins<br />

et Sommelier du groupe Ebertec.<br />

De g. <strong>à</strong> dr. :<br />

Abdellatif<br />

Maâzouz et<br />

Sow Idrissa<br />

Yero, Directeur<br />

<strong>Export</strong><br />

de Tria<br />

Group.<br />

De g. <strong>à</strong> dr. :<br />

Ismaïl Farih,<br />

Administrateurd’Unimer<br />

Group,<br />

Arnaud Peny,<br />

Directeur<br />

<strong>Export</strong> de La<br />

Monégasque,<br />

et Abdellatif<br />

Maâzouz.<br />

De g. <strong>à</strong> dr. : Hassan Khalil, Directeur Général Adjoint de<br />

Dari Couspate, présente son packaging destiné au marché<br />

américain <strong>à</strong> Abdellatif Maâzouz.


<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011 65


Délices d’initiés<br />

Yoplait<br />

A qui la franchise ?<br />

Un temps pressenti, Saïss Lait ne serait<br />

plus sur les rangs pour reprendre la<br />

franchise Yoplait au Maroc, détenue par<br />

Driss Charef (dont la société SMPLD a<br />

fermé).<br />

C’est désormais un autre opérateur laitier<br />

important et local qui serait pressenti<br />

pour racheter la célèbre marque <strong>à</strong> la<br />

petite fleur. Affaire <strong>à</strong> suivre…<br />

Groupe Zniber<br />

Une nouvelle marque<br />

d’huile d’olive<br />

La filiale oléicole du groupe Brahim<br />

Zniber, Maassera, prépare actuellement<br />

le lancement de sa seconde marque<br />

d’huile d’olive extra vierge, pour janvier<br />

2012. Baptisée « Maassera », elle sera<br />

présentée dans <strong>une</strong> bouteille premium,<br />

design et blanche.<br />

Centrale Laitière<br />

Grève des éleveurs<br />

Suite <strong>à</strong> <strong>une</strong> baisse des prix du lait, certains<br />

producteurs de la Centrale Laitière ont<br />

fait grève début septembre, bloquant les<br />

camions de collecte dans leurs fermes.<br />

Label’Vie<br />

Retards de paiement ?<br />

Des échos du marché laissent entendre<br />

que des retards de paiement de la part<br />

de Label’Vie auraient été constatés.<br />

66<br />

Les managers qui bougent<br />

Label’Vie<br />

Dans le cadre d’<strong>une</strong> réorganisation<br />

multi-formats, chaque business-unit de<br />

Label’Vie sera pilotée par un Directeur<br />

Général Adjoint :<br />

• Chrystele Ronceray – Adawi, DGA<br />

en charge du Marketing et du Développement<br />

: Mme Ronceray justifie d’<strong>une</strong><br />

expérience de 16 ans chez Unilever, en<br />

Europe et au Maghreb. Elle a notamment<br />

occupé de 2007 <strong>à</strong> mi-2011 le<br />

poste de Directeur Marketing Condiments<br />

Europe.<br />

• Alexandre Millet, DGA en charge de la<br />

Business Unit Carrefour (hypermarchés) :<br />

M. Millet justifie d’<strong>une</strong> expérience de<br />

17 ans chez Carrefour, dont 10 ans en<br />

exploitation opérationnelle, en France<br />

et en Asie. De 2005 <strong>à</strong> mi-2011, M. Millet<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011<br />

Pernod Ricard<br />

Un bureau au Maroc<br />

Le célèbre fabricant français d’apéritifs, de boissons anisées et de spiritueux, vient<br />

d’ouvrir un bureau de liaison <strong>à</strong> Casablanca. Nicolas Péan, qui travaille depuis 18<br />

ans dans le groupe Pernod Ricard, en est le fondé de pouvoirs. L’organisation future<br />

n’est pas encore arrêtée et un travail de réflexion est mené avec le distributeur actuel<br />

(groupe Ebertec).<br />

Cette ouverture confirme l’importance des pays émergents pour le groupe Pernod<br />

Ricard. En effet, selon le communiqué présentant les résultats 2010/2011, « les pays<br />

émergents constituent un relais de croissance de plus en plus puissant », avec <strong>une</strong><br />

croissance très forte en Asie, mais aussi en Afrique, au Moyen-Orient et en Turquie.<br />

Cactus<br />

2 ème université internationale<br />

La filière cactus fait l’objet de toutes les<br />

attentions en ce moment. La seconde<br />

édition de l’université itinérante du cactus<br />

devrait en effet avoir lieu du 3 au 6<br />

octobre 2011 au Maroc. Cet événement,<br />

dédié au figuier de barbarie, est organisé<br />

par 4 experts mexicains, dont le coordinateur<br />

du réseau Cactusnet de la FAO.<br />

Concours de l’innovation R&D<br />

Prochaine édition en 2012<br />

La prochaine édition du Concours de<br />

l’innovation R&D devrait avoir lieu dans<br />

le premier trimestre 2012. Tenu traditionnellement<br />

au début de l’été, il a été<br />

reporté afin de ne pas coïncider avec les<br />

deux autres concours dans lesquels R&D<br />

Maroc était impliquée en 2011 : le Prix<br />

de l’excellence, avec le MCINET, destiné<br />

aux entreprises, et un prix destiné aux<br />

Mido Food Company<br />

Damandis, et après ?<br />

a eu sous sa responsabilité le volet<br />

commercial des 82 magasins Carrefour<br />

en Indonésie.<br />

• Hafid Hadni, DGA en charge de la<br />

Business Unit Carrefour Market (supermarchés)<br />

: après <strong>une</strong> 1 ère expérience<br />

professionnelle <strong>à</strong> Arbor pendant 3 ans,<br />

M. Hadni a occupé pendant 4 ans le<br />

poste de Manager Achats Maghreb<br />

au sein de Unilever Maghreb, avant<br />

de rejoindre Label’Vie S.A (ex Hyper<br />

S.A) en 2002 en tant que Directeur de<br />

l’exploitation.<br />

• Riad Laissaoui, Directeur Général<br />

Délégué en charge du Support, est également<br />

nommé DGA en charge de la Business<br />

Unit Carrefour Cash & Carry : M.<br />

Laissaoui est Directeur Général Adjoint<br />

de Label’Vie S.A depuis 5 ans, après<br />

Gaumar<br />

La production paralysée<br />

par <strong>une</strong> grève<br />

Selon nos sources, l’usine du biscuitier<br />

casablancais tourne au ralenti depuis<br />

quelques semaines, conséquence d’un<br />

bras de fer entre la direction générale et<br />

les ouvriers, constitués en syndicat. La<br />

direction estime que ce mouvement ne<br />

repose pas sur <strong>une</strong> base réglementaire<br />

chercheurs seniors avec le Ministère de<br />

l’Enseignement.<br />

Pour ne pas faire double emploi, le<br />

Concours de l’innovation R&D « nouvelle<br />

version » sera orienté essentiellement<br />

vers les je<strong>une</strong>s chercheurs et les inventeurs<br />

qui déposent des brevets, explique<br />

Mohamed SMANI, Directeur de R&D<br />

Maroc.<br />

Que cache le changement de nom de Mido Food Company en Damandis ? En l’absence<br />

de communication <strong>à</strong> ce sujet, le mystère reste entier...<br />

avoir occupé la fonction de Directeur Administratif<br />

et Financier de Label’Vie S.A<br />

pendant 6 ans. Auparavant, il a exercé<br />

pendant 6 ans au sein du Cabinet Price<br />

Waterhouse Coopers.<br />

Safilait<br />

Ancien de Best Milk, Guy Pollier a quitté<br />

ses fonctions de Directeur d’usine chez<br />

Safilait. La direction de l’usine est actuellement<br />

assurée par M. Brittel.<br />

Tradastar<br />

Alexandre Sebbane a quitté début<br />

septembre ses fonctions de Directeur<br />

Général de cette filiale de Koutoubia<br />

Holding.


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<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 36 15 Sept. - 15 Oct. 2011

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