Rapport d'achèvement de la phase pilote - FIDAfrique

au long du processus. Elle débouche sur la sélection des bénéficiaires éligibles à des appuis
techniques et/ou de gestion ainsi qu’à des formations adaptées à chaque situation et,
éventuellement, à un financement à court et/ou moyen terme, sous réserve de l’accord de
l’institution mutualiste partenaire.
Les objectifs en matière de création / consolidation de micro-entreprises rurales et d’emplois
ont été atteints au terme du projet grâce à l’animation participative et à toute la panoplie
d’outils méthodologiques conçus ou adaptés tout au long du parcours de ce projet pilote dans
la sous région ouest africaine (cf. annexes). Aujourd’hui, l’esprit d’entreprise commence à
s’installer durablement dans la zone d’intervention du projet qui couvre, faut-il le rappeler,
plus de 52 % du territoire sénégalais.
Cependant, ces résultats ne sont pas irréversibles : il faut les consolider, notamment par :
- une meilleure maîtrise des procédés de production et de conditionnement des
produits afin que ces derniers puissent concurrencer ceux importés ou en
provenance des milieux urbains,
- une bonne maîtrise des circuits d’approvisionnement et de commercialisation,
- une reconnaissance réelle par les autorités locales étatiques du rôle économique et
social des micro-entrepreneurs ruraux,
- un accès plus consistant au crédit moyen terme, seul gage d’investissements
productifs.
7. Composantes du projet / résultats
Appui au développement des MER
Cette composante a été conçue pour aider les bénéficiaires à consolider ou entreprendre des
initiatives économiques durables, rentables et créatrices d’emplois en milieu rural. Les
interventions prévues sont par conséquent diversifiées. Elles vont de la présentation des
objectifs et méthodes d’intervention du projet à la mise en œuvre des appuis identifiés, en
passant par l’évaluation des promoteurs, l’étude des dossiers présentés par ces derniers, la
sélection des MER rentables et durables satisfaisant aux critères d’éligibilité du projet.
Ainsi, 145 communautés rurales ont été couvertes par les activités d’information et de
sensibilisation du projet sur 154 communautés rurales que compte la zone d’intervention, soit
un taux de couverture de 94 %. Ces activités ont touché 2 470 villages sur les 6 402 que
comptent ces 154 communautés rurales, soit un taux de couverture des villages de 38,6 %. Il y
a eu 4 968 réunions villageoises qui ont enregistré la participation de 113 076 personnes.
Suite aux réunions et recueil des initiatives soumises, les tests de motivation ont permis
l’identification de 4 019 porteurs d’initiatives économiques éligibles aux appuis du projet.
Avec les moyens humains dont il disposait (24 animateurs économiques polyvalents, soit 6
par région), le projet ne pouvait en aucun cas prétendre couvrir tous les villages. A cela, il faut
ajouter l’insécurité qui règne dans une partie des départements de Kolda et de Sédhiou.
Le renforcement des capacités constitue un outil privilégié pour promouvoir et consolider les
MER. Les formations (hors apprentissages et alphabétisation) ont concerné 2300 personnes
pour un équivalent de 13 513 hommes/jours. Les prévisions du rapport de pré évaluation
portaient sur 7 018 hommes/jours. Par rapport aux formations en gestion, le rapport de pré
évaluation avait prévu des formations de type classique. Or de nouveaux modules de
formation en gestion appliquée (GERME, Making cents) ont vu le jour et semblent plus