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Rapport d'achèvement de la phase pilote - FIDAfrique

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d’adapter <strong>de</strong>s outils méthodologiques d’appui à <strong>la</strong> micro entreprise rurale axés essentiellement<br />

sur <strong>la</strong> communication et l’animation, l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> porteurs d’initiatives économiques, le<br />

pré diagnostic et le diagnostic, le suivi et l’appui conseil. Aujourd’hui, l’esprit d’entreprise<br />

commence à s’installer durablement dans <strong>la</strong> zone d’intervention du projet qui couvre plus <strong>de</strong><br />

52 % du pays. Cependant, ces résultats ne sont pas irréversibles : il faut les consoli<strong>de</strong>r,<br />

notamment par :<br />

- une meilleure maîtrise <strong>de</strong>s procédés <strong>de</strong> production et <strong>de</strong> conditionnement <strong>de</strong>s<br />

produits afin que ces <strong>de</strong>rniers puissent concurrencer ceux importés ou en<br />

provenance <strong>de</strong>s milieux urbains,<br />

- une bonne maîtrise <strong>de</strong>s circuits d’approvisionnement et <strong>de</strong> commercialisation,<br />

- une reconnaissance réelle par les autorités locales et étatiques du rôle économique<br />

et social <strong>de</strong>s micro-entrepreneurs ruraux. Cette reconnaissance passera par <strong>la</strong><br />

mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> soli<strong>de</strong>s organisations <strong>de</strong>s MER capables <strong>de</strong> défendre les intérêts<br />

<strong>de</strong>s ses membres,<br />

- un accès plus consistant <strong>de</strong>s MER (et plus particulièrement celles appartenant à<br />

<strong>de</strong>s femmes et <strong>de</strong>s jeunes) au crédit moyen terme, seul gage d’investissements<br />

productifs,<br />

- l’existence d’un service d’appuis non financiers aux MER et <strong>de</strong>s produits<br />

financiers adaptés à <strong>la</strong> réalité <strong>de</strong>s MER,<br />

- le renforcement <strong>de</strong>s organisations socioprofessionnelles <strong>de</strong>s MER.<br />

Les principaux enseignements tirés sont :<br />

- l’étendue <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone d’intervention n’a pas permis <strong>de</strong> concentrer les appuis pour<br />

que l’impact sur l’économie locale soit plus visible et palpable. Le nombre<br />

moyen <strong>de</strong> MER par communauté rurale étant <strong>de</strong> 10, les retombées sociales et<br />

économiques sont difficilement appréciables par les collectivités, même si par<br />

ailleurs l’impact est bien visible au niveau <strong>de</strong> certaines MER ;<br />

- le partenariat privé local a été bien développé par le PROMER qui a sollicité dans<br />

une <strong>la</strong>rge mesure les compétences locales. Néanmoins, <strong>de</strong>s insuffisances sont<br />

notées dans l’organisation et le renforcement <strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong> cette offre <strong>de</strong><br />

services qui pourrait à <strong>la</strong> fin du projet assurer <strong>la</strong> continuité et <strong>la</strong> pérennisation<br />

d’un soli<strong>de</strong> service d’appui non financier à <strong>la</strong> micro entreprise rurale ;<br />

- <strong>la</strong> composante « financement <strong>de</strong>s MER » n’a pas donné les résultats escomptés.<br />

Les insuffisances dans le montage <strong>de</strong> <strong>la</strong> composante sont apparues dés le début<br />

d’exécution du projet. Le monopole <strong>de</strong> fait accordé au Crédit Mutuel du Sénégal<br />

(CMS) a plombé les ailes à cette composante qui aurait dû avoir plusieurs<br />

intervenants afin <strong>de</strong> donner un grand éventail <strong>de</strong> choix aux bénéficiaires, ceci<br />

d’autant plus que le CMS n’assurait pas (et n’assure toujours pas) une couverture<br />

totale <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone d’intervention du projet et que ses conditions d’éligibilité étaient<br />

plus difficiles à satisfaire que celles <strong>de</strong> ses concurrents. D’autre part, le système<br />

<strong>de</strong> suivi évaluation basé sur les aspects quantitatifs du financement (nombre <strong>de</strong><br />

dossiers financés et montants octroyés) a par moments fait du personnel <strong>de</strong> base<br />

<strong>de</strong>s « garçons <strong>de</strong> course » du système financier. Dans le domaine <strong>de</strong> l’équité<br />

homme/femme, le projet n’a pas su trouver une bonne stratégie pour un accès<br />

facilité <strong>de</strong>s femmes au financement. En effet, avec 47 % <strong>de</strong>s dossiers <strong>de</strong> projets<br />

financés, les femmes n’ont obtenu que 38 % du montant <strong>de</strong>s financements. Il<br />

aurait donc fallu créer une discrimination positive à l’égard <strong>de</strong>s femmes par<br />

rapport au financement.

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