Rapport d'achèvement de la phase pilote - FIDAfrique

4. Introduction
LE PROJET
En 1992, sur requête du Gouvernement du Sénégal, le Fonds International de Développement
Agricole (FIDA) a financé une revue générale de la micro entreprise en milieu rural, revue
mise à jour en mai 1994 et complétée par une mission de formulation en décembre 1994. Une
autre mission du FIDA a séjourné au Sénégal en mai/juin 1995 en vue de procéder à la préévaluation
du « Projet de Promotion des Micro-Entreprises Rurales ». Les conclusions et les
recommandations de cette mission ont abouti à la signature, le 18 janvier 1996, des Accords
de Prêts n° 402-SN et SRS-047-SE entre le Gouvernement du Sénégal et le FIDA. Le prêt est
entré en vigueur le 1 er mars 1997. Ainsi, le PROMER voit le jour dans un contexte de post
dévaluation du franc CFA, de libéralisation de l’économie nationale et de promotion de
l’initiative privée. Il s’inscrit dans la stratégie globale du FIDA de lutte contre la pauvreté et
complète les actions menées au Sénégal dans le cadre d’autres projets FIDA. Le coût du
Projet, sur une durée de six ans, est de 10,94 millions de dollars US toutes taxes, y compris les
imprévus physiques et financiers. Le financement du Projet est assuré par :
• le prêt FIDA à hauteur de 67 % (équipements et matériels hors taxes, 90 % des
coûts des formations et des apprentissages, salaires et indemnités du personnel, coûts
hors taxes des frais de fonctionnement et d’entretien) ;
• les bénéficiaires pour 12,1 % (infrastructures, apports personnels) ;
• le Gouvernement du Sénégal pour 10,6 % (taxes, droits de douane, location, 10 %
des coûts des formations et des apprentissages) ; et
• les structures financières décentralisées (SFD) pour 10,3 % (crédits courts et
moyens termes, fonctionnement et entretien).
L’organisation du PROMER reflète la politique de libéralisation de l’économie qui s’appuie sur
deux piliers : le désengagement de l’Etat des activités de production et le soutien à l’initiative
privée. Ainsi, par exemple, il n’y a pas de « crédit projet », le PROMER s’inscrivant dans la
dynamique de bancarisation des acteurs économiques à faible revenu par le biais du système
mutualiste. Intervenant dans le secteur rural, le PROMER est placé sous la tutelle du ministère
chargé de l’agriculture et rattaché au Directeur de Cabinet du Ministre. Un Comité de Pilotage
regroupant les Ministères et autres acteurs intéressés par les activités du projet donne son avis
sur les programmes techniques et budgétaires annuels (PTBA) et suit les activités du projet.
Dans la perspective de lui conférer une réelle souplesse d’intervention et une bonne efficacité, le
PROMER a été doté de l’autonomie de gestion et d’exécution sous la responsabilité du
Directeur du Projet, gestionnaire du prêt FIDA. La Banque Ouest Africaine de Développement
(BOAD) a été désignée Institution Coopérante chargée du suivi du Projet pour le FIDA.
L’unité de gestion du projet (UGP) prépare, en étroite relation avec les cellules régionales et les
partenaires au développement, les PTBA. Au niveau de la zone d’animation économique de
proximité (ZAEP), les MER et les partenaires participent à l’élaboration du programme
technique annuel local (PTAL). A l’échelle Régionale, des Comités Techniques Consultatifs
présidés par le Directeur du Projet et regroupant les partenaires et les structures décentralisées
des Ministères concernés par les activités du Projet sont associés à l’élaboration des
programmes techniques annuels régionaux (PTAR). A la fin de ce processus participatif de
planification ascendant et itératif, le Directeur du Projet finalise le PTBA et le soumet à
l’approbation du Comité de Pilotage deux mois avant le début de l’exercice concerné. Dés lors,