Rapport d'achèvement de la phase pilote - FIDAfrique

Le projet a contribué à la création de 2 697 emplois et à la consolidation de 1 949 autres, soit
un total de 4 646 emplois. Le rapport de pré-évaluation prévoyait la création et/ou la
consolidation de 3 350 emplois. Ainsi, les réalisations dépassent de près de 39 % les
prévisions. Le nombre important d’emplois générés est à mettre en corrélation avec le nombre
de MER collectives. En effet, 33 % du portefeuille de MER sont constitués par des MER
collectives dont les femmes représentent 78 %.
Au niveau de la composante « financement des MER », les principaux résultats obtenus sont :
- ouverture par les bénéficiaires de 1452 comptes auprès des SFD pour un montant
total d’épargne de 244 615 805 francs CFA,
- financement de 1 085 dossiers de projet pour 876 MER,
- octroi de 311 940 903 francs CFA de crédits pour l’ensemble des dossiers de projet
financés, soit un montant moyen de 287 503 FCFA par dossier,
- participation des bénéficiaires dans le financement de leurs projets à hauteur de
118 972 188 francs CFA sous formes d’apports personnels et d’infrastructures.
Il était prévu que 1031 MER accèdent à un financement pour un montant total de 800 millions
F CFA. Ainsi, les taux de réalisation de ces prévisions sont respectivement de 85 % et 39 %.
Environ 73 % des MER créées et 63 % des MER consolidées ont bénéficié d’au moins un
financement. Les femmes ont bénéficié (MER individuelles et groupements) de 38% des
montants alloués et de 46 % du nombre de crédits accordés. Il était prévu que 50 % au moins
des crédits soient octroyés aux femmes.
Les contres performances notées dans l’atteinte des objectifs de cette composante se situent à
plusieurs niveaux. En sa qualité de chef de file pour l’exécution de la composante, le CMS n’a
pas associé à sa mise en œuvre d’autres institutions mutualistes intervenant dans la zone du
projet comme cela avait été prévu dans le montage du projet. Ensuite, le CMS n’a jamais
effectué de tirages sur la ligne de crédit. Le non tirage de la ligne de crédit explique seulement
en partie le fait que le CMS n’ait jamais accordé de crédit moyen terme aux MER. En effet,
l’ACEP et l’UMEC qui ont effectué un tirage de 35 millions de francs CFA sur la ligne de
crédit ont, elles aussi, octroyé très peu de crédits à moyen terme. Dans les faits, le système
mutualiste au Sénégal est très frileux à accorder des crédits moyen/long terme à ses clients.
L’ouverture programmée de 10 nouvelles caisses par le CMS n’a pas eu lieu. Ce dernier a
plutôt procédé à une réduction de son réseau en supprimant certaines caisses qui étaient
jugées non rentables et en transformant d’autres en permanences d’une fois par semaines.
Enfin, dans la zone du projet, les démarches des différents projets et programmes étaient
parfois totalement divergentes. En effet, au moment où certains faisaient de la subvention
pour favoriser le développement d’activités génératrices de revenus (AGR), parfois sans la
formation préalable indispensable, d’autres structures comme le PROMER appelaient les
mêmes populations à financer leurs activités soit sur fonds propres, soit en s’affiliant à une
mutuelle d’épargne et de crédit pour bénéficier de financements.
La cellule de suivi évaluation interne du projet a mis en place une base de données sur les
MER avec la constitution d’un fichier unique axé sur la MER avec sa situation de référence,
l’objectif recherché étant de mesurer les progrès réalisés avec le PROMER. L’ensemble des
MER appuyées depuis le démarrage du Projet a été cartographié. Le portefeuille actif de MER
a été classé en MER embryonnaires, émergentes et autonomes.
Les objectifs en matière de création / consolidation de micro-entreprises rurales et d’emplois
ont été atteints au terme du projet. Cette phase pilote a permis au PROMER de concevoir et