Rapport d'achèvement de la phase pilote - FIDAfrique

sérieux pour le projet, notamment dans sa phase de démarrage (1997) et d’extension aux
deux nouvelles régions (2000).
L’Etat, à travers le Ministère de l’Agriculture et de l’Hydraulique qui assure la Présidence du
Comité de Pilotage, s’est réellement impliqué dans la coordination et l’orientation du projet :
d’une réunion annuelle du comité de pilotage (pour l’examen du PTBA) tenue à Dakar en
début de projet, on est passé à deux réunions annuelles organisées de manière tournante dans
les différentes régions d’intervention du projet. Durant les dernières réunions du comité, une
place importante a été consacrée à des visites de terrain permettant aux membres de mieux
appréhender l’exécution du projet. Le Comité de pilotage a activement participé aux
différentes missions de suivi et de supervision de la BOAD, ainsi qu’à la mission de
l’évaluation intermédiaire. Ce Comité a également apporté sa contribution lors des missions
d’identification, de formulation, de post formulation et de pré évaluation de la deuxième
phase du PROMER La composition du Comité de Pilotage a su évoluer avec l’évolution des
partenariats. Enfin, il convient de souligner que les autorités administratives ont toujours
soutenu le projet dans ses différentes activités de programmation et d’évaluation : les séances
de discussions des projets programmes techniques annuels régionaux (PTAR) ont toujours été
présidés par les gouverneurs de région, tout comme les sous-préfets l’ont fait pour les projets
de programmes techniques annuels locaux (PTAL).
La Cellule AT/CPEC (Ministère de l’Economie et des Finances) chargée de l’agrément et du
contrôle des structures financières décentralisées (SFD) a joué pleinement son rôle pour aider
le projet à choisir les partenaires financiers pour le financement des MER. Elle ne semble
cependant pas avoir contribué à une réflexion approfondie sur les contraintes d’accès aux
financements du public cible et à la recherche de solutions pour les cibles les plus pauvres et
que le projet a estimé à environ 30 % de son groupe cible. Pour qu’elle puisse répondre aux
attentes des diverses structures qui la sollicitent, elle devrait être renforcée en moyens
humains et matériels.
Quant aux bénéficiaires, leur participation a été mobilisée aussi bien pour le volet
« renforcement des capacités » (contribution aux coûts de transport vers les lieux de
formation, participation de 30 % aux coûts des innovations techniques et commerciales pour
les MER de référence) que pour celui relatif au financement de leurs projets (apport personnel
sous forme de DAT, infrastructures de production). Il faut cependant noter que la mobilisation
de la participation des bénéficiaires pour les formations hors zone et parfois hors région pose
souvent des problèmes, les coûts de transport étant très onéreux pour les cibles du projet qui,
faut-il le rappeler, sont relativement démunis. Ceci a fait que des bénéficiaires n’ont pas pu
participer à des formations ou des visites d’échanges d’expériences hors de leurs régions. Il
est vrai également que la durée de certaines formations y est pour quelque chose.
14. Enseignements tirés
Le PROMER a joué un rôle prépondérant et précurseur dans la promotion et le
développement de la micro entreprise en milieu rural. Il a ainsi contribué de façon
significative à la lutte contre la pauvreté et l’exode rural grâce à des opportunités d’emplois
durables et de richesses offertes aux ruraux, principalement les femmes et les jeunes. Cette
phase pilote a permis au PROMER de concevoir et d’adapter des outils méthodologiques
d’appui à la micro entreprise rurale axés essentiellement sur la communication et l’animation,
l’identification de porteurs d’initiatives économiques, le pré diagnostic et le diagnostic, le
suivi et l’appui conseil.