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MEMOS 2004-2005 - FIM

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>-<strong>2005</strong><br />

Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le sport<br />

motocycliste. Quel plan d’actions prioritaire la <strong>FIM</strong> peut-elle construire en<br />

partenariat avec ses différentes Fédérations Nationales afin de répondre aux<br />

besoins de cette pratique ?<br />

Sous la direction de M. Laurent Boyer<br />

Professeur à l’INSEP<br />

Mémoire en vue de l’obtention du <strong>MEMOS</strong><br />

EXECUTIVE MASTERS IN SPORTS ORGANISATION MANAGEMENT<br />

par Jean-Pierre Moser<br />

Septembre <strong>2005</strong><br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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REMERCIEMENTS<br />

Pour commencer, mes plus vifs remerciements et l’expression de ma profonde gratitude vont<br />

à ma famille ; mon épouse et mes enfants, qui ont su s’accommoder avec beaucoup de<br />

patience et de compréhension des nombreuses heures passées à la préparation de ce mémoire,<br />

en tête à tête avec mon écran d’ordinateur et mes livres.<br />

J’aimerais ensuite adresser mes sincères remerciements à toutes les personnes et/ou<br />

organisations qui ont accepté d’apporter leur contribution à mon mémoire dans la cadre de<br />

cette formation <strong>MEMOS</strong>.<br />

Il serait bien évidemment fastidieux de tous les citer. Les personnes principales que j’aimerais<br />

citer sont :<br />

Francesco ZERBI, Président de la Fédération Internationale de Motocyclisme qui a accueilli<br />

avec bienveillance ce projet concernant un aspect de la fédération où beaucoup reste à faire.<br />

Guy MAITRE, Directeur Général de la Fédération Internationale de Motocyclisme qui<br />

n’est pas étranger au choix du sujet de mon mémoire et qui a encouragé et soutenu la récolte<br />

d’informations et de témoignages dans une parfaite transparence.<br />

Jean-Loup CHAPPELET, Directeur de <strong>MEMOS</strong> (IDHEAP, Lausanne, Suisse) pour<br />

l’excellente qualité des cours dispensés dans le cadre de <strong>MEMOS</strong>.<br />

Laurent BOYER, Professeur à l’INSEP à Paris pour sa disponibilité, l’efficacité de son<br />

encadrement et la pertinence de ses remarques.<br />

Ian HENRY, Directeur des projets <strong>MEMOS</strong> et professeur à l’Université de Loughborough,<br />

pour son travail d’organisation et de coordination efficace.<br />

Beaulah SCHOEMAN, Directrice Exécutive de la fédération sud-africaine de<br />

motocyclisme,<br />

Daniel BARTHELEMY, Directeur Général de la fédération française de motocyclisme,<br />

Akira GOTO, Secrétaire Général de la fédération japonaise de motocyclisme,<br />

Linda KONTROPP, Coordinatrice sportive de la fédération norvégienne de motocyclisme,<br />

Rob RASOR, Président de la fédération américaine de motocyclisme,<br />

Ignacio VERNEDA Directeur Technique de la fédération espagnole de motocyclisme,<br />

Tous les responsables de Fédérations Nationales ci-dessus, pour leur disponibilité et leur<br />

coopération dans le cadre de mon projet.<br />

Que toutes les personnes qui m’ont soutenu et encouragé pendant cette période trouvent ici<br />

l’expression de ma gratitude.<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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SOMMAIRE<br />

INTRODUCTION 1<br />

Etat des lieux du sport féminin 1<br />

Objet d’Etude, Problématique, Méthodologie 2<br />

1 QUELLE EST LA SITUATION ACTUELLE DE LA PRATIQUE SPORTIVE FÉMININE MOTOCYCLISTE<br />

DANS LE MONDE 10<br />

1.1 Les principaux chiffres clés et tendances d’évolution 10<br />

1.11 Eléments statistiques 10<br />

1.12 Principales tendances d’évolution et facteurs explicatifs d’une croissance en cours 16<br />

1.13 Les principaux obstacles d’accès à la pratique 17<br />

1.2 Analyse des attentes et des principales motivations des femmes pour s’investir dans cette pratique 18<br />

1.21 Des infrastructures et matériels tenant compte de leurs spécificités 18<br />

1.22 Des modalités de pratique adaptées 22<br />

1.23 Une reconnaissance de notre participation et des facilités d’accès pour cette pratique 24<br />

2.1 Justification du choix des pays retenus (les leaders, les suiveurs, les réfractaires) 27<br />

2.2 Structuration du système sportif pour chacun de ces pays et implication des différents acteurs au<br />

regard du développement de cette pratique 30<br />

2.3 Evolution de l’environnement susceptible de constituer des opportunités ou des menaces pour le<br />

développement de cette discipline. 33<br />

2.3.1 Une prise de conscience salutaire 33<br />

2.3.2 Que faut-il entreprendre pour que la situation change? 33<br />

2.3.3 Quelles sont les causes de cet état de fait 35<br />

2.3.4 Quels sont les enjeux réels ? 36<br />

2.4 Présentation des stratégies de développement et plans d’action mis en place par les FMN 37<br />

2..4.1 Données chiffrées pour situer la pratique fédérale par disciplines 37<br />

2.4.2 Existence d’une approche stratégique spécifique concernant les publics féminins au regard des<br />

différentes bases d’activités stratégiques (BAS) ou domaines d’activités stratégiques (DAS) 40<br />

2.4.3 Mesure de l’efficacité des politiques des Fédérations Nationales 43<br />

2.5 Quels enjeux pour l’avenir pour ces fédérations 44<br />

3 QUELLES SONT LES PRINCIPALES ORIENTATIONS STRATÉGIQUES QUE LA <strong>FIM</strong> DOIT METTRE<br />

EN PLACE AU COURS DE CES PROCHAINES ANNÉES POUR ASSURER LE DÉVELOPPEMENT<br />

HARMONIEUX ET UNE PROMOTION À LONG TERME DE CETTE DISCIPLINE. 47<br />

3.1 De quelle façon la <strong>FIM</strong> participe-t-elle à l’accès des femmes à l’activité sportive et non sportive<br />

motocycliste et avec quelle efficacité ? 47<br />

3.2 Quels sont les principaux enjeux auxquels se trouve confrontée la <strong>FIM</strong> afin de trouver une place<br />

significative pour les femmes. 51<br />

3.2.1 Etablir des synergies entre l’activité masculine et féminine 51<br />

3.2.2 Comment sensibiliser les médias à l’opportunité que représentent les compétitions féminines pour<br />

créer l’évènement en continu ? 52<br />

3.2.3 L’industrie et les fabricants d’accessoires font-ils suffisamment d’efforts pour la promotion de ce<br />

sport ? 52<br />

3.3 Evolution de notre positionnement et pistes de progression 54<br />

3.3.1 La <strong>FIM</strong> et ses FMN sont-elles confrontées à un problème structurel ? 55<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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3.3.2 Comment la <strong>FIM</strong> peut-elle améliorer la communication au sujet du motocyclisme et des femmes ? 56<br />

3.3.3 Comment la <strong>FIM</strong> peut-elle favoriser et développer le positionnement des femmes au sein des<br />

instances dirigeantes du sport motocycliste ? 57<br />

3.3.4 Comment développer la médiatisation des épreuves motocyclistes auprès de publics féminins ? 59<br />

3.3.5 Comment la <strong>FIM</strong> et des FMN peuvent-ils reprendre à leur compte la pratique féminine que<br />

d’autres se sont appropriés ? 60<br />

3.3.6 La <strong>FIM</strong> doit-elle décerner des titres de Championnes du Monde dans ses disciplines ? 60<br />

3.4 Quel plan d’actions prioritaires pour ces prochaines années ? 61<br />

3.4.1 Assurer une représentation des plus hautes instances de la <strong>FIM</strong> à la Conférence Mondiale<br />

Femmes et Motocyclisme aux Etats-Unis en 2006 62<br />

3.4.2 Faire adopter par l’Assemblée Générale la création d’une commission <strong>FIM</strong> « femmes et<br />

motocyclisme » 63<br />

3.4.3 Décréter une année comme « Année Mondiale du Motocyclisme Féminin » 64<br />

3.4.4 Lancer le concept de la convention tripartite entre les FMN, les CONU et la <strong>FIM</strong> 65<br />

4 MISE EN ŒUVRE D’UNE CONVENTION TRIPARTITE ENTRE LES FÉDÉRATIONS NATIONALES,<br />

LES UNIONS CONTINENTALES ET LA <strong>FIM</strong> 68<br />

4.1 Description du projet envisagé 68<br />

4.1.1 Nécessité de concrétiser le plan d’actions par une convention entre la <strong>FIM</strong>, les FMN et les CONU 68<br />

4.1.2 Créer une commission <strong>FIM</strong> « Femmes et Motocyclisme » 70<br />

4.1.3 Créer une commission « Femmes et Motocyclisme » au niveau de la CONU 70<br />

4.1.4 Identifier les fédérations prêtes à s’engager pour la présence féminine dans le sport moto 70<br />

4.1.5 Créer une commission « Femmes et Motocyclisme » au niveau national 71<br />

4.1.6 Identifier des clubs prêts à prendre le relais au niveau local 71<br />

4.1.7 Rédiger une convention entre les FMN et les clubs 71<br />

4.1.8 Mise en place de mesures incitatives de nature pécuniaire 72<br />

4.1.9 Résultats attendus 72<br />

4.2 Les principaux contenus de cette convention 73<br />

4.2.1 Mise en place d’une stratégie de communication sur la pratique sportive féminine 74<br />

4.2.2 Mise en place d’une stratégie de promotion 74<br />

4.2.3 Programmes de formation 75<br />

4.2.4 Système de labellisation et de reconnaissance 76<br />

4.2.5 Mise en place de règlements spécifiques pour les femmes 76<br />

4.2.6 Mise en place d’un système de valorisation et de communication d’expériences réussies 77<br />

4.2.7 Mise à disposition de partenaires, personnes de contact ou organisations ressources 77<br />

4.2.8 Reconnaissance et collaboration par les FMN avec les antennes locales des associations actives au<br />

niveau national s’occupant de la promotion du motocyclisme féminin en qualités d’associations<br />

spécialisées nationales 78<br />

4.2.9 Déploiement d’un dispositif itinérant lors des manifestations locales, régionales, nationales et<br />

internationales 80<br />

4.3 Dispositions de mise en application et ses contraintes de mise en œuvre 80<br />

Source: Maders & Clet, Comment manager un projet, Editions d’Organisation 81<br />

4.3.1 Délais 81<br />

4.3.2 Etapes 82<br />

4.3.3 Ressources à mobiliser pour la <strong>FIM</strong> 83<br />

4.3.4 Facteurs clé de succès favorisant la pérennisation et à la généralisation du dispositif 83<br />

4.3.5 Identification des risques pouvant avoir une incidence sur le développement de cette convention 84<br />

4.3.6 Dispositif de suivi et d’évaluation de la performance du projet 84<br />

5. CONCLUSION 85<br />

6. APPORT ET LIMITES DU TRAVAIL REALISE, PROLONGEMENT ENVISAGE 87<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine<br />

dans le motocyclisme. Quel plan d’action prioritaire la <strong>FIM</strong><br />

peut-elle construire en partenariat avec ses différentes<br />

Fédérations Nationales afin de répondre aux besoins de<br />

cette population ?<br />

INTRODUCTION<br />

Etat des lieux du sport féminin<br />

1 Dans l’antiquité la force des femmes était fort appréciée et mise à contribution dans certaines<br />

civilisations. Dans la civilisation minoenne de l’île de Crète en Grèce entre 6000 av. J.-C. et<br />

1450 av. J.-C. il existait une sorte de rodéo très populaire parmi les jeunes aristocrates. Les<br />

filles comme les garçons pouvaient faire partie des équipes.<br />

A Sparte, dont l’organisation sociale différait de celle de la Grèce, les jeunes Spartiates<br />

pratiquaient la course à pied, la lutte et le lancer du disque et du javelot.<br />

Au Moyen Age, certaines femmes s’affrontaient dans un jeu précurseur du jeu moderne des<br />

fléchettes au cours duquel elles lançaient des projectiles de 45cm de longueur. Cependant<br />

même les plus compétentes n’atteignaient jamais les niveaux supérieurs de compétition. Mais,<br />

comme toute compétition importante leur était inaccessible, elles ne connaissaient jamais le<br />

plaisir de la victoire.<br />

Comme l’ont exprimé deux historiens du sport, même lors des tournois, si importants dans la<br />

vie médiévale, les femmes n’étaient guère plus que des « meneuses de claque de la<br />

chevalerie ». L’exclusion des femmes des compétitions sportives importantes continua<br />

jusqu’aux Jeux Olympiques modernes.<br />

2 Conformément à l’image du rôle de la femme dans la société du 19 ème siècle, les Jeux<br />

Olympiques étaient considérés comme une chasse gardée des hommes. Sur la base de cette<br />

noble éducation, se référant au modèle de l’Antiquité et du Moyen-âge, Pierre de Coubertin<br />

s’opposa, tout au long de sa vie et de son œuvre, à la participation des femmes aux Jeux<br />

Olympiques. En fait, il ne réussit à écarter les femmes des Jeux Olympiques qu’une seule fois.<br />

Ce fut en 1896 à Athènes.<br />

1<br />

Le Mythe de la fragilité ; Colette Dowling, Edition du Jour, 2002<br />

2<br />

History of Male Olympics, Ines Nikolaus, III World Conference on Women and Sport, IOC, <strong>2004</strong><br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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3 A partir des Jeux Olympiques suivants en 1900 à Paris, quelques femmes participèrent aux<br />

Jeux Olympiques, principalement dans des disciplines « nobles » comme le tennis, le golf, le<br />

tir à l’arc et le patinage artistique.<br />

Les Jeux Olympiques de Stockholm en 1912 peuvent être considérés comme un premier<br />

succès au niveau de l’intégration des femmes dans les Jeux Olympiques, en incluant un sport<br />

aussi populaire que la natation dans le programme olympique féminin.<br />

Après la première guerre mondiale, le combat pour l’émancipation des femmes s’intensifia.<br />

Dans de nombreux pays, elles acquirent le droit de vote, l’accès aux universités et aux<br />

carrières académiques. Cependant certaines manifestations sportives étaient toujours<br />

considérées comme « non féminines » et demeuraient réservées aux hommes.<br />

Bien qu’après la seconde guerre mondiale le débat au sujet de la participation féminine était<br />

toujours d’actualité, l’augmentation du nombre de sports ouverts aux femmes ne cessa de<br />

croître.<br />

Durant les années de « guerre froide » certains états socialistes concentrèrent tous leurs efforts<br />

au soutien du sport de compétition pour les femmes. Cette évolution forçat les pays<br />

occidentaux à consentir également de plus importants efforts dans le domaine de la<br />

compétition sportive féminine.<br />

Les Jeux Olympiques de Los Angeles représentèrent un nouveau tournant pour la<br />

participation des femmes aux Jeux Olympiques. Sous la Présidence de Juan Antonio<br />

Samaranch, les Jeux Olympiques commencèrent à perdre un peu leur connotation masculine<br />

et des disciplines ouvertes exclusivement aux femmes commencèrent à voir le jour<br />

(gymnastique rythmique sportive, natation synchronisée etc.)<br />

Bien qu’un des principes fondamentaux contenus dans la Charte Olympique était de prévenir<br />

toute discrimination, qu’elle soit d’ordre raciale, religieuse ou sexuelle, les femmes étaient<br />

encore sous-représentées dans les instances dirigeantes du Comité Olympique International,<br />

des Comités Olympiques Nationaux ou des Fédérations Internationales.<br />

Après quelques décennies de combat pour l’égalité dans le sport, celle-ci n’est toujours pas<br />

totalement acquise. De nombreux efforts doivent encore être entrepris dans différents sports<br />

avant que l’on puisse considérer que hommes et femmes sont égaux dans le sport.<br />

Objet d’Etude, Problématique, Méthodologie<br />

Objet d’étude<br />

Le sport motocycliste est vraisemblablement une des disciplines sportives dans laquelle les<br />

femmes éprouvent encore le plus de difficultés à opérer une percée marquante et décisive.<br />

Comme le précise l’encyclopédie internationale des femmes et du sport au volume 3, page<br />

755, « Il n’y a peut-être aucun véhicule ou sport qui soit aussi étroitement associé à la<br />

sexualité masculine que le motocycle ou la compétition motocycliste. Depuis la naissance de<br />

ce sport en Europe à la fin du 19 ème siècle, il a été étroitement lié au danger et par la suite à<br />

3<br />

déjà cité<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 2 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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un besoin marqué d’indépendance, d’individualité et un mode de vie alternatif. Il n’est pas<br />

surprenant que les femmes n’aient pas joué un rôle majeur dans le motocyclisme de<br />

compétition, bien que quelques femmes y aient été impliquées dès ses débuts … »<br />

Mon projet a pour objet de recenser un certain nombre de pistes pouvant expliquer cet<br />

état de fait et de mieux appréhender les besoins spécifiques des femmes motocyclistes.<br />

Les stratégies et expériences qui ont pu être mises en place par différents pays afin de<br />

promouvoir cette activité au niveau du public féminin seront étudiées et analysées.<br />

Au moment où le statut de la femme est en très nette progression dans nos sociétés modernes<br />

de ce début de 21 ème siècle, force est de constater que la discipline sportive de la Fédération<br />

Internationale auprès de laquelle j’occupe un poste de cadre depuis près de 10 ans, peine a<br />

octroyer aux femmes un réel statut.<br />

Trop souvent encore, lors des compétitions motocyclistes au plus haut niveau, les femmes<br />

sont reléguées à un rôle figuratif, notamment lorsqu’elles prennent place sur la grille de départ<br />

d’un Grand Prix de Vitesse munies d’une ombrelle ou d’un parapluie pour améliorer le<br />

confort et le bien-être des compétiteurs masculins.<br />

En 1997 une première conférence nationale sur le thème « Femmes & Motocyclisme » eut<br />

lieu aux Etats-Unis à Westerville dans l’état de l’Ohio, suivie de deux nouvelles éditions en<br />

2000 et 2002. Une première conférence internationale sur ce même thème aura lieu à la fin du<br />

mois de juin 2006 et la Fédération Internationale de Motocyclisme (<strong>FIM</strong>) sera amenée à y<br />

jouer un rôle de premier plan.<br />

A l’heure actuelle et à ma connaissance, aucune étude n’a encore été effectuée afin de mettre<br />

en lumière, en comparaison internationale, les besoins spécifiques et la place réservée aux<br />

femmes dans le sport motocycliste.<br />

Conscient que la <strong>FIM</strong> manque à l’heure actuelle de connaissances en la matière et conscient<br />

du rôle essentiel qu’elle a à jouer dans la promotion de la pratique du sport motocycliste<br />

féminin au niveau mondial, j’ai jugé opportun, avec le soutien des instances dirigeantes de<br />

notre fédération, de consacrer mon projet <strong>MEMOS</strong> à cette problématique.<br />

En tant qu’être humain, je suis sensible à toute forme de discrimination, quelle qu’elle soit.<br />

Dans de nombreux pays, de par le côté dissuasif du coût d’acquisition de la machine, de ses<br />

pièces détachées et des accessoires nécessaires à la pratique de ce sport (notamment les pneus<br />

extrêmement coûteux), le sport motocycliste est inévitablement réservé à une élite fortunée.<br />

La cherté de la pratique de ce sport est une forme de discrimination, dont il serait possible<br />

d’atténuer partiellement les effets par le biais de programmes d’aide au développement ciblés,<br />

mais qu’il est impossible d’éliminer totalement. Il me semble dès lors regrettable de greffer<br />

une discrimination d’ordre sexiste sur cette discrimination d’ordre économique.<br />

Par conséquent, il me tient à cœur d’évaluer, de la façon la plus impartiale et objective<br />

possible, de quelle façon la <strong>FIM</strong> pourrait rendre opérationnelle une stratégie au travers de la<br />

mise en place d’un plan d’actions prioritaires et concrètes afin de promouvoir la pratique<br />

sportive féminine dans le motocyclisme mondial.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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L’intérêt principal de cette étude est de fournir à la <strong>FIM</strong>, par le biais d’un travail de recherche<br />

documentaire et d’un recueil d’informations exhaustives, non seulement une radiographie de<br />

la situation actuelle de la pratique sportive du motocyclisme par les femmes mais également<br />

un plan d’actions concret pour la mise en place d’un programme de développement pour<br />

pallier à cette situation.<br />

De par la diversité des situations spécifiques des 93 pays membres de notre fédération, il<br />

serait illusoire de vouloir apporter une analyse pertinente pour chacune de ces situations<br />

spécifiques. Mon projet se limitera à l’analyse de deux pays qui peuvent être crédités d’une<br />

bonne note en la matière, de deux pays qui peuvent être crédités d’une évaluation satisfaisante<br />

et de deux pays dont la contribution en la matière doit être jugée comme insatisfaisante.<br />

Compte tenu de la répartition géographique, du temps relativement restreint à disposition pour<br />

ce projet et des disparités culturelles existant entre nos différentes fédérations, j’ai renoncé à<br />

envoyer un questionnaire à toutes les fédérations et ai privilégié une approche plus<br />

personnalisée par le biais d’entretiens ciblés avec des personnes ou des organisations<br />

soigneusement sélectionnées.<br />

Problématique<br />

La problématique de mon projet se place dans le contexte plus général de la place que les<br />

instances dirigeantes du sport mondial attribuent aux femmes dans la pratique et<br />

l’administration du sport en général et de leurs disciplines sportives en particulier. Dans ce<br />

contexte, l’enjeu est d’identifier de quelle façon ces instances peuvent favoriser l’accès de la<br />

population, et des femmes en particulier, à la pratique du sport.<br />

La problématique principale de ce travail s’articule par conséquent autour des deux questions<br />

principales suivantes :<br />

Pourquoi ? et Comment ?<br />

Pourquoi ? Mieux comprendre le phénomène de la place relativement marginale occupée<br />

par les femmes dans le sport motocycliste.<br />

• Pourquoi les femmes occupent-elles une place aussi marginale dans le sport<br />

motocycliste à l’heure actuelle alors qu’au début du 20 ème siècle, lorsque cette activité<br />

sportive vivait ses premières heures, quelques femmes étaient alors étroitement<br />

associées à cette épopée ?<br />

• Pourquoi les femmes n’ont-elles pas, à ce jour, réellement revendiqué un meilleur<br />

statut dans la pratique de ce sport ?<br />

• Pourquoi les instances dirigeantes régionales, nationales et internationales n’ont-elles<br />

pas, à ce jour, entrepris avec plus d’ardeur la promotion du sport motocycliste auprès<br />

des femmes ?<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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• Pourquoi les femmes se sont-elles aussi longtemps contentées de leur rôle de<br />

passagères sur la moto de leur compagnon alors qu’un passage à l’acte en tant que<br />

conductrice aurait été tout à fait à leur portée ?<br />

• Pourquoi les femmes ne manifestent-elles pas un plus grand intérêt pour la pratique de<br />

ce sport mécanique principalement basé sur la griserie de la vitesse, le besoin de<br />

courage pour négocier les virages les uns après les autres à haute vitesse, le sentiment<br />

de puissance que l’on ressent au guidon d’une moto aussi puissante que celles utilisées<br />

dans les compétitions motocyclistes depuis de nombreuses années ?<br />

• Pourquoi l’industrie motocycliste et les fabricants d’accessoires n’ont-il pas par le<br />

passé plus pris en considération les besoins spécifiques des femmes, notamment en<br />

relation avec leur spécificité morphologique ?<br />

• Pourquoi le monde fédératif, que ce soit au niveau mondial, continental ou national, ne<br />

s’est-il pas engagé plus vigoureusement dans la promotion et le développement de<br />

cette activité, avec l’aide des différentes parties prenantes du sport motocycliste ?<br />

• L’absence des femmes dans cette activité pendant près de 60 ans est-elle<br />

exclusivement due au rôle central des femmes dans la cellule familiale pendant les<br />

années de guerre et d’après-guerre jusqu’aux années soixante qui furent le théâtre de<br />

l’émancipation des femmes dans nos sociétés occidentales ?<br />

• Pourquoi les clubs de motocyclistes n’ont-ils pas par le passé fait plus preuve<br />

d’ouverture d’esprit pour accueillir chaleureusement en leur sein des motocyclistes<br />

féminines ?<br />

• Pourquoi certains pays ont-ils mieux réussi que d’autres dans la promotion du sport<br />

motocycliste auprès des femmes ?<br />

Comment ? Quelles solutions apporter pour rendre cette pratique plus accessible aux<br />

femmes à l’avenir ?<br />

• Comment et par quelles stratégies la <strong>FIM</strong> peut-elle conduire ensemble avec<br />

l’ensemble de ses Fédérations Nationales pour donner un coup d’accélérateur à la<br />

pratique sportive féminine ?<br />

• Comment expliquer que certains cercles de motocyclistes féminines aient vu le jour au<br />

risque de créer une « ghettoïsation » des féminines plutôt que de revendiquer une<br />

totale intégration dans les structures masculines existantes?<br />

• Quelles sont les stratégies qui ont été mises en place par ces pays qui ont mieux réussi<br />

que d’autres dans la promotion du sport motocycliste auprès des femmes<br />

• Comment la <strong>FIM</strong> peut-elle rendre ces stratégies opérationnelles au travers d’un plan<br />

d’actions prioritaire?<br />

Dans ce projet, je me suis efforcé d’apporter des réponses à la plupart de ces questions. Ce<br />

projet m’a permis d’avérer par mes entretiens avec les différentes parties prenantes, qu’il<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 5 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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existe un intérêt soutenu d’un nombre croissant de femmes pour la pratique de ce sport,<br />

d’acquérir la conviction que l’enthousiasme et le talent de celles qui le pratiquent aujourd’hui<br />

portera ses fruits à terme et qu’avec l’aide du temps et d’efforts de promotion bien ciblés, les<br />

plus farouches résistances cèderont.<br />

Voyons maintenant ensemble au paragraphe suivant la méthodologie qui a été appliquée dans<br />

le cadre de ce projet et plus précisément, les méthodes de collecte de données et d’analyse du<br />

contenu appliqué aux informations que j’ai pu récolter durant les différentes étapes de ce<br />

projet.<br />

Méthodologie<br />

La méthodologie adoptée peut se résumer schématiquement de la façon suivante :<br />

Organisateurs<br />

Pilotes<br />

Recherche documentaire<br />

La méthodologie choisie a consisté, dans un premier temps, à récolter et à confronter un<br />

maximum d’informations afin de dresser un constat de la situation actuelle des femmes dans<br />

le sport motocycliste. Dans un second temps et à l’aide de ce constat, de formuler un projet<br />

promotionnel articulé autour de 10 propositions documentées aux chapitres 3.3 et 3.4 de ce<br />

mémoire. Pour conclure, une convention décrivant aussi clairement que possible la réalisation<br />

et les échéances de ce plan promotionnel a été proposée.<br />

La question des femmes dans le domaine du sport motocycliste n’a semble-t-il pas encore, et<br />

en dépit des recherches que j’ai pu effectuer et que d’autres ont effectué avant moi, fait l’objet<br />

de publication de qualité et fiable. Par conséquent, j’ai principalement dû axer mon travail sur<br />

la collecte d’informations exhaustives.<br />

<strong>FIM</strong><br />

Fédérations Industrie<br />

Quel constat ?<br />

Quel projet<br />

promotionnel ?<br />

Sous quelle<br />

forme ?<br />

Promoteurs<br />

des Champ.<br />

Sponsors<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Conduite d’entretiens semi directifs<br />

Des entretiens ont été réalisés avec les principales parties prenantes du sport motocycliste,<br />

dont 15 compétitrices femmes, 3 femmes responsables d’écuries féminines actives dans le<br />

sport moto, 2 hauts responsables de la Fédération Internationale de Motocyclisme (<strong>FIM</strong>), 8<br />

hauts responsables de Fédérations Nationales, 2 responsables de sociétés commerciales<br />

détenant les droits commerciaux sur des Championnats du Monde de la <strong>FIM</strong>. Les contenus de<br />

ces entretiens ont été intégralement retranscrits et figurent en annexe du présent document.<br />

Une grille d’entretien différente et adaptée à leur domaine spécifique de compétence a été<br />

élaborée pour chacune des catégories de personnes interrogées. Ceci m’a permis de récolter<br />

dans ces entretiens, non seulement des données chiffrées, mais également de recueillir un<br />

nombre considérable d’avis, souvent très affirmés, sur la situation actuelle et sur l’évolution<br />

future à envisager pour le sport motocycliste féminin.<br />

Au début de mon projet, j’ai été confronté à une certaine résistance, aucune des associations<br />

contactées ne semblant être disposée à entrer en contact avec moi sur ce projet. Je me suis<br />

rendu compte par la suite que les associations motocyclistes féminines que j’avais contacté<br />

étaient principalement actives dans le motocyclisme de loisirs et n’avaient que peu d’intérêt<br />

pour le motocyclisme de compétition et par conséquent pour mon projet. Par ailleurs, comme<br />

je l’ai découvert par la suite dans le cadre de mon projet, le fait qu’un homme s’intéresse de<br />

près à la question du motocyclisme féminin, n’était pas forcément bien vu, certaines de ces<br />

associations strictement réservées aux femmes étant connues pour leur composante<br />

homosexuelle.<br />

A partir du moment où j’ai réussi à entrer en contact avec des associations actives dans le<br />

motocyclisme de compétition et, par leur intermédiaire, avec des femmes compétitrices, les<br />

difficultés liées à la récolte d’informations ont totalement disparu. J’aimerais relever ici la<br />

franchise avec la quelle les personnes qui ont accepté de participer à un entretien dans le cadre<br />

de ce projet ont répondu à mes questions. Pour ces personnes, le fait qu’un responsable actif<br />

dans le domaine du sport motocycliste au niveau international s’intéresse de près à cette<br />

problématique a été indiscutablement accueilli avec beaucoup d’enthousiasme. Il existe dans<br />

ce milieu, des femmes énergiques et dynamiques qui ont beaucoup de choses intéressantes à<br />

dire sur ce sujet.<br />

Les informations recueillies lors de ces entretiens ou lors de discussions informelles que j’ai<br />

pu avoir avec différents acteurs du sport motocycliste m’ont permis de me forger ma propre<br />

opinion sur ce sujet et de formuler une proposition et un plan d’actions concrets.<br />

Observations<br />

Grâce aux compétitions sportives et aux réunions administratives du monde fédératif<br />

auxquelles il m’a été donné d’assister tout au long de mes dix années d’activité au sein de la<br />

<strong>FIM</strong>, j’ai eu l’occasion de collecter un certain nombre d’informations et d’effectuer des<br />

observations sur le terrain. Ceci m’a permis de me forger ma propre opinion au sujet de la<br />

place et du rôle véritable qu’occupent les femmes aujourd’hui, non seulement dans les<br />

compétions sportives mais également au sein des Fédérations Nationales ou en tant<br />

qu’Officiels.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Entrons maintenant dans le vif du sujet et voyons ensemble dans la première partie quelle a<br />

été l’évolution de la pratique du sport motocycliste chez les femmes et quelles perspectives<br />

d’évolution peuvent être entrevues.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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1 ère partie Analyse de l’évolution de la<br />

pratique du motocyclisme chez les femmes<br />

et perspectives de progression au regard<br />

des stratégies développées par différents<br />

pays<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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1 QUELLE EST LA SITUATION ACTUELLE DE LA PRATIQUE SPORTIVE<br />

FEMININE MOTOCYCLISTE DANS LE MONDE<br />

Ce premier chapitre sera entièrement consacré à dresser un constat de la situation du sport<br />

motocycliste féminin au niveau mondial, notamment en examinant son évolution dans le<br />

courant du siècle dernier ainsi que sa situation actuelle.<br />

1.1 Les principaux chiffres clés et tendances d’évolution<br />

Pour commencer examinons brièvement l’évolution de cette pratique par le passé et mettonsla<br />

en perspective avec sa situation actuelle.<br />

1.11 Eléments statistiques<br />

Jetons rapidement un regard sur l’évolution du motocyclisme mondial depuis l’invention de la<br />

première moto.<br />

1.11.1 Bref historique du développement du motocyclisme au niveau mondial<br />

En 1871, Louis Guillaume Perrault, un français, inventa le premier engin motorisé muni de<br />

deux roues. L’engin était composé d’un cadre de vélo équipé d’un moteur à vapeur.<br />

Plus tard en 1885, Wilhelm Werner, un ingénieur allemand, inventa pour le compte de<br />

Gottfried Daimler, le premier motocycle pourvu d’un moteur à explosion. Ce fut cette<br />

invention que l’histoire retint officiellement comme le premier motocycle.<br />

A partir de ce moment là, l’histoire de la moto suivit un essor tout à fait remarquable. En<br />

1889, Armand Peugeot créa sa propre marque de motocycles. En 1894 eut lieu la première<br />

course de motos, la célèbre course Paris - Rouen.<br />

Ce n’est qu’à partir de 1899 que deux frères français, les frères Werner, commencèrent à<br />

produire des motos en série. Au début les moteurs étaient disposés sur la roue avant puis plus<br />

tard intégrés à l’intérieur du cadre. Par la suite cet emplacement fut repris par quasiment la<br />

totalité des constructeurs.<br />

En 1901, la marque mythique Harley Davidson fut créée. En 1902, la marque non moins<br />

mythique Norton vit le jour, munie d’un moteur Peugeot. En 1902, la firme Clément produisit<br />

une moto de 1000cm3 de 4 cylindres qui pouvait atteindre la vitesse, remarquable pour<br />

l’époque, de 115 km/h.<br />

En 1903, le Motocycle Club de France organisa la première « Coupe Internationale du<br />

Motocycle Club de France », à Dourdan dans les environs de Paris. Des invitations furent<br />

transmises au clubs étrangers en les encourageant à envoyer une équipe de trois participants.<br />

Quatre nations furent représentées à cette compétition : l’Allemagne, l’Angleterre, l’Autriche<br />

et le Danemark. Une Commission Internationale fut créée et se réunit à deux reprises. Le jour<br />

de la course, 11 machines prirent le départ. Malheureusement plusieurs incidents survinrent à<br />

cette occasion. Hormis des incidents de courses telles que de nombreuses crevaisons, des<br />

pierres furent jetées sur les coureurs et des clous furent répandus sur la chaussée. Les forces<br />

de police censées assurer la sécurité ne purent pas faire face à la situation.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Suite aux incidents survenus lors de cette épreuve, la Commission Internationale envisagea<br />

une coopération encore plus étroite entre les principaux clubs motocyclistes ayant participé à<br />

cette épreuve. Une réunion fut organisée à Paris par le Motocycle Club de France, à<br />

l’initiative de l’Autocycle Club de Grande Bretagne, pendant le Salon de l’Automobile et du<br />

Cycle. Le 21 décembre 1904, la Fédération Internationale des Motocycles Clubs (FICM) vit<br />

le jour.<br />

En 1906, la dissolution de la FICM fut à l’ordre du jour. Ses raisons d’exister et les buts<br />

poursuivis n’étaient plus unanimement reconnus par tous les membres. Il s’avéra en fait, que<br />

la FICM cessa toute activité mais ne fut pas formellement dissoute.<br />

En raison des problèmes rencontrés lors de la course Paris - Madrid en 1903 qui dut être<br />

interrompue en raison de l’hécatombe, il fut décidé qu’une manifestation d’envergure serait<br />

mise sur pied pour relancer le développement de l’activité motocycliste. Une course serait<br />

créée sur l’Ile de Man, afin de contourner la législation restrictive de la Grande-Bretagne. En<br />

1907, le Tourist Trophy (TT) de l’Ile de Man, une autre épreuve mythique, naquit.<br />

A cette époque de grandes inventions technologiques en tout genre et en pleine période de<br />

révolution industrielle, l’engouement pour les automobiles et les motocycles tint beaucoup au<br />

fait que ces engins combinaient à la fois l’attrait pour un moyen de transport nouveau et<br />

personnel et les joies du sport et du voyage.<br />

Il ne fut donc pas surprenant que cette période donnât naissance à de nombreux clubs de<br />

motos. Néanmoins à ce moment, comme ce fut d’ailleurs le cas tout au long de la première<br />

moitié du vingtième siècle, cette pratique était réservée à une élite de passionnés<br />

particulièrement fortunés.<br />

Premier<br />

2<br />

roues<br />

1871<br />

Première<br />

course de<br />

motos<br />

1894<br />

Première course<br />

internationale<br />

1903<br />

Fondation<br />

de la FICM<br />

Premier<br />

Tourist<br />

Trophy<br />

1904 1907 1913<br />

1949 Années 50<br />

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Premier<br />

CISJE<br />

Premiers<br />

GP de<br />

vitesses<br />

Début<br />

activités<br />

Tout Terrain<br />

Au début de l’année 1912, les activités de la FICM redémarrèrent un peu par hasard.<br />

L’Automobile Club de France invita plusieurs clubs à participer à une compétition<br />

internationale. A l’initiative de la Grande-Bretagne, une nouvelle réunion de la FICM eut lieu<br />

et traita notamment d’une lettre reçue du Président de la Fédération Américaine des<br />

Motocyclistes (FAM) sollicitant la collaboration de la FICM pour faciliter les procédures<br />

visant à permettre aux motocyclistes américains de faire du tourisme en Angleterre ou de<br />

participer à des compétitions. Une lettre fut alors envoyée à tous les clubs d’automobile<br />

reconnus par leur association internationale en leur demandant quel était l’organisme<br />

considéré comme représentatif du sport moto dans leur propre pays et les invitant à participer<br />

à une réunion au mois d’octobre pour traiter notamment de cette question. Au mois d’octobre<br />

de cette même année la FICM fut réactivée.<br />

En 1913, eut lieu le premier concours international entre les clubs membres de la fédération.<br />

C’est ainsi que naquit une des épreuves les plus prestigieuses du sport motocycliste, laquelle a<br />

d’ailleurs encore lieu aujourd’hui; le Concours International des Six Jours d’Enduro (CISJE).


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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En 1914, l’épreuve annuelle traditionnelle de la Coupe Internationale du Motocycle Club de<br />

France fut évidemment annulée en raison de la première Guerre Mondiale et les activités de la<br />

FICM furent à nouveau suspendues.<br />

A ce moment de l’évolution du motocyclisme, c’était en Europe que l’on trouvait le plus<br />

grand nombre des constructeurs de motos, suivie des Etats-Unis. Les motos étaient<br />

généralement produites par des artisans au sein de petites entreprises locales et régionales.<br />

Dans les années 30, les motos ressemblaient déjà beaucoup à celles que nous connaissons<br />

aujourd’hui.<br />

Par la suite, la moto devint graduellement un moyen de locomotion individuel de plus en plus<br />

abordable et la pratique sportive connut un essor considérable.<br />

Dans le courant de la seconde Guerre Mondiale, la moto prouva son intérêt militaire en<br />

permettant des communications à la fois rapides et sûres, là ou d’autres véhicules ne<br />

pouvaient que difficilement être engagés. Un rôle similaire est d’ailleurs toujours dévolu aux<br />

motos, dans le cadre des forces de police.<br />

Si, au début de son développement, la moto était principalement utilisée sur les routes, son<br />

adaptabilité à toute sorte de terrain permit le développement de nouvelles activités sportives<br />

tout–terrain qui virent le jour au début des années 50.<br />

Le prix des voitures devenant accessible à la plupart des bourses familiales, l’attrait pour la<br />

moto diminua. Certaines motos de constructeurs célèbres par le passé disparurent des routes et<br />

ne furent plus visibles que dans les musées, entraînant dans leur déclin leurs illustres<br />

constructeurs. Certains constructeurs parvinrent néanmoins à produire des motos,<br />

principalement pour les besoins des compétitions sportives.<br />

C’est à ce moment que des constructeurs japonais parvinrent, en alliant technologie et<br />

amélioration du confort pour les usagers, à donner un nouveau souffle à la production<br />

motocycliste. Leur exemple fut rapidement suivi par l’industrie motocycliste européenne et<br />

nord-américaine.<br />

Les ventes mondiales de motos progressèrent et compte tenu du fait que les différentes<br />

nouvelles catégories de compétitions sportives nécessitaient des motos spécifiques adaptées<br />

aux besoins propres à chaque discipline, le consommateur disposa d’un choix considérable de<br />

motos de tout genre, que ce fut des motos de grand tourisme ou au contraire des motos plus<br />

adaptées au terrain.<br />

Indiscutablement, l’expansion de la richesse dans le monde ainsi que la place croissante<br />

réservée aux activités de loisirs dans nos sociétés joua un rôle favorable pour le<br />

développement du motocyclisme dans le monde.<br />

Sous l’impulsion de la FICM rebaptisée entre-temps Fédération Internationale Motocycliste<br />

puis Fédération Internationale de Motocyclisme (<strong>FIM</strong>), la pratique du motocyclisme sportif<br />

ou touristique se réglementa, non seulement d’un point de vue sportif et technique dans le<br />

cadre des différentes catégories du sport moto, mais également sur le plan médical,<br />

environnemental et touristique. Les organisateurs des courses tinrent compte des<br />

préoccupations environnementales croissantes et respectèrent dès lors rigoureusement les<br />

diverses législations qui commencèrent à apparaître.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Les Grand Prix de Courses sur Route qui virent le jour en 1949 et le Tourist Trophy de l’Ile<br />

de Man sont les plus anciennes disciplines du sport motocycliste. Plus tard, de nouvelles<br />

disciplines telles que le Motocross, le Trial, l’Enduro, les courses sur sable, sur piste, sur<br />

gazon, les courses sur glace et la moto-neige verront le jour.<br />

L’engouement populaire croissant ainsi que l’évolution du nombre de spectateurs aux<br />

diverses compétitions motocyclistes ainsi que le développement des médias, eurent un impact<br />

considérable sur la popularité des disciplines motocyclistes. La professionnalisation du sport<br />

et l’entrée en jeu de nouveaux acteurs par le biais du sponsoring et de la publicité<br />

contribuèrent à l’accélération du développement du motocyclisme durant les deux dernières<br />

décennies du vingtième siècle pour en faire un des sports majeurs et les plus suivis au monde,<br />

aux côtés de la Formule 1 et du football.<br />

Examinons maintenant quelle a été l’évolution du sport motocycliste féminin durant cette<br />

période.<br />

1.11.2 Quelques dates dans l’évolution du motocyclisme féminin au niveau<br />

mondial<br />

4 Avant l’invention de la bicyclette, les femmes étaient confinées dans un système social strict<br />

et une hiérarchie des genres dans laquelle les libertés étaient quasiment inexistantes. Les<br />

femmes se consacraient exclusivement à la famille et au bien-être de celle-ci. Rares étaient les<br />

femmes qui pouvaient assouvir leurs désirs personnels. Toutefois, certaines d’entre-elles, sous<br />

le poids des contraintes, rêvaient déjà de liberté et d’égalité.<br />

Les femmes n’avaient alors que rarement la possibilité de se déplacer par leurs propres<br />

moyens. Lorsque la bicyclette fut inventée, celle-ci fit souffler un vent nouveau de liberté et<br />

de mobilité individuelle. Toutefois, les habitudes vestimentaires des femmes de l’époque<br />

représentaient une entrave sérieuse à la pratique de la bicyclette. Le tricycle était plus adapté à<br />

leur tenue et était considéré comme plus approprié au rôle dévolu à la femme dans la société à<br />

cette époque.<br />

Grâce à l’essor et à la popularité grandissante des bicyclettes, les habitudes vestimentaires des<br />

femmes de l’époque évoluèrent rapidement et devinrent plus adaptés à sa pratique.<br />

Voici un exemple de ce que la bicyclette inspirait aux femmes, selon un récit de l’époque :<br />

5 « Permettez moi de vous dire ce que je pense de la pratique de la bicyclette. Je pense que<br />

cela a plus contribué pour l’émancipation des femmes que n’importe quoi d’autre dans le<br />

monde. Je me lève et je savoure chaque fois que je vois une femme sur sa bicyclette. Cela lui<br />

donne un sentiment de confiance en soi et d’indépendance. Elle emmène ainsi avec elle cette<br />

image de féminité sans entraves »<br />

Selon les écrits de l’époque, il semble indéniable que la symbolique de la prise de pouvoir des<br />

femmes, de leur assurance nouvelle et de leur soif naissante d’indépendance fut très<br />

étroitement liée à l’avènement de la bicyclette.<br />

4<br />

Bikerlady, Riding and living free, Sasha Mullins (220 pages)<br />

5<br />

Untrammeled Womanhood, Susan B. Anthony, 1896<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Pour renforcer encore cette soif d’indépendance des femmes, en 1885 Gottlieb Daimler<br />

construisit en Allemagne la bicyclette auto propulsée. Le précurseur de la moto était né.<br />

La première femme à apparaître dans les registres pour avoir piloté un motocycle fut Clara<br />

Wagner, fille du constructeur de motocycles Wagner. Ceci remonte à 1907.<br />

En Angleterre, c’est en 1926, que vit le jour à Londres le premier club moto strictement<br />

féminin, sous la houlette de Jessie Hole. En 1928, cette dernière rejoignit également le<br />

« International Motorcyclists Touring Club » lequel participe déjà à différentes compétitions.<br />

Une autre femme, également membre de ce club, Florence Blenkiron était une motocycliste,<br />

compétitrice et mécanicienne chevronnée. Celle-ci fut en 1934 la première femme à dépasser<br />

la barrière des 100 miles à l’heure à moto.<br />

En 1932, Louise Scherbyn, après avoir été une passagère pendant plus de 10 ans, fut<br />

encouragée par son époux à piloter elle-même une moto. Elle fut la première femme<br />

motocycliste à atteindre la pointe nord du Canada en 1937, après un long périple sur des<br />

routes à peine carrossables. Elle fut associée de près à divers clubs motocyclistes aux Etats-<br />

Unis, au Canada ainsi qu’en Grande-Bretagne. Dans les années 40, compte tenu de<br />

l’augmentation du nombre de femmes motocyclistes, elle fut également très impliquée dans<br />

diverses activités du motocyclisme féminin. Durant la seconde guerre mondiale, elle<br />

correspondit avec différentes femmes motocyclistes dans différents pays et l’idée d’une union<br />

de leurs efforts commença à voir le jour. Elle fut un membre fondateur et la première<br />

présidente de la Women’s International Motorcycle Association (WIMA). Cette association<br />

internationale regroupait des femmes motocyclistes de plusieurs pays et commença à déployer<br />

ses activités au début des années 50.<br />

Theresa Wallach, une anglaise diplômée en mécanique de l’Université de Londres et première<br />

Vice-présidente de la WIMA International, entreprit en 1935 un voyage mémorable en reliant<br />

les villes de Londres en Angleterre au Cap en Afrique du Sud. En 1939, une distinction,<br />

l’étoile d’or de Brookland, lui fut décernée pour avoir réalisé l’exploit de boucler un tour de<br />

circuit à une moyenne supérieure à 100 miles à l’heure.<br />

Hazel Mayes, une australienne, mécanicienne sur avions de l’armée de l’air australienne et<br />

présidente de l’association australienne de femmes pilotes, fut présidente du moto club<br />

féminin de Sydney de 1945 à 1951. Sous l’influence de son époux, un champion d’Australie<br />

de Speedway, elle participa à de nombreuses courses de Speedway et de Trial en Australie.<br />

Ellen Pfeiffer, une allemande, fut en 1958 une des fondatrices de la WIMA en Europe.<br />

Contrairement à certaines de ses collègues de l’époque qui furent plus attirées par les activités<br />

touristiques, elle fut très active dans le sport motocycliste. Elle participa avec succès à des<br />

épreuves de Vitesse, notamment en Endurance.<br />

Ce fut réellement à partir des années 1960 que la pratique féminine commença à se<br />

généraliser et à prendre un certain essor, bien que la représentation féminine fût encore très<br />

modeste.<br />

Voyons maintenant ensemble quelle est la situation actuelle du sport motocycliste féminin au<br />

niveau mondial.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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1.11.3 Etat des lieux des disciplines offrant un accès aux femmes au niveau<br />

mondial<br />

En règle générale et dans la plupart des pays, les épreuves motocyclistes au niveau national,<br />

international, continental ou mondial sont des épreuves dites « open », ce qui signifie qu’elles<br />

sont ouvertes à tout motocycliste disposant des aptitudes nécessaires à la pratique sportive,<br />

sans aucune forme de discrimination, quelle qu’elle soit. Par conséquent, les femmes sont les<br />

bienvenues dans les manches de qualification de ces épreuves, les classements étant communs<br />

à tous les participants.<br />

Au niveau de l’échelon le plus élevé, celui des Championnats du Monde, des disciplines<br />

féminines à proprement parler, ont commencé à voir le jour à partir de l’année 2000. Cela<br />

commença dans la discipline du Trial, pour laquelle des classements spécifiques furent établis<br />

pour les catégories féminines. Dans la plupart des cas ces disciplines féminines furent<br />

jumelées avec des épreuves du Championnat du Monde Individuel et du Championnat du<br />

Monde Junior.<br />

Pendant les trois premières années, de 2000 à 2002, ces compétitions féminines portèrent le<br />

titre de Coupe <strong>FIM</strong> de Trial Féminin (individuel, par équipes ou par nations). Pour les années<br />

2003 et <strong>2004</strong> le statut de cette coupe fut rehaussé une première fois, portant l’appellation de<br />

Coupe du Monde <strong>FIM</strong> de Trial Féminin. Le statut de cette discipline fut rehaussé une<br />

nouvelle fois et elle porte à partir de l’année <strong>2005</strong> le titre le plus élevé qui soit dans la<br />

hiérarchie des compétitions motocyclistes : celui de Championnat du Monde de Trial<br />

Féminin.<br />

L’évolution de cette discipline au cours des 5 dernières années montre bien à quel point le<br />

Trial féminin a su s’imposer comme discipline féminine de premier ordre.<br />

Le Trial est une discipline qui requiert de la part des pilotes principalement un sens aigu de<br />

l’équilibre, beaucoup d’adresse. En effet, certaines sections nécessitent une excellente<br />

technique pour maîtriser les obstacles. La force et la puissance musculaire ne sont pas des<br />

atouts déterminants dans la pratique de ce sport. Par conséquent, ce sport s’est<br />

particulièrement bien prêté au rôle de pionnier du développement de la pratique sportive du<br />

motocyclisme féminin.<br />

Toutefois, le Trial est traditionnellement une discipline dominée par un groupe restreint de<br />

nations et ne bénéficie pas d’une participation mondiale à proprement parler. Dans le cas du<br />

Trial masculin, en <strong>2004</strong>, sur 23 pilotes ayant concouru dans ce championnat, seules 6 nations<br />

furent représentées, dont 5 nations européennes plus le Japon. Dans le cas du Trial Féminin, la<br />

diversité des nations représentées fut nettement plus importante. Sur 18 pilotes ayant<br />

concouru dans cette coupe en <strong>2004</strong>, 9 nations furent représentées, dont 5 nations européennes<br />

plus le Japon, les USA, le Canada et l’Australie. Toutefois, sur le plan des résultats, une seule<br />

et même pilote domina toutes les coupes féminines depuis leur création en 2000. Le nombre<br />

encore limité d’épreuves par années provient du fait que le Trial féminin est une discipline qui<br />

doit encore beaucoup progresser avant d’arriver à maturité. Le tableau ci-dessous permettra<br />

d’apprécier la difficulté rencontrée pour développer cette discipline encore trop confidentielle<br />

ainsi que pour réduire l’écart entre les disciplines masculines et les disciplines féminines.<br />

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Nb d’épreuves par Discipline 2000 2001 2002 2003 <strong>2004</strong> <strong>2005</strong><br />

Trial Féminin Individuel 1 1 1 1 2 2<br />

Trial Des Nations Féminin 1 1 1 1 1 1<br />

Trial Masculin Individuel 10 9 8 9 9 10<br />

source : www.trialonline.orgchampionships/Women/Yearresults/resultseach race<br />

A partir de l’année 2003, la Coupe du Monde Féminine des Rallyes Tout Terrain fit<br />

également partie du calendrier des Rallyes Tout Terrain, avec un classement spécifique établi<br />

pour la catégorie féminine. En <strong>2004</strong>, la participation des femmes aux Rallyes Tout Terrain<br />

était encore relativement modeste. Seules 3 femmes participèrent au Rallye d’Orient<br />

Cappadoce, unique épreuve ayant accueilli une participation féminine.<br />

Dès <strong>2005</strong>, une Coupe <strong>FIM</strong> de Motocross Féminin voit également le jour afin d’offrir aux<br />

participantes des épreuves nationales, internationales et continentales un championnat officiel<br />

sous l’égide de la <strong>FIM</strong> permettant aux pilotes de se mesurer entre elles au plus haut niveau<br />

mondial. Le Motocross est la discipline du sport motocycliste qui est pratiquée par le plus<br />

grand nombre de pilotes licenciés au niveau mondial et provenant de la plupart des pays du<br />

globe.<br />

Le calendrier <strong>2005</strong> de la Fédération Internationale de Motocyclisme, bien qu’organe régissant<br />

le sport motocycliste ainsi que le motocyclisme de loisirs au niveau mondial, ne compte, en<br />

<strong>2005</strong>, pas plus que 5 disciplines et 25 épreuves, pour lesquelles un classement spécifique pour<br />

les participantes féminines est établi.<br />

Je vous propose maintenant d’examiner les principales tendances d’évolution ainsi que les<br />

principaux facteurs explicatifs liées à l’évolution décrite précédemment.<br />

1.12 Principales tendances d’évolution et facteurs explicatifs d’une croissance en<br />

cours<br />

Examinons maintenant quels ont été les évènements les plus marquants de l’évolution du<br />

sport motocycliste féminin et quel rôle a joué la création dans la seconde moitié du siècle<br />

dernier d’associations motocyclistes féminines.<br />

1.12.1 Création d’associations internationales de femmes motocyclistes<br />

C’est au début des années 50 que, sous l’impulsion de Louise Scherbyn et de Theresa<br />

Wallach, la WIMA (Women International Motorcycle Association) vit le jour aux Etats-Unis.<br />

Aujourd’hui, la WIMA dispose de groupes nationaux en Australie, en Autriche, en Belgique,<br />

en République Tchèque, en Estonie, en France, en Finlande, en Allemagne, en Grande-<br />

Bretagne, en Italie, au Japon, aux Pays-Bas, en Nouvelle Zélande, en Russie, en Espagne, en<br />

Suède, en Suisse et aux Etats-Unis. Dans la plupart de ces pays, l’activité de la WIMA est<br />

toutefois principalement orientée vers les activités touristiques et non pas vers l’activité<br />

sportive à proprement parler. En Ukraine toutefois, la responsable de la WIMA est une<br />

ancienne championne d’Ukraine de Motocross.<br />

___________________________________________________________________________<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Un certain nombre d’autres associations virent le jour principalement aux Etats-Unis mais<br />

également en Europe. Comme la WIMA, la plupart de ces associations sont très actives dans<br />

le domaine du motocyclisme de loisirs mais relativement peu actives dans le domaine du sport<br />

motocycliste féminin.<br />

A ce jour, une association disposant de groupes nationaux à une échelle aussi large que la<br />

WIMA mais résolument orientée vers le sport motocycliste féminin fait défaut.<br />

Voyons maintenant quelle a été, plus récemment, l’évolution de la pratique féminine.<br />

1.12.2 Evolution dans le courant des 40 dernières années<br />

En 1983, Vicki Gray, une canadienne, se découvrit une passion pour le sport motocycliste. En<br />

1991, elle ouvrit une école de pilotage dans les Antilles Néerlandaises. Plus récemment,<br />

depuis 2000, elle découvrit les joies du pilotage sur circuit et entama une prometteuse carrière<br />

de courses sur route aux Pays-Bas. Conjointement, elle crée et dirige la fondation Racegirl<br />

aux Pays-Bas dont le but est d’aider et d’encourager les femmes à participer au sport<br />

motocycliste, de leur prodiguer moult conseils et de leur permettre d’accéder à des cours de<br />

pilotage facilitant leur participation aux compétitions motocyclistes.<br />

En 1992, Katja Poensgen, une allemande âgée de 16 ans et issue d’une famille où la moto<br />

tient une place importante, son père étant le patron de Suzuki en Allemagne et son grand-père<br />

un journaliste moto, découvrit un article au sujet de la coupe Junior de l’ADAC. En 1993, une<br />

année plus tard, elle effectua sa première course sur le circuit allemand du Nürburgring. En<br />

1994, elle obtint la 3 ème place sur le circuit de Hockenheim et en 1995 elle obtint la première<br />

place de la Coupe Junior de l’ADAC. En 1996, elle termina 10 ème du championnat<br />

d’Allemagne en classe 125cc et se rendit avec un groupe de coureurs allemands au ranch<br />

d’entraînement de Kenny Roberts, près du Circuit de Catalunya dans les environs de<br />

Barcelone. En 1997, elle remporta le championnat d’Europe Supermono. En 1999, elle<br />

participa au championnat d’Europe Superstock. En 2000, elle termina 6 ème du championnat<br />

d’Europe Superstock. En 2001 et 2003, elle participa au Championnat du Monde des Grand<br />

Prix en classe 250cc.<br />

Toutefois, force est de constater que les exemples de femmes au palmarès aussi fourni que<br />

celui de Mme Poensgen constituent actuellement encore une exception. On peut dire, en<br />

quelque sorte, qu’il s’agit de l’arbre qui cache la forêt.<br />

Il est par conséquent nécessaire d’essayer de comprendre le mieux possible quels sont les<br />

obstacles à une plus grande généralisation de cette pratique.<br />

1.13 Les principaux obstacles d’accès à la pratique<br />

Les obstacles qui peuvent restreindre l’accès des femmes à la compétition motocycliste sont<br />

encore multiples. Il semble que parmi les raisons principales que l’on retrouve presque<br />

systématiquement dans les propos des femmes pilotes, les conséquences d’un éventuel<br />

accident et notamment les craintes liées à une atteinte à leur intégrité physique, soient<br />

considérées comme un réel obstacle à la pratique. Certaines compétitrices évoquent également<br />

la difficulté de concilier leur rôle de mère de famille avec la pratique d’un sport à risques. Par<br />

ailleurs, un autre argument que l’on retrouve aussi de façon presque systématique est la<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 17 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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nécessité de bénéficier d’une importante assise financière, indispensable pour ce sport<br />

indiscutablement coûteux si l’on entend bénéficier d’un matériel de pointe.<br />

Probablement la crainte des blessures et de leurs conséquences sur la vie quotidienne,<br />

notamment en ce qui concerne le rapport avec le rôle de mère de famille dissuade-t-elle un<br />

certain nombre de femmes de pratiquer ce sport.<br />

Selon Vicky Gray, Directrice de la fondation RaceGirl Motorport aux Pays-Bas :<br />

« Les femmes ont conduit des motos depuis plusieurs décennies. Il semble que peu importent<br />

les efforts fournis par les publicistes, marchands, fabricants, cela ne représente pas une<br />

priorité pour les femmes. Il semble que cela soit toujours considéré comme une nouveauté,<br />

quelque chose dont on doit parler dans les magazines en tant que nouveauté ou curiosité. Peut<br />

être que le fait qui demeure un facteur constant et influence le choix des femmes est que nous<br />

devons donner naissance aux enfants. Ceci mis à part, la culture hollandaise est une culture<br />

très sociale au sein de laquelle la famille joue un rôle central. Une femme ne peut pas jongler<br />

avec les deux ici et peut être partout ailleurs dans le monde. »<br />

Certaines associations, comme la fondation RaceGirl, s’efforcent également de démontrer<br />

qu’il existe un autre mode de vie dans lequel les sports mécaniques sont une priorité pour les<br />

femmes. Comme démenti à certaines idées reçues, des associations comme Race Girl<br />

s’efforcent également de démontrer que le sport motocycliste n’est pas réservé à des femmes<br />

qui pilotent une moto dans le but d’affirmer leur masculinité mais qu’au contraire, cette<br />

activité peut s’adresser tout autant à des femmes fières d’afficher leur féminité.<br />

Bien que pour la pratique du motocyclisme un minimum de force physique soit un atout, cet<br />

aspect ne semble pas être réellement déterminant. Cette difficulté peut par exemple être<br />

contournée par un enseignement de techniques adaptées aux femmes.<br />

Même si l’attitude de certains hommes par rapport à la concurrence féminine n’est pas<br />

forcément considérée comme un obstacle majeur à la pratique par une majorité des pilotes<br />

interrogées, il y a tout de même un certain nombre de témoignages qui indiquent que l’état<br />

des mentalités et les réactions des hommes représentent encore une difficulté initiale que les<br />

femmes qui souhaitent pratiquer ce sport doivent être prêtes à affronter.<br />

Le chapitre suivant sera consacré à l’examen des principales motivations des femmes qui<br />

souhaitent s’investir dans cette pratique sportive.<br />

1.2 Analyse des attentes et des principales motivations des femmes pour s’investir dans<br />

cette pratique<br />

Une attention particulière sera portée dans ce chapitre à l’adéquation des infrastructures, des<br />

matériels et des équipements pour la pratique de ce sport par les femmes.<br />

1.21 Des infrastructures et matériels tenant compte de leurs spécificités<br />

En ce qui concerne les attentes des pratiquantes du sport moto en termes d’équipements<br />

et d’infrastructures voici ci-après quelques unes des réponses obtenues, tout d’abord en ce<br />

qui concerne le matériel :<br />

___________________________________________________________________________<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

Question : Réponse :<br />

Une pratiquante américaine Il y a des barrières physiques qui doivent être surmontées.<br />

Les questions relatives à la taille, à la hauteur et au poids<br />

sont importantes. Je pense qu’ils commencent à adapter<br />

l’offre aux femmes. Les choses changent, mais encore<br />

des équipements et<br />

aujourd’hui, je dois porter des gants d’hommes qui sont trop<br />

infrastructures à développer grands pour moi car je n’arrive pas à trouver des gants de<br />

femmes faits pour la compétition.<br />

Une pratiquante française Ce qui empêche les filles de faire de la moto c’est qu’elles<br />

ne voient pas beaucoup de filles pratiquer et ce n’est pas le<br />

moins de discrimination<br />

matériel. Les femmes veulent courir dans les mêmes<br />

catégories que les hommes, sur les mêmes circuits, sur les<br />

mêmes motos, à armes égales.<br />

Une pratiquante allemande Les femmes ont besoin d’une moto qui ne soit pas trop<br />

haute. En tant que femmes vous n’êtes pas aussi grande<br />

qu’un homme et vous vous sentez peu à l’aise si vous ne<br />

des motos adaptées aux<br />

besoins des femmes<br />

pouvez pas mettre le pied à terre. Ils devraient concevoir des<br />

motos qui puissent passer d’une position haute à une<br />

position basse. Sinon, il n’y a pas de motos de femmes ou de<br />

motos d’hommes, il y a juste des motos.<br />

Une pratiquante américaine J’ai dû me faire faire une combinaison sur mesure comme<br />

Des équipements adaptés<br />

doivent le faire la plupart des femmes car il n’y a pas<br />

suffisamment de demande pour justifier du prêt-à-porter.<br />

Il semble qu’au plan des machines, mis à part des questions de hauteur de moto, il n’y ait pas<br />

vraiment d’importantes revendications de la part des pratiquantes. Au niveau de<br />

l’habillement et des accessoires, de nombreux témoignages appellent à un plus grand choix de<br />

tenues de courses adaptées à la morphologie des femmes.<br />

A la question de la disponibilité des infrastructures d’entraînement et de course, voici<br />

quelques unes des réponses obtenues :<br />

Question : Réponse :<br />

Une pratiquante canadienne Sur la Côte Ouest nous avons un minuscule circuit près de<br />

Insuffisance de circuits à<br />

proximité<br />

Vancouver et le prochain circuit se trouve à Edmonton soit à<br />

18 heures de conduite de Vancouver. Le sport moto n’est<br />

pas très développé au Canada.<br />

Une pratiquante allemande Cela a toujours été très difficile de courir et de s’entraîner<br />

en Allemagne, c’était difficile et cher. A Hockenheim, par<br />

Nécessité de s’expatrier<br />

exemple, le circuit appartient à Mercedes. Je me suis<br />

souvent entraînée en Italie. En Italie, ils ont beaucoup de<br />

petits circuits. En Allemagne il n’y a presque aucune<br />

chance de s’entraîner. Nous avons toujours dû aller en<br />

Italie.<br />

Une pratiquante française et<br />

responsable d’une écurie<br />

féminine<br />

Il serait bon que l’on ouvre encore quelques circuits<br />

supplémentaires en France mais on n’est quand même pas<br />

mal lotis, notamment par rapport à des pays comme la<br />

Certains pays mieux lotis que<br />

d’autres<br />

Belgique qui sont géographiquement beaucoup plus petits.<br />

J’ai deux pilotes belges qui viennent rouler en France parce<br />

que chez elles c’est vraiment trop dangereux.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 19 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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En règle générale, les distances pour se rendre au circuit le plus proche pour l’entraînement<br />

représentent un réel obstacle à la pratique, surtout en Vitesse. Pour la pratique du Motocross<br />

et des autres disciplines tout-terrain, il y a beaucoup moins de difficultés, les circuits n’étant<br />

pas nécessairement permanents et les coûts étant forcément moindres.<br />

Dans le cadre du questionnaire d’autoévaluation soumis aux Fédérations Nationales, celles-ci<br />

ont été priées d’évaluer, sur une échelle de 0 à 5, le nombre d’infrastructures d’entraînement<br />

et de compétition disponibles dans leur pays respectif. Leur réponse est représentée ci-après<br />

sous la forme d’une synthèse graphique:<br />

Courses sur Pistes<br />

Courses sur Pistes<br />

Enduro<br />

Enduro<br />

Afrique du Sud<br />

Vitesse<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

Etats-Unis<br />

Vitesse<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

Trial<br />

Trial<br />

Motocross<br />

Motocross<br />

Courses sur Pistes<br />

Courses sur Pistes<br />

Espagne<br />

Vitesse<br />

5<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 20 sur 233<br />

Enduro<br />

Enduro<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

Norvège<br />

Vitesse<br />

5<br />

France Japon<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

Trial<br />

Trial<br />

Motocross<br />

Motocross


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

Courses sur Pistes<br />

Enduro<br />

Vitesse<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

Trial<br />

Motocross<br />

Courses sur Pistes<br />

Vitesse<br />

5<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 21 sur 233<br />

Enduro<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

Trial<br />

Motocross<br />

Comme on peut le constater, le nombre de pistes et circuits est jugé comme très satisfaisant<br />

dans la plupart des pays pour le Motocross; comme très satisfaisant en Espagne et au Japon<br />

pour la Vitesse, comme très satisfaisant en France, en Norvège et en Espagne pour le Trial et<br />

comme peut satisfaisant dans la plupart des pays pour l’Enduro et les Courses sur Piste.<br />

Voyons maintenant le jugement que portent les pratiquantes elles-mêmes sur leur attente<br />

par rapport aux infrastructures dans lesquelles elles souhaitent pratiquer, voici quelques<br />

unes de leurs réponses :<br />

Question : Réponse :<br />

Une pratiquante américaine, Pendant de nombreuses années, je n’ai été membre d’aucun<br />

Un rôle social<br />

club moto. A mon avis la plupart des personnes qui sont<br />

membres de clubs ne le sont pas par passion pour la moto<br />

mais pour rencontrer des gens, boire et manger.<br />

Une pratiquante française J’ai pris ma licence au travers d’un club moto mais je n’ai<br />

Encadrement déficient<br />

pas du tout été encadrée par une structure de club. Par la<br />

suite j’ai créé un club et une écurie moto pour encadrer les<br />

jeunes qui veulent se lancer dans ce sport.<br />

Une pratiquante allemande Non je n’ai jamais pratiqué dans un club. Il n’était pas<br />

possible de s’entraîner en Allemagne pour la compétition. Je<br />

S’expatrier pour s’entraîner<br />

n’avais que 16 ans alors, durant mes trois premières années<br />

de compétition, mon père me conduisait régulièrement en<br />

Italie pour participer à des courses. C’était plus des<br />

entraînements lors de courses que des courses à proprement<br />

parler.<br />

Une pratiquante canadienne La progression naturelle est de trouver d’autres<br />

Des cours pour perfectionner<br />

son pilotage<br />

pratiquantes pour faire de la moto ensemble au début, que<br />

ce soit en clubs organisés ou simplement en groupe. Ensuite<br />

il faut suivre des cours de conduite et finalement suivre des<br />

cours de pilotage au sein d’un club orienté compétition pour<br />

obtenir sa licence de course.<br />

Une pratiquante américaine Les femmes aiment appartenir à un club. Les femmes autour<br />

de moi aiment partager avec d’autres femmes leurs soucis<br />

Un rôle social<br />

de courses et être engagées ensemble dans les compétitions.<br />

Beaucoup de femmes restent en contact entre les courses.


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

Il semble que rares soient les pratiquantes engagées en compétition qui aient réellement<br />

accédé à la compétition au travers d’une filière de clubs de course. Lorsque l’on sait que la<br />

promotion du sport fédératif est principalement organisée au travers des clubs, il semble que<br />

pour attirer un plus grand nombre de femmes vers le sport motocycliste, il serait bénéfique<br />

d’offrir une meilleure adéquation de l’offre à la demande du public cible.<br />

L’analyse des attentes des femmes par rapport aux modalités d’entraînement et de pratique<br />

fait l’objet du chapitre suivant.<br />

1.22 Des modalités de pratique adaptées<br />

En ce qui concerne les attentes des femmes en termes de modalité de pratique voici ciaprès<br />

quelques unes des réponses obtenues :<br />

Question : Réponse<br />

Une pratiquante française Dans le monde de la moto rien n’est adapté pour les<br />

Des modalités de pratique<br />

inadaptées<br />

femmes. Si une femme veut s’intéresser à la compétition<br />

moto, faire des stages, faire des week-ends de roulage etc.<br />

elle doit le faire avec les garçons.<br />

Une pratiquante allemande<br />

Des filières de formation<br />

insuffisantes<br />

Il a trop peu de cours de pilotage, journées de pilotage sur<br />

circuits, de cours de toute sorte.<br />

Une pratiquante française Ca se développe. Il y a une évolution récente. Au niveau des<br />

stages réservés aux femmes, ça a commencé à bouger à<br />

Une évolution positive mais<br />

beaucoup reste à faire<br />

partir de 1998 à peu près. C’est en bonne voie mais c’est sur<br />

l’accessibilité de ce sport aux femmes qu’il faut qu’on<br />

travaille. Il y a vraiment beaucoup de travail.<br />

Une pratiquante américaine Les femmes aiment les cours de pilotage. Elle ne semblent<br />

pas trop effrayées par le risque de blessures. Elles aiment ce<br />

Offrir des cours de pilotage<br />

moment de socialisation et apprendre la technique correcte.<br />

Elles s’encouragent mutuellement.<br />

Il ressort des témoignages récoltés qu’il y a manifestement une demande, souvent non<br />

satisfaite, de la part des pratiquantes de pouvoir s’entraîner et participer à des cours de<br />

pilotage et des cours de mécanique. Pour un certain nombre d’entre elles, il est important de<br />

pouvoir se retrouver entre elles et de ne pas devoir partager ces cours avec les hommes.<br />

Voyons brièvement ce que pensent les Fédérations Nationales au sujet des attentes des<br />

femmes en termes de modalités de pratique.<br />

1.22.1 Que pensent les Fédérations Nationales au sujet des attentes des<br />

femmes en termes de modalités de pratique?<br />

Dans le cadre du questionnaire d’autoévaluation soumis aux Fédérations Nationales, celles-ci<br />

ont été priées d’évaluer, sur une échelle de 0 à 5, le nombre d’écoles de pilotage disponibles<br />

dans leur pays respectif. Leur réponse est représentée ci-dessous sous la forme d’une synthèse<br />

graphique:<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 22 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

Courses sur Pistes<br />

Courses sur Pistes<br />

Courses sur Pistes<br />

Afrique du Sud<br />

Enduro<br />

Enduro<br />

Enduro<br />

Vitesse<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

Etats-Unis<br />

Vitesse<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

Trial<br />

Trial<br />

Motocross<br />

Motocross<br />

Courses sur Pistes<br />

Courses sur Pistes<br />

Espagne<br />

Vitesse<br />

5<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 23 sur 233<br />

Enduro<br />

Enduro<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

Norvège<br />

Vitesse<br />

5<br />

France Japon<br />

Vitesse<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

Trial<br />

Motocross<br />

Courses sur Pistes<br />

Enduro<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

Vitesse<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

Trial<br />

Trial<br />

Trial<br />

Motocross<br />

Motocross<br />

Motocross


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

Comme on peut le constater, l’offre en termes de cours de perfectionnement est jugée comme<br />

satisfaisante en Norvège, en France et au Japon pour le Motocross, comme très satisfaisante<br />

au Japon pour la Vitesse, comme satisfaisante en Norvège, en France et en Espagne pour le<br />

Trial, et comme satisfaisante en Norvège et en Espagne pour l’Enduro. Toutefois, pour les<br />

Courses sur Piste, elle n’est jugée comme satisfaisante qu’en Norvège.<br />

Le chapitre suivant traite du jugement que portent les pratiquantes elles-mêmes sur la<br />

reconnaissance de leur contribution à ce sport.<br />

1.23 Une reconnaissance de notre participation et des facilités d’accès pour cette<br />

pratique<br />

En ce qui concerne le jugement que portent les pratiquantes elles-mêmes sur la<br />

reconnaissance de la contribution des femmes à ce sport, voici ci-après quelques unes de<br />

leurs réponses:<br />

Question : Réponse :<br />

Une pratiquante française Nous voulons une reconnaissance de la contribution des<br />

Un besoin de reconnaissance<br />

femmes par l’ensemble des parties prenantes au niveau<br />

régional, national, international et mondial, de la part des<br />

Ministère des Sports, des instances dirigeantes du sport<br />

moto, de la part des médias, des sponsors et du public.<br />

Une pratiquante allemande J’ai toujours eu de la peine à trouver l’argent nécessaire<br />

pour financer ma saison. Je n’arrive pas à comprendre<br />

pourquoi tout le monde était si content que je sois là et que<br />

personne n’était prêt à m’aider. Avec le recul je pense que<br />

l’on voulait que je participe mais surtout pas que je finisse<br />

Une crainte qu’elles fassent<br />

de l’ombre aux premiers<br />

parmi les 5 premiers. Peut-être que commercialement ça<br />

n’aurait pas été bon pour l’image de marque des<br />

constructeurs.<br />

Une pratiquante américaine Je pense que les femmes, et les pilotes en particulier, ne<br />

Une crainte d’être<br />

singularisées<br />

veulent pas être singularisées par une quelconque<br />

reconnaissance particulière. Cela a été le consensus de<br />

plusieurs groupes de discussions.<br />

Une pratiquante américaine Les femmes apprécient la reconnaissance de leur<br />

Un besoin de reconnaissance<br />

de leur contribution<br />

contribution au motocyclisme de loisirs et de compétition.<br />

Gagner des trophées et trouver des sponsors est très<br />

important.<br />

Une pratiquante française Nous essayons de nous faire reconnaître en tant que pilotes<br />

et en tant que sportives à part entière et pas en tant que<br />

Une reconnaissance de leurs<br />

aptitudes sans préjugés<br />

filles qui roulent sur une moto. Il y a énormément de boulot<br />

à faire.<br />

Une pratiquante française Il faut trouver une bonne équipe sérieuse. Parce que ce n’est<br />

Des réticences à travailler<br />

pour une pilote féminine<br />

pas facile de trouver une bonne équipe qui fasse confiance à<br />

une fille pilote. Ca aussi c’est énorme à trouver parce qu’il y<br />

a beaucoup de charlatans.<br />

Une pratiquante américaine L’on peut toujours faire plus en matière de publicité pour la<br />

reconnaissance des femmes. Si vous lisez un magazine moto,<br />

Une pénurie de magazines<br />

tout est orienté vers les hommes, pas vers les femmes. Il<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 24 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

motos dédiés aux femmes existe un magazine moto féminin, un seul dans tous les<br />

Etats-Unis, mais toutes les femmes lisent les autres<br />

magazines, parce que c’est là que se trouvent toutes les<br />

informations utiles.<br />

Cet échantillonnage de réponses illustre bien la diversité du déficit en termes de<br />

reconnaissance ressenti par les femmes. Que ce soit au niveau des compétitions à tous les<br />

niveaux ou de la part des instances politiques responsables de la promotion du sport, de la part<br />

des médias écrits ou télévisuels, de la part des sponsors, de la part des équipes ou même de la<br />

part du public, les femmes motocyclistes souffrent d’un déficit de reconnaissance.<br />

Voyons maintenant ce qu’en pensent les Fédérations Nationales au sujet de la reconnaissance<br />

de la contribution des femmes à ce sport.<br />

1.23.1 Que pensent les Fédérations Nationales au sujet de la reconnaissance<br />

de la contribution des femmes à ce sport?<br />

Dans le cadre du questionnaire d’autoévaluation soumis aux Fédérations Nationales celles-ci<br />

ont été priées d’évaluer, sur une échelle de 0 à 5, le niveau de reconnaissance des pilotes<br />

femmes par les pilotes masculins pour les différentes disciplines du sport motocycliste. Leur<br />

réponse est représentée ci-après sous la forme d’une synthèse graphique:<br />

Norvège<br />

Japon<br />

Vitesse<br />

Afrique du Sud<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

France<br />

Espagne<br />

Etats-Unis<br />

Norvège<br />

Motocross<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 25 sur 233<br />

Japon<br />

Afrique du Sud<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

France<br />

Espagne<br />

Etats-Unis


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

Norvège<br />

Japon<br />

Norvège<br />

Japon<br />

Trial<br />

Afrique du Sud<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

France<br />

Courses sur piste<br />

Afrique du Sud<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

France<br />

Espagne<br />

Etats-Unis<br />

Espagne<br />

Etats-Unis<br />

Enduro<br />

Afrique du Sud<br />

5<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 26 sur 233<br />

Norvège<br />

Japon<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

France<br />

Espagne<br />

Etats-Unis<br />

Ce graphique illustre assez bien les différences de perception, par les Fédérations Nationales,<br />

du niveau de reconnaissance des pilotes femmes par leurs collègues masculins. Cette<br />

différence existe non seulement d’une discipline à l’autre, mais également d’un pays à l’autre.<br />

On constate que quel que soit le pays, il vaut mieux être une femme pilote de Vitesse, de<br />

Motocross ou de Trial plutôt qu’une femme pilote d’Enduro ou de Courses sur Pistes. Par<br />

ailleurs, on constate également que, quelle que soit la discipline considérée, il vaut mieux être<br />

une femme pilote en Espagne, au Japon ou en Norvège, plutôt qu’aux Etats-Unis, en France<br />

ou en Afrique du Sud.<br />

Bien que l’interprétation de ce questionnaire d’autoévaluation puisse être faussé par le degré<br />

de capacité d’autocritique de la personne qui l’a préparé, par recoupement avec le contenu des<br />

entretiens menés, ce résultat semble correspondre assez fidèlement à la synthèse des opinions<br />

exprimées.<br />

Voyons maintenant au chapitre 2 quelles réponses ont été apportées par différents pays pour<br />

promouvoir et développer le sport motocycliste féminin.


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

2 QUELLES REPONSES ONT ETE APPORTEES PAR DIFFERENTS PAYS<br />

AFIN DE PROMOUVOIR OU DE DEVELOPPER LE MOTOCYCLISME<br />

FEMININ ?<br />

Ce second chapitre a pour vocation de traiter en détail les réponses qui ont été apportées par<br />

certains pays afin de promouvoir la place des femmes dans ce sport.<br />

Pour commencer examinons ensemble les raisons principales qui ont guidé le choix des pays<br />

sélectionnés.<br />

2.1 Justification du choix des pays retenus (les leaders, les suiveurs, les réfractaires)<br />

Dans quelque pays que ce soit, les sports motorisés en général et le sport motocycliste en<br />

particulier sont des sports mineurs, en comparaison de sport majeurs tels que le football.<br />

Toutefois le sport motocycliste est un sport universel qui est pratiqué sur tous les continents.<br />

Les pays que j’ai sélectionnés dans le cadre de mon projet, sont tous des pays bénéficiant<br />

d’une tradition motocycliste importante et d’un nombre substantiel de pratiquants hommes et<br />

femmes confondus, conformément à des critères quantitatifs ou qualitatifs.<br />

Par ailleurs, le sport motocycliste étant un sport universel, bien que les deux tiers de son<br />

activité soit concentrée sur le continent européen, j’ai jugé utile d’inclure dans mon projet, en<br />

plus de trois pays européens (France, Espagne, Norvège), un pays du continent américain<br />

(Etats-Unis), un pays asiatique (Japon) et un pays africain (Afrique du Sud).<br />

Cette sélection se compose de :<br />

• deux pays que l’on peur considérer comme des leaders ; il s’agit des Etats-Unis et la<br />

Norvège, lesquels ont le plus grand nombre de licenciés, respectivement en valeur<br />

absolue et en valeur relative.<br />

• deux pays que l’on peut considérer comme des suiveurs ; il s’agit du Japon et de la<br />

France. Dans ces pays le développement est en cours bien qu’encore très modeste par<br />

rapport au potentiel de développement de ces deux pays.<br />

• deux pays que l’on peut considérer comme des réfractaires; il s’agit de l’Espagne et de<br />

l’Afrique du Sud. Dans ces pays l’activité est encore peu développée et il existe une<br />

marge de progression très importante.<br />

Etats-Unis : Le nombre de femmes licenciées le plus élevé en valeur absolue<br />

3'000.0<br />

2'500.0<br />

2'000.0<br />

1'500.0<br />

1'000.0<br />

500.0<br />

0.0<br />

Espagne Afrique<br />

du Sud<br />

Norvège France Japon USA<br />

Les Etats-Unis ont été choisis comme<br />

leader parce que c’est le pays qui a le plus<br />

grand nombre de pratiquantes féminines<br />

en valeur absolue. C’est aux Etats-Unis<br />

que la représentation féminine dans la<br />

discipline du Motocross, la principale<br />

discipline du pays, est la plus importante.<br />

De plus le mouvement de promotion du<br />

motocyclisme féminin y est<br />

particulièrement avancé.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 27 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

Norvège : Le revenu moyen par habitant le plus élevé par rapport au nombre de<br />

licenciés<br />

La Norvège a également été choisie<br />

comme leader car de tous les pays<br />

analysés, c’est à la fois le pays qui a le<br />

plus grand nombre de femmes licenciées<br />

en valeur relative par rapport à sa<br />

population et le pays dont le revenu par<br />

habitant est le plus élevé. Lorsque l’on<br />

sait que le sport motocycliste est un sport<br />

particulièrement onéreux, force est de<br />

constater que la réussite remarquable de<br />

la Norvège dans la promotion du sport<br />

motocycliste féminin n’est peut-être pas<br />

totalement étrangère au niveau de vie<br />

élevé des pays scandinaves. Par ailleurs,<br />

la Norvège est un pays avancé dans le<br />

domaine de l’égalité des sexes.<br />

50'000.0<br />

45'000.0<br />

40'000.0<br />

35'000.0<br />

30'000.0<br />

25'000.0<br />

20'000.0<br />

15'000.0<br />

10'000.0<br />

5'000.0<br />

0.0<br />

6.0%<br />

5.0%<br />

4.0%<br />

3.0%<br />

2.0%<br />

1.0%<br />

0.0%<br />

Afrique du Sud<br />

Espagne<br />

USA<br />

France<br />

Japon<br />

Norvège<br />

France: Le plus faible pourcentage de licenciées femmes par rapport au total de<br />

licenciés<br />

La France a été choisie comme pays<br />

suiveur car il s’agit d’un pays bénéficiant<br />

d’une tradition motocycliste très<br />

importante et qui a produit récemment<br />

quelques pilotes féminines de qualité.<br />

Les infrastructures ainsi que<br />

France Espagne Japon USA Afrique<br />

du Sud<br />

Norvège<br />

l’encadrement du sport motocycliste est<br />

de qualité. Toutefois il est nécessaire de<br />

relever que de tous les pays analysés, la<br />

France est le pays qui a le plus faible<br />

ratio de licenciées féminines par rapport<br />

au total des licenciés.<br />

Japon : Le potentiel de développement le plus élevé en termes de population<br />

350'000'000<br />

Le Japon a été choisi comme pays suiveur<br />

300'000'000<br />

parce que c’est le pays qui s’est mis le plus<br />

250'000'000<br />

tardivement à la promotion du sport<br />

200'000'000<br />

motocycliste féminin mais qui, en tant que<br />

150'000'000<br />

figure de proue du motocyclisme asiatique<br />

100'000'000<br />

représente un potentiel de développement,<br />

50'000'000<br />

0<br />

en termes de population, absolument<br />

considérable. De plus, le Japon est le<br />

berceau des principaux constructeurs de<br />

motocycles.<br />

Norvège<br />

Espagne<br />

Afrique du Sud<br />

France<br />

Japon<br />

USA<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 28 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

1'200.0<br />

1'000.0<br />

800.0<br />

600.0<br />

400.0<br />

200.0<br />

0.0<br />

50'000.0<br />

45'000.0<br />

40'000.0<br />

35'000.0<br />

30'000.0<br />

25'000.0<br />

20'000.0<br />

15'000.0<br />

10'000.0<br />

5'000.0<br />

0.0<br />

Espagne : Le plus faible nombre de licenciés par million d’habitants<br />

Espagne USA Afrique du<br />

Sud<br />

Afrique<br />

du Sud<br />

France Japon Norvège<br />

L’Espagne a été choisie comme<br />

réfractaire parce que, de tous les pays<br />

retenus, c’est peut-être le pays qui<br />

bénéficie de la plus grande tradition<br />

motocycliste et c’est le pays dont le<br />

nombre de licenciés par million<br />

d’habitants (hommes et femmes<br />

confondus) est le plus faible. En Espagne<br />

les mentalités mettent du temps à<br />

changer, toutefois certains indices<br />

semblent indiquer que le changement est<br />

en route.<br />

Afrique du Sud : Le plus faible revenu annuel par habitant<br />

Espagne France Japon USA Norvège<br />

Comparaison n’est pas raison ?<br />

L’Afrique du Sud a été retenue parce la<br />

marge de progression y est importante.<br />

La promotion de la condition féminine<br />

en Afrique n’étant pas encore intégrée<br />

dans la société africaine. Par ailleurs,<br />

comme le sport motocycliste est un sport<br />

coûteux et que l’Afrique du Sud est le<br />

pays avec le revenu annuel par habitant<br />

le plus bas, il n’est pas surprenant que le<br />

motocyclisme féminin rencontre plus de<br />

difficultés à se développer sur ce<br />

continent.<br />

Il n’est peut-être pas totalement déraisonnable d’essayer de tirer un parallèle entre le<br />

développement d’un sport qui a longtemps presque exclusivement été accessible aux hommes,<br />

avec la présence des femmes dans la politique et notamment dans les parlements nationaux.<br />

A l’occasion de la journée de la femme, l’Union Interparlementaire a récemment publié les<br />

dernières statistiques et la carte des femmes en politique reprises ci-dessous. Il est intéressant<br />

de noter que des pays choisis pour mon projet, la Norvège et l’Espagne arrivent en tête avec<br />

respectivement 38% et 36% de représentation féminine (en violet sur la carte), suivis de<br />

l’Afrique du Sud avec 33% (en rouge sur la carte) des Etats-Unis avec 15%, de la France avec<br />

12% (en orange sur la carte) et du Japon avec 7% (en jaune sur la carte).<br />

La carte ci-dessous permet de visualiser les différences de développement de la condition<br />

féminine d’un continent à l’autre et à l’intérieur d’un continent comme l’Europe ou l’Afrique,<br />

d’un pays à l’autre.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 29 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Source : Union Interparlementaire - www.ipu.org<br />

Si l’on compare ce classement avec le graphique ci-dessus du ratio de licenciées femmes par<br />

rapport au total des licenciés (voir sous France ci-dessus) on sera frappé de constater qu’il<br />

existe une certaine similitude entre ces deux classements. Toutefois, il est à noter que la<br />

situation en Espagne fait exception : les femmes espagnoles sont manifestement mieux<br />

représentées dans la politique que dans le sport motocycliste.<br />

Dès lors, la représentation des femmes dans le sport motocycliste n’est-elle pas<br />

principalement une question de société et de mentalités ?<br />

Examinons au chapitre suivant la façon dont les systèmes sportifs respectifs sont structurés<br />

dans les différents pays choisis ci-dessus.<br />

2.2 Structuration du système sportif pour chacun de ces pays et implication des<br />

différents acteurs au regard du développement de cette pratique<br />

Une analyse de la structuration du système sportif pour les pays retenus dans le cadre de mon<br />

projet permet de dégager les tendances principales décrites ci-dessous :<br />

Afrique du Sud<br />

Le système sportif d’Afrique du Sud est relativement centralisé. Il a récemment vu le jour<br />

suite à la fusion de plusieurs organismes précédemment concurrents. Le Comité National<br />

Olympique (CNO) d’Afrique du Sud est une des composantes de ce nouvel organisme. Une<br />

partie du pouvoir de cet organisme est délégué aux 9 régions du pays. Pour les sports non<br />

olympiques comme le motocyclisme, le financement est assuré en majorité par des fonds<br />

privés. Une aide bienvenue provenant de la redistribution des gains des loteries, qu’elles<br />

soient sportives ou non est néanmoins accordée aux fédérations sportives.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 30 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

Allemagne<br />

Le système sportif allemand est largement décentralisé et repose principalement sur les<br />

organisations sportives non gouvernementales, le gouvernement fédéral leur apportant les<br />

bases légales et le soutien en termes de ressources financières et humaines.<br />

Espagne<br />

Le système sportif espagnol, qui était placé sous le contrôle du gouvernement fédéral jusqu’en<br />

1978, est aujourd’hui totalement décentralisé. Le financement est en grande partie assuré par<br />

le budget général de l’Etat. Les organisations gouvernementales collaborent étroitement avec<br />

les organisations non gouvernementales.<br />

France<br />

Le système sportif français est basé sur une collaboration des structures publiques et privées<br />

dans un cadre législatif et réglementaire bien précis. L’Etat reconnaît aux organisations<br />

sportives françaises une mission d’intérêt général et d’utilité publique. Le système français est<br />

centralisé et basé sur une représentation et une délégation de certains pouvoirs par<br />

l’organisation nationale à une structure régionale et/ou locale. Le financement est en grande<br />

partie assuré par le budget général de l’Etat.<br />

Etats-Unis (USA)<br />

Le système sportif aux Etats-Unis est entièrement fondé sur des structures privées. Il n’y a<br />

aucun soutien, quel qu’il soit, de la part du gouvernement fédéral ou des gouvernements des<br />

états. La fédération américaine de motocyclisme n’est pas non plus une fédération reconnue<br />

par le comité national olympique américain (CNO)<br />

Japon<br />

Le système sportif japonais est, comme celui des Etats-Unis, un système essentiellement basé<br />

sur des structures privées. Le système politique japonais, que ce soit au plan national ou<br />

régional, ne s’occupe pas du tout des questions liées au sport. Il n’y a, par conséquent, aucun<br />

soutien, de quelque nature que ce soit, de la part du gouvernement fédéral ou des<br />

gouvernements régionaux. La fédération japonaise de motocyclisme n’est pas une fédération<br />

reconnue par le comité national olympique japonais (CNO).<br />

Norvège<br />

Le système sportif norvégien dépend du Ministère des Affaires Culturelles et son financement<br />

est assuré principalement par les recettes des paris sportifs. Des subsides sont octroyés au<br />

Comité Olympique Norvégien et à la Confédération Norvégienne des Sports ainsi qu’aux<br />

autorités des 19 comtés, lesquels oeuvrent en faveur du Sport pour Tous. Le système sportif<br />

norvégien est fortement décentralisé.<br />

Le tableau récapitulatif ci-après permet de mieux visualiser l’organisation du sport dans les<br />

différents pays. Dans ce tableau, je me suis efforcé de classer par ordre décroissant, à quelles<br />

instances appartient en premier lieu la responsabilité de s’occuper de la promotion du sport<br />

et/ou le financement des infrastructures sportives. Les informations marquées des caractères<br />

X (1) indiquent que la responsabilité principale appartient à cette entité. Les informations<br />

marquées des caractères X (2), indiquent que la responsabilité appartient principalement aux<br />

entités marqués des caractères X (1) et en second lieu à celles marquées des caractères X (2) . Les<br />

informations marquées des caractères X (3), indiquent que la responsabilité appartient<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 31 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

principalement aux entités marqués des caractères X (1) et en second lieu à celles marquées des<br />

caractères X (2 ) et en dernier lieu à celles marquées des caractères X (3) .<br />

Description Afrique<br />

du Sud<br />

France Espagne USA Japon Norvège<br />

Structure<br />

centralisée<br />

X X X X<br />

Structure<br />

décentralisée<br />

X X<br />

Promotion du<br />

sport par le CNO<br />

Promotion du<br />

X(4)<br />

sport par les<br />

Fédérations<br />

Nationales<br />

Promotion du<br />

X(3) X(3) X(3)<br />

sport par les<br />

Fédérations<br />

Régionales<br />

Promotion du<br />

X(2) X(2) X(2) X(2)<br />

sport par les<br />

clubs<br />

X(1) X(1) X(1) X(1) X(1)<br />

Infrastructures<br />

Etat Fédéral<br />

X(1) X(3)<br />

Infrastructures<br />

coll. Régionales<br />

X(2) X(1)<br />

Infrastructures<br />

coll. locales<br />

X(1) X(3) X(2)<br />

Financement<br />

privé<br />

X(1) X(1) X(1)<br />

X(1) = responsabilité principale X(2) = responsabilité subsidiaire X(3)= responsabilité de troisième niveau<br />

Cette description comparative fait apparaître que l’Afrique du Sud, la France, les USA, et le<br />

Japon ont adopté une structure plutôt centralisatrice et que et l’Espagne et la Norvège ont opté<br />

pour une structure plutôt décentralisée.<br />

Le tableau ci-dessus illustre bien le fait que les efforts de promotion du sport de base sont<br />

effectués principalement par les clubs, quelle que soit l’organisation sportive adoptée par le<br />

pays. La France, l’Espagne le Japon et la Norvège ont confié la supervision de la promotion<br />

du sport de base effectuée par les clubs à des fédérations sportives régionales.<br />

En ce qui concerne le financement des infrastructures sportives, on constate que pour la<br />

France et la Norvège, ce sont les collectivités locales qui assurent le financement et la<br />

supervision de la mise à dispositions des infrastructures sportives. Dans le cas de l’Espagne,<br />

c’est à l’organisme public national en charge des sports, qu’incombe cette responsabilité.<br />

Dans le cas de l’Afrique du Sud, des Etats-Unis et du Japon, le financement est assuré presque<br />

exclusivement pas des fonds privés.<br />

Le chapitre suivant est dédié à l’analyse des évolutions possibles de l’environnement<br />

susceptibles de faire avancer ou au contraire de freiner le développement du sport<br />

motocycliste féminin et finalement de dresser un constat des enjeux actuels et futurs.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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2.3 Evolution de l’environnement susceptible de constituer des opportunités ou des<br />

menaces pour le développement de cette discipline.<br />

Ce chapitre a pour objet, pour commencer de dresser un constat de la prise de conscience des<br />

différents acteurs de la problématique du sport motocycliste féminin, ensuite de cerner les<br />

actions à entreprendre pour que la situation change, d’analyser et de mieux comprendre les<br />

causes de la situation présente et finalement de dresser un constat des enjeux actuels et futurs.<br />

Commençons par examiner l’état de la prise de conscience de la société par rapport à la place<br />

des femmes dans le sport.<br />

2.3.1 Une prise de conscience salutaire<br />

La tendance dominante qui influence l’évolution de la problématique « femmes et sport » en<br />

Europe et dans le Monde depuis, cinq à dix ans, semble indiquer que les décideurs politiques<br />

et sportifs, sous la pression de l’opinion publique et du mouvement sportif au sens large,<br />

commencent à prendre conscience de la nécessité d’accorder une place plus importante aux<br />

femmes, que cela soit en tant que compétitrices ou en tant que représentantes au sein des<br />

organisations et fédérations sportives en charge de la gouvernance du sport international.<br />

En 1996, le Comité International Olympique (CIO) s’était fixé pour objectif qu’avant le 31<br />

décembre 2000, tous les Comités Nationaux Olympiques (CNO), toutes les Fédérations<br />

Internationales (FI) et tous les Fédérations Nationales (FN) et autres organisations liées au<br />

sport réservent au moins 10% de leurs postes décisionnels aux femmes. Ce pourcentage devra<br />

même passer à 20% d’ici au 31 décembre <strong>2005</strong>.<br />

Dans un rapport daté du 17 janvier <strong>2005</strong>, la Présidente de la Commission Femmes et Sport du<br />

CIO, dressait un premier bilan et soulignait que plusieurs Fédérations Internationales avaient<br />

réalisé des progrès importants, voire dépassé l’objectif fixé pour <strong>2005</strong>. Toutefois ce rapport ne<br />

manquait pas de relever également qu’il restait encore beaucoup à faire dans ce domaine.<br />

Le motocyclisme mondial n’échappe pas à cette règle. Le Bureau Exécutif de la <strong>FIM</strong> est<br />

composé de 4 membres, exclusivement masculins. Le Conseil de Direction de la <strong>FIM</strong> est<br />

actuellement composé de 11 membres, 10 hommes et une femme. Sur les 11 commissions<br />

sportives et non sportives que compte la <strong>FIM</strong>, 10 sont présidées par des hommes et une par<br />

une femme. De plus, il n’existe aucune Commission Femmes et Motocyclisme au sein de la<br />

<strong>FIM</strong>. Par ailleurs, sur les 93 Fédérations Nationales, seules 3 fédérations sont Présidées par<br />

une femme et 9 femmes dirigent ces fédérations d’un point de vue opérationnel.<br />

Examinons maintenant les actions qu’il faudrait entreprendre pour que la situation évolue.<br />

2.3.2 Que faut-il entreprendre pour que la situation change?<br />

A la question : Quels changements faudrait-il apporter pour améliorer la promotion du<br />

sport motocycliste féminin et quelles sont les raisons pour lesquelles les femmes n’ont<br />

pas revendiqué plus fermement ou plus tôt un meilleur statut dans ce sport ? Voici cidessous<br />

quelques unes des réponses obtenues :<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 33 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

Question Réponse<br />

Un dirigeant de la <strong>FIM</strong> Ce qui doit être changé c’est d’abord au niveau des<br />

mentalités. Et là ça m’amène bien entendu à parler de ce<br />

Changer les mentalités<br />

qu’est le sport moto qui est de toute évidence un sport perçu<br />

actuellement comme un sport viril destiné essentiellement<br />

aux mâles et à ce niveau là il y a un changement profond qui<br />

doit se faire au niveau des mentalités.<br />

Un dirigeant de la <strong>FIM</strong> Nous devons avant tout penser aux projets que nous pouvons<br />

mettre en place avec les fédérations pour développer le<br />

sport féminin au sein de leur fédération. Ensuite, nous<br />

Une approche progressive devons entreprendre un travail de coordination et ensuite<br />

seulement nous pouvons imaginer que la <strong>FIM</strong> mette sur pied<br />

des Championnats du Monde féminin. Il faut y aller par<br />

étapes.<br />

Un promoteur d’un des<br />

Championnats <strong>FIM</strong><br />

Je pense que les changements doivent venir de la base... des<br />

Fédérations Nationales., Afin de pouvoir participer à un<br />

Championnat du Monde, les pilotes doivent déjà sortir du<br />

lot. Pour arriver à ce niveau, il faut construire sur du long<br />

Encourager les Fédérations terme à un niveau inférieur. Il est bien clair qu’une fois que<br />

Nationales à remplir leur rôle des pilotes femmes auront atteint un niveau suffisant, nous<br />

serons intéressés à gérer les droits.<br />

Un dirigeant de la fédération<br />

japonaise de moto<br />

Nous devons arriver à promouvoir l’idée que la compétition<br />

motocycliste est un sport qui n’est pas réservé qu’aux<br />

hommes. Nous sommes encore à la recherche de la formule<br />

Montrer l’exemple<br />

la plus appropriée. Par exemple nous demandons à des<br />

femmes qui viennent à moto assister aux épreuves de<br />

championnats féminins de faire des tours de démonstration<br />

« parade lap ».<br />

Une dirigeante de la<br />

fédération sud africaine de<br />

moto<br />

Nous avons beaucoup de femmes intéressées par les sports<br />

mécaniques. Le plus gros problème que nous rencontrons est<br />

que les Présidents des commissions dès qu’ils voient qu’elles<br />

Encourager les femmes à la<br />

compétition<br />

sont intéressées par le sport moto, ne les poussent pas à faire<br />

de la compétition mais les orientent d’office vers les<br />

fonctions d’administration.<br />

Un dirigeant de la fédération<br />

espagnole de moto<br />

Chaque jour il y a plus de femmes à l’intérieur des clubs,<br />

comme officiels, dans les fédérations etc. En Trial nous avons<br />

approximativement 25% d’officiels femmes. Il n’y a pas très<br />

Une évolution rapide<br />

longtemps il y avait 100% d’hommes. C’est une tendance qui<br />

évolue rapidement. En Espagne, ces dernières années le<br />

sport féminin a beaucoup progressé.<br />

Il me parait absolument évident que les difficultés principales rencontrées par les femmes<br />

dans le cadre de la pratique du motocyclisme de loisirs résident principalement dans le<br />

manque de volonté politique ou de la faible priorité accordée par les dirigeants du sport<br />

motocycliste, tant au niveau mondial qu’au niveau national, à la promotion de ce sport comme<br />

un sport ouvert aux femmes et pour lequel les femmes disposent de compétences au moins<br />

égales aux hommes. Certes, il existe de bonnes ou de mauvaises excuses liées à la place des<br />

femmes dans nos sociétés pour justifier la situation présente. Néanmoins, l’évolution est en<br />

marche et nous avons heureusement atteint un point de non retour.<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 34 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

Voyons maintenant pourquoi nous sommes arrivés à cette situation.<br />

2.3.3 Quelles sont les causes de cet état de fait<br />

A la question : Pour quelles raisons les femmes n’ont-elles pas, à ce jour, revendiqué plus<br />

fermement ou plus tôt un meilleur statut dans ce sport ? Voici ci-après quelques unes des<br />

réponses qui ont été récoltées :<br />

Question Réponse<br />

Un dirigeant de la <strong>FIM</strong> C’est un sport de mâles qui est perçu comme un sport de<br />

mâles avec toutes les ségrégations et avec tout l’ostracisme<br />

Promouvoir le motocyclisme<br />

comme sport féminin<br />

qui accompagne ce genre de perceptions, c'est-à-dire que<br />

l’on a tellement répété probablement que c’était un sport<br />

dangereux, viril, qu’on a en quelque sorte tout fait pour<br />

décourager les femmes à participer à ce genre de sport.<br />

Un promoteur d’un des<br />

Championnats <strong>FIM</strong><br />

Cela a principalement à voir avec les mentalités. Quand<br />

vous voyez combien de femmes sont activement engagées au<br />

Changer les mentalités<br />

sein de leur fédération, cela est facile à comprendre. Il y a<br />

trop de personnes âgées avec du pouvoir au sein des<br />

Fédérations et leur mentalité est restée figée aux années 50.<br />

Un dirigeant d’une<br />

Fédération Nationale<br />

Sans doute est-ce un problème culturel à l’origine. Pour<br />

autant, on observe une présence accrue des féminines dans<br />

Out un problème culturel<br />

les pratiques non compétitives; éducatives, tourisme, formule<br />

loisirs etc.<br />

Un dirigeant d’une<br />

Fédération Nationale<br />

C’est clair que dans le domaine de la moto il faut commencer<br />

avec l’aide de la famille. Une moto coûte de l’argent et sans<br />

l’aide de la famille c’est difficile. Par le passé si les filles<br />

rentraient à la maison et disaient « papa je veux faire de la<br />

« c’était perçu comme une moto » c’était perçu comme une trahison. Je pense que c’est<br />

trahison»<br />

exclusivement une question de mentalités<br />

Pour moi, les causes de cet état de fait découlent indiscutablement de la représentation de ce<br />

sport dans l’imaginaire collectif : un sport de mâles fait pour les mâles, réservé aux mâles. Il<br />

est vrai que les mentalités ont évolué durant les dernières décennies dans certains pays. Dans<br />

d’autres, force est de constater qu’il reste encore beaucoup à faire dans ce domaine. Toutefois,<br />

il me semble que la première étape de l’évolution souhaitée consiste à communiquer sur cette<br />

thématique et à faire prendre conscience aux différents acteurs de la situation et des enjeux<br />

pour le futur.<br />

Le chapitre suivant, traite précisément de la nature de ces enjeux en les classant en enjeux<br />

internes ou externes.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 35 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

2.3.4 Quels sont les enjeux réels ?<br />

Afin de mieux comprendre les enjeux réels de la promotion du sport motocycliste féminin, un<br />

certain nombre des réponses fournies lors des entretiens effectués dans le cadre de mon projet<br />

ont été reprises sous la forme d’une analyse SWOT de la pratique du sport motocycliste<br />

féminin.<br />

Pour commencer, il est important de définir ce qui relève de l’interne de ce qui relève de<br />

l’externe. L’interne concerne les acteurs qui dépendent soit directement ou<br />

indirectement de la <strong>FIM</strong> ou de ses Fédérations Nationales. Dans tous les cas, il s’agit<br />

d’acteurs sur lesquels les Fédérations Nationales exercent une certaine influence et un certain<br />

contrôle. Par opposition, l’externe représente les acteurs sur lesquels les fédérations<br />

n’exercent aucune influence et aucun contrôle.<br />

Interne<br />

Forces<br />

Un sport de passionnées<br />

Pour certaines disciplines, la force physique<br />

n’est pas un handicap important<br />

Compétitions masculines de qualité<br />

Sport bien médiatisé<br />

Cours de pilotage internes de qualité<br />

Synergies possibles avec les compétitions<br />

masculines<br />

Faiblesses<br />

Absence d’efforts promotionnels des<br />

fédérations pour attirer de nouveaux publics<br />

Absence de soutien financier aux pratiquantes<br />

Les femmes ne sont pas assez au courant des<br />

possibilités offertes (promotion défaillante)<br />

Manque de présence et de visibilité des<br />

fédérations<br />

Externe<br />

Opportunités<br />

Peu de concurrence d’autres sports<br />

Moins cher que d’autres sports motorisés<br />

Les coureurs hommes bien disposés pour<br />

encourager et encadrer les femmes douées<br />

pour ce sport<br />

Existence et proximité des infrastructures<br />

dans certains pays<br />

Cours de pilotage externes de qualité<br />

Effet de mode<br />

Dangers<br />

Difficultés à trouver des filières de formation<br />

adaptées aux femmes<br />

Difficultés à trouver des sponsors<br />

Crainte des accidents et des blessures<br />

Motos peu adaptées à la morphologie des<br />

femmes<br />

Accessoires peu adaptés à la morphologie des<br />

femmes<br />

Manque d’infrastructures à proximité dans<br />

certains pays<br />

Coût de la pratique (coût élevé des motos et<br />

des pneus<br />

Voyons maintenant de quelle façon certaines de ces forces et opportunités ont été exploitées<br />

par certaines Fédérations Nationales dans la promotion du sport motocycliste féminin.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 36 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

2.4 Présentation des stratégies de développement et plans d’action mis en place par les<br />

FMN<br />

Pour commencer voyons à l’aide d’un certain nombre de données chiffrées qui ont été<br />

récoltées dans le cadre des entretiens que j’ai conduit avec des représentants des Fédérations<br />

Nationales, quelle est la situation spécifique dans certains pays et notamment comment les<br />

différents pays se différencient les uns des autres.<br />

Mais tout d’abord, voyons la situation de la pratique fédérale dans les différentes disciplines<br />

du sport motocycliste.<br />

2..4.1 Données chiffrées pour situer la pratique fédérale par disciplines<br />

2.4.1.1 Combien de femmes licenciées dans les pays sélectionnés ?<br />

Le tableau synoptique ci-dessous permet de mieux se rendre compte du nombre de<br />

pratiquantes dans les différents pays sélectionnés :<br />

Pays Vitesse Motocross Trial Enduro Piste Total Loisirs Total<br />

Afrique du Sud 12 118 1 17 0 148 107 255<br />

France 90 106 29 70 3 298 62 360<br />

Espagne 3 5 10 3 0 21 19 40<br />

USA 378 852 134 706 415 2485 0 2485<br />

Japon 165 197 27 13 0 402 9 411<br />

Norvège 24 125 100 0 1 250 0 250<br />

Total 672 1403 301 809 419 3604 197 3801<br />

% 17.7% 36.9% 7.9% 21.3% 11.0% 94.8% 5.2% 100.0%<br />

En représentation graphique la place de chaque discipline par rapport à l’ensemble des<br />

participantes se présente de la façon suivante :<br />

Analyse de la répartition par disciplines des pratiquantes des pays analysés<br />

21%<br />

11%<br />

8%<br />

5%<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 37 sur 233<br />

18%<br />

37%<br />

Vitesse<br />

Motocross<br />

Trial<br />

Enduro<br />

Piste<br />

Loisirs


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

Si l’on analyse plus en détail les catégories d’âge, la situation se présente de la façon<br />

suivante :<br />

Pays 5 à 10 11 à 15 16 à 20 +de 20 Total<br />

Afrique du Sud 30 24 42 159 255<br />

France 0 73 34 253 360<br />

Espagne 10 5 15 10 40<br />

USA 115 325 370 1'675 2'485<br />

Japon 33 29 57 292 411<br />

Norvège 0 50 150 50 250<br />

Total 188 506 668 2'439 3'801<br />

% 4.9% 13.3% 17.6% 64.2%<br />

En représentation graphique la structure d’âge se compose de la façon suivante :<br />

Analyse de la structure d'âge des pratiquantes des pays analysés<br />

64%<br />

5%<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 38 sur 233<br />

13%<br />

18%<br />

5 à 10<br />

11 à 15<br />

16 à 20<br />

+de 20<br />

Dans la plupart des pays, la pratique et la compétition sont faiblement encouragées pour les<br />

jeunes de moins de 10 ans. Il n’est dès lors pas surprenant que la grande majorité des<br />

pratiquantes de trouvent dans les catégories 15 à 20 ans et plus de 20 ans. L’on constate qu’il<br />

existe peu de disparités importantes à ce niveau entre les différents pays.<br />

Comme nous l’avons déjà vu dans l’introduction, dans la quasi totalité des pays, les<br />

championnats sont dits « open » ce qui signifie qu’ils sont ouverts à tous, sans restrictions<br />

quelles qu’elles soient.<br />

Par contre, dans les pays et les disciplines où il existe des championnats dédiés aux femmes et<br />

aux filles, ces championnats leur sont bien évidemment réservés.<br />

Il faut bien se rendre à l’évidence qu’il n’existe encore que très peu de pays et de disciplines<br />

pour lesquelles il existe des championnats dédiés aux féminines, bien que ceux-ci aient<br />

tendance, depuis peu, à se multiplier.<br />

Analysons maintenant le nombre de championnats dédiés aux femmes ainsi que le nombre de<br />

championnats qui sont ouverts aux femmes.


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

2.4.1.2 Championnats dédiés aux femmes ou compétitions mixtes ?<br />

Dans les pays analysés, il existe certains championnats dédiés aux femmes, principalement en<br />

Motocross et en Trial. En Vitesse, il en existe également mais plus rarement.<br />

Par ailleurs, parmi les pratiquantes interrogées, il n’existe pas d’unité de doctrine en ce qui<br />

concerne la question du bien-fondé de la création de compétitions spécifiques et dédiées aux<br />

féminines. Nous sommes manifestement en présence de deux courants de pensée<br />

inconciliables.<br />

Le premier de ces courants, est exprimé principalement par des femmes qui ont déjà réussi, à<br />

force d’abnégation, de courage et d’importants sacrifices, à se ménager une place de choix au<br />

sein des compétitions motocyclistes masculines. Leur point de vue consiste à refuser, à<br />

l’heure actuelle, la création de championnats dédiés aux femmes. Ces pratiquantes estiment<br />

que le nombre et la qualité des compétitrices sont actuellement insatisfaisants pour pouvoir<br />

composer une grille de départ digne d’intérêt pour l’ensemble des parties prenantes et<br />

notamment le public, les organisateurs, les sponsors etc. Elles estiment notamment que de<br />

telles compétitions desserviraient les intérêts des femmes dans ce sport.<br />

Le second courant de pensée est défendu par de nombreuses femmes qui renoncent à pratiquer<br />

ce sport en compétition, principalement en raison de l’absence de compétitions qui leurs sont<br />

dédiées et par crainte de devoir se mesurer aux pilotes masculins considérés comme plus<br />

agressifs.<br />

Voici quelques exemples représentatifs de prises de position à la question de savoir s’il<br />

faudrait privilégier des compétitions dédiées aux femmes ou des compétitions mixtes :<br />

Question Réponse<br />

Une compétitrice américaine<br />

de Vitesse<br />

Promouvoir des courses<br />

réservées aux femmes<br />

Une compétitrice américaine<br />

de Motocross<br />

Promouvoir la présence des<br />

femmes dans les courses open<br />

Une compétitrice américaine<br />

d’Enduro<br />

Promouvoir un groupe plutôt<br />

que des minorités<br />

Une compétitrice française de<br />

Vitesse<br />

Niveau insuffisant pour<br />

progresser<br />

Je n’ai personnellement jamais ressenti de problème à être<br />

la seule femme dans un groupe mais je sais que beaucoup de<br />

femmes sont intimidées. J’aime courir avec les hommes mais<br />

beaucoup de filles estiment que ce serait un pas dans la<br />

bonne direction d’avoir des courses réservées aux femmes.<br />

J’aime voir où je me situe par rapport aux hommes en même<br />

temps que de réaliser un bon classement dans la classe des<br />

féminines. Je ne voudrais pas être engagée dans des courses<br />

exclusivement féminines. Les hommes apportent au sport<br />

leur agressivité et ils représentent un défi pour moi.<br />

Je pense que ce serait important d’avoir des championnats<br />

nationaux réservés aux femmes. Dans tous les autres sports,<br />

il y a toujours des catégories réservées aux femmes. Je<br />

pense que les femmes peuvent bénéficier de plus de<br />

reconnaissance en tant que groupe plutôt qu’en tant<br />

qu’individualités noyées dans un peloton de compétiteurs<br />

mâles.<br />

Les compétitions entre femmes apportent peu de<br />

reconnaissance parce que le niveau n’est pas très élevé et ça<br />

ne vous amène pas à progresser. Ce n’est pas nécessaire de<br />

passer par des épreuves féminines.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 39 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

Une compétitrice française<br />

Mixité indispensable pour les<br />

compétitions officielles<br />

Une compétitrice allemande<br />

de Vitesse<br />

Des catégories féminines pour<br />

favoriser la participation<br />

Un dirigeant de la <strong>FIM</strong><br />

Des femmes aussi fortes que<br />

les hommes<br />

Un dirigeant de la <strong>FIM</strong><br />

Egalité au niveau des<br />

compétences et du talent<br />

Une dirigeant de la fédération<br />

d’Afrique du Sud<br />

Pas de privilège, concourir à<br />

jeu égal<br />

Un promoteur d’un des<br />

Championnats du Monde<br />

<strong>FIM</strong><br />

Attirer plus de femmes dans<br />

ce sport<br />

Qu’elles roulent entre elles, d’accord. Qu’elles fassent ça sur<br />

des week-ends qui leurs sont réservés, des stages, à la limite<br />

des courses amicales mais dès qu’il y a un classement officiel,<br />

il faut vraiment qu’il y ait mixité.<br />

Je pense que pour beaucoup de femmes ce serait plus facile<br />

de pouvoir commencer dans une catégorie exclusivement<br />

féminine. En ce qui me concerne j’ai beaucoup aimé courir<br />

avec les hommes. C’était beaucoup plus difficile avec les<br />

hommes, mais aussi beaucoup plus gratifiant.<br />

Les femmes doivent commencer par faire l’apprentissage de<br />

base au sein d’un championnat féminin organisé par les<br />

fédérations. C’est normal qu’au début les hommes soient plus<br />

forts. Après, avec l’expérience, les femmes peuvent devenir<br />

aussi fortes que les hommes et même plus fortes que les<br />

hommes.<br />

Je pense qu’il y a des disciplines qui sont accessibles à des<br />

participations conjointes d’hommes et de femmes. Leur<br />

handicap est qu’elles démarrent avec 80 ou 90 ans de retard.<br />

Le handicap est au niveau de l’apprentissage et de la<br />

pratique mais je suis convaincu que le talent, l’habileté, le<br />

courage, la force physique existent tant chez les femmes que<br />

chez les hommes<br />

En Afrique du Sud les femmes ne voudraient pas participer à<br />

des compétitions spécifiques pour les femmes. Si les femmes<br />

participent, elles veulent participer au même niveau que les<br />

hommes. Si les hommes en sont capables, nous les femmes le<br />

sommes aussi. Les hommes sont égoïstes et ne leur font pas<br />

de cadeau.<br />

Au niveau élémentaire, nous devons séparer les hommes et les<br />

femmes pour que les femmes puissent courir entre elles et<br />

encourager plus de femmes à se lancer dans ce sport. Plus<br />

tard, avec l’expérience elles pourront se mesurer aux<br />

hommes dans des Championnats Continentaux ou des<br />

Championnats du Monde<br />

Sans aucun doute, avec cette question nous sommes ici dans le vif du sujet. A l’évidence, les<br />

solutions que la <strong>FIM</strong> mettra en œuvre devront tenir compte de ces deux besoins et points de<br />

vue opposés. Sous peine de frustrer une partie des pratiquantes, la <strong>FIM</strong> devra offrir des<br />

solutions plurielles.<br />

Examinons maintenant comment le sport motocycliste peu être segmenté afin de promouvoir<br />

au mieux la présence des femmes en fonction des particularités de chaque base ou segment<br />

stratégique.<br />

2.4.2 Existence d’une approche stratégique spécifique concernant les publics<br />

féminins au regard des différentes bases d’activités stratégiques (BAS) ou<br />

domaines d’activités stratégiques (DAS)<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 40 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

L’analyse chiffrée du nombre de pilotes femmes licenciées ainsi que de l’étendue de l’offre<br />

dans les différents pays permet de réaliser que la situation peut être fort différente d’un pays à<br />

l’autre et d’une discipline sportive à l’autre.<br />

Compte tenu de la situation encore très embryonnaire du développement du sport<br />

motocycliste féminin, j’ai basé ma segmentation stratégique sur des bases stratégiques<br />

correspondant aux grandes catégories de disciplines du sport motocycliste.<br />

Chaque base stratégique est subdivisée en 3 domaines d’activités stratégiques qui<br />

correspondent aux types de disciplines et chaque domaine d’activités stratégique est encore<br />

subdivisé en un certain nombre de sous domaines correspondant aux différentes catégories (en<br />

règle générale la cylindrée des motos).<br />

Le tableau synoptique ci-dessous permet une vue croisée des interactions des différentes bases<br />

d’activités stratégiques et des différents pays. Les zones en vert dans le tableau ci-dessous<br />

illustrent les activités dominantes, celles en jaune les bases développées mais secondaires,<br />

celles en bleu les activités faiblement développées et celles en rouge les activités inexistantes.<br />

Pays<br />

BAS 1<br />

Vitesse<br />

BAS 2<br />

Motocross<br />

BAS 3<br />

Trial<br />

BAS 4<br />

Enduro<br />

BAS 5<br />

Piste<br />

BAS 6<br />

Loisirs<br />

Afrique du Sud Activités dominantes<br />

France Activités développées<br />

Espagne Activités faiblement développées<br />

USA<br />

Japon<br />

Norvège<br />

Activités inexistantes<br />

Comme on peut le constater, dans tous les pays à l’exception de la France et de l’Espagne, le<br />

Motocross représente l’activité dominante du sport motocycliste féminin. En France, c’est la<br />

Vitesse qui représente l’activité dominante et en Espagne, c’est le Trial qui est le sport<br />

dominant.<br />

Le Speedway est quant à lui inexistant dans presque tous les pays à l’exception des USA où<br />

ce sport représente une activité développée mais secondaire et en Norvège où il représente<br />

une activité faiblement développée.<br />

Le Trial est l’activité dominante en Espagne et représente une activité développée mais<br />

secondaire dans tous les autres pays à l’exception de la France et des Etats-Unis. Dans ces<br />

deux pays, le Trial représente une activité faiblement développée.<br />

L’Enduro représente l’activité dominante en Afrique du Sud et aux Etats-Unis, conjointement<br />

avec le Motocross. En France, ce sport représente une activité développée mais secondaire.<br />

En Espagne et au Japon, ce sport représente une activité faiblement représentée. De tous les<br />

pays analysés, la Norvège est le seul pays dans lequel il est inexistant.<br />

Les tableaux ci-dessous représentent schématiquement la composition et les caractéristiques<br />

des 7différentes bases stratégiques.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 41 sur 233


actuels<br />

à développer<br />

actuels<br />

à développer<br />

Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

BAS N°1<br />

Courses sur Route<br />

GP Superbike Endurance<br />

125cc<br />

250cc<br />

MotoGP<br />

Superbike<br />

Supersport<br />

Stocksport<br />

Facteurs clés de succès<br />

Médiatisation des épreuves masculines<br />

Force physique non déterminante<br />

Attrait de la vitesse<br />

Qualité des cours de pilotage<br />

Superbike<br />

Supersport<br />

Stocksport<br />

Plus de disciplines exclusivement féminines<br />

Plus d’infrastructures à proximité<br />

Réduction des coûts souvent dissuasifs<br />

Soutien pour trouver des sponsors<br />

BAS N°3<br />

Trial<br />

Individuel Indoor Par équipes<br />

Champ. Monde<br />

Junior 125cc<br />

Champ. Du<br />

Monde Féminin<br />

Champ. Monde<br />

Trial des<br />

Nations<br />

Facteurs clés de succès<br />

Des Championnats du Monde existent<br />

Force physique non déterminante<br />

Adresse et concentration déterminante<br />

Trial des Nations<br />

Indoor des Nations<br />

Trial des Nations<br />

Féminin<br />

Présence du Trial dans plus de pays<br />

Plus de participantes en Trial Individuel<br />

Plus de participantes en Trial Indoor<br />

Plus de participantes au Trial des Nations (course<br />

de Trial par équipes nationales)<br />

actuels<br />

à développer<br />

actuels<br />

à développer<br />

BAS N°2<br />

Motocross<br />

GPMotocross Supercross Supermoto<br />

MX/1 125cc Classe unique<br />

MX/2<br />

MX3<br />

Sidecar Cross<br />

250cc<br />

Facteurs clés de succès<br />

Médiatisation des épreuves masculines<br />

Expérience positive dans certains pays<br />

De plus en plus d’épreuves exclusivement féminines<br />

Des infrastructures existent à proximité<br />

Force physique n’est pas un obstacle insurmontable<br />

Plus de disciplines exclusivement féminines<br />

Plus d’infrastructures à proximité<br />

Réduction des coûts liés à la pratique<br />

Soutien pour trouver des sponsors<br />

BAS N°4<br />

Enduro<br />

Individuel Equipes Rallyes<br />

2 J Enduro I<br />

2 J Enduro 2<br />

2 J Enduro 3<br />

6 J Enduro I<br />

6 J Enduro 2<br />

6 J Enduro 3<br />

Facteurs clés de succès<br />

Popularité des rallyes<br />

Epreuves communes avec classements séparés<br />

Rallyes TT 450cc<br />

Rallyes Open<br />

Plus de participantes en Enduro<br />

Plus de participantes dans les rallyes Tout Terrain<br />

Création d’une catégorie féminine dans le CISJE<br />

(Course d’Enduro pour équipes nationales)<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 42 sur 233


actuels<br />

à développer<br />

Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

BAS N°5<br />

Courses sur Pistes<br />

Speedway Glace Grass track<br />

Individuel<br />

Par équipes<br />

Sidecar<br />

Individuel<br />

Par équipes<br />

Short track<br />

Long track<br />

Facteurs clés de succès<br />

Popularité en Scandinavie<br />

Phénomène de société<br />

Statut privilégié de la femme en Scandinavie<br />

Présence du Speedway dans plus de pays<br />

Epreuves de Speedway féminin<br />

Création d’une Coupe du Monde de Speedway<br />

féminin (course des Speedway pour équipes<br />

nationales)<br />

BAS N°6<br />

Motocyclisme de loisirs<br />

Rallye Motocamp Meritum<br />

Médaille Or<br />

Médaille Argent<br />

Médaille Bronze<br />

Motocamp <strong>FIM</strong><br />

Ferruccio Colucci<br />

Espana<br />

Facteurs clés de succès<br />

Ouverture de longue date aux femmes<br />

Utilisation de motos de tourisme<br />

Nécessité limitée de moyens financiers<br />

Plus de femmes conductrices aux épreuves de<br />

tourisme<br />

Création d’épreuves de tourisme réservées aux<br />

femmes<br />

Le chapitre suivant permet de porter un jugement sur l’efficacité des politiques mises en place<br />

par les Fédérations Nationales.<br />

2.4.3 Mesure de l’efficacité des politiques des Fédérations Nationales<br />

Compte tenu du très faible pourcentage de femmes licenciées et des difficultés rencontrées à<br />

attirer de nouvelles participantes dans le sport motocycliste, force est de constater que les<br />

efforts déployés par la plupart des fédérations n’ont pas suffisamment été couronnés de<br />

succès. Je constate que dans certains pays, des sociétés commerciales ont obtenu des résultats<br />

considérables, en adaptant mieux l’offre à l’attente du public. Dans ce domaine, un certain<br />

nombre de Fédérations Nationales ont échoué. Par conséquent, une remise en question du<br />

mode de promotion des Fédérations Nationales motocyclistes semble être nécessaire.<br />

Il ressort des divers entretiens effectués dans le cadre de ce projet, que le nombre de femmes<br />

motocyclistes, que le pourcentage de femmes au sein du public des épreuves de Championnat<br />

du Monde, que le nombre de femmes participant aux cours de pilotage sont en constante<br />

augmentation, que les femmes disposent des compétences et qualifications nécessaires pour<br />

faire aussi bien que les hommes, mais que le nombre de femmes licenciées ne suit pas cette<br />

progression.<br />

Le constat est donc que la volonté de promouvoir activement le sport motocycliste auprès des<br />

femmes n’existe pas vraiment ou que si elle existe, les Fédérations Nationales n’ont pas été à<br />

même de suffisamment bien cibler leurs efforts de promotion ou ne se sont pas suffisamment<br />

donné les moyens pour réussir dans cette entreprise.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 43 sur 233<br />

actuels<br />

à développer<br />

Médaille Or<br />

Médaille<br />

Argent<br />

Médaille<br />

Bronze


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

Le chapitre suivant est consacré à un examen des enjeux pour l’avenir du développement du<br />

sport motocycliste féminin au sein de ces différentes Fédérations Nationales.<br />

2.5 Quels enjeux pour l’avenir pour ces fédérations<br />

A ce stade, examinons quels sont les enjeux pour l’avenir de ces fédérations. A l’évidence,<br />

ces enjeux sont multiples :<br />

L’enjeu principal qui regroupe tous les autres est l’amélioration de la communication de<br />

l’ensemble des acteurs autour de la problématique des femmes et du motocyclisme.<br />

Le premier enjeu et celui qui semble être prioritaire est celui de la promotion. Il est important<br />

de convaincre les femmes elles-mêmes, par des activités de promotion bien orchestrées et<br />

bien ciblées, qu’elles ont autant et peut-être plus que les hommes, les aptitudes requises.<br />

Le deuxième enjeu consiste à reconnaître que le monde change et que les attentes, besoins et<br />

envies des pratiquantes sont pluriels, évolutifs et sujets aux mêmes évolutions que la<br />

société elle-même.<br />

Le troisième enjeu consiste à convaincre les hommes de leur laisser une place plus<br />

importante et à terme une place équivalente à la leur, dans les organes politiques des<br />

instances fédératives du sport motocycliste.<br />

Finalement, le quatrième enjeu découlant des réponses apportées aux trois premiers est<br />

l’enjeu financier et économique. Lorsque des réponses satisfaisantes auront été apportées<br />

aux trois premiers enjeux, le quatrième enjeu qui peut paraître de prime abord comme l’enjeu<br />

majeur et le plus problématique ne sera de loin plus un enjeu insurmontable.<br />

Il est important que tous les acteurs réalisent que la demande et l’intérêt des femmes pour le<br />

sport motocycliste est réel et manifeste, dans le cadre d’une évolution qui est irréversible.<br />

Suivant l’attitude des acteurs, cette évolution mettra plus ou moins de temps mais je suis<br />

absolument convaincu qu’elle aura lieu. Par conséquent, il est dans l’intérêt de tous ces<br />

acteurs de prendre en charge cette évolution, de la piloter et de la promouvoir plutôt qu d’en<br />

subir les conséquences, une fois que la machine se sera mise en mouvement.<br />

Comme on peut le constater sur le diagramme ci-dessous, les Fédérations Nationales se<br />

trouvent au centre de cette problématique et c’est à elles qu’il appartient de trouver les<br />

solutions adéquates, en collaboration avec la <strong>FIM</strong>. Ces enjeux ont été répartis en quatre<br />

grandes catégories. Premièrement les enjeux promotionnels. Comme nous l’avons vu cidessus,<br />

la communication et la promotion est le principal enjeu à maîtriser pour améliorer la<br />

promotion du motocyclisme féminin. Le second enjeu par ordre de priorité est l’enjeu culturel<br />

et plus particulièrement le changement des mentalités. Le troisième enjeu est l’enjeu politique<br />

et notamment celui qui consiste a permettre aux Fédérations Nationales d’accroître leur<br />

influence sur le processus de promotion de l‘activité sportive. Le dernier enjeu est l’enjeu<br />

financier car, bien qu’il serait faux de nier l’importance des ressources financières nécessaires<br />

à la pratique de ce sport coûteux, il semble que les enjeux promotionnels, culturels et<br />

politiques soient, dans l’état actuel de la promotion de ce sport prépondérants à l’aspect<br />

strictement financier.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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FINANCIERS<br />

Engager les moyens nécessaires<br />

Solliciter l’aide des partenaires<br />

Investir dans le futur de ce sport<br />

ENJEUX<br />

PROMOTIONELS<br />

Promouvoir la moto comme<br />

mode de vie<br />

Promouvoir le sport moto<br />

comme activité féminine<br />

Promouvoir les aptitudes des<br />

femmes pour cette activité<br />

FMN<br />

POLITIQUES<br />

Augmenter le contrôle des<br />

instances fédératives sur le<br />

processus de promotion<br />

Augmenter le nombre de femmes<br />

dans les organes décisionnels<br />

CULTURELS<br />

Adapter la pratique du sport<br />

moto à notre temps<br />

Ternir compte des attentes<br />

et des nouveaux besoins et<br />

envies des pratiquantes<br />

Ne pas laisser d’autres<br />

prendre notre place<br />

C’est avec cette analyse des enjeux pour l’avenir de ces fédérations, que se conclut la<br />

première partie de mon projet.<br />

La deuxième partie, ci-après, permettra notamment de décrire de quelle façon la <strong>FIM</strong> peut<br />

participer efficacement au développement du motocyclisme féminin, en partenariat avec les<br />

Fédérations Nationales.<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 45 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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2ème partie<br />

De quelle façon la <strong>FIM</strong> peut-elle participer<br />

efficacement au développement du<br />

motocyclisme féminin en partenariat avec<br />

les Fédérations Nationales : la mise en<br />

place d’une convention « femmes et<br />

motocyclisme »<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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3 QUELLES SONT LES PRINCIPALES ORIENTATIONS STRATEGIQUES<br />

QUE LA <strong>FIM</strong> DOIT METTRE EN PLACE AU COURS DE CES<br />

PROCHAINES ANNEES POUR ASSURER LE DEVELOPPEMENT<br />

HARMONIEUX ET UNE PROMOTION A LONG TERME DE CETTE<br />

DISCIPLINE.<br />

Voyons dans ce troisième chapitre quelles sont les orientations stratégiques que la <strong>FIM</strong> peut<br />

mettre en place pour assurer le développement harmonieux de cette discipline. Commençons<br />

par analyser de quelle façon elle participe à l’heure actuelle à l’accès des femmes à l’activité<br />

sportive et non sportive et avec quelle efficacité.<br />

3.1 De quelle façon la <strong>FIM</strong> participe-t-elle à l’accès des femmes à l’activité sportive et<br />

non sportive motocycliste et avec quelle efficacité ?<br />

A l’heure actuelle, qu’il s’agisse de faciliter l’accès au sport motocycliste de femmes ou de<br />

toute autre catégorie de compétiteurs, la <strong>FIM</strong> organise cet encouragement à la pratique<br />

exclusivement au travers de ses Fédérations Nationales.<br />

Les Fédérations Nationales<br />

<strong>FIM</strong><br />

Championnats du<br />

Monde<br />

Industrie<br />

93 Fédérations<br />

Nationales<br />

Championnats<br />

nationaux<br />

Clubs<br />

Pilotes<br />

6 Unions<br />

Continentales<br />

Championnats<br />

Continentaux<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 47 sur 233<br />

Formation<br />

Teams<br />

Sponsors


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

Comme on peut le voir sur ce diagramme, les Fédérations Nationales se trouvent au centre du<br />

dispositif du sport motocycliste. En effet, la <strong>FIM</strong> organise la promotion et le développement<br />

du sport au travers de ses 93 Fédérations Nationales, réparties sur tous les continents. Ces<br />

Fédérations Nationales sont en règle générale des associations à but non lucratif totalement<br />

indépendantes de la Fédération Internationale et disposant d’une personnalité juridique qui<br />

leur est propre.<br />

Conformément à la dernière révision de ses statuts entrée en vigueur le 1 er janvier 1998, les<br />

Fédérations Nationales de Motocyclisme (FMN) qui selon l’appréciation de la <strong>FIM</strong> contrôlent<br />

d’une manière prépondérante et représentative les activités motocyclistes dans leur propre<br />

pays peuvent être acceptées comme FMN affiliées à la <strong>FIM</strong>. La <strong>FIM</strong> reconnaît à toutes les<br />

nations du monde le droit d’affiliation. Toutefois une seule fédération par pays peut être<br />

affiliée à la <strong>FIM</strong>.<br />

Une FMN est le seul organisme habilité à exercer dans son pays les pouvoirs de la <strong>FIM</strong> tels<br />

qu’ils sont définis dans les Codes et règlements de la <strong>FIM</strong>. Une FMN doit s’engager à ne pas<br />

manquer à son devoir de membre et représenter efficacement les intérêts de la <strong>FIM</strong> dans son<br />

pays.<br />

La carte ci-dessous permet de mieux visualiser quels sont les pays dans lesquels la <strong>FIM</strong> est<br />

représentée au travers de ses FMN.<br />

Pays avec une Fédération Pays sans Fédération<br />

Source interne <strong>FIM</strong> : Annuaire <strong>FIM</strong> <strong>2005</strong> pages 42 à 45<br />

Les pays en rouge représentent les pays dans lesquels la <strong>FIM</strong> dispose d’une FMN et les pays<br />

en bleu ceux dans lesquels la <strong>FIM</strong> ne dispose pas encore de FMN.<br />

Voyons maintenant comment la <strong>FIM</strong> est organisée à l’échelle d’un continent. Afin de lui<br />

permettre de bénéficier d’une meilleure compréhension des besoins spécifiques des<br />

Fédérations Nationales d’un même continent, elle délègue une partie de ses droits et devoirs à<br />

des Unions Continentales.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Les Unions Continentales<br />

La <strong>FIM</strong> reconnaît à 6 Unions Continentales (CONU) le droit d’exercer le pouvoir sportif de la<br />

<strong>FIM</strong> sur les Championnats Continentaux de Motocyclisme et de tirer profit des droits sur les<br />

titres officiels des Championnats Continentaux organisés sous son égide dans toutes les<br />

disciplines motocyclistes.<br />

Les devoirs des CONU sont de faire progresser les buts de la <strong>FIM</strong> à l’échelon continental et<br />

d’encourager et de promouvoir de nouvelles perspectives en matière de sport mais également<br />

de tourisme, de loisirs, de sécurité routière, de protection de l’environnement et de mobilité<br />

motocycliste. La promotion du motocyclisme parmi les jeunes, tant sur le plan sportif que sur<br />

le plan de la pratique du motocyclisme en général sont des devoirs statutaires des CONU.<br />

Il n’est peut-être pas inutile de relever qu’au moment de la refonte de ses statuts, entrés en<br />

vigueur au 1 er janvier 1998, les organes dirigeants de la <strong>FIM</strong> ont souhaité préciser les devoirs<br />

des CONU en ce qui concerne les aspects liés à la promotion du motocyclisme parmi les<br />

jeunes mais ont semble-t-il omis ou n’ont pas jugé nécessaire de statuer sur les devoirs des<br />

FMN en ce qui concerne les aspects liés à la promotion du motocyclisme. Aucune référence<br />

n’est faite non plus à l’aspect spécifique de la promotion auprès des femmes.<br />

Voyons maintenant comment les Fédérations Nationales délèguent leurs devoirs de promotion<br />

et de développement au niveau local, par l’intermédiaire des clubs.<br />

Les clubs<br />

Les clubs sont des associations à but non lucratif totalement indépendantes de la Fédération<br />

Internationale, souvent affiliées à la Fédération Nationale du pays concerné, disposant de leur<br />

propre personnalité juridique. Les Fédérations Nationales peuvent émettre des souhaits ou<br />

formuler des recommandations à l’égard des clubs mais ne peuvent pas leur imposer de<br />

quelconques actions. C’est aux clubs qu’il appartient dans l’organisation actuelle de recruter<br />

et de former les talents nécessaires à la pérennisation à court, moyen et long terme de l’élite<br />

sportive.<br />

Voyons maintenant le lien qui existe entre les clubs et les compétiteurs eux-mêmes.<br />

Les pilotes<br />

Les pilotes sont en règle générale formés par les clubs et ensuite engagés dans les<br />

championnats nationaux, continentaux ou dans les championnats du monde. De plus en plus,<br />

les pilotes talentueux sont recrutés dès leur plus jeune âge par des agents, des constructeurs,<br />

des écuries ou des sponsors. Les pilotes ont au minimum un lien indirect avec leur Fédération<br />

Nationale, par le biais de la licence de coureur que seule la Fédération Nationale du pilote<br />

peut leur délivrer. La Fédération Nationale peut également délivrer, pour le compte de la<br />

Fédération Internationale, les licences permettant l’accès aux manifestations de championnats<br />

du monde.<br />

Dressons maintenant un constat de la situation du motocyclisme féminin.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Situation du motocyclisme féminin<br />

Comme nous l’avons vu au chapitre 1.11, ce n’est que ces toutes dernières années que la <strong>FIM</strong><br />

a commencé à activement promouvoir quelques compétitions exclusivement réservées aux<br />

femmes, dans des disciplines pour lesquelles il existe un nombre suffisamment important de<br />

concurrentes féminines.<br />

Conformément à son habitude, la <strong>FIM</strong> a commencé par octroyer un titre de Coupe du Monde<br />

à ces compétitions féminines, leur accordant par la suite et en fonction du développement de<br />

ces Coupes du Monde, le titre de Championnat du Monde. A ce jour, seule la compétition de<br />

Trial féminin bénéficie du statut de Championnat du Monde.<br />

Les moyens humains, financiers et matériels mis en œuvre par la <strong>FIM</strong> pour ces compétitions<br />

exclusivement féminines consistent principalement à trouver des organisateurs désireux de<br />

prendre en charge l’organisation de ces compétitions féminines. La plus part du temps, ces<br />

épreuves sont jumelées avec des épreuves « open » de Championnat du Monde de la même<br />

discipline, à une même date et en un même lieu. Afin de ne pas grever de façon trop<br />

considérable les budgets de ces organisateurs, la <strong>FIM</strong> a par le passé renoncé à facturer à<br />

l’organisateur un quelconque droit d’inscription pour ces épreuves féminines, tant qu’elles<br />

n’ont pas un statut de Championnat du Monde.<br />

Pour ces épreuves de Coupe du Monde, la <strong>FIM</strong> met à disposition des organisateurs un nombre<br />

suffisant d’officiels afin de superviser le bon déroulement de ces épreuves, en conformité<br />

avec ses codes et règlements, ceux-ci s’appliquant par analogie et intégralement à ces<br />

épreuves exclusivement féminines.<br />

Afin de permettre un développement harmonieux de ces disciplines féminines la <strong>FIM</strong><br />

organise, notamment, des stages de formation et de perfectionnement pour les pratiquantes<br />

des disciplines de Trial féminin.<br />

A l’heure actuelle, la <strong>FIM</strong> n’a pas réellement planifié de domaine d’intervention spécifique,<br />

mais est, semble-t-il, disposée à apporter son soutien logistique et ses compétences aux FMN<br />

ou aux CONU qui souhaiteraient également mettre sur pied au niveau national ou continental,<br />

des épreuves exclusivement réservées aux femmes sur leur territoire.<br />

Il est vrai qu’un certain nombre de fédérations internationales de sport, certaines également<br />

responsables du développement de sports généralement considérés comme majoritairement<br />

masculins, bénéficient d’une certaine avance sur le sport motocycliste en ce qui concerne la<br />

promotion du sport féminin. Il faut toutefois relever que le début de l’activité sportive<br />

féminine dans certains de ces sports comme le football, le rugby, le basketball etc. est de loin<br />

antérieure à l’activité féminine motocycliste. Toutefois, on peut opposer historiquement à ces<br />

sports un certain nombre d’autres sports qui restent encore aujourd’hui des bastions masculins<br />

et pour lesquels l’accès aux femmes est bien plus problématique que ce n’est le cas pour le<br />

sport motocycliste.<br />

Voyons maintenant quels sont les enjeux auxquels la <strong>FIM</strong> se trouve confrontée pour accorder<br />

une place significative aux femmes.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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3.2 Quels sont les principaux enjeux auxquels se trouve confrontée la <strong>FIM</strong> afin de<br />

trouver une place significative pour les femmes.<br />

3.2.1 Etablir des synergies entre l’activité masculine et féminine<br />

L’un des problèmes auxquels la <strong>FIM</strong> se trouve confrontée à l’heure actuelle est de trouver des<br />

synergies entre l’activité sportive masculine actuelle et l’activité féminine actuelle mais<br />

surtout future. A cette fin, j’ai interrogé un certain nombre d’acteurs incontournables de la<br />

promotion de l’activité sportive au plus haut niveau que sont les promoteurs et détenteurs des<br />

droits sur les Championnats du Monde <strong>FIM</strong> pour les différentes disciplines, afin de savoir<br />

quels changements doivent intervenir pour qu’il soient intéressés à promouvoir des<br />

compétitions féminines. Voici quelques unes de leurs réponses :<br />

Question Réponse<br />

Un promoteur d’un<br />

Championnat du Monde <strong>FIM</strong><br />

Construire sur le long terme<br />

Un promoteur d’un<br />

Championnat du Monde <strong>FIM</strong><br />

La quête de l’excellence<br />

Un promoteur d’un<br />

Championnat du Monde <strong>FIM</strong><br />

Des considérations<br />

principalement économiques<br />

Je pense que les changements doivent intervenir depuis la<br />

base; c’est-à-dire au sein des Fédérations Nationales. Pour<br />

participer aux Championnats du Monde, les pilotes doivent<br />

déjà être exceptionnels. Pour arriver à ce niveau, il faut<br />

construire depuis la base et sur le long terme. Une fois que<br />

les femmes auront atteint un niveau suffisamment élevé,<br />

nous en assurerons la promotion.<br />

Lorsque nous sélectionnons les pilotes, nous devons<br />

absolument garantir que nous sélectionnions les meilleurs<br />

pilotes possibles. Nous ne pouvons pas nous comporter<br />

différemment parce que ce sont des femmes. Bien sûr, nous<br />

essayons d’avoir des pilotes de toutes les parties du globe,<br />

mais en fin de compte, nous sélectionnons les meilleurs.<br />

Evidemment, nous avons une place disponible limitée à côté<br />

de nos trois catégories principales, mais si nous devions<br />

considérer que nous pourrions générer de l’intérêt du public<br />

pour une Coupe Féminine, nous serions clairement enclins à<br />

l’inclure. Il s’agit toujours d’une question de faisabilité et<br />

d’intérêt mais il n’y a aucune raison préétablie qui nous<br />

empêcherait de l’envisager.<br />

Leurs réponses indiquent assez clairement que tant que les femmes n’auront pas atteint le<br />

niveau requis susceptible de générer de l’intérêt de la part des sponsors et d’un large public<br />

pour de telles compétitions, il n’y aura pas de synergies possibles au niveau des<br />

Championnats du Monde.<br />

Je déplore personnellement cette attitude qui consiste à affirmer que tant que les femmes<br />

n’auront pas atteint un niveau suffisant pour se mesurer aux hommes, il n’y aura pas de<br />

synergie possible avec l’activité masculine. Si l’on cherchait à dissuader les femmes de<br />

s’investir dans le sport motocycliste, on ne s’y prendrait certainement pas différemment. La<br />

stratégie à privilégier, à mon sens, consisterait en effet à tout mettre en œuvre, à tous les<br />

niveaux, afin d’encourager les femmes à s’investir dans ce sport et à atteindre le plus<br />

rapidement possible le niveau requis.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Voyons maintenant comment les médias peuvent être sensibilisés à l’opportunité que<br />

représentent les compétitions féminines, dans le cadre d’une couverture médiatique toujours<br />

plus étendue.<br />

3.2.2 Comment sensibiliser les médias à l’opportunité que représentent les<br />

compétitions féminines pour créer l’évènement en continu ?<br />

De nos jours, les médias cherchent de plus en plus à créer l’évènement en continu. Si la <strong>FIM</strong><br />

devait choisir, malgré les réticences de certaines femmes, de créer et généraliser les<br />

championnats féminins dans la plupart des disciplines du sport motocycliste, il y aurait alors<br />

indiscutablement, à terme, un potentiel d’augmentation du nombre de manifestations<br />

intéressant.<br />

Même s’il semble plausible que les compétitions exclusivement féminines soient organisées<br />

dans un premier temps conjointement avec les compétitions masculines, afin de bénéficier des<br />

synergies existantes, il est tout à fait envisageable, qu’à terme, le nombre de compétitions soit<br />

dédoublé. Dans un tel cas, les compétitions « open » ouvertes aux hommes et aux femmes<br />

pourraient avoir lieu, par alternance un week-end sur deux, avec les compétitions<br />

exclusivement féminines.<br />

De plus, pour les sponsors, qu’ils soient uniquement intéressés par les compétitions féminines<br />

ou par les compétitions « open », la valeur ajoutée liée à la visibilité supplémentaire de ces<br />

nouvelles disciplines exclusivement féminines pourrait certainement être un atout non<br />

négligeable.<br />

La presse féminine qui s’intéresse peu à l’heure actuelle aux compétitions motocyclistes<br />

pourrait elle aussi trouver un certain intérêt à la couverture, tout au moins au début, de cette<br />

activité sportive nouvelle pour les femmes.<br />

Voyons maintenant ce qu’il en est des efforts déployés par l’industrie pour promouvoir la<br />

pratique sportive féminine.<br />

3.2.3 L’industrie et les fabricants d’accessoires font-ils suffisamment d’efforts pour<br />

la promotion de ce sport ?<br />

Une des pistes d’avenir du sport motocycliste consiste bien évidemment à essayer de<br />

sensibiliser l’industrie au formidable potentiel en termes de marché que le public féminin<br />

représente. La question a été posée à différentes catégories de personnes ou d’entités engagées<br />

dans le sport motocycliste.<br />

Examinons ce que pensent les pratiquantes elles-mêmes, mais également les dirigeants de la<br />

<strong>FIM</strong> ainsi que les dirigeants des Fédérations Nationales, des efforts déployés par l’industrie<br />

pour promouvoir la pratique sportive féminine.<br />

Qu’en pensent les pratiquantes ?<br />

A la question : « L’industrie motocycliste et les fabricants d’accessoires prennent-ils<br />

suffisamment en considération les besoins spécifiques des femmes ?», voici une sélection<br />

des réponses obtenues :<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Question Réponse<br />

Une pratiquante américaine<br />

de Vitesse<br />

Une évolution positive mais<br />

trop lente.<br />

Une pratiquante américaine<br />

de Vitesse<br />

Du matériel inadapté<br />

Je pense que les choses sont en train de changer. Lorsque<br />

j’ai commencé la compétition, je ne pouvais même pas<br />

trouver des bottes de course, des gants et des combinaisons<br />

à ma taille. Même aujourd’hui je dois encore porter des<br />

gants d’hommes qui sont trop grands. L’industrie commence<br />

à adapter ses motos et ses marques aux besoins des femmes.<br />

L’évolution est positive mais elle doit encore s’intensifier.<br />

Le premier problème que rencontrent les femmes est que les<br />

motos ne sont pas faites pour elles. Nous avons tendance à<br />

être plus courtes et plus légères. Alors mettre pied à terre<br />

devient un problème.<br />

Les deux avis exprimés ci-dessus, sélectionnés parmi les nombreux avis récoltés, font partie<br />

des avis les plus modérés sur le sujet. Je pense qu’il importe moins ici de s’interroger sur la<br />

représentativité des avis exprimés mais bien plus de prendre acte du fait que la perception<br />

d’une partie des pratiquantes est que l’industrie ne tient pas encore suffisamment compte de<br />

leurs besoins spécifiques. Je pense que par son attitude l’industrie se coupe aujourd’hui<br />

volontairement de perspectives commerciales en refusant de développer un marché encore<br />

largement sous exploité.<br />

Voyons maintenant ce que pensent les dirigeants de la <strong>FIM</strong> des efforts déployés par<br />

l’industrie pour promouvoir la pratique sportive féminine.<br />

Qu’en pensent les dirigeants de la <strong>FIM</strong> ?<br />

Question Réponse<br />

Un dirigeant de la <strong>FIM</strong> L’industrie suit surtout la politique de l’offre et de la<br />

demande. Lorsque la demande va augmenter, l’industrie va<br />

étudier comment vendre plus de motos. Si l’industrie produit<br />

une moto et qu’il n’y a pas de demande, l’industrie va se<br />

Stimuler la demande pour décourager. Toutefois, les vrais industriels doivent aller de<br />

solliciter l’offre<br />

l‘avant et concevoir aujourd’hui les motos que le marché<br />

demandera demain. Il faut que la demande se manifeste et<br />

l’offre suivra.<br />

Un dirigeant de la <strong>FIM</strong> Le 90% des motos actuellement sur le marché ne sont pas<br />

adaptées à la morphologie féminine. Prenons seulement la<br />

Construire des motos pour les<br />

femmes<br />

hauteur de la selle. La plupart des motos ont des hauteurs<br />

de selles qui ne sont pas adaptées aux femmes. Je parle de la<br />

pratique courante et ne parle même pas de compétition …<br />

Je pense que la <strong>FIM</strong>, en tant qu’organisme régulateur du sport motocycliste ne joue<br />

actuellement pas suffisamment son rôle de rassembleur et de médiateur entre l’ensemble des<br />

parties prenantes. Je souhaite que la <strong>FIM</strong> joue davantage ce rôle de rassembleur et de<br />

facilitateur entres les usagers, les pilotes, les écuries et l’industrie. La <strong>FIM</strong> pourrait ainsi<br />

encourager l’industrie à s’engager dans la production de motos réellement en phase avec<br />

l’évolution des attentes des usagers.<br />

Voyons maintenant ce que pensent les dirigeants des Fédérations Nationales des efforts<br />

déployés par l’industrie pour promouvoir la pratique sportive féminine.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Qu’en pensent les dirigeants des Fédérations Nationales?<br />

Question Réponse<br />

Un dirigeant femme de la<br />

fédération Sud Africaine<br />

Produire des accessoires<br />

féminins<br />

Un dirigeant de la fédération<br />

allemande<br />

Le matériel, un faux<br />

problème<br />

Je me suis rendue récemment dans un magasin moto et leur<br />

ait fait la remarque qu’il n’y avait rien de féminin dans leur<br />

magasin. Ce qui m’a amusé est qu’ils avaient des lunettes de<br />

soleil et des polos avec le logo de la marque mais il n’y<br />

avait que des lunettes de soleil et des polos, rien d’autre. Les<br />

combinaisons et les bottes sont faites pour des hommes.<br />

Aucune femme ne veut porter des bottes d’hommes. Faites<br />

des bottes avec un aspect un peu féminin.<br />

Les femmes veulent la même chose que les hommes. Le<br />

problème principal est que nous devons les recruter dès leur<br />

plus jeune âge. Elles n’ont pas besoin de motos différentes<br />

L’industrie automobile a d’ailleurs cherché à trouver une<br />

réponse au même problème. Ils ont produit des modèles<br />

différents pour les femmes. Il y a des fabricants<br />

d’accessoires en Allemagne qui produisent des lignes de<br />

produits spécifiques pour les femmes. Non ce n’est pas là<br />

que réside le problème.<br />

Je constate et regrette qu’il n’y ait pas d’unité de doctrine ou de position commune au sein des<br />

Fédérations Nationales concernant la question pourtant essentielle du matériel utilisé pour ce<br />

sport. Cette situation met en lumière la nécessité de développer au sein de la communauté<br />

motocycliste des visions communes au sujet d’aspects essentiels du sport motocycliste.<br />

Comme nous l’avons vu dans ce chapitre, les enjeux principaux auxquels la <strong>FIM</strong> se trouve<br />

confrontée peuvent être résumés de la façon suivante :<br />

a. trouver des synergies avec le sport masculin<br />

b. trouver des solutions pour sensibiliser les médias à la pratique féminine<br />

c. encourager le dialogue entre l’industrie, les usagers, les pilotes et le monde<br />

fédératif pour produire les types de motos en phase avec les exigences du marché<br />

Voyons maintenant de quelle façon la <strong>FIM</strong> et les différents acteurs du sport motocycliste<br />

peuvent faire évoluer leur positionnement et poursuivre des pistes de progression pour<br />

améliorer la présence des femmes dans le sport motocycliste.<br />

3.3 Evolution de notre positionnement et pistes de progression<br />

Voyons au chapitre suivant comment la <strong>FIM</strong> peut faire évoluer son positionnement et<br />

envisager des pistes de progression, notamment en portant un jugement critique sur les types<br />

de relations qui existent entre les différents acteurs, sur la qualité de la communication entre<br />

ces acteurs, le positionnement des différentes instances dirigeantes du sport moto, le<br />

développement de la médiatisation de ce sport, la façon dont les instances fédératives peuvent<br />

reprendre à leur compte des activités abandonnées à d’autres ainsi que la forme que doit<br />

prendre la reconnaissance de la <strong>FIM</strong> des performances des compétitrices les plus méritantes.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Portons pour commencer un jugement sur les relations qu’entretiennent les différents acteurs<br />

du sport motocycliste entre eux et leur incidence sur les efforts de promotion et de<br />

développement de ce sport.<br />

3.3.1 La <strong>FIM</strong> et ses FMN sont-elles confrontées à un problème structurel ?<br />

Il semble absolument indiscutable que la <strong>FIM</strong> doive impérativement mettre en œuvre des<br />

plans d’actions concrets afin de favoriser et développer la promotion de la pratique sportive<br />

féminine en intervenant auprès de toutes les parties prenantes, à commencer par ses propres<br />

membres, à savoir les Fédérations Nationales.<br />

Comme nous l’avons vu au chapitre 3.1 ci-dessus, la <strong>FIM</strong> n’a a l’heure actuelle pas précisé<br />

dans ses Statuts quels sont les devoirs des FMN, notamment dans le cadre de la promotion et<br />

du développement des activités motocyclistes. Elle n’a pas non plus précisé si la promotion et<br />

le développement du sport motocycliste auprès des femmes représentait ou non un objectif<br />

prioritaire pour elle.<br />

En l’absence de toute référence à la non discrimination sur la base du sexe dans les Statuts de<br />

la Fédération, l’on ne peut que constater que pour l’instant cet aspect de la promotion de<br />

l’activité sportive motocycliste n’est pas encore un objectif suffisamment prioritaire pour être<br />

concrétisée par des actions tangibles.<br />

Dans le cadre d’une nouvelle révision des Statuts de la <strong>FIM</strong>, laquelle est actuellement en<br />

cours, pour des raisons totalement indépendantes de mon projet, j’ai eu l’occasion de suggérer<br />

à un haut responsable de la <strong>FIM</strong> d’inclure dans les nouveaux Statuts un paragraphe spécifique<br />

visant à préciser quelles sont les conditions que les FMN doivent remplir à l’égard de la <strong>FIM</strong><br />

en matière de promotion et de développement du sport motocycliste féminin.<br />

Je constate que la <strong>FIM</strong> n’a, à ce jour, pas souhaité dresser un cahier des charges des<br />

prestations que les FMN doivent remplir pour justifier leur statut de membre affilié à la<br />

<strong>FIM</strong>. La raison principale tient vraisemblablement au fait qu’il existe une volonté de ne<br />

pas s’ingérer dans les activités d’une entité indépendante jouissant d’une personnalité<br />

juridique propre.<br />

Ce même refus de s’ingérer dans les activités d’une entité indépendante est<br />

vraisemblablement la raison principale pour laquelle les FMN ne contrôlent pas non plus les<br />

activités de leurs clubs associés.<br />

Il est vrai que si la <strong>FIM</strong> devait définir clairement et précisément le cahier des charges et les<br />

conditions que les FMN doivent remplir pour justifier du statut de membres affiliés à la <strong>FIM</strong>,<br />

notamment dans les domaines de la promotion et du développement du sport, la <strong>FIM</strong> devrait<br />

se doter d’un organe de contrôle qui devrait être habilité à porter un jugement sur<br />

l’adéquation ou l’inadéquation des activités d’une FMN avec les exigences de la <strong>FIM</strong> en<br />

liaison avec ce statut. En appliquant cette même réflexion aux clubs affiliés aux FMN, les<br />

FMN devraient également se doter d’un organe de contrôle habilité à porter un jugement sur<br />

l’adéquation ou l’inadéquation des activités d’un club aux exigences de la FMN en liaison<br />

avec ce statut.<br />

Si l’on retient du chapitre 2.3 que la promotion et le développement du sport motocycliste,<br />

que ce soit les activités des juniors, masculines ou féminines doivent finalement et<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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impérativement s’effectuer au travers des clubs, par l’intermédiaire des FMN, et qu’aucune<br />

instance fédérative ne peut ou ne souhaite exercer un quelconque contrôle sur lesdits clubs, il<br />

s’avère que la promotion et le développement du sport motocycliste et, dans le cas qui nous<br />

occupe, du sport féminin est absolument figé en raison de problèmes structurels.<br />

Sur la base des arguments mentionnés ci-dessus, je propose que la <strong>FIM</strong> cherche des<br />

solutions à ses problèmes structurels et soit plus directive dans son style de gestion<br />

envers ses FMN et les clubs, si elle entend jouer un rôle prépondérant dans la promotion<br />

et le développement de l’activité d’une population spécifique, quelle qu’elle soit.<br />

Voyons maintenant comment la <strong>FIM</strong> peut améliorer sa communication au sujet de la place<br />

des femmes dans l’environnement motocycliste mondial.<br />

3.3.2 Comment la <strong>FIM</strong> peut-elle améliorer la communication au sujet du<br />

motocyclisme et des femmes ?<br />

Il ressort d’un certain nombre d’entretiens avec des responsables du monde fédératif du sport<br />

moto ainsi que des pratiquantes que des efforts particuliers et ciblés doivent être entrepris afin<br />

d’assurer une communication efficace.<br />

Voici, ci-après, un extrait de quelques unes des remarques les plus significatives, recueillies<br />

lors des interviews, à la question ayant trait aux difficultés rencontrées par les<br />

participantes dans le cadre de la recherche d’information:<br />

Question Réponse<br />

Une pratiquante française Il faut aller au devant de l’information. Elle n’est pas<br />

diffusée. Elle est diffusée ponctuellement et un peu<br />

anarchiquement par un peu tout le monde. Le bouche à<br />

oreille fonctionne assez bien. Internet a complètement<br />

Rechercher l’information car changé les choses. Des filles qui en savent peu sur le sport<br />

elle n’est pas diffusée<br />

prennent contact avec nous parce qu’elles sont tombées par<br />

hasard sur notre site.<br />

Une pratiquante française J’ai passé mon permis et me suis tout de suite dirigé vers la<br />

Les Fédérations Nationales<br />

souffrent d’un déficit d’image<br />

compétition. Je n’ai pas su du tout à quelle porte frapper. Je<br />

n’ai même pas eu idée de téléphoner à une fédération. Ca<br />

démontre à quel point la communication sur le sport moto<br />

est complètement inexistante.<br />

Une pratiquante canadienne<br />

et instructeur d’une école de<br />

pilotage<br />

C’était réellement très difficile. Si j’ai commencé à<br />

m’intéresser au sport moto c’est que j’avais un ami qui<br />

faisait de la compétition moto et j’ai tout découvert et appris<br />

par son intermédiaire. Si je ne l’avais pas connu, je n’aurais<br />

Les Fédérations Nationales ne jamais rien découvert au sujet du sport moto. Je pense que<br />

sont pas assez actives<br />

les fédérations n’en font pas assez. Je suis active dans le<br />

sport moto depuis quelque temps et je ne vois aucune<br />

présence des fédérations. Je dois acheter ma licence par<br />

leur intermédiaire, sans ça je ne saurais même pas qu’ils<br />

existent.<br />

Un dirigeant de la fédération<br />

d’Afrique du Sud<br />

Nous avons besoin de plus de soutien de la part des médias.<br />

Nous n’avons dans tout le pays que deux journalistes<br />

sportives qui sont des femmes, tous les autres sont des<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Les pilotes manquent de<br />

soutien<br />

hommes. Il est très difficile pour un homme journaliste<br />

sportif de promouvoir le sport féminin. Il y a beaucoup de<br />

journalistes sportifs mais ils couvrent des sports plus<br />

populaires comme le football, le rugby, le cricket. Par<br />

conséquent, il n’y a pas d’intérêt de la part de la presse non<br />

spécialisée.<br />

Le sport motocycliste féminin souffre principalement à l’heure actuelle du nombre insuffisant<br />

de participantes. Un nombre suffisant de pilotes licenciés est absolument indispensable à<br />

l’éclosion de talents capables de se mesurer d’égal à égal avec l’élite masculine.<br />

Pour pouvoir pallier à cette déficience de masse critique, il convient d’effectuer une analyse<br />

critique et objective de la visibilité de ce sport, de la qualité et de la connaissance de son<br />

positionnement par le grand public, de l’adéquation de sa communication aux objectifs à<br />

atteindre, ainsi que de la coordination entre les divers acteurs.<br />

La communication ainsi que les moyens d’information de l’ensemble des intervenants du<br />

monde fédératif actif dans le sport moto devrait être mieux coordonnés et devraient plus<br />

répondent à des critères et des cahiers des charges bien précis.<br />

Afin d’atteindre les objectifs d’une communication moderne, efficace, bien ciblée et<br />

génératrice de résultats concrets, la stratégie de la <strong>FIM</strong> pourrait consister à définir:<br />

a) sa mission, sa vision et ses valeurs.<br />

b) sa stratégie globale de communication sur la base de sa mission, sa vision et ses<br />

valeurs, au niveau mondial.<br />

c) sa communication active basée sur la définition de son action, de son image, et de son<br />

positionnement par rapport à ses objectifs stratégiques.<br />

d) ses exigences envers ses FMN quant à la stratégie et aux objectifs de communication<br />

de celles-ci dans tous les domaines de son action stratégique.<br />

e) ses exigences envers les clubs quant à la stratégie et aux objectifs de communication<br />

de ceux-ci dans tous les domaines de son action stratégique.<br />

Il est évident qu’une place importante doit être réservée dans cette stratégie de communication<br />

à la présence des femmes dans l’ensemble des disciplines du sport motocycliste.<br />

Je propose que la <strong>FIM</strong> définisse le plus rapidement possible une stratégie de<br />

communication aussi claire et précise que possible au sujet du rôle que la <strong>FIM</strong> souhaite<br />

que les femmes jouent dans le cadre du sport motocycliste.<br />

Examinons maintenant ensemble comment la <strong>FIM</strong> peut favoriser et développer le<br />

positionnement des femmes au sein des instances dirigeantes du sport motocycliste.<br />

3.3.3 Comment la <strong>FIM</strong> peut-elle favoriser et développer le positionnement des<br />

femmes au sein des instances dirigeantes du sport motocycliste ?<br />

Comme nous l’avons vu au chapitre 2.3, la <strong>FIM</strong> ne fait pas exception à la situation générale<br />

de sous représentation féminine au sein des instances dirigeantes du sport mondial.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Même si les hauts responsables de la <strong>FIM</strong> et des FMN que j’ai eu l’occasion d’interviewer<br />

dans le cadre de ce projet s’accordent à reconnaître la sous représentation manifeste des<br />

femmes, nous sommes confrontés à une certaine réticence envers l’introduction d’un quota de<br />

femmes au sein des instances dirigeantes du sport motocycliste.<br />

Voici, ci-après, un extrait de quelques unes des remarques les plus significatives, recueillies<br />

lors des interviews, à la question : « Etes-vous favorable aux quotas ? »<br />

Question Réponse<br />

Un dirigeant de la <strong>FIM</strong><br />

Je n’aime pas, par principe, la solution des quotas mais je<br />

pense qu’il y a quelque chose de positif dans l’imposition<br />

des quotas. Si personne ne lance une impulsion rien ne va se<br />

Les quotas représentent un<br />

passage obligé<br />

faire. Donc à un certain moment il faut être coercitif.<br />

Pourquoi ne pas l’envisager ? Cela peut provoquer des<br />

réactions extrêmement négatives. Je pense néanmoins que<br />

sur le long terme cela peut produire des résultats positifs.<br />

Un dirigeant de la <strong>FIM</strong><br />

Je ne suis pas favorable aux quotas, par exemple pour les<br />

dirigeants. Si les femmes ne sont pas prêtes et si elles sont<br />

obligées, cela leur fera plus de tort que de bien. Les quotas<br />

peuvent être une bonne chose pour éviter le boycott<br />

masculin. Ce serait une bonne solution pour contraindre les<br />

Des quotas pour éviter le hommes à laisser leur place. Il faut trouver une solution<br />

boycott des hommes<br />

pour que les femmes arrivent à des fonctions dirigeantes<br />

sans les obliger.<br />

Un dirigeant femme de la Dans les Commissions, il n’y a que des hommes. Ils ne vont<br />

FMN d’Afrique du Sud<br />

pas promouvoir des femmes. Les Fédérations doivent être<br />

contraintes car elles ne seront pas volontaires. Il doit y<br />

avoir obligation; c’est le système des quotas. Vous devez<br />

avoir un certain pourcentage de femmes à tous les niveaux.<br />

Les quotas représentent une Je n’aime pas cette philosophie mais c’est la seule solution<br />

bonne solution<br />

que j’aie vue couronnée de succès chez nous. Par la suite le<br />

système des quotas a été abandonné car les femmes ont<br />

accompli ce qu’avant seul des hommes pouvaient accomplir.<br />

Il semble que le seul moyen de favoriser et développer le positionnement des femmes au sein<br />

des instances dirigeantes, à quelque niveau que ce soit, consiste à mettre en place des mesures<br />

incitatives efficaces. Les quotas représentent certainement une mesure incitative efficace mais<br />

radicale.<br />

Avant d’avoir recours à une mesure incitative aussi extrême, il est certainement possible<br />

d’envisager des mesures intermédiaires visant à augmenter la représentation féminine en<br />

définissant un objectif minimum à atteindre dans un certain laps de temps, comme l’a fait le<br />

CIO. Cette démarche consiste à encourager et recommander aussi bien aux FMN qu’aux clubs<br />

d’également adopter cet objectif. La mesure incitative la plus simple à mettre en place est<br />

d’accorder un avantage pécuniaire aux FMN et aux clubs qui respectent ce critère. A cet effet,<br />

la cotisation annuelle pourrait être modulable en fonction de l’ampleur de la représentation<br />

féminine au sein des instances dirigeantes.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Dans l’éventualité, où cette mesure incitative devait s’avérer être insuffisante, il ne faudrait<br />

alors pas hésiter à avoir recours à la solution extrême des quotas.<br />

Je propose que la <strong>FIM</strong> fixe des objectifs précis en matière de représentation féminine au<br />

sein de ses instances dirigeantes ainsi qu’au sein des commissions, conjointement à des<br />

mesures incitatives d’ordre pécuniaire. Si l’objectif devait ne pas être atteint dans les<br />

délais fixés, je propose que la <strong>FIM</strong> se déclare prête à avoir recours au système des<br />

quotas.<br />

Voyons maintenant comment la <strong>FIM</strong> et les différentes parties prenantes du sport motocycliste<br />

peuvent développer la médiatisation et créer un plus grand attrait pour les épreuves<br />

motocyclistes auprès des publics féminins.<br />

3.3.4 Comment développer la médiatisation des épreuves motocyclistes auprès de<br />

publics féminins ?<br />

Les statistiques récentes indiquent que parmi le public qui regarde ces sports, il y a un<br />

pourcentage croissant de femmes entre 20 et 35 ans qui sont intéressées et qui suivent nos<br />

courses de vitesse, soit en tant que spectatrices ou en regardant les courses à la télévision. Ce<br />

pourcentage n’est toutefois de loin pas aussi élevé pour les disciplines off road, Motocross,<br />

etc.<br />

A ce titre, l’expérience qui est faite depuis peu par le promoteur du Championnat du Monde<br />

de Superbike et décrite ci-dessous semble être extrêmement intéressante et pourrait bien<br />

indiquer la voie à suivre dans le futur.<br />

Voici, ci-après, un extrait de quelques unes des remarques les plus significatives, recueillies<br />

lors des interviews, à la question : « Comment attirer plus de femmes autour des<br />

circuits ? »<br />

Question Réponse<br />

Le promoteur du<br />

Championnat du Monde de<br />

Superbike<br />

Distraire les compagnes pour<br />

attirer un plus grand public<br />

Nous menons souvent une réflexion au sujet de la façon dont<br />

nous pouvons distraire les compagnes des motards. Les<br />

femmes n’aiment pas nécessairement les courses mais<br />

peuvent apprécier la moto en règle générale. C’est pourquoi<br />

nous organisons des manifestations dans le paddock; par<br />

exemple des défilés de mode ou d’autres activités pour que<br />

les femmes puissant passer du bon temps même si elles ne<br />

regardent pas la course. Ca ne s’adresse pas aux femmes<br />

qui pilotent une moto. Si elles viennent volontiers aux<br />

courses, elles ne vont pas empêcher leurs compagnons de<br />

s’y rendre. Voilà des domaines sur lesquels nous essayons<br />

de concentrer notre attention.<br />

Si ce sport entend se développer et devenir un sport réellement universel, je propose que<br />

les différentes instances du sport motocycliste fassent encore plus, à l’avenir, preuve<br />

d’ingéniosité et d’idées novatrices pour attirer un nombre sans cesse croissant de<br />

femmes autour des circuits<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

Examinons maintenant comment la <strong>FIM</strong> et les FMN peuvent reprendre à leur compte la<br />

pratique que d’autres se sont appropriés au détriment des Fédérations Nationales.<br />

3.3.5 Comment la <strong>FIM</strong> et des FMN peuvent-ils reprendre à leur compte la pratique<br />

féminine que d’autres se sont appropriés ?<br />

Comme nous l’avons vu au chapitre 2.4.3, certaines FMN ont perdu du terrain au profit de<br />

certaines sociétés commerciales dont l’offre était plus en adéquation avec l’attente des<br />

publics, féminins notamment.<br />

Alors que, comme nous l’avons vu au chapitre 4.3, la <strong>FIM</strong> et ses FMN doivent faire face au<br />

problème lié à l’absence de masse critique au sein de la population des pratiquantes<br />

féminines, il est particulièrement regrettable de constater qu’un certain nombre de ces<br />

pratiquantes, qu’il n’est pas possible de chiffrer en raison de l’absence de statistiques et<br />

d’études fiables sur le sujet, échappe au contrôle du monde fédératif et empêche les<br />

pratiquantes inscrites auprès de la fédération de développer leur potentiel et de progresser.<br />

Grâce au développement d’une stratégie de communication telle que nous l’avons vue au<br />

chapitre 3.3.2, la <strong>FIM</strong> et ses FMN doivent arriver à mieux comprendre les besoins de ces<br />

pratiquantes qui ont déserté les structures de la fédération au profit de sociétés commerciales.<br />

Ce n’est qu’en comprenant leurs besoins et en adaptant l’offre des FMN à leur exigences que<br />

la <strong>FIM</strong> et ses FMN auront une chance de reprendre à leur compte ces activités qui leur ont peu<br />

à peu échappé.<br />

Je souhaite que la <strong>FIM</strong> et ses FMN entreprennent tout ce qui est possible, même si cela<br />

implique une remise en question de certains règlements, pour reprendre à leur compte<br />

les activités qui leur ont échappé au profit de société commerciales au fil du temps.<br />

Voyons au chapitre suivant s’il est dans l’intérêt ou non de la pratique sportive féminine que<br />

la <strong>FIM</strong> décerne des titres de championnes du Monde dans l’ensemble de ses disciplines pour<br />

lesquelles il existe une pratique féminine.<br />

3.3.6 La <strong>FIM</strong> doit-elle décerner des titres de Championnes du Monde dans ses<br />

disciplines ?<br />

Comme nous l’avons vu au chapitre 2.4.1.2, la <strong>FIM</strong> doit se pencher très sérieusement sur<br />

l’épineuse question de savoir si la création de Championnats du Monde féminins serait<br />

majoritairement considérée comme une bonne chose ou au contraire rencontrerait la<br />

désapprobation des principales intéressées.<br />

Assurément, une façon d’attirer un nombre plus important de femmes à participer aux<br />

compétitions motocyclistes pourrait consister à décerner des titres de Championnes du<br />

Monde, que ce soit pour des Championnats du Monde spécifiquement féminins ou pour les<br />

classifications séparées dans le cadre des épreuves de Championnats du Monde Open.<br />

De plus, l’impact médiatique auprès de la presse spécialisée et/ou féminine ne serait<br />

certainement pas négligeable.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Je propose que la <strong>FIM</strong> décerne des titres de Championnes du Monde dans toutes les<br />

disciplines où il existe une participation féminine ou des championnats dédiés aux<br />

femmes.<br />

Les pistes de progression et d’évolution abordées ci-dessus au chapitre 3.3 peuvent être<br />

résumées de la façon suivante<br />

Attribution de<br />

titres de<br />

Championnes<br />

du Monde dans<br />

toutes les<br />

disciplines<br />

Récupération<br />

des activités<br />

abandonnées à<br />

des tiers<br />

Directives de<br />

la <strong>FIM</strong> aux<br />

FMN et clubs<br />

en matière de<br />

promotion<br />

Evolution de<br />

notre<br />

positionnement<br />

et pistes de<br />

progression<br />

Idées<br />

novatrices<br />

pour attirer les<br />

femmes autour<br />

des circuits<br />

Examinons maintenant ensemble quel plan d’actions prioritaires la <strong>FIM</strong> peut mettre en œuvre<br />

avec la coopération de ses partenaires pour les années à venir.<br />

3.4 Quel plan d’actions prioritaires pour ces prochaines années ?<br />

Définition<br />

d’une stratégie<br />

de<br />

communication<br />

Définition<br />

d’objectifs de<br />

représentation<br />

féminine en<br />

son sein<br />

Voyons dans les chapitres suivants quel plan d’actions prioritaire la <strong>FIM</strong> peut envisager pour<br />

ces prochaines années, afin de développer et promouvoir la pratique féminine dans le sport<br />

motocycliste féminin. Ce plan s’articule autour de 4 axes principaux schématisés dans le<br />

diagramme ci-dessous :<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Une présence<br />

relevée en 2006<br />

à la Conférence<br />

Internationale<br />

« Femmes et<br />

Motocyclisme »<br />

Convention<br />

tripartite <strong>FIM</strong> /<br />

Fédérations<br />

Nationales /<br />

Unions<br />

Continentales<br />

Commission<br />

Femmes &<br />

Motocyclisme<br />

Année Mondiale<br />

du<br />

Motocyclisme<br />

Féminin<br />

Le premier axe de ce dispositif consiste à assurer une représentation des plus hautes instances<br />

de la <strong>FIM</strong> à la Conférence Mondiale Femmes et Motocyclisme qui se déroulera aux Etats-<br />

Unis en 2006. Voyons comment la <strong>FIM</strong> peut tirer un profit maximum, en termes d’image, de<br />

sa présence lors de cette manifestation.<br />

3.4.1 Assurer une représentation des plus hautes instances de la <strong>FIM</strong> à la<br />

Conférence Mondiale Femmes et Motocyclisme aux Etats-Unis en 2006<br />

Comme nous l’avons vu précédemment, il est important que la <strong>FIM</strong> délivre une<br />

communication moderne, efficace, bien ciblée et génératrice de résultats concrets au sujet de<br />

sa stratégie pour les années à venir.<br />

La Conférence Internationale sur le sujet « Femmes et Motocyclisme » qui a aura lieu du 30<br />

juin au 3 juillet 2006 à Athènes en Géorgie/USA, sous le patronage de la fédération<br />

américaine de motocyclisme, offrira une tribune idéale à la <strong>FIM</strong> pour que celle-ci délivre un<br />

message clair et fort au sujet de son engagement pour le sport motocycliste féminin.<br />

Je propose que les différents organes de la <strong>FIM</strong> soient représentés à la conférence<br />

internationale « femmes et motocyclisme » par ses plus hautes personnalités et que le<br />

message qui y sera délivré soit porteur d’espoir pour le développement de l’activité<br />

sportive féminine.<br />

Afin de délivrer un message crédible et efficace, je propose que cette délégation soit<br />

composée des plus hautes personnalités de la <strong>FIM</strong>. Il serait souhaitable que le Président et le<br />

Directeur Général participent à tout ou partie des ateliers, accompagnés des Présidents des<br />

Commissions les plus concernées, à savoir les Présidents de la Commission de Mobilité,<br />

Transports, Sécurité Routière et Affaires Publiques ainsi que le Président de la Commission<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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pour le Motocyclisme de Loisirs et des Présidents des commissions sportives de Motocross et<br />

de Vitesse.<br />

Dans le cadre de la mise sur pied de la nouvelle campagne de communication de la <strong>FIM</strong>, cette<br />

conférence internationale peut parfaitement servir de catalyseur pour le lancement d’une<br />

opération médiatique d’envergure internationale afin de sensibiliser les femmes, dans tous les<br />

pays du monde, au fait qu’il n’y a aucune raison que ce sport soit réservé aux hommes et ne<br />

leur soit pas accessible.<br />

La présence des médias sportifs ou non sportifs, principalement américains, doit être saisie<br />

comme une opportunité de relayer, par l’intermédiaire de la <strong>FIM</strong> et de ses promoteurs, le<br />

message pour qu’il soit délivré par un maximum de chaînes de télévision dans le monde<br />

entier.<br />

Il est important que la <strong>FIM</strong> se mette au travail le plus rapidement possible, afin de définir de<br />

façon aussi claire et complète que possible son message, si elle entend profiter de la visibilité<br />

importante générée par cette conférence internationale.<br />

L’écho positif que cette conférence internationale peut engendrer ne sera réellement porteur<br />

de fruits que dans la mesure où un maximum de Fédérations Nationales reprendront cet<br />

évènement à leur compte et se chargeront de relayer le message au sein même de leurs<br />

structure fédérative nationale.<br />

Le second axe de ce plan d’actions prioritaire consiste à faire adopter par l’Assemblée<br />

Générale de la <strong>FIM</strong>, la création d’une Commission « Femmes et Motocyclisme ». Voyons<br />

maintenant quelles sont les chances de faire accepter la création d’une telle commission par<br />

les organes compétents de la <strong>FIM</strong>.<br />

3.4.2 Faire adopter par l’Assemblée Générale la création d’une commission <strong>FIM</strong><br />

« femmes et motocyclisme »<br />

Comme nous l’avons vu notamment par rapport à la création de championnats dédiés aux<br />

femmes, il n’existe pas une unité de doctrine auprès des participantes du sport motocycliste. Il<br />

parait dès lors nécessaire que la <strong>FIM</strong> puisse commencer une consultation à relativement large<br />

échelle au sujet des besoins des femmes.<br />

Force est de constater qu’avant mon travail de mémoire sur ce sujet, il n’existait absolument<br />

aucune recherche sur le sujet et que les instances dirigeantes de ce sport au niveau<br />

international ne disposaient d’aucune connaissance particulière au sujet des attentes et besoins<br />

de cette population.<br />

Il m’est très vite apparu qu’il était nécessaire de créer une structure au sein des organes de la<br />

<strong>FIM</strong> pour s’occuper de la problématique de la participation des femmes à ce sport. Il est<br />

absolument évident à mes yeux que si la <strong>FIM</strong> entend promouvoir l’activité féminine, elle<br />

devra se doter d’une commission pour se pencher sur cette problématique et donner une<br />

légitimité politique aux questionnements soulevés par mon travail.<br />

Il existe, en dehors des cercles habituels des FMN, un certain nombre de femmes compétentes<br />

qui sont déjà très actives dans la promotion du sport motocycliste auprès des femmes et qui<br />

seraient certainement très intéressées et très honorées de participer à une telle commission.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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J’ai eu l’occasion, dans le cadre de mes entretiens, de m’enquérir de la réaction du Président<br />

et du Directeur Général de la <strong>FIM</strong> au sujet de la création d’une commission <strong>FIM</strong> «femmes<br />

et motocyclisme. Voici quel a été leur accueil à cette proposition :<br />

Question Réponse<br />

Un dirigeant de la <strong>FIM</strong><br />

Je suis entièrement favorable à la création d’une<br />

commission femmes et motocyclisme. Je pense que cela<br />

pourrait se faire immédiatement. Je ne vois aucun obstacle à<br />

cela. Il y aura comme toujours des réticences qui<br />

s’exprimeront de manière plus ou moins forte ou larvée. Je<br />

Rattraper le temps perdu crois que cela serait une initiative extrêmement bienvenue.<br />

C’est une commission qui devrait prendre le temps de<br />

rattraper dans le fond des dizaines d’années perdues.<br />

Un dirigeant de la <strong>FIM</strong><br />

Je suis plus favorable à la création d’une commission<br />

féminine. Je pense que nous pouvons créer une commission<br />

féminine sans plus attendre. Elle aurait déjà dû être crée.<br />

Créer une commission<br />

féminine sans plus attendre Dans tous les domaines de la moto, plus nous aurons de<br />

femmes, plus cela sera positif pour le nombre de femmes qui<br />

feront de la compétition.<br />

Il semble qu’il y ait unanimité au sujet du bien-fondé de la création d’une commission<br />

féminine auprès de deux des principaux responsables de la <strong>FIM</strong>, que cela soit du côté de la<br />

part d’un haut dirigeant politique ou d’un haut dirigeant opérationnel.<br />

Je propose donc au Conseil de Direction de la <strong>FIM</strong>, la création d’une commission <strong>FIM</strong><br />

« Femmes et Motocyclisme » qui devrait, en cas d’acceptation, être soumise à<br />

l’approbation de l’Assemblée Générale le 23 octobre <strong>2005</strong>, à l’occasion de la Session<br />

Biennale.<br />

Le troisième axe du plan d’actions prioritaire consiste à décréter une année comme ”Année<br />

Mondiale du Motocyclisme Féminin”. Voyons au chapitre suivant comment et dans quel laps<br />

de temps cela pourrait être réalisé.<br />

3.4.3 Décréter une année comme « Année Mondiale du Motocyclisme Féminin »<br />

Comme nous l’avons vu précédemment. Il est important que la <strong>FIM</strong> fasse preuve de créativité<br />

dans ses efforts de communication dans le but d’attirer un nombre toujours plus important de<br />

femmes vers le sport motocycliste.<br />

Je constate que dans un nombre croissant d’activités, l’on crée des journées internationales de<br />

ceci, des années internationales de cela et que ces manifestations rencontrent en règle générale<br />

un large écho auprès du grand public et surtout des médias.<br />

J’ai par conséquent imaginé que l’on crée également une « Année Mondiale du Motocyclisme<br />

Féminin », afin d’attirer l’attention d’un public aussi large que possible sur cette<br />

problématique.<br />

Dans un premier temps, j’ai imaginé faire coïncider cette “Année Mondiale du Motocyclisme<br />

Féminin” avec la tenue de la conférence internationale « femmes et motocyclisme », laquelle<br />

aura lieu, comme nous l’avons vu précédemment, aux Etats-Unis en 2006.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

Je me suis assez rapidement rendu compte que l’importance des efforts de logistique<br />

nécessaires à l’organisation des campagnes d’informations pour faire d’une “Année Mondiale<br />

du Motocyclisme Féminin” un succès, rendait illusoire l’idée même que cette année puisse<br />

être l’année 2006.<br />

Idéalement, la <strong>FIM</strong> devrait tenter de s’assurer la participation d’un maximum de partenaires et<br />

de parties prenantes dans le sport motocycliste pour faire de cette activité promotionnelle un<br />

succès. Dans ce cadre, il serait souhaitable que la <strong>FIM</strong> puisse s’assurer la coopération d’un<br />

maximum de Fédérations Nationales, d’Unions Continentales, de promoteurs, de<br />

constructeurs, des médias écrits et audio-visuels ainsi que tout autre partenaire souhaitant<br />

s’associer à cette entreprise.<br />

Là encore, j’ai eu l’occasion, dans le cadre de mes entretiens, de m’enquérir de la réponse<br />

d’un haut dirigeant de la <strong>FIM</strong> à la question : « Etes-vous favorable à une année mondiale<br />

du motocyclisme féminin ? Voici quel a été son accueil à cette proposition :<br />

Question Réponse<br />

Un haut dirigeant de la <strong>FIM</strong> J’aime beaucoup l’idée de déclarer une année comme année<br />

du motocyclisme féminin. Personnellement je pense que<br />

l’année 2006 est trop proche. Je pense que c’est quelque<br />

chose que l’on doit planifier à l’avance pour l’année qui<br />

sera peut-être déclarée année du motocyclisme féminin.<br />

Une bonne idée pour l’avenir Nous devons prévoir toute une série de mesures qui me<br />

mais actuellement encore paraissent plus urgentes, en particulier la mise sur pied de<br />

prématurée<br />

cette commission, tirer les premiers bilans du travail et des<br />

recommandations de cette commission. Le seul fait que<br />

notre fédération américaine organise une conférence<br />

internationale sur ce thème ne me parait pas suffisant pour<br />

choisir 2006 comme cette année-là. Mais personnellement,<br />

j’aime cette idée et je pense que cela devrait pouvoir<br />

s’organiser avant 2010. Mais l’année 2006 me parait<br />

prématuré.<br />

Je propose au Conseil de Direction de la <strong>FIM</strong> de retenir l’idée de déclarer une année, à<br />

définir ultérieurement, comme ”Année Mondiale du Motocyclisme Féminin” et<br />

d’organiser un maximum d’activités promotionnelles autour de ce sujet dans le courant<br />

de cette année.<br />

Le quatrième axe de ce plan d’actions, lequel regroupe les trois précédents, consiste à<br />

rassembler un certain nombre de Fédérations Nationales et d’Unions Continentales par un<br />

acte de foi en faveur du sport motocycliste féminin autour d’un texte fédérateur. Voyons au<br />

chapitre suivant le concept de cette convention tripartite.<br />

3.4.4 Lancer le concept de la convention tripartite entre les FMN, les CONU et la<br />

<strong>FIM</strong><br />

Comme nous l’avons vu au chapitre 3.1 ci-dessus, la <strong>FIM</strong> n’a, à l’heure actuelle, pas précisé<br />

dans ses Statuts quels sont les devoirs des FMN dans le cadre de la promotion et du<br />

développement des activités motocyclistes. Elle n’a pas non plus précisé si la promotion et le<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 65 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

développement du sport motocycliste auprès des femmes représentait ou non un objectif<br />

prioritaire pour elle.<br />

Il m’est apparu rapidement relativement évident que les textes actuellement disponibles, à<br />

savoir les statuts, le code sportif de la <strong>FIM</strong> et ses annexes (les règlements des différentes<br />

disciplines) mais vraisemblablement aussi les codes et règlements des CONU et des FMN,<br />

n’étaient pas suffisamment clairs et précis au sujet des responsabilités de l‘ensemble des<br />

intervenants dans le cadre de la promotion et du développement de l’activité motocycliste en<br />

règle générale, du sport en particulier et en ce qui concerne mon projet, du sport féminin plus<br />

particulièrement.<br />

Afin de pallier à cette absence de directive, et afin d’assurer un minimum de coordination des<br />

activités entre la <strong>FIM</strong>, ses FMN, ses CONU et les clubs, je me suis assez rapidement rendu<br />

compte que nous avions besoin d’une convention tripartite. Cette convention sert à lier la<br />

plupart des acteurs du monde fédératif du sport motocycliste et à définir, avec précision, les<br />

attentes croisées des différents intervenants, les uns envers les autres, en ce qui concerne la<br />

promotion du sport motocycliste féminin.<br />

Je propose par conséquent au Conseil de Direction de réunir dans un seul et même document,<br />

sous la forme d’une convention multipartite liant la <strong>FIM</strong>, ses FMN et ses CONU,<br />

l’engagement moral des uns et des autres en faveur de la promotion du sport motocycliste<br />

féminin.<br />

Le plan d’actions prioritaires abordées ci-dessus au chapitre 3.4 peuvent être résumées de la<br />

façon suivante :<br />

Convention<br />

tripartite entre<br />

la <strong>FIM</strong>, ses<br />

FMN et ses<br />

CONU<br />

Représentation<br />

de la <strong>FIM</strong> à la<br />

Conférence<br />

Internationale<br />

Quel plan<br />

d’actions<br />

prioritaires<br />

pour ces<br />

prochaines<br />

années ?<br />

Déclarer une<br />

année :<br />

« Année<br />

Mondiale du<br />

Motocyclisme<br />

Féminin »<br />

Créer d’une<br />

commission<br />

<strong>FIM</strong> « femmes<br />

et<br />

motocyclisme »<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 66 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

Pour conclure ce chapitre, examinons encore, à l’aide d’un diagramme de Gantt, les délais<br />

dans lesquels les différentes propositions opérationnelles mentionnées aux chapitres 3.3 et 3.4<br />

ci-dessus pourraient être concrétisées et mises en œuvre en prenant en considération des délais<br />

nécessaires à la prise de décision au sein d’organisations comme la <strong>FIM</strong>, dans un parfait<br />

respect des processus de débats démocratiques et de mise en consultation des propositions.<br />

Définition d'une<br />

stratégie de<br />

communication<br />

Création d'une<br />

Commission<br />

Femmes & Moto<br />

Convention tripartite<br />

<strong>FIM</strong>/FMN/CONU<br />

Directives pour la<br />

promotion<br />

Récupération des<br />

activités<br />

abandonnées<br />

Objectifs de<br />

représentation<br />

féminine<br />

Représentation <strong>FIM</strong> à<br />

la Conférence<br />

Internationale<br />

Idées novatrices pour<br />

attirer des femmes<br />

Titres de<br />

Championnes du<br />

Monde<br />

Année Mondiale du<br />

motocyclisme<br />

féminin<br />

11-<br />

05<br />

12-<br />

05<br />

12-<br />

05<br />

01-<br />

06<br />

03-<br />

06<br />

03-<br />

06<br />

04-<br />

06<br />

05-<br />

06<br />

Le quatrième chapitre de mon mémoire sera donc consacré au contenu de cette convention,<br />

laquelle reprendra dans le détail l’ensemble des propositions faites dans le cadre du chapitre 3.<br />

___________________________________________________________________________<br />

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06-<br />

06<br />

07-<br />

06<br />

08-<br />

06<br />

09-<br />

06<br />

10-<br />

06<br />

11-<br />

06<br />

12-<br />

06<br />

01-<br />

07<br />

02-<br />

07<br />

03-<br />

07<br />

04-<br />

07<br />

05-<br />

07<br />

06-<br />

07<br />

07-<br />

07<br />

08-<br />

07<br />

09-<br />

07<br />

10-<br />

07<br />

11-<br />

07<br />

12-<br />

07


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

4 MISE EN ŒUVRE D’UNE CONVENTION TRIPARTITE ENTRE LES<br />

FEDERATIONS NATIONALES, LES UNIONS CONTINENTALES ET LA<br />

<strong>FIM</strong><br />

Afin de concrétiser les propositions contenues au chapitre 3 ci-dessus, j’ai imaginé<br />

l’activation de ces propositions au travers d’une convention tripartite liant la <strong>FIM</strong>, les Unions<br />

Continentales et les Fédérations Nationales dans le but de favoriser le développement de la<br />

pratique motocycliste sportive auprès des femmes. J’ai sciemment renoncé à attribuer tout<br />

caractère obligatoire et contraignant et ai opté pour un déploiement de ce dispositif auprès de<br />

Fédérations Nationales et Unions Continentales convaincues de la nécessité de s’engager dans<br />

cette voie.<br />

Voyons au chapitre suivant en quoi ce dispositif consiste concrètement.<br />

4.1 Description du projet envisagé<br />

Comme nous l’avons vu au chapitre 3.1, la <strong>FIM</strong> organise son activité au travers des FMN et<br />

des CONU mais sans toutefois définir avec précision le cadre dans lequel elle souhaite que<br />

celles-ci développent leur action.<br />

Les principales bases légales ou réglementaires qui régissent les interactions de la <strong>FIM</strong> avec<br />

ses FMN et CONU sont les suivantes :<br />

a) Statuts<br />

b) Code Sportif<br />

c) Code Disciplinaire<br />

d) Règlements Financiers<br />

e) Annexes au Code Sportif constitués des Codes et Règlements Sportifs et<br />

Techniques des différentes disciplines<br />

f) Code Médical et antidopage<br />

Les chapitres ci-dessous traiteront de la façon dont les dispositions réglementaires peuvent<br />

être complétées dans le cadre de ce projet de convention.<br />

4.1.1 Nécessité de concrétiser le plan d’actions par une convention entre la <strong>FIM</strong>, les<br />

FMN et les CONU<br />

Afin de permettre à la <strong>FIM</strong> de développer, promouvoir et coordonner les efforts nécessaires à<br />

la généralisation du sport motocycliste féminin et pour pallier à cette absence de<br />

réglementation relative au cadre dans lequel l’action de la <strong>FIM</strong>, de ses FMN et de ses CONU<br />

doit se développer, j’ai jugé nécessaire, dans le cadre de mon projet, de concrétiser le plan<br />

d’actions par une convention tripartite entre la <strong>FIM</strong>, ses FMN et ses CONU.<br />

L’idée maîtresse est la nécessité de réunir dans un document unique l’engagement moral d’un<br />

certain nombre de responsables de fédérations de tout mettre en œuvre pour promouvoir un<br />

segment spécifique du sport motocycliste (dans le cas qui nous occupe, le sport motocycliste<br />

féminin au niveau national, continental et mondial) et de réserver une plus large place aux<br />

femmes au sein des structures de leur fédération.<br />

___________________________________________________________________________<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

Lors de mes entretiens avec des pratiquantes et des responsables de diverses associations<br />

actives au niveau local et régional, je me suis rendu compte qu’il existe un certain nombre<br />

d’initiatives extrêmement intéressantes qui sont entreprises sur un plan privé, par des<br />

personnes apportant des idées originales, novatrices et qui mériteraient de recevoir un plus<br />

large soutien. Malheureusement, ces idées peinent à se développer par manque de<br />

connaissance et de coordination au niveau national ou international.<br />

Lors de mes entretiens avec des dirigeants de Fédérations Nationales, je me suis rendu compte<br />

qu’il existait un certain nombre d’initiatives individuelles intéressantes qui pourraient<br />

vraisemblablement être applicables à une majorité de pays mais qui peinent à se développer<br />

en raison d’une absence de connaissance et de coordination au niveau international.<br />

Les entretiens avec des dirigeants de la <strong>FIM</strong> m’ont permis de réaliser qu’il y a une volonté<br />

manifeste de faire progresser la promotion du sport motocycliste féminin mais que pour<br />

toutes sortes de raisons, cette problématique n’a pas encore fait l’objet d’une action concrète<br />

de la part de la <strong>FIM</strong>.<br />

La concrétisation d’une convention tripartite entre les Fédérations Nationales, les Unions<br />

Continentales et la <strong>FIM</strong> pour la promotion active de l’activité motocycliste féminine devrait<br />

contribuer à canaliser toutes ces énergies positives et mettre en commun les efforts entrepris à<br />

différents niveaux entre les signataires de la convention.<br />

Comme nous pouvons le voir par le diagramme ci-dessous, le dispositif consiste en 7 actions<br />

préliminaires destinées à créer les structures nécessaires au déploiement du plan d’actions<br />

élaboré et documenté précédemment au chapitre 3.<br />

Mesures<br />

incitatives<br />

Rédaction de<br />

la<br />

convention<br />

Sélection<br />

des clubs<br />

prêts à<br />

s’engager<br />

Commission<br />

« Femmes &<br />

Moto » au<br />

niveau<br />

mondial<br />

Activation et<br />

concrétisation<br />

du dispositif<br />

Commission<br />

« Femmes &<br />

Moto » au<br />

niveau<br />

national<br />

Commission<br />

« Femmes &<br />

Moto » au<br />

niveau<br />

continental<br />

Sélection<br />

des FMN<br />

prêtes à<br />

s’engager<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 69 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

Voyons maintenant ensemble en quoi consiste chacune de ces étapes préliminaires, à<br />

commencer par la création d’une commission <strong>FIM</strong> « Femmes et Motocyclisme » qui<br />

représente la véritable pierre angulaire sur laquelle repose tout le dispositif.<br />

4.1.2 Créer une commission <strong>FIM</strong> « Femmes et Motocyclisme »<br />

La création d’une commission <strong>FIM</strong> « Femmes et Motocyclisme », telle que je l’ai proposée au<br />

chapitre 3.4.2, me parait indispensable pour piloter ce projet de sensibilisation à la pratique<br />

sportive féminine au niveau des Fédérations Nationales et des Unions Continentales.<br />

Afin de permettre la propagation des activités de développement de la pratique motocycliste<br />

féminine au niveau des continents et des différents pays, il est nécessaire de constituer un<br />

certain nombre de relais,d’abord au niveau continental puis national, selon le principe d’une<br />

proximité plus grande. Comme nous pouvons le voir au chapitre suivant, le premier de ces<br />

relais se situe au niveau continental.<br />

Voyons maintenant quel prolongement la création de cette commission pourrait avoir au<br />

niveau continental.<br />

4.1.3 Créer une commission « Femmes et Motocyclisme » au niveau de la CONU<br />

La création d’une commission « Femmes et Motocyclisme », telle que je l’ai proposée au<br />

chapitre 4.1.2 pour la <strong>FIM</strong>, me parait également souhaitable au niveau de la CONU. Ceci lui<br />

permettra de servir de relais de la <strong>FIM</strong> et de piloter ce projet de sensibilisation à la pratique<br />

sportive féminine en collaboration avec les Fédérations Nationales.<br />

Afin d’augmenter la proximité, le prochain niveau de relais se situe au niveau national,<br />

comme nous pouvons le voir au chapitre suivant. Pour commencer, il convient d’identifier les<br />

Fédérations Nationales susceptibles de s’engager au niveau national pour la promotion de la<br />

pratique féminine.<br />

Voyons au chapitre suivant quel rôle les Fédérations Nationales auront à jouer dans ce<br />

dispositif.<br />

4.1.4 Identifier les fédérations prêtes à s’engager pour la présence féminine dans le<br />

sport moto<br />

Comme nous l’avons vu ci-dessus, la démarche, dans un premier temps, consiste à identifier<br />

un certain nombre de Fédérations Nationales disposées à prendre un engagement moral et<br />

prêtes à s’investir de façon active, dans le cadre de ce projet pilote pour la promotion du sport<br />

motocycliste féminin. Ces FMN « pionnières » devront jouer un rôle de leader dans la<br />

promotion de l’activité motocycliste féminine au sein de leur propre pays et continent et pour<br />

la ratification d’une telle convention par un nombre aussi important de pays que possible.<br />

Une fois ces FMN identifiées, la prochaine étape consistera à faire élaborer par la commission<br />

<strong>FIM</strong> « Femmes et Motocyclisme » un projet de convention. Ce projet de convention devra<br />

bien évidemment être soumis à consultation auprès des FMN disposées à s’investir dans ce<br />

projet.<br />

___________________________________________________________________________<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

Dans un second temps, comme nous pouvons le voir au chapitre suivant, il convient<br />

d’encourager ces fédérations à se doter d’une structure de relais au niveau national.<br />

Voyons maintenant quel prolongement la « Commission Femmes et Motocyclisme » de la<br />

<strong>FIM</strong> pourrait trouver au niveau national.<br />

4.1.5 Créer une commission « Femmes et Motocyclisme » au niveau national<br />

A court ou moyen terme, l’une des attentes de la <strong>FIM</strong> envers les Fédérations Nationales ayant<br />

accepté de participer à ce projet pilote sera que celles-ci reproduisent une commission<br />

« femmes et motocyclisme » au sein de leur propre fédération, afin de pouvoir prendre le<br />

relais de la <strong>FIM</strong>, au niveau national.<br />

Afin d’accroître encore l’aspect de promotion et de développement de proximité, il convient<br />

d’intensifier encore la présence au niveau local. Comme nous pouvons le voir au chapitre<br />

suivant, cela passe par l’identification d’un certain nombre de clubs qui sont prêts à reprendre<br />

le relais au niveau régional et local.<br />

Voyons au chapitre suivant quel prolongement ce projet pourrait avoir au niveau local, à<br />

savoir au sein des clubs.<br />

4.1.6 Identifier des clubs prêts à prendre le relais au niveau local<br />

L’étape suivante consistera pour la commission « femmes et motocyclisme » au niveau<br />

national à identifier un certain nombre de clubs disposés à prendre un engagement moral et<br />

prêts à s’investir de façon active, dans le cadre de ce projet pilote pour la promotion du sport<br />

motocycliste féminin au niveau local. Ces clubs « pionniers » devront jouer un rôle de leader<br />

dans la promotion de l’activité motocycliste féminine au niveau local ainsi que pour la<br />

ratification d’une convention (voir chapitre 4.1.7 ci-dessous) par un nombre aussi important<br />

que possible de clubs au sein du pays.<br />

Pour finir, une fois tous les acteurs identifiés, comme nous allons le voir au chapitre suivant,<br />

il convient ensuite de passer à la phase de concrétisation du projet et avec l’aide de tous les<br />

intervenants mentionnés dans ce chapitre 4.1 à procéder à la rédaction du projet de<br />

convention.<br />

Voyons au chapitre suivant de quelle façon l’engagement des clubs peut être scellé à l’égard<br />

des Fédérations Nationales.<br />

4.1.7 Rédiger une convention entre les FMN et les clubs<br />

Afin de pouvoir canaliser les énergies et réunir les efforts entrepris à différents niveaux, il<br />

serait à mon sens judicieux d’envisager la rédaction d’une convention entre les Fédérations<br />

Nationales et les clubs pour la promotion active de l’activité motocycliste féminine.<br />

Il va de soi que l’objectif, à terme, de cette démarche est de viser une augmentation du<br />

nombre des FMN et de clubs qui effectuent une promotion active de la pratique du sport<br />

motocycliste féminin. Ceci passera notamment par une amélioration de l’image du sport<br />

motocycliste comme un sport universel, ouvert, et encourageant la pratique féminine.<br />

___________________________________________________________________________<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Toutefois, il ne serait vraisemblablement pas réaliste de compter sur l’adhésion d’un nombre<br />

suffisamment représentatif d’Unions Continentales ou de Fédérations Nationales ou même de<br />

clubs, sans mesure incitatives.<br />

Nous allons voir au chapitre suivant quelles mesures incitatives pourraient, par exemple, être<br />

envisagées afin d’attirer un maximum d’intervenants à adhérer à ce projet.<br />

4.1.8 Mise en place de mesures incitatives de nature pécuniaire<br />

L’argent étant le nerf de la guerre et un certain nombre d’efforts nécessitant des<br />

investissements relativement importants en termes de ressources humaines mais également<br />

financières, il apparaît comme absolument indispensable que ce projet soit accompagné de<br />

mesures incitatives de nature pécuniaire.<br />

En l’absence de mesure incitatives de nature pécuniaires ou si elles sont jugées comme<br />

insuffisantes par rapport aux efforts financiers que les divers protagonistes devront fournir,<br />

soit la démarche ne sera pas couronnée de succès soit elle ne portera des fruits que dans les<br />

pays les plus riches pouvant se permettre de grever leur budget par une telle démarche.<br />

J’ai eu l’occasion, dans le cadre de mes entretiens, de m’enquérir de la réaction d’un haut<br />

dirigeant de la <strong>FIM</strong> au sujet des mesures incitatives de nature pécuniaire. Voici quel a été<br />

sa réaction à ce sujet :<br />

Question Réponse<br />

Un dirigeant de la <strong>FIM</strong><br />

Si nous pouvons envisager une aide financière à la<br />

fédération qui possède le plus beau championnat féminin, ça<br />

serait peut être une idée. Par exemple, le Conseil de<br />

Direction pourrait décider au mois de juin que pour 2006 la<br />

<strong>FIM</strong> va donner CHF 20'000, CHF 15'000 et CHF 10'000<br />

Envisager des aides<br />

aux trois fédérations qui auront fait le plus beau<br />

financières<br />

championnat féminin. Mais en échange les fédérations<br />

doivent faire quelque chose pour promouvoir la pratique<br />

féminine. Pourquoi ne pas subordonner l’aide financière<br />

actuelle de la <strong>FIM</strong> aux efforts de promotion des Fédérations<br />

Nationales.<br />

Voyons maintenant au chapitre suivant, quels résultats peuvent être attendus de cette<br />

démarche novatrice.<br />

4.1.9 Résultats attendus<br />

Le résultat escompté par cette démarche n’est pas forcément d’accroître de façon<br />

spectaculaire et en peu de temps le nombre de femmes engagées dans les Championnats du<br />

Monde <strong>FIM</strong>. Il s’agit plutôt d’augmenter le nombre de pays dans lesquels des structures<br />

d’accueil et des efforts promotionnels adaptés existent afin de permettre à un maximum de<br />

femmes de pouvoir pratiquer le sport motocycliste, que ce soit dans le cadre d’un<br />

championnat « open » ou dans le cadre d’un championnat exclusivement féminin, en<br />

fonctions des besoins spécifiques ou souhaits propres à chacune des participantes.<br />

___________________________________________________________________________<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

Une des difficultés qui devra également être réglée dans le cadre de cette convention est la<br />

question de l’évaluation des résultats obtenus par rapport aux résultats attendus. Comme nous<br />

l’avons vu au chapitre 3.1, la <strong>FIM</strong> devrait se doter d’un organe de contrôle qui devrait être<br />

habilité à porter un jugement sur l’adéquation ou l’inadéquation des activités de la FMN<br />

concernée avec les exigences de la <strong>FIM</strong> conformément aux exigences liées à la convention.<br />

En appliquant cette même réflexion aux clubs affiliés aux FMN et signataires de la<br />

convention, les FMN devraient également se doter d’un organe de contrôle habilité à porter<br />

un jugement sur l’adéquation ou l’inadéquation des activités d’un club aux exigences de la<br />

FMN conformément aux exigences liées à la convention.<br />

Nous allons aborder au chapitre suivant quels pourraient être les principaux contenus d’une<br />

telle convention.<br />

4.2 Les principaux contenus de cette convention<br />

Collaboration<br />

s avec<br />

diverses<br />

organisations<br />

Dispositif<br />

itinérant<br />

Système de<br />

valorisation<br />

et de bonne<br />

pratique<br />

Stratégie de<br />

communication<br />

Contenu de<br />

la<br />

convention<br />

Règlements<br />

spécifiques<br />

Stratégie de<br />

promotion<br />

Système de<br />

labellisation<br />

et de<br />

reconnaissance<br />

Programmes<br />

de formation<br />

___________________________________________________________________________<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

Les chapitres ci-dessous traiteront des contenus de cette convention. Ces chapitres<br />

reprendront un certain nombre de pistes pour le développement de l’activité motocycliste<br />

féminine mais ne représentent bien évidemment pas une liste exhaustive des différentes<br />

actions qui peuvent être envisagées.<br />

Le contenu d’une telle convention pourrait par exemple s’articuler autour des 9 thèmes<br />

principaux suivants qui ont été résumés dans le diagramme ci-dessus :<br />

Passons maintenant en revue, dans les chapitres suivants, les différents contenus de cette<br />

convention.<br />

4.2.1 Mise en place d’une stratégie de communication sur la pratique sportive<br />

féminine<br />

Comme nous l’avons vu au chapitre 3.3.2, il est souhaitable que la <strong>FIM</strong> définisse avec<br />

précision sa stratégie générale de communication. Dans le cadre de cette convention, la<br />

stratégie de communication doit être clairement définie en particulier en ce qui concerne le<br />

message à délivrer aux femmes intéressées par la pratique de ce sport.<br />

Ce message doit être aussi simple et clair que possible. Je retiens de mes divers entretiens<br />

avec des pratiquantes et dirigeants des fédérations. Ces messages pourraient être par<br />

exemple :<br />

• Le sport motocycliste est autant un sport pour les femmes que pour les hommes<br />

• Contrairement aux idées reçues, vous les femmes pouvez le faire aussi bien que les<br />

hommes, si ce n’est mieux. Venez faire un essai et vous y prendrez goût<br />

• Le sport moto requiert autant si ce n’est plus de force mentale que de force physique<br />

• La force physique n’est pas déterminante pour le sport moto<br />

• Il n’existe pas de sport sans danger<br />

• Le sport motocycliste n’est pas forcément un sport plus dangereux que n’importe quel<br />

autre sport<br />

• C’est bien de vous engager pour le sport moto en tant qu’officiels mais pourquoi ne<br />

pas piloter une moto vous-même<br />

En complément du contenu de la communication, la convention devra mentionner aussi<br />

précisément que possible la fréquence de ces messages et les médias au travers desquels ils<br />

devront être diffusés, en fonction de la population ciblée que l’on souhaite atteindre.<br />

Chaque signataire de la convention s’engage à diffuser ces messages conformément aux<br />

instructions et à la fréquence prescrits par la commission <strong>FIM</strong> «Femmes et Motocyclisme »<br />

ou par la convention.<br />

Voyons maintenant les principales composantes de cette stratégie de promotion.<br />

4.2.2 Mise en place d’une stratégie de promotion<br />

Je retiens de mes divers entretiens avec des pratiquantes et dirigeants des fédérations que ce<br />

qui importe le plus est de mettre sur pied une grande variété de manifestations de promotion<br />

et de sensibilisation des femmes à la pratique de la moto.<br />

___________________________________________________________________________<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

Il est important de faire preuve de créativité et d’imagination dans le cadre de ces campagnes<br />

de promotion et d’organiser autant d’activités de démonstration que possible. A chaque fois<br />

que l’on pourra permettre aux femmes de :<br />

• rencontrer d’autres femmes qui pratiquent le sport moto<br />

• leur permettre d’essayer des motos dans des situations sécurisées mais proches des<br />

situations de course<br />

• d’attirer des femmes sur les circuits pour des cours de conduite sur circuit<br />

• d’attirer des femmes devant leur poste de télévision pour regarder les courses<br />

on aura effectué un bout de chemin dans la bonne direction.<br />

La convention devra donc mentionner, à titre d’exemple, une liste non exhaustive des<br />

activités de promotion ou de démonstration qui peuvent être envisagées ou qui existent dans<br />

différents pays.<br />

Chaque signataire de la convention devra s’engager à organiser un certain nombre (à définir<br />

par la commission <strong>FIM</strong> « femmes et motocyclisme ») de manifestations promotionnelles<br />

conformément aux instructions et à la fréquence prescrits par la commission <strong>FIM</strong> «Femmes<br />

et Motocyclisme » ou par la convention.<br />

Voyons maintenant les principaux besoins en termes de programmes de formation.<br />

4.2.3 Programmes de formation<br />

La convention devra également mettre l’accent sur la nécessité d’organiser des cours de<br />

formation ou de perfectionnement dédiés aux femmes, afin de leur permettre d’occuper de<br />

façon progressive un rôle plus important, à quelque fonction que ce soit, dans le cadre du<br />

sport motocycliste.<br />

Je retiens des divers entretiens avec des pratiquantes et dirigeants des fédérations, que les<br />

besoins en matière de cours de formation ou de perfectionnement sont de nature très diverses.<br />

Les cours de formation qui ont été évoqués le plus souvent dans ces entretiens sont les<br />

suivants :<br />

• Cours de perfectionnement de conduite<br />

• Cours de pilotage sur circuit<br />

• Cours de pilotage dans le terrain<br />

• Cours de mécanique de base<br />

• Cours de maniement des motos lourdes<br />

• Séminaires de formation en tant qu’officiels<br />

Chaque signataire de la convention s’engagera à organiser un certain nombre (à définir par la<br />

commission <strong>FIM</strong> « femmes et motocyclisme ») de cours de perfectionnement ou de<br />

séminaires de formation dédiés aux femmes, conformément aux instructions et à la fréquence<br />

prescrits par la commission <strong>FIM</strong> «Femmes et Motocyclisme » ou par la convention.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 75 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

Voyons maintenant quels systèmes de labellisation et de reconnaissance nous pourrions<br />

envisager pour permettre aux pratiquantes d’identifier facilement les structures dans<br />

lesquelles elles seront les bienvenues.<br />

4.2.4 Système de labellisation et de reconnaissance<br />

Je propose que la convention prévoie également un système de labellisation et de<br />

reconnaissance des FMN et des clubs signataires d’une convention avec la <strong>FIM</strong> ou une FMN.<br />

Il est important qu’en s’adressant à un club ou à une FMN, une pratiquante puisse savoir à<br />

l’avance si elle a à faire à une FMN ou à un club au sein duquel elles seront les bienvenues et<br />

où il existe un encadrement spécifique pour la promotion de l’activité féminine. Lorsqu’une<br />

FMN ou un club bénéficient du label <strong>FIM</strong> « encadrement femmes » les pratiquantes pourront<br />

ainsi avoir la certitude que la FMN ou le club disposent d’une structure d’encadrement<br />

conforme aux exigences de la <strong>FIM</strong>.<br />

Pour bénéficier du label <strong>FIM</strong> « encadrement femmes », chaque signataire de la convention<br />

devra répondre à un certain nombre de critères relativement sévères (à définir par la<br />

commission <strong>FIM</strong> « femmes et motocyclisme ») en matière d’encadrement des femmes,<br />

conformément aux instructions et à la fréquence prescrits par la commission <strong>FIM</strong> «Femmes<br />

et Motocyclisme » ou par la convention.<br />

En ce qui concerne les labels des FMN, la <strong>FIM</strong> devra se doter d’un organe de certification qui<br />

devra être habilité à porter un jugement sur l’adéquation ou l’inadéquation de l’encadrement<br />

des femmes par une FMN par rapport aux exigences de la <strong>FIM</strong> pour bénéficier du label <strong>FIM</strong><br />

« encadrement femmes ».<br />

En ce qui concerne les labels des clubs, la FMN devra se doter d’un organe de certification<br />

qui devra être habilité à porter un jugement sur l’adéquation ou l’inadéquation de<br />

l’encadrement d’un club par rapport aux exigences de la <strong>FIM</strong> pour bénéficier du label <strong>FIM</strong><br />

« encadrement femmes ».<br />

Chaque signataire de la convention s’engagera à mettre sur pied un système de labellisation<br />

conformément aux instructions prescrites par la commission <strong>FIM</strong> «Femmes et<br />

Motocyclisme » ou par la convention.<br />

Voyons maintenant quels règlements particuliers nous pourrions envisager pour l’accès à ce<br />

sport à un nombre plus important de pratiquantes.<br />

4.2.5 Mise en place de règlements spécifiques pour les femmes<br />

Lorsque les FMN optent pour l’organisation de championnats nationaux dédiés aux femmes et<br />

pour des disciplines dans lesquelles la <strong>FIM</strong> organise également des Championnats du Monde<br />

dédiés aux femmes, les règlements spécifiques applicables à ces championnats nationaux,<br />

devraient être en conformité avec les règlements spécifiques des Championnats du Monde<br />

dédiés aux femmes.<br />

Chaque signataire de la convention s’engagera à mettre ses règlements spécifiques applicables<br />

à ses championnats nationaux dédiés aux femmes en conformité avec les règlements <strong>FIM</strong><br />

spécifiques des Championnats du Monde dédiés aux femmes.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 76 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

Voyons maintenant quels systèmes de valorisation et de communication d’expériences<br />

réussies nous pourrions envisager pour permettre aux Unions Continentales, Fédérations<br />

Nationales et Clubs bénéficier des expériences réussies dans d’autres pays ou au sein d’autres<br />

structures.<br />

4.2.6 Mise en place d’un système de valorisation et de communication d’expériences<br />

réussies<br />

Compte tenu du fait que dans le cadre du développement du sport motocycliste féminin, il est<br />

important que les expériences réussies des uns puissent également bénéficier aux autres, pour<br />

le bien du développement général de cette pratique, la convention devra prévoir la mise en<br />

place d’un système de valorisation et de communication d’expériences réussies.<br />

Les différentes activités de développement, qu’il s’agisse d’activités de démonstration, de<br />

campagnes de presse, ou de programmes de formation seront annoncés à la commission <strong>FIM</strong><br />

«Femmes et Motocyclisme » et seront répertoriés dans une base de données d’actions<br />

promotionnelles accessibles à tous les signataires de la convention.<br />

A chaque fois qu’une nouvelle activité de développement sera introduite dans la base de<br />

données, chaque signataire de la convention sera informé par un courriel qu’il y a une<br />

nouvelle introduction dans la base.<br />

Une fois par année, la commission <strong>FIM</strong> «Femmes et Motocyclisme » nommera un groupe de<br />

travail, composé de personnes neutres et totalement indépendantes des FMN signataires de la<br />

convention. Il sera chargé de l’évaluation objective des actions de développement afin<br />

d’identifier si l’une ou l’autre action de développement aura suffisamment contribué à faire<br />

progresser la place des femmes dans le sport motocycliste mondial pour mériter le « trophée<br />

<strong>FIM</strong> de la promotion de l’activité féminine ».<br />

Le lauréat se verra remettre le « trophée <strong>FIM</strong> de la promotion de l’activité féminine » par le<br />

Président <strong>FIM</strong> lors de l’Assemblée Générale accompagné d’un chèque de CHF 20'000 s’il<br />

s’agit du trophée d’or, d’un chèque de CHF 15'000 s’il s’agit du trophée d’argent ou d’un<br />

chèque de CHF 10'000 s’il s’agit du trophée de bronze.<br />

Chaque signataire de la convention s’engagera à communiquer à la commission <strong>FIM</strong><br />

«Femmes et Motocyclisme » toutes ses actions de développement de la présence des femmes<br />

dans le sport motocycliste, afin que ces expériences puissent bénéficier à un maximum<br />

d’autres signataires de la convention.<br />

Voyons maintenant quels partenaires, personnes de contact ou organisations ressources nous<br />

pourrions envisager de mettre en réseau pour permettre aux Unions Continentales,<br />

Fédérations Nationales et Clubs, de bénéficier des expériences et connaissances accumulées<br />

au sein du réseau.<br />

4.2.7 Mise à disposition de partenaires, personnes de contact ou organisations<br />

ressources<br />

Dans un certain nombre de pays, il semble qu’il sera extrêmement difficile d’atteindre des<br />

résultats concrets en s’appuyant sur le seul environnement du sport fédératif.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 77 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

Il convient donc de mettre à disposition des signataires de cette convention un réseau de<br />

ressources disponibles et susceptibles d’apporter leur coopération dans le cadre de la<br />

promotion du sport motocycliste féminin.<br />

A cet effet, la commission <strong>FIM</strong> «Femmes et Motocyclisme » s’efforcera d’entretenir les<br />

meilleures relations possibles avec tous les partenaires susceptibles de pouvoir contribuer, que<br />

ce soit à l’échelle nationale, régionale ou locale, à la promotion et au développement du sport<br />

motocycliste.<br />

A chaque fois qu’une FMN ou un club parviendront à s’assurer la coopération d’un partenaire<br />

pour une de ses actions de promotion du sport motocycliste féminin, ceux-ci en informeront la<br />

commission <strong>FIM</strong> «Femmes et Motocyclisme » laquelle met à jour la base de données des<br />

partenaires <strong>FIM</strong> pour la promotion du motocyclisme féminin.<br />

A chaque fois qu’un nouveau partenaire pour le développement du sport motocycliste féminin<br />

sera introduit dans la base de données, chaque signataire de la convention sera informé par un<br />

courriel qu’il y a une nouvelle introduction dans la base.<br />

Une fois par année, la commission <strong>FIM</strong> «Femmes et Motocyclisme » nommera un groupe de<br />

travail, composé de personnes neutres et totalement indépendantes des FMN signataires de la<br />

convention et des partenaires concernés, chargé de l’évaluation objective des actions de<br />

partenariat afin d’identifier si l’un ou l’autre de ces partenariats aura suffisamment contribué<br />

à faire progresser la place des femmes dans le sport motocycliste mondial pour mériter le<br />

trophée «Partenaire <strong>FIM</strong> de l’année pour la promotion de l’activité féminine».<br />

Le lauréat se verra remettre le trophée de «Partenaire <strong>FIM</strong> de l’année pour la promotion de<br />

l’activité féminine» par le Président <strong>FIM</strong> lors de l’Assemblée Générale accompagné d’un<br />

chèque de CHF 20'000 s’il s’agit du trophée d’or, d’un chèque de CHF 15'000 s’il s’agit du<br />

trophée d’argent ou d’un chèque de CHF 10'000 s’il s’agit du trophée de bronze.<br />

Chaque signataire de la convention s’engagera à communiquer à la commission <strong>FIM</strong><br />

«Femmes et Motocyclisme » tous les partenariats en faveur du développement de la présence<br />

des femmes dans le sport motocycliste, afin que ces partenariats puissent bénéficier à un<br />

maximum d’autres signataires de la convention.<br />

Voyons maintenant quels systèmes de reconnaissance et de collaboration avec les antennes<br />

locales des associations actives au niveau national ou international s’occupant de la promotion<br />

du motocyclisme féminin, nous pourrions envisager pour permettre aux Unions Continentales,<br />

Fédérations Nationales ou Clubs afin de bénéficier des expériences réussies dans d’autres<br />

pays ou au sein d’autres structures.<br />

4.2.8 Reconnaissance et collaboration par les FMN avec les antennes locales des<br />

associations actives au niveau national s’occupant de la promotion du<br />

motocyclisme féminin en qualités d’associations spécialisées nationales<br />

La commission <strong>FIM</strong> «Femmes et Motocyclisme » s’efforcera de nouer et d’entretenir les<br />

meilleures relations possibles avec les diverses associations actives dans la promotion du<br />

motocyclisme et du sport motocycliste, afin de fédérer au maximum les divers efforts<br />

effectués.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 78 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

A chaque fois que des contacts seront établis avec une nouvelle association s’occupant de la<br />

promotion su sport motocycliste féminin, la Commission <strong>FIM</strong> «Femmes et Motocyclisme »<br />

mettra à jour la base de données des associations s’occupant de la promotion du sport<br />

motocycliste féminin.<br />

Chaque fois qu’une FMN ou un club aura connaissance d’une nouvelle association, qu’elle<br />

soit active sur le plan international, national ou régional, l’existence de cette association sera<br />

annoncée à la commission <strong>FIM</strong> «Femmes et Motocyclisme » par la FMN ou le club qui aura<br />

établi le contact. Ce nouveau contact sera alors répertorié dans la base de données des<br />

associations s’occupant de la promotion du sport motocycliste féminin, accessible à tous les<br />

signataires de la convention.<br />

A chaque fois qu’une nouvelle association sera introduite dans cette base de données, chaque<br />

signataire de la convention sera informé par un courriel qu’il y a une nouvelle introduction<br />

dans la base.<br />

Une fois par année, la commission <strong>FIM</strong> «Femmes et Motocyclisme » nommera un groupe de<br />

travail, composé de personnes neutres et totalement indépendantes des FMN signataires de la<br />

convention et des associations concernées, chargé de l’évaluation objective de l’actions de ces<br />

associations, afin d’identifier si l’une ou l’autre de ces association aura suffisamment<br />

contribué à faire progresser la place des femmes dans le sport motocycliste mondial pour<br />

mériter le « Trophée <strong>FIM</strong> de l’association de l’année pour la promotion du sport motocycliste<br />

féminin».<br />

Le lauréat se verra remettre le « Trophée <strong>FIM</strong> de l’association de l’année pour la promotion<br />

du sport motocycliste féminin» par le Président <strong>FIM</strong> lors de l’Assemblée Générale<br />

accompagné d’un chèque de CHF 20'000 s’il s’agit du trophée d’or, d’un chèque de CHF<br />

15'000 s’il s’agit du trophée d’argent ou d’un chèque de CHF 10'000 s’il s’agit du trophée de<br />

bronze.<br />

Chaque signataire de la convention s’engagera à communiquer à la commission <strong>FIM</strong><br />

«Femmes et Motocyclisme » toutes les associations pour la promotion de la présence des<br />

femmes dans le sport motocycliste, afin que ces expériences puissent bénéficier à un<br />

maximum d’autres signataires de la convention.<br />

Voyons maintenant dans quelle mesure le déploiement d’un dispositif itinérant lors de<br />

manifestations internationales, nationales, régionales et locales, pourrait contribuer aux<br />

objectifs de développement et de promotion du sport motocycliste féminin.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 79 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

4.2.9 Déploiement d’un dispositif itinérant lors des manifestations locales,<br />

régionales, nationales et internationales<br />

Dans le cadre des efforts de promotion et de sensibilisation, il est important que la <strong>FIM</strong> puisse<br />

mettre à disposition des FMN qui seraient disposées à prendre à leur compte la promotion du<br />

sport motocycliste féminin lors de manifestations sportives, locales, régionales, nationales ou<br />

internationales, un dispositif itinérant, afin de sensibiliser le grand public à la pratique du<br />

sport motocycliste féminin et notamment à son accessibilité pour les femmes. Ce dispositif<br />

itinérant devra notamment permettre aux femmes de pouvoir effectuer des essais sécurisés et<br />

se familiariser, autant que possible, avec cette pratique.<br />

Dans un premier temps, il appartiendra à la commission <strong>FIM</strong> «Femmes et Motocyclisme» de<br />

concevoir, avec l’aide des FMN signataires de la convention, ce dispositif itinérant afin qu’il<br />

réponde le mieux possible aux objectifs de promotion du sport motocycliste féminin dans un<br />

maximum de pays et permette de déjouer certains obstacles à la pratique.<br />

Sur le plan du financement de ce dispositif, il appartiendra à la commission «Femmes et<br />

Motocyclisme» d’obtenir un financement du budget opérationnel de la <strong>FIM</strong> ou, le cas<br />

échéant, de la part de partenaires qui pourraient éventuellement être intéressés à sponsoriser<br />

cette activité.<br />

Sur un plan opérationnel, il appartiendra à la commission «Femmes et Motocyclisme» de<br />

gérer le plan d’engagement de ce dispositif promotionnel itinérant d’un pays à l’autre, en<br />

fonction des besoins des différents signataires de la convention.<br />

A terme et en fonction des résultats obtenus, les FMN signataires de la convention seront<br />

encouragées à acquérir elles-mêmes un dispositif promotionnel de ce type pour leurs activités<br />

au niveau national, sur la base des expériences faites avec le dispositif financé par la <strong>FIM</strong> et<br />

mis à leur disposition par la commission «Femmes et Motocyclisme».<br />

Un financement partiel des coûts d’acquisition sera également possible par le Comité de<br />

Gestions des Fonds Réservés de la <strong>FIM</strong>, sur recommandation de la commission «Femmes et<br />

Motocyclisme».<br />

4.3 Dispositions de mise en application et ses contraintes de mise en œuvre<br />

Les chapitres ci-dessous traiteront des dispositions de mise en application et des contraintes<br />

de mise en œuvre de cette convention.<br />

Comme pour tout projet, sa réussite dépendra du respect des trois composantes majeures à<br />

savoir :<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 80 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Source: Maders & Clet, Comment manager un projet, Editions d’Organisation<br />

L’objectif ayant été décrit de façon relativement complète aux chapitres précédents,<br />

concentrons nous sur les aspects liés aux délais et aux moyens à mettre en œuvre. Pour<br />

commencer, examinons la question des délais.<br />

4.3.1 Délais<br />

Délais<br />

Objectifs<br />

Projet<br />

Moyens<br />

Compte tenu des processus de décisions réglementaires applicables à tout organisme politique<br />

et fédératif tel que la <strong>FIM</strong>, la mise en œuvre d’un projet tel que celui-ci prendra forcément un<br />

certain temps.<br />

Il serait à mon sens erroné de prendre le risque de mettre en péril le projet en raison d’une<br />

précipitation dans sa mise en œuvre, d’un déficit de communication ou d’un manque de<br />

préparation.<br />

Il est important de se donner du temps pour mener des discussions et des consultations aussi<br />

larges que possible afin de s’assurer un maximum de soutien et d’adhésion à ce projet. Il y<br />

aura certainement des réticences à combattre par d’importants efforts de persuasion.<br />

Voici ce qu’en pense un haut responsable de la <strong>FIM</strong> à la question : « Quelles stratégies que<br />

la <strong>FIM</strong> devrait conduire ensemble avec les Fédérations Nationales pour donner un coup<br />

d’accélérateur à la pratique sportive féminine ».<br />

Question Réponse<br />

Un haut dirigeant de la <strong>FIM</strong> Mon idée c’est qu’il faut commencer humblement en<br />

organisant le dialogue, en mettant sur pied des organismes,<br />

pourquoi pas une commission où on instaure un dialogue<br />

directement avec des femmes motocyclistes intéressées. Je<br />

pense qu’aucune stratégie de promotion, de développement<br />

Favoriser le dialogue<br />

du sport motocycliste pour les femmes ne peut se faire sans<br />

la participation active des femmes. J’aimerais que ce soient<br />

les femmes elles-mêmes qui prennent en charge ce<br />

développement, parce que nulles autres qu’elles ne savent ce<br />

dont elles ont besoin, ce dont elles ont envie. Nous ne<br />

pouvons, à mon avis, que les conseiller, leur apporter<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 81 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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l’expérience indéniable que nous avons acquise au fil de ces<br />

années.<br />

Partant du principe que ces concertations prendront nécessairement un certain temps, il est<br />

important de se mettre immédiatement au travail, d’identifier les coûts, de définir clairement<br />

les étapes et de fixer des délais réalistes pour chacune des étapes.<br />

4.3.2 Etapes<br />

Une définition claire des étapes du projet représentera par conséquent un des éléments de<br />

réussite essentiels dans sa réalisation.<br />

Pour commencer, la première étape importante consistera à faire accepter ce projet comme<br />

prioritaire et à assurer son lancement à proprement parler, en octobre <strong>2005</strong>. La définition de la<br />

mission, de la vision et des valeurs de la <strong>FIM</strong>, immédiatement suivis de la création d’une<br />

commission « Femmes et Motocyclisme » et de la nomination des membres de cette<br />

commission représentera une étape d’importance pour la suite du processus. Le début des<br />

travaux de cette commission ne pourra pas avoir lieu avant le mois de septembre 2006.<br />

L’approbation de la convention ne pourra pas, quand à elle, intervenir avant le mois d’octobre<br />

2008, les premières conventions pourront être signées au mois de novembre ou décembre<br />

2008. Les deux étapes ultimes mais essentielles dans le processus consisteront à mettre en<br />

œuvre le plan d’actions (de janvier à décembre 2008) et d’en assurer un suivi (à partir du mois<br />

de janvier 2009).<br />

Voyons sous la représentation d’un diagramme de Gantt les principales étapes de ce projet.<br />

Projet "femmes"<br />

Mission / vision / valeurs<br />

Commission "Femmes"<br />

Annonce commission "Femmes"<br />

Nomination commission "femmes"<br />

Début travaux commission "Femmes"<br />

Projet de convention<br />

Consultation projet convention<br />

Second projet convention<br />

Consultation projet de convention<br />

Approbation convention par le CdD<br />

Approbation convention par l'AG<br />

Signature des conventions<br />

Réalisation du plan d'actions convenu<br />

Suivi respect de la convention<br />

10/05 05/06 11/06 06/07 12/07 07/08 01/09<br />

Voyons maintenant quelles sont les ressources qui doivent être mobilisées par la <strong>FIM</strong> afin de<br />

permettre à ce projet d’être couronné de succès.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 82 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

4.3.3 Ressources à mobiliser pour la <strong>FIM</strong><br />

De par la nature et la quantité de travail requis pour le lancement de ce projet et du nombre de<br />

réunions administratives qui seront nécessaires pour mener à bien les nombreuses tâches au<br />

sein de la commission <strong>FIM</strong> « Femmes et Motocyclisme », il sera indispensable de prévoir un<br />

poste administratif supplémentaire de coordinatrice de la commission « Femmes et<br />

Motocyclisme » au sein du Secrétariat Exécutif.<br />

De plus, il faudra prévoir des budgets suffisants, dès le mois de juin 2007, pour les<br />

nombreuses réunions de travail qui seront nécessaires à cette commission afin de mener à bien<br />

sa tâche.<br />

Un budget d’investissement adéquat devra être mis à la disposition de la commission<br />

<strong>FIM</strong> « Femmes et Motocyclisme » à partir de l’année 2009 pour l’acquisition du dispositif<br />

itinérant de promotion.<br />

A partir de l’année 2009, un budget approprié devra régulièrement être mis à la disposition de<br />

la Commission « Femmes et Motocyclisme » afin de leur permettre d’accorder les trophées<br />

d’or, d’argent et de bronze pour les trois catégories décrites aux chapitres 4.2.6, 4.2.7 et 4.2.8.<br />

Voyons maintenant, dans un premier temps, quels sont les facteurs clés favorisant la<br />

pérennisation et à la généralisation de ce dispositif.<br />

4.3.4 Facteurs clé de succès favorisant la pérennisation et à la généralisation du<br />

dispositif<br />

Le principal facteur de succès lié à la pérennisation et à la généralisation du dispositif<br />

dépendra du soutien que les FMN apporteront à cette démarche et à leur engagement à<br />

promouvoir la généralisation de la présence des femmes dans le sport motocycliste ou au sein<br />

des structures fédératives elles-mêmes.<br />

Plus les FMN accorderont de crédit à la valeur ajoutée des prestations de la commission<br />

« femmes et motocyclisme », plus les chances de succès de généraliser et de pérenniser le<br />

dispositif seront importantes.<br />

Si les fédérations y voient un avantage pour le développement de leurs activités moyennant un<br />

potentiel d’augmentation de leurs recettes au niveau national et entrevoient la possibilité d’y<br />

trouver un retour sur investissement suffisamment intéressant, elles s’efforceront de<br />

pérenniser et de généraliser le système. Sinon, une fois l’enthousiasme de départ retombé, le<br />

risque que les FMN se désintéressent de ce dispositif sera relativement important.<br />

Par ailleurs, il semble indispensable que les mesures incitatives de nature pécuniaire telles que<br />

proposées aux chapitres 3.3 et 4.1.8 soient considérées comme suffisamment matérielles pour<br />

inciter un maximum de FMN à s’engager durablement dans cette voie.<br />

Voyons, dans un second temps, quels sont les risques liés au développement de cette<br />

convention.<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 83 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

4.3.5 Identification des risques pouvant avoir une incidence sur le développement de<br />

cette convention<br />

La principale difficulté consistera à obtenir que les FMN ne jugent pas la valeur ajoutée des<br />

prestations qui seront offertes par la commission <strong>FIM</strong> « femmes et motocyclisme » comme<br />

insuffisante pour justifier leur engagement dans ce processus.<br />

Il sera essentiel de pouvoir s’assurer du soutien inconditionnel d’une ou plusieurs des FMN<br />

les plus influentes au sein de la <strong>FIM</strong> comme catalyseurs pour l’adhésion des autres<br />

fédérations.<br />

Dans cette perspective, la composition de la commission <strong>FIM</strong> « Femmes et Motocyclisme »<br />

sera absolument déterminante quant au succès de ce processus.<br />

Voyons maintenant quel dispositif devra être mis en place afin d’assurer le suivi et<br />

l’évaluation de l’efficacité de ce projet.<br />

4.3.6 Dispositif de suivi et d’évaluation de la performance du projet<br />

Comme nous l’avons vu au chapitre 4.2, il sera absolument nécessaire que la commission<br />

<strong>FIM</strong> « Femmes et Motocyclisme » nomme un groupe de travail, composé de personnes<br />

neutres et totalement indépendantes chargé de l’évaluation objective des actions entreprises<br />

par les différentes parties prenantes au développement et à la promotion du sport motocycliste<br />

féminin.<br />

Il appartiendra à cette commission d’élaborer un certain nombre de critères objectifs,<br />

quantifiables, mesurables et incontestables afin d’évaluer quels signataires de la convention<br />

rempliront les conditions pour bénéficier des mesures incitatives d’ordre pécuniaire.<br />

Afin d’accorder un maximum de légitimité à ce processus d’évaluation, il serait souhaitable<br />

que les décisions de la commission <strong>FIM</strong> « Femmes et Motocyclisme » soient soumises à la<br />

ratification du Conseil de Direction de la <strong>FIM</strong> et puissent faire l’objet d’un appel auprès des<br />

instances judiciaires ordinaires de la <strong>FIM</strong>. Toutefois, je propose de proscrire toute<br />

contestation auprès du TAS ou des tribunaux civils.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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5. CONCLUSION<br />

Reprise du sujet :<br />

La première partie de ce mémoire avait pour but de dresser un constat de la situation actuelle<br />

de la pratique du sport motocycliste féminin dans le Monde et d’identifier quelles sont, à ce<br />

jour, les réponses qui ont été apportées par différents pays et différents intervenants dans le<br />

cadre du développement et de la promotion du sport motocycliste féminin.<br />

A l’aide de ce constat, la seconde partie devait me permettre d’élaborer un certain nombre<br />

d’orientations stratégiques très concrètes à proposer à la <strong>FIM</strong>, pour que celle-ci puisse se<br />

doter au cours des prochaines années, d’un plan d’actions pour favoriser la pratique sportive<br />

féminine.<br />

Enonciation du point d’arrivée<br />

CONCLUSION<br />

La problématique principale que je souhaitais traiter dans le cadre de mon projet était dans un<br />

premier temps de mieux comprendre pourquoi les femmes occupent à l’heure actuelle une<br />

place aussi marginale dans le sport motocycliste, alors que certaines femmes étaient déjà<br />

étroitement associées à cette épopée au début du 20 ème siècle, lorsque cette activité sportive<br />

vécut ses premières heures.<br />

Ensuite, dans un second temps, il m’importait de mieux comprendre comment cette situation<br />

avait évolué avec le temps et comment elle était appelée à évoluer à l’avenir.<br />

Finalement, le réel intérêt de cette démarche était de formuler un plan d’actions à soumettre<br />

aux instances dirigeantes de la <strong>FIM</strong> sous la forme d’une piste, probablement parmi d’autres,<br />

pour permettre à la participation féminine de se généraliser et de contribuer à ce que ce sport<br />

soit perçu comme un sport réellement universel et ouvert à tous.<br />

Je constate que, conformément à mon attente, il y a effectivement une certaine catégorie de<br />

femmes, certainement une minorité mais un nombre tout de même non négligeable, qui<br />

manifestent un réel intérêt et un engouement pour les sports mécaniques et le motocyclisme<br />

en particulier.<br />

Je constate que le nombre de femmes actives dans ce sport ne progresse que très lentement,<br />

malgré un nombre toujours plus important de femmes pratiquant le motocyclisme de loisirs.<br />

L’absence de communication bien coordonnée, d’efforts de promotion et de développement<br />

harmonisé n’est vraisemblablement pas totalement étrangère à cet état de fait. Je retiens la<br />

nécessité de fédérer et d’harmoniser les différentes initiatives émanant de fédérations ou<br />

d’organismes commerciaux et privés.<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 85 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Je constate qu’il y a un certain nombre de bonnes volontés qui agissent en ordre dispersé pour<br />

essayer d’améliorer le statut des femmes dans ce sport et qu’il existe un réel besoin de<br />

rassembler et de fédérer toutes les personnes physiques et morales de bonne volonté et bien<br />

disposées envers la pratique sportive féminine dans le cadre du sport motocycliste.<br />

Il était à mon sens essentiel de dresser ces constats, comme moteur à un rassemblement de<br />

l’ensemble de ces forces indispensables au développement à venir. Comment le sport<br />

motocycliste féminin pourrait-il progresser de façon rapide et spectaculaire s’il ne parvient<br />

pas à unir et à coordonner ses efforts de promotion et de développement ?<br />

Il est bien évident que mon mémoire dresse un constat d’une certaine situation dans un certain<br />

nombre de pays sélectionnés en fonction de critères bien spécifiques et ne saurait prétendre<br />

être forcément représentatif de l’ensemble de l’environnement motocycliste au niveau<br />

mondial.<br />

De plus, je constate que la situation du développement du sport motocycliste est non<br />

seulement différente d’un pays à l’autre mais également d’une discipline à l’autre. En cas de<br />

prolongement de ce travail, il appartiendra aux instances en charge de cette importante<br />

problématique d’étendre les investigations à une sélection plus large de pays et en<br />

approfondissant la différenciation entre les différentes disciplines.<br />

Mon mémoire me fournit de plus l’occasion de formuler un certain nombre de propositions<br />

concrètes que l’on trouvera aux chapitres 3.3 et 3.4, concrétisées par la formulation d’une<br />

convention dont les détails sont précisés au chapitre 4. Il appartiendra aux instances<br />

dirigeantes politiques du sport motocycliste de décider du suivi qu’elles entendent accorder à<br />

mon travail et aux propositions formulées dans celui-ci.<br />

Si mon travail de mémoire ne devait avoir qu’un seul mérite, ce serait probablement celui<br />

d’avoir mis en lumière la nécessité d’accorder une attention toute particulière à la<br />

problématique de la participation des femmes à ce sport et d’avoir donné une impulsion<br />

concrète en vue de créer une commission « femmes et motocyclisme » au sein de la<br />

Fédération Internationale de Motocyclisme.<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 86 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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6. APPORT ET LIMITES DU TRAVAIL REALISE, PROLONGEMENT<br />

ENVISAGE<br />

Apports :<br />

La démarche liée à ce projet a été une expérience très enrichissante dans bien des domaines<br />

différents. Pour commencer, ce projet m’a permis de prendre un peu de recul par rapport à<br />

l’organisation pour laquelle je travaille maintenant depuis près de 10 ans, en qualité de<br />

responsable des finances. Bien que je me sois déjà par le passé efforcé de faire preuve d’une<br />

certaine ouverture d’esprit, j’ai essayé de porter un jugement aussi large et général que<br />

possible sur la <strong>FIM</strong>. Ce projet m’a forcé à aborder les questions sportives sous l’angle de la<br />

promotion et du développement; dans l’intérêt du sport et des pratiquantes et non pas sous<br />

l’angle, peut être un peu plus étroit, de l’administration du sport et de la gestion des<br />

ressources financières de la fédération.<br />

De plus ce projet a conforté mon intérêt pour le domaine du management d’organisations<br />

sportives en général et pour la gestion et la promotion du sport et des activités sportives en<br />

particulier.<br />

Ce projet m’a aussi permis de me familiariser avec de nouvelles connaissances théoriques et<br />

des techniques nouvelles pour moi dans de nombreux domaines. La méthodologie et la<br />

démarche suivie ainsi que les conseils avisés de mon tuteur, M. Laurent BOYER, me seront<br />

indiscutablement très utiles bien au-delà de cette formation <strong>MEMOS</strong>, notamment pour la<br />

poursuite de ma carrière professionnelle dans le domaine du management d’organisations<br />

sportives.<br />

Limites :<br />

Mon projet a indiscutablement été limité par les exigences élevées de <strong>MEMOS</strong> dans un laps<br />

de temps relativement court, compte tenu du fait qu’il s’agit d’une formation qui s’inscrit en<br />

sus de l’activité professionnelle. J’ai par conséquent dû limiter mon analyse au plan de travail<br />

initial que je m’étais fixé. Il ne m’a par conséquent pas, de ce fait, été possible d’approfondir<br />

tous les sujets évoqués dans le cadre des entretiens avec mes interlocuteurs et interlocutrices.<br />

Comme je l’ai évoqué dans ma conclusion, la situation du développement du sport<br />

motocycliste féminin est différente d’un pays à l’autre mais également d’une discipline à<br />

l’autre. Il ne m’a malheureusement pas été possible, par manque de temps, d’étendre les<br />

investigations à une sélection plus large de pays et en approfondissant la différenciation entre<br />

les différentes disciplines.<br />

Je m’étais imaginé, au début de ma formation <strong>MEMOS</strong>, que je serais en mesure de rédiger<br />

mon mémoire en langue française et, avant l’expiration du délai, de le traduire en langue<br />

anglaise pour qu’il puisse être compris par une majorité de Fédérations Nationales et<br />

d’acteurs de la communauté motocycliste mondiale. Malheureusement, le temps ayant<br />

manqué pour effectuer une traduction de qualité, je laisse le soin à la <strong>FIM</strong> de décider si ce<br />

travail mérite d’être diffusé et si une traduction doit être effectuée par des traducteurs<br />

professionnels.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Prolongements<br />

Il est bien évident que je souhaite vivement que l’intérêt de mon travail ne se limite pas à sa<br />

seule appréciation dans le cadre de la formation <strong>MEMOS</strong>, tant le chemin qui reste à parcourir<br />

dans le domaine du développement et de la promotion de la pratique féminine du sport<br />

motocycliste est encore long.<br />

Le fait qu’une référence au développement et à la promotion du sport motocycliste ait été<br />

intégrée au projet de modification des statuts de la <strong>FIM</strong> qui seront soumis à l’adoption de<br />

l’Assemblée Générale de la <strong>FIM</strong> au mois d’octobre <strong>2005</strong> à Genève, représente déjà une<br />

source de satisfaction.<br />

De plus, il n’est pas exclu que la création d’une commission « Femmes et Motocyclisme »<br />

soit également portée à l’ordre du jour de cette même Assemblée Générale, des discussions<br />

ayant lieu actuellement et semblant indiquer que la <strong>FIM</strong> pourrait s’engager dans cette voie.<br />

Cela signifierait que la principale mesure dans l’activation du plan d’actions suggéré par mon<br />

projet ait de réelles chances de se voir concrétisées et représenterait un prolongement concret<br />

de mon travail.<br />

De plus, le seul fait que mon travail ait éveillé l’intérêt de la communauté motocycliste en<br />

général et des organisateurs de la conférence internationale « Femmes et Motocyclisme » qui<br />

aura lieu aux Etats-Unis au début du mois de juillet 2006 en particulier, concrétisée par<br />

l’invitation officielle qui m’a été faite de présenter les résultats de mon étude dans le cadre de<br />

cette conférence, est déjà un prolongement très satisfaisant et une marque de reconnaissance<br />

du travail effectué.<br />

Si certaines des propositions formulées dans mon projet devaient être acceptées et mises en<br />

application par la <strong>FIM</strong>, je serais enthousiasmé de pouvoir contribuer, d’une façon ou d’une<br />

autre, à la réalisation et à la mise en oeuvre des propositions formulées dans le cadre de cette<br />

formation.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Objectifs et enjeux du travail<br />

RESUME<br />

Près d’un siècle après les premières pionnières, rares sont les femmes qui ne sont pas toujours<br />

reléguées à un rôle secondaire lors des compétitions motocyclistes au plus haut niveau. Cela<br />

peut, par exemple, se traduire par le rôle de figuration qui leur est souvent confié lorsqu’elles<br />

prennent place sur la grille de départ d’un Grand Prix de Vitesse munies d’une ombrelle ou<br />

d’un parapluie pour améliorer le confort et le bien-être des compétiteurs masculins.<br />

A l’heure actuelle et à ma connaissance, aucune étude n’a encore été effectuée afin de mettre<br />

en lumière, en comparaison internationale, les besoins spécifiques et la place réservée aux<br />

femmes dans le sport motocycliste.<br />

Conscient que la <strong>FIM</strong> manque à l’heure actuelle de connaissances en la matière et conscient<br />

du rôle essentiel qu’elle a à jouer dans la promotion de la pratique du sport motocycliste<br />

féminin au niveau mondial, c’est tout naturellement que j’ai consacré mon projet à cette<br />

problématique.<br />

Pour commencer, j’ai entrepris une évaluation, la plus impartiale et objective possible, sur la<br />

façon dont la <strong>FIM</strong> pourrait, avec l’aide de ses Fédérations Nationales et de ses partenaires,<br />

rendre opérationnelle une stratégie par la mise en place d’un plan d’actions prioritaires et<br />

concrètes afin de promouvoir la pratique sportive féminine dans le motocyclisme mondial.<br />

L’intérêt principal de cette étude est de fournir à la <strong>FIM</strong>, non seulement une radiographie de la<br />

situation actuelle de la pratique sportive du motocyclisme par les femmes mais également un<br />

plan d’actions concret pour pallier à cette situation.<br />

Méthodologie<br />

La méthodologie choisie a consisté, dans un premier temps, à récolter et à confronter un<br />

maximum d’informations afin de dresser un constat de la situation actuelle des femmes dans<br />

le sport motocycliste. Dans un second temps et à l’aide de ce constat, de formuler un projet<br />

promotionnel. Pour conclure, une convention a été proposée afin de sceller l’engagement<br />

d’une certain nombre de Fédérations Nationales pour la mise en oeuvre de ce plan.<br />

La question des femmes dans le sport motocycliste n’a semble-t-il que très peu fait l’objet de<br />

recherches et de publications. Par conséquent, j’ai principalement dû axer mon travail sur la<br />

collecte d’informations exhaustives.<br />

Des entretiens ont été réalisés avec les principales parties prenantes du sport motocycliste.<br />

Ces entretiens ont été réalisés avec des femmes compétitrices, responsables d’écuries<br />

féminines dans le sport moto ainsi qu’avec un certain nombre de responsables masculins de la<br />

Fédération Internationale de Motocyclisme, de Fédérations Nationales ou de sociétés<br />

commerciales détenant les droits commerciaux pour les Championnats du Monde de la <strong>FIM</strong>.<br />

Les contenus de ces entretiens ont été analysés, retranscrits et utilisés en tant que citations<br />

dans mon projet.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Résultats<br />

Je constate qu’il y a effectivement une certaine catégorie de femmes qui manifestent un<br />

intérêt et un engouement réels pour les sports mécaniques et le motocyclisme en particulier.<br />

La progression du nombre de femmes actives dans ce sport peine à s’organiser et à se<br />

généraliser en dépit d’un nombre toujours plus important de femmes motocyclistes. Il y a<br />

certes quelques personnes de bonne volonté qui agissent en ordre dispersé pour essayer<br />

d’améliorer le statut des femmes dans ce sport. Il existe par conséquent un réel besoin de<br />

rassembler et de fédérer toutes les personnes physiques et morales de bonne volonté et bien<br />

disposées envers le sport motocycliste féminin.<br />

La situation du développement du sport motocycliste est non seulement différente d’un pays à<br />

l’autre mais également d’une discipline à l’autre.<br />

Il était, à mon sens, essentiel de dresser ces constats pour favoriser le rassemblement de<br />

l’ensemble de ces forces, indispensable au développement à venir.<br />

Propositions<br />

Le plan d’actions proposé s’articule principalement autour d’un axe central consistant à<br />

définir et à structurer la communication, la promotion et le développement de l’activité<br />

sportive féminine pour que l’ensemble des acteurs du motocyclisme mondial parle d’une<br />

seule et même voix. La création d’une commission « Femmes et Motocyclisme » représente<br />

la première étape déterminante du dispositif proposé ; la mise en œuvre des différentes<br />

propositions ne pouvant se concrétiser que si des personnes compétentes, volontaires et<br />

motivées prennent à leur compte les objectifs de promotion et de développement de la<br />

pratique motocycliste féminine.<br />

Intérêts<br />

Mon travail a éveillé l’intérêt de la communauté motocycliste en général et des organisateurs<br />

de la conférence internationale « Femmes et Motocyclisme » qui aura lieu aux Etats-Unis au<br />

début du mois de juillet 2006 en particulier. J’ai été officiellement invité à présenter les<br />

conclusions de mon étude dans le cadre de cette conférence, ce qui constitue un signe tangible<br />

de l’intérêt suscité par mon travail.<br />

Prolongements<br />

Je souhaite que mon projet puisse trouver un prolongement au sein de la <strong>FIM</strong>, tant le travail<br />

qui reste à faire dans le domaine du développement et de la promotion de la pratique sportive<br />

féminine est important.<br />

Certaines de mes propositions seront intégrées cet automne au projet de modification des<br />

statuts de la <strong>FIM</strong>, ce qui représente déjà une source de satisfaction et un prolongement concret<br />

de mon travail; la commission « Femmes et Motocyclisme » ayant de bonnes chances de voir<br />

le jour à cette occasion.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Objectives and challenges of the project<br />

SUMMARY<br />

Almost 100 years after the first pioneers, few are the women who are not still relegated to a<br />

secondary role in motorcycling sporting events at the highest level. This can, for instance, be<br />

demonstrated by the walk-on role which is often assigned to them when they stand on the<br />

starting grid of a Road Racing Grand Prix with a parasol or umbrella in order to enhance the<br />

comfort and ease of male competitors.<br />

Currently, and to the best of my knowledge, no study on an international basis has yet been<br />

conducted in order to shed light on the specific needs and the place reserved for women in<br />

motorcycling sport.<br />

Conscious that the <strong>FIM</strong> currently lacks knowledge and factual evidence in this area and<br />

conscious of the essential role it has to play in the promotion of motorcycling sport for<br />

women on a worldwide basis, it is very natural that I have dedicated my project to this<br />

subject.<br />

Firstly, I undertook an evaluation, as impartial and as unbiased as possible, on how the <strong>FIM</strong><br />

could, together with its National Federations and partners, operate a strategy through the<br />

implementation of a priority and concrete action plan in order to promote the participation of<br />

women in motorcycling sport worldwide.<br />

The main interest of this study is to provide the <strong>FIM</strong>, not only with an X-ray of the current<br />

situation of women in motorcycling sport but also to suggest an action plan in order to correct<br />

and improve this situation.<br />

Methodology<br />

The methodology chosen consisted, in the first instance, of collecting and comparing a<br />

maximum amount of information in order to draw up a report on the current status of women<br />

in motorcycling sport. Secondly, and with the help of this report, the methodology consisted<br />

in the formulation of a promotional plan. Finally, a memorandum of understanding was<br />

proposed in order to seal the commitment of a certain number of National Federations to the<br />

implementation of this plan.<br />

The issue of women in motorcycling sport seems to have been very little the object of any<br />

major research or publications. Consequently, I had to conduct my project mainly on the basis<br />

of exhaustive information that I had collected.<br />

Interviews were conducted with stakeholders in the motorcycling sport. These interviews<br />

were carried out with women competitors, women in charge of female motorcycle racing<br />

teams as well as with a certain number of male officials of the International Motorcycling<br />

Federation, National Federations or commercial companies holding the commercial rights for<br />

the <strong>FIM</strong> World Championships. The content of those interviews were analysed, transcribed<br />

and used as quotations in my project.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Results<br />

I conclude that in reality there is a certain category of women who demonstrate a really keen<br />

interest and passion for mechanical sports and for motorcycling in particular.<br />

In spite of a constantly growing number of women riding a motorcycle, motorcycling sport<br />

for women is struggling to get off the ground and to become widespread. Indeed there are<br />

some good willing people who are acting in a somewhat disorganised manner in an attempt to<br />

improve the status of women in this sport. Consequently, there is a real need to bring together<br />

and to federate all those good willing people who are supportive towards women’s<br />

motorcycling sport.<br />

The status of the development of motorcycling sport differs not only from one country to<br />

another but also from one discipline to another.<br />

In my opinion, it was essential to make these evaluations, as a driving force to gather together<br />

all these strengths that are indispensable for future development.<br />

Proposals<br />

The proposed action plan hinges mainly around a central theme consisting of defining and<br />

structuring the communication, promotion and development of women’s motorcycling<br />

sporting activity in order for all the players of worldwide motorcycling to speak with one and<br />

the same voice. The setting-up of a “Women and Motorcycling Commission” represents the<br />

first determining step of the proposed plan; the implementation of the different proposals can<br />

only be put into concrete form with the help of competent and motivated people who take<br />

responsibility for our objectives for the promotion and development of female motorcycling<br />

practice.<br />

Interests<br />

My work has awoken the interest of the motorcycling community in general and, in particular,<br />

of the organisers of the International Conference on Women and Motorcycling which will be<br />

staged in the United States at the beginning of July 2006. I have been officially invited to<br />

present the conclusions of my study on the occasion of this conference, which represents a<br />

tangible sign of the interest that my work has generated.<br />

Development<br />

I hope that my work can be developed within the <strong>FIM</strong> - so important is the work that remains<br />

to be done in the development and promotion of women’s motorcycling sport.<br />

Some of my proposals will be integrated this autumn in the draft of the modification of the<br />

<strong>FIM</strong> Statutes, which already represents a source of satisfaction and a concrete prolongation of<br />

my work: the setting up of a “Women and Motorcycling Commission” having a good chance<br />

to be born on this occasion.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

Ouvrages spécifiques<br />

• Detrié, Strategor, Politique générale de l’entreprise, Dunod, 3 ème édition <strong>2004</strong><br />

• Atamer & Calori, Diagnostic & décisions stratégiques, Dunod, 2e edition 2003<br />

• Le Buttrick Robert, Gestion de projet en action, Les Echos éditions 2000<br />

• Maders & Clet, Comment manager un projet, Editions d’organisation, 2002<br />

• Chappelet & Bayle, Strategic and Performance Management of Olympic Sport<br />

Organisations, Human Kinetics, <strong>2005</strong><br />

• Ferrand & Torrigiani, Marketing of Olympic Sport Organisations, Human Kinetics,<br />

<strong>2005</strong><br />

• Kottler & Dubois, Marketing Management, 11ème edition, Pearson Education, 2003<br />

Ouvrages spécifiques sur les femmes et le sport<br />

• Dr. Helen Jefferson Lenskyj, Women, Sport and Physical activity: Selected Research<br />

Themes, Canadian Heritage, Sport Canada, 1994<br />

• Hartmann & Pfister, Sport and Women, Social issues in International Perspective,<br />

ISCPES, 2003<br />

• Guido & Haver, Images de la femme sportive, Georg, 2003<br />

• Les cahiers de l’université sportive d’été n°16, Les femmes : un atout pour construire<br />

l’avenir du sport ? UNCU et USJF. 2003<br />

• Colette Dowling, Le mythe de la fragilité, Editions du Jour, 2002,<br />

• Sports de haut niveau au féminin, cahiers de l’Insep n° 32, 2002, tome 1 et 2, 458<br />

pages<br />

• History of « Male Olympics », Ines Nikolaus, III World Conference on Women and<br />

Sport<br />

• Women, leadership and the Olympic Movement, IOC and Institute of Sport & Leisure<br />

Policy, Loughborough University, <strong>2004</strong><br />

• III World Conference on Women and Sport, New Strategies, New commitments, IOC,<br />

<strong>2004</strong><br />

• Frankel & Latora, Promoting women’s athletics in the 90’s, 1994<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 93 sur 233


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Ouvrages spécifiques sur le management du sport<br />

• Parks, Zanger, Quaterman, Contemporary Sport Management, Human Kinetics, 1998<br />

• Mull, Bayless, Ross, Jamieson, Recreational Sport Management, Human Kinetics<br />

1983<br />

• Lacroix & Waser, Le management du sport, Editions d’organisation<br />

Ouvrages spécifiques sur le motocyclisme<br />

• Women & Motorcycling National Conference, Defining our way, American<br />

Motorcycling association, 1997<br />

• The Complete Proceedings of the 1997 Women and Motorcycling National<br />

Conference<br />

• Women & Motorcycling National Conference, The road has been paved … let’s ride,<br />

American Motorcycling association, 2000<br />

• Women & Motorcycling National Conference, Covering more ground on two wheels,<br />

American Motorcycling association, 2002<br />

• SusanHollern, Women and motorcycling, The Early Years, Pink Rose Publications,<br />

1999<br />

• Sasha Mullins, Bikerlady, Riding and living free, 2003<br />

• Motocourse 50 years of Grand Prix Moto, 1999<br />

• Alberto Pistilli, Storia del Motociclismo mondiale dale origini ad oggi, 1991<br />

• <strong>FIM</strong>, Un siècle de motocyclisme, 1990<br />

• Norges Motorsportforbund, Yearbook <strong>2004</strong>, <strong>2004</strong><br />

• <strong>FIM</strong> Magazine – magazine interne à la fédération paraissant 4 fois l’an<br />

Sites Internet<br />

www.fim.ch<br />

www.trialonline.org<br />

www.lecaav.com/motos/histoire-moto.html<br />

www.sashamullins.com<br />

www.wheelsinmyhead.com<br />

www.wallofdeathonline.com<br />

www.motormaids.org<br />

www.wimausa.org<br />

www.womeninthewind.com<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 94 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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www.womenonwheels.org<br />

www.wml-mx.com<br />

www.superbikesschool.com<br />

www.spencermotorcycles.com<br />

www.motocicliste.net<br />

www.sportbikegirl.com<br />

www.katja-poensgen.de<br />

www.team-octopuss.com/team.htm<br />

www.vjbracing.com<br />

www.racegirl.com<br />

www.jodieyork.com<br />

www.stefybau.com<br />

www.motorsportforbundet.no<br />

www.amadirectlink.com<br />

www.ffmoto.org<br />

www.rfme.com<br />

www.motorsport.co.za<br />

www.worldbank.org<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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ANNEXES<br />

Planification : Etapes du projet<br />

Grilles d’entretien<br />

Entretien 1 : Une pratiquante allemande<br />

Entretien2 : Une pratiquante française<br />

Entretien 3 : Une pratiquante française<br />

Entretien 4 : Une pratiquante canadienne<br />

Entretien 5 : Une pratiquante américaine<br />

Entretien 6 : Un haut dirigeant de la <strong>FIM</strong><br />

Entretien 7 : Un haut dirigeant de la <strong>FIM</strong><br />

Entretien 8 : Un promoteur d’un championnat du Monde <strong>FIM</strong><br />

Entretien 9 : Un promoteur d’un championnat du Monde <strong>FIM</strong><br />

Entretien 10 : Un promoteur d’un championnat du Monde <strong>FIM</strong><br />

Entretien 11 : Le Directeur de course d’un Championnat du Monde <strong>FIM</strong><br />

Entretien 12 : Un dirigeant femme de la fédération sud-africaine de motocyclisme<br />

Entretien 13 : Un dirigeant de la fédération allemande de motocyclisme<br />

Entretien 14 : Un dirigeant de la fédération espagnole de motocyclisme<br />

Fiche signalétique de l’organisation sportive en Allemagne<br />

Fiche signalétique de l’organisation sportive en Espagne<br />

Fiche signalétique de l’organisation sportive en France<br />

Fiche signalétique de l’organisation sportive en Italie<br />

Fiche signalétique de l’organisation sportive en Norvège<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Etapes du projet<br />

Etape Action à entreprendre Délai<br />

Etape 1 :<br />

Soumettre à l’approbation du Conseil de Direction de la <strong>FIM</strong> la proposition de mettre en<br />

œuvre un projet visant à développer le sport motocycliste auprès des femmes.<br />

Soumettre à l’approbation du Conseil de Direction de la <strong>FIM</strong> la proposition de revoir la<br />

Octobre <strong>2005</strong><br />

Etape 2 : formulation de sa mission, de sa vision et de ses valeurs en incluant une référence au<br />

sport motocycliste féminin dans la mission, vision et les valeurs de la <strong>FIM</strong>.<br />

Octobre <strong>2005</strong><br />

Etape 3 :<br />

Soumettre à l’approbation du Conseil de Direction de la <strong>FIM</strong> la proposition de créer une<br />

commission <strong>FIM</strong> « Femmes et Motocyclisme »<br />

Octobre <strong>2005</strong><br />

Etape 4 :<br />

Soumettre à l’approbation de l’Assemblée Générale de la <strong>FIM</strong> la proposition de créer une<br />

commission <strong>FIM</strong> « Femmes et Motocyclisme »<br />

Mener des consultations avec diverses FMN, CONU et autres organisations afin de former<br />

Octobre <strong>2005</strong><br />

Etape 5 : une commission <strong>FIM</strong> « Femmes et Motocyclisme » aussi représentative et aussi efficace<br />

que possible.<br />

Février 2006<br />

Etape 6 :<br />

Ratification de la composition de la commission <strong>FIM</strong> « Femmes et Motocyclisme » par le<br />

Conseil de Direction<br />

Juin 2006<br />

Etape 7 :<br />

Annonce de la création de la commission <strong>FIM</strong> « Femmes et Motocyclisme » lors de la<br />

conférence internationale « femmes et motocyclisme »<br />

Juillet 2006<br />

Etape 8 : Début des travaux de la commission <strong>FIM</strong> « Femmes et Motocyclisme » Septembre 2006<br />

Etape 9 :<br />

Ratification de la composition de la commission <strong>FIM</strong> « Femmes et Motocyclisme » par<br />

l’Assemblée Générale<br />

Octobre 2006<br />

Etape 10 :<br />

Identification des FMN prêtes à collaborer avec la Commission <strong>FIM</strong> « Femmes et<br />

Motocyclisme » pour l’élaboration de la convention<br />

Octobre 2006<br />

Etape 11 : Elaboration du premier projet de convention Février 2007<br />

Mise en consultation du premier projet de convention auprès des FMN sélectionnées à<br />

Etape 12 :<br />

l’étape 8<br />

Juin 2007<br />

Etape 13 : Elaboration du second projet de convention Octobre 2007<br />

Mise en consultation du second projet de convention auprès des FMN sélectionnées à<br />

Etape 14 :<br />

l’étape 8<br />

Février 2008<br />

Etape 15 : Approbation du second projet de convention par le Conseil de Direction Juin 2008<br />

Etape 16 : Approbation du second projet de convention par l’Assemblée Générale Octobre 2008<br />

Etape 17 : Signature des conventions par les fédérations intéressées<br />

Novembre et<br />

décembre 2008<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 97 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

GRILLE D’ENTRETIEN 1 - FMN en français<br />

Questions à poser lors des entretiens avec les responsables des fédérations nationales<br />

1. Votre fédération a-t-elle mis en place un plan d’encouragement à la compétition<br />

motocycliste féminine ? Si oui lequel ? Si non pourquoi ?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

2. Votre fédération a-t-elle des projets spécifiques dans un avenir plus ou moins<br />

proche dans le domaine de la promotion de l’activité sportive motocycliste dans<br />

votre pays ? Si oui, lesquels Si non pourquoi ?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

3. Que faudrait-il changer pour que votre fédération soit intéressée dans un avenir<br />

plus ou moins proche à promouvoir l’activité sportive motocycliste féminine dans<br />

votre pays ?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

4. Que faudrait-il changer pour qu’au niveau local et régional, les clubs soient plus<br />

intéressés dans un avenir plus ou moins proche à accueillir en leurs sein les<br />

féminines et promouvoir l’activité sportive motocycliste féminine dans votre<br />

pays ?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 98 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

5. A votre avis, pourquoi les femmes n’ont-elles pas, à ce jour, revendiqué plus<br />

fermement ou plus tôt un meilleur statut dan ce sport ?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

6. A votre avis, pourquoi les instances dirigeantes régionales, nationales et<br />

internationales de ce sport n’ont-elles pas, à ce jour, entrepris avec plus d‘ardeur<br />

la promotion de la pratique de ce sport auprès des femmes ?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

7. A votre avis, quels sont les besoins spécifiques des femmes? Ces besoins ont-ils<br />

suffisamment été pris en considération par les différents acteurs ? Si non,<br />

pourquoi ?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

8. A votre avis, la relative discrétion des femmes dans la pratique de ce sport pendant<br />

près de 60 ans est-il exclusivement dû à la place des femmes dans la cellule<br />

familiale jusqu’aux années soixante qui ont été le théâtre de l’émancipation des<br />

femmes ou y a-t-il d’autres raisons ? Si oui lesquelles ?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

9. A votre avis, l’industrie motocycliste et les fabricants d’accessoires notamment<br />

ont-ils suffisamment pris en considération les besoins spécifiques des femmes ? Si<br />

oui, comment ? Si non, pourquoi ?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

_________________________________________<br />

10. A votre avis, quelles stratégies la <strong>FIM</strong> devrait-elle conduire ensemble avec les<br />

fédérations nationales pour donner un coup d’accélérateur à la pratique sportive<br />

féminine?<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 99 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

11. A votre avis, pourquoi certains pays ont-ils mieux réussi que d’autres dans la<br />

promotion du sport motocycliste féminin? Si oui, pourquoi ?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

12. Comment le développement et la promotion de base du sport est-elle organisée<br />

dans votre pays? Votre fédération est-elle en charge de ces développement et<br />

promotion ou déléguez vous cette activité à des tiers? Si oui, lesquels?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

13. Si votre fédération organise elle même la promotion et le développement du sport<br />

motocycliste au niveau de la base dans votre pays, y a-t-il des efforts particuliers<br />

entrepris afin d’attirer de jeunes filles vers la pratique du sport motocycliste?<br />

Avez-vous remarqué, dans le courant des 5 dernières années, un changement au<br />

niveau du nombre de jeunes filles attirées par le sport motocycliste suite à vos<br />

plans de développement?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 100 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

14. Le Ministère des Sports ou une autre entité gouvernementale s’occupe-t-elle<br />

activement de la promotion de l’égalité des sexes dans la pratique sportive dans<br />

votre pays? Si oui, votre fédération bénéficie-t-elle également de ce soutien? Si<br />

oui, sous quelle forme?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

15. Les jeune filles attires par le sport motocycliste correspondent-elles à un profil<br />

spécifique? Pensez-vous qu’une majorité d’entre elles ont été attirées par ce sport<br />

parce qu’un membre de leur famille ou un ami pratique déjà ce sport?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

Je vous remercie très chaleureusement du temps que vous avez bien voulu<br />

m’accorder pour cet entretien.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 101 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

GRILLE D’ENTRETIEN 2 - FMN en français<br />

Questions to be addressed during the interviews with key officials of national<br />

motorcycling federations<br />

1. Does a promotion and development plan to encourage the participation of women<br />

in motorcycling competitions exist in your federation? If so which ones? If not,<br />

why?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

2. Does your federation have any specific plans in a foreseeable future in the field of<br />

the promotion and development of motorcycle racing for females in your country?<br />

If so which ones? If not, why not?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

3. What changes need to take place in order for your federation to be interested in a<br />

foreseeable future to actively promote the sporting activity for women in your<br />

country?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

4. What changes need to take place at local and regional level, for the clubs to be<br />

more inclined in a foreseeable future to welcome women in their membership base<br />

and to promote the sporting activity for women in your<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 102 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

country?___________________________________________________________<br />

__________________________________________________________________<br />

__________________________________________________________________<br />

__________________________________________________________________<br />

_________________________________<br />

5. In your opinion, for which main reasons did women, as of today, not call more<br />

firmly or earlier for a better status in this sport?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

6. In your opinion, for which main reasons did the regional, national and<br />

international governing bodies of this sport, so far, not promote the practice of this<br />

sport by women with more conviction and more actively?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

7. In your opinion, what are the major specific needs of women in terms of<br />

motorcycle racing? Have these needs enough been taken into consideration by the<br />

different stakeholders? If not, why not?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

8. In your opinion, is the relatively discrete role played by women in the practice of<br />

this sport for over 60 years exclusively due to the role of de women within the<br />

family up to the late sixties with the women’s lib or are there other main reasons?<br />

If so, which ones?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

9. In your opinion, do the motorcycling industry and the accessory manufacturers<br />

sufficiently take into consideration the specific needs of women? If so, how? If<br />

not, why not?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 103 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

_________________________________________<br />

10. In your opinion, which strategies should the <strong>FIM</strong> conduct, together with the<br />

national federations in order to speed-up the practice of motorcycling sport by<br />

women?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

11. In your opinion, did certain countries better succeed than others in the promotion<br />

of motorcycling sport for women? If so, why?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

12. How is the grass root development of the sport organized in your country? Is your<br />

federation in charge of it or do you delegate it to another stakeholder? If so, which<br />

one?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 104 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

13. If your federation is organizing the grass root development in your country, are<br />

there any specific efforts that are being made in order to attract young girls to the<br />

practice of motorcycling sport? Have you seen a change in the number of young<br />

girls attracted to motorcycling sport over the last five to ten years, as a result of<br />

your development activities?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

14. Is the Ministry of Sport or any other governmental entity actively promoting<br />

gender balance in the practice of the different sports in your country? Does your<br />

federation also benefit from this governmental support? If so, in what form?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

15. Do the young girls attracted to motorcycling sport correspond to a specific profile?<br />

Do you believe that most of them got attracted as a result of a member of the<br />

family or a friend who is already involved in motorcycling?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

I thank you very much for having taken the time and the trouble to respond to<br />

my questions.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 105 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

GRILLE D’ENTRETIEN 3 - pratiquantes en français<br />

Grille d’entretien avec des pratiquantes:<br />

Identification<br />

caractéristiques<br />

influençant le<br />

comportement<br />

Représentation de la<br />

pratique<br />

Les motivations<br />

Age<br />

Situation familiale (mariée, célibataire)<br />

Lieu d’habitation (ville campagne)<br />

Type de logement (maison avec jardin, appartement…)<br />

Situation sociale<br />

Situation professionnelle (indépendante, salariée, fonctionnaire)<br />

Profession du mari<br />

Profession des parents<br />

Nationalité du mari<br />

Nationalité des parents<br />

Un membre de la famille pratique-t-il le sport moto<br />

Selon vous qu’est ce que c’est le sport moto?<br />

En faisant de la moto avez-vous le sentiment de pratiquer une activité de<br />

loisirs ou de pratiquer un sport?<br />

Pensez-vous qu’une majorité de femmes qui font de la moto le font pour un<br />

jour pouvoir pratiquer ce sport?<br />

Quel a été dans votre cas le déclic pour le passage de l’activité de loisirs à la<br />

pratique du sport moto ?<br />

Avez-vous l’impression que toutes les femmes pratiquent le sport moto pour<br />

les mêmes raisons et de la même façon ? Pouvez-vous décrire leurs<br />

différences ?<br />

Et au sein de votre famille, quelle place occupe le sport et quelle place occupe<br />

la moto? (quelle est la pratique des parents : fréquence, niveau)<br />

Qu’est ce qui vous a motivé à pratiquer le sport moto?<br />

Révélation du besoin : s’accomplir, estime des autres, appartenance à un<br />

groupe, provocation, féminisme, tenir un rôle social, physique, prise de<br />

risques ?<br />

Est ce que cette motivation a évolué dans le temps ?<br />

Relance, qu’est ce qui vous a concrètement amené à pratiquer la moto et par<br />

la suite en compétition (modèle à suivre, influence des parents ou des amis,<br />

choix personnel (pourquoi ?)<br />

Qu’est ce qui vous plait dans le sport moto?<br />

Qu’est ce qui a fait que vous vous êtes orientée vers une pratique au sein d’un<br />

club ?<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 106 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

Définition des<br />

obstacles à<br />

surmonter<br />

Définition des<br />

attentes des<br />

femmes par rapport<br />

aux différents<br />

acteurs du sport<br />

moto<br />

Quelles étaient vos attentes par rapport à cette motivation ?<br />

(m’évader de mes soucis de tous les jours, rencontrer des personnes qui ont<br />

la même passion, socialiser, améliorer ma technique)<br />

Quelle est la meilleure façon de pratiquer ce sport pour répondre à vos<br />

attentes ?<br />

Quels sont à votre avis les principaux obstacles que rencontrent les<br />

femmes qui souhaitent pratiquer le sport moto ?<br />

la crainte des blessures, qui va s’occuper des enfants, ça a l’air difficile, je<br />

ne connais personne qui aurait la patience de m’apprendre, je n’ai pas les<br />

moyens de me payer une moto, je serais embarrassée si je chute devant des<br />

gens qui me connaissent, je suis trop âgée pour apprendre, je déteste<br />

lorsque mes amis participent à des compétitions alors pourquoi aurais-je du<br />

plaisir à en faire moi-même, ça crée une dépendance, mes parents ne me<br />

laisseront jamais, les filles ne conduisent pas des motos de terrain,<br />

seulement les garçons, je ne veux pas porter tous ces habits, ça n’est pas<br />

féminin, je n’ai pas la force et le poids nécessaire pour piloter une moto<br />

Quelles sont à votre avis les attentes des femmes qui souhaitent<br />

pratiquer le sport moto par rapport aux infrastructures et matériels?<br />

Clubs, organes politiques, ministère des sports, fédérations nationales,<br />

organisateurs de compétitions, industrie moto, circuits, fabricants<br />

d’accessoires, prise en charge des enfants<br />

Quelles sont à votre avis les attentes des femmes qui souhaitent<br />

pratiquer le sport moto par rapport aux modalités de pratique?<br />

Cours de perfectionnement de conduite sur route, sur circuit, dans le terrain,<br />

cours de mécanique de base, cours de maniement de grosses cylindrées,<br />

compétitions internes entre filles et femmes, compétitions internes entre<br />

garçons (hommes) et filles (femmes)<br />

Quelles sont à votre avis les attentes des femmes qui souhaitent<br />

pratiquer le sport moto par rapport en termes de reconnaissance?<br />

Reconnaissance des compétitions par l’ensemble des parties prenantes au<br />

niveau régional, national, international et mondial, de l’ensemble des<br />

instances politiques locales et régionales, de la part du ministère des sports,<br />

des instances dirigeantes du sport moto, de la part des médias, des sponsors<br />

et de l’affluence du public<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 107 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

Difficultés<br />

rencontrées lors de<br />

la recherche<br />

d’information<br />

Quels souhaits souhaiteriez-vous formuler envers les instances<br />

dirigeantes du sport moto au niveau international afin de promouvoir<br />

efficacement cette pratique<br />

(manifestations féminines, jumelage avec les championnats masculins,<br />

manifestations communes mais classements séparés, classements uniques,)<br />

Quelle a été votre démarche pour vous informer des structures<br />

existantes pouvant vous aider dans votre volonté de pratiquer le sport<br />

moto?<br />

(De votre 1ère activité à celle que vous pratiquez aujourd’hui)<br />

Processus de recherche : (Ministère des sports, fédération moto nationale,<br />

associations de promotion de la condition féminine, WIMA, RaceGirl, club<br />

local, ligue régionale, visite de courses moto, Internet, prospectus,<br />

téléphone)<br />

Est-ce que vous avez eu une démarche de recherche volontaire d’information<br />

ou l’information est venue à vous ?<br />

Comment avez-vous eu connaissance de cette activité ? par un club ? Où<br />

avez-vous eu des informations ?<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 108 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

L’information<br />

Les structures<br />

Le prix<br />

La prestation<br />

(produit)<br />

Difficultés rencontrées lors de la recherche d’information ?<br />

Quelles étaient les informations recherchées ?<br />

Quelles sont celles qui étaient prioritaire ?<br />

Quelles sont celles qui se sont révélées incontournables par rapport au<br />

processus de décision ?<br />

L’information obtenue vous semblait-elle suffisante en qualité et en<br />

quantité ?<br />

Y a t-il eu rétention d’information ?<br />

(les structures dirigées par des hommes ne communiquent pas suffisamment<br />

avec les femmes sur toutes les activités possibles)<br />

Quels étaient les éléments qui vous permettaient de repérer la structure<br />

adéquate et d’apprécier la qualité du service proposé (label) ?<br />

Etes-vous satisfaite de la structure dans laquelle vous pratiquez?<br />

Et des prestations ?<br />

Compatibilité entre l’activité proposée et la réalité (déterminant de<br />

l’activité) :<br />

• Matériel, équipement<br />

• Accueil<br />

• Accès<br />

• Encadrement (retard, présence, investissement…)<br />

• Respect des conditions de pratique (nombre de cours dans l’année,<br />

nombre d’heures…)<br />

Cher ou pas cher ?<br />

Pour ce prix là, qu’est-ce que vous aimeriez avoir ?<br />

Par rapport à ce que vous payez, avez-vous l’impression de profiter des<br />

mêmes prestations que les hommes ?<br />

Est-ce que vous êtes satisfaite de la façon dont votre club, fédération ou<br />

association fait parler de lui ?<br />

Qu’est-ce que vous aimeriez qu’il fasse pour que ce soit mieux ?<br />

Qu’est-ce que vous aimeriez qu’il fasse différemment pour la promotion du<br />

sport moto pour les femmes ?<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 109 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

GRILLE D’ENTRETIEN 4 - pratiquantes en anglais<br />

Interview grid for interviews with women practicing motorcycling sport:<br />

Identification<br />

characteristics<br />

influencing the<br />

comportment<br />

Representation of<br />

the practice of<br />

motorcycling sport<br />

the motivations<br />

Age<br />

Personal status (married, single)<br />

Living environment (city, countryside)<br />

Type of housing (individual house with garden, apartment)<br />

Social status<br />

Professional status (independent, salaried, civil servant)<br />

Professional status of the husband<br />

Profession status of the parents<br />

Nationality of the husband<br />

Nationality of the parents<br />

Does a member of the family practice motorcycle sport<br />

According to your own perception what does motorcycling sport mean?<br />

By riding a motorcycle do you feel you practice a leisure activity or do you<br />

practice a « real » sport?<br />

Do you believe that a majority of women ride a motorcycle in order to be<br />

able one day to compete in motorcycling races?<br />

What gave in your case the impulse to evolve from leisure motorcycling to<br />

motorcycle racing?<br />

Do you believe that all women practice motorcycle sport for the same<br />

reasons and in the same way? Can you describe their differences?<br />

And in your family, what place does sport take and what place does<br />

motorcycling take? (Do the parents, brothers and sisters practice this<br />

sport : How often and at which level)<br />

What motivated you to practice motorcycling sport?<br />

Personal accomplishment, esteem of the others, membership to a group,<br />

provocation, feminism, social role, physical performance, risk exposure?<br />

Did this motivation evolve over time?<br />

What did concretely drive you to practice motorcycling and later<br />

motorcycling sport (model to be followed, influence of parents or friends,<br />

personal choice (reasons why?)<br />

What de you really like in motorcycling sport?<br />

Do you practice motorcycling within a club? If not, for what reasons did<br />

you chose to practice outside of a club?<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 110 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

Definition of the<br />

obstacles to<br />

overcome<br />

Definition of the<br />

expectations of<br />

women towards the<br />

different<br />

stakeholders of<br />

motorcycling sport<br />

What were your expectations towards this motivation?<br />

(to evade myself from my daily problems, meet people who have the same<br />

passion as I, socializing, improve my technical skills)<br />

What is the best way to practice this sport to meet expectations?<br />

What are in your opinion the major obstacles that women encounter<br />

when they intend to ride?<br />

Fear of injuries, who will take care of the kids, it looks difficult, I know<br />

nobody who would be patient enough to teach me, I do not have the<br />

financial means to buy a motorcycle, I would be embarrassed in I would<br />

fall off in front of people who know me, I am too old to learn,, I hate my<br />

friends when they participate in competitions so why would I enjoy<br />

competing myself, it creates an addiction, my parents won’t ever let me,<br />

girls don’t ride dirt bikes – only boys, I don’t want to wear all that<br />

clothing, it doesn’t make me look feminine, I don’t have the necessary<br />

weight and strength to ride a motorcycle (source : the website of an<br />

American MX rider)<br />

What are in your opinion the expectations of women wishing to practice<br />

motorcycling sport with regards to infrastructure and equipment?<br />

Clubs, political bodies, ministry of sports, national federations, organizers<br />

of events, motorcycle industry, circuits, accessories manufacturers, babysitting<br />

for young children<br />

What are in your opinion the expectations of women wishing to practice<br />

motorcycling sport with regards to practice conditions?<br />

Rider safety training on roads, circuits, off road, knowledge of basic<br />

repairs, training on how to handle heavy bikes, internal competitions among<br />

girls and women, internal competitions among boys (men) and girls (women)<br />

What are in your opinion the expectations of women wishing to practice<br />

motorcycling sport with regards to recognition?<br />

Recognition of the competitions by all the stakeholders at regional,<br />

national, international and worldwide level, by the local and regional<br />

political authorities, by the Ministry of sports, by the leading instances of<br />

motorcycle sport, from the media, sponsors and by the public audience.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 111 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

Difficulties<br />

encountered in the<br />

research of<br />

information<br />

What wishes would you like to formulate towards the leading instances<br />

of motorcycling sport at international level in order to promote this<br />

practice in an efficient way?<br />

(competitions for women, combined events with events for men, joint<br />

meeting but with separate classifications, joint meetings and<br />

classifications)<br />

What steps have you taken in order to obtain information about the<br />

existing infrastructures able to help your in your motivation to practice<br />

motorcycle sport?<br />

(From your first activity to the one that you are practicing)<br />

Research process : (Ministry of sports, national motorcycling federation,<br />

women’s lib organizations , WIMA, RaceGirl, local club, regional league,<br />

spectators at motorcycling races, Internet, brochures, telephone)<br />

Did you deliberately research the information or did the information come<br />

to you?<br />

How were you informed about this activity? Through a club? Where did you<br />

obtain the information?<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 112 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

The information<br />

The structures<br />

Costs<br />

The service<br />

(product)<br />

What difficulties did you encounter in the research of information?<br />

What was the information that you were looking for?<br />

What was the information by order of priority?<br />

What is the one that revealed the most important with regards to the<br />

decision process?<br />

Did the information seem to be sufficient in quality and quantity?<br />

Did you have the feeling that the access to the information was being held<br />

back?<br />

(the structures driven by men do not communicate sufficiently with women<br />

on all the possible activities)<br />

What were the elements/information that allowed you to identify the most<br />

appropriate structure and to assess the quality of the service proposed?<br />

Are you satisfied with the structure in which you currently practice?<br />

And of the services offered?<br />

Compatibility between the activity advertised and the reality<br />

• Materiel, equipment<br />

• Reception<br />

• Access<br />

• Staff (punctuality, presence, investment…)<br />

• Respect of the conditions for the practice (number of training sessions<br />

throughout the year, number of hours…)<br />

Expensive or inexpensive?<br />

For that cost, what service would you expect?<br />

With regards to the price paid, do you believe that the same services are<br />

offered to you as to men?<br />

Are you satisfied in the way your club, federation or association<br />

communicates and is present in the media?<br />

What would you like your club to improve?<br />

What would you like your club to do differently for the promotion and<br />

development of motorcycling sport for women?<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 113 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

GRILLE D’ENTRETIEN 5 – Président et Directeur Général de la <strong>FIM</strong><br />

Questions à poser lors des entretiens avec les responsables de la <strong>FIM</strong><br />

1. Etes-vous satisfaits des mesures d’encouragement à la compétition motocycliste<br />

féminine mises en place par notre fédération? Si oui desquelles en particulier ? Si<br />

non pourquoi ?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

2. Notre fédération a-t-elle des projets spécifiques dans un avenir plus ou moins<br />

proche dans le domaine de la promotion de l’activité sportive motocycliste<br />

féminine au niveau mondial ? Si oui, lesquels Si non pourquoi ?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

3. Que faudrait-il changer pour que notre fédération soit intéressée dans un avenir<br />

plus ou moins proche à promouvoir plus activement l’activité sportive<br />

motocycliste féminine au niveau mondial ?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

4. Que faudrait-il changer pour qu’au niveau local, régional, continental et<br />

international, et dans un avenir plus ou moins proche, les instances compétentes<br />

soient disposées à accueillir en leurs sein des concurrentes féminines en plus grand<br />

nombre et à promouvoir l’activité sportive motocycliste féminine à tous les<br />

niveaux?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 114 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

5. A votre avis, pourquoi les femmes n’ont-elles pas, à ce jour, revendiqué plus<br />

fermement ou plus tôt un meilleur statut dans ce sport ? La culture des sports<br />

mécaniques existe-t-elle suffisamment auprès des femmes ?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

6. A votre avis, la relative discrétion des femmes dans la pratique de ce sport pendant<br />

près de 60 ans est-il exclusivement dû à la place des femmes dans la cellule société<br />

et dans la cellule familiale jusqu’aux années soixante qui ont été le théâtre de<br />

l’émancipation des femmes ou y a-t-il d’autres raisons ? Si oui lesquelles ?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

7. A votre avis, pourquoi les instances dirigeantes régionales, nationales et<br />

internationales de ce sport n’ont-elles pas, à ce jour, entrepris avec plus d‘ardeur la<br />

promotion de la pratique de ce sport auprès des femmes ?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

8. A votre avis, quels sont les besoins spécifiques des femmes? Ces besoins ont-ils<br />

suffisamment été pris en considération par les différents acteurs ? Si oui, sous<br />

quelle forme ? Si non, pourquoi ?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 115 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

9. A votre avis, l’industrie motocycliste et les fabricants d’accessoires notamment<br />

ont-ils suffisamment pris en considération les besoins spécifiques des femmes ? Si<br />

oui, comment ? Si non, pourquoi ?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

_________________________________________<br />

10. A votre avis, quelles stratégies la <strong>FIM</strong> devrait-elle conduire ensemble avec les<br />

fédérations nationales et les autres acteurs pour donner un coup d’accélérateur à la<br />

pratique sportive féminine?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

11. A votre avis, certains pays ont-ils mieux réussi que d’autres dans la promotion du<br />

sport motocycliste féminin? Si oui, pourquoi ?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

12. A votre avis, est-il judicieux que la <strong>FIM</strong> confie entièrement le développement et la<br />

promotion de base du sport à ses fédérations nationales? Notre fédération ne<br />

devrait-elle pas prendre en charge ces développements et cette promotion en<br />

déléguant l’exécution de ces efforts de promotion et de développement,<br />

notamment en ce qui concerne la pratique féminine, à ses fédérations nationales?<br />

Si oui, quels sont les efforts de promotion que la <strong>FIM</strong> devrait prendre en charge<br />

elle-même?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 116 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

13. Si notre fédération organisait elle même la promotion et le développement du sport<br />

motocycliste féminin au niveau de la base, comment pensez-vous que ces efforts<br />

devraient être structurés? Par des championnats spécifiques réservés aux femmes<br />

ou en augmentant la représentation des femmes dans des championnats<br />

open ouverts aux hommes et aux femmes comme en équitation?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

14. Très peu de femmes occupent actuellement des postes à responsabilités au sein des<br />

fédérations sportives, à quelque niveau que ce soit. Quels sont vos ambitions pour<br />

la <strong>FIM</strong> ou pour ses fédérations nationales en ce concerne la représentation des<br />

femmes dans leur organe exécutif? Etes-vous favorables à l’instauration de quotas<br />

pour augmenter la représentation des femmes ? Pensez-vous qu’il soit possible<br />

d’augmenter cette représentation sans quotas ?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

15. Seriez-vous disposé à vous engager personnellement en faveur d’une amélioration<br />

de la représentation des femmes dans notre sport, soit en tant que compétitrice ou<br />

en qualité de dirigeantes des fédérations internationales de sport?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 117 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

16. Seriez-vous disposé à vous engager personnellement en faveur d’une amélioration<br />

de la représentation des femmes dans notre sport en intervenant auprès des<br />

promoteurs en les incitant à promouvoir l’activité sportive féminine en les<br />

encourageant à jumeler les épreuves de Championnats du Monde avec des<br />

épreuves exclusivement féminines ?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

17. Pensez-vous qu’il y ait un intérêt auprès des promoteurs pour la promotion de<br />

l’activité sportive féminine? Savez-vous si certains promoteurs ont déjà effectué<br />

des études de marché au sujet de la viabilité de la promotion des compétitions<br />

féminines ?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

18. Je constate que dans de nombreux pays, il existe des groupes isolés qui déploient<br />

des efforts considérables afin de fédérer les pratiquantes, aucune structure<br />

fédérative ne leur apportant réellement le soutien dont elles ont besoin. Il serait à<br />

mon sens judicieux de créer une commission « femmes et motocyclisme » afin de<br />

fédérer ces efforts isolés. Seriez-vous disposé à vous engager personnellement en<br />

faveur de la création d’une commission « femmes et motocyclisme » au sein de la<br />

<strong>FIM</strong> ? Si oui, dans quel délais cela serait-il politiquement possible, Si non,<br />

pourquoi pas?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 118 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

19. Pensez-vous que toutes les disciplines sportives de la <strong>FIM</strong> se prêtent de façon<br />

identique à la pratique sportive par les femmes ou pensez-vous qu’il y ait des<br />

disciplines à privilégier dans un premier temps. Si oui, lesquelles et pourquoi ? Si<br />

non, pourquoi?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

Je vous remercie très chaleureusement du temps que vous avez bien voulu<br />

m’accorder pour cet entretien.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 119 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

GRILLE D’ENTRETIEN 6 – Représentants des promoteurs des Championnats du Monde<br />

Questions to be addressed during the interviews with key officials of <strong>FIM</strong> Promoters of<br />

<strong>FIM</strong> World Championships<br />

1. Do promotion and development plans to encourage the participation of women in<br />

the <strong>FIM</strong> World Championships for which the rights were delegated to your<br />

company exist? If so which ones? If not, why?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

2. Does your company have any specific plans in a foreseeable future in the field of<br />

the promotion and development of motorcycle racing for women? If so which<br />

ones? If not, why not?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

3. What changes need to take place in order for your company to be interested in a<br />

foreseeable future to actively promote the participation of women in the <strong>FIM</strong><br />

World Championships for which the rights were delegated to your company?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

4. In your opinion, what changes need to take place at local, regional, national,<br />

continental and international level, for the different stakeholders to be more<br />

inclined in a foreseeable future to welcome women in their membership base and<br />

to promote the sporting activity for women?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 120 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

5. In your opinion, for which main reasons did women, as of today, not call more<br />

firmly or earlier for a better status in this sport?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

6. In your opinion, for which main reasons did the regional, national and<br />

international governing bodies of this sport, so far, not promote the practice of this<br />

sport by women with more conviction and more actively?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

7. In your opinion, what are the major specific needs of women in terms of<br />

motorcycle racing? Have these needs enough been taken into consideration by the<br />

different stakeholders? If not, why not?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

8. In your opinion, is the relatively discrete role played by women in the practice of<br />

this sport for over 60 years exclusively due to the role of de women within the<br />

family up to the late sixties when the women’s lib movements started or are there<br />

other main reasons? If so, which ones?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 121 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

9. In your opinion, do the motorcycling industry and the accessory manufacturers<br />

sufficiently take into consideration the specific needs of women? If so, how? If<br />

not, why not?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

_________________________________________<br />

10. In your opinion, which strategies should the <strong>FIM</strong> conduct, together with the<br />

promoters and national federations in order to speed-up the practice of<br />

motorcycling sport by women?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

11. In your opinion, did certain countries better succeed than others in the promotion<br />

of motorcycling sport for women? If so, why?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

12. Would your company be prepared to promote the grass root development of the<br />

sport for women, as some promoters did in some countries for men? If so, in<br />

which form?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

13. Would your company be prepared to promote a “women-only” championship held<br />

together with the <strong>FIM</strong> World Championships to benefit from the existing<br />

infrastructure and synergies?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

14. Do you agree that the promotion of a women only championship would allow your<br />

company to attract new sponsors who would normally not be attracted by<br />

motorcycling sport?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

15. Do you have an idea if the young girls attracted by motorcycling sport correspond<br />

to a specific profile? Do you believe that most of them got attracted as a result of a<br />

member of the family or a friend who is already involved in motorcycling?<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

______________________________________________________________<br />

__________________________________________<br />

I thank you very much for having taken the time and the trouble to respond to<br />

my questions.<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 123 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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GRILLE D’ENTRETIEN 7 – Données statistiques des FMN - anglais<br />

Questionnaire with regard to statistical data for the national federations<br />

I would like to obtain from you some information about the sporting activity of women within<br />

your national federation.<br />

1.0 First of all, do you have women participating in competitions at national level<br />

that are organized by your federation?<br />

If so, how many? _______________<br />

2.0 Do you have young girls participating in national competitions organized by<br />

your federation? If so, how many?<br />

from 5 to 10 years __________ from 10 to 20 years ____________<br />

from 10 to15 years __________ over 20 years ____________<br />

3.0 In which discipline do they participate?<br />

Road Racing _____________ Classes: ___________<br />

Motocross _____________ Classes: ___________<br />

Trial _____________ Classes: ___________<br />

Enduro _____________ Classes:<br />

___________<br />

Track Racing _____________ Classes: ___________<br />

Touristic events _____________ Classes: ___________<br />

4.0 How many championships for men are open to women?<br />

Road Racing _____________ Classes: ___________<br />

Motocross _____________ Classes: ___________<br />

Trial _____________ Classes: ___________<br />

Enduro _____________ Classes:<br />

___________<br />

Track Racing _____________ Classes: ___________<br />

Tourist events _____________ Classes: ___________<br />

5.0 How many championships for men are not open to women?<br />

Road Racing _____________ Classes: ___________<br />

Motocross _____________ Classes: ___________<br />

Trial _____________ Classes: ___________<br />

Enduro _____________ Classes:<br />

___________<br />

Track Racing _____________ Classes: ___________<br />

Tourist events _____________ Classes: ___________<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 124 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

6.0 How many championships for men are exclusively open to women?<br />

Road Racing _____________ Classes : ___________<br />

Motocross _____________ Classes : ___________<br />

Trial _____________ Classes : ___________<br />

Enduro _____________ Classes :<br />

___________<br />

Track Racing _____________ Classes: ___________<br />

Tourist events _____________ Classes: ___________<br />

7.0 Do you have women working within your federation and how many?<br />

Admin. How many: ___________ Function: ________<br />

Board How many: ___________ Function: ________<br />

Judges How many:___________ Function: ________<br />

Doctors How many:___________ Function: ________<br />

8.0 In the non-sporting environment, what percentage of women uses a motorcycle<br />

as transportation mean?<br />

0 – 5% ____________<br />

5 – 25% ____________<br />

25 – 50% ____________<br />

+ de 50% ____________<br />

9.0 How many women instructors/trainers do you have in your country?<br />

Road Racing _____________<br />

Motocross _____________<br />

Trial _____________<br />

Enduro _____________<br />

Track Racing _____________<br />

Tourist events _____________<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 125 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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GRILLE D’ENTRETIEN 8 – Données statistiques des FMN - français<br />

Questionnaire au sujet des données statistiques pour les fédérations nationales<br />

Pour commencer, je souhaiterais connaître quelques informations chiffrées au sujet de<br />

l’activité sportive féminine au sein de votre fédération.<br />

1.0 Tout d’abord avez-vous des femmes qui participent à des compétitions<br />

nationales organisées par votre fédération ?<br />

Si oui, combien ? _______________<br />

2.0 Avez-vous des jeunes filles qui participent à des compétitions nationales<br />

organisées par votre fédération ? si oui, combien ?<br />

de 5à 10 ans __________ de 10 à 20 ans ____________<br />

de 10 à 15 ans __________ de + de 20 ans ____________<br />

3.0 Quelles disciplines pratiquent-elles ?<br />

Vitesse _____________ Classes : ___________<br />

Motocross _____________ Classes : ___________<br />

Trial _____________ Classes : ___________<br />

Enduro _____________ Classes :<br />

___________<br />

Courses sur piste _____________ Classes : ___________<br />

Tourisme _____________ Classes : ___________<br />

4.0 Combien de championnats masculins sont ouverts aux femmes ?<br />

Vitesse _____________ Classes :<br />

___________<br />

Motocross _____________ Classes : ___________<br />

Trial _____________ Classes : ___________<br />

Enduro _____________ Classes :<br />

___________<br />

Courses sur piste _____________ Classes : ___________<br />

Tourisme _____________ Classes : ___________<br />

5.0 Combien de championnats masculins ne sont pas ouverts aux femmes ?<br />

Vitesse _____________ Classes :<br />

___________<br />

Motocross _____________ Classes : ___________<br />

Trial _____________ Classes : ___________<br />

Enduro _____________ Classes :<br />

___________<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 126 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

Courses sur piste _____________ Classes : ___________<br />

Tourisme _____________ Classes : ___________<br />

6.0 Combien existe-t-il de championnats exclusivement féminins?<br />

Vitesse _____________ Classes :<br />

___________<br />

Motocross _____________ Classes : ___________<br />

Trial _____________ Classes : ___________<br />

Enduro _____________ Classes :<br />

___________<br />

Courses sur piste _____________ Classes : ___________<br />

Tourisme _____________ Classes : ___________<br />

7.0 Y a-t-il des femmes qui travaillent ou collaborent au sein de votre fédération et<br />

combien ?<br />

Admin. Combien : ___________ Fonction : ________<br />

Conseil Combien : ___________ Fonction : ________<br />

Juges Combien : ___________ Fonction : ________<br />

Médecins Combien : ___________ Fonction : ________<br />

8.0 Dans le domaine non sportif, quel pourcentage de femmes utilisent la moto<br />

comme moyen de transport ?<br />

0 – 5% ____________<br />

5 – 25% ____________<br />

25 – 50% ____________<br />

+ de 50% ____________<br />

9.0 Combien avez-vous d’entraîneurs femmes dans votre pays ?<br />

Vitesse _____________<br />

Motocross _____________<br />

Trial _____________<br />

Enduro _____________<br />

Courses sur piste _____________<br />

Tourisme _____________<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 127 sur 233


Self-evaluation form to the attention of FMNs<br />

Aspects to be assessed ☺ ☺<br />

1 2 3 4 5<br />

Quantity of training facilities in Road Racing<br />

Quantity of training facilities in MX<br />

Quantity of training facilities in Trial<br />

Quantity of training facilities in Enduro<br />

Quantity of training facilities in Track Racing<br />

Quality of training facilities in Road Racing<br />

Quality of training facilities in MX<br />

Quality of training facilities in Trial<br />

Quality of training facilities in Enduro<br />

Quality of training facilities in Track Racing<br />

Distance from our training facility to the other in Road Racing<br />

Distance from our training facility to the other in MX<br />

Distance from our training facility to the other in Trial<br />

Distance from our training facility to the other in Enduro<br />

Distance from our training facility to the other in Track Racing<br />

Quantity of riding schools in Road Racing<br />

Quantity of riding schools in MX<br />

Quantity of riding schools in Trial<br />

Quantity of riding schools in Enduro<br />

Quantity of riding schools in Track Racing


Self-evaluation form to the attention of FMNs<br />

Aspects to be assessed ☺ ☺<br />

1 2 3 4 5<br />

Quality of riding schools in Road Racing<br />

Quality of riding schools in MX<br />

Quality of riding schools in Trial<br />

Quality of riding schools in Enduro<br />

Quality of riding schools in Track Racing<br />

Qualifications of instructors in Road Racing<br />

Qualifications of instructors in MX<br />

Qualifications of instructors in Trial<br />

Qualifications of instructors in Enduro<br />

Qualifications of instructors in Track Racing<br />

Total number of licensed riders in Road Racing<br />

Total number of licensed riders in MX<br />

Total number of licensed riders in Trial<br />

Total number of licensed riders in Enduro<br />

Total number of licensed riders in Track Racing<br />

Total number of licensed female riders in Road Racing<br />

Total number of licensed female riders in MX<br />

Total number of licensed female riders in Trial<br />

Total number of licensed female riders in Enduro<br />

Total number of licensed female riders in Track Racing<br />

Quality of the National Championships in Road Racing<br />

Quality of the National Championships in MX<br />

Quality of the National Championships in Trial<br />

Quality of the National Championships in Enduro<br />

Quality of the National Championships in Track Racing


Self-evaluation form to the attention of FMNs<br />

Aspects to be assessed ☺ ☺<br />

1 2 3 4 5<br />

Media and TV coverage of the National Championships in Road Racing<br />

Media and TV coverage of the National Championships in MX<br />

Media and TV coverage of the National Championships in Trial<br />

Media and TV coverage of the National Championships in Enduro<br />

Media and TV coverage of the National Championships in Track Racing<br />

Financial support from the government sport bodies for Road Racing<br />

Financial support from the government sport bodies for MX<br />

Financial support from the government sport bodies for Trial<br />

Financial support from the government sport bodies for endure<br />

Financial support from the government sport bodies for Track Racing<br />

Ease of access to the sport for women in Road Racing (1 = very difficult, 5 = very easy)<br />

Ease of access to the sport for women in MX (1 = very difficult, 5 = very easy)<br />

Ease of access to the sport for women in Trial (1 = very difficult, 5 = very easy)<br />

Ease of access to the sport for women in Enduro (1 = very difficult, 5 = very easy)<br />

Ease of access to the sport for women in Track Racing (1 = very difficult, 5 = very easy)<br />

Acceptance of female riders by male riders in Road Racing (1 = low, 5 = very good)<br />

Acceptance of female riders by male riders in MX (1 = low, 5 = very good)<br />

Acceptance of female riders by male riders in Trial (1 = low, 5 = very good)<br />

Acceptance of female riders by male riders in Enduro (1 = low, 5 = very good)<br />

Acceptance of female riders by male riders in Track Racing (1 = low, 5 = very good)


Self-evaluation form to the attention of FMNs<br />

Aspects to be assessed ☺ ☺<br />

1 2 3 4 5<br />

Quality of the efforts made to attract new riders M/F in Road Racing<br />

Quality of the efforts made to attract new riders M/F in MX<br />

Quality of the efforts made to attract new riders M/F in Trial<br />

Quality of the efforts made to attract new riders M/F in Enduro<br />

Quality of the efforts made to attract new riders M/F in Track Racing<br />

Quality of the efforts made to attract new female riders M/F in Road Racing<br />

Quality of the efforts made to attract new female riders in MX<br />

Quality of the efforts made to attract new female riders in Trial<br />

Quality of the efforts made to attract new female riders in Enduro<br />

Quality of the efforts made to attract new female riders in Track Racing<br />

Perceived quality of the image of your FMN by potential M/F riders<br />

Perceived quality of the communications efforts of your FMN by potential M/F riders<br />

Perceived quality of the services of your FMN by M/F potential riders<br />

Size of the budgets available for grassroots promotion and development of the sport<br />

Size of the budgets available for promotion and development of talent recruiting of the sport<br />

Size of the budgets available for promotion and development of top level riders<br />

Size of the budgets available for promotion and development of the sport to women<br />

Size of the budgets available for development of the image, communication and positioning<br />

If one of the questions is not applicable din the context of your FMN, please answer by N/A


Formulaire d'auto-evaluation à l'attention des FMN<br />

Facteurs déterminants ☺ ☺<br />

1 2 3 4 5<br />

Nombre d'infrastructures en Vitesse<br />

Nombre d'infrastructures en MX<br />

Nombre d'infrastructures en Trial<br />

Nombre d'infrastructures en Enduro<br />

Nombre d'infrastructures en Courses sur Pistes<br />

Qualité des infrastructures en Vitesse<br />

Qualité des infrastructures en MX<br />

Qualité des infrastructures en Trial<br />

Qualité des infrastructures en Enduro<br />

Qualité des infrastructures en Courses sur Pistes<br />

Distance entres les infrastructures en Vitesse<br />

Distance entres les infrastructures en MX<br />

Distance entres les infrastructures en Trial<br />

Distance entres les infrastructures en Enduro<br />

Distance entres les infrastructures en Courses sur Pistes<br />

Quantité des cours de pilotage en Vitesse<br />

Quantité des cours de pilotage en MX<br />

Quantité des cours de pilotage en Trial<br />

Quantité des cours de pilotage en Enduro<br />

Quantité des cours de pilotage en Courses sur Pistes


Formulaire d'auto-evaluation à l'attention des FMN<br />

Facteurs déterminants ☺ ☺<br />

1 2 3 4 5<br />

Qualité des cours de pilotage en Vitesse<br />

Qualité des cours de pilotage en MX<br />

Qualité des cours de pilotage en Trial<br />

Qualité des cours de pilotage en Enduro<br />

Qualité des cours de pilotage en Courses sur Pistes<br />

Qualité et formation des instructeurs/coachs en Vitesse<br />

Qualité et formation des instructeurs/coachs en MX<br />

Qualité et formation des instructeurs/coachs en Trial<br />

Qualité et formation des instructeurs/coachs en Enduro<br />

Qualité et formation des instructeurs/coachs en Courses sur Pistes<br />

Nombre total de licenciés en Vitesse<br />

Nombre total de licenciés en MX<br />

Nombre total de licenciés en Trial<br />

Nombre total de licenciés en Enduro<br />

Nombre total de licenciés en Courses sur Pistes<br />

Nombre de licenciées femmes en Vitesse<br />

Nombre de licenciées femmes en MX<br />

Nombre de licenciées femmes en Trial<br />

Nombre de licenciées femmes en Enduro<br />

Nombre de licenciées femmes en Courses sur Pistes<br />

Qualité des Champ. Nationaux de Vitesse<br />

Qualité des Champ. Nationaux de MX<br />

Qualité des Champ. Nationaux de Trial<br />

Qualité des Champ. Nationaux d'Enduro<br />

Qualité des Champ. Nationaux de Courses sur Pistes


Formulaire d'auto-evaluation à l'attention des FMN<br />

Facteurs déterminants ☺ ☺<br />

1 2 3 4 5<br />

Médiatisation des Champ. Nationaux de Vitesse<br />

Médiatisation des Champ. Nationaux de MX<br />

Médiatisation des Champ. Nationaux de Trial<br />

Médiatisation des Champ. Nationaux d'Enduro<br />

Médiatisation des Champ. Nationaux de Courses sur Pistes<br />

Soutien de l'état pour le développement de la pratique en Vitesse<br />

Soutien de l'état pour le développement de la pratique en MX<br />

Soutien de l'état pour le développement de la pratique en Trial<br />

Soutien de l'état pour le développement de la pratique en Enduro<br />

Soutien de l'état pour le développement de la pratique en Courses sur Pistes<br />

Facilité d'accès pour les femmes en Vitesse (1 = pas facile, 5 = très facile)<br />

Facilité d'accès pour les femmes en MX (1 = pas facile, 5 = très facile)<br />

Facilité d'accès pour les femmes en Trial (1 = pas facile, 5 = très facile)<br />

Facilité d'accès pour les femmes en Enduro (1 = pas facile, 5 = très facile)<br />

Facilité d'accès pour les femmes en Courses sur Pistes (1 = pas facile, 5 = très facile)<br />

Acceptation des femmes par les compétiteurs masculins en Vitesse (1 = faible, 5 = très bonne)<br />

Acceptation des femmes par les compétiteurs masculins en MX (1 = faible, 5 = très bonne)<br />

Acceptation des femmes par les compétiteurs masculins en Trial (1 = faible, 5 = très bonne)<br />

Acceptation des femmes par les compétiteurs masculins en Enduro (1 = faible, 5 = très bonne)<br />

Acceptation des femmes par les compétiteurs masculins en Courses sur Pistes (1 = faible, 5 = très bonne)


Formulaire d'auto-evaluation à l'attention des FMN<br />

Facteurs déterminants ☺ ☺<br />

1 2 3 4 5<br />

Qualité des efforts pour attirer de nouveaux pratiquants H/F en Vitesse<br />

Qualité des efforts pour attirer de nouveaux pratiquants H/F en MX<br />

Qualité des efforts pour attirer de nouveaux pratiquants H/F en Trial<br />

Qualité des efforts pour attirer de nouveaux pratiquants H/F en Enduro<br />

Qualité des efforts pour attirer de nouveaux pratiquants H/F en Courses sur Pistes<br />

Qualité des efforts pour attirer de nouveaux pratiquants pratiquantes femmes en Vitesse<br />

Qualité des efforts pour attirer de nouveaux pratiquants pratiquantes femmes en MX<br />

Qualité des efforts pour attirer de nouveaux pratiquants pratiquantes femmes en Trial<br />

Qualité des efforts pour attirer de nouveaux pratiquants pratiquantes femmes en Enduro<br />

Qualité des efforts pour attirer de nouveaux pratiquants pratiquantes femmes en Courses sur Pistes<br />

Qualité perçue de l'image de la FMN auprès des pratiquants/tes potentiels<br />

Qualité perçue de la communication de la FMN auprès des pratiquants/tes potentiels<br />

Qualité perçue des services de la FMN auprès des pratiquants/tes potentiels<br />

Budgets disponibles pour la promotion du sport de masse<br />

Budgets disponibles pour la promotion du sport de découverte<br />

Budgets disponibles pour la promotion du sport de performance<br />

Budgets disponibles pour la promotion du sport auprès des femmes<br />

Budgets disponibles pour la communication, de l'image et du positionnement de la FMN<br />

Si la question n'est pas applicable dans le contexte de votre FMN prière de répondre par P/A


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

ENTRETIEN 1<br />

Interview grid for interviews with women practicing motorcycling sport:<br />

Identification<br />

characteristics<br />

influencing the<br />

comportment<br />

Representation of<br />

the practice of<br />

motorcycling sport<br />

Age: 28<br />

Personal status (married, single) not married with a boyfriend<br />

Living environment (city, countryside) countryside, small village<br />

Type of housing (individual house with garden, apartment) apartment<br />

Social status<br />

Professional status (independent, salaried, civil servant): sales person<br />

Professional status of the husband: owns a printing shop<br />

Profession status of the parents: Suzuki importer for<br />

Germany/Secretary<br />

Nationality of the husband: German<br />

Nationality of the parents: German<br />

Does a member of the family practice motorcycle sport: Boy-friend,<br />

Father, Grand- father, Grand father’s grand-mother<br />

According to your own perception what does motorcycling sport mean?<br />

By riding a motorcycle do you feel you practice a leisure activity or do you<br />

practice a « real » sport?<br />

When I started racing in 1993 it was only for fun because I had a lot<br />

of fun on the bike. It was always more work. Every year, I had to<br />

work more. In the German Junior Championship where I started, it was<br />

almost enough to have a talent. Later on in the other classes I raced,<br />

everybody had talent. So I had to do more and it started to be real<br />

work and real sport. I had to train every day, I was always in the<br />

gym, I was running every day and cycling and I had to do a lot and it<br />

was getting a real sport but in the beginning it was only for fun.<br />

Do you believe that a majority of women ride a motorcycle in order to be<br />

able one day to compete in motorcycling races?<br />

That is a difficult question. I don’t know many women doing it for<br />

sport. I think that mostly they do it for fun. There is only one or two<br />

who have in mind to participate in the World Championship one day. I<br />

don’t think many women do it to become professionals. They do it just<br />

for fun. When I look back to the last 12 years I had to give a lot to<br />

arrive where I was. It was real hard work to participate in the GP’s. I<br />

had a lot of injuries and had to spend a lot of time in the hospitals<br />

with always rehabilitation. It was really hard work. Most of the women<br />

do not like to be always hurt and things like this. I think it is difficult<br />

for women to accept everything that racing requires.<br />

What gave in your case the impulse to evolve from leisure motorcycling to<br />

motorcycle racing?<br />

Already the first time I was on a bike in Spain that was at the end of<br />

1992 beginning of 1993 I was at a race track and already from the<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 136 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

first time on the bike I knew that this would be my sport. For me it<br />

was clear I wanted to go in the World Championship. Everybody<br />

laughed: ”ah,ah, World Championship, GP, you are a girl” but for me it<br />

was clear. I said to the guys and to my father “just give me a few<br />

years, I need a little bit of training of course, but I will go to the<br />

World Championship for sure”. I have done it but I worked hard for<br />

it. The first time it was just a free training for everybody organized<br />

by a German motorcycle shop. Every year after Christmas there was<br />

training and I was there for 9 years. I drove to Spain and I trained.<br />

Do you believe that all women practice motorcycle sport for the same<br />

reasons and in the same way? Can you describe their differences?<br />

This question was not asked to Katja Poensgen<br />

And in your family, what place does sport take and what place does<br />

motorcycling take? (Do the parents, brothers and sisters practice this<br />

sport : How often and at which level)<br />

The place of sport in my family is normal. My sister is an aerobics<br />

trainer. She does a lot of sport. I have also got a brother he started<br />

racing in 1994. He did it for one year but he didn’t like it so much. He<br />

liked to be on the bike but he didn’t like to be all the week-ends on a<br />

race track and to always talk about tires and all the stuff. So he<br />

stopped racing after one year. So it was only me who was so<br />

interested in racing. My father didn’t want me to race. In the first<br />

moment when I wanted to start racing he told me that girls do other<br />

sports, go to ride a horse but not on a bike its too dangerous, it is<br />

nothing for girls and I had a hard fight with him for 3 months until he<br />

gave me a bike to train. A reason for him was also that I was a very<br />

difficult teenager. I started a lot of sports. One day, I wanted to be<br />

a karate kid and the next days I wanted to dance rock and roll and I<br />

had no stability and I didn’t know where to go. I didn’t like school so<br />

much and –I did a lot of silly things. Sometimes my parents were<br />

wondering what they could do with Katja. So when I started racing<br />

that was one reason for my dad to give me something with a target to<br />

reach. That was the correct decision because from the moment I<br />

started the racing I didn’t like to go out and drink so much. Before, I<br />

was a little bit crazy. All of a sudden sport was important and every<br />

week-end, I was with my dad at the race track and he knew where I<br />

was so that made him happy. He didn’t know if I would do it<br />

professionally one day but he was happy that I had an occupation.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 137 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

the motivations<br />

What motivated you to practice motorcycling sport?<br />

Personal accomplishment, esteem of the others, membership to a group,<br />

provocation, feminism, social role, physical performance, risk exposure?<br />

For me it was clear from the beginning, I always wanted to be the<br />

quickest. When there were guys and they saw that I was breaking at<br />

the last point and it was not possible to break later, I was showing<br />

them, yes it is possible to break later because there were still 5<br />

meters to go, this made a lot of fun to me, to show the others you<br />

are not on the limit. The limit is a little bit further. I always wanted<br />

to win and when I finished second, all the people were happy and<br />

saying look at the girl at the second place and I was very sad. Because<br />

I was a racer, I always wanted to be first. For me the second one was<br />

always the first loser. Many people didn’t understand my way of<br />

thinking and they were so happy that a girl could do a podium place.<br />

For me, I always wanted to be the first.<br />

Did this motivation evolve over time?<br />

When I was a kid, it was the same for me. I always wanted to win. At<br />

school, in sport I always wanted to be the fastest, I always wanted to<br />

jump the farthest, it was something I had inside of me, I never<br />

wanted to loose. At least I always wanted try to be the first.<br />

What did concretely drive you to practice motorcycling and later<br />

motorcycling sport (model to be followed, influence of parents or friends,<br />

personal choice (reasons why?)<br />

What de you really like in motorcycling sport?<br />

I liked everything. I liked the people. It was always like a big family.<br />

I always saw the same people on the week-end. When I was on the<br />

bike I liked very much that I didn’t have to think. It was just me and<br />

the bike and the race track and nothing more. At the moment I closed<br />

the visor on my helmet there was nothing. I didn’t have to smile, I<br />

didn’t have to talk. There was only me and the bike. This I liked very<br />

much.<br />

Do you practice motorcycling within a club? If not, for what reasons did<br />

you chose to practice outside of a club?<br />

No, I never practiced in a club. It was not possible to train racing.<br />

You cannot rent a race track because it costs EUR 20’000 a day. So<br />

at the beginning, during the first 3 years, my dad helped me a lot<br />

because I was 16. I couldn’t drive to a race track and my dad was<br />

always with me. He drove with me to Italy, to Spain, everywhere. A<br />

lot of races I did also in Italy. It was more training than racing. The<br />

only training I could do at home was the physical training.<br />

What were your expectations towards this motivation?<br />

(to evade myself from my daily problems, meet people who have the same<br />

passion as I, socializing, improve my technical skills)<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 138 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

It was always difficult to train in Germany. In Hockenheim, the owner<br />

was Mercedes and it was difficult and expensive to train in Germany.<br />

In Italy, they have a lot of race tracks. They are small; they are<br />

sometimes more like a go-kart race track. It’s enough for young people<br />

to train with 125 bikes. In Germany, there is almost no chance to<br />

train. We almost had to go all the time to Italy. It would make it<br />

much easier if it would be easier to train somewhere. You don’t need a<br />

lot. You don’t need a big race track. It would be enough to have a<br />

small race track which is not so dangerous, where there are no walls.<br />

In Germany they do a lot of mistakes. With the young guys,<br />

sometimes, there is a young guy and he has a lot of talent and they<br />

give him already everything. When he is fourteen, he comes to the<br />

race track with a big truck; he has a big American mobile home. I<br />

didn’t have this when I started. When I talk to Max Biaggi or to the<br />

other guys in MotoGP, they didn’t have it either. They had a little<br />

trailer and they were their own mechanics. Like me, I did my bike<br />

myself, together with my dad and today, the young people, they get<br />

too much. They have a little talent and then they get everything. They<br />

don’t have to work hard. They feel like a star already when they are<br />

fifteen. There aren’t that many girls. I know a girl in the Junior<br />

Championship. She is quick, she finished in the top 5 but I really don’t<br />

know if they also push her too much. Many times when we have one<br />

talent in Germany, then it is like this. They put a lot of money and a<br />

lot of pressure on their shoulders. It usually lasts for one year and<br />

then it is finished.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 139 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

Definition of the<br />

obstacles to<br />

overcome<br />

What are in your opinion the major obstacles that women encounter<br />

when they intend to ride?<br />

First of all the women must believe in themselves and it is important<br />

not o listen too much to the other people. The most important is to be<br />

a 100% sure that one can do it. I can do it. I can do what I want. If<br />

doesn’t matter if I am a girl or a man, I want to be first and I can<br />

become first. One must never give up. Even if one has a broken leg, it<br />

will heal in 4 or 6 weeks. It is not a reason to give up. I think it is<br />

more difficult for a woman to stop thinking. It is natural that women<br />

think a little bit more. Women think about a family later, about a<br />

baby and it is more difficult for a woman to go on a bike and to stop<br />

thinking and to say I don’t care what is going to happen I just try to<br />

be very quick and the rest, I don’t’ care. This is much more difficult<br />

for a woman to just go and to just open the gas. I think it is easier<br />

for a man to stop thinking. Hen I was racing, I cared about nothing.<br />

When I was in hospital I asked the doctor, when can I go back onto<br />

my bike? It was my first question and it was the only thing that<br />

interested me. I didn’t think about later and I only lived about the<br />

present time. I think that this is important. Now, I stopped racing 2<br />

years ago and now there a re some thing I cannot understand that I<br />

did 10 years ago, I didn’t care about my body, and I didn’t care about<br />

broken bones. But I had to. When you are a racer you must stop<br />

thinking about the consequences. The reasons why I decided to quit<br />

racing was the difficulty to find sponsors because when I was in the<br />

GP and it was so difficulties to always find the money. I had a lot of<br />

problems like in the first year of GP, I was racing for Aprilia, for a<br />

German team and in the middle of the season they run out of money<br />

and they kicked me out in the middle of the season and then in the<br />

summer I had to look for another team. All the others made a little<br />

holiday and relaxed a bit and I was really working hard looking for<br />

another team. Then, I signed with Honda a 3 years contract and after<br />

six months, again they ran out of money. I always had bad luck. I<br />

always signed with teams that were almost out of money. They all<br />

thought that if they signed with Katja then the money would come, the<br />

sponsors would give a lot of money because she is a girl. Unfortunately<br />

it was not like this and then after a half year they were out of money<br />

again and they kicked me out again. This was really difficult. I couldn’t<br />

concentrate on racing. I wanted to only think about my racing and not<br />

my money and all the other stuff. This made if very difficult. This<br />

made me also tired in those 3 years in GP to think about all this and<br />

then I got the offer form German television and they made me a really<br />

good offer. This was not only a chance for me it is also a very good<br />

chance for bike sport in Germany to become bigger because RTL is one<br />

of the biggest channels. I thought it was a good time and a good<br />

chance to make a change. At the moment it is not sure if RTL is going<br />

on with the show. They will soon make a decision as they have a new<br />

boss and the new boss is not so much a motorcycle fan. If RTL goes<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 140 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

Definition of the<br />

expectations of<br />

women towards the<br />

different<br />

stakeholders of<br />

motorcycling sport<br />

on, I will still be in the show.<br />

What are in your opinion the expectations of women wishing to practice<br />

motorcycling sport with regards to infrastructure and equipment?<br />

The needs of women are in the form that the bike is not so high; that<br />

the seat is not so high. As a woman, when you are not so tall, you feel<br />

very unsafe when you can only put one leg on the ground. It would be<br />

important for them to make some bikes which you can change from a<br />

high position to a low position. Apart from that we do not need<br />

anything special. There is no girl bike and men bikes, just bikes. I<br />

used to ride a 1000cc bike and I feel that I had enough strength to<br />

handle the bike. There are a lot of technical skills required and it is<br />

not just physical strength. Of course when I look back, I recall that<br />

always in the rain I was always much better than most of the guys,<br />

because in the rain it’s not so hard. You don’t break so hard, you don’t<br />

accelerate so hard. It was for me much easier in the rain to become<br />

or to finish first that in the dry. Of course the 1000cc bike is a quite<br />

heavy bike. For me to ride it. It was OK but I couldn’t push it. When<br />

I had to push it backwards, I always let my mechanics do it because<br />

they had the required strength. When I crashed it was also impossible<br />

for me to lift it up again.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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What are in your opinion the expectations of women wishing to practice<br />

motorcycling sport with regards to practice conditions?<br />

No there are too little rider training programs track days etc. This is<br />

also something that I would like to do. I would like to give more<br />

possibilities to women but also to men to learn how to ride a bike and<br />

to learn to push a bike: everything about the bikes. I wanted to start<br />

this but it is also not so easy. Many people say they want to do them<br />

but when they should pay the fee, it is a little problem. In the end,<br />

you sit there, you have a race track, and you have a doctor but not<br />

enough people to participate. This is because the tracks are so<br />

expensive. If we would have little tracks or have the possibility to go<br />

on go-cart tracks that are not so expensive to rent, it would be<br />

easier.<br />

What are in your opinion the expectations of women wishing to practice<br />

motorcycling sport with regards to recognition?<br />

I can tell you only from my personal experience. When I was racing in<br />

the World Championship, many, many people around the world were<br />

very happy that a girl was in the 250cc GP but it was so difficult for<br />

me to find the money to race in the World Championship. I had always<br />

problems in these 3 years. One sponsor wouldn’t pay and then always<br />

money problems. This was also a reason why I quit racing. I couldn’t<br />

understand why everybody is happy but nobody really helps. Sometime<br />

when I look back, I feel like may be the industry like Honda or<br />

Aprilia, may be they didn’t really want me to be on the top. May be it<br />

is a bad commercial for the bike. I always had a bike but I never<br />

really had a good bike. It was always hard for me to get good tires.<br />

It was very, very difficult for me. Sometime I had the feeling that<br />

they make it extremely difficult for me to get good stuff. The people<br />

on TV or in the public they always thought she must have a lot of<br />

money, a very fast bike. The truth was that I didn’t have a lot of<br />

money. At the end I could live from my racing but at the end of the<br />

year there was no money left. I didn’t race for money of course, I<br />

raced for fun. Sometime I thought why don’t they help me more?<br />

Everybody says they are so happy that I am in the GP but when I<br />

asked for money, it was always difficult for money and I didn’t<br />

understand. Now I think that may be they wanted a girl to participate<br />

but not to finish in the top five. I didn’t have the feeling that anybody<br />

made it easy for me. I know also that the other guys (of course the<br />

top five riders they have good material, they have enough money, they<br />

have enough practice and training days) but all the other 40 guys they<br />

had not much like me. I had more stress with the press. For me a<br />

racing week-end was not just racing. It was press-conference here,<br />

photo shooting there, and interview here. I had a lot of tress. For<br />

that, I didn’t get enough reward.<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 142 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Difficulties<br />

encountered in the<br />

research of<br />

information<br />

The information<br />

The structures<br />

Costs<br />

The service<br />

(product)<br />

What wishes would you like to formulate towards the leading instances<br />

of motorcycling sport at international level in order to promote this<br />

practice in an efficient way?<br />

I think that for many women it would easier to start racing it here<br />

would be a women only class. For me, for example, I liked to race with<br />

the men and I did some races in Italy where I raced only with women<br />

but I was already racing since two years with the guys when I started<br />

racing with the girls and for me it was fun to race with the girls but it<br />

was not that difficult and there was not that much competition<br />

because I learnt to race with the guys. If I would have started with<br />

the girls, then it would have been perfect but like more to race with<br />

the guys because it was harder. In the girl’s races in Italy, I always<br />

won or sometimes I crashed. It was much more difficult with the men<br />

and for me much more fun. But now, for women who start racing it<br />

would of course be much easier if there would be a girl’s class. This<br />

would definitely make it easier.<br />

What steps have you taken in order to obtain information about the<br />

existing infrastructures able to help your in your motivation to practice<br />

motorcycle sport?<br />

There is clearly not enough information. I get many e-mails that I get<br />

from young people, boys and girls, and they ask me what can I do?<br />

how can I start racing? I tell them just give a call to the ADAC and<br />

ask them about the junior’s cup. There is not enough information, I<br />

would say. It is difficult to find out for the young guys and girls where<br />

to start or how to start racing or what they need. I think there could<br />

be more. I started in the ADAC junior championship and they run a<br />

junior championship. This is why I would direct them to the ADAC. If<br />

the< are very young, I would direct them to the pocket bike racing.<br />

What difficulties did you encounter in the research of information?<br />

What was the information that you were looking for?<br />

What was the information by order of priority?<br />

Expensive or inexpensive?<br />

For that cost, what service would you expect?<br />

With regards to the price paid, do you believe that the same services are<br />

offered to you as to men?<br />

Of course, to start racing is expensive. The money question has always<br />

been dealt with by my dad.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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ENTRETIEN 2<br />

Grille d’entretien avec des pratiquantes:<br />

Identification<br />

caractéristiques<br />

influençant le<br />

comportement<br />

Représentation de la<br />

pratique<br />

Age : 42 ans<br />

Situation familiale (mariée, célibataire) vit maritalement, un fils de 14 ans<br />

Lieu d’habitation (ville campagne) banlieue parisienne<br />

Type de logement (maison avec jardin, appartement…) pavillon<br />

Situation sociale<br />

Situation professionnelle : salariée (maquilleuse) (les motesses – agence de<br />

communication de femmes à moto – salle de presse au Mans)<br />

Profession du mari : chef mécanicien chez Godier-Genoud et maintenant<br />

indépendant – préparateur des motos d’Eliane Pscherrer<br />

Profession des parents : non disponible<br />

Nationalité du mari : français<br />

Nationalité des parents : français<br />

Un membre de la famille pratique-t-il le sport moto : pas du tout – une vraie<br />

passionnée<br />

Selon vous qu’est ce que c’est le sport moto?<br />

J’ai connu une amie qui a monté la salle de presse au Mans à l’époque<br />

avec les anciens stands. A l’époque la salle de presse était plutôt une<br />

grande table avec des tréteaux sous une grande tente et un jour après<br />

les grands travaux effectués en 1991 par le circuit du Mans, il y avait<br />

une place à prendre et depuis 15 ans, à raison de trois week-end par<br />

année on s’est occupé de la salle de presse avec cette personne-là. On<br />

s’occupe de la salle de presse pour les 24 heures auto, les 2h heures du<br />

Mans moto et le GP de France. C’est pour ça que je connaissais bien le<br />

milieu de la moto avant d’y être moi-même pilote. J’ai toujours aimé la<br />

vitesse et les motos depuis toute petite. Je ne suis pas du tout issue<br />

d’une famille qui était axée sur la moto ou les sports mécaniques. C’est<br />

une passion personnelle. Je me suis impliquée toute seule en m’informant<br />

par des photos, des reportages. En voyant une moto passer c’était un<br />

émerveillement mais surtout les motos de Vitesse, ça n’a jamais été le<br />

cross. Comme j’ai un frère aîné qui a passé son permis moto, bon à<br />

l’époque je le tannais pour qu’il m’emmène faire un tour sur sa moto<br />

125cc Yamaha. C’était une vraie passion. J’ai passé le permis moto<br />

assez tard à 23 ans et le permis auto 6 mois plus tard. La moto pour moi<br />

c’est vraiment le symbole de la liberté. Maintenant à Paris, même si l’on<br />

a énormément de difficultés à se déplacer, même en deux roues, c’est<br />

mois facile qu’à une époque parce qu’il y a de plus en plus de personnes<br />

qui en fond du deux roues, j’estime qu’en milieu urbain, c’est quand même<br />

hyper pratique.<br />

En faisant de la moto avez-vous le sentiment de pratiquer une activité de<br />

loisirs ou de pratiquer un sport?<br />

Les deux mais plutôt un sport à part entière. Je suis quand même<br />

quelqu’un d’extrêmement exigeant par rapport à moi-même. Etre<br />

passionnée et aimer la moto OK. Mais moi j’aime le sport avant tout. J’ai<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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eu de la chance et je me dis que j’ai été extrêmement privilégie de<br />

pratiquer ce sport, bon maintenant je ne peux plus le pratiquer parce que<br />

mon travail ne me le permet plus. J’ai vraiment beaucoup de travail en ce<br />

moment, à chaque fois que je montais sur ma moto je me disais mais<br />

quelle chance tu as de le faire parce que c’est quand même pas très<br />

facile d’y accéder. Ce n’est pas un sport qui est très connu. Ca<br />

commence un peu à évoluer. C’est pour ça que votre mémoire est<br />

intéressant. J’ai passé mon permis vers 23 ans et je m’étais tout de<br />

suite dirigé vers la compétition et je n’ai pas su du tout à quelle porte<br />

toquer. Je n’ai même pas eu idée de téléphoner à une fédération voyezvous<br />

? A quel point la communication sur le sport moto est complètement<br />

néant. Maintenant ça va un peu mieux. On voit déjà plus de femmes qui<br />

fond de la moto de tous les jours déjà, il y a de plus en plus de<br />

personnes qui roulent en 125cc dont beaucoup de filles. Mon prof de<br />

moto école me dit j’ai 50% de femmes qui passent leur permis. Il y a<br />

quasiment la parité entre hommes et femmes. Peut-être que c’est parce<br />

que c’est sur la région parisienne mais sur Paris ça bouge beaucoup.<br />

J’étais vraiment complètement perdue et je me disais, je fais comment<br />

et je n’ai pas fait parce que je n’avais aucune idée. Dans cette agence<br />

les « motesses », il y avait quelques filles qui étaient un peu au courant<br />

de deux ou trois personnes qui faisaient de la compétition à l’époque et<br />

que j’ai contacté et qui avaient arrêté depuis et j’ai entendu parler d’une<br />

coupe qui s’appelait « moto rêve » et je suis allée à un dîner pour voir<br />

comment ça se passait et je n’ai pas trop apprécié l’ambiance qu’il y avait<br />

entre elles. Je suis arrivée et j’étais hyper enthousiaste et je n’ai pas<br />

trouvé un accueil très chaleureux. Je voulais juste faire de la moto et<br />

faire de la compétition, faire du sport, enfin je n’aimais pas et je suis<br />

repartie avec ma GoldWin car à l’époque je roulais en GoldWin. Je me<br />

suis quand même achetée une moto de course et je me suis dit qu’il y<br />

avait bien des championnats et entre temps, je suis tombée enceinte et<br />

j’ai revendu la moto jusqu’au jour où avec Fabienne Lerousic on était<br />

hôtesses VIP sur le Bol d’Or pour National Motos qui est un ami qui a<br />

fait 25 ans d’Endurance moto et qui m’a dit écoute il y a Honda qui fait<br />

une coupe de marques et toi et on amie je suis sûr que ça fait très<br />

longtemps que vous avez envie d’en faire et c’est comme ça qu’on s’est<br />

engagé dans la CB500cup. Une CB 500, moi je roulais en Kawa et en<br />

GoldWing je ne savais même pas de quoi ça avait l’air. Quand j’ai vu ça<br />

dans la presse, je me suis dis c’est quoi ça, c’est des motos de moto<br />

école. C’était au mois de septembre. Au mois de novembre il m’a rappelé<br />

en me disait Honda veut bien nous prêter les motos parce qu’il fallait que<br />

tous les concessionnaires sont impliqués. Ils ont quand même eu 474<br />

demandes d’engagement de pilotes. C’est énorme. J’avais 33 ans et ma<br />

conscience me disait bon c’est trop mais au fond de moi-même j’en<br />

mourrais d’envie. J’ai attrapé Fabienne qui a neuf ans de moins que moi<br />

et je lui dis il y a une opportunité d’en faire, c’est une coupe de<br />

marques, ce n’est pas un championnat dans lequel il fut dépenser<br />

énormément d’argent dans les préparations techniques, les motos sont<br />

toutes les mêmes, on nous les prête, allons-y. Fabienne qui est<br />

infographiste nous a fait un dossier de presse et en deux mois on a<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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envoyé deux ou trois dossiers de presse et on nous a répondu oui, il faut<br />

une association et en un mois on a tout créé. C’était très précipité. On<br />

était vraiment des novices. On s’est lancé là-dedans parce qu’il y avait<br />

un challenge débutant. On s’est retrouvé une cinquantaine de débutants<br />

enfin de premières licences nationales et ils en ont sélectionné 115 ou<br />

120. On a fait une matinée d’apprentissage à Carole et l’on nous a appris<br />

le béàba et l’après-midi c’était quartier libre. On n’était pas très<br />

rassurés mais on s’est dit dans trois semaines c’est Magny-Cours, on y<br />

va. On y est allé, c’était super et on était fières, on a eu plein de<br />

sensations et trois semaines plus tard on était à Magny-Cours sur un<br />

circuit de F1, sur une piste énorme. C’est comme ça qu’est partie<br />

l’histoire.<br />

Pensez-vous qu’une majorité de femmes qui font de la moto le font pour un<br />

jour pouvoir pratiquer ce sport?<br />

En tant qu’urbaines, celles qui font de la moto elle les font pour le côté<br />

pratique. Dans mon club moto si elles se sont adressées à moi, c’est<br />

parce qu’elles ont envie de faire du sport. Il y a certainement des clubs<br />

de tourisme en France. Je leur dis clairement que chez moi ce n’est pas<br />

du tourisme. On va pas de réunir tous les week-ends on va pas faire du<br />

tourisme. Celles qui toquent à ma porte sont vraiment très, très<br />

intéressées à pratiquer ce sport. D’abord en entraînement et celles qui<br />

ont déjà fait des essais, elles veulent déjà se lancer dans des<br />

championnats français. Ce sont vraiment des passionnées. De toute façon<br />

sur notre site c’est assez clair, ce n’est pas un club de tourisme. C’est<br />

racing point. Cela représente une minorité mais chaque année on a<br />

vraiment de plus en plus de contacts via Internet. Le contact vient par<br />

Internet. Maintenant de plus en plus de personnes on accès à Internet<br />

et communiquent de cette façon. Ça fait vraiment boule de neige. Avant<br />

c’était vraiment par le biais du bouche-à-oreille sur les circuits. C’est<br />

comme ça que l’on a connu que l’on a connu beaucoup de filles qui sont<br />

venue s’inscrire chez nous, quand on a créé le moto club. L’émulsion est<br />

venue comme ça mais c’était déjà des gens qui étaient venus et qui<br />

avaient fait le déplacement pour venir sur une piste de moto. Avec le<br />

site Internet on touche vraiment des personnes qui n’ont même pas mis<br />

un jour leur pied sur un circuit mais qui ont ça dans le sang et qui ont<br />

fait un moteur de recherche « Octopuss ». Là on a vraiment une<br />

accroche importante. On a vraiment beaucoup de personnes qui nous<br />

contactent au travers de ce site. En France, il n’y a probablement pas un<br />

1% de compétiteurs femmes par rapport aux hommes.<br />

Quel a été dans votre cas le déclic pour le passage de l’activité de loisirs à la<br />

pratique du sport moto ?<br />

La moto c’était tout de suite pour le plaisir de faire du deux roues mais<br />

c’était comment avoir accès le plus vite possible au circuit. J’avais ça<br />

dans le sang depuis toute petite. Je n’ai pas vraiment baigné dans le<br />

milieu. Je n’ai pas écumé les circuits de cross quand j’étais gamine mais<br />

j’ai fait d’autres sports. Dès que j’ai pu financièrement et<br />

indépendamment passer le permis de conduire, ben voilà tout de suite ça<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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a été comment est-ce qu’on fait pour faire de la compétition moto?<br />

Avez-vous l’impression que toutes les femmes pratiquent le sport moto pour<br />

les mêmes raisons et de la même façon ? Pouvez-vous décrire leurs<br />

différences ?<br />

Certaines, certainement aussi un peu pour se surpasser. C’est l’essence<br />

même du sport. Moi j’aime la vitesse et de dis aux filles, comme en<br />

France c’est répression, répression, répression, on a à la limite parfois<br />

même honte de dire j’aime la vitesse. Vous prenez votre propre moto et<br />

vous roulez sur Paris, je me suis encore pris deux prunes et je ne roulais<br />

pas super vite. On est vraiment hors la loi pour un rien. C’est vrai que la<br />

route ce n’est pas un circuit maintenant si on aime la vitesse et quand on<br />

voit tous ces engins, où est-ce que l’on va se défouler ? Le circuit est<br />

vraiment le seul endroit où l’on peut se défouler. Moi, je les encourage à<br />

fond à faire des circuits. J’en ai pas mal qui sont impliqués dans les<br />

championnats, j’en ai qui passent leur CSAM alors ça c’est pour faire de<br />

la compétition et j’en ai d’autre qui prennent les CSAM pour faire les<br />

entraînements parce qu’elles aiment la vitesse pour rouler avec leur<br />

petite 125cc sur circuit et là il faut rouler sur un circuit homologué.<br />

Et au sein de votre famille, quelle place occupe le sport et quelle place occupe<br />

la moto? (quelle est la pratique des parents : fréquence, niveau)<br />

Mon père avait sa moto quand il était à l’armée point. Il n’y a vraiment<br />

pas eu de tradition de sports mécaniques chez nous.<br />

Qu’est ce qui vous a motivé à pratiquer le sport moto?<br />

Révélation du besoin : s’accomplir, estime des autres, appartenance à un<br />

groupe, provocation, féminisme, tenir un rôle social, physique, prise de<br />

risques ?<br />

Le goût du risque ça c’est certain. Maintenant prouver que l’on peut faire<br />

pareil que les hommes, je n’en ai rien à fiche. Ca ne me traverse<br />

vraiment pas l’esprit. Moi j’aime le sport avant tout et les sports à<br />

grosses sensations.<br />

Est ce que cette motivation a évolué dans le temps ?<br />

Là, par la force des choses je ne peux pas rouler. On était monté à un<br />

niveau mondial tout de même sympathique pour une jeune équipe et on<br />

était limite de passer semi professionnelles mais la conjoncture a fiat<br />

qu’on n’a pas pu. Des raisons budgétaires et pas mal de partenaires qui<br />

n’ont pas pu suivre en 2002. Moi personnellement j’aurais pu essayer de<br />

trouver un guidon moi-même pour rouler pour d’autres teams mais ça<br />

m’intéressait pas du tout. Moi, c’est l’équipe d’endurance qu’on a créé<br />

avec Fabienne on se l’est créée nous-même. On s’est faire notre place<br />

nous même dans le sport moto. Donc, c’est notre fierté et moi je ne<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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peux pas personnellement aller postuler dans un autre team lorsque l’on a<br />

créé sa propre écurie au départ. Par contre je continue de m’occuper<br />

d’Octopuss et de suivre certaines pilotes. On a mis une femme en 125cc<br />

open. Je continue toujours à suivre les filles d’Octopuss qui sont dans les<br />

différents championnats. Demain si je roule à nouveau, si vraiment j’avais<br />

les budgets pour m’entraîner et refaire quelque chose de sérieux. Je ne<br />

dis pas que rouler pour son plaisir sans faire de gros championnat comme<br />

mondial, ce n’est pas quelque chose de sérieux mais moi je n’ai pas envie.<br />

Je n’ai pas envie de reprendre une moto pour aller faire quelques tours<br />

de circuit à Carole. Ca ne m’intéresse pas. J’ai connu ça mais j’ai envie<br />

d’y retourner au sein de ma propre structure ou que je recréerai avec<br />

d’autres personnes parce que c’est quand même pour la plupart des<br />

bénévoles, alors ça bouge, ça va et ça vient. Je serai exigeante sur moimême<br />

si je devais rouler à nouveau et sur les personnes qui rouleraient<br />

avec moi. En gros, si je le refais, c’est sérieusement.<br />

Relance, qu’est ce qui vous a concrètement amené à pratiquer la moto et par<br />

la suite en compétition (modèle à suivre, influence des parents ou des amis,<br />

choix personnel (pourquoi ?)<br />

Qu’est ce qui vous plait dans le sport moto?<br />

Qu’est ce qui a fait que vous vous êtes orientée vers une pratique au sein d’un<br />

club ?<br />

Je me suis intéressée à une association qui organisait une coupe de filles.<br />

J’y suis vraiment allée par curiosité et j’ai fait un dîner et ça m’a suffit.<br />

Je me suis dit si je fais de la compétition, ce n’est pas pour rouler<br />

qu’avec des filles. L’ambiance n’était déjà pas terrible. Octopuss promeut<br />

le sport féminin mais on a 3 ou 4 garçons ce qui représente 20 ou 30%<br />

de garçons.<br />

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Définition des<br />

obstacles à<br />

surmonter<br />

Quelles étaient vos attentes par rapport à cette motivation ?<br />

(m’évader de mes soucis de tous les jours, rencontrer des personnes qui ont<br />

la même passion, socialiser, améliorer ma technique)<br />

Améliorer ma technique, certainement. Il n’y a rien de plus plaisant que<br />

lorsque des pilotes professionnels vous font des compliments après<br />

quelques séances d’essais ou même quelques courses et vous donnent des<br />

conseils, c’est extra.<br />

Quels sont à votre avis les principaux obstacles que rencontrent les<br />

femmes qui souhaitent pratiquer le sport moto ?<br />

Il y en a beaucoup. J’en ai encore eu la discussion samedi soir avec<br />

quelques unes de mon club, je dirai que les sports mécaniques en règle<br />

générale ne sont pas encore très courus par des femmes parce que c’est<br />

tout nouveau. Ce qui fait peur c’est pas le côté sport mécanique ni le<br />

côté vitesse mais c’est tous les ragots qui tournent autour et c’est contre<br />

ça que je me bats essentiellement. Ces idées toutes faites que c’est un<br />

sport dangereux pour des femmes et tant que ce seront des propos tenus<br />

par des hommes et que les femmes les auront dans leurs oreilles et que<br />

l’on va leur rabâcher que ce soit dans les médias ou dans des discussions<br />

ou dans des interviews. C’est toujours cette phrase qui revient en<br />

premier. Mais ce n’est pas dangereux pour une fille ? Grosso modo ce<br />

n’est pas un sport pour toi parce que tu es une fille. Ca revient encore.<br />

On n’est vraiment qu’aux balbutiements de la chose. On a de plus en plus<br />

de femmes qui viennent au sport moto. Maintenant, celles qui viennent<br />

s’imaginent qu’il vaut mieux qu’elles roulent entre filles. C’est même pas<br />

elles qui en ont envie mais inconsciemment, elles ont ces ragots en tête.<br />

On leur dit clairement c’est pas pour toi. Les mentalités masculines ne<br />

sont pas prêtes et comme les filles elles entendent ça depuis des années,<br />

mais réellement depuis des années, elles s’imaginent qu’elles n’en sont pas<br />

capables. Alors à nous de bosser derrière et de leur dire si, si, si, vous<br />

en êtes parfaitement capable. C’est un sport pour lequel, je ne vois<br />

vraiment pas l’intérêt de séparer les filles et les garçons. Il y a pas mal<br />

de gens qui m’en veulent pour ça.<br />

Autrement, il y a évidemment les aspects financiers. Ca n’est pas propre<br />

à la moto. La voiture, c’est hors de prix. J’ai une ou deux amies qui font<br />

du carting. Les licences nationales de la FIA sont hors de prix et c’est<br />

beaucoup plus cher qu’en moto. C’est clair quand vous regardez les droits<br />

d’engagement pour les 24 heures auto et pour la moto, c’est<br />

incomparable. Le sport mécanique en règle générale est cher. Ce qui<br />

repousser quelqu’un hormis le côté risque et tout ça, il y a le côté<br />

financier. Ensuite, il y a le côté pratique. Parce que lorsqu’on fait fait du<br />

tennis on prend sa raquette et on va faire du sport. Maintenant, lorsque<br />

l’on fait un sport qui nécessite un appareil, le bateau, ce sont des sports<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Définition des<br />

attentes des<br />

femmes par rapport<br />

aux différents<br />

acteurs du sport<br />

moto<br />

qui reviennent cher après. Il serait bon que l’on ouvre encore quelques<br />

circuits supplémentaires en France mais on est quand même pas mal bien<br />

lotis. Par rapport à des pays comme la Belgique qui sont<br />

géographiquement beaucoup plus petits mais où ils ne pratiquent pas sur<br />

des circuits, ils appellent ça des zone 1. J’ai deux pilotes belges qui<br />

viennent rouler en France parce que chez elles c’est vraiment trop<br />

dangereux. Il y a des morts tous les week-ends. Ils font ça sur des<br />

circuits qui sont balisés par des bottes de paille dans les rues. Belge et<br />

pilote, ce n’est pas pratique. Ils viennent en France. Les Suisses, c’est<br />

pareil, J’ai connu beaucoup de structures, beaucoup d’allemands,<br />

beaucoup de suisses, qui organisent des roulages comme ça se fait<br />

partout en Europe. En région parisienne, nous avons Carole, le Mans est<br />

à deux heures de Paris, Magny-Cours est à deux heures et demie de<br />

Paris. Les mieux lotis sont ceux qui habitent au centre de la France. Les<br />

moins bien lotis sont les bretons.<br />

Quelles sont à votre avis les attentes des femmes qui souhaitent<br />

pratiquer le sport moto par rapport aux infrastructures et matériels?<br />

Je pense que les mentalités évoluent et les gens font de plus en plus<br />

d’efforts, dans la communication, dans certain clubs, le circuit Carole à<br />

une époque sensibilisait les femmes pour qu’elles viennent faire des<br />

séances de roulage et le circuit leur était réservé le dimanche dans<br />

certains créneaux horaires. Je dirais que les équipementiers ont fait<br />

beaucoup d’efforts pour adapter les équipements à la morphologie<br />

féminine. Les premiers qui ont essayé ça étaient les équipementiers<br />

allemands. Ils sont sur la bonne voie mais il faut qu’ils continuent. On a<br />

tellement, tellement, tellement de travail à faire dans ce sens là qu’il ne<br />

faut pas baisser les bras. Au niveau du sport moto en France, en clubs<br />

féminins nous sommes approximativement trois. Il y a pas mal de clubs<br />

de tourisme qui se sont créés mais des clubs racing comme le mien je<br />

pense que nous sommes le seul. Il y avait un club qui s’occupait de Trial<br />

mais essentiellement axé sur le Trial.<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 151 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Quelles sont à votre avis les attentes des femmes qui souhaitent<br />

pratiquer le sport moto par rapport aux modalités de pratique?<br />

Ca se développe. Il y a une évolution récente. Au niveau des stages<br />

réservés aux femmes, nous avons commencé en 1996 et nous avons vu<br />

que ça a commencé à bouger à partir de 1998 à peu près. Il y a certains<br />

pilotes brevetés ou certains organismes qui se sont dits, tiens il y a un<br />

créneau à prendre. Il y a de plus en plus de femmes qui font de la<br />

compétition. On aimerait bien qu’il y en ait un peu plus et ils ont organisé<br />

eux-mêmes des stages d’initiation, de roulage, d’initiation et de<br />

perfectionnement. Il y a l’ACO au Mans qui organise ça assez<br />

régulièrement. Ça bouge pas mal. Maintenant des stages de mécanique ça<br />

commence à venir. C’est en bonne voie mais c’est sur l’accessibilité du<br />

sport aux femmes qu’il faut qu’on travaille. Il y a vraiment beaucoup de<br />

travail. Le message soit être pourquoi vous sentez-vous obligées de<br />

passer par des courses ou il n’y a que des filles pour accéder au sport<br />

moto. Le sport c’est le sport et une moto c’est une moto. Ce n’est qu’une<br />

moto.<br />

Quelles sont à votre avis les attentes des femmes qui souhaitent<br />

pratiquer le sport moto par rapport en termes de reconnaissance?<br />

Cette année, la Dream Cup ne se fait pas, parce qu’il n’y avait pas assez<br />

de participantes. Qu’il y ait des actions ponctuelles faites un peu<br />

partout, ce n’est pas cela qui me dérange le plus. C’est le fait d’en créer<br />

un championnat, je ne vois vraiment pas l’intérêt. C’est complètement<br />

fiche en l’air le travail que l’on fait depuis des années. Nous essayons de<br />

nous faire reconnaître en tant que pilotes et en tant que sportives à part<br />

entière et pas en tant que filles qui « roulotent » sur une moto point<br />

barre. Il y a énormément de bouleau à faire. Il y beaucoup de personnes<br />

qui croient que c’est facile pour nous les filles pour attirer des sponsors.<br />

Je leur réponds qu’il est vrai que c’est facile la première fois.<br />

Maintenant quand on commence à faire des résultats sportifs, que l’on<br />

commence à avoir des projets de compétitions plus importantes où on a<br />

besoin de plus de budgets, ça commence à coincer. Je ne parle pas trop<br />

au niveau des sponsors extra sportifs, c’est encore les plus facile à<br />

séduire et à convaincre et à entretenir au niveau de la communication, si<br />

on fait son boulot correctement, ça suit toujours à moins que le marché<br />

actuel leur dit que ce n’est pas possible. C’est ce qui m’est arrivé en<br />

2002. Maintenant ceux qui auront plus de mal à sponsoriser sur du long<br />

terme et sur des gros projets, ce sont qui sont déjà dans le sport moto.<br />

C'est-à-dire les manufacturiers, même les fédérations. Je ne dis pas<br />

qu’on nous prend un peu à la légère. Comme nous ne sommes pas assez<br />

nombreuses nous n’avons peut-être pas encore assez fait nos preuves à<br />

un niveau assez élevé pour paraître crédibles sur le long terme. Le vrai<br />

problème c’est la crédibilité sur le long terme. Nous ne sommes pas assez<br />

nombreuses pour dire regardez depuis tant d’années, ça monte, elles ont<br />

progressé et ça reste. Moi, j’ai de la peine à garder les pilotes. C’est la<br />

vie j’ai suivi depuis le tout début de sa carrière Aurélie Brestoli qui est<br />

une pilote exceptionnelle et qui a dû arrêter sa carrière l’année passée<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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pour des raisons personnelles. C’est dommage mais c’est comme ça. Si on<br />

avait pu la garder elle et quelques autres ça aurait été bien. J’avais<br />

proposé de créer il y a quelques années une équipe de France féminine e<br />

Vitesse. On m’a dit c’est un peu trop tôt. Par contre maintenant, ils<br />

commencent à se rendre compte que ça bouge beaucoup. Le vrai problème<br />

c’est les finances. Le problème financier est énorme. Moi, pour trouver<br />

des partenaires financiers, hormis mon activité endurance, l’open de<br />

Vitesse et les grand prix, les déplacements sont très chers et les<br />

partenaires sont timides pour miser sur une fille. Ce sont des<br />

investissements sur du long terme, ce sont de gros sous et l’on a encore<br />

du mal à se faire entendre. On fera plus confiance à un jeune pilote<br />

garçon qu’à une jeune pilote fille. Pour l’instant. Ce que je comprends,<br />

même si ça m’attriste. C’est comme ça, on n’est pas assez nombreuses.<br />

On n’est même pas 1% du total des licenciés français. On ne peut pas se<br />

comparer à eux. On n’est pas à égalité au niveau du nombre d’inscrites<br />

don c’est évident que c’est très rare de voir des femmes percer au<br />

niveau national aux meilleures places. Aurélie Brestoli a été dans les dix<br />

premiers en open, ce qui est exceptionnel. Bon, c’est une perle rare<br />

parmi tant d’autres. C’est une goutte d’eau. Cette goutte d’eau pour la<br />

faire devenir plus grosse c’est beaucoup de travail. Bon, elle a eu des<br />

soucis personnels dans sa vie et elle a dû arrêter carrière mais elle<br />

aurait pu devenir professionnelle. On aurait pu la faire entrer en GP.<br />

C’est quelqu’un qui a 20 ans. Elle a roulé toujours en progrès constants,<br />

qui a toujours été qualifiée qui n’a jamais fait de repêchages, même<br />

depuis ses débuts en Junior Cup. Elle a fait Promosport, Junior Cup et<br />

ensuite elle a fait l’open. C’était quelqu’un de très intéressant parce<br />

qu’elle était toujours en progrès constants et qui savoir écouter, ce qui<br />

est très rare. C’était quelqu’un également d’humainement très<br />

intéressante. Elle exigeait beaucoup d’elle-même. C’était une vraie pilote.<br />

Elle était tentée par les GP, elle avait une manche d’essai à Assen en<br />

ouverture du GP il y deux ans. Aurélie était vraiment partie là-bas pour<br />

faire un essai. Elle aurait eu une moto plus performante, elle était<br />

dedans largement. Je pense qu’on avait déjà de la peine de joindre les<br />

deux bouts pour continuer la saison financièrement et trouver une bonne<br />

équipe sérieuse, parce que ça aussi ce n’est pas facile de trouver une<br />

bonne équipe qui fasse confiance à une fille pilote. Ca aussi c’est énorme<br />

à trouver parce qu’il y a beaucoup de charlatans.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Difficultés<br />

rencontrées lors de<br />

la recherche<br />

d’information<br />

Quels souhaits souhaiteriez-vous formuler envers les instances<br />

dirigeantes du sport moto au niveau international afin de promouvoir<br />

efficacement cette pratique<br />

Nous allons organiser un gros, gros week-end au niveau de la moto et de<br />

la femme, pas au niveau du sport uniquement, mais vraiment au niveau de<br />

la moto et de la femme. Ca ne sera pas réservé aux femmes c’est<br />

vraiment accès à tous et j’insiste bien là-dessous comme ça les garçons<br />

peuvent venir voir que les femmes sont complètement passionnées et<br />

autant attirées par le deux roues que ce soit au niveau urbain, loisirs,<br />

tourisme que compétition. Nous aimerions bien vraiment sensibiliser avec<br />

ce projet en faisant des essais motos, des initiations au sport si elles<br />

veulent, il y aura toutes sortes de motos, elles pourront essayer de faire<br />

du Trial, essayer du Quad, de la moto ancienne et vraiment toucher tous<br />

les âges. Chez moi la plus jeune, elle a quatorze ans et la plus vieille,<br />

c’était moi. Essayer de toucher aussi des partenaires qui sont totalement<br />

dans les produits féminins, des partenaires extra sportifs, des magazines<br />

féminins. Je pense que l’on sensibilisera beaucoup plus en faisant un gros<br />

week-end et ce genre de manifestations comme celle-ci que<br />

ponctuellement se bagarrer corps et âme comme pilotes sur un<br />

championnat. Je n’ai pas demandé pour l’instant le soutien de la<br />

Fédération Française mais je pense que ça peut les intéresser. Ce qui est<br />

bien pour eux est bien pour nous.<br />

Il faudrait aussi que les fédérations fassent évoluer les lois françaises.<br />

On va encore reparler d’argent. Ca c’est plus dur. Pour le sponsoring, je<br />

pense que les sociétés ne sont pas assez exonérées sur les subventions<br />

que l’on perçoit des sociétés. Elles ne sont pas assez gagnantes au niveau<br />

de l’Etat. Il faudrait des mesures d’accompagnement fiscales parce<br />

qu’aujourd’hui ces mesures ne sont pas assez intéressantes pour elles.<br />

Quelle a été votre démarche pour vous informer des structures<br />

existantes pouvant vous aider dans votre volonté de pratiquer le sport<br />

moto?<br />

Internet a complètement changé les choses. J’ai vraiment des filles qui<br />

ne savent même ce que c’est que le CASM qui prennent contact avec nous<br />

et qui sont intéressées par la moto et qui sont tombées par hasard sur<br />

notre site et ont pris connaissance de notre club et d’autres clubs.<br />

Est-ce que vous avez eu une démarche de recherche volontaire d’information<br />

ou l’information est venue à vous ?<br />

Il faut aller au devant de l’information. Elle n’est pas diffusée. Elle est<br />

diffusée ponctuellement et un peu anarchiquement par un peu tout le<br />

monde. Parce que celles qui sont déjà dans le milieu c’est la bouche-aoreille<br />

qui fonctionne pour l’instant. Maintenant, c’est vrai que si l’on<br />

multiplie les actions comme de stages de mécanique, bon ça peut plaire ou<br />

pas. Faire des animations et faire des manifestations autour de la moto<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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L’information<br />

Les structures<br />

en général, ça peut être bien. Lorsqu’elles viennent elles découvriront<br />

d’autres choses. Ah bon on peut en faire un sport. Il faut vraiment<br />

multiplier les actions d’approche de la moto. Après, on peut faire plein de<br />

choses, aller chercher son pain ou faire des GP. Mais il faut déjà que<br />

l’on communique sur la moto et la femme. Après, c’est à nous de le<br />

développer. Différents clubs peuvent coopérer sur un tel projet. Des<br />

filles peuvent rouler entre elles, s’entraîner ensemble mais pas dans des<br />

compétitions officielles. Qu’elles roulent entre elles, d’accord. Elles font<br />

ça sur des week-ends qui leurs sont réservées des stages, à la limite des<br />

courses amicales mais dès qu’il y a un classement officiel là je ne suis<br />

pas d’accord. Là il faut vraiment qu’il y ait mixité : Parce qu’après nous<br />

si on commence à entrer dans ce jeu là on continue à enrichir ce fameux<br />

ragot que les filles elles n’ont pas encore leur place avec les garçons. Il<br />

faut qu’elles aillent rouler entre elles et quand on estimera qu’elles sont<br />

assez grandes et assez courageuses on voudra bien les accepter un peu<br />

chez nous. Non, c’est évoluer mais pas franchement nous aider. Sur du<br />

long terme, déjà qu’on a beaucoup de choses à faire, c’est nous freiner<br />

même. Elles ne comprennent pas toutes cette approche. Je leur dis<br />

roulez entre vous mais ne faites pas des championnats de filles. Quand<br />

celles qui ont déjà le potentiel ou même celles qui veulent se mesure ou<br />

veulent faire du sport tout simplement elles vont continuer encore à être<br />

là et à avoir du mal à se faire entendre et à se faire reconnaître en<br />

tant que sportives à part entière. C’est ça que je veux.<br />

Difficultés rencontrées lors de la recherche d’information ?<br />

Il n’y a pas eu de rétention d’informations. Les gens qui étaient ouverts<br />

qui discutaient avec nous, que ce soit des pilotes ou du sport moto ou des<br />

gens dans la moto en règle générale. Je pense que c’est nous même qui<br />

donnons l’envie que l’on nous réponde ou pas, de la façon dont on aborde<br />

le sujet. Maintenant des gens qui ne peuvent pas nus voir parce que l’on<br />

fait de la moto, c’est clair que l’on suscite beaucoup de jalousie aussi. Ca<br />

il ne faut même pas y faire attention. Au contraire, je pense que ça se<br />

passe bien entre filles et garçons. Du moment qu’ils voient que vous êtes<br />

sincère lorsque vous abordez un sujet, ils vous répondent. S’ils ne vous<br />

répondent pas, ces des andouilles.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Le prix<br />

La prestation<br />

(produit)<br />

Cher ou pas cher ?<br />

Les droits d’engagement ce ne sont pas ce qu’il y a de plus cher mais ça<br />

peut être une barrière lorsque l’on débute. Parce que l’on n’a pas<br />

suffisamment les budgets. Par exemple pour les 24 heures du Mans<br />

moto, les droits d’inscription comportent les avances de certains frais.<br />

Lorsqu’on le sait il faut prévoir un certain budget avant. On a besoin de<br />

chercher ses sponsors à une certaine date pour être prêt pour faire ses<br />

engagements qui sont souvent un mois ou un mois et demi avant la date<br />

de l’épreuve alors il faut bien calculer son coup.<br />

Dans le cas d’Octopuss on est chacune un peu autonome. Personnellement<br />

j’ai gardé mes sponsors de l’époque où nous faisions le Championnat du<br />

Monde d’Endurance et j’ai une subvention départementale du Conseil<br />

Général du Val de Marne pour certaines de mes pilotes. Maintenant j’ai<br />

un ou deux sponsors personnels qui sont toujours prêts à aider Octopuss<br />

en règle générale par pure amitié mais je n’ai pas le temps d’aller<br />

chercher des sponsors pour mes pilotes. On pourrait le faire mais il<br />

faudrait vraiment le faire sérieusement. Quant je vous dis que c’est<br />

vraiment difficile de trouver de l’argent pour des pilotes féminines, si<br />

l’on est plusieurs femmes à faire de la mot en plus de ça, là il faut en<br />

faire un métier à part entière et là ça prend beaucoup de temps. Je vois<br />

comment ça évolue et je suis toujours en contact avec une très jeune<br />

pilote en Allemagne aussi, un petit peu en Italie et surtout beaucoup avec<br />

mon amie Jodie York en Californie.<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 156 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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ENTRETIEN 3<br />

Grille d’entretien avec des pratiquantes:<br />

Identification<br />

caractéristiques<br />

influençant le<br />

comportement<br />

Représentation de la<br />

pratique<br />

Age : 32ans<br />

Situation familiale : Célibataire<br />

Lieu d’habitation : Banlieue Parisienne<br />

Type de logement : Appartement dont elle est propriétaire<br />

Situation sociale : Sans importance, le sport moto ne lui a rien coûté<br />

Situation professionnelle : Salariée pour l’instant mais deviendra<br />

indépendante sous peu<br />

Profession du mari : pas mariée<br />

Profession des parents : sans importance<br />

Nationalité du mari : ne s’applique pas<br />

Nationalité des parents : Française<br />

Un membre de la famille pratique-t-il le sport moto : le frère mais pas en<br />

compétition. Pas d’autre influence de la part de l’environnement familial,<br />

Selon vous qu’est ce que c’est le sport moto?<br />

En faisant de la moto avez-vous le sentiment de pratiquer une activité de loisirs<br />

ou de pratiquer un sport?<br />

A commencé à faire de la moto pour un côté pratique. Recherchait un<br />

moyen de locomotion pratique. Le plaisir est venu par la suite ainsi que<br />

l’envie de faire de la moto sur circuit.<br />

Pensez-vous qu’une majorité de femmes qui font de la moto le font pour un jour<br />

pouvoir pratiquer un sport à part entière ?<br />

La majorité des femmes qui passent leur permis moto le passent par<br />

passion de la moto mais pas dans l’idée d’en faire un sport. Cela vient<br />

par la suite par les contacts dans le milieu.<br />

Quel a été dans votre cas le déclic pour le passage de l’activité de loisirs à la<br />

pratique sport moto ?<br />

Le désir de connaître les sensations que l’on ressent en tournant à haute<br />

vitesse sur circuit en posant le genou par terre. Suite à des rencontres,<br />

l’envie de progresser est venue tout naturellement.<br />

Avez-vous l’impression que toutes les femmes pratiquent le sport moto pour les<br />

mêmes raisons et de la même façon ? Pouvez-vous décrire leurs différences ?<br />

Toutes les femmes qui pratiquent le sport moto le font par passion et<br />

pour le plaisir de rouler sur circuit, l’adrénaline, la vitesse. Certaines<br />

filles un peu plus frileuses sont un peu plus effrayées de rouler avec les<br />

garçons mais à la base la motivation est la même. N’aurait pas été<br />

attirée par les autres disciplines du sport moto. La moto est plus<br />

accessible que la voiture et le milieu chaleureux est plus accessible aux<br />

femmes que la voiture.<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 157 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Les motivations<br />

Et au sein de votre famille, quelle place occupe le sport et quelle place occupe la<br />

moto? (quelle est la pratique des parents : fréquence, niveau)<br />

Mis à part mon frère qui a une moto, aucune<br />

Qu’est ce qui vous a motivé à pratiquer le sport moto?<br />

Révélation du besoin : s’accomplir, estime des autres, appartenance à un<br />

groupe, provocation, féminisme, tenir un rôle social, physique, prise de risques ?<br />

Dans ses choix de vie a un petit côté garçon manqué et n’a pas pratiqué<br />

le sport moto par provocation, se montrer c’est uniquement le plaisir<br />

d’être sur la moto et de rouler vite. Le côté chaleureux du milieu moto<br />

n’a pas été déterminant car elle ne l’a découvert qu’en fréquentant les<br />

paddocks.<br />

Est ce que cette motivation a évolué dans le temps ?<br />

A arrêté la compétition il y a 4 ans suite à des chutes. Le rêve a été de<br />

participer au Bol d’or et aux 24h du Mans. Elle a commencé avec Eliane<br />

Pscherrer en tant que débutantes et ne roulaient vraiment pas vite. Elles<br />

ont amélioré leur pilotage jusqu’au moment où elles étaient prêtes pour<br />

se lancer dans le bol d’or en 2000.<br />

Relance, qu’est ce qui vous a concrètement amené à pratiquer la moto et pas la<br />

suite en compétition (modèle à suivre, influence des parents ou des amis, choix<br />

personnel (pourquoi ?)<br />

L’envie de faire comme les champions qui mettent le genou par terre<br />

Qu’est ce qui vous plait dans le sport moto?<br />

La vitesse<br />

Qu’est ce qui a fait que vous vous êtes orienté vers une pratique en dehors du<br />

club ?<br />

Elles ont pris leur licence au travers d’un club moto mais n’ont pas du<br />

tout été encadrées par les structures d’un club. Elles participaient à la<br />

catégorie CB500 Cup avec 150 pilotes et 2 filles et elles demandaient<br />

des conseils aux garçons. Elle n’ont pas fait de stages, ont recherché<br />

leurs sponsors par elles-mêmes et n’ont pas été aidées.<br />

Quelles étaient vos attentes par rapport à cette motivation ?<br />

Pratiquer le sport qu’elle a choisi pour les sensations fortes qu’il procure<br />

Quelle est la meilleure façon de pratiquer ce sport pour répondre à vos attentes ?<br />

Indiscutablement sur circuit<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Définition des<br />

obstacles à<br />

surmonter<br />

Définition des<br />

attentes des<br />

femmes par rapport<br />

aux différents<br />

acteurs du sport<br />

moto<br />

Quels sont à votre avis les principaux obstacles que rencontrent les femmes qui<br />

souhaitent pratiquer le sport moto ?<br />

Elle ne voit pas vraiment d’obstacles à la pratique. Il ne faut pas avoir<br />

peur de la vitesse. Il faut vraiment avoir envie. Il y a un peu de<br />

machisme mais il passe vite dès qu’ils voient qu’on est la pour les mêmes<br />

raisons qu’eux, qu’on aime ça et qu’on est là pour les mêmes choses<br />

qu’eux. Elles veulent être considérées comme des pilotes et pas comme<br />

des filles.<br />

Quelles sont à votre avis les attentes des femmes qui souhaitent pratiquer le<br />

sport moto par rapport aux infrastructures et matériels?<br />

Ce qui empêche les filles de faire de la compétition moto c’est qu’elles ne<br />

voient pas beaucoup de filles pratiquer, bien que ça ait beaucoup évolué<br />

depuis ses débuts en 1996. Le nombre a plus que doublé. Ayant un moto<br />

club féminin beaucoup de filles viennent s’inscrire chez elles. En <strong>2004</strong> une<br />

quinzaine de licenciées. Elles veulent concourir dans les mêmes catégories<br />

que les hommes, sur les mêmes circuits, sur les mêmes motos, à armes<br />

égales. Elles ne revendiquent pas de traitement particulier. Ce qui<br />

pénalise les femmes c’est plus la peur de la chute, la peur des blessures,<br />

l’instinct de conservation, la peur des hommes qui ont un style de<br />

conduite plus agressif mais pas un niveau de la force.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Quelles sont à votre avis les attentes des femmes qui souhaitent pratiquer le<br />

sport moto par rapport aux modalités de pratique?<br />

Il n’y a rien d’adapté dans le monde de la moto pour les femmes. Si une<br />

femme veut s’intéresser à la compétition moto faire des stages ou des<br />

choses comme ça, elles doivent faire des stages avec des garçons. Elle<br />

va organiser un week-end de roulage pour les femmes en <strong>2005</strong> ou 2006.<br />

Faire des choses entre elles ça peut en effet les aider. Aujourd’hui il n’y<br />

a rien qui est adapté sauf la « dream cup », c’est tout.<br />

Quelles sont à votre avis les attentes des femmes qui souhaitent pratiquer le<br />

sport moto par rapport aux modalités de pratique?<br />

Non, je ne crois pas. Les compétitions entre femmes apportent peu de<br />

reconnaissance parce que le niveau n’est pas très élevé, ça ne vous amène<br />

pas à progresser. Quand on a commencé en CB500 cup où le niveau est<br />

extrêmement élevé, en une année notre pilotage a complètement changé<br />

et évolué. Quand on voit la « dream cup » il y a trois ou quatre filles<br />

devant qui roulent vite et derrière le niveau est pas du tout intéressant.<br />

Dans une compétition où le niveau n’est pas élevé, ça ne vous permet pas<br />

de progresser En tant que spectateur ce n’est pas intéressant. En tant<br />

que pilote personnellement, je ne trouve pas ça intéressant, donc on ne<br />

peut pas avoir une reconnaissance du monde de la presse ou du m onde de<br />

la moto au niveau national. Ce n’est pas nécessaire de passer par des<br />

épreuves féminines. Ce n’est pas un besoin. Il suffit de s’entraîner un<br />

peu avant de se lancer en compétition. La seule différence avec les<br />

garçons c’est la peur des chutes que les garçons connaissent moins. La<br />

moto est plus un sport de concentration et pas un sport de force. Il y a<br />

tellement peu de filles qui pratiquent ce sport que si l’on fait des courses<br />

de filles, c’est comme si en France il n’y avait que 30 garçons qui<br />

faisaient de la compétition moto et que l’on faisait des courses avec ces<br />

30 garçons-là, ça ne serait pas intéressant. Il y aurait 3 rapides, 3<br />

moyens et 3 mauvais, ce qu i serait assez logique au niveau des<br />

pourcentages.<br />

Quels souhaits souhaiteriez-vous formuler envers les instances dirigeantes du<br />

sport moto au niveau international afin de promouvoir efficacement cette pratique<br />

Non, il faut peut-être juste inciter les femmes en leur disant le sport<br />

moto n’est pas réservé aux hommes mais à part ça je ne vois pas<br />

vraiment ce que l’on pourrait faire de mieux puisque je ne suis pas<br />

vraiment pour les courses féminines, je ne peux pas dire à la <strong>FIM</strong><br />

organisez des courses féminines. Juste promouvoir le sport moto au<br />

féminin. Elle n’est absolument pas favorable aux quotas car ça amènerait<br />

des problèmes entre les hommes et les femmes car les hommes<br />

commenceraient à dire que les femmes n’ont rien à faire là et elles nous<br />

piquent notre place. Il fut jouer ça à la régulière et au chrono.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Difficultés<br />

rencontrées lors de<br />

la recherche<br />

d’information<br />

L’information<br />

Les structures<br />

Le prix<br />

La prestation<br />

(produit)<br />

Quelle a été votre démarche pour vous informer des structures existantes<br />

pouvant vous aider dans votre volonté de pratiquer le sport moto?<br />

Il n’y a pas de problème particulier au niveau de la recherche<br />

d’informations. Les clubs motos sont référencés par la FFM.<br />

Difficultés rencontrées lors de la recherche d’information ?<br />

Quelles étaient les informations recherchées ?<br />

Quelles sont celles qui étaient prioritaire ?<br />

Aucun problème particulier n’a été rencontré<br />

Quels étaient les éléments qui vous permettaient de repérer la structure adéquate<br />

et d’apprécier la qualité du service proposé (label) ?<br />

Etes-vous satisfaite de la structure dans laquelle vous pratiquez?<br />

Elles ont crée leur propre structure<br />

Et des prestations ?<br />

Compatibilité entre l’activité proposée et la réalité (déterminant de l’activité) :<br />

• Matériel<br />

Cher ou pas cher ?<br />

Pour ce prix là, qu’est-ce que vous aimeriez avoir ?<br />

Par rapport à ce que vous payez, avez-vous l’impression de profiter des mêmes<br />

prestations que les hommes ?<br />

Est-ce que vous êtes satisfaite de la façon dont votre club, fédération ou<br />

association fait parler de lui ?<br />

Qu’est-ce que vous aimeriez qu’il fasse pour que ce soit mieux ?<br />

Qu’est-ce que vous aimeriez qu’il fasse différemment pour la promotion du sport<br />

moto pour les femmes ?<br />

Ne s’applique pas car elles ont évolué dans le club qu’elles ont elle-même<br />

créé.<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 161 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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ENTRETIEN 4<br />

Interview grid for interviews with women practicing motorcycling sport:<br />

Identification<br />

characteristics<br />

influencing the<br />

comportment<br />

Representation of<br />

the practice of<br />

motorcycling sport<br />

Age: 29<br />

Personal status: single<br />

Living environment: suburbs of Vancouver<br />

Type of housing: suite in an apartment<br />

Social status: middle class<br />

Professional status: independent business focused on free lance writing<br />

of articles, test riding and motorcycle teaching<br />

Professional status of the fiancé: motorcycling teaching and racing<br />

Profession status of the parents: marketing consultant and artist<br />

Nationality of the fiancé: American<br />

Nationality of the parents: Canadian<br />

Does a member of the family practice motorcycle sport: no<br />

According to your own perception what does motorcycling sport mean?<br />

By riding a motorcycle do you feel you practice a leisure activity or do you<br />

practice a sport?<br />

No I definitely think it is a sport. When I started off I didn’t expect to go<br />

right into racing but event when I first started it was more of a sport to me<br />

than a leisurely ride. We went on group fast rides and it was our week-end<br />

activity. At first it was fast rides on the street.<br />

Do you believe that a majority of women ride a motorcycle in order to be<br />

able one day to compete in motorcycling races?<br />

I think the majority do it for leisure.<br />

What gave in your case the impulse to evolve from leisure motorcycling to<br />

motorcycle racing?<br />

I went down to Seattle to watch my first race and I got to take my street<br />

bike out on the track for a couple of laps and that made me want to try<br />

racing right then and there. The spectators could pay US$ 20 to take their<br />

bike on the track. It was just a leisurely ride on the track, but I was hooked<br />

right away. It was organized by a motorcycle racing club from<br />

Washington.<br />

Do you believe that all women practice motorcycle sport for the same<br />

reasons and in the same way? Can you describe their differences?<br />

This question was not asked to Misti Hurst<br />

And in your family, what place does sport take and what place does<br />

motorcycling take?<br />

Just my fiancé.<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 162 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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the motivations<br />

What motivated you to practice motorcycling sport?<br />

I think it was just personal accomplishment. I have always just tried<br />

everything in life, so I wanted to try it and I loved it.<br />

Did this motivation evolve over time?<br />

It is still personal accomplishment for me. It is seeing how far I can go<br />

with it. So it went from riding fast on the street to racing, from being a<br />

faster racer, then being a teacher and now a journalist and test rider. Due<br />

to financial restrictions, I am racing less. If I had more money, I would<br />

absolutely be racing more.<br />

What did concretely drive you to practice motorcycling and later<br />

motorcycling sport (model to be followed, influence of parents or friends,<br />

personal choice (reasons why?)<br />

Personal accomplishment<br />

What de you really like in motorcycling sport?<br />

This question was not asked<br />

Do you practice motorcycling within a club? If not, for what reasons did<br />

you chose to practice outside of a club?<br />

Yes, there was a group of riders in Victoria and we rode all the time and<br />

Friday and Saturday nights we watched motorcycling videos so that was<br />

the group of people I hang up with. So that was the riding club. It wasn’t a<br />

women only club but I was one of the only girls initially and as the years<br />

went on more and more girls started joining. I think initially our club had a<br />

rare occurrence of quite a few females but more and more I see it<br />

happening everywhere. There are more girls riding in all clubs now.<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 163 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

Definition of the<br />

obstacles to<br />

overcome<br />

Definition of the<br />

expectations of<br />

women towards the<br />

different<br />

stakeholders of<br />

motorcycling sport<br />

What were your expectations towards this motivation?<br />

Seeing how far I can go.<br />

What is the best way to practice this sport to meet expectations?<br />

The natural progression would be to find other people to ride with initially,<br />

be it in organized clubs or just a group of people and then from there the<br />

best bet is to take like a riding training school or some kind of skills<br />

school and then some kind of racing school to get your license. From<br />

there go on into an actual racing club if the final outcome is to become a<br />

racer. The process should be the same for boys and girls. I personally<br />

have never had an issue with being the only girl in a group or with riding<br />

with mostly guys but I do know that a lot of girls do feel intimidated and<br />

so designing a school specifically for women or track days specifically for<br />

women or racing clubs for women is probably a good way to include a lot<br />

more females in the sport because I know that a lot are too intimidated. It<br />

is a hard point for me because being in my position I feel it almost like a<br />

step backwards to have strictly women’s only racing or women’s only<br />

clubs because I enjoy racing with the guys and I find it very challenging<br />

however a lot of girls do feel it is a step in the right direction to have<br />

women’s only races to help more girls feel more comfortable. I also think<br />

most other sports in the world are segregated. So if we had enough<br />

women racers that were accomplished enough may be that should be the<br />

trend that we should have our own groups but I am kind up in the air right<br />

know because I enjoy my position of racing against the guys. I thing there<br />

is becoming more and more possibilities of having enough women to do<br />

like a motorcycle school for women or like a track day but there is<br />

definitely not enough women in racing clubs to do like women’s only<br />

races. In some of the clubs I have been in, it’s me or me and another girl.<br />

But in some cases there are enough girls to have an event with six<br />

women racers or something.<br />

What are in your opinion the major obstacles that women encounter when<br />

they intend to ride?<br />

There is some physical barriers that we have to overcome at first. Like I<br />

am not very tall at all. So initially getting on the bike and feeling<br />

comfortable, you know parking it, moving it around the pits, those kinds<br />

of issues were intimidating at first but once you become more<br />

accomplished rider that doesn’t matter anymore. So, I think height and<br />

size and weight and strength all play some role. Some of the physical<br />

boundaries and barriers that we may have. Once I would decide that I<br />

would have children it would probably take me out of the racing scene but<br />

it is not something I think about, protecting myself or my body. That’s a<br />

personality type of thing. Women that are kind of more risk takers don’t<br />

tend to think about those things initially. You definitely need that type of<br />

personality.<br />

What are in your opinion the expectations of women wishing to practice<br />

motorcycling sport with regards to infrastructure and equipment?<br />

I think that the trends are definitely changing. When I first started racing I<br />

couldn’t even get racing boots or gloves or leathers to fit me and even<br />

now I wear men’s gloves which are too big. They don’t make a solid<br />

women’s racing gloves. I thing that they are starting to make more<br />

equipment and more changes for women and they are trying to gear bikes<br />

and brands and makes to women. I think it has been a positive change in<br />

the industry as a whole. It needs to step it up a little bit.<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 164 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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What are in your opinion the expectations of women wishing to practice<br />

motorcycling sport with regards to practice conditions?<br />

I think that again that the trends are changing and that people are offering<br />

women’s only track days and women’s only training school but I don’t<br />

think that it is quite enough and I don’t think that it is presented well<br />

enough and marketed well enough to that target group. A lot of time<br />

women aren’t aware of certain options they may have. It start at the<br />

schools if the decide to have am women’s event it should be up to them<br />

to market their product successfully but I think it could go up the levels<br />

so that the motorcycle federations could take on a role of helping to<br />

promote it or to my make it more visible as well. I think that the national<br />

federations don’t do enough of it. I have been involved in the sport for<br />

quite some time and I don’t really see a presence at all. The only reason I<br />

know about the CMA is because I have to buy my race license through<br />

them. But if I didn’t have to buy my license I wouldn’t know anything<br />

about it.<br />

What are in your opinion the expectations of women wishing to practice<br />

motorcycling sport with regards to recognition?<br />

I actually find that there has been a huge movement in the press as a<br />

whole. They jump on the band wagon and they are promoting women in<br />

the sport quite regularly. Here in Canada we had tons of articles come out<br />

about the number of women that are riding and there have been features<br />

in some of the local papers. There was a discovery documentary show<br />

and myself I have been in countless press and media articles so I think<br />

that the press overall is very interested and very willing to help promote<br />

women in the industry. Now I think that some of the other stakeholders<br />

like the manufacturers and the some of the accessory companies I think<br />

they have been a little bit slower. You don’t see a lot of sales and<br />

marketing pitches geared towards women. It is slowly evolving. I think<br />

that is where they could do a bunch more. Recently BMW has come out<br />

with some really good ads for showing women riding their own bikes and<br />

I think they ere te first manufacturer to actually do so and that is<br />

something that impressed me much and I haven’t seen it in any of the<br />

other companies at all. I have only been riding for around five years and I<br />

have seen the hugest increase in like the last year. All of a sudden it<br />

became really trendy to be a girl on a bike here. I went to Italy and Europe<br />

and it was interesting to see the industry over there. It seemed that it’s<br />

not as unique and not as different there. It’s like women have been riding<br />

bikes for transportation and for leisure for quite some time, while here in<br />

Canada it’s kind of trendy.<br />

What wishes would you like to formulate towards the leading instances<br />

of motorcycling sport at international level in order to promote this<br />

practice in an efficient way?<br />

I don’t’ know. I feel the movement is going in that general direction. I have<br />

never been big on women only or girls only track days, I have never done<br />

any of that. I have the kind of personality that I have always been one of<br />

the guys so it’s not a huge priority on my list. It’s just I go about and do<br />

my own things and I am happy in that little world of being a little female in<br />

a male dominated sport so I am not in a hurry to change it all. I think it is<br />

going in that direction it is great. The more women we have riding it is<br />

marvelous. But I personally don’t see a need to make it so segregated.<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 165 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

___________________________________________________________________________<br />

Difficulties<br />

encountered in the<br />

research of<br />

information<br />

The information<br />

The structures<br />

Costs<br />

What steps have you taken in order to obtain information about the<br />

existing infrastructures able to help your in your motivation to practice<br />

motorcycle sport?<br />

It was really difficult the only reason I even got involved in motorcycle<br />

racing is because a friend of mine he had been racing and I found out all<br />

the information from him, I learned everything from him and if I didn’t<br />

know him I don’t think that I would have found out about racing.<br />

What difficulties did you encounter in the research of information?<br />

What was the information that you were looking for?<br />

What was the information by order of priority?<br />

Everybody utilizes different ways of getting information. It should be<br />

stepped up a little bit in all directions, website, leaflets, press articles etc.<br />

Are you satisfied with the structure in which you currently practice?<br />

And of the services offered?<br />

Yes, it was very basic. Nothing fancy with the club that I first started with.<br />

All of us were there from hauling our way through the whole racing thing.<br />

Expensive or inexpensive?<br />

I think women have a huge advantage over men in getting sponsorship<br />

because we still are unique in the field and we stand out more than just<br />

another guy racer. Sponsorship opportunities are more available to us.<br />

On that note I find that racing, specially in Canada, s for one, nt very<br />

popular not very well known there s not a lot of money involved in the<br />

sport and we do not have very many tracks. On the West Coast we have<br />

one track in Vancouver which is very small and the next one is in<br />

Edmonton which is like 18 hours drive away. Motorcycle racing is not<br />

huge in Canada so that is a problem in itself in terms of getting<br />

sponsorship funds. The fact that I also competing in the US is helping a<br />

bit and opening new doors. I finance approximately between half and<br />

three quarters of the costs of my season through sponsorship income.<br />

But my situation is somewhat unique because I started teaching<br />

approximately 70 days during the year.<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 166 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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ENTRETIEN 5<br />

Interview grid for interviews with women practicing motorcycling sport:<br />

Identification<br />

characteristics<br />

influencing the<br />

comportment<br />

Representation of<br />

the practice of<br />

motorcycling sport<br />

Age: not ready to provide this information<br />

Personal status: married, 2 children 2 and 11<br />

Living environment: close to the beach, 60 miles South of Los Angeles<br />

and 60 miles North of San Diego<br />

Type of housing: 5 bedroom house<br />

Social status<br />

Professional status: hairstyling during the racing carrier. Retired from<br />

racing because she was having another baby. Had a bad accident on a<br />

dirt bike and smashed the left hip. Has to plates and ten pins in the<br />

left hip. Was in a wheelchair for 3 months.<br />

Professional status of the husband<br />

Profession status of the parents<br />

Nationality of the husband: English<br />

Nationality of the parents: English<br />

Does a member of the family practice motorcycle sport:<br />

The parents had a farm in England with horses. Her sister’s boyfriend<br />

had a motorcycle and she started to tide that bike at the age of 9.<br />

According to your own perception what does motorcycling sport mean?<br />

By riding a motorcycle do you feel you practice a leisure activity or do you<br />

practice a « real » sport?<br />

I always did it for the sport. Very rarely for leisure. In school I did<br />

track and field and it was always the race which was the most<br />

important part.<br />

Do you believe that a majority of women ride a motorcycle in order to be<br />

able one day to compete in motorcycling races?<br />

Very few women do race. Most women enjoy leisure riding of<br />

motorcycles.<br />

What gave in your case the impulse to evolve from leisure motorcycling to<br />

motorcycle racing?<br />

I was attracted by competition from the very beginning<br />

Do you believe that all women practice motorcycle sport for the same<br />

reasons and in the same way? Can you describe their differences?<br />

I think a lot of women would like to be good at it. The ones who are<br />

racing absolutely want to win but I think that a lot of them don’t have<br />

what it takes mentally. For Road Racing it is mentally that some women<br />

don’t have the necessary skills. Motocross is more physical. I think<br />

that women have a disadvantage because it is so physical. This is why<br />

there are more women in Road Racing than in Motocross, especially on<br />

the smaller bikes.<br />

And in your family, what place does sport take and what place does<br />

motorcycling take?<br />

We have street bikes and sometimes go rider over the mountains. My<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 167 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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the motivations<br />

son who is eleven has a dirt bike and we take him out and he rides<br />

around the track. I think he wants to play American football and is<br />

more attracted by football than motorcycling at this moment. I think<br />

that my 2 years old might want to race.<br />

What motivated you to practice motorcycling sport?<br />

Personal accomplishment, esteem of the others, membership to a group,<br />

provocation, feminism, social role, physical performance, risk exposure?<br />

Personal goals. Enjoying what I was doing. I enjoyed racing and I<br />

enjoyed riding. Personally I wanted to be the best.<br />

Did this motivation evolve over time?<br />

When I was 10, I started Trials riding. I enjoyed riding the<br />

motorcycle but the challenge wasn’t as high. Then _I started<br />

Motocross and I enjoyed the challenge of the starting line and the<br />

race and being in close racing. When I started racing I was 15. From<br />

then on, every race was as exciting. Without my accident, I would<br />

have continued motocross. My husband took me to a road race event to<br />

watch and I didn’t care for it. Then he bought me a bike and then I<br />

was riding it and within 3 months I was very good at it and enjoyed it<br />

more and more every time I raced.<br />

What de you really like in motorcycling sport?<br />

Being faster than men. Everything about it. The people you meet, the<br />

friends you make, the competition, the motorcycle itself, being in<br />

control. When you are winning a race, it’s like slow motion, it’s like<br />

magic. An adrenaline rush.<br />

Do you practice motorcycling within a club? If not, for what reasons did<br />

you chose to practice outside of a club?<br />

Yes. A lot of clubs in lots of different clubs. They were never women<br />

only clubs. There were mostly men, very few women. It is slowly<br />

growing. I don’t know how far it will go. More and more women are<br />

riding motorcycles.<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 168 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Definition of the<br />

obstacles to<br />

overcome<br />

Definition of the<br />

expectations of<br />

women towards the<br />

different<br />

stakeholders of<br />

motorcycling sport<br />

What were your expectations towards this motivation?<br />

(to evade myself from my daily problems, meet people who have the same<br />

passion as I, socializing, improve my technical skills)<br />

What is the best way to practice this sport to meet expectations?<br />

Being a member of a club and tack days which they do at a lot of<br />

places those tack days. You take your bike and you ride around the<br />

track. Just riding on the street. There are lots of people meeting on<br />

the Sunday morning. Mainly the clubs.<br />

What are in your opinion the major obstacles that women encounter<br />

when they intend to ride?<br />

A lot of the bikes are very tall. Women usually are not very tall. That<br />

is one of the obstacles. A lot of women feel like outsiders because<br />

most of them are men. They have to not be shy or timid. You know,<br />

you have to go out there and be one of the guys. Sometimes women<br />

are not really welcome but you have to overcome that. Having children<br />

is hard at the track. I had to have a nanny with me. Sometime the<br />

baby would be crying when I am going out to race that’s not good.<br />

Not having any family here in the US, I couldn’t leave him behind. We<br />

flew the nanny to Daytona, everywhere. And the money. You have to<br />

have the money to cover all of that. We couldn’t have done it without<br />

sponsors but we did out some of our own money in that too. Tires are<br />

very expensive even with the sponsors you use a lot of tire. You get<br />

allocated so many but you use more.<br />

What are in your opinion the expectations of women wishing to practice<br />

motorcycling sport with regards to infrastructure and equipment?<br />

I was an instructor at Freddie Spencer’s and we had women only events<br />

and we would 20 or 30 women out there and we would teach tem. They<br />

would ride for two days around the tracks. It was the same course as<br />

for men but just all women class and I women instructor and also two<br />

men. I was also an instructor to men. It did cause a problem where I<br />

did it because it was our local club. As I was a national champion and<br />

they all watched I had a lot of respect there. The championship was a<br />

mixed championship and we were 3 women including myself and all the<br />

rest were men. This was in 2000. I think about coming back a lot but<br />

I think that my children are more important at the moment. Having<br />

been in a wheelchair for three months and my son was 3 months old. A<br />

woman could go to any club and enter any track day just like a man<br />

can. We have quite a lot of circuits but you have to travel. Our<br />

closest is about two and a half hours away and we would go once a<br />

month and spend the whole week-end there for 5 years. When I was<br />

doing the Nationals we flew everywhere. Most of them were out of the<br />

State so we would fly. Obviously they are not as close as they are in<br />

Europe and they are not as good. Most of them are car tracks.<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 169 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Difficulties<br />

encountered in the<br />

research of<br />

information<br />

What are in your opinion the expectations of women wishing to practice<br />

motorcycling sport with regards to practice conditions?<br />

Rider safety training on roads, circuits, off road, knowledge of basic<br />

repairs, training on how to handle heavy bikes, internal competitions among<br />

girls and women, internal competitions among boys (men) and girls (women)<br />

What are in your opinion the expectations of women wishing to practice<br />

motorcycling sport with regards to recognition?<br />

There can always be more done to advertise. You read any motorcycle<br />

magazine and it is oriented to men not women. They do have a women’s<br />

motorcycle magazine. There is only one in America. Women read all the<br />

others because all the information is in there.<br />

What wishes would you like to formulate towards the leading instances<br />

of motorcycling sport at international level in order to promote this<br />

practice in an efficient way?<br />

I have always, even in Motocross, very rarely raced just with women<br />

because there were not enough but may be there are nowadays.<br />

Exhibition races could be a start. May be a good event and get as<br />

money women together as they can and have a show, an exhibition.<br />

When I was racing there were never enough women to do that. If<br />

there would have been, I would probably have done both anyway. To<br />

win in a minority is not good. To win in a majority is better.<br />

What steps have you taken in order to obtain information about the<br />

existing infrastructures able to help your in your motivation to practice<br />

motorcycle sport?<br />

There is not a wealth of information no. There could be at the<br />

women’s magazines even. If women don’t know about it, they won’t<br />

think about it and they don’t know about it. Again, you just join a local<br />

club and the information grows from there. Clubs, talking to people,<br />

motorcycle new, the Internet.<br />

Did you deliberately research the information or did the information come<br />

to you?<br />

I had to deliberately research the information and being a member of<br />

the AMA also helped. The AMA is doing nothing at all to help women,<br />

as they dropped the 125cc class; then they dropped the 250cc class.<br />

Now they just have the 4 stroke. It’s not oriented to new riders.<br />

600cc is now the smallest road race type of bikes in the US. It is<br />

difficult to have that as your first bike to go straight in and ride. In<br />

Europe, as you know, you start on small bikes. Here not anymore. They<br />

stopped all that. In small clubs there are some smaller bikes races but<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 170 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Costs<br />

The service<br />

(product)<br />

nothing to build up from that. This is no good for bringing in young<br />

riders. I used to ride with John Hopkins all over the place, That’s how<br />

he became a great rider was riding a 125cc in fact I beat him a lot of<br />

times. There used to be an AMA 125cc and 250CC but not now. Ask<br />

the AMA how you bring in new talents.<br />

Expensive or inexpensive?<br />

The entry fees are acceptable but then you also have your air flights,<br />

your hotels, if you are flying out of the state or event if you are<br />

riding in a two days track day anyway you need a hotel room.<br />

Tell the girls that if they want they can do it. It is just a matter of<br />

will power and personality. I was a guest speaker at the women’s<br />

conference two or 3 years ago. They are very, very good. They<br />

promote women only. People bring bikes in and they have demo rides.<br />

In the UK, it is pretty much the same as here. Road Racing is a little<br />

bit more popular. They do ride the smaller bikes there. I don’t know<br />

that there are any good women racing over there but it is available.<br />

Here in the US Motocross is the biggest and Road Racing is very small<br />

compared to Europe. I think the country is so big and in Europe the<br />

travel is easier and people are more oriented to motorcycles in Europe.<br />

Everybody when they leave school here they get a car. Very few buy a<br />

motorcycle at young age. In Europe, my first transport was the moped<br />

because at 16 you can ride a motorcycle and cannot drive a car until<br />

you are 17. So you want to be free you buy a motorcycle and it<br />

already gets in your blood. Every family has 2 or 3 cars but no<br />

motorcycles.<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 171 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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ENTRETIEN 6<br />

Questions à poser lors des entretiens avec les responsables de la <strong>FIM</strong><br />

16. Etes-vous satisfaits des mesures d’encouragement à la compétition motocycliste<br />

féminine mises en place par notre fédération? Si oui desquelles en particulier ? Si<br />

non pourquoi ?<br />

Je dois dire que je ne suis pas complètement satisfait parce que je pense que<br />

la question est très, très intéressante, parce que nous n’avons pas fait tout ce<br />

qui aurait été nécessaire pour intéresser les fédérations. Il faut pousser plus<br />

les fédérations parce que nous ne pouvons pas sortir des projets<br />

complètement nouveaux. Non, nous devons avoir déjà une base et la base<br />

provient des fédérations. Amon avis, il faut faire quelque chose pour pousser<br />

les fédérations à faire des plans pour la promotion de notre sport dans le<br />

domaine des femmes.<br />

17. Notre fédération a-t-elle des projets spécifiques dans un avenir plus ou moins<br />

proche dans le domaine de la promotion de l’activité sportive motocycliste<br />

féminine au niveau mondial ? Si oui, lesquels Si non pourquoi ?<br />

Nous devons à mon avis faire des projets pour pousser nos fédérations. Ce<br />

n’est pas encore bien clair dans mon esprit comment nous devons nous y<br />

prendre. Mais je suis sûr que le seul moyen d’avoir du succès passe par les<br />

fédérations.<br />

18. Que faudrait-il changer pour que notre fédération soit intéressée dans un avenir<br />

plus ou moins proche à promouvoir plus activement l’activité sportive<br />

motocycliste féminine au niveau mondial ?<br />

Si tu veux, je te fais une espèce de projet. Il faut avant tout penser comme<br />

nous pouvons mettre en place avec les fédérations un projet pour développer<br />

le sport féminin au sein de leur fédération. Ensuite, nous devons<br />

entreprendre un travail de coordination. Ensuite l’on peut imaginer que la<br />

<strong>FIM</strong> mette sur pied des Championnats du Monde Féminins. Il faut y aller par<br />

étapes.<br />

19. Que faudrait-il changer pour qu’au niveau local, régional, continental et<br />

international, et dans un avenir plus ou moins proche, les instances compétentes<br />

soient disposées à accueillir en leurs sein des concurrentes féminines en plus grand<br />

nombre et à promouvoir l’activité sportive motocycliste féminine à tous les<br />

niveaux?<br />

Nous arrivons à aujourd’hui au terme d’un chemin qui n’a vu que des<br />

hommes faire le sport moto. C’est très difficile de changer une expérience<br />

vieille de 100 ans pendant lesquels l’on a considéré que la moto était<br />

seulement pour les hommes et en plus pour les hommes forts et qui ont du<br />

courage. Il n’était pas facile, par le passé, de faire comprendre aux femmes<br />

que c’est également un sport pour elles. Les femmes sont présentes dans le<br />

sport auto depuis de nombreuses années. Les femmes ont commencé à faire<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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des sports dangereux. Pas parce que notre sport est plus dangereux mais c’est<br />

un sport qui jusqu’à présent était un sport d’hommes. Après si tu veux, ce<br />

n’est pas vrai que les femmes sont intégrées dans tous les domaines. Il est<br />

vrai qu’elle cherche à s’intégrer dans tous les domaines, mais elle n’y est pas<br />

encore parvenue.<br />

20. A votre avis, pourquoi les femmes n’ont-elles pas, à ce jour, revendiqué plus<br />

fermement ou plus tôt un meilleur statut dans ce sport ? La culture des sports<br />

mécaniques existe-t-elle suffisamment auprès des femmes ?<br />

Cela commence. Je dois dire que c’est au travers de l’auto que la femme a<br />

commencé à prendre confiance au travers du sport automobile. C’est plus<br />

facile si tu veux. Après, elle a passé à la moto aussi par pari, pour se mettre<br />

au même niveau que les hommes. A mon avis c’est normal, c’est le chemin<br />

normal, l’auto est plus stable. Elles ont passé de quatre à deux roues et<br />

pourquoi ne passeraient-elles par un jour au Freestyle où elle ne seront<br />

même plus sur une roue.<br />

21. A votre avis, la relative discrétion des femmes dans la pratique de ce sport pendant<br />

près de 60 ans est-il exclusivement dû à la place des femmes dans la cellule société<br />

et dans la cellule familiale jusqu’aux années soixante qui ont été le théâtre de<br />

l’émancipation des femmes ou y a-t-il d’autres raisons ? Si oui lesquelles ?<br />

Les femmes vont suivre un chemin pour arriver au même niveau que<br />

l’homme mais pas parce qu’elle est inférieure. En fait je pense même qu’elle<br />

est supérieure à l’homme dans bien des domaines. Je pense que jusqu’à ce<br />

moment elle a été reléguée dans un domaine qui est sa maison. Lorsqu’elle a<br />

commencé à sortir elle a commencé à découvrir de nouveaux horizons et elle<br />

s’est intéressée d’abord aux sports un peu plus faciles et seulement par la<br />

suite aux sports un peu plus durs, comme les sports mécaniques. Il s’agit<br />

d’une évolution qui est maintenant en cours et qui est totalement<br />

irréversible. Dans les autres sports, dans lesquels l’on n’utilise pas de<br />

moyens mécaniques, je pense que l’homme sera toujours le plus fort. Mais je<br />

pense qu’arrivera un temps dans notre sport, peut-être dans 5 ou 8 ou 10<br />

ans, que les femmes seront plus fortes que les hommes ou en tout cas au<br />

même niveau. Je suis sûr qu’un jour nus verrons une femmes Championne du<br />

Monde dans notre discipline phare, les MotoGP. Je suis sûr les femmes ont<br />

les même possibilités que les hommes mais elles n’ont pas le physique de<br />

l’homme. Dans les sports mécaniques, le physique ce n’est pas ce qui est<br />

primordial. Ce qui est réellement primordial c’est la tête, c’est l’intelligence,<br />

c’est le courage et ces vertus, les femmes les ont. La femme a moins peu des<br />

blessures que l’homme. Les femmes sont plus logiques que les hommes et<br />

elles dominent leur peur au travers du raisonnement. Les hommes sont plus<br />

instinctifs. Peut-être sont-ils aujourd’hui plus courageux. Normalement les<br />

hommes sont plus courageux. Les femmes mesurent plus, à travers leur<br />

raisonnement, les conséquences des blessures que l’homme mais il ne s’agit<br />

pas de peur Elle craignent les conséquences mais n’ont pas peur des chutes.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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22. A votre avis, pourquoi les instances dirigeantes régionales, nationales et<br />

internationales de ce sport n’ont-elles pas, à ce jour, entrepris avec plus d‘ardeur la<br />

promotion de la pratique de ce sport auprès des femmes ?<br />

C’est l’environnement qui change. Tu as vu que dans le monde entier les<br />

femmes étaient complètement ignorées jusqu’il y a encore une cinquantaine<br />

d’années. Encore aujourd’hui, dans certains pays, les femmes ne sont pas<br />

réellement considérées comme des individus. C’est l’évolution du temps qui<br />

naturellement porte dans ce sens, il faut pousser. Mais si nous ne faisons rien<br />

cela mettra beaucoup plus de temps mais ça se passera. Au niveau des<br />

fédérations, c’est le même problème. En peu de temps les femmes ont prouvé<br />

qu’elles avaient les même possibilités que les hommes. Si tu regardes, ce<br />

n’est pas seulement dans la moto. Si tu regardes dans le sport en général, il y<br />

a beaucoup plus d’hommes que de femmes dans les dirigeants du sport<br />

international. Le plus étrange, c’est que c’est même le cas dans les sports où<br />

les femmes sont plus importantes que les hommes. Si tu prends l’exemple de<br />

l’athlétisme, beaucoup de femmes pratiquent ce sport mais il n’y a pas<br />

beaucoup de femmes parmi les dirigeants. Ça évoluera aussi dans ce<br />

domaine, plus lentement parce que l’homme fait plus de résistance, mais cela<br />

arrivera aussi à ce niveau là. Les hommes se cramponnent à leur siège !<br />

23. A votre avis, quels sont les besoins spécifiques des femmes? Ces besoins ont-ils<br />

suffisamment été pris en considération par les différents acteurs ? Si oui, sous<br />

quelle forme ? Si non, pourquoi ?<br />

Une femme qui arrive dans notre sport éprouve plus de difficultés dans ce<br />

sport parce qu’elle est quasiment seule, peut-être avec une ou deux amies.<br />

Les autres, les hommes, sont partout. Si nous commençons à mettre trois<br />

quatre, il en arriveront cinq, six et cela sera plus facile pour les autres qui<br />

vont arriver. Parc qu’elles vont déjà trouver quelque chose que celles qui<br />

étaient là avant elles ont mis en place. L’important est le départ. Souvent le<br />

départ est la chose la plus importante. J’ai appris dans ma vie, que dans<br />

n’importe quel domaine, le départ est la chose la plus difficile et il faut<br />

prendre un bon départ pour faciliter la suite. Je ne suis pas favorable aux<br />

quotas, par exemple dans le domaine des dirigeants. Si la femme n’est pas<br />

prête et est obligée de faire quelle chose, elle fera plus de dommages pour<br />

elle-même que de bien. Elle doit arriver, non pas parce qu’elle obligée<br />

d’arriver là mais parce qu’elle veut y arriver. C’est vrai que peut-être les<br />

quotas pourraient être une bonne chose pour éviter le boycottage masculin.<br />

Ça pourrait être une bonne idée pour obliger les hommes à laisser leur place<br />

mais il faut être attentif car l’on ne peut pas obliger les femmes. C’est<br />

comme une médaille qui a une face positive et une face négative. Je pense<br />

qu’il faut trouver un artifice pour permettre aux femmes d’arriver à des<br />

fonctions dirigeantes mais sans les obliger.<br />

24. A votre avis, l’industrie motocycliste et les fabricants d’accessoires notamment<br />

ont-ils suffisamment pris en considération les besoins spécifiques des femmes ? Si<br />

oui, comment ? Si non, pourquoi ?<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Vous savez que l’industrie surtout suit la politique de l’offre et de la<br />

demande. Si la demande va augmenter, les usines, l’industrie va étudier<br />

comment vendre plus de motos. J’ai déjà vu qu’en Italie, il y aune dizaine<br />

d’années, un grand couturier a préparé une moto particulière pour les<br />

femmes avec des couleurs particulières, une selle particulière etc. Mais à ce<br />

moment-là il n’y avait pas encore un marché suffisant et il s’est lassé et a<br />

abandonné son projet. Mais si i y a le marché, c’est l’industrie qu i ira<br />

chercher son marché. Toutefois, il faut fournir le preuve que le marché<br />

existe. Si l’offre existait peut-être que la demande augmenterait-elle à son<br />

tour. Mais dans l’exemple du couturier c’était trop tôt. Aujourd’hui, je pense<br />

que cela marcherait. Mais les vrais industriels doivent aller de l’avant et<br />

doivent concevoir aujourd’hui ce que le marché demander demain. Dans ce<br />

cas, les choses marchent plus vite. Regarde l’auto. Regarde l’auto. Pour<br />

l’intérieur de l’auto, dans bien des cas, c’est la femme qui décide. Je pense<br />

que chez toi ça se passe aussi comme ça. Il faut que la demande commence<br />

et l’offre suivra.<br />

25. A votre avis, quelles stratégies la <strong>FIM</strong> devrait-elle conduire ensemble avec les<br />

Fédérations Nationales et les autres acteurs pour donner un coup d’accélérateur à<br />

la pratique sportive féminine?<br />

Tu sais que je dis souvent que c’est l’argent qui est le nerf de la guerre. Si<br />

nous pouvons penser à une aide financière à la fédération qui possède le<br />

plus beau championnat féminin, ça serait peut être une idée. Mais il faut une<br />

aide économique. Par exemple, si le Conseil de Direction va dire au mois de<br />

juin que pour 2006 la <strong>FIM</strong> va donner CHF 20'000, CHF 15'000 et CHF<br />

10'000 aux trois fédérations qui auront fait le plus beau championnat<br />

féminin. Cela pourrait être une aide. Il ne faut pas se décourager. Il faut<br />

aider économiquement. Il faut lier l’aide économique à quelque chose qui est<br />

déjà sur la table, par exemple les paiements directs. Mais les fédérations<br />

doivent faire quelque chose pour promouvoir la pratique féminine. Pourquoi<br />

ne pas subordonner l’aide financière de la <strong>FIM</strong> aux efforts de promotion des<br />

Fédérations Nationales. C’est peut-être une idée.<br />

26. A votre avis, certains pays ont-ils mieux réussi que d’autres dans la promotion du<br />

sport motocycliste féminin? Si oui, pourquoi ?<br />

Si tu regardes les pays qui ont le mieux réussi, ce sont les pays qui sont le<br />

plus avancés dans tous les domaines qui concernent les femmes.<br />

L’Allemagne, la France, les Etats-Unis, un peu l’Italie, la Norvège où tu<br />

trouves la question féminine la plus développée tu trouves l’activité féminine<br />

la plus développée. On en revient à ce que nous avons dit au début,il s’agit<br />

d’une question de mentalités.<br />

27. A votre avis, est-il judicieux que la <strong>FIM</strong> confie entièrement le développement et la<br />

promotion de base du sport à ses Fédérations Nationales? Notre fédération ne<br />

devrait-elle pas prendre en charge ces développements et cette promotion en<br />

déléguant l’exécution de ces efforts de promotion et de développement,<br />

notamment en ce qui concerne la pratique féminine, à ses Fédérations Nationales?<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Si oui, quels sont les efforts de promotion que la <strong>FIM</strong> devrait prendre en charge<br />

elle-même?<br />

C’est la seule manière. Mais nous devons être actifs dans ce projet. Nous ne<br />

devons pas seulement attendre que les fédérations fassent des choses. Nous<br />

devons pousser pour faire faire par les fédérations des choses. Nous avons<br />

parlé des prix avant. Nous avons parlé d’aide économique. Ca c’est le rôle<br />

de la <strong>FIM</strong>. La <strong>FIM</strong> doit faire ça. Au niveau des idées, je pense que la <strong>FIM</strong><br />

doit stimuler, doit collaborer, doit pousser mais au travers des fédérations. Il<br />

faut faire tout le possible pour que la fédération se mette à agir.<br />

28. Si notre fédération organisait elle même la promotion et le développement du sport<br />

motocycliste féminin au niveau de la base, comment pensez-vous que ces efforts<br />

devraient être structurés? Par des championnats spécifiques réservés aux femmes<br />

ou en augmentant la représentation des femmes dans des championnats<br />

open ouverts aux hommes et aux femmes comme en équitation?<br />

Les femmes doivent commencer à faire l’apprentissage de base au sein d’un<br />

championnat féminin organisé par les fédérations. Parce qu’au début c’est<br />

normal que les hommes soient plus forts. Mais après, avec l’expérience avec<br />

la familiarisation les femmes peuvent devenir aussi bonnes que les hommes<br />

et même encore plus. Parce que les femmes ont aussi de la fantaisie. Dans<br />

notre sport il ne faut pas seulement avoir du courage mais également de la<br />

fantaisie. Regarde Biaggi et Rossi. Pour moi Biaggi c’est le plus grand<br />

professionnel dans le sport de la moto professionnelle. Mais Rossi c’est un<br />

artiste, il a quelque chose en plus. C’est la flemme.<br />

29. Très peu de femmes occupent actuellement des postes à responsabilités au sein des<br />

fédérations sportives, à quelque niveau que ce soit. Quels sont vos ambitions pour<br />

la <strong>FIM</strong> ou pour ses Fédérations Nationales en ce concerne la représentation des<br />

femmes dans leur organe exécutif? Etes-vous favorables à l’instauration de quotas<br />

pour augmenter la représentation des femmes ? Pensez-vous qu’il soit possible<br />

d’augmenter cette représentation sans quotas ?<br />

Si possible, les quotas, c’est mieux d’éviter. Peut-être un petit quota c’est<br />

possible, pour commencer. Tu sais que je suis toujours en faveur de la<br />

politique des petits pays. Si tu as une digue qui bloque l’eau et tu fais un<br />

trou. Peu à peu le trou va s’agrandir jusqu’à ce que la digue lâche. Je ne<br />

suis pas favorable à l’imposition mais à poser un objectif comme celui du<br />

CIO comme objectif pour toutes les fédérations. De dire nous regarderons<br />

avec beaucoup d’intérêt et de générosité les fédérations qui ont au mois le<br />

5%, les10% ou 20% de femmes dans ses organes. La question d’une<br />

commission féminine, ce n’est pas chic de le dire mais je l’avais fait à la<br />

fédération italienne. Malheureusement après ça a disparu quand je suis<br />

parti. Je suis favorable à créer une commission féminine pour la promotion<br />

du sport féminin. Tu me fais rappeler le temps passé. J’avais créé une<br />

commission seulement féminine il y a exactement 18 ans en Italie. J’avais<br />

formé une commission seulement féminine pour le sport féminin. Mais dans<br />

mon idée. C’est valable seulement au départ. Cette commission doit aider les<br />

femmes de rentrer dans les autres commissions. Elles ne doivent pas rester<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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dans la commission féminine. La commission féminine doit être un artifice<br />

pour leur ouvrir la porte des autres commissions. Quant objectivement l’on a<br />

dans le Motocross 3 ou 4 femmes, dans l vitesse la même chose, alors l’on<br />

peut dire la commission féminine peut être dissoute.<br />

30. Seriez-vous disposé à vous engager personnellement en faveur d’une amélioration<br />

de la représentation des femmes dans notre sport, soit en tant que compétitrice ou<br />

en qualité de dirigeantes des fédérations internationales de sport?<br />

Je suis plus favorable aussi bien pour l’amélioration de la représentation<br />

féminine que pour la création d’une commission féminine. Pour la <strong>FIM</strong> je<br />

suis plus favorable à la Commission Féminine, Si j’étais Président d’une<br />

Fédération Nationale, je dirais tous les deux. Pour la Fédération<br />

Internationale je dis que nous pouvons immédiatement créer une commission<br />

féminine. Pour les pratiquantes, nous avons besoin des Fédérations<br />

Nationales car cette promotion est en dehors de notre contrôle. Pour la<br />

Commission Féminine nous aurions dû la créer hier déjà. Dans tous les<br />

domaines de la moto, plus nous ferons entrer de femmes dans l’ensemble des<br />

domaines de la moto, plus cela va être positif pour le nombre de femmes qui<br />

vont faire de la compétition.<br />

31. Seriez-vous disposé à vous engager personnellement en faveur d’une amélioration<br />

de la représentation des femmes dans notre sport en intervenant auprès des<br />

promoteurs en les incitant à promouvoir l’activité sportive féminine en les<br />

encourageant à jumeler les épreuves de Championnats du Monde avec des<br />

épreuves exclusivement féminines ?<br />

Pas encore. Car tu as vu que deux femmes pilotes sont entrées dans la<br />

catégorie des 250cc par le passé, il s’agit d’une allemande et une<br />

finlandaise. Elles ne sont déjà plus là parce qu’elles se sont découragées. A<br />

l’heure actuelle les hommes sont plus forts. Il faut partir de la base. Si tu<br />

peux envoyer cent pilotes femmes qui gagnent au Championnat du Monde,<br />

aux Grands Prix, alors tu pourras en choisir une qui sera à peu près au<br />

même niveau que les hommes. Mais s’il en arrive une parce qu’il y en a 3 ou<br />

15 dans le championnat nationaux Ça ne suffit pas. Il faut augmenter la<br />

masse critique. Quand je t’avais dit que si nous augmentons la<br />

représentation féminine parmi les officiels des épreuves, les dirigeants, tous<br />

les autres domaines, aussi les pilotes vont augmenter et nous trouverons la<br />

pilote qui pourra concurrencer les hommes. C’est un pourcentage naturel.<br />

32. Pensez-vous qu’il y ait un intérêt auprès des promoteurs pour la promotion de<br />

l’activité sportive féminine? Savez-vous si certains promoteurs ont déjà effectué<br />

des études de marché au sujet de la viabilité de la promotion des compétitions<br />

féminines ?<br />

Peut-être que dans quelques Grand Prix, dans quelques courses de<br />

Superbike, dans quelques manifestations de Championnat su Monde l’on<br />

arrivera à faire seulement une course pour les femmes mais à mon avis c’est<br />

un peu réducteur. C’est vrai que cela fait de la promotion mais peut-être que<br />

cela sera aussi décourageant. Si tu fais la comparaison entre les prestations<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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des femmes aujourd’hui et de l’homme, tu pourrais penser que c’est inutile<br />

de les regarder. Cela pourrait être contre-productif. Il faut être très attentif<br />

dans ce domaine. Tu pourrais penser que c’est promotionnel alors qu’en fait<br />

cela pourrait être perçu comme décourageant. Ce n’est pas sûr que cela soit<br />

décourageant mais c’est possible que cela soit décourageant. Alors il faut y<br />

penser. Il serait possible de faire une manifestation promotionnelle dans le<br />

cadre d’un Grand Prix ou d’un Superbike mais pas comme épreuve.<br />

33. Je constate que dans de nombreux pays, il existe des groupes isolés qui déploient<br />

des efforts considérables afin de fédérer les pratiquantes, aucune structure<br />

fédérative ne leur apportant réellement le soutien dont elles ont besoin. Il serait à<br />

mon sens judicieux de créer une commission « femmes et motocyclisme » afin de<br />

fédérer ces efforts isolés. Seriez-vous disposé à vous engager personnellement en<br />

faveur de la création d’une commission « femmes et motocyclisme » au sein de la<br />

<strong>FIM</strong> ? Si oui, dans quels délais cela serait-il politiquement possible, Si non,<br />

pourquoi pas?<br />

Voir les réponses de la question 14 au cours desquelles ce point a déjà été<br />

abordée.<br />

34. Pensez-vous que toutes les disciplines sportives de la <strong>FIM</strong> se prêtent de façon<br />

identique à la pratique sportive par les femmes ou pensez-vous qu’il y ait des<br />

disciplines à privilégier dans un premier temps. Si oui, lesquelles et pourquoi ? Si<br />

non, pourquoi?<br />

Il y a des disciplines qui se prêtent mieux que d’autre. Il y a des disciplines<br />

qui s’y prêtent mieux que d’autres mais aucune discipline n’empêche les<br />

femmes d’y participer et de terminer à une bonne position. Même le<br />

Motocross. Attention la vitesse quand l’épreuve est terminée, tu vois les<br />

pilotes qui sont très fatigués. Parce que 80 ou 100 kilomètres toujours avec<br />

les gaz ouverts, ce n’est pas seulement physique mais c’est surtout un effort<br />

mental. Tu ne le sens pas de la même façon. Mais en tout cas je te répète, à<br />

mon avis il n’y a pas de disciplines où la femme ne peut pas participer avec<br />

les mêmes possibilités que les hommes. Je ne pense pas que les grosses<br />

cylindrées soient réservées aux hommes et les petites cylindrées aux femmes.<br />

Pedrosa ce n’est pas un géant et il envisage de passer à la MotoGP de<br />

1000cc. De plus quelqu’un est venu me dire la <strong>FIM</strong> doit imposer une limite<br />

de poids. Si un pilote est trop léger, il est avantagé. Alors les femmes<br />

seraient avantagées.<br />

Je vous remercie très chaleureusement du temps que vous avez bien voulu<br />

m’accorder pour cet entretien.<br />

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ENTRETIEN 7<br />

Questions à poser lors des entretiens avec les responsables de la <strong>FIM</strong><br />

1. Etes-vous satisfaits des mesures d’encouragement à la compétition motocycliste<br />

féminine mises en place par notre fédération? Si oui desquelles en particulier ? Si<br />

non pourquoi ?<br />

Je ne peux pas dire que je suis satisfait. Les mesures que nous avons prises<br />

pour l’instant sont insuffisantes. Elles doivent être encore développées. Je<br />

suis satisfait de voir que nous avons commencé à mettre sur pied des<br />

championnats destinés aux femmes, c’est la cas du Trial et du Motocross. Je<br />

vois aussi que certaines de non Unions Continentales, en particulier l’UEM,<br />

envisagent même la création d’un championnat féminin européen de courses<br />

sur routes, c’est encore à l’état de discussion mais ça va dans la bonne<br />

direction, ça c’est positif, mais de toute évidence on ne peut pas en rester là.<br />

2. Notre fédération a-t-elle des projets spécifiques dans un avenir plus ou moins<br />

proche dans le domaine de la promotion de l’activité sportive motocycliste<br />

féminine au niveau mondial ? Si oui, lesquels Si non pourquoi ?<br />

Les projets que nous avons se concrétisent en termes de championnats qui<br />

ont été mis sur pied et en Trial et en Motocross mais il n’y a pas à l’heure<br />

actuelle de projets <strong>FIM</strong> pour la promotion du sport motocycliste féminin<br />

dans la mesure où la <strong>FIM</strong> réfléchit toujours en termes de projets qui doivent<br />

émaner de la base, de nos Fédérations Nationales puis que ces projets<br />

remontent au niveau <strong>FIM</strong> pour que la <strong>FIM</strong> s’en préoccupe et les concrétise<br />

en termes de projets au niveau mondial et au niveau international. Je dirais<br />

que c’est comme ça que nous avons fonctionné jusqu’à présent dans cette<br />

fédération en termes de gestion de projets mais je pense que pour des projets<br />

comme ceux-ci, de promotion du sport au niveau des femmes, il faudrait une<br />

combinaison d’efforts, à la fois des efforts qui viennent du haut et des<br />

impulsions qui viennent de la <strong>FIM</strong> et qui rejoignent des initiatives de la part<br />

des initiatives des Fédérations Nationales. On ne peut pas simplement dans<br />

cette affaire-là attendre que toutes les initiatives et tous les projets se<br />

manifestent d’abord au niveau national.<br />

3. Que faudrait-il changer pour que notre fédération soit intéressée dans un avenir<br />

plus ou moins proche à promouvoir plus activement l’activité sportive<br />

motocycliste féminine au niveau mondial ?<br />

Ce qui doit être changé c’est d’abord des changements au niveau de la<br />

mentalité. Et là ça m’amène bien entendu à parler de ce qu’est le sport moto<br />

qui est de toute évidence un sport perçu actuellement comme un sport viril<br />

destiné essentiellement aux mâles et à ce niveau là il y a un changement<br />

profond qui doit se faire au niveau des mentalités. Je pense qu’on a le même<br />

problème que d’autres sports on n’est pas le seul sport à être confronté à<br />

cette situation, je dirais que les sports comme le rugby ou comme la boxe<br />

pour ne citer que ceux-là sont dans la même situation. Ce sont des sports qui<br />

se sont coupés de la moitié de leurs compétiteurs potentiels ou de leur<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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clientèle potentielle et là il y a un travail énorme à faire pour convaincre les<br />

compétiteurs actuels, les dirigeants, les officiels mais aussi le public et les<br />

médias que ces sports doivent aussi être pratiqués par des femmes pour<br />

devenir des sports universels. Comment voulez-vous que des sports qui ne<br />

sont pratiqués que par la moitié du monde puisse avoir l’ambition de devenir<br />

un sport universel. C’est absolument impensable.<br />

4. Que faudrait-il changer pour qu’au niveau local, régional, continental et<br />

international, et dans un avenir plus ou moins proche, les instances compétentes<br />

soient disposées à accueillir en leurs sein des concurrentes féminines en plus grand<br />

nombre et à promouvoir l’activité sportive motocycliste féminine à tous les<br />

niveaux?<br />

Je pense que toutes les campagnes traditionnelles de promotion pourraient<br />

s’appliquer tout à fait, c’est à dire créer des manifestations de démonstration<br />

où l’on ferait venir des compétitrices de certains pays où le sport<br />

motocycliste féminin est pratiqué et faire des démonstrations de ces<br />

disciplines dans des pays où il y a un potentiel que l’on connaît ou que l’on a<br />

déterminé, je pense que c’est une des méthodes et j’en reviens à ce que je<br />

disais au niveau des mentalités, et pour quoi pas de manière forcée d’obliger<br />

que chacun de nos clubs chacune de nos ligues régionale soit contraints en<br />

donnant un certain délai de réalisation à ce que sur l’ensemble des<br />

manifestations organisées dans ce club ou de cette région ou de ce pays, il y<br />

ait un certain quota de manifestations qui soient des manifestations soit<br />

purement destinées aux femmes ou systématiquement ouvertes peu à peu aux<br />

femmes. Je n’aime pas par principe la solution du quota mais je pense qu’il y<br />

a quelque chose de positif dans l’imposition des quotas dans ce sens que si<br />

personne ne lance une impulsion rien ne va se faire. Donc dans un certain<br />

moment il faut être cœrcitif, peut-être. Alors pourquoi ne pas l’envisager.<br />

C’est clair que ça peut provoquer des réactions extrêmement négatives. Je<br />

pense que sur le long terme cela peut produire des résultats positifs.<br />

5. A votre avis, pourquoi les femmes n’ont-elles pas, à ce jour, revendiqué plus<br />

fermement ou plus tôt un meilleur statut dans ce sport ? La culture des sports<br />

mécaniques existe-t-elle suffisamment auprès des femmes ?<br />

Non, de toute évidence pas. C’est un sport de mâles qui est perçu comme un<br />

sport de mâles avec toutes les ségrégations avec tout l’ostracisme qui<br />

accompagne ce genre de perceptions, c'est-à-dire que l’on a tellement répété<br />

probablement que c’était un sport dangereux, viril, qu’on a en quelque sorte<br />

tout fait pour décourager les femmes à participer à ce genre de sport. Il y a<br />

je pense aussi parmi les argument qui ont été is en avant pour que les<br />

femmes ne soient pas les bienvenues, le fait que la femme est encore perçu<br />

trop souvent comme la mère qui doit être protégée, dont le corps féminin doit<br />

être protégé et les sports mécaniques sont perçus comme des sports mettant<br />

en danger physiquement l’individu. Donc dans cette perspective vous posez<br />

les bonnes questions mais je me demande si il ne serait pas judicieux de<br />

poser aussi la question aux femmes parce que c’est elles qui doivent aussi<br />

pouvoir donner une réponse très précise à cette question. Pourquoi ne sontelles<br />

pas intéressées ou attirées par ces sports alors que nous savons très<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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bien, parmi le public, qui regarde ces sports, il y a un pourcentage croissant<br />

de femmes entre 20 et 35 ans qui sont intéressées et qui suivent nos courses<br />

soit en se déplaçant en tant que spectatrices, soit en regardant ces courses à<br />

la télévision. Ce pourcentage n’est de loin pas aussi élevé pour les<br />

disciplines off-road, motocross etc.<br />

6. A votre avis, la relative discrétion des femmes dans la pratique de ce sport pendant<br />

près de 60 ans est-il exclusivement dû à la place des femmes dans la cellule société<br />

et dans la cellule familiale jusqu’aux années soixante qui ont été le théâtre de<br />

l’émancipation des femmes ou y a-t-il d’autres raisons ? Si oui lesquelles ?<br />

Non, je pense que effectivement il est clair que ça à voir avec l’émancipation<br />

des femmes et je pense que l’on pourrait tirer des parallèles intéressants<br />

entre le pourcentage des femmes entre les exécutifs et les législatifs<br />

nationaux ou même régionaux et les sports dits virils et là j’aimerais étendre<br />

cette acception à d’autres sports que les sports mécaniques mais prenons<br />

l’exemple du football qui était autrefois un bastion masculin et qui grâce aux<br />

efforts conjugués, et j’insiste sur ce terme de conjugué, des fédérations<br />

internationales, nationales mais aussi les revendications directes des femmes<br />

qui se sont passionnées pour ce sport en tant que compétitrices, or qu’est-ce<br />

que nous voyons aujourd’hui, le football féminin existe, a sa place et<br />

médiatiquement c’est un sport que l’on voit périodiquement à la télévision et<br />

qui passionne les foules.<br />

7. A votre avis, pourquoi les instances dirigeantes régionales, nationales et<br />

internationales de ce sport n’ont-elles pas, à ce jour, entrepris avec plus d‘ardeur la<br />

promotion de la pratique de ce sport auprès des femmes ?<br />

J’espère que ce n’est pas par ignorance. Mais je dirais que puisque le sport<br />

a aussi une dimension économique et de plus en plus, c’est absolument antiéconomique<br />

d’imaginer que l’on se prive de la moitié du potentiel de<br />

clientèle que nous offre ce sport. Quelle est l’entreprise économique qui<br />

sciemment renoncerait à une part importante de sa clientèle. C’est absurde.<br />

C’est à la fois absurde sur le plan économique, c’est absurde sur le plan<br />

humain mais ça se comprend. J’ai cité un certain nombre de raisons tout à<br />

l’heure, moi je pense qu’il y a un gros travail à faire au niveau des<br />

mentalités mais ça doit être un effort conjugué. Seule la fédération<br />

internationale ou seules nos Fédérations Nationales ou nos clubs ne<br />

pourront à eux seuls rien faire pour renverser cette tendance. Il faut qu’il y<br />

ait aussi les efforts conjugués et de la part des femmes mais aussi de la part<br />

de nos partenaires naturels. Nous avons un sport qui ne peut se pratiquer<br />

que grâce à la participation d’un très grand nombre de partenaires. Pour<br />

faire du sport moto, il faut une moto donc il faut des constructeurs, il faut un<br />

équipement, donc il y a des fabricants qui doivent à leur tour consentir un<br />

certain nombre d’efforts pour produire des produits qui sont adaptés et<br />

destinés aux femmes.<br />

8. Est-ce que vous n’avez pas aussi un peu l’impression que dans notre sport les<br />

instances, que ce soit au niveau national ou au niveau international étaient très<br />

occupées ces dernières années par l’essor qu’a pris ce sport, à administrer le sport,<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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à administrer les épreuves existantes et que de fait elles ont négligé les efforts de<br />

promotion. Je pense notamment aux efforts de promotion du sport pour les<br />

femmes mais pas seulement, mais aussi pour les jeunes ou pour tout public qui<br />

nécessite des efforts de développement<br />

Oui, vous avez raison, mais je pense qu’avec un peu de recul maintenant<br />

j’irai jusqu’à dire que c’est une mauvaise excuse. C’est facile, on est<br />

toujours plus intelligent après mais quand je vois les efforts d’autres<br />

fédérations qui étaient elles aussi confrontées à des problèmes de croissance,<br />

à des problèmes d’organisation de cette croissance et de développement, ces<br />

fédérations ont inclus aussi dans leur programme de développement cers<br />

projets là. Moi je mettrai aussi l’accent sur le fait, mais c’est aussi une<br />

mauvaise excuse, que les équipements à disposition ne sont pas adaptés aux<br />

femmes et que cela a retardé la progression de ce développement et de cette<br />

arrivée des femmes dans notre sport. Contrairement à d’autres sports, pour<br />

lesquels l’équipement est moins important. Je citais le football tout à l’heure,<br />

il y a moins de problèmes d’équipement pour équiper des footballeuses.<br />

9. A votre avis, quels sont les besoins spécifiques des femmes? Ces besoins ont-ils<br />

suffisamment été pris en considération par les différents acteurs ? Si oui, sous<br />

quelle forme ? Si non, pourquoi ?<br />

Non, ils n’ont pas été suffisamment pris en considération par les différents<br />

intervenants, c’est évident. Prenons le cas de la moto. Le 90% des motos<br />

actuellement sur le marché ne sont pas adaptés à la morphologie féminine.<br />

Prenons seulement la question de la hauteur de selle, la plupart des motos<br />

ont des hauteurs de selles qui ne sont pas adaptées aux femmes, je parte là<br />

de pratique courante, je ne parle même pas de compétition. Prenez les<br />

casques. Très difficile d’adapter un casque pour une femme sans créer des<br />

difficultés par rapport à sa coiffure. Certains type de coiffure ne s’adaptent<br />

pas aux casques et le tout à l’avenant. Je dirais qu’il y a de très gros efforts<br />

à faire pour adapter morphologiquement la pratique de la moto et en<br />

particulier de la compétition moto à la morphologie des femmes. Alors<br />

pourquoi, je vous l’ai dit. Pour moi il a certainement de très très mauvaises<br />

excuses, mais il y a surtout de la part des constructeurs, de ceux qui mettent<br />

sur le marché des produits, le refus vraisemblablement aberrant du point de<br />

vue économique de faire des études de marché pour adapter leurs produits<br />

au public féminin. Je pense que les raisons qui sous-tendent ces décisions<br />

économiques, il faut les rechercher du côté des mentalités. L’on est<br />

convaincu que les femmes ne s’intéressent pas à ce sport, que la femme doit<br />

être préservées et que la femme ne doit pas être exposée. Je pense qu’il y<br />

aussi des raisons qui relèvent des relations publiques, des blessures,<br />

imaginez l’impact. Déjà l’impact d’un coureur blessé est un impact négatif<br />

pour le sport, pour la fédération, pour aussi le fabriquant. Mais imaginez<br />

que ce coureur est une pilote, l’impact au niveau médiatique serait<br />

certainement perçu à tort comme catastrophique alors que personne ne<br />

n’insurge sur le fait que dans le trafic ce sont à la fois des utilisateurs et des<br />

utilisatrices qui sont blessés.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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10. A votre avis, quelles stratégies la <strong>FIM</strong> devrait-elle conduire ensemble avec les<br />

Fédérations Nationales et les autres acteurs pour donner un coup d’accélérateur à<br />

la pratique sportive féminine?<br />

Mon idée c’est qu’il faut commencer je dirais humblement en organisant le<br />

dialogue, en mettant sur pied des organismes, pourquoi pas une commission<br />

où on instaure un dialogue directement avec des femmes motocyclistes<br />

intéressées. Je pense que aucune stratégie de promotion, de développement<br />

du sport motocycliste pour les femmes ne peut se faire sans la participation<br />

active des femmes. Et j’aimerais, que ce soit les femmes elles-mêmes qui<br />

prennent en charge ce développement, parce que nulle autres qu’elles ne<br />

savent ce dont elles ont besoin, ce dont elles ont envie et nous ne pouvons, à<br />

mon avis, que les conseiller, leur apporter l’expérience indéniable que nous<br />

avons acquise au fil de ces années. Mais je ne suis pas sûr que nos propres<br />

recettes soient valables et puissent simplement appliquées de manière<br />

simpliste à ce qui pourrait être fait pour les femmes.<br />

11. Est-ce que vous seriez favorable à accorder un statut d’associations spécialisées,<br />

par exemple, à certaines de ces associations qui essayent de promouvoir la<br />

compétition motocycliste pour les femmes, pour leur donner une porte d’entrée<br />

dans le système de nos instances motocyclistes ?<br />

Moi, je préfèrerais une solution qui verrait les femmes exister en tant que<br />

telles dans notre organisation. Je crains, hélas c’est vrai, ça relève peut-être<br />

de la dimension politique, je pense qu’une solution telle que celle que vous<br />

suggérer risque de nous mener à une scission, à une solution où nous<br />

aurions une entité hommes et une entité femmes, mais qui ne cohabitent pas<br />

dans la même organisation. Je vois plus des effets centrifuges. Je pense notre<br />

fédération, comme d’autres fédérations de sport peut exister pour les<br />

hommes et pour les femmes, pour la pratique du sport par les hommes et<br />

pour la pratique du sport par les femmes.<br />

12. A votre avis, certains pays ont-ils mieux réussi que d’autres dans la promotion du<br />

sport motocycliste féminin? Si oui, quels ont été les facteurs de succès pour ces<br />

pays qui auraient mieux réussi ?<br />

Les facteurs de succès, qu’est-ce qu’on voit ? On voit que dans certains pays<br />

scandinaves où traditionnellement l’émancipation des femmes est plus<br />

avancée, je crois que c’est le cas de la Norvège, il y a une pratique du sport<br />

moto qui existe, qui est institutionnalisée. Curieusement, on aimerait pouvoir<br />

dire que dans les pays latins, donc plus macho, dans ces pays les femmes<br />

seraient peut-être plus ostracisées, qu’il y ait moins de femmes qui<br />

participent au mouvement motocycliste. Ce n’est pas le cas puisqu’on sait<br />

très bien qu’en Espagne, en Italie en particulier, pour ne citer que ces deux<br />

pays, il y a des championnats qui existent pour les femmes. Alors, je pense<br />

que ça s’explique par le fait que ces deux pays en particulier ont une<br />

tradition de sport motocycliste très importante et que automatiquement les<br />

femmes sont plus sollicitées que dans d’autres pays où il y a moins d’intérêt<br />

pour ce sport et sont plus attirées par la pratique de ce sport qui est très<br />

répandue dans leur pays. Cela me rassure de penser que dans ces pays latins<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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les femmes ont la possibilité d’avoir des championnats et de pouvoir<br />

participer elles aussi à ces championnats.<br />

13. A votre avis, est-il judicieux que la <strong>FIM</strong> confie entièrement le développement et la<br />

promotion de base du sport à ses Fédérations Nationales? Notre fédération ne<br />

devrait-elle pas prendre en charge ces développements et cette promotion en<br />

déléguant l’exécution de ces efforts de promotion et de développement,<br />

notamment en ce qui concerne la pratique féminine, à ses Fédérations Nationales?<br />

Si oui, quels sont les efforts de promotion que la <strong>FIM</strong> devrait prendre en charge<br />

elle-même?<br />

Ecoutez, je pense que de la même façon que la <strong>FIM</strong> a un certain nombre<br />

d’exigences par rapport à ses Fédérations Nationales, sur le plan<br />

économique, sur le plan de ce que doit faire une Fédération Nationale pour<br />

obtenir et ensuite conserver son statut de fédération affiliée, on demande par<br />

exemple que la fédération jouisse du gouvernement que la Fédération<br />

Nationale ait aussi des intérêts pour d’autres aspects que seulement le sport,<br />

que cette fédération s’occupe aussi de tourisme et de défense des intérêts des<br />

motocyclistes usagers de la route, de la même façon que nous avons ces<br />

exigences là nous pourrions très bien exiger de nos Fédérations Nationales,<br />

bien sûr de façon proportionnée et au fur et à mesure, mais exiger de nos<br />

Fédérations Nationales qu’elles concrétisent cette volonté de la <strong>FIM</strong> de voir<br />

les femmes participer plus activement dans ce sport. Exiger de nos<br />

Fédérations Nationales qu’elles aient un mouvement féminin. Qu’elles<br />

organisent par exemple un minimum de courses ou même de championnats<br />

destinés ou ouverts aux femmes, Exiger aussi, je parlais de quotas et je ne<br />

sais pas comment cela pourrait se mettre en place, mais exiger que la <strong>FIM</strong><br />

dise eh bien écoutez on vous demande d’avoir un minimum de licenciées, de<br />

licences qui soient émises à des femmes. Donc, je pense que la <strong>FIM</strong> peut<br />

faire beaucoup en imposant par le haut, en sachant très bien que ce qui vient<br />

du haut s’il ne rencontre pas aussi une impulsion et des initiatives qui<br />

viennent du bas, elles seront vouées à l’échec. Il faut des mouvements qui se<br />

rencontrent.<br />

14. Si notre fédération organisait elle même la promotion et le développement du sport<br />

motocycliste féminin au niveau de la base, comment pensez-vous que ces efforts<br />

devraient être structurés? Par des championnats spécifiques réservés aux femmes<br />

ou en augmentant la représentation des femmes dans des championnats<br />

open ouverts aux hommes et aux femmes comme en équitation?<br />

Alors moi je pense et ça c’est mon avis personnel, je pense personnellement<br />

qu’il y a des disciplines qui sont absolument à des participations conjointes<br />

d’hommes et de femmes. Je pense en particulier que le Trial pourrait être<br />

tout à fait une discipline conjointe avec des championnats conjoints. Mais<br />

attention c’est mon opinion et sur ce sujet, il faut absolument donner la<br />

parole aux femmes. Les femmes doivent nous dire ce qu’elles en pensent.<br />

L’énorme handicap c’est qu’elles démarrent dans ce sport avec dans<br />

certains cas 80 ou 90 ans de retard. Le handicap, il est au niveau de<br />

l’apprentissage, de la pratique, mais je suis convaincu que le talent, que<br />

l’habileté, que le courage, que la force physique – parce que dans certains<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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cas il faut une forme physique qui se manifeste sous la forme d’endurance –<br />

existe tant chez les femmes que chez les hommes.<br />

15. Très peu de femmes occupent actuellement des postes à responsabilités au sein des<br />

fédérations sportives, à quelque niveau que ce soit. Quels sont vos ambitions pour<br />

la <strong>FIM</strong> ou pour ses Fédérations Nationales en ce concerne la représentation des<br />

femmes dans leur organe exécutif? Etes-vous favorables à l’instauration de quotas<br />

pour augmenter la représentation des femmes ? Pensez-vous qu’il soit possible<br />

d’augmenter cette représentation sans quotas ?<br />

Bon, écoutez je vous ai dit tout le mal mais aussi tout le bien que je pensais<br />

des quotas. De toute façon, ça ne peut être que des solutions provisoires,<br />

incitatives mais à long terme, je ne pense pas que ce soit une solution<br />

définitive. Mai, effectivement comment voulez-vous qu’un sport qui soit<br />

véritablement ouvert aux femmes, dans sa direction et dans sa supervision,<br />

voie les femmes exclues de ces postes. C’est impensable. Donc, je souscris<br />

entièrement aux volontés et aux efforts du CIO en particulier d’insister, de<br />

demander, de recommander très fortement aux fédérations internationales<br />

d’ouvrir leur Conseil de Direction, leur organe exécutif aux femmes. Je<br />

pense que c’est indispensable. Comment s’y prendre ? Attendre que nos<br />

Fédérations Nationales nous envoient des candidatures. Je pense que nous<br />

attendrons peut-être encore longtemps. Je pense que l’on doit trouver des<br />

moyens d’inciter nos Fédérations Nationales à le faire, de trouver des<br />

mesures. Je pense qu’il faut du courage. Avoir du courage dans une<br />

fédération internationale c’est accepter d’aller à contre courant et de dire<br />

des choses qui ne plaisent pas. D’aborder des sujets qui fâchent. Je n’ai pas<br />

de solutions toutes faites mais je pense que c’est possible. Je pense que de<br />

dire qu’il n’y a pas de femmes candidates, c’est une mauvaise excuse. A<br />

partir du moment où nous aurons mis en place des mesures incitatives,<br />

comme par hasard nous constaterons que des candidatures existent. Je dois<br />

dire que nous avons eu des femmes, nous avons des femmes à l’heure<br />

actuelle. Quelques femmes, trop peu de femmes. Celles que nous avons ont<br />

montré un niveau de compétence exceptionnel.<br />

16. Seriez-vous disposé à vous engager personnellement en faveur d’une amélioration<br />

de la représentation des femmes dans notre sport, soit en tant que compétitrice ou<br />

en qualité de dirigeantes des fédérations internationales de sport?<br />

Bien sûr, j’ai encouragé notre Directeur Financier à choisir comme thème<br />

de recherche le sujet des femmes dans le sport motocycliste. Tout à fait, je<br />

suis convaincu – je ne dirais pas que l’avenir de notre sport dépend des<br />

femmes – mais je dirais très volontiers qu’une certaine forme de renouveau<br />

de notre sport existera à partir du moment où nous pourrons l’ouvrir à une<br />

participation active des femmes, que ce soit au niveau de la compétition que<br />

du management de la fédération internationale.<br />

17. Seriez-vous disposé à vous engager personnellement en faveur d’une amélioration<br />

de la représentation des femmes dans notre sport en intervenant auprès des<br />

promoteurs en les incitant à promouvoir l’activité sportive féminine en les<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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encourageant à jumeler les épreuves de Championnats du Monde avec des<br />

épreuves exclusivement féminines ?<br />

Bien sûr. Finalement nos promoteurs ne sont que le bras commercial de la<br />

<strong>FIM</strong> et sont en principe tenus d’accepter les décisions que la <strong>FIM</strong> prendra<br />

en matière de règlements sportifs et techniques. Si je ne m’en réfère qu’à<br />

l’aspect purement commercial, je pense que nous promoteurs seraient<br />

malvenus de ne pas eux aussi encourager l’arrivée de la participation des<br />

femmes dans notre sport. Cela ne peur que leur être bénéfique pour la<br />

médiatisation du sport et pour la commercialisation. Pensez au nombre de<br />

produits qui s’adressent aux femmes et qui mériteraient de faire partie de<br />

nos sponsors et qui sont des sponsors destinés aux femmes pour la promotion<br />

de produits féminins et qui posent moins de problèmes que certains autres<br />

sponsors dont nous tairons le nom.<br />

18. Pensez-vous qu’il y ait un intérêt auprès des promoteurs pour la promotion de<br />

l’activité sportive féminine? Savez-vous si certains promoteurs ont déjà effectué<br />

des études de marché au sujet de la viabilité de la promotion des compétitions<br />

féminines ?<br />

J’ignore si des études de marché ont été faites. Je n’ai en tête que le cas de<br />

la pilote allemande Katja Poensgen qui avait été tout à fait la bienvenue en<br />

classe 250 des GP de Vitesse. Je sais que le promoteur était tout à fait ravi<br />

de pouvoir compter parmi le rang des pilotes sur une présence féminine qui<br />

était bien sur la bienvenue.<br />

19. Je constate que dans de nombreux pays, il existe des groupes isolés qui déploient<br />

des efforts considérables afin de fédérer les pratiquantes, aucune structure<br />

fédérative ne leur apportant réellement le soutien dont elles ont besoin. Il serait à<br />

mon sens judicieux de créer une commission « femmes et motocyclisme » afin de<br />

fédérer ces efforts isolés. Seriez-vous disposé à vous engager personnellement en<br />

faveur de la création d’une commission « femmes et motocyclisme » au sein de la<br />

<strong>FIM</strong> ? Si oui, dans quel délai cela serait-il politiquement possible, Si non,<br />

pourquoi pas?<br />

Alors entièrement favorable à l’idée de création d’une commission femmes et<br />

motocyclisme. Je pense que cela pourrait se faire immédiatement. Je ne vois<br />

aucun obstacle à cela. Il y aura comme toujours peut-être des réticences qui<br />

s’exprimeront de manière plus ou moins forte ou larvée comme chaque fois<br />

que l’on propose quelque chose de nouveau. On connaît les freins et les<br />

réticences aux changements mais je ne vois pas d’obstacle majeur à cela. Je<br />

crois que cela serait une initiative extrêmement bienvenue. Je pense que<br />

contrairement à d’autres commissions déjà existantes, je crois qu’il faudrait<br />

– là j’anticipe bien sûr –ne pas attribuer à cette commission des objectifs<br />

trop précis trop rapides. Je pense qu’il faudrait admettre que cette<br />

commission doit commencer à dialoguer. Qui dit dialogue dit prendre le<br />

temps. C’est une commission qui devrait prendre le temps de rattraper dans<br />

le fond des dizaines d’années perdues quelque part et rattraper le temps<br />

perdu.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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20. Pensez-vous que toutes les disciplines sportives de la <strong>FIM</strong> se prêtent de façon<br />

identique à la pratique sportive par les femmes ou pensez-vous qu’il y ait des<br />

disciplines à privilégier dans un premier temps. Si oui, lesquelles et pourquoi ? Si<br />

non, pourquoi?<br />

Je vous dis franchement, je ne vois aucune difficulté pour que les femmes<br />

puissent accéder à toutes les disciplines du sport motocycliste. C’est une<br />

question de temps, de pratique et d’entraînement. Nous aurons comme pour<br />

d’autres sports, pour d’autres domaines de la vie, des pionnières. Souvenezvous<br />

de la première traversée de l’Atlantique par une femme – elle vient de<br />

décéder il y a quelques jours – on en a fait une héroïne. Le sport a besoin de<br />

héros et d’héroïnes.<br />

21. Comme vous le savez, en 2006 la fédération américaine organise une conférence<br />

internationale sur le thème « femmes et motocyclisme ». Une des hypothèses de<br />

travail que j’envisage est de proposer à la <strong>FIM</strong> de décréter l’année 2006 comme<br />

”Année Mondiale du Motocyclisme Féminin” afin de faire une campagne de<br />

sensibilisation et de promotion. Pensez-vous que la <strong>FIM</strong> pourrait envisager une<br />

telle mesure et des délais ne sont-ils pas trop courts.<br />

Alors, écoutez j’aime beaucoup l’idée de déclarer une année, l’année du<br />

motocyclisme féminin. Personnellement je pense que l’année 2006 est trop<br />

tôt. Je pense que c’est quelque chose que l’on doit planifier à l’avance pour<br />

l’année qui sera peut-être déclarée année du motocyclisme féminin. Nous<br />

devons prévoir toute une série de mesures qui me paraissent plus urgentes,<br />

en particulier la mise sur pied de cette commission, tirer les premiers bilans<br />

du travail et des recommandations de cette commission. Le seul fait que<br />

notre fédération américaine organise une conférence internationale sur ce<br />

thème ne me parait pas suffisant pour choisir 2006 comme l’année. Mais<br />

personnellement, j’aime cette idée et je pense que cela devrait pouvoir<br />

s’organiser avant 2010. Mais l’année 2006 me parait prématuré.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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ENTRETIEN 8<br />

Questions to be addressed during the interviews with key officials of <strong>FIM</strong> Promoters of<br />

<strong>FIM</strong> World Championships<br />

1. Do promotion and development plans to encourage the participation of women in<br />

the <strong>FIM</strong> World Championships for which the rights were delegated to your<br />

company exist? If so which ones? If not, why?<br />

First of all, let’s say that I believe that the European Superstock<br />

Championship has been one of the first road racing championship to have a<br />

female rider that was by the way very competitive. You remember for sure<br />

Katja Poensgen. Katja Poensgen started to race in the Superstock<br />

championship in the year 2000 and she was very fast at that time. We don’t<br />

have any specific let’s say initiative or plan to promote female participation<br />

but I think that I can give you an interesting information because you know<br />

that we have launched for next year (the <strong>2005</strong> season) a new category which<br />

is the Superstock 600cc which is reserved to very very young riders. In fact<br />

you must not be older than 20 years old to compete in this category and we<br />

will have two girls riding in Superstock 600cc one is from Italy, she is 19<br />

years old and she is called Alessia Paulita and the other one is from Czech<br />

Republic and she is seventeen years old and she is called Marketa Janakova<br />

and they will both race on a Suzuki 600cc and I think it will be very<br />

interesting because this championship has been created to incite new riders to<br />

participate. So I am quite happy to say that event two girls will be on the grid<br />

next year.<br />

2. Does your company have any specific plans in a foreseeable future in the field of<br />

the promotion and development of motorcycle racing for women? If so which<br />

ones? If not, why not?<br />

To be sincere, we don’t have specific plans. I would say that because the<br />

Superbike series which is the top category that we manage at the moment is<br />

really a category where you need a very strong body to manage the bike. The<br />

bike is 170kg with 220hp so it can be very difficult for a woman, as we saw,<br />

even with Katja, at the end to ride such a bike. So really for us, the female<br />

participation is not at the moment a key element unless we will be proved to<br />

be wrong by these girls that will be lining-up for the 600CC Superstock. So<br />

in that case we would be very happy. Of course, talking about women on<br />

motorbikes, what we have experienced is that they van be a very good tool of<br />

communication. For instance Katja Poensgen was a good rider, a very good<br />

looking girl and really this was quite significant in our communication,<br />

especially in Germany, because she is German. So to be sincere, I would be<br />

quite happy to have more girls on the grid. I am not sure whether our bikes<br />

would be suitable for the girls just like may be other categories like Trial or<br />

others let’s say even Supermoto can be more in line with the bodies of girls.<br />

3. What changes need to take place in order for your company to be interested in a<br />

foreseeable future to actively promote the participation of women in the <strong>FIM</strong><br />

World Championships for which the rights were delegated to your company?<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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If we had 125cc or 250cc we could have more women riders. At the end,<br />

there is a physical limit in Superbike, even for some men. At this stage, of<br />

course we speak about an average kind of body and clearly a woman has<br />

more difficulty to manage such big machines.<br />

4. In your opinion, what changes need to take place at local, regional, national,<br />

continental and international level, for the different stakeholders to be more<br />

inclined in a foreseeable future to welcome women in their membership base and<br />

to promote the sporting activity for women?<br />

In my opinion, there ca be improvements. This is from two aspects. If you<br />

consider the women in their role of riders, in my experience what we are<br />

seeing in the last ten years. There are a growing number of females that are<br />

attracted by riding a big bike, sport bike, not necessarily for racing but on<br />

the street or sometimes on the track with an instructor, just experiencing the<br />

emotion of the track. This is definitely a growing number of people. In my<br />

opinion, it would be important for everybody to start thinking about the fact<br />

that we have a new category of users and that this category of users should<br />

be let’s say considered just like the other categories of people who are more<br />

stable in the demographics of motorcycling. Secondly, the other element that<br />

I think we should consider and that we try to consider when we promote our<br />

events is that very often women are companions of the men who come to the<br />

circuits and we should think about how to entertain those women who don’t<br />

necessarily like the races but may be like the bikes. That’s why we generate a<br />

paddock where you can even have fashion shows inside or can even have the<br />

possibility to save some time even if you don’t watch the race, which is<br />

happening. So from one point of view this is addressed not necessarily to the<br />

women who ride the bike. In any case this is important, if they are happy to<br />

go to the events, they will not prevent that their boyfriends and husbands will<br />

go to the events. This is something we always try to consider and this is<br />

mainly done through creating element of interest in the paddock. Of course<br />

this is what we can afford to do but in our opinion, if there will be more<br />

funds and more partners available we would like to develop various<br />

initiatives to keep people and especially women happy during World<br />

Superbike events in a circuit. Everything has to do with entertainment and<br />

comfort of the venues. These are the areas where we try to focus our<br />

attention.<br />

5. In your opinion, for which main reasons did women, as of today, not call more<br />

firmly or earlier for a better status in this sport?<br />

I can tell you that our demographics are quite stable. I can tell you about the<br />

last 4 or 5 years. Normally, in the spectators’ survey we have about 67%<br />

males and 33% females. This is a number which did not change significantly<br />

in the last 5 years. In my opinion this number is quite high. The percentage<br />

of female spectators in Superbike is quite significant. To be sincere, I just<br />

this number quite impressive. I wouldn’t expect a significant change of this<br />

number in a near future because this would be revolutionary. That’s way we<br />

also think about the women who take their boyfriends or go with their<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 189 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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boyfriends to the events, without being a passionate of motorcycling but we<br />

have to keep them happy anyway. So that’s why we think about the<br />

entertainment ingredient which goes beyond the race itself.<br />

6. In your opinion, for which main reasons did the regional, national and<br />

international governing bodies of this sport, so far, not promote the practice of this<br />

sport by women with more conviction and more actively?<br />

This question was not asked<br />

7. In your opinion, what are the major specific needs of women in terms of<br />

motorcycle racing? Have these needs enough been taken into consideration by the<br />

different stakeholders? If not, why not?<br />

This question was not asked<br />

8. In your opinion, what is the main reason why women have not called for a better<br />

status in this sport before?<br />

To be sincere, I think that the cultural element is the most relevant element in<br />

this situation. Motor sports and not just motorcycling but also car racing<br />

have been traditionally a male activity. So no surprise, in my opinion, if even<br />

today, we are in front of a situation where male participants are definitely<br />

the vast majority compared to women. What we are seeing is of course that<br />

this is changing. It is changing slowly and for small percentages. This is due,<br />

in my opinion, to a strong and consolidated traditionally where normally the<br />

young guys are the ones who like motorcycles and fast cars etc, that at the<br />

end of the day you really find a so consolidated situation that it is difficult to<br />

change.<br />

9. In your opinion, do the motorcycling industry and the accessory manufacturers<br />

sufficiently take into consideration the specific needs of women? If so, how? If<br />

not, why not?<br />

It would in my opinion be a very good idea to be suggested to some<br />

manufacturers to produce a smaller type of production bike, for instance a<br />

350cc. Clearly, it would be very important to attract more active<br />

participation form young women. To do this, clearly I think that a specific<br />

and customized bike would be important. If someone would be successful in<br />

doing this it could be a relevant element to conquer immediately a new<br />

portion of spectators, viewers, motorcyclists which would be women of<br />

course. We feel that together with the <strong>FIM</strong> and the federations our role is not<br />

only to manage what we have to manage but to promote the image of the<br />

sport and really to increase the number of not only participants but<br />

interested people. So if we had the chance to create a new interest or to<br />

involve more people then we would be interested whatever bike would be<br />

used at the end.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Of course the gear in motorcycling is important. When you use a motorcycle,<br />

you need a proper gear. We know very well how important it is for safety,<br />

comfort, the general feeling you have when you ride a bike. From that point<br />

of view I am quite surprised that no one has created a female line of<br />

products. If I were the owner of one of the companies who produce leather,<br />

helmets, gloves, I would have already done that. It is not only about racing<br />

but you can really sell your products to a vast number of women who use the<br />

bikes today. They use it to go to the office or to have fun on Saturday or<br />

Sunday but it is not a very small number. It is becoming a relevant number.<br />

Today, especially in the big towns, the big scooter, the bikes have become a<br />

mean of transportation. It is not just something to have fun on the week-end.<br />

Of course young women they have to go to the university, to work etc and<br />

most of them use a bike to do that.<br />

10. In your opinion, which strategies should the <strong>FIM</strong> conduct, together with the<br />

promoters and national federations in order to speed-up the practice of<br />

motorcycling sport by women?<br />

In my opinion that has a lot to do with testimonials. In fact when we had<br />

Katja, we always tried to show her without helmet, to show that she is a<br />

woman, by the way she was very good looking which proves that you don’t<br />

have to be ugly to ride a bike, but unfortunately she had a very short career<br />

partly due to the problems with the sponsors etc, as soon as there will<br />

become a public icon, that will in my opinion be the turning point in my<br />

opinion. I know it is not easy but I think that sooner or later, let’s say in the<br />

next 10 years, this will happen because there are more and more girls that<br />

approach motorcycle racing. That will be the moment when many people will<br />

start to think about this in a different way.<br />

11. In your opinion, did certain countries better succeed than others in the promotion<br />

of motorcycling sport for women? If so, why?<br />

I would say probably the United States. When I go to Laguna Seca, I see very<br />

many women who ride their own bikes. To be sincere the country that<br />

impressed me most from that point of view. I don’t know if this is because it<br />

was better promoted or if it is because the culture is different. I cannot really<br />

answer this question but, for sure, when you see the public enter the circuit,<br />

you see a higher percentage of women riding their own bikes in the US than<br />

in any other country. In –America they do a lot of tourism but at least in<br />

attending the events, I had that feeling. Then whether there are many women<br />

racing on the track, that is another thing. I don’t think that either Europe or<br />

US have any significant number to provide in this respect. You know that in<br />

Italy last year it has been organized a female cup of road racing, it was not<br />

done by ourselves – will you speak with the Italian Federation – they will tell<br />

you. I think it is the first time they had a female only cup in Italy. There were<br />

many participants. This is something to follow because it will also give a<br />

good name and image. I believe that Alessia Paulita the girl that will race in<br />

23005 with us comes from that cup.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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12. Would your company be prepared to promote the grass root development of the<br />

sport for women, as some promoters did in some countries for men? If so, in which<br />

form?<br />

This question was not addressed<br />

13. Would your company be prepared to promote a “women-only” championship held<br />

together with the <strong>FIM</strong> World Championships to benefit from the existing<br />

infrastructure and synergies?<br />

Well, you know of course we have a very limited space to use beyond the<br />

Superbike, Supersport and Superstock which are our basic categories but we<br />

are always looking for initiatives which can increase the interest of our<br />

events toward the public. So, if we felt that we could generate interest with a<br />

female cup, then we would definitely be inclined to include it. It’s always a<br />

question of feasibility and interest but there is really nothing that would stop<br />

us in advance from doing that.<br />

14. Do you agree that the promotion of a women only championship would allow your<br />

company to attract new sponsors who would normally not be attracted by<br />

motorcycling sport?<br />

Absolutely, this is totally true. The point would be to provide for enough<br />

awareness and visibility to this category. If this becomes possible, this opens<br />

a lot of new opportunities exactly because you start to touch people that you<br />

didn’t touch until now or that you touched very partially until now.<br />

15. Do you have an idea if the young girls attracted by motorcycling sport correspond<br />

to a specific profile? Do you believe that most of them got attracted as a result of a<br />

member of the family or a friend who is already involved in motorcycling?<br />

To be sincere we didn’t make a scientific profile of these aspects.<br />

Traditionally the motor sports passion very often comes from the family. For<br />

example talking about this young rider Alessia Paulita, she is the sister of a<br />

Supersport rider. So her family is definitely into motorcycling. Really, I think<br />

to properly answer that question, we should make a demographic analysis<br />

which to be sincere in this specific point of view we didn’t make until now.<br />

We have made some market research but have made no specific market<br />

research oriented to answer the question of women in motorcycling sport.<br />

I thank you very much for having taken the time and the trouble to respond to<br />

my questions.<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 192 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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ENTRETIEN 9<br />

Questions to be addressed during the interviews with key officials of <strong>FIM</strong> Promoters of<br />

<strong>FIM</strong> World Championships<br />

1. Do promotion and development plans to encourage the participation of women in<br />

the <strong>FIM</strong> World Championships for which the rights were delegated to your<br />

company exist? If so which ones? If not, why?<br />

Yes, we want to open our sports to women... already 2 years ago a lady<br />

participated in SuperMoto. Together with the Team JK Racing, we have a<br />

plan to enter a woman in the MX1 class, she has already had good results in<br />

USA.<br />

2. Does your company have any specific plans in a foreseeable future in the field of<br />

the promotion and development of motorcycle racing for women? If so which<br />

ones? If not, why not?<br />

We have the plan to hold a Women’s World Cup together with a round of the<br />

<strong>FIM</strong> MX1/MX2 World Championship. We know that there are already many<br />

women racing Motocross over the world and we believe that with a World<br />

Cup we can launch even more interest<br />

3. What changes need to take place in order for your company to be interested in a<br />

foreseeable future to actively promote the participation of women in the <strong>FIM</strong><br />

World Championships for which the rights were delegated to your company?<br />

I believe the changes must begin from the base...from the National<br />

Federations, because to be able to participate in a World Championship<br />

riders must already be outstanding. To arrive to this, it needs to be built over<br />

a long time at a lower level. It’s clear once the women riders are of a high<br />

level, we will be interested to manage the rights.<br />

4. In your opinion, what changes need to take place at local, regional, national,<br />

continental and international level, for the different stakeholders to be more<br />

inclined in a foreseeable future to welcome women in their membership base and<br />

to promote the sporting activity for women?<br />

I believe that on a local level when they are children (8 – 12 years)<br />

everybody can ride together. After that age, there needs to be a separate class<br />

created only for women.<br />

5. In your opinion, for which main reasons did women, as of today, not call more<br />

firmly or earlier for a better status in this sport?<br />

I think the tradition is that motorsport in general is more of a man’s sport,<br />

now it is starting to have more of an open mentality...but I really think it is<br />

down to the way of thinking.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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6. In your opinion, for which main reasons did the regional, national and<br />

international governing bodies of this sport, so far, not promote the practice of this<br />

sport by women with more conviction and more actively?<br />

It is basically down to the mentality and when you see how many women are<br />

actively involved in the federations it is easy to understand. There are too<br />

many old people in the Federations with power and their minds are stuck in<br />

the 1950s.<br />

7. In your opinion, what are the major specific needs of women in terms of<br />

motorcycle racing? Have these needs enough been taken into consideration by the<br />

different stakeholders? If not, why not?<br />

Sports like Road Racing, SuperMoto and Trial are sports where women can<br />

perform at a very high level. Other sports such as Motocross and Enduro<br />

are more difficult because they demand much more physical power.<br />

8. In your opinion, what is the main reason why women have not called for a better<br />

status in this sport before?<br />

Clearly the women and society and women and sport are closely linked to the<br />

development of the women’s role in society over the last 30 years. I think<br />

women are ready to take part in our sports, but maybe the political system of<br />

our sports is still not ready for them. In order for this to work there needs to<br />

be a strong political wish from the <strong>FIM</strong> and all the FMNs, and for them to<br />

give the signal to push in this direction.<br />

9. In your opinion, do the motorcycling industry and the accessory manufacturers<br />

sufficiently take into consideration the specific needs of women? If so, how? If<br />

not, why not?<br />

I think they are starting, but manufacturers are always interested in the<br />

market and until women do not represent a substantial part of the market<br />

then the manufacturers will not do anything special for them.<br />

10. In your opinion, which strategies should the <strong>FIM</strong> conduct, together with the<br />

promoters and national federations in order to speed-up the practice of<br />

motorcycling sport by women?<br />

This needs to be seen in 2 levels:<br />

• For the World Championship events: <strong>FIM</strong> together with the<br />

promoter and teams can support and enter at least one women wild<br />

card rider for every event, they can try to create a star from her,<br />

using media support we can show it is possible for women and this<br />

will help other women to follow her.<br />

• An example of a second option: we will organize 1 Woman’s World<br />

Cup together with one MX1 Grand Prix.<br />

The most complicated is to create a base with the National Federations. I<br />

believe the only way to do it is with an <strong>FIM</strong> working group, then after it is<br />

important the Federations follow the <strong>FIM</strong> suggestions.<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 194 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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11. In your opinion, did certain countries better succeed than others in the promotion<br />

of motorcycling sport for women? If so, why?<br />

I know in the USA they started, in Japan also they care about women in<br />

motorcycling. It will be important when every country’s National Federation<br />

makes a Women’s Championship.<br />

12. Would your company be prepared to promote the grass root development of the<br />

sport for women, as some promoters did in some countries for men? If so, in which<br />

form?<br />

Yes, like a mentioned earlier, we want to organize a Women’s World Cup<br />

together with a MX1 Grand Prix. There is already interest around this idea<br />

and in addition we have an agreement with the Team JK Racing to enter a<br />

woman rider in every MX1 Grand Prix as a wild card rider....we will bring<br />

the media and television to focus on this.<br />

13. Would your company be prepared to promote a “women-only” championship held<br />

together with the <strong>FIM</strong> World Championships to benefit from the existing<br />

infrastructure and synergies?<br />

Yes.<br />

14. Do you agree that the promotion of a women only championship would allow your<br />

company to attract new sponsors who would normally not be attracted by<br />

motorcycling sport?<br />

Not at the moment as the market is still too small, but maybe with time it<br />

could be possible. At the moment we will only be investing in this.<br />

15. Do you have an idea if the young girls attracted by motorcycling sport correspond<br />

to a specific profile? Do you believe that most of them got attracted as a result of a<br />

member of the family or a friend who is already involved in motorcycling?<br />

I don’t think girls are attracted to motorcycling sports through the family, I<br />

think it is more through pure passion...but I am not well enough informed to<br />

be very clear on this point.<br />

I thank you very much for having taken the time and the trouble to respond to<br />

my questions.<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 195 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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ENTRETIEN 10<br />

Questions to be addressed during the interviews with key officials of <strong>FIM</strong> Promoters of<br />

<strong>FIM</strong> World Championships<br />

1. Do promotion and development plans to encourage the participation of women in<br />

the <strong>FIM</strong> World Championships for which the rights were delegated to your<br />

company exist? If so which ones? If not, why?<br />

For us it would be ideal from a world point of view and from a point of view<br />

of negotiating sponsorship things etc that those women could be at the same<br />

level as men at the world championship level. The problem that we see is that<br />

from a world championship view to encourage that it is difficult. For a<br />

World Championship, we must have the best riders and at this moment the<br />

way it works is that mostly all of the good of the world riders are men. At any<br />

time that we could see that a woman could be at a level, lets say not the best<br />

one but at a certain level similar to the level of other riders that compete in<br />

our championship, in this case MotoGP, we have invited them to participate.<br />

We still think that there is a lot to do to encourage them from a local and<br />

national level. The level that Katja Poensgen had was a level, lets’ say<br />

among the last five on the grid. Of course what we can do is to support her to<br />

be in the championship. But to be honest is a World Championship you<br />

cannot do anything else than that: to try to support them and to encourage<br />

them to participate. If she is not able to do it better at that moment we cannot<br />

do anything else that if after she participated in 3 or 4 seasons if there is not<br />

anybody interested in hiring her to participate with one team, she will then<br />

have to leave the championship.<br />

2. Does your company have any specific plans in a foreseeable future in the field of<br />

the promotion and development of motorcycle racing for women? If so which<br />

ones? If not, why not?<br />

On the short term, we see nobody who could have the potential to succeed<br />

against men in the World Championship. We are following it, we are<br />

following of course the European and the National Championships but we<br />

cannot see anybody at this moment that could be of the level to be on a<br />

World Championship. Therefore what we think is that the encouragement<br />

has to come from a local and then from a national level so as to be able to<br />

raise people with enough capacity to be able to compete with men on a<br />

World Championship.<br />

3. What changes need to take place in order for your company to be interested in a<br />

foreseeable future to actively promote the participation of women in the <strong>FIM</strong><br />

World Championships for which the rights were delegated to your company?<br />

It is not only a question of a question of what we are able to do but I have to<br />

take into consideration that when we do the selection of the riders with IRTA<br />

they have to be the best ones. We cannot do different because she is a woman<br />

or because he is black or whatever. We have to try to have the best riders. Of<br />

course we try that they are from all parts of the world. But at the end we take<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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the best riders. What we can do is to try to encourage and to explain to the<br />

national federations and to local promoters of events is that a woman can be<br />

something attractive to everybody, but it has to begin from the beginning, not<br />

directly from a World Championship level. As far as I know IRTA is not<br />

doing anything special at the moment to encourage women. As I said it has<br />

to come from the national federations or even below the local federations.<br />

4. In your opinion, what changes need to take place at local, regional, national,<br />

continental and international level, for the different stakeholders to be more<br />

inclined in a foreseeable future to welcome women in their membership base and<br />

to promote the sporting activity for women?<br />

Of course I am not an expert but I think first that may be the possibility at the<br />

first level to create a women only championship. We need to differentiate at<br />

the first level to have women competing just among themselves and to have<br />

the possibility of having more women to compete at the initial level. And then<br />

at a certain age or at a certain level to mix with men so that there is really<br />

just a world or other joint championship. But I think that at the first level<br />

there is may be a possibility to have different championship for men and<br />

women so there can be more women to participate. That is one of the ideas<br />

that I think may work. The work to be done here is what you say. The most<br />

important thing that a federation has to do is for the sport is attractive from<br />

a mass point of view. Once you get that there is a lot of possibilities that you<br />

can get the right person that can be World Champion. The first thing you<br />

need to have a big mass of people that are able to know the product and to<br />

compete with it. At this moment I think that event if the ones that compete say<br />

don’t separate I think that women have to be attracted is that they compete<br />

among them so that they see that they can win, even at the beginning.<br />

5. In your opinion, for which main reasons did women, as of today, not call more<br />

firmly or earlier for a better status in this sport?<br />

Well, I think that this is related to history and culture. The people who have<br />

been used to ride bikes let’s say traditionally have been men and this has<br />

created a culture that only men could ride bikes. From at least a road racing<br />

point of view that is completely silly. In the 125cc and 250cc categories, we<br />

don’t see that it has to be just men who are able to ride correctly a bike.<br />

Therefore we think it has been influenced a lot by history and culture. The<br />

mentality is that women have to stay at home or do other kind of activities.<br />

The first reaction that we have seen is that women can study in the same way<br />

as men or even better that they could be doing a lot of different kind of jobs<br />

but riding bikes it has been seen as something that is just for men. I that is<br />

something that has to change I think. In MotoGP it can be much more<br />

difficult. There could be a woman who has the necessary strength. It has<br />

been seen on golf where we are beginning to see women hitting the ball as<br />

hard or similar as men. Here it happens the same. In principle it is not a<br />

question of the sex but a question of the strength of the person and we can<br />

see with some riders of the type of Pedrosa sometimes the strength can also<br />

be challenged if your capacity of knowing how to ride a bike and the<br />

technique of doing it can also help a lot. The good thing of our championship<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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is that they are prototypes. If you want you can make a prototype somewhat<br />

lighter or whatever. This is something that the manufacturers have to deal<br />

with but I am sure, as they are prototypes, they can be champions that are<br />

not as big and strong as they have been in the past.<br />

6. In your opinion, for which main reasons did the regional, national and<br />

international governing bodies of this sport, so far, not promote the practice of this<br />

sport by women with more conviction and more actively?<br />

My opinion is that the manufacturers, if they will find someone with enough<br />

capacities to win or to at least one of the best riders, they will build a bike<br />

for him. They will not build a bike for someone that does not exist yet. I am<br />

sure if they see that for someone the only problem that he has is his capacity<br />

or the strength that he has to have, that they can build a bike for him to be<br />

enough competitive so as to compete for a World Championship. But before<br />

that, what you have to do is build from the base these people.<br />

7. In your opinion, what are the major specific needs of women in terms of<br />

motorcycle racing? Have these needs enough been taken into consideration by the<br />

different stakeholders? If not, why not?<br />

This question was answered together with others_<br />

8. In your opinion, is the relatively discrete role played by women in the practice of<br />

this sport for over 60 years exclusively due to the role of de women within the<br />

family up to the late sixties when the women’s lib movements started or are there<br />

other main reasons? If so, which ones?<br />

Exactly, it is completely true. I think it would help a lot the situation when we<br />

begin to see also women on the first step even before going from a point of<br />

view of racing, just in the street with the scooters. Once we see that women<br />

who go to work can also go on a scooter, that we see them normally<br />

something that anyone can do, this will help a lot to change this culture. I am<br />

sure that there is a link between women on the street and women racing. It is<br />

very normal when we see someone who has never been on a bike that if his<br />

son or his daughter says I want to ride a bank the answer is no, it is too<br />

dangerous. If you have been able to have been on a scooter and you<br />

understand how it is and what happens and the risk that you take, it might be<br />

easier that you permit your son or daughter to also do it. It will also be the<br />

same reaction if they ask you to go to a circuit or something similar, to make<br />

a racing.<br />

9. In your opinion, do the motorcycling industry and the accessory manufacturers<br />

sufficiently take into consideration the specific needs of women? If so, how? If<br />

not, why not?<br />

My opinion is that we have to thing that manufacturers make bikes that they<br />

can sell. They ask themselves the question what is at the moment the<br />

objective of the normal people who will buy these bikes. These are men.<br />

What they do is they understand what is the normal size of men, what is their<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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weight and they make bikes for the average men that they can find in the<br />

street. This is normal. They do it because they know it is easier to sell bikes<br />

like that. Once they will see that women begin to ride even scooters, we will<br />

see that there will be a change and they will begin to adapt those changes<br />

even to street bikes. If the demand increases the offer will follow.<br />

10. In your opinion, which strategies should the <strong>FIM</strong> conduct, together with the<br />

promoters and national federations in order to speed-up the practice of<br />

motorcycling sport by women?<br />

Well, basically this is what we said at the beginning. May be one idea is to<br />

create that championship for women that may help that competing one<br />

against the other that there is a real competition and that they can fight<br />

between them and really see that they can be on the first positions also. Once<br />

you say let’s permit a woman to participate in a local championship and they<br />

always finish last because they have never tired it before, they will say I will<br />

never do it again. If they can find that they can win even at the first levels, it<br />

will give a lot more comfort and support to go even further. The way to<br />

encourage them is to help them at the beginning, doing championships just<br />

for women.<br />

11. In your opinion, did certain countries better succeed than others in the promotion<br />

of motorcycling sport for women? If so, why?<br />

There has not been enough support from the origin and I see no country that<br />

stands out.<br />

12. Would your company be prepared to promote the grass root development of the<br />

sport for women, as some promoters did in some countries for men? If so, in which<br />

form?<br />

We can try to help at the lower level with some federations but it is a<br />

question of a job where you have to be in the place. We can do it here in<br />

Spain but if we have to do it in Germany, it is better done by the German<br />

federation.<br />

13. Would your company be prepared to promote a “women-only” championship held<br />

together with the <strong>FIM</strong> World Championships to benefit from the existing<br />

infrastructure and synergies?<br />

At this moment we would not be interest in integrating a women only race in<br />

the GP events. We think that to become a World Championship it needs to be<br />

something that is supported from local capacity. I think that to mix<br />

something that does not have the culture of a World Championship would be<br />

difficult. Firs the proof must be made on local and national level. When you<br />

go to the television and you offer them a product, they need to see that there<br />

is a history that is something that really represents the world. It’s got to be<br />

working on a national level.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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14. Do you agree that the promotion of a women only championship would allow your<br />

company to attract new sponsors who would normally not be attracted by<br />

motorcycling sport?<br />

Let’s be honest I think so but not at the first moment. It is very difficult to<br />

find a sponsor who would be supporting from the beginning this type of<br />

woman only activity. The sponsors tell you tell me once you have the product<br />

I will go with you but not from the beginning.<br />

15. Do you have an idea if the young girls attracted by motorcycling sport correspond<br />

to a specific profile? Do you believe that most of them got attracted as a result of a<br />

member of the family or a friend who is already involved in motorcycling?<br />

As we said, the basic one is the parents try to protect the sons and the<br />

daughters. If the father has already someone in the family or he has<br />

motorcycling experience it is much easier to permit his son to participate in<br />

motorcycle racing. Other things can help. What we see is that if local<br />

promoters at national level can show this is something safe, that of course<br />

there are risks but it is something that can be done by men and women, that<br />

there is a championship that permits that, this is also something that can<br />

help.<br />

I thank you very much for having taken the time and the trouble to respond to<br />

my questions.<br />

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ENTRETIEN 11<br />

Questions to be addressed during the interviews with key officials of <strong>FIM</strong> Promoters of<br />

<strong>FIM</strong> World Championships<br />

1. What are your views on the promotion of Speedway for women in the<br />

Scandinavian countries?<br />

10 to 15 years back, there was interest from women riders to come into the<br />

Speedway sport and we did have some in Sweden and in Denmark that were<br />

competing in. Obviously being a very much male dominated sport it did<br />

generate some problems. Some of the competitors were very good and they<br />

were very keen on doing things. It did create some problems in the way<br />

women are built and the strength they have, because we use very powerful<br />

machines. Having said that, if you go further down the line, you know we<br />

have the small kids in micro Speedway, which are kids from sort of five years<br />

up to ten which is the 50cc like the Motocross machines. They run them on a<br />

small Speedway track and there they have a lot of girls. There are a lot of<br />

small girls. They come in and they are more like kids and it does matter so<br />

much if they are boys or girls. They are more divided by age group. It is OK<br />

to be in there. They are all accepted in the same way and they do quite well.<br />

Then, we come on to the next step which is the 80cc which are a little bit<br />

bigger motorcycles like we have the small ones, then we have the 80cc and<br />

then the 500cc. They are like a moped type of thing. Then they tend to lose<br />

out a little bit because it gets a little bit too competitive and they do not seem<br />

to have the same strength to do the last little bit like to boys have. From 5 to<br />

10 they compete on the 50cc, from 10 to 16 on the 80cc which is a miniature<br />

of the Speedway bike and it is actually like a Yamaha 80cc or Motocross<br />

bikes engines they put into this miniature of a Speedway bike. While the 50cc<br />

is like you buy the little Motocross bike so it is easy to get for the parents to<br />

go and buy one and take the kids. Both of them can ride, if there is a boy and<br />

a girl .They all like to have all the things on. I feel though, because they are<br />

kids, it needs to be controlled very hard, because there is a lot of risks with<br />

them in the way they are riding. It is done under the DMU although they<br />

didn’t want to have too much to do with it at the beginning but is growing so<br />

much that they are letting them more. But it is done under the DMU and they<br />

are getting a little license and they get things like that. So, it is run under<br />

them and the 80cc tracks, which is a track that is about 110 to 180 metres<br />

long where the Speedway is from 300 to 400 metres long and they have a<br />

league running so they compete in the league. I could find out how many<br />

girls are competing in these categories but I think that you are talking about<br />

maybe 20 or 25 people. I think that Sweden, Norway and Finland have<br />

similar activities taking place. They are coming along with the little ones. It<br />

does generate a new generation getting into the sport at an early stage,<br />

which is very good. I believe, may be that one should have a little bit more<br />

women classes for the girls. You could divide them up a little bit as they get<br />

on later and that may generate a little bit of interest, because then they are<br />

more competing on the same level.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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At the moment they don’t have a cross Scandinavian championship because<br />

it is obviously the costs and the travel with the parents and that. It is more<br />

based on the National Federations and the Tracks. Now, it has been on for<br />

some years. It is coming on and it has been growing very much. I see a very<br />

important trend in that because it is a lot of times the father who is really<br />

interested in motorcycle sports and he takes the boys to watch the Speedway<br />

or Motocross. Then he like the mechanics a little bit and then the mother she<br />

likes to do all the coffee and the bred and they go out for the Sunday and they<br />

tune the bikes and they like to put the helmets on, cleaning the leather so the<br />

whole family is involved. So it is a real family activity, which makes it very<br />

important. When you get up a little bit further, it tends to grow away with the<br />

father and then the sun take over but the sisters and mothers are still<br />

watching him how he is doing but at this early stage they both can be<br />

involved in it, competing. I see that becoming a spring board for the 500cc. I<br />

see that because we have seen this with a lot of people but also I see a little<br />

bit of risk in it sometimes because when these people get into their eighteens<br />

or so, they have been going on for thirteen years with the sport already and I<br />

mean I was in it for 22 years as a professional but, at that time when they are<br />

18, they have already been in it for 13 years in the motorcycle sport.<br />

Sometimes if I don’t achieve something then, I a let go of it. They have a<br />

good time to start up with and I think I have always said that a motorcycle is<br />

the best tool you can give to a young boy or a young girl because they have<br />

got to do it themselves. There is nobody to ask down in the first corner. What<br />

shall I do here Dad. They’ve got to get the feel of it. We are not very good<br />

anywhere although in Denmark we are trying but we are far from good at<br />

recruiting or taking new members into our clubs and things like that. We<br />

don’t have a very good scheme. All the federations should concentrate a lot<br />

more on grass root development and a welcome pack. At each club you<br />

should have somebody, if I came or somebody and his little boy who wants to<br />

ride a motorcycle. So what does he do? So he turns up to this club, nobody<br />

does anything for him. He has just got to find out everything from himself.<br />

You could have a folder what can motorcycle sport do for you? Who do you<br />

contact? You sit down, you bring your mom, your dad, with the two boys and<br />

you are sitting down with an official of the club and tell them look this is how<br />

we run it and you have got to have a licence, and you have got to have this<br />

and this is what the cost is going to be and I think we would attract a lot<br />

more members. If you look at the DMU if I may give you an example, in 1967<br />

I went to England there were 6 senior licences in Speedway. In 1970 there<br />

were 1860 members in the DMU total. Then I was World Champion in 1971<br />

and this grew up to 8800 members. We had 14 tracks built in that time and<br />

since then, we had World Champions we won everything, the mini-sports<br />

started in 1973 we started that ion the small tracks 50cc it was at that time<br />

and then it became 80cc and the micro started in the late 80s and despite all<br />

these things we didn’t attract any new members, we went town in the number<br />

of members, because the 500cc did get less and less and less. Because we are<br />

getting these new ones in we keep the status quo. But we don’t get new<br />

members in and that is why all federations have got to look for new<br />

members. You go here and look at the CCP tomorrow on the agenda with 15<br />

people there is 2 things on the agenda. There is noting on how do we<br />

improve the sport? What do we go for? What is the vision? That is where I<br />

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think that we have a very big thing to do with Federations around. We need<br />

to help the federations with ideas like this. Listen to kids programs, how do<br />

we get girls and the families involved in the sport? How do we do the<br />

facilities? Also what we forget in many countries: our season starts in April<br />

and it finishes in September. From September to April, nobody sees anybody.<br />

We have got to have activities in the winter, for movies nights and bowling or<br />

fitness test so we involve them in the clubs all year round. That is where the<br />

big task lies and nobody is listening to it. It will have to come slowly because<br />

we are a minority sport and we have got to look at ways of attracting new<br />

people. g We don’t have yet good training academies. People like me are<br />

starting, training the instructors and coaching. We are supported by the<br />

government now through the sports federations. We get money for the elite<br />

but also to support them further down to help them through clubs but again<br />

that has helped us a lot and a lot of sports in Denmark because all of a<br />

sudden, there are responsibilities that have to be fulfilled and someone is<br />

checking you. We have got team Denmark. They are looking after the elite.<br />

Every time they invest one Crown the government gives them two. This<br />

money is being divided to the athletes. That’s where for instance Speedway<br />

we are in here because we are doing so well and are such a popular sport.<br />

They are getting about 200K Crowns from them together with Handball,<br />

swimming etc. they look after the elite. But under them they are saying the<br />

federations must also invest additional money. Like the DMU and they say<br />

they must have all the training facilities and they must do more for the<br />

bottom bit to generate activities or systemise training and things like that. So<br />

they are coming into things like that. It is a very interesting system. England<br />

and other countries are all looking at it because it is a very interesting<br />

system. The way the government organises it and supports it. It come form<br />

the lotto money and everything. A small federation has a very good chance<br />

here if they want to. But the federations got to do something themselves. That<br />

is where they are a little bit slow at the moment. It is no good for them to<br />

have a sleeping bag and to say well we’re just getting it from them. If the<br />

DMU says we want to do that, we want to train, we want to do that, will you<br />

help us. They will say yes, this how we are going to do that. We will support<br />

that. When the DMU keep cutting down and say we don’t want that anymore,<br />

then they cut themselves up. They use the elevator principle. You are here but<br />

you need a little bit of money, you need y bit of support or something, so we<br />

lift you up to that level and when you can start supporting yourself then we<br />

drop out of it and lift somebody else up. That’s how they are working. See<br />

like my son was supported for two or three years by them and he was going<br />

to the Sports Council and he would say we have got a really good talent here<br />

but he hasn’t got much money but he needs a mechanic to help him so they<br />

would say we will pay for a mechanic or we will buy two engines for him<br />

thing like that so he has got the best equipment. But by doing that, they also<br />

need to have papers on exactly what to do, goals setting all the time. They<br />

need to have the training in the winter and why didn’t you reach what you<br />

were saying that you were going to do. I mean that is on the elite level but we<br />

have to do more at the ground, early on.<br />

In terms of officials, what would be the percentage of women officials in<br />

Speedway in Scandinavia?<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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We have quite a few of them but I never thought what the percentage was.<br />

The majority are men but there a re a lot of women. In Scandinavia and<br />

particularly in Sweden I think they’ve got a very good mentality for club<br />

culture. They have pensioners who look after the catering and they are<br />

working together and the father is in the pitch. It’s a family activity. It’s a<br />

good get together. They are also very well supported by councils and<br />

government. Lot of women come to watch the events. I would say that the<br />

percentage would be around 60% men and 40% women. Speedway is a<br />

family sport. People come with the kids. Unfortunately we need them to be a<br />

little bit younger because we are on the heavy side of the ages in our sport.<br />

2. In your opinion, what changes need to take place at local, regional, national,<br />

continental and international level, for the different stakeholders to be more<br />

inclined in a foreseeable future to welcome women in their membership base and<br />

to promote the sporting activity for women?<br />

I think that I see it for a better opportunity for <strong>FIM</strong> or federations or<br />

whatever to have a separate class because it will attract more women to do it<br />

because they compete on the same level. We are all equal between men and<br />

women but there are things that they can’t do in the same way. And also you<br />

don’t push a girl up into the fence. They are tough but their structure, their<br />

muscles is not the same as men. But they are very skilful and they are very<br />

keen. You see it in Road racing as well and in Trial I would see a lot of<br />

women in World Championships. Although we have changed the format of<br />

Speedway as we run 20 heats this year, so they all meet each other, it would<br />

be difficult for women to compete in the same category as men. You could<br />

still have it and we have seen it. A former Swedish World Champion, his<br />

sister was riding and she was very good for many years but never really<br />

made the real top. But I think that if you have a real World Championship<br />

like in Trial, if you had that in Speedway or Motocross I think it would be<br />

interesting for a lot of women. Of course you would need a critical mass but<br />

if you would start it off as a women championship, they would automatically<br />

come. I think if you are going to any sport or take judo or whatever, we have<br />

got the girls and they are competing. It is mouth to mouth and you talk and it<br />

is really good fun. Why don’t you try Etc? A lot of people like riding bikes. It<br />

is something about riding bikes and also women. When you get on them it’s<br />

like I am in power. It is quite powerful. It is a good feeling when you can do<br />

it and there are a lot of women astronauts or pilots.<br />

3. In the clubs, if you take the board of the clubs or of the DMU for instance what is<br />

the women representation?<br />

There are no women in the board of the DMU and they would need a few<br />

more that could think a bit better. No, but there are no women. There a re a<br />

few in the boards of the clubs and some of them are very good. There are<br />

some Presidents as well. A lot of these systems I think for clubs and all that<br />

particularly in Denmark it is a very old type of system. The way you get into<br />

these things is no good anymore. For instance in Denmark you have the<br />

main land and sea land where Copenhagen is and another one. To have a<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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member on the Board, like a Track Racing Commission, they say they are<br />

biggest over here so they’ve got to have 2 members, they’ve to have one on<br />

the board, and those got to have one on the board. So you are dividing all<br />

these things up because they always got to have everything the same, it’s got<br />

to be equal. To get these clubs to be successful, you should choose a<br />

Chairman which the whole country accepts. He then selects his team. So you<br />

know that you can work with each other. You’ve got a bit of a vision. If after<br />

two years or 4 years whenever there is an election again, if they were not<br />

good why not just throw them out! Why should we have all these guys that<br />

are hanging around and every two years they are on and on again? It is a far<br />

too old system today. You want people who can work together. You don’t<br />

want to see somebody who is sitting in here for 25 or 30 years and they have<br />

done nothing. All these systems need to change so it will attract better<br />

people.<br />

4. In your opinion how do male riders accept female riders? Are they welcome?<br />

They are welcome until they beat them and then they get a little bit<br />

concerned. We have had some race sin Denmark where some of the girls<br />

have beaten the guys and it is not very good. They feel very sad. It’s a day for<br />

the boy going home when a girl has beaten him. You know, it happens. Then<br />

all of a sudden you have 3 or 4 who are much respected. With have some like<br />

that at home. They mix well with the boys. One of the riders that I raced with,<br />

his daughter was riding as well. She just stopped last year. She was third in<br />

the Junior Championship. I think when it gets to that next step. They are<br />

good in the Juniors when they‘ve got to go that last next little bit, they know<br />

something a little bit in the back of their mind that they can’t do that. To be<br />

World Champion racing against all those guys I think there is like it blocks.<br />

We don’t believe that but at one point in time, we though that the world was<br />

flat also. If there was a Speedway World Championship for females in y I<br />

think they would continue. If you start up from the bottom and then they grow<br />

up with it of course they would continue. It would be fantastic for them to be<br />

World Champion. The feminine side of a woman is that if you had a crash or<br />

break your arm or your face is bad or you get knocked unconscious, the<br />

competitiveness, the very hard fighting, they don’t really want. If you did<br />

regulations and ruling so that you control the horsepower so that they<br />

couldn’t increase at Grand Prix level and that could make it interesting<br />

I thank you very much for having taken the time and the trouble to respond to<br />

my questions.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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ENTRETIEN 12<br />

Questions to be addressed during the interviews with key officials of national<br />

motorcycling federations<br />

1. Does a promotion and development plan to encourage the participation of women<br />

in motorcycling competitions exist in your federation? If so which ones? If not,<br />

why?<br />

The biggest problem that we have in South Africa is that we have a lot of<br />

women that are interested in motor sports. They are either interested in<br />

carting or in the admin side, like marshals, clerks of the course, stewards or<br />

thing like that. A lot of them are scared from the bikes and speed.<br />

Unfortunately our Presidents of the various commissions don’t push them to<br />

become competitors. When they see that they want to become involved and<br />

when they see that they want to do admin they train them for admin but they<br />

won’t say you try and ride why don’t you try to become a competitor. It’s<br />

very bad. They do exist in South Africa. Women are more interested in<br />

Motocross but we now have a couple, about 4 or 5, they will start the first<br />

week in May with trials because they have realized that this is not speed and<br />

that it looks interesting etc. But in think that they are more interested in<br />

Motocross and Road Racing. I think may be it is also the costs. There are no<br />

motorcycle manufacturers in South Africa. There a re only importers. So they<br />

know that motorcycles are very expensive. So that is another factor.<br />

Motocross motorcycles are cheaper than road racing motorcycles. Costs of<br />

tires for one season represent about 50% of the costs of the motorcycle. Also<br />

protective clothing is much cheaper for Motocross. For one leather gear for<br />

road racing it would cost you about CHF 5’000. For Motocross it would cost<br />

you the same amount for the helmet, the protections, the gloves, boots not<br />

just the overall. The only way you can get money form the government, in<br />

South Africa when you talk about development, development means<br />

something completely different. It means to develop the previously<br />

disadvantaged communities. So what we are doing, we have two<br />

commissions, the Motocross and the Road Racing Commissions they have<br />

been to Sport Recreation South Africa. They train PDIs “Previously<br />

Disadvantaged Individuals” and we have 4 girls starting the course but all 4<br />

are in Motocross. We are hoping by starting like that we will also involve<br />

other people, not what we call PDIs. The problem with them is that the<br />

parents are still poor. So you have to supply the bikes, you have to supply<br />

everything. They don’t have sufficient funds to buy it themselves. We have to<br />

finance the whole exercise. In 90 % of the instances, they don’t have<br />

transport form their house to get to the circuits or the tracks, so you do have<br />

to supply the transport etc. For the regular development of the sport, not the<br />

PDIs, we do now as well. We have got two girls in Motocross and what we<br />

do before every national championship event, they go around just like a<br />

demonstration run on the circuit and then they say meet me in the pits and<br />

we invite girls. We encourage girls to go there and to talk to them so that<br />

they can tell them it is not dangerous, especially to the parents. Because if<br />

you tell to a m other in South Africa let your daughter do Motocross, no she<br />

will do ballet, she will do classical music or tennis but not Motocross. So<br />

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when they speak to people who rid that are girls, and they realize and they<br />

see them and they see the protection that they have then they become<br />

interested. The girls come to the event and there is a big feminine crowd. Up<br />

until now and this is why we are pushing the riding side and not the admin<br />

side, up until now 80% of the girls that they have approached said yes they<br />

wanted to become involved but as marshals, scrutinisers anything but not the<br />

riding. So now we are not concentrating on the admin at all, we are only<br />

concentrating on the riding.<br />

2. Does your federation have any specific plans in a foreseeable future in the field of<br />

the promotion and development of motorcycle racing for females in your country?<br />

If so which ones? If not, why not?<br />

This question was already answered under point 1 above<br />

3. What changes need to take place in order for your federation to be interested in a<br />

foreseeable future to actively promote the sporting activity for women in your<br />

country?<br />

What we need and this is something that we are actively looking for is a<br />

sponsor so that we can also promote it in the newspapers and in the cinemas.<br />

We need more media support. Up until now because we only have two media<br />

female motor sport media people in the country, the other are all men. And it<br />

is very difficult to get a men media person to promote ladies into the sport.<br />

There are lots of media people but they do hockey or other sports. Because<br />

motor sports in South Africa is not the main sport. Football/soccer is number<br />

one, then rugby, then cricket then they have netball. Consequently, it does<br />

not get interest from general newspapers and it needs to attract specialised<br />

motor sports newspapers. It would definitely change the situation if we had<br />

more women in the media. The sad part is that we have only lady very active<br />

in the motor sports newspapers but she is not interested in anything but in<br />

rally because she used to navigate. So she will push motor sport but only<br />

rallying. Because you know, car people are car people and motorcycle<br />

people are motorcycle people. You know, we have spoken to her before and<br />

we said have you come and watch a motorcycle event etc, and we even put<br />

prizes up for them to get them to become more interested in motorcycling so<br />

that they can also acknowledge that we are not saying that they must ignore<br />

the other sports but we want them to acknowledge motorcycling. She came to<br />

one vent this year. She came to one two weeks ago. Paddy Venske our<br />

Motocross guy, he phoned me on the Mondays and he said you won’t believe<br />

who was at the Motocross race this weekend, so she actually went to an<br />

event. May be is a good start.<br />

4. What changes need to take place at local and regional level, for the clubs to be<br />

more inclined in a foreseeable future to welcome women in their membership base<br />

and to promote the sporting activity for women in your country?<br />

I think what we are doing now through the clubs is to get the riders to the<br />

spectators, to talk to the mothers etc, because most of the clubs if you look at<br />

the membership base and because MSA is a section 21 company, they are<br />

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corporate members of the MSA, so we need their membership list at the end<br />

of every year to allow them to vote at out Annual General Meeting. In terms<br />

of the company’s act they need to send us their membership list so that we<br />

can see the number of votes they will get, based on their membership base. If<br />

you look at their membership base it is fifty/fifty. This is why we can’t<br />

understand why it is so; it is not if it were 90% men and 10% women. These<br />

are mainly racing clubs. In the Motocross side, and this is why there a re<br />

more females and young girls in Motocross, when the brother participates,<br />

the mothers goes along and their daughters don’t want to stay home or she<br />

just becomes involved in it, and all four members of the family will belong to<br />

the club. They will go to every event. They will do lap scoring may be,<br />

secretary of the meeting, or stewards or clerks of the course, we have a lot of<br />

clerks of the course for Motocross that are women, but won’t necessarily be<br />

racing. That is strange. In the admin side, across all disciplines I would say<br />

that 70% are women and 30% are men.<br />

5. In your opinion, for which main reasons did women, as of today, not call more<br />

firmly or earlier for a better status in this sport?<br />

I think it is first of all that they see it as a male sport. They don’t associate<br />

motorcycle with women. A lot of girls still see it that way. The situation is<br />

improving because more girls are getting pocket bikes. So now, they can<br />

realise. Two girls of our staff come to work on their motorcycle too. And also<br />

I think that the cost factor and the fear of speed were other reasons. In<br />

leisure clubs the one that do just motorcycle rallies the participation there is<br />

50% male and 50% females. But their like social rallies. They are not<br />

competitive ones. They go lets’ say from here to I don’t know Pretoria for<br />

300 km or 500kms for the breakfast rallies. There could be for instance<br />

7’000 or 8’000 bikes and 50% of them are women. The problem is just the<br />

competition side. I don’t know what it is. It probably has something to do<br />

with the South African mentality. The situation of women in South Africa has<br />

changed because up until 1994 women in Parliament had n o seats nothing.<br />

Up until 40 or 50 years ago women could not vote in South Africa, it was all<br />

male. The new government places a lot of emphasis on women and to get<br />

women into Parliament and into Cabinet etc. This has changed the mind set.<br />

A lot of the black ladies have now white friends. I have a lot of black friends,<br />

very, very good friends. This message is coming across to the whites but the<br />

whites are slower. The white women are slower in accepting this. The women<br />

participating in motorcycle racing are not necessarily the whites, they are<br />

blacks or Indians. We have a lot of Indians.<br />

6. In your opinion, for which main reasons did the regional, national and<br />

international governing bodies of this sport, so far, not promote the practice of this<br />

sport by women with more conviction and more actively?<br />

The international governing body like the <strong>FIM</strong> does a lot but I don’t think<br />

that our local government does a lot to promote motor sport. Over the last<br />

two years they have, because there has been a change in office and the<br />

people who are involved now they have come to motor sport events and they<br />

enjoy it. They like it and they promote it but previously they only used to go<br />

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to soccer/football. Also from a sponsor’s point of view like Coca Cola, Coca<br />

Cola is one of the biggest sponsors in South Africa and they only do mass<br />

sponsorship. This has slowly changed too. They come in because the<br />

government is changing; they are also coming into motor sports now. The<br />

quality of the World Championship events that we are hosting in South<br />

Africa has made a big, big difference. The trend will carry on and the<br />

momentum is too big. That’s why we starting with the training things and<br />

getting the lady competitors to talk to the people at the events but they also<br />

do it at the schools. They go around to the schools. We arrange with the<br />

principals because you can’t just arrive and take them out of the classroom.<br />

When they have a big competition at the school, let’s say cricket, we arrange<br />

it with that school and while the sons are playing cricket they can train,<br />

because there is plenty ground at the schools. Because if we stopped, if we<br />

don’t carry on promoting then it will just remain there and it will never<br />

grow. The MSA does all this promotion work through the clubs but we give<br />

financial assistance. We tell them what to do and we give them financial<br />

assistance. Unfortunately in South Africa, unless you pay them, nothing<br />

happens.<br />

7. In your opinion, what are the major specific needs of women in terms of<br />

motorcycle racing? Have these needs enough been taken into consideration by the<br />

different stakeholders? If not, why not?<br />

I think because there are not proper dedicated training academies. Like I<br />

said, they go to the schools, they do it at venues but there is not like a<br />

training school. There is no training academy. In South Africa you need one<br />

like in Cape Town, Port Elisabeth, Durban East London, Johannesburg etc.<br />

You need proper academies that are run full time by people. There are none.<br />

There a re the circuits and things, we must have about 45 permanent<br />

motocross tracks around South Africa and there is a lot of training going on<br />

but for men and young boys. If we could use one day or two days a month or<br />

one week end a month and say that is only training academy for women, it<br />

would make a lot of difference. Every time men go and train the women are<br />

there as well. If it is a young guy, girl friends will be there as well. There are<br />

opportunities to do it and it doesn’t get done. In South Africa women<br />

wouldn’t want to race in separate championships. We tried to build-up a<br />

team. Have like in Motocross have three, three, three in each class and ride<br />

as a team. This would allow you to race with the men and you’re your own<br />

championship. They said no, if we participate, we participate on the same<br />

level with them. If they can do it, we can do it. I think this also, unless a<br />

woman has a very strong will, the reason why they stopped because the guys<br />

are very selfish. This is a male sport. You want to do our sport, your bike<br />

falls or breaks, pick it up or fix it yourself. Don’t come to us. You want to<br />

play, so the playing field must be level.<br />

8. In your opinion, is the relatively discrete role played by women in the practice of<br />

this sport for over 60 years exclusively due to the role of de women within the<br />

family up to the late sixties with the women’s lib or are there other main reasons?<br />

If so, which ones?<br />

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Yes, absolutely a 100%. The change will carry on, it won’t stop.<br />

9. In your opinion, do the motorcycling industry and the accessory manufacturers<br />

sufficiently take into consideration the specific needs of women? If so, how? If<br />

not, why not?<br />

No, definitely not. I don’t necessarily expect them to build different bikes but<br />

I think that, to attract them, may be they should make some of the riding gear<br />

a little bit more feminine for those who want to ride but still remain women. I<br />

went the other day to BMW lifestyle and I asked where the ladies section was<br />

and they said it was the same. I said it can’t be the same, the sizes and the<br />

things must be different. They said, yes we have smaller sizes and I looked at<br />

the jackets and it was the same as men. They said why should it be different?<br />

And I said why shouldn’t it be different? If you want just a different colour<br />

just to say we are also doing this for you the ladies, it is not just for men.<br />

Then the guy who runs it he came out and he saw me. I know him because he<br />

one of the teams and he said what are you doing here and I said I am spying<br />

so I asked him and he said nobody has ever asked us. So I said why you<br />

didn’t just do it. Everything is black or grey or blue. There is nothing that is<br />

feminine here. You know what amused me was that they had sun glasses and<br />

casual jerseys with the BMW logo on for ladies but that is just the jerseys<br />

and the sun glasses. But the riding gear or your boots they are male boots.<br />

Nobody wants to wear men shoes. Make them a little bit more feminine.<br />

10. In your opinion, which strategies should the <strong>FIM</strong> conduct, together with the<br />

national federations in order to speed-up the practice of motorcycling sport by<br />

women?<br />

You see, I think that the <strong>FIM</strong> does a lot worldwide but I think that t his<br />

should go through the CONUs, because it is impossible for the <strong>FIM</strong> to do it<br />

as such to do it worldwide. To compete, you have to get women interested.<br />

The <strong>FIM</strong> already has the women trophies and the women championships ant<br />

thing etc in certain of the categories. But if I look at the AMU, there are may<br />

be in Zimbabwe and in Namibia and Zambia a couple of lady competitors<br />

and girls in Motocross otherwise in the other countries they are all men, in<br />

the Committees, they are all men. So, I can’t see them pushing it either. The<br />

national federations should be forced to. They are not going to volunteer for<br />

it. I think they should be forced to. It should be made compulsory. It is the<br />

quota system. You must have so many percent of women in racing, in the<br />

staff, in the Board of Directors. I don’t agree with this philosophy but I have<br />

seen that it is the only philosophy that works in South Africa. With the new<br />

Government, when they came in, in 1994, they asked people to have more<br />

women in key positions etc and nothing happened. Then, they said to the<br />

companies, you will have so many women and the companies had no option,<br />

they had to and it works. Now, you no longer have to have it but the<br />

companies have realised that the women can do what they thought only men<br />

could do previously. So it was basically forced on them for approximately<br />

three years and the companies all realised that it is actually not a bad idea<br />

and it is not a bad solutions. It was a solution to a lot of their problems. Now<br />

it becomes natural. In our offices, there are only six men the others are all<br />

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women on a total of 24. Out of 14 board members, I am the only woman. You<br />

know, for me it is very difficult to speak about it. In South Africa, the Annual<br />

General Meeting every year, the Directorship is on a rotation basis, people<br />

who are appointed are appointed on an annual basis, people who are elected<br />

are on a 3 years basis. Last year there was only one lady that was nominated<br />

and she was a qualified chartered accountant. I know here very well and she<br />

is involved ion carting and the comments were what does a woman want to<br />

know about the running of a company and I said excuse me? But she was<br />

overlooked and there were about 17 other men nominations. She wouldn’t<br />

come in and she got about 4% of the votes because she is a female. Because<br />

we have308 clubs affiliated to the MSA and they have the voting rights and<br />

may be 20 of them, the Chairmen are women, the others the Chairmen are<br />

men. The Women will be the Vice-Chairmen, the Treasurer, the Secretary,<br />

everything else but not the Chairmen. You know, we have this <strong>FIM</strong><br />

Centenary programme where MSA will offer as first price one of these Tissot<br />

watches, second price ZAR 1’500 and third price ZAR 1’000. The one club<br />

has three branches, Road Racing, Motocross and has Off-Road and Enduro.<br />

Two of its branches pushed, pushed everything. They put like <strong>FIM</strong> “Friends<br />

in Motorcycling” and they had the logo up everywhere. Those two clubs<br />

which became first and second, those two Chairmen were women. They are<br />

mother and daughter. The mother runs one club and the daughter runs the<br />

other club. None of the other clubs did anything to deserve the price. I am<br />

very happy that it happened that way because it will show the other clubs<br />

that women can actually run the clubs properly and successfully. What we<br />

have also done, all the seminars that used to be held for clerks of the course<br />

were always men. We have got five or six women that are “A” grade in Road<br />

Racing and Motocross and they are excellent. MSA pays them but they are<br />

doing the seminars now. Because, I want the people who go to the seminars<br />

to see, that these women know more than them and that the women can do it<br />

and two of them are very good technically. They are very, very technically<br />

minded. So a lot of the delegates who attended the seminars started the first<br />

time asking technical questions and things and I knew where they were going<br />

was the Freestate where women must stay in the kitchen and that type of<br />

things and I sent the there and they could answer the questions. They asked<br />

them technical questions that the men didn’t understand and I think this is<br />

the only way. You have to push it.<br />

11. In your opinion, did certain countries better succeed than others in the promotion<br />

of motorcycling sport for women? If so, why?<br />

You know, with South Africa being so far away, I can only see what the other<br />

countries do from what I read in the <strong>FIM</strong> Magazine or like American<br />

Motorcycle Magazine or the French or the Italian one too. I think, but I<br />

don’t know how they manage to get it but I actually wanted to talk to the<br />

chap from the FMI. But they seem to have a lot of women riders, Spain too. I<br />

don’t know how they went about it. Every other country that I can think of,<br />

have certainly done far more than South Africa. That shows you that some<br />

countries are very good in promoting it or in creating the Impression that<br />

they are doing a lot because if you read their newspapers, they are very<br />

clever in promoting it.<br />

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12. How is the grass root development of the sport organized in your country? Is your<br />

federation in charge of it or do you delegate it to another stakeholder? If so, which<br />

one?<br />

We do it through the clubs. As a federation this is a requirement from<br />

“Sports and Recreation in South Africa” every federation has to promote<br />

and foster the sport at grass root level. We don’t own our own circuits and<br />

don’t own Motocross circuits; we can only do it through the clubs. The clubs<br />

own the circuits and are financing the construction of the circuits. They don’t<br />

receive money from the government and they have to raise all the funds<br />

themselves. We provide a lot of financial assistance to the clubs. There is a<br />

club now in Natal and they want to build another circuit. They have fun days<br />

and we don’t charge them anything and they raise the money that way. The<br />

Communities give a lot. The people who are involved in the sport will<br />

provide a lot of financial support to do it. Sport in South Africa is a<br />

centralized system. We have got six regions and each regional committee is<br />

responsible for ensuring that grass root level development is fostered there.<br />

They report to their national body and the national body reports directly to<br />

me at MSA on a monthly basis.<br />

13. If your federation is organizing the grass root development in your country, are<br />

there any specific efforts that are being made in order to attract young girls to the<br />

practice of motorcycling sport? Have you seen a change in the number of young<br />

girls attracted to motorcycling sport over the last five to ten years, as a result of<br />

your development activities?<br />

There is definitely an improving trend. In circuit racing there is always a lot<br />

of girls going around. They like to walk around the pits, with the riders and<br />

so. But in Motocross we see it more. There are really girls that are fanatic<br />

about Motocross and the trend has been upwards. In Road Racing we had up<br />

until 15 years ago, we had about 5 girls doing Road Racing. When the one<br />

stopped all the others stopped at the same time. And then, there was a slump.<br />

Now it is coming up again. We couldn’t have a full grid for a women only<br />

category. Only in one class in junior Motocross, it is a quad class, we have<br />

got eighteen little girls and they make up their own class. The younger<br />

generation is more active in the sport.<br />

14. Is the Ministry of Sport or any other governmental entity actively promoting<br />

gender balance in the practice of the different sports in your country? Does your<br />

federation also benefit from this governmental support? If so, in what form?<br />

Yes they are. There is not much energy put into it. I had a long chat with the<br />

former Minister of Sports, and we visited them once a year, all federations<br />

have to go once a year and report to them what you are doing once a year. I<br />

said you are not doing anything for women in sport. He said what do you<br />

mean? Of course we do. We have got that basketball team and we have got<br />

that netball team. But I am talking sport and I am not talking one discipline<br />

of sport. Because those disciplines get hundreds of thousands ZAR from<br />

government and it is all women playing. What I mean is why you aren’t you<br />

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promoting women in motor sport? I said you had the final of the soccer team,<br />

they have a ladies softball team, and they have a ladies rugby team, they<br />

have a ladies cricket team. That started but what are you doing for motor<br />

sports. It is a very soar point with us that the government is helping all the<br />

others and they don’t see the importance of motor sports. It is only the last<br />

three years that they have really started seeing how money is really involved<br />

in the motor sports. It is an industry in South Africa. Motor sports provide<br />

work to a whole industry in South Africa. If Motor sports had stopped there<br />

would be thousands of people with a job either directly, accessory shops etc.<br />

Now they start acknowledging. Strange enough, there are three ladies in<br />

charge of what they call national development projects. There is one white<br />

lady and two black ladies and they are now pushing it and now because<br />

government also has to have 60% females and 40% men. So now that has<br />

changed and the women are now starting to concentrate and to pick out and<br />

asking why are there no females here why is it only men. So there will be in<br />

the future but up until 3 or 4 years ago they did very, very little. We are on<br />

the right track. Lets’ hope.<br />

15. Do the young girls attracted to motorcycling sport correspond to a specific profile?<br />

Do you believe that most of them got attracted as a result of a member of the<br />

family or a friend who is already involved in motorcycling?<br />

Yes, definitely. We have also again in the Motocross. The father was a<br />

Motocross rider, and he had got married and they had two daughters and he got<br />

to train somebody else. Both his daughters are riding because the wife was<br />

always there when he participated so to the wife Motocross is the sport. So she<br />

was there and she did lap scoring. Their two daughters ride. The vast majority is<br />

because of the family. But you see, I always said when I retired MSDA one day,<br />

what I want to do is promote women in motor sport. Because it is a very soar<br />

point with me that nobody pushes women in motor sports. In circuit racing it is<br />

not the family so much. I think it is the glamour and the attraction and may be<br />

they go leisure riding and do other riding. But in Motocross I don’t believe that<br />

you can just rely on the family members. This is why we have introduced the<br />

thing where they go to the schools. This thing about the schools has only been<br />

going on for 16 or 17 months. You cannot believe how many new competitors<br />

and females have come form that visiting the schools. The schools are 100%<br />

with us. We will know in about 3 or 4 months time but we applied for them to<br />

recognise us as a schools sport. Because if the recognise us as a schools sport<br />

you get money from the government for the promotion only at school level but<br />

they have to set aside days and all kids have to participate. Then it is not a<br />

question that I don’t want to. Then, it becomes compulsory. This one will also be<br />

optional but they have got to give everyone a chance. What they do with every<br />

sport it becomes compulsory. All the principals and the teachers that we have<br />

spoken to, have said that the minute it becomes like law, we will find a lot of<br />

girls becoming involved in it because the parents will stop to mown, they cannot<br />

complain, it becomes compulsory for the child to decide what he wants to do and<br />

then it comes optional. But that time they will be so hooked on motorcycling and<br />

that is what we are hoping. It will be brilliant. We think that we have a 90%<br />

chance because we have passed all the first preliminary things. Because I think<br />

it about two years that we work on this project.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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We are also working with the paraplegic association in South Africa because for<br />

stimulation you know they take children who are physically disabled on horses.<br />

It is very therapeutic for them. But some of children can’t or don’t like horses or<br />

are scared of animals. The one quad rider that we have, he had an accident tin<br />

an event and he became paraplegic. And he said one day, doesn’t MSA what to<br />

buy one or two quads. He wants to see if he cannot pack it to be used by<br />

paraplegics and we bought three Yamaha quads. He is going around to<br />

paraplegic homes. He has got now I think 36 paraplegic children who ride.<br />

These are about 50% boys and 50% girls. We have about 550 quad riders.<br />

I thank you very much for having taken the time and the trouble to respond to<br />

my questions.<br />

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ENTRETIEN 13<br />

Questions to be addressed during the interviews with key officials of national<br />

motorcycling federations<br />

1. Does a promotion and development plan to encourage the participation of women<br />

in motorcycling competitions exist in your federation? If so which ones? If not,<br />

why?<br />

First of all, I must say that for the time that I have worked for the DMSB, I<br />

can talk for Road Racing only. My colleague can tell about off-road sport. In<br />

Road Racing we don’t have more than 10 girls or women who are interested<br />

for road racing as a competition. The one who do it, they don’t want an own<br />

women class. They want the competition with the men. In the 125cc class we<br />

see this spirit. They can fight against young boys and then, they go into the<br />

Supersport Class. We have one really fast girl in that class. She is every time<br />

between the 10 th and 15 th place and it is a hard race there. Then we have in<br />

the Red Bull cup three young girls and all of them come up to the 125cc<br />

class. In the past, we had a German rider, she was very well promoted,<br />

scored points in the GP class. I think that we have faster girls than she was.<br />

There are some girls in the German classes who are faster. As far as the offroad<br />

area is concerned the situation is as follows: In Trial and Enduro we<br />

have separate classes for women riders. We have some ladies who drive not<br />

fast but at a good level. In Enduro, they are very fast. We have it now for the<br />

second year. In Motocross, we now have this pilot project from the DSV<br />

which will be the first year but without licences. As there are International<br />

participants, we have no licences but we follow the <strong>FIM</strong> rules but no<br />

licences. The series was not inscribed in the <strong>FIM</strong> nor UEM calendar. The<br />

events are all held in Germany and we will see how many will participate.<br />

We see that many women start in Motocross and then move to Road Racing.<br />

May be Motocross is physically too hard for them. I think that Motocross<br />

requires more physical strength than Road Racing and this explains why<br />

some of the women change to Road Racing. In Enduro there are between 5<br />

or 10 ladies. They are looking for the adventure. They want to ride the big<br />

rallies like the Paris-Dakar etc.<br />

2. Does your federation have any specific plans in a foreseeable future in the field of<br />

the promotion and development of motorcycle racing for females in your country?<br />

If so which ones? If not, why not?<br />

If you look at Enduro the class is now two years old. For Motocross, we have<br />

to see how many women come in this year for the pilot project. We don’t<br />

really have a specific plan to attract them. Our problem is that we have to<br />

find a solution to find males and females for this sport. We don’t really make<br />

a difference for men and female. We do have a problem to fin any kind<br />

gender to be interested in this sport. We have to find a solution to this<br />

problem. It is only the, that we will be in a position to formulate plans to<br />

create women classes. We are trying to find out how we can get more<br />

licensed riders into the organised motor sports. We are facing competition<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 215 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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from the “free scene” or “wild scene”. They are not organised by the<br />

DMSB, they do racing and training on their own. It is a purely commercial<br />

activity. They have race days, training days, racing week-end. It is a<br />

combination between sport and fun and adventure, party-time and there are<br />

a lot of women only trainings. The people behind these events are private<br />

organizers. Anybody could say I will do race training and rent a track and<br />

they can race. They use no licences, no rules; it is very far away from our<br />

principles. We are trying to find out how the federations can bridge the gap<br />

with these organizers. Usually, the people who organize and participate in<br />

these types of events, they don’t want to be ruled. They just want to have fun.<br />

They train and then they have a party. More and more of these scenes are<br />

advertises in the motorcycling newspapers. They take place in Germany but<br />

also in Croatia, on the Netherlands, to Brno, Salzburgring. This in normal,<br />

the tracks rent the tracks. The rent of the track is the only barrier. If you<br />

have enough money to rent the track, you can do whatever you want. You<br />

have no chance to control the track owners. All this game is really<br />

commercial. In Enduro sport they want a return for the money they have<br />

invested in their bikes. They would say “oh, it’s nice weather today, now I<br />

will go to do an Enduro Race”. They don’t want to register 10 days in<br />

advance, have to go through a technical or noise control. All they care about<br />

is to ride. We don’t have the key today to open this door. But we think there<br />

must be a way in this area and then, we can find the way to the real women’s<br />

only classes in Road Racing, because they are there. Usually they would<br />

organise party week-ends and then offer the chance to the participants, as<br />

beginners on a race bike or Supersport bike etc, to have training and<br />

sometimes a prominent woman rider would act as instructor for the women<br />

only class. They often have between 10 and 20% of the participants who are<br />

women, which is much more than what we have in our structured events. You<br />

can say that the women have to start early. They have to come from the<br />

Junior classes. In the past, I have never seen a girl come straight into the<br />

Supersport class. It is really needed if you want to reach the girls that you do<br />

it in the clubs who do the sport outside to bring them to the upper classes.<br />

We don’t yet have plans with the clubs to do that promotion. The beginning<br />

of the carriers of ladies in motorcycle sport is Motocross or Enduro because<br />

Road Racing is so expensive. Children don’t have to ride everyday on a<br />

track. For that reason we have children classes on Motocross and they will<br />

find young ladies. Later, when they are older, they will switch to Enduro,<br />

Road Racing or other disciplines. The small classes 50cc, 65cc, 80cc are<br />

covered in the clubs. They have their own tracks and they can read every day<br />

if they want to. The construction of DMSB is complicated. We have three<br />

levels. The first level is called “clubsport” and it is in the hands of DMV,<br />

ADAC. They can build their own classes and championships for their area.<br />

The National championships are only managed by the DMSB. The<br />

“clubsport” do their own work to create young riders. The ADAC has Junior<br />

Cups in all disciplines. This is the best that one can do bring young riders to<br />

the motor sport but it is expensive. It is important because the daily training,<br />

the identification with the sport can only come from the clubs. They have<br />

friends in the club; they can give them all the information to them. This is<br />

much more appealing than the rules books to the small girls. They provide<br />

the training. They will help them meet other riders etc. I think that the DMSB<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 216 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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cannot do this because they cannot be at every place. The clubs are members<br />

of ADAC etc and if they feel they have enough members and don’t want to<br />

recruit more members, there is nothing that we can do.<br />

3. What changes need to take place in order for your federation to be interested in a<br />

foreseeable future to actively promote the sporting activity for women in your<br />

country?<br />

We don’t have women only clubs. These are motor sports clubs open to<br />

everyone. May be there are clubs or groups created by women themselves<br />

but they are more interested to be on the road and not for racing., to ride<br />

with each other to travel with the bikes and without men. In Germany, There<br />

are a lot of women only leisure motorcycling clubs. They have a structure, an<br />

agenda but they are not interested in racing.<br />

4. What changes need to take place at local and regional level, for the clubs to be<br />

more inclined in a foreseeable future to welcome women in their membership base<br />

and to promote the sporting activity for women in your country?<br />

This question was already answered under 3 above<br />

5. In your opinion, for which main reasons did women, as of today, not call more<br />

firmly or earlier for a better status in this sport?<br />

Firstly, it should be noted that it is exactly the same in car racing. Women in<br />

motorcycle sport are real women. In car racing a lot of women look like a<br />

man and they have behaviour like a man. In motorcycle sport, we have<br />

normal women. It seems that nobody has made any research on where they<br />

come from and how they come to the sport. The same is true in Road Racing.<br />

They all come from through the same path. They come from youth classes,<br />

then they move to the cups and then you can watch a typical way is that if<br />

they have success there, the teams come and push them forward into the next<br />

classes. All the others, you don’t see them again in racing. This is the same<br />

with men but the critical mass for men is much bigger. Some teams realise<br />

that a fast women with an attractive shape is good for the advertising and<br />

promotion for the team. It is just so. Very often, I ask myself the question if it<br />

is the right way to go to separate men and women. If I speak to them, they<br />

don’t want a separate women class in Road Racing. It is different from one<br />

discipline to the other. In off-road disciplines it would be a good solution to<br />

have women only classes at the beginning to help them.<br />

6. In your opinion, for which main reasons did the regional, national and<br />

international governing bodies of this sport, so far, not promote the practice of this<br />

sport by women with more conviction and more actively?<br />

This question was not asked to the DMSB<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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7. In your opinion, what are the major specific needs of women in terms of<br />

motorcycle racing? Have these needs enough been taken into consideration by the<br />

different stakeholders? If not, why not?<br />

Women want to do the same as men. The biggest problem is that we should<br />

need to find a way to reach them at the youngest time. They don’t need<br />

specific or different bikes. The car industry tried to find an answer to the<br />

same problem. They have tried to produce special models for girls. There are<br />

accessories manufacturers in Germany who produce a specific product lien<br />

for women.<br />

8. In your opinion, is the relatively discrete role played by women in the practice of<br />

this sport for over 60 years exclusively due to the role of de women within the<br />

family up to the late sixties with the women’s lib or are there other main reasons?<br />

If so, which ones?<br />

It has all to do with the emancipation process of the society.<br />

9. In your opinion, do the motorcycling industry and the accessory manufacturers<br />

sufficiently take into consideration the specific needs of women? If so, how? If<br />

not, why not?<br />

This was already answered under point 7<br />

10. In your opinion, which strategies should the <strong>FIM</strong> conduct, together with the<br />

national federations in order to speed-up the practice of motorcycling sport by<br />

women?<br />

This is a very difficult question. I think it is too early to say something about<br />

that. We see that there is right now a new scene coming up and I think that<br />

within two or three years we will see the results also from our pilot project.<br />

By the, we will see how many ladies are really interested. For Germany, it is<br />

too early in the development process.<br />

11. In your opinion, did certain countries better succeed than others in the promotion<br />

of motorcycling sport for women? If so, why?<br />

It seems that in Italy they have a good scene for women racing. We can read<br />

about it in our magazines. The situation of women in Road Racing in Italy<br />

was advertised in the magazines not so long ago. The more I think about it,<br />

the answer I gave you at first, the women we asked, they are tough enough<br />

and strong enough to compete against men. It could be the reason we could<br />

have more girls who don’t want to fight against the men. It may be that we<br />

asked the wrong ones.<br />

12. How is the grass root development of the sport organized in your country? Is your<br />

federation in charge of it or do you delegate it to another stakeholder? If so, which<br />

one?<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 218 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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It is done through the clubs. In Germany it would be difficult to promote<br />

motorcycling at school. The parents have the idea that motorcycling is<br />

dangerous. They will want to bring the children to the clubs and look how it<br />

is organized. Sometimes the children would want themselves to practice the<br />

sport. Motor sport is not so present in the media. The distance form the clubs<br />

to the public is still very long. If someone is interested he should come to the<br />

clubs it is OK but the clubs will not do any acquisition efforts.<br />

13. If your federation is organizing the grass root development in your country, are<br />

there any specific efforts that are being made in order to attract young girls to the<br />

practice of motorcycling sport? Have you seen a change in the number of young<br />

girls attracted to motorcycling sport over the last five to ten years, as a result of<br />

your development activities?<br />

Already answered previously<br />

14. Is the Ministry of Sport or any other governmental entity actively promoting<br />

gender balance in the practice of the different sports in your country? Does your<br />

federation also benefit from this governmental support? If so, in what form?<br />

This is an interesting question. The popularity of sport is important In the<br />

Eastern part of Germany a lot of people don’t have a job and the government<br />

provides them with a job. At the Teutschenthal motocross race track, they<br />

have people who work the whole day on the track and the government is<br />

paying a salary for them. Otherwise, you have other areas they do absolutely<br />

nothing for motor sport. If you see, the Western part of Germany there is a<br />

big part where there is no infrastructure. In the East, they have a lot of<br />

tracks that the government has promoted. We don’t receive any funding from<br />

the government. The German Sport Bund is the biggest organization. They<br />

receive money from the government and distribute it to the members.<br />

However they distribute the money exclusively to the Olympic sports. This is<br />

really a problem. Motor sports are not considered as a sport because they<br />

use engines. DSB is the main organization in Germany and they cover every<br />

sport. All federations are organized under the structure of the DSB. But only<br />

the federations looking after Olympic sports receive money. We are fighting<br />

against this and we have had a little success recently. We are accepted as a<br />

sport which is may be going to be considered in future as a sport. But today<br />

we don’t receive a single cent. May be the World Games and the Trial sport<br />

can help us find a way to obtain a better status. We really have no status<br />

today.<br />

15. Do the young girls attracted to motorcycling sport correspond to a specific profile?<br />

Do you believe that most of them got attracted as a result of a member of the<br />

family or a friend who is already involved in motorcycling?<br />

I think the girls who come to the sport because of a member of their family or<br />

a friend represents the majority.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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ENTRETIEN 14<br />

Questions à poser lors des entretiens avec les responsables des Fédérations Nationales<br />

1. Votre fédération a-t-elle mis en place un plan d’encouragement à la compétition<br />

motocycliste féminine ? Si oui lequel ? Si non pourquoi ?<br />

L’unique chose que l’on a faite depuis deux ans c’est la coupe d’Espagne de<br />

Trial féminin. Nous avons deux filles qui ont voulu participer au<br />

Championnat d’Europe et au Championnat du Monde et l’on a demandé à la<br />

fédération régionale de s’occuper de la discipline. Mis à part le Trial il n’y a<br />

pas d’autre championnat d’Espagne féminin. Uniquement en Trial. Dans les<br />

autres disciplines Vitesse, Motocross et Enduro les filles participent aux<br />

championnats masculins mais dans certaines manches il y a aussi un<br />

classement féminin pour la manche. On peut dire qu’il y a des filles qui sont<br />

classées dans les scratchs avec les hommes et dans un classement féminin<br />

mais seulement au niveau de la manifestation.<br />

2. Votre fédération a-t-elle des projets spécifiques dans un avenir plus ou moins<br />

proche dans le domaine de la promotion de l’activité sportive motocycliste dans<br />

votre pays ? Si oui, lesquels Si non pourquoi ?<br />

Déjà répondu à la question 1<br />

3. Que faudrait-il changer pour que votre fédération soit intéressée dans un avenir<br />

plus ou moins proche à promouvoir l’activité sportive motocycliste féminine dans<br />

votre pays ?<br />

Comme je te disais il y a une chose claire qui a à voir avec la loi espagnole<br />

du sport. Toute la promotion doit être faite directement par les fédérations<br />

régionales. Ces fédérations régionales sont autonomes et travaillent en<br />

accord avec leur propre philosophie. C’est à dire que pour nous, c’est très<br />

difficile d’imposer quelque chose aux fédérations régionales. Elles<br />

dépendent du gouvernement local, du gouvernement de la région. Elles sont<br />

affiliées à la fédération espagnole mais elles sont la représentation de la<br />

fédération espagnole dans la région. Elles sont complètement indépendantes<br />

et doivent rendre compte de toute l’aide économique directement au<br />

gouvernement autonome. C'est-à-dire que nous pouvons recommander, nous<br />

pouvons les aider mais c’est sa propre responsabilité Nous ne pouvons rien<br />

leur imposer.<br />

4. Que faudrait-il changer pour qu’au niveau local et régional, les clubs soient plus<br />

intéressés dans un avenir plus ou moins proche à accueillir en leurs sein les<br />

féminines et promouvoir l’activité sportive motocycliste féminine dans votre<br />

pays ?<br />

Nous pouvons recommander. Chaque jour il y a plus de femmes à l’intérieur<br />

des clubs, comme officiels, comme membres du Conseil de Direction, comme<br />

observateurs en Trial. Il y aune bonne collaboration, Je peux te dire qu’en<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 220 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Trial par exemple il y a approximativement 25% des personnes qui<br />

travaillent qui sont des femmes. C’est une tendance qui évolue rapidement. Il<br />

n’y a pas très longtemps il y avait 100% d’hommes. Il y a 10 ans il n’y avait<br />

aucune femme pilote. Par exemple, au moment où j’ai commencé à faire du<br />

Trial et que j’étais dans le monde de la moto jusqu’en 1998 ou 1999 je me<br />

souviens d’une fille qui participait en Sidecar Trial et d’une fille en courses<br />

sur routes avec des petites motos et c’étaient des phénomènes. Si tu regardes<br />

aujourd’hui il y a un bon nombre. Si tu regardes en Trial, il y a beaucoup de<br />

spectatrices qui roulent en moto de Trial entre les sections. Le nombre<br />

augmente petit à petit<br />

5. A votre avis, pourquoi les femmes n’ont-elles pas, à ce jour, revendiqué plus<br />

fermement ou plus tôt un meilleur statut dan ce sport ?<br />

C’est clair que la moto il faut commencer avec l’aide de la famille. Sans<br />

l’aide de la famille, comme une moto coûte de l’argent, c’est difficile. Je<br />

pense que nous sommes dans une situation similaire au football. Par le passé<br />

les filles qui pratiquaient le football, c’était impossible. Si les filles arrivaient<br />

à la maison papa je veux essayer le football, c’était comme une trahison. Je<br />

pense que c’est exclusivement une question de mentalités.<br />

6. A votre avis, pourquoi les instances dirigeantes régionales, nationales et<br />

internationales de ce sport n’ont-elles pas, à ce jour, entrepris avec plus d‘ardeur<br />

la promotion de la pratique de ce sport auprès des femmes ?<br />

Moi je pense que le sport féminin en Espagne est peut-être en retard par<br />

rapport aux hommes mais depuis les dernières années le sport féminin a<br />

progressé beaucoup. Les équipes féminines espagnoles de basket-ball, de<br />

handball sont arrivées à avoir un bon niveau à être dans les 6 ou 7<br />

meilleures aux Jeux Olympiques ou dans les Championnats du Monde et ça<br />

donne un intérêt de la presse, des spectateurs et ça a évolué. Je pense qu’il y<br />

a un intérêt du gouvernement mais la mentalité de la société pour certains<br />

sports n’est pas favorable aux femmes.<br />

7. A votre avis, quels sont les besoins spécifiques des femmes? Ces besoins ont-ils<br />

suffisamment été pris en considération par les différents acteurs ? Si non,<br />

pourquoi ?<br />

Pour moi et dans le monde de la moto il est clair que les constructeurs moto<br />

sont vraiment intéressés parce que peut-être dans le monde occidental le<br />

marché pour les motos est stabilisé. Si la femme arrive dans le sport moto, il<br />

y a une autre porte qui va s’ouvrir et c’est très intéressant pour les<br />

constructeurs. Dans toutes mes discussions avec les gros constructeurs,<br />

notamment Honda et les autres constructeurs japonais, ils sont vraiment<br />

intéressés pour le trial féminin et les petits constructeurs aussi. Dans toutes<br />

les disciplines mais peut-être le Trial semble plus facile pour les familles. Il<br />

semble qu’il y ait moins de risques. Le Trial est plus facile à vendre aux<br />

familles. A part ça les autres coureurs masculins ils sont très contents de<br />

voir qu’il y a des femmes qui pratiquent leur discipline. En Trial les femmes<br />

sont bien accueillies, Il n’y a aucun problème. En Trial si une fille gagne des<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 221 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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titres et qu’elle est capable de lutter avec les hommes et se placer près du<br />

podium ça va attirer l’attention et maintenir le respect pour cette personne.<br />

8. A votre avis, la relative discrétion des femmes dans la pratique de ce sport pendant<br />

près de 60 ans est-il exclusivement dû à la place des femmes dans la cellule<br />

familiale jusqu’aux années soixante qui ont été le théâtre de l’émancipation des<br />

femmes ou y a-t-il d’autres raisons ? Si oui lesquelles ?<br />

Moi je pense que la compétition est un reflet direct du marché. Il y a une<br />

cinquantaine d’année, il y avait peut-être une femme dans chaque pays qui<br />

utilisait la moto. Aujourd’hui dans certains pays chaque jour il y a beaucoup<br />

de femmes qui utilisent un scooter ou une moto pour aller à son travail ou à<br />

l’université. Ca, à la fin va arriver à une augmentation. C’est clair que la<br />

compétition est un pourcentage du marché de chaque discipline. On va y<br />

arriver.<br />

9. A votre avis, l’industrie motocycliste et les fabricants d’accessoires notamment<br />

ont-ils suffisamment pris en considération les besoins spécifiques des femmes ? Si<br />

oui, comment ? Si non, pourquoi ?<br />

J’imagine que oui. Dans le cas du Trial, les motos actuellement sont si<br />

légères. Pour les femmes qui ne seraient pas capables d’utiliser ces motos, il<br />

y a la possibilité d’utiliser des motos de 125cc qui sont encore plus légères<br />

parce que le niveau de difficultés est acceptable avec ce genre de motos. Les<br />

motos ne sont représentent pas un handicap majeur.<br />

10. A votre avis, quelles stratégies la <strong>FIM</strong> devrait-elle conduire ensemble avec les<br />

Fédérations Nationales pour donner un coup d’accélérateur à la pratique sportive<br />

féminine?<br />

Pour moi, les écoles de pilotage de la discipline. En Occident, c’est pas<br />

nécessaire de faire la promotion au niveau scolaire parce qu’il y a toujours<br />

la télévision qui montrent les disciplines. Il faut profiter d’avoir deux ou trois<br />

femmes qu i ont un bon niveau pour profiter de faire des écoles en relation<br />

avec les CONU et les Fédérations Nationales. Il y a actuellement un manque<br />

de possibilités de pratique et de formation.<br />

11. A votre avis, pourquoi certains pays ont-ils mieux réussi que d’autres dans la<br />

promotion du sport motocycliste féminin? Si oui, pourquoi ?<br />

Moi, je pense que par exemple dans le Trial le pays numéro 1 c’est la<br />

Norvège. Dans ce pays il y a une personne qui a travaillé beaucoup dans ce<br />

sens. De plus la mentalité de la Norvège dans le sport féminin a quinze ou<br />

vingt ans d’avance par rapport à d’autres pays. Mon point de vue est que la<br />

situation de la femme en Norvège est en avance et pas seulement dans le<br />

domaine du sport. Le Japon, la France, l’Allemagne et l’Angleterre. En<br />

Italie et en Espagne il y en a aussi mais peut-être la mentalité du Nord est<br />

plus ouverte pour les femmes. Aussi en Amérique Latine il y a déjà des<br />

petites filles qui pratiquent le Trial. De toute façon pour le Trial il y aura<br />

une difficulté pour introduire le Trial chez les petites filles c’est qu’il n’y a<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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pas de petites motos. En Motocross il y a de petites motos. En Trial il n’y en<br />

a pas. Il y a des motos de 50cc avec des petites roues.<br />

12. Comment le développement et la promotion de base du sport est-elle organisée<br />

dans votre pays? Votre fédération est-elle en charge de ces développement et<br />

promotion ou déléguez vous cette activité à des tiers? Si oui, lesquels?<br />

Cette question a déjà été répondue à la question 1<br />

13. Si votre fédération organise elle même la promotion et le développement du sport<br />

motocycliste au niveau de la base dans votre pays, y a-t-il des efforts particuliers<br />

entrepris afin d’attirer de jeunes filles vers la pratique du sport motocycliste?<br />

Avez-vous remarqué, dans le courant des 5 dernières années, un changement au<br />

niveau du nombre de jeunes filles attirées par le sport motocycliste suite à vos<br />

plans de développement?<br />

Cela se fait au travers des fédérations autonomes<br />

14. Le Ministère des Sports ou une autre entité gouvernementale s’occupe-t-elle<br />

activement de la promotion de l’égalité des sexes dans la pratique sportive dans<br />

votre pays? Si oui, votre fédération bénéficie-t-elle également de ce soutien? Si<br />

oui, sous quelle forme?<br />

Ils nous demandent d’y aller, d’équilibrer la balance entre les dirigeants<br />

masculins et féminins mais sans mesure de contrainte. Pour moi on doit y<br />

arriver. Ce n’est pas facile mais on ne peut pas imposer une chose comme<br />

ça. L’idée c’est d’avoir 50% de femmes et 50% d’hommes mais ce n’est pas<br />

obligatoire. Il s’agit d’un objectif à long terme.<br />

15. Les jeune filles attires par le sport motocycliste correspondent-elles à un profil<br />

spécifique? Pensez-vous qu’une majorité d’entre elles ont été attirées par ce sport<br />

parce qu’un membre de leur famille ou un ami pratique déjà ce sport?<br />

Pour moi je pense et je ne risque pas de me tromper, 95% au minimum sont<br />

des filles de personnes qui pratiquent ou qui pratiquaient le sport moto.<br />

Sinon c’est vraiment difficile. Ca c’est un problème du sport moto. Je me<br />

rappelle lorsque j’ai demandé une moto chez moi, pendant une année on a<br />

fiat le petit déjeuner, le dîner et le souper à parler de la moto, la moto et<br />

encore la moto parce que ma mère ne voulait pas. A partir du moment où ils<br />

ont vu qu’il n’y avait pas d’accidents, tous mes frères ont eu des motos sans<br />

aucun problème. Les femmes de mes frères utilisent la moto à Barcelone et<br />

ma mère encourage mes neveux à faire de la moto. Il s’agit vraiment d’un<br />

problème de mentalité.<br />

Je vous remercie très chaleureusement du temps que vous avez bien voulu<br />

m’accorder pour cet entretien.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Fiche signalétique de l’organisation sportive en Allemagne<br />

L’Allemagne est une république composée de 16 « Länder ». Le sport est placé sous la<br />

responsabilité d’organisations non gouvernementales telles que la Conférence Allemande du<br />

Sport (DSB), le Comité National Olympique NOK), les Fédérations Nationales et Régionales,<br />

les Confédérations Sportives des Länder et les Clubs Sportifs. L’état fédéral et celui des<br />

Länder mettent à disposition les bases légales et soutiennent les activités lorsque les<br />

ressources sont insuffisantes. Les compétences administratives et législatives du sport sont<br />

confiées aux Länder.<br />

L’Etat Fédéral par l’intermédiaire du Ministère Fédéral de l’Intérieur intervient dans le cadre :<br />

• du parrainage du sport de haut niveau<br />

• de la construction d’installations pour le sport d’élite<br />

• du sport de compétition pour les moins valides<br />

• des affaires sportives internationales<br />

L’Etat Fédéral assure son soutien financier au DSB et au NOK. Il fournit une aide financière<br />

aux Fédérations Sportives Nationales en accordant une importance particulière à la promotion<br />

du sport d’élite des Fédérations Nationales.<br />

En raison de l’autonomie des Länder, l’on note d’importantes différences entre les différents<br />

« Länder ». Leurs principales activités ont trait au sport récréatif, à l’identification de jeunes<br />

talents, à la construction d’installations sportives, au développement d’athlètes de haut niveau.<br />

Au niveau local, les collectivités publiques s’occupent principalement de la promotion du<br />

sport de masse.<br />

La Confédération Allemande du Sport (DSB) est l’organe faîtier du sport allemand. Elle est<br />

composée d’une fédération pour chacun des 16 « Länder » de 57 fédérations sportives<br />

nationales, et de 20 fédérations ayant des attributions particulières, dont 2 fédérations de<br />

promotion. Son activité principale consiste à promouvoir le sport pour tous, sensibiliser le<br />

grand public à l’éducation physique et aux sports, à encourager les jeunes athlètes talentueux,<br />

à promouvoir du sport de masse et le sport d’élite, notamment pour les sports olympiques.<br />

Le Comité National Olympique (NOK) est une organisation indépendante et autonome. Elle<br />

s’occupe principalement de la désignation des personnes appelées à participer aux Jeux<br />

Olympiques et organise leur participation et leur séjour. Le NOK s’occupe par ailleurs de<br />

promouvoir l’idéal olympique et aide le sport des pays en voie de développement en mettant à<br />

leur disposition des coaches.<br />

Les Fédérations Sportives Nationales s’occupent de toutes les questions spécifiques relatives<br />

à leur sport et sont membres des fédérations internationales. Elles sont autonomes par rapport<br />

au DSB et au NOK. Elles organisent des championnats nationaux et sélectionnent les équipes<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 224 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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pour la participation à des championnats internationaux. Elles disposent de centres nationaux<br />

d’entraînement et de coaches fédéraux.<br />

Dans chaque « Land » les clubs sportifs sont réunis en une Fédération Sportive du Land. Ces<br />

fédérations représentent les intérêts des clubs sportifs au niveau du land, Elles s’occupent de<br />

la formations des entraîneurs ainsi que de la construction des installations nécessaires pour<br />

l’entraînement.<br />

Les Fédérations sportives régionales sont responsables de la promotion du sport d’élite au<br />

niveau régional.<br />

Les clubs sont les vrais promoteurs de l’activité sportive et constituent la base du sport de<br />

compétition.<br />

Afin de coordonner les activités de tous les intervenants du sport allemand, il a été nécessaire<br />

de mettre sur pied deux conférences interdisciplinaires auxquelles participent les Ministres<br />

des Sports, les Ministres de l’éducation et les Ministres de l’Intérieur des « Länder », le DSB,<br />

les associations locales, les clubs, les fédérations et le Conseil Fédéral<br />

Source : « Les Structures du Sport en Europe », 1997, Clearing House – CDDS – Conseil de l’Europe<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 225 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Fiche signalétique de l’organisation sportive en Espagne<br />

L’organisation du sport en Espagne était placée jusqu’en 1978 sous la responsabilité du<br />

gouvernement central. Depuis cette date cette activité a été partiellement décentralisée. Cette<br />

organisation se base sur une coopération entre le secteur public et privé. Tous deux sont<br />

responsables de la promotion et du développement des activités sportives.<br />

La Constitution espagnole de 1978 prévoit que « les autorités publiques assurent l’éducation<br />

sanitaire, physique et sportive. Elles assurent également l’accès aux loisirs. Les décrets des<br />

Communautés autonomes précisent que l’Etat leur a transféré la responsabilité de la<br />

« promotion du sport » au niveau régional. La loi de base de 1985 accorde aux municipalités<br />

les responsabilités concernant « les activités et infrastructures culturelles et sportives ». La loi<br />

sur le sport du 15.10.1990 avait pour but principal d’actualiser la législation espagnole à<br />

l’évolution des problèmes liés au sport (sport professionnel, dopage etc) et à tenir compte de<br />

la nouvelle répartition des responsabilités entre état fédéral et Communautés autonomes.<br />

Les organismes publics sont principalement le Conseil Supérieur des Sports (CSD ) et la<br />

Direction Générale du Sport de chaque Communauté autonome. Dans les plus grandes<br />

municipalités l’on trouve un Conseil responsable du sport,<br />

Dans l’organisation privée des sports l’on trouve au niveau national, le Comité Olympique<br />

Espagnol (COE), les fédérations sportives des différentes disciplines, les ligues<br />

professionnelles et quelques organisations multisports.<br />

Dans l’organisation privée des sports l’on trouve au niveau des Communautés autonomes, les<br />

fédérations régionales des différents sports (membres des Fédérations Nationales du sport<br />

concerné) et les associations sportives régionales.<br />

Dans l’organisation privée des sports l’on trouve au niveau local, les associations et clubs<br />

sportifs.<br />

Structures gouvernementales<br />

Le Conseil Supérieur des Sports (CSD) est la plus haute autorité centrale au niveau de l’Etat<br />

fédéral. Son budget provient du budget de l’Etat et est principalement destiné à la<br />

construction d’infrastructures sportives pour le sport de haut niveau et au subventionnement<br />

des Fédérations Nationales pour leur fonctionnement.<br />

La Direction Générale des Sports de chaque Communauté autonome participe à la<br />

construction des infrastructures sportives au sein de la communauté et garantissent la<br />

collaboration des fédérations sportives de la communauté pour la promotion du sport,<br />

l’organisation de manifestations sportives et la formation des cadres.<br />

Au niveau provincial le Comité Provincial, composé de représentants des Municipalités, joue<br />

un rôle considérable dans la promotion du sport. Ce comité est principalement chargé de la<br />

mise à disposition de services que les petites entités locales ne peuvent pas offrir elles-mêmes.<br />

Au niveau local, les Municipalités ont la responsabilité de la maintenance et de l’entretien des<br />

infrastructures sportives et de l’organisation de compétitions au niveau local.<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 226 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Structures non gouvernementales<br />

Le Comité Olympique Espagnol (COE) a le droit exclusif de représenter l’Espagne au Comité<br />

Olympique International (CIO) et assure la présence de l’Espagne lors de toutes les<br />

manifestations olympiques. Un consortium connu sous le nom de Association des Sports<br />

Olympiques (ADO) est formé pour chaque édition des jeux olympiques (J.O.)et s’occupe de<br />

la répartition du financement des J.O.<br />

Au niveau national, les Fédérations Sportives Espagnoles, composées de représentants de<br />

clubs, de cadres techniques, d’athlètes et d’officiel provenant de l’ensemble su pays.<br />

Au niveau régional des Communautés autonomes, l’on trouve des fédérations régionales pour<br />

la plupart des sports, lesquels sont en principe intégrés à leur Fédération Nationale respective.<br />

Au niveau local, l’on trouve des associations ou clubs sportifs dont la plupart sont affiliés à la<br />

Fédération Nationale et/ou aux ligues professionnelles.<br />

Dans un système aussi décentralisé que l’est celui du sport espagnol, il est difficile<br />

d’identifier les organismes qui sont réellement en charge du développement et de la<br />

promotion du sport de base et du sport d’élite espagnol.<br />

Source : « Les Structures du Sport en Europe », 1997, Clearing House – CDDS – Conseil de l’Europe<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 227 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Fiche signalétique de l’organisation sportive en France<br />

L’organisation et le développement du sport en France sont confiés à un ensemble de<br />

structures publiques et de groupements privés dans un cadre législatif bien précis.<br />

La loi du 16 juillet 1984 est le texte législatif actuellement encore en vigueur. Ce texte<br />

reconnaît pour toutes les fédération agréées par l’Etat une mission publique : l’organisation et<br />

le développement des activités physiques et sportives.<br />

Les organismes publics au niveau national sont principalement le Ministère de la Jeunesse et<br />

des Sports (MJS), et le Ministère de l’Education nationale, Au niveau régional, le Ministère<br />

de la Jeunesse et des Sports a sous son autorité les Directions Régionales de la Jeunesse et des<br />

Sports et les Directions départementales de la Jeunesse et des Sports. Au niveau local, c’est le<br />

Service Municipal des Sports qu8i est en relation directe avec les Directions Départementale<br />

de la Jeunesse et des Sports.<br />

Dans l’organisation privée des sports l’on trouve au niveau national, le Comité National<br />

Olympique et Sportif Français (CNOSF), les fédérations sportives des différentes disciplines.<br />

Le Comité Régional Olympique et Sportif (CROSF) représente le CNOSF dans chaque région<br />

et le Comité Départemental Olympique et Sportif représente le CNOSF dans chaque<br />

département.<br />

Les Associations sportives et les clubs, régis par une loi datant de 1901, forment les cellules<br />

de base du sport. Lorsque ces clubs sportifs affiliés à une fédération dépassent un certain<br />

nombre de critères financiers, ils doivent se constituer en société anonyme régie par la loi des<br />

sociétés commerciales.<br />

Structures gouvernementales<br />

Le Ministère des Sports a pour but de « promouvoir les activités sportives sous toutes leurs<br />

formes et pour tous les âges » et exerce « la gestion et le contrôle de l’aide de l’Etat aux<br />

groupements sportifs », définit et met en place « les actions de formation des cadres bénévoles<br />

ou professionnels du sport ». Le Ministère des sports a à sa disposition la Direction des Sports<br />

(composée d’une sous direction du sport de haut niveau et de la vie fédérale et d’une sous<br />

direction du développement des pratiques sportives).<br />

Le Ministère de l’Education nationale a compétence en matière d’éducation physique et<br />

sportive et dispose d’une sous direction de l’enseignement physique et sportif, d’un bureau de<br />

relations avec les partenaires sportifs et d’un bureau de relations avec les associations du sport<br />

scolaire et universitaire.<br />

Au niveau régional, le Ministère de la Jeunesse et des Sports a sous son autorité les directions<br />

régionales et départementales de la Jeunesse et des Sports. L’évolution récente attribue un<br />

rôle grandissant aux régions, départements et communes en matière de développement du<br />

sport au niveau régional.<br />

Structures non gouvernementales<br />

Le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) a le droit exclusif de représenter<br />

la France au Comité Olympique International (CIO) et assure la préparation et la sélection des<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 228 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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athlètes français pour toutes les manifestations olympiques. Il favorise la promotion des<br />

sportifs sur le plan social.<br />

Les fédérations sportives nationales regroupent plus de 160'000 associations et plus de 11<br />

millions de licenciés. Les fédérations exécutent une mission de service public et sont<br />

notamment chargées de promouvoir l’éducation par les activités physiques et sportives, de<br />

développer et d’organiser la pratique des activités physiques et sportives. Elles délivrent les<br />

licences et autres titres officiels, exercent un pouvoir disciplinaire, reçoivent un soutien<br />

financier et en personnel de l’Etat et sont finalement placées sous la tutelle de ministre chargé<br />

de l’éducation nationale.<br />

Au niveau régional, Le Comité Régional Olympique et Sportif (CROSF) représente le<br />

CNOSF dans chaque région et le Comité Départemental Olympique et Sportif représente le<br />

CNOSF dans chaque département.<br />

Le système sportif français est un système que l’on peut qualifier de relativement<br />

centralisateur, les Ministères de la Jeunesse et des Sports et celui de l’Education Nationale<br />

exerçant les responsabilités de promotion et de contrôle de l’activité sportive.<br />

Source : « Les Structures du Sport en Europe », 1997, Clearing House – CDDS – Conseil de l’Europe<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 229 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Fiche signalétique de l’organisation sportive en Italie<br />

En Italie le sport est considéré de façon unitaire, qu’il s’agisse d’activités de loisirs ou de<br />

sport d’élite au plus haut niveau.<br />

Les activités sportives sont organisées par les clubs qui représentent la base de la pyramide,<br />

jusqu’au niveau le plus élevé que représente le Comité National Olympique Italien (CONI).<br />

La loi de 1942 ne délègue au CONI (dont l’existence remonte à la fin du 19 ème siècle) aucune<br />

prérogative appartenant à l’Etat mais reconnaît au CONI le rôle et les fonctions qu’il exerçait<br />

auparavant.<br />

La Constitution italienne prévoit la décentralisation de l’Etat sur trois niveaux : les Régions,<br />

les Provinces et les Communes.<br />

Structures gouvernementales<br />

La législation italienne ne prévoit pas, au niveau national, d’action directe du gouvernement<br />

en matière de sports. Il n’existe par conséquent pas de Ministère des Sports. Toutefois,<br />

différents ministères s’occupent de questions spécifiques ayant trait au sport, tels que<br />

notamment le Ministère de l’Université, le Ministère de la Défense, Le Ministère des<br />

Finances etc.<br />

Les Régions assurent principalement un contrôle lié à la « promotion des activités de sport et<br />

de loisirs » en veillant à favoriser l’utilisation des installations et des équipements, faciliter la<br />

formation du personnel sportif et encourager les activités de promotion et soutenir les<br />

associations sportives.<br />

Au niveau local, les 103 Provinces et les 8000 Communes sont considérées comme des<br />

organismes locaux. En principe, l’un des rôles essentiels de ces collectivités locales est de<br />

veiller à la construction et à la gestion de la majorité des installations sportives.<br />

Structures non gouvernementales<br />

Le Comité National Olympique Italien (CONI) se trouve au sommet de l’organisation<br />

sportive italienne. L’Etat assure au CONI le financement provenant des paris sportifs et lui<br />

confirme son statut d’organisme public. Le CONI est donc un organisme public non<br />

gouvernemental. Il est la Fédération des Fédérations Sportives Nationales et le seul membre<br />

reconnu par le Comité Olympique International (CIO) pour l’Italie.<br />

Le CONI a pour tâche, selon la loi italienne, de la conservation, du contrôle et de<br />

l’accroissement du patrimoine sportif national, de la coordination et de la réglementation de<br />

l’activité sportive exercée par qui que ce soit, un pouvoir de surveillance et de tutelle sur<br />

toutes les organisation s qui s’occupent de sport soit directement ou par le biais des<br />

Fédérations Nationales et de préparer les athlètes pour les Jeux Olympiques. Le CONI et les<br />

Fédérations Nationales décentralisent un certain nombre de leurs prérogatives à des<br />

organismes régionaux. Le CINI dispose de 20 Comités Régionaux, de 102 Comités<br />

Provinciaux et d’approximativement 500 Délégués Locaux.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Les Fédérations Nationales exercent le rôle et les attributions du CONI pour leur discipline<br />

sportive spécifique. Les fonds générés par les paris sportifs sont utilisés pour financer les<br />

fédérations sportives. 39 Fédérations Sportives Nationales sont affiliées au CONI. Il y a par<br />

ailleurs, 22 organisations appelées « Disciplines Associées » qui participent à la vie du CONI<br />

et qui entretiennent des relations étroites avec les Fédérations Nationales.<br />

Le système sportif italien est donc un système extrêmement centralisateur, le CONI exerçant<br />

les responsabilités de promotion et de contrôle de la totalité de l’activité sportive, que cela<br />

concerne des disciplines olympiques ou non.<br />

Source : « Les Structures du Sport en Europe », 1997, Clearing House – CDDS – Conseil de l’Europe<br />

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<strong>MEMOS</strong> <strong>2004</strong>/<strong>2005</strong> Jean-Pierre Moser Page 231 sur 233


Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Fiche signalétique de l’organisation sportive en Norvège<br />

Le sport en Norvège est placé sous la responsabilité du Ministère des Affaires Culturelles.<br />

Dans la pratique, le « Comité Olympique Norvégien et de la Confédération Norvégienne des<br />

Sports » assure la coordination de la grande majorité des activités sportives dans le pays. Le<br />

« Comité Olympique Norvégien et de la Confédération Norvégienne des Sports », ses<br />

membres et ses association affiliées sont soumis à un ensemble de règles qu’ils ont euxmêmes<br />

adoptés. Les organisations membres adoptent elles-mêmes les règles propres à leur<br />

associations, lesquelles doivent évidemment être en conformité avec les règles du « Comité<br />

Olympique Norvégien et de la Confédération Norvégienne des Sports ».<br />

Structures gouvernementales<br />

Le Département de la Politique Sportive, affilié au Ministères des Affaires Culturelles est en<br />

charge de l’ensemble des affaires ayant trait au sport. Son objectif majeur est de promouvoir<br />

le sport pour tous, qu’il s’agisse de sport d’élite ou de sport de loisirs.<br />

Le sport norvégien est marginalement financé par les subventions provenant du budget d’Etat,<br />

alors que la majorité des moyens financiers proviennent des recettes de pronostics sportifs.<br />

Ces recettes servent principalement au financement du « Comité Olympique Norvégien et de<br />

la Confédération Norvégienne des Sports » ainsi que pour l’aide à la construction des<br />

installations sportives. Toutefois, ces subsides sont alloués aux autorités des Comtés qui sont<br />

seuls habilités et en effectuer la répartition.<br />

Le Département de la Politique Sportive comporte deux divisions, la Division Sport et la<br />

Division Technique. La Division Sport est responsable des questions générales liées au sport<br />

et la Division Technique s’occupe notamment des questions liées à l’approbation et au<br />

développement des installations sportives.<br />

Au niveau régional des différents Comtés, un ou deux membres de l‘administration de la<br />

culture s’occupent des questions sportives. Ils formulent notamment des propositions relatives<br />

à la distribution des fonds pour les infrastructures sportives. Les Comtés disposent également<br />

de fonds limités pour la construction et la gestion des installations sportives.<br />

Au niveau local, les Municipalités disposent d’une administration culturelle également<br />

responsable des questions sportives. Elles sont notamment responsables de la construction et<br />

de la gestion des installations sur leur territoire et accordent de subventions aux clubs sportifs<br />

sous leur juridiction.<br />

Structures non gouvernementales<br />

Au niveau national, le « Comité Olympique Norvégien et de la Confédération Norvégienne<br />

des Sports » est la principale organisation sportive du pays et regroupe 49 Fédérations<br />

Nationales Sportives nationales et 7 Fédérations Nationales Sportives affiliées.<br />

Au niveau régional, chacun des 19 comtés disposent d’une représentation du sport volontaire<br />

au travers d’associations de district qui sont des organisations pluri disciplinaires. Leur<br />

principal rôle est d’assurer la promotion du sport de leur région, de former et d’informer,<br />

d’obtenir les crédits nécessaires auprès des autorités politiques de la région.<br />

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Stratégie de développement de la pratique sportive féminine dans le motocyclisme<br />

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Au niveau local, les clubs sportifs constituent la base de la structure du sport.<br />

Le système sportif norvégien est un système extrêmement centralisateur, « Comité Olympique<br />

Norvégien et de la Confédération Norvégienne des Sports » exerçant les responsabilités de<br />

promotion et de contrôle de la totalité de l’activité sportive, que cela concerne des disciplines<br />

olympiques ou non.<br />

Source : « Les Structures du Sport en Europe », 1997, Clearing House – CDDS – Conseil de l’Europe<br />

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