Rapport d'achèvement de la phase pilote - FIDAfrique
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Rapport d'achèvement de la phase pilote - FIDAfrique
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REPUBLIQUE DU SENEGAL<br />
MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET DE L’HYDRAULIQUE<br />
PROJET DE PROMOTION DES MICRO-ENTREPRISES RURALES<br />
(PROMER)<br />
La campagne entreprenante ! Dowri to dow ! Santooto santo ! Kaw gi ca kaw ! Took fee took !<br />
RAPPORT D’ACHEVEMENT<br />
DE LA PHASE PILOTE DU<br />
PROJET DE PROMOTION DES<br />
MICRO-ENTREPRISES RURALES<br />
(PROMER)<br />
Février 2005
1. Généralités sur le Sénégal<br />
GENERALITES<br />
Situé à <strong>la</strong> pointe extrême <strong>de</strong> l’Afrique <strong>de</strong> l’Ouest en bordure <strong>de</strong> l’Océan At<strong>la</strong>ntique, le Sénégal<br />
qui couvre une superficie <strong>de</strong> 196 722 km 2 est limité au nord par <strong>la</strong> Mauritanie, à l’est par le<br />
Mali et au sud par <strong>la</strong> Guinée et <strong>la</strong> Guinée Bissau. La Gambie constitue une enc<strong>la</strong>ve à<br />
l’intérieur du Sénégal avec une ouverture sur l’Océan At<strong>la</strong>ntique. Le climat est <strong>de</strong> type sahélo<br />
soudanien avec <strong>de</strong>s températures moyennes élevées et une pluviométrie faible et irrégulière. Il<br />
y a six (06) zones agro écologiques : <strong>la</strong> vallée du fleuve Sénégal et <strong>la</strong> zone sylvo-pastorale au<br />
nord, <strong>la</strong> zone littorale <strong>de</strong>s Niayes, <strong>la</strong> zone centre, <strong>la</strong> zone agro sylvo-pastorale au sud-est et <strong>la</strong><br />
région naturelle <strong>de</strong> Casamance au sud. Au p<strong>la</strong>n administratif, le Sénégal est divisé en 11<br />
régions (Dakar, Diourbel, Fatick, Kao<strong>la</strong>ck, Kolda, Louga, Matam, Saint-Louis, Tambacounda,<br />
Thiès, Ziguinchor). La décentralisation a donné naissance aux collectivités locales chargées<br />
du développement économique et social <strong>de</strong>s zones concernées.<br />
La popu<strong>la</strong>tion du Sénégal est estimée aujourd’hui à 10,1 millions d’habitants avec un rythme<br />
annuel <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong> 2,7 %. La popu<strong>la</strong>tion urbaine représente 47 % <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion totale<br />
et croît à un rythme <strong>de</strong> 4 % par an. Ce fort taux d’urbanisation montre l’importance <strong>de</strong> l’exo<strong>de</strong><br />
rural qui profite à <strong>la</strong> capitale Dakar et à <strong>de</strong>s villes secondaires comme Thiès, Kao<strong>la</strong>ck, et<br />
Mbour. L’agriculture <strong>de</strong>meure <strong>la</strong> principale source d’activités pour <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion. En effet,<br />
elle emploie encore plus <strong>de</strong> ¾ <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion active alors qu’elle ne contribue que pour 20<br />
% au produit intérieur brut (PIB). Le secteur secondaire et le tertiaire contribuent<br />
respectivement pour 20 % et 60 % à <strong>la</strong> formation du PIB. La monnaie utilisée au Sénégal est<br />
le franc <strong>de</strong> <strong>la</strong> Communauté Financière Africaine (1 euro = 655,957 francs CFA), alors que<br />
c’est le système métrique qui est en vigueur.<br />
A ce jour, le Fonds International <strong>de</strong> Développement Agricole (FIDA) a contribué au<br />
financement <strong>de</strong> 11 projets au Sénégal pour un montant <strong>de</strong> 114 millions <strong>de</strong> dol<strong>la</strong>rs US. Il s’agit<br />
d’un <strong>de</strong>s plus gros portefeuilles d’investissement du FIDA en Afrique <strong>de</strong> l’Ouest et du Centre.<br />
Zone d'intervention du PROMER<br />
W<br />
N<br />
S<br />
E
2. Bi<strong>la</strong>n succinct du projet<br />
• Les activités du projet ont concerné 94% <strong>de</strong>s communautés rurales <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone<br />
d’intervention du PROMER constituée <strong>de</strong>s régions <strong>de</strong> Tambacounda, Kolda, Kao<strong>la</strong>ck et<br />
Fatick qui représentent plus <strong>de</strong> 52 % du territoire national.<br />
• Les séances d’information, <strong>de</strong> sensibilisation et d’animation dans les vil<strong>la</strong>ges ont permis<br />
d’i<strong>de</strong>ntifier 4 019 porteurs d’initiatives économiques (PIE) qui ont ainsi soumis <strong>de</strong>s idées<br />
<strong>de</strong> projets aux agents <strong>de</strong> base du projet basés dans les chefs lieux <strong>de</strong> communautés rurales.<br />
• La sensibilisation à l’épargne a contribué à l’ouverture <strong>de</strong> 1452 comptes auprès <strong>de</strong>s SFD<br />
pour une épargne totale collectée <strong>de</strong> 244 615 805 F CFA.<br />
• Au p<strong>la</strong>n <strong>de</strong>s introductions <strong>de</strong> technologies, le PROMER a appuyé <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> 5<br />
unités <strong>pilote</strong>s <strong>de</strong> transformation <strong>de</strong> noix <strong>de</strong> cajou, <strong>de</strong> 28 fours améliorés en bou<strong>la</strong>ngerie<br />
traditionnelle, d’une unité mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> <strong>la</strong>iterie, d’une p<strong>la</strong>te forme karité, d’une unité <strong>pilote</strong><br />
<strong>de</strong> fabrication <strong>de</strong> pâte d’arachi<strong>de</strong> et <strong>de</strong> tables à découper le savon.<br />
• Les résultats en terme <strong>de</strong> renforcement <strong>de</strong>s capacités sont les suivants :<br />
- formation dans les domaines technique et <strong>de</strong> <strong>la</strong> gestion appliquée <strong>de</strong> 2 300<br />
personnes représentant 963 micro-entreprises rurales (MER), soit une moyenne <strong>de</strong><br />
2,4 personnes / MER. Parmi les MER ayant bénéficié <strong>de</strong> formations, 44 %<br />
appartiennent à <strong>de</strong>s femmes et 21 % à <strong>de</strong> jeunes hommes ;<br />
- apprentissages pour un niveau d’effort <strong>de</strong> 84 hommes / mois ;<br />
- alphabétisation fonctionnelle <strong>de</strong> 3 186 auditeurs dont 84 % <strong>de</strong> femmes. Ce volet<br />
n’était pas initialement prévu mais a dû être exécuté pour tenir compte <strong>de</strong><br />
l’analphabétisme très important en milieu rural sénéga<strong>la</strong>is ;<br />
- organisation <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 100 visites d’échanges d’expériences au profit <strong>de</strong>s MER ;<br />
- organisation <strong>de</strong> voyages d’étu<strong>de</strong>s au Bénin (transformation <strong>de</strong>s produits<br />
halieutiques et <strong>de</strong> <strong>la</strong> noix <strong>de</strong> cajou), Burkina Faso (transformation <strong>de</strong>s fruits et<br />
légumes, métal mécanique, karité), Mali (métal mécanique, poterie et teinture) et<br />
Maroc (bou<strong>la</strong>ngerie artisanale).<br />
• Au p<strong>la</strong>n du financement, les résultats ci-après ont été obtenus :<br />
- appui au financement par les SFD <strong>de</strong> 1085 dossiers dont 47% pour les femmes<br />
(objectif initial <strong>de</strong> 50 %) et 21% pour les jeunes hommes (objectif initial <strong>de</strong> 30 %).<br />
Les 1085 dossiers représentent 876 MER (sur un objectif initial <strong>de</strong> 1031 MER à<br />
financer) dont 46 % appartiennent à <strong>de</strong>s femmes et 16 % relèvent <strong>de</strong> jeunes<br />
hommes. Le montant total <strong>de</strong>s prêts accordés est <strong>de</strong> 311 940 903 F CFA dont 38%<br />
pour les femmes et 21% pour les jeunes hommes ;<br />
- Participation <strong>de</strong>s MER à leurs projets à hauteur <strong>de</strong> 118 972 188F CFA, soit 29,45<br />
% du coût moyen d’un projet. Cette participation s’est faite sous formes <strong>de</strong> dépôt à<br />
terme (DAT), fonds propres en espèces, infrastructures et équipements.<br />
• Sur un objectif initial <strong>de</strong> promotion et <strong>de</strong> consolidation <strong>de</strong> 1231 MER, le projet a<br />
contribué à <strong>la</strong> création <strong>de</strong> 693 MER et à <strong>la</strong> consolidation <strong>de</strong> 687 autres, soit un total <strong>de</strong><br />
1380 MER appuyées.<br />
• Le projet a contribué à <strong>la</strong> création <strong>de</strong> 2697 emplois et à <strong>la</strong> consolidation <strong>de</strong> 1949 autres,<br />
soit un total <strong>de</strong> 4 646 emplois sur un objectif initial <strong>de</strong> 3 350 emplois.<br />
• Organisation d’une caravane <strong>de</strong>s initiatives et d’un forum sur <strong>la</strong> bou<strong>la</strong>ngerie artisanale.<br />
• Organisation <strong>de</strong> fora <strong>de</strong>s initiatives (création d’une « banque <strong>de</strong> projets »).<br />
• Appui à l’organisation <strong>de</strong>s MER (métal mécanique, bou<strong>la</strong>ngerie, karité) et à l’instal<strong>la</strong>tion<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux boutiques <strong>de</strong>s MER à Tambacounda et à Kao<strong>la</strong>ck.<br />
• Mise en p<strong>la</strong>ce d’un Centre d’Information <strong>de</strong> Documentation et <strong>de</strong> Démonstration (CIDD<br />
et Hall technologique) et conception / réalisation d’un site Web du PROMER.
3. Résumé du projet et <strong>de</strong> son état d’exécution<br />
Au Sénégal, le secteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> micro-entreprise en milieu rural qui représente pourtant un pôle<br />
<strong>de</strong> développement à fort potentiel avait toujours été dé<strong>la</strong>issé. Le déficit d’appui à ce secteur<br />
s’est traduit, entre autre, par <strong>la</strong> qualité médiocre <strong>de</strong>s produits finis qui peuvent rarement<br />
concurrencer les produits importés <strong>de</strong>s grands centres urbains et <strong>de</strong>s pays voisins. Et pourtant,<br />
le développement <strong>de</strong> <strong>la</strong> micro-entreprise en milieu rural se présente comme une formidable<br />
opportunité pour contribuer à éradiquer <strong>la</strong> pauvreté dans les campagnes sénéga<strong>la</strong>ises. En effet,<br />
l’émergence et le développement <strong>de</strong> très petites entreprises rurales performantes peuvent ai<strong>de</strong>r<br />
à <strong>la</strong> satisfaction, à <strong>de</strong>s prix compétitifs, <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong> l’agriculture en matériels agricoles <strong>de</strong><br />
base et petits outil<strong>la</strong>ges, intrants divers et services <strong>de</strong> proximité ; ils permettent également <strong>de</strong><br />
valoriser <strong>la</strong> production agricole ou <strong>de</strong> cueillette en <strong>la</strong> transformant sous <strong>de</strong>s formes diverses et<br />
variées pour les besoins locaux ou ceux <strong>de</strong>s agglomérations urbaines.<br />
C’est ainsi qu’en 1992 et sur requête du Gouvernement du Sénégal, le Fonds International<br />
pour le Développement Agricole (FIDA) a financé une revue générale <strong>de</strong> <strong>la</strong> micro entreprise<br />
en milieu rural, revue mise à jour en mai 1994 et complétée par une mission <strong>de</strong> formu<strong>la</strong>tion en<br />
décembre 1994. Une autre mission du FIDA a séjourné au Sénégal en mai/juin 1995 en vue <strong>de</strong><br />
procé<strong>de</strong>r à <strong>la</strong> pré-évaluation dudit « Projet <strong>de</strong> Promotion <strong>de</strong>s Micro-Entreprises Rurales ». Les<br />
conclusions et les recommandations <strong>de</strong> cette mission ont abouti à <strong>la</strong> signature, le 18 janvier<br />
1996, <strong>de</strong>s Accords <strong>de</strong> Prêt n° 402-SN et SRS-047-SE entre le Gouvernement du Sénégal et le<br />
FIDA. La signature <strong>de</strong>s ces accords <strong>de</strong> prêt constitue l’acte <strong>de</strong> naissance du PROMER qui voit<br />
ainsi le jour dans un contexte <strong>de</strong> dévaluation du franc CFA, <strong>de</strong> libéralisation <strong>de</strong> l’économie<br />
nationale et <strong>de</strong> promotion <strong>de</strong> l’initiative privée. Aussi, est-il attendu <strong>de</strong> l’intervention du<br />
PROMER l’émergence d’un secteur productif formel diversifié et dynamique en milieu rural.<br />
Le coût du Projet a été estimé à 10,94 millions <strong>de</strong> dol<strong>la</strong>rs US toutes taxes incluses y compris<br />
les imprévus physiques et financiers, ceci pour une durée initialement prévue <strong>de</strong> six (06) ans.<br />
La durée d’exécution du projet a cependant été prorogée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux (02) sans ressources<br />
additionnelles. Le financement du Projet est assuré par le prêt FIDA (67 %), les bénéficiaires<br />
(12,1 %), l’Etat du Sénégal (10,6 %) et les structures financières décentralisées (10,3 %).<br />
Intervenant dans le secteur rural, le PROMER est p<strong>la</strong>cé sous <strong>la</strong> tutelle du ministère chargé <strong>de</strong><br />
l’agriculture. Un Comité <strong>de</strong> Pilotage donne son avis sur les programmes techniques et<br />
budgétaires annuels (PTBA) et suit les activités du projet. Afin <strong>de</strong> lui conférer une réelle<br />
souplesse d’intervention et une bonne efficacité, le PROMER a été doté <strong>de</strong> l’autonomie <strong>de</strong><br />
gestion et d’exécution sous <strong>la</strong> responsabilité du Directeur du Projet, gestionnaire du prêt<br />
FIDA. La Banque Ouest Africaine <strong>de</strong> Développement (BOAD) a été désignée Institution<br />
Coopérante chargée du suivi du Projet pour le FIDA.<br />
La finalité du PROMER est d’enclencher une dynamique durable et autoreproductible <strong>de</strong><br />
développement <strong>de</strong> <strong>la</strong> micro-entreprise rurale. Les objectifs spécifiques sont l’amélioration <strong>de</strong>s<br />
revenus <strong>de</strong>s familles rurales pauvres, <strong>la</strong> production significative <strong>de</strong> biens et services<br />
nécessaires au développement économique <strong>de</strong>s zones rurales, l’allongement <strong>de</strong> <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
travail productif annuel et <strong>la</strong> réduction <strong>de</strong> l’exo<strong>de</strong> rural.<br />
La traduction opérationnelle <strong>de</strong> ces objectifs doit être <strong>la</strong> promotion <strong>de</strong> 1231 micro-entreprises<br />
rurales dont 1031 bénéficieront <strong>de</strong> formation, d’animation économique, d’appuis techniques<br />
et <strong>de</strong> crédit et 200 <strong>de</strong>s seules activités <strong>de</strong> formation, d’animation économique et d’appuis<br />
techniques. La promotion <strong>de</strong> ces MER <strong>de</strong>vrait générer 3350 emplois directs, une production<br />
additionnelle <strong>de</strong> 3 milliards <strong>de</strong> francs CFA et 720 millions <strong>de</strong> revenus additionnels.
Les femmes et les jeunes constituent les cibles prioritaires du PROMER : 50 % <strong>de</strong>s appuis<br />
doivent bénéficier aux femmes et 30 % aux jeunes. Le PROMER considère également <strong>la</strong><br />
possibilité d’ai<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s micro-entrepreneurs existants à développer et consoli<strong>de</strong>r leurs activités,<br />
si ces <strong>de</strong>rnières permettent <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s emplois et si elles contribuent à améliorer les<br />
conditions <strong>de</strong> vie et <strong>de</strong> travail <strong>de</strong>s petits agriculteurs.<br />
Le PROMER est organisé autour <strong>de</strong> trois composantes : appui au développement <strong>de</strong>s MER,<br />
financement <strong>de</strong>s MER et suivi et gestion du projet. L’exécution <strong>de</strong> <strong>la</strong> composante<br />
« financement <strong>de</strong>s MER » a été confié aux structures financières mutualistes appuyées par <strong>la</strong><br />
Cellule d’Assistance Technique aux Caisses Popu<strong>la</strong>ires d’Epargne et <strong>de</strong> Crédit (AT / CPEC)<br />
du Ministère <strong>de</strong> l’Economie et <strong>de</strong>s Finances.<br />
Pour atteindre ses objectifs, le PROMER a axé sa stratégie sur l’étu<strong>de</strong> du milieu, l’écoute<br />
attentive <strong>de</strong>s bénéficiaires et <strong>la</strong> communication. L’effort a été concentré sur <strong>la</strong> création d’un<br />
environnement favorable à l’émergence, à <strong>la</strong> consolidation et au développement <strong>de</strong> microentreprises<br />
en milieu rural, à travers notamment l’information, <strong>la</strong> formation, l’introduction <strong>de</strong><br />
technologies appropriées, <strong>la</strong> recherche participative <strong>de</strong> sources d’approvisionnement et <strong>de</strong><br />
marchés et l’appui à <strong>la</strong> recherche <strong>de</strong> financement auprès <strong>de</strong>s structures mutualistes.<br />
L’encadrement <strong>de</strong> base est installé au niveau <strong>de</strong>s communautés rurales à raison <strong>de</strong> six (06)<br />
agents par région afin <strong>de</strong> rayonner tous les vil<strong>la</strong>ges. Ainsi, 145 communautés rurales ont été<br />
couvertes par les activités d’information et <strong>de</strong> sensibilisation du projet sur 154 communautés<br />
rurales que compte <strong>la</strong> zone d’intervention, soit un taux <strong>de</strong> couverture <strong>de</strong> 94 %. Les activités<br />
du projet ont touché 2 470 vil<strong>la</strong>ges sur les 6 402 que comptent ces communautés rurales, soit<br />
un taux <strong>de</strong> couverture <strong>de</strong>s vil<strong>la</strong>ges <strong>de</strong> 38,6 %. Il y a eu 4 968 réunions vil<strong>la</strong>geoises qui ont<br />
enregistré <strong>la</strong> participation <strong>de</strong> 113 076 personnes. Suite aux réunions et recueil <strong>de</strong>s initiatives<br />
soumises, les tests <strong>de</strong> motivation ont permis l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> 4 019 porteurs d’initiatives<br />
économiques éligibles aux appuis du projet.<br />
Le renforcement <strong>de</strong>s capacités constitue un outil privilégié pour promouvoir et consoli<strong>de</strong>r les<br />
MER. Les formations (hors apprentissages et alphabétisation) ont concerné 2 300 personnes<br />
pour un équivalent <strong>de</strong> 13 513 hommes/jours. Les prévisions du rapport <strong>de</strong> pré évaluation<br />
portaient sur 7 018 hommes/jours. En apprentissage, 36 personnes en ont bénéficié pour un<br />
équivalent <strong>de</strong> 64 hommes/mois alors que les prévisions portaient sur 1 550 hommes/mois, ce<br />
qui aurait représenté 42 % <strong>de</strong>s MER admises aux appuis du projet. Quant à l’alphabétisation<br />
fonctionnelle, elle n’était pas prévue dans le montage du projet. Elle a démarré effectivement<br />
en 2002 pour tenir compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> forte <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s clients du projet. Elle a touché 3 186<br />
personnes dont 84% <strong>de</strong> femmes.<br />
Le projet a favorisé <strong>la</strong> création et/ou <strong>la</strong> consolidation <strong>de</strong> 1 380 micro-entreprises rurales dont<br />
les promoteurs proviennent <strong>de</strong>s 4 019 porteurs d’initiatives économiques i<strong>de</strong>ntifiés, soit un<br />
taux <strong>de</strong> concrétisation <strong>de</strong>s initiatives <strong>de</strong> 34 %. Ces résultats sont globalement conformes aux<br />
objectifs quantitatifs définis dans le rapport <strong>de</strong> pré-évaluation qui estimait le groupe cible à<br />
environ 4 000 personnes dont 30 % pourraient adhérer à <strong>la</strong> démarche du projet. Ces MER se<br />
répartissent dans 675 vil<strong>la</strong>ges ; en moyenne, il y a 2 MER par vil<strong>la</strong>ge touché mais <strong>la</strong><br />
dispersion est très importante : 64 % <strong>de</strong>s vil<strong>la</strong>ges touchés abritent une seule MER alors que 6<br />
% en abritent plus <strong>de</strong> 5 MER. Les concentrations supérieures à 5 MER se trouvent dans les<br />
chefs lieux d’arrondissement ou <strong>de</strong> communauté rurale. Les 1380 MER se décomposent en<br />
693 créations (50,22 %) et 687 consolidations (49,78 %).
Le projet a contribué à <strong>la</strong> création <strong>de</strong> 2 697 emplois et à <strong>la</strong> consolidation <strong>de</strong> 1 949 autres, soit<br />
un total <strong>de</strong> 4 646 emplois. Le rapport <strong>de</strong> pré-évaluation prévoyait <strong>la</strong> création et/ou <strong>la</strong><br />
consolidation <strong>de</strong> 3 350 emplois. Ainsi, les réalisations dépassent <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 39 % les<br />
prévisions. Le nombre important d’emplois générés est à mettre en corré<strong>la</strong>tion avec le nombre<br />
<strong>de</strong> MER collectives. En effet, 33 % du portefeuille <strong>de</strong> MER sont constitués par <strong>de</strong>s MER<br />
collectives dont les femmes représentent 78 %.<br />
Au niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> composante « financement <strong>de</strong>s MER », les principaux résultats obtenus sont :<br />
- ouverture par les bénéficiaires <strong>de</strong> 1452 comptes auprès <strong>de</strong>s SFD pour un montant<br />
total d’épargne <strong>de</strong> 244 615 805 francs CFA,<br />
- financement <strong>de</strong> 1 085 dossiers <strong>de</strong> projet pour 876 MER,<br />
- octroi <strong>de</strong> 311 940 903 francs CFA <strong>de</strong> crédits pour l’ensemble <strong>de</strong>s dossiers <strong>de</strong> projet<br />
financés, soit un montant moyen <strong>de</strong> 287 503 FCFA par dossier,<br />
- participation <strong>de</strong>s bénéficiaires dans le financement <strong>de</strong> leurs projets à hauteur <strong>de</strong><br />
118 972 188 francs CFA sous formes d’apports personnels et d’infrastructures.<br />
Il était prévu que 1031 MER accè<strong>de</strong>nt à un financement pour un montant total <strong>de</strong> 800 millions<br />
F CFA. Ainsi, les taux <strong>de</strong> réalisation <strong>de</strong> ces prévisions sont respectivement <strong>de</strong> 85 % et 39 %.<br />
Environ 73 % <strong>de</strong>s MER créées et 63 % <strong>de</strong>s MER consolidées ont bénéficié d’au moins un<br />
financement. Les femmes ont bénéficié (MER individuelles et groupements) <strong>de</strong> 38% <strong>de</strong>s<br />
montants alloués et <strong>de</strong> 46 % du nombre <strong>de</strong> crédits accordés. Il était prévu que 50 % au moins<br />
<strong>de</strong>s crédits soient octroyés aux femmes.<br />
Les contres performances notées dans l’atteinte <strong>de</strong>s objectifs <strong>de</strong> cette composante se situent à<br />
plusieurs niveaux. En sa qualité <strong>de</strong> chef <strong>de</strong> file pour l’exécution <strong>de</strong> <strong>la</strong> composante, le CMS n’a<br />
pas associé à sa mise en œuvre d’autres institutions mutualistes intervenant dans <strong>la</strong> zone du<br />
projet comme ce<strong>la</strong> avait été prévu dans le montage du projet. Ensuite, le CMS n’a jamais<br />
effectué <strong>de</strong> tirages sur <strong>la</strong> ligne <strong>de</strong> crédit. Le non tirage <strong>de</strong> <strong>la</strong> ligne <strong>de</strong> crédit explique seulement<br />
en partie le fait que le CMS n’ait jamais accordé <strong>de</strong> crédit moyen terme aux MER. En effet,<br />
l’ACEP et l’UMEC qui ont effectué un tirage <strong>de</strong> 35 millions <strong>de</strong> francs CFA sur <strong>la</strong> ligne <strong>de</strong><br />
crédit ont, elles aussi, octroyé très peu <strong>de</strong> crédits à moyen terme. Dans les faits, le système<br />
mutualiste au Sénégal est très frileux à accor<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s crédits moyen/long terme à ses clients.<br />
L’ouverture programmée <strong>de</strong> 10 nouvelles caisses par le CMS n’a pas eu lieu. Ce <strong>de</strong>rnier a<br />
plutôt procédé à une réduction <strong>de</strong> son réseau en supprimant certaines caisses qui étaient<br />
jugées non rentables et en transformant d’autres en permanences d’une fois par semaines.<br />
Enfin, dans <strong>la</strong> zone du projet, les démarches <strong>de</strong>s différents projets et programmes étaient<br />
parfois totalement divergentes. En effet, au moment où certains faisaient <strong>de</strong> <strong>la</strong> subvention<br />
pour favoriser le développement d’activités génératrices <strong>de</strong> revenus (AGR), parfois sans <strong>la</strong><br />
formation préa<strong>la</strong>ble indispensable, d’autres structures comme le PROMER appe<strong>la</strong>ient les<br />
mêmes popu<strong>la</strong>tions à financer leurs activités soit sur fonds propres, soit en s’affiliant à une<br />
mutuelle d’épargne et <strong>de</strong> crédit pour bénéficier <strong>de</strong> financements.<br />
La cellule <strong>de</strong> suivi évaluation interne du projet a mis en p<strong>la</strong>ce une base <strong>de</strong> données sur les<br />
MER avec <strong>la</strong> constitution d’un fichier unique axé sur <strong>la</strong> MER avec sa situation <strong>de</strong> référence,<br />
l’objectif recherché étant <strong>de</strong> mesurer les progrès réalisés avec le PROMER. L’ensemble <strong>de</strong>s<br />
MER appuyées <strong>de</strong>puis le démarrage du Projet a été cartographié. Le portefeuille actif <strong>de</strong> MER<br />
a été c<strong>la</strong>ssé en MER embryonnaires, émergentes et autonomes.<br />
Les objectifs en matière <strong>de</strong> création / consolidation <strong>de</strong> micro-entreprises rurales et d’emplois<br />
ont été atteints au terme du projet. Cette <strong>phase</strong> <strong>pilote</strong> a permis au PROMER <strong>de</strong> concevoir et
d’adapter <strong>de</strong>s outils méthodologiques d’appui à <strong>la</strong> micro entreprise rurale axés essentiellement<br />
sur <strong>la</strong> communication et l’animation, l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> porteurs d’initiatives économiques, le<br />
pré diagnostic et le diagnostic, le suivi et l’appui conseil. Aujourd’hui, l’esprit d’entreprise<br />
commence à s’installer durablement dans <strong>la</strong> zone d’intervention du projet qui couvre plus <strong>de</strong><br />
52 % du pays. Cependant, ces résultats ne sont pas irréversibles : il faut les consoli<strong>de</strong>r,<br />
notamment par :<br />
- une meilleure maîtrise <strong>de</strong>s procédés <strong>de</strong> production et <strong>de</strong> conditionnement <strong>de</strong>s<br />
produits afin que ces <strong>de</strong>rniers puissent concurrencer ceux importés ou en<br />
provenance <strong>de</strong>s milieux urbains,<br />
- une bonne maîtrise <strong>de</strong>s circuits d’approvisionnement et <strong>de</strong> commercialisation,<br />
- une reconnaissance réelle par les autorités locales et étatiques du rôle économique<br />
et social <strong>de</strong>s micro-entrepreneurs ruraux. Cette reconnaissance passera par <strong>la</strong><br />
mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> soli<strong>de</strong>s organisations <strong>de</strong>s MER capables <strong>de</strong> défendre les intérêts<br />
<strong>de</strong>s ses membres,<br />
- un accès plus consistant <strong>de</strong>s MER (et plus particulièrement celles appartenant à<br />
<strong>de</strong>s femmes et <strong>de</strong>s jeunes) au crédit moyen terme, seul gage d’investissements<br />
productifs,<br />
- l’existence d’un service d’appuis non financiers aux MER et <strong>de</strong>s produits<br />
financiers adaptés à <strong>la</strong> réalité <strong>de</strong>s MER,<br />
- le renforcement <strong>de</strong>s organisations socioprofessionnelles <strong>de</strong>s MER.<br />
Les principaux enseignements tirés sont :<br />
- l’étendue <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone d’intervention n’a pas permis <strong>de</strong> concentrer les appuis pour<br />
que l’impact sur l’économie locale soit plus visible et palpable. Le nombre<br />
moyen <strong>de</strong> MER par communauté rurale étant <strong>de</strong> 10, les retombées sociales et<br />
économiques sont difficilement appréciables par les collectivités, même si par<br />
ailleurs l’impact est bien visible au niveau <strong>de</strong> certaines MER ;<br />
- le partenariat privé local a été bien développé par le PROMER qui a sollicité dans<br />
une <strong>la</strong>rge mesure les compétences locales. Néanmoins, <strong>de</strong>s insuffisances sont<br />
notées dans l’organisation et le renforcement <strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong> cette offre <strong>de</strong><br />
services qui pourrait à <strong>la</strong> fin du projet assurer <strong>la</strong> continuité et <strong>la</strong> pérennisation<br />
d’un soli<strong>de</strong> service d’appui non financier à <strong>la</strong> micro entreprise rurale ;<br />
- <strong>la</strong> composante « financement <strong>de</strong>s MER » n’a pas donné les résultats escomptés.<br />
Les insuffisances dans le montage <strong>de</strong> <strong>la</strong> composante sont apparues dés le début<br />
d’exécution du projet. Le monopole <strong>de</strong> fait accordé au Crédit Mutuel du Sénégal<br />
(CMS) a plombé les ailes à cette composante qui aurait dû avoir plusieurs<br />
intervenants afin <strong>de</strong> donner un grand éventail <strong>de</strong> choix aux bénéficiaires, ceci<br />
d’autant plus que le CMS n’assurait pas (et n’assure toujours pas) une couverture<br />
totale <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone d’intervention du projet et que ses conditions d’éligibilité étaient<br />
plus difficiles à satisfaire que celles <strong>de</strong> ses concurrents. D’autre part, le système<br />
<strong>de</strong> suivi évaluation basé sur les aspects quantitatifs du financement (nombre <strong>de</strong><br />
dossiers financés et montants octroyés) a par moments fait du personnel <strong>de</strong> base<br />
<strong>de</strong>s « garçons <strong>de</strong> course » du système financier. Dans le domaine <strong>de</strong> l’équité<br />
homme/femme, le projet n’a pas su trouver une bonne stratégie pour un accès<br />
facilité <strong>de</strong>s femmes au financement. En effet, avec 47 % <strong>de</strong>s dossiers <strong>de</strong> projets<br />
financés, les femmes n’ont obtenu que 38 % du montant <strong>de</strong>s financements. Il<br />
aurait donc fallu créer une discrimination positive à l’égard <strong>de</strong>s femmes par<br />
rapport au financement.
4. Introduction<br />
LE PROJET<br />
En 1992, sur requête du Gouvernement du Sénégal, le Fonds International <strong>de</strong> Développement<br />
Agricole (FIDA) a financé une revue générale <strong>de</strong> <strong>la</strong> micro entreprise en milieu rural, revue<br />
mise à jour en mai 1994 et complétée par une mission <strong>de</strong> formu<strong>la</strong>tion en décembre 1994. Une<br />
autre mission du FIDA a séjourné au Sénégal en mai/juin 1995 en vue <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à <strong>la</strong> préévaluation<br />
du « Projet <strong>de</strong> Promotion <strong>de</strong>s Micro-Entreprises Rurales ». Les conclusions et les<br />
recommandations <strong>de</strong> cette mission ont abouti à <strong>la</strong> signature, le 18 janvier 1996, <strong>de</strong>s Accords<br />
<strong>de</strong> Prêts n° 402-SN et SRS-047-SE entre le Gouvernement du Sénégal et le FIDA. Le prêt est<br />
entré en vigueur le 1 er mars 1997. Ainsi, le PROMER voit le jour dans un contexte <strong>de</strong> post<br />
dévaluation du franc CFA, <strong>de</strong> libéralisation <strong>de</strong> l’économie nationale et <strong>de</strong> promotion <strong>de</strong><br />
l’initiative privée. Il s’inscrit dans <strong>la</strong> stratégie globale du FIDA <strong>de</strong> lutte contre <strong>la</strong> pauvreté et<br />
complète les actions menées au Sénégal dans le cadre d’autres projets FIDA. Le coût du<br />
Projet, sur une durée <strong>de</strong> six ans, est <strong>de</strong> 10,94 millions <strong>de</strong> dol<strong>la</strong>rs US toutes taxes, y compris les<br />
imprévus physiques et financiers. Le financement du Projet est assuré par :<br />
• le prêt FIDA à hauteur <strong>de</strong> 67 % (équipements et matériels hors taxes, 90 % <strong>de</strong>s<br />
coûts <strong>de</strong>s formations et <strong>de</strong>s apprentissages, sa<strong>la</strong>ires et in<strong>de</strong>mnités du personnel, coûts<br />
hors taxes <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> fonctionnement et d’entretien) ;<br />
• les bénéficiaires pour 12,1 % (infrastructures, apports personnels) ;<br />
• le Gouvernement du Sénégal pour 10,6 % (taxes, droits <strong>de</strong> douane, location, 10 %<br />
<strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong>s formations et <strong>de</strong>s apprentissages) ; et<br />
• les structures financières décentralisées (SFD) pour 10,3 % (crédits courts et<br />
moyens termes, fonctionnement et entretien).<br />
L’organisation du PROMER reflète <strong>la</strong> politique <strong>de</strong> libéralisation <strong>de</strong> l’économie qui s’appuie sur<br />
<strong>de</strong>ux piliers : le désengagement <strong>de</strong> l’Etat <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> production et le soutien à l’initiative<br />
privée. Ainsi, par exemple, il n’y a pas <strong>de</strong> « crédit projet », le PROMER s’inscrivant dans <strong>la</strong><br />
dynamique <strong>de</strong> bancarisation <strong>de</strong>s acteurs économiques à faible revenu par le biais du système<br />
mutualiste. Intervenant dans le secteur rural, le PROMER est p<strong>la</strong>cé sous <strong>la</strong> tutelle du ministère<br />
chargé <strong>de</strong> l’agriculture et rattaché au Directeur <strong>de</strong> Cabinet du Ministre. Un Comité <strong>de</strong> Pilotage<br />
regroupant les Ministères et autres acteurs intéressés par les activités du projet donne son avis<br />
sur les programmes techniques et budgétaires annuels (PTBA) et suit les activités du projet.<br />
Dans <strong>la</strong> perspective <strong>de</strong> lui conférer une réelle souplesse d’intervention et une bonne efficacité, le<br />
PROMER a été doté <strong>de</strong> l’autonomie <strong>de</strong> gestion et d’exécution sous <strong>la</strong> responsabilité du<br />
Directeur du Projet, gestionnaire du prêt FIDA. La Banque Ouest Africaine <strong>de</strong> Développement<br />
(BOAD) a été désignée Institution Coopérante chargée du suivi du Projet pour le FIDA.<br />
L’unité <strong>de</strong> gestion du projet (UGP) prépare, en étroite re<strong>la</strong>tion avec les cellules régionales et les<br />
partenaires au développement, les PTBA. Au niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone d’animation économique <strong>de</strong><br />
proximité (ZAEP), les MER et les partenaires participent à l’é<strong>la</strong>boration du programme<br />
technique annuel local (PTAL). A l’échelle Régionale, <strong>de</strong>s Comités Techniques Consultatifs<br />
présidés par le Directeur du Projet et regroupant les partenaires et les structures décentralisées<br />
<strong>de</strong>s Ministères concernés par les activités du Projet sont associés à l’é<strong>la</strong>boration <strong>de</strong>s<br />
programmes techniques annuels régionaux (PTAR). A <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> ce processus participatif <strong>de</strong><br />
p<strong>la</strong>nification ascendant et itératif, le Directeur du Projet finalise le PTBA et le soumet à<br />
l’approbation du Comité <strong>de</strong> Pilotage <strong>de</strong>ux mois avant le début <strong>de</strong> l’exercice concerné. Dés lors,
il est soumis à l’avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> BOAD. Une fois approuvé, le PTBA est exécuté sous <strong>la</strong><br />
responsabilité finale du Directeur du Projet. Le PTBA est <strong>la</strong> base pour <strong>la</strong> mise en œuvre et le<br />
suivi <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> terrain.<br />
5. Bref <strong>de</strong>scriptif du projet<br />
Le but final du PROMER est d’enclencher une dynamique durable, autoreproductible et<br />
irréversible <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> <strong>la</strong> micro-entreprise rurale par <strong>la</strong> pleine mobilisation <strong>de</strong>s<br />
ressources humaines, physiques et financières locales.<br />
Les objectifs spécifiques se déclinent comme suit :<br />
- amélioration <strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong>s familles rurales pauvres par <strong>la</strong> création <strong>de</strong> nouveaux<br />
emplois saisonniers ou permanents rémunérateurs et durables ;<br />
- amélioration significative <strong>de</strong> <strong>la</strong> production <strong>de</strong> biens et services <strong>de</strong> qualité<br />
nécessaires au développement économique <strong>de</strong>s zones rurales, à travers<br />
notamment <strong>la</strong> valorisation <strong>de</strong>s productions agricoles et <strong>de</strong> cueillette ;<br />
- allongement <strong>de</strong> <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> travail productif annuel au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
travaux agricoles ;<br />
- atténuation <strong>de</strong> l’exo<strong>de</strong> rural grâce à <strong>de</strong>s opportunités <strong>de</strong> travail offertes aux jeunes<br />
dans leurs vil<strong>la</strong>ges.<br />
La traduction opérationnelle <strong>de</strong> ces objectifs doit être <strong>la</strong> promotion, au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>phase</strong><br />
<strong>pilote</strong> <strong>de</strong> six (6) ans, <strong>de</strong> mille <strong>de</strong>ux cent trente et une (1231) micro-entreprises rurales (MER)<br />
dont mille trente et une (1031) bénéficieront <strong>de</strong> formation, d’animation économique, d’appuis<br />
techniques et <strong>de</strong> crédit et <strong>de</strong>ux cents (200) <strong>de</strong>s seules activités <strong>de</strong> formation, d’animation<br />
économique et d’appuis techniques. Ceci correspondra à <strong>la</strong> création <strong>de</strong> 3350 emplois directs, à<br />
une production additionnelle <strong>de</strong> 3 milliards <strong>de</strong> francs CFA et à <strong>la</strong> génération <strong>de</strong> 720 millions<br />
<strong>de</strong> revenus additionnels.<br />
Les femmes et les jeunes constituent les cibles prioritaires du PROMER : 50 % <strong>de</strong>s appuis<br />
doivent bénéficier aux femmes et 30 % aux jeunes. Le PROMER considère également <strong>la</strong><br />
possibilité d’ai<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s micro-entrepreneurs existants à développer et consoli<strong>de</strong>r leurs activités,<br />
si ces <strong>de</strong>rnières permettent <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s emplois et si elles contribuent à améliorer les<br />
conditions <strong>de</strong> vie et <strong>de</strong> travail <strong>de</strong>s petits agriculteurs.<br />
La revue à mi parcours, intervenue en juillet 2000, a fait un certain nombre <strong>de</strong><br />
recommandations dont les principales se résument comme suit :<br />
. Recentrage du domaine d’intervention du PROMER sur <strong>de</strong>s activités nécessitant <strong>la</strong><br />
maîtrise <strong>de</strong> savoirs et savoir faire pour être exercées et qui constituent à terme une<br />
base soli<strong>de</strong> pour le développement d’un véritable secteur rural privé;<br />
. Formation <strong>de</strong>s femmes et <strong>de</strong>s jeunes à l’entreprenariat à travers <strong>de</strong>s visites d’échanges<br />
et un programme approprié <strong>de</strong> formation, ceci en re<strong>la</strong>tion avec les programmes<br />
spécialisés ;<br />
. Renforcement <strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong>s agents opérationnels afin qu’ils <strong>de</strong>viennent <strong>de</strong><br />
véritables conseillers en entreprise ;<br />
. Ouverture <strong>de</strong> <strong>la</strong> composante « Financement <strong>de</strong>s MER » à d’autres structures<br />
financières mutualistes présentes dans <strong>la</strong> zone d’intervention et reconnues par <strong>la</strong>
Cellule d’Assistance Technique aux Caisses Popu<strong>la</strong>ires d’Epargne et <strong>de</strong> Crédit, ceci<br />
aux fins d’un meilleur service <strong>de</strong> proximité aux groupes cibles.<br />
Ainsi, les activités du projet ont été davantage orientées vers les filières dites structurantes,<br />
c’est-à-dire à forte valeur ajoutée et à fort potentiel <strong>de</strong> création d’emplois. Cette concentration<br />
<strong>de</strong>s activités sur lesdites filières a conduit le projet à développer <strong>de</strong>s outils comme le « fonds<br />
d’appui technologique » et <strong>la</strong> « convention d’appui commercial » qui permettent d’introduire<br />
<strong>de</strong>s innovations technologiques et commerciales dans le système <strong>de</strong> production et <strong>de</strong><br />
commercialisation <strong>de</strong> certaines MER qui <strong>de</strong>viennent ainsi <strong>de</strong>s références à partir <strong>de</strong>squelles<br />
d’autres MER pourront utilement s’inspirer. D’autre part, <strong>la</strong> composante « Financement <strong>de</strong>s<br />
MER » a été ouverte à <strong>de</strong>ux autres institutions mutualistes. Enfin, <strong>la</strong> durée du projet a été<br />
prorogée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux années, ceci sans ressources additionnelles.<br />
EVALUATION DE L’EXECUTION DU PROJET<br />
6. Généralités sur le PROMER<br />
Pour atteindre ses objectifs, le PROMER a axé sa stratégie sur l’étu<strong>de</strong> du milieu, l’écoute<br />
attentive <strong>de</strong>s bénéficiaires et <strong>la</strong> communication. L’effort a été concentré sur <strong>la</strong> création d’un<br />
environnement favorable à l’émergence, à <strong>la</strong> consolidation et au développement <strong>de</strong> microentreprises<br />
en milieu rural, à travers notamment l’information, <strong>la</strong> formation, l’introduction <strong>de</strong><br />
technologies appropriées, <strong>la</strong> recherche participative <strong>de</strong> sources d’approvisionnement et <strong>de</strong><br />
marchés et l’appui à <strong>la</strong> recherche <strong>de</strong> financement auprès <strong>de</strong>s structures mutualistes.<br />
La démarche du PROMER est fondée sur quatre (4) grands principes :<br />
- <strong>la</strong> responsabilisation entière <strong>de</strong>s bénéficiaires dans le choix et <strong>la</strong> conduite <strong>de</strong> toute<br />
activité économique durable et rentable permettant d’exploiter les avantages<br />
comparatifs et compétitifs <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone ;<br />
- l’amélioration <strong>de</strong>s connaissances <strong>de</strong>s bénéficiaires en vue <strong>de</strong> les ai<strong>de</strong>r à i<strong>de</strong>ntifier<br />
et à lever les principales contraintes au développement <strong>de</strong> leurs activités ;<br />
- l’encouragement <strong>de</strong>s porteurs d’initiatives économiques et futurs bénéficiaires à<br />
l’adhésion à <strong>de</strong>s structures financières mutualistes et à l’épargne en vue <strong>de</strong><br />
satisfaire leurs besoins en financements ;<br />
- <strong>la</strong> préservation <strong>de</strong> l’environnement par <strong>la</strong> mise en œuvre d’activités s’inscrivant<br />
dans une perspective durable.<br />
En définitive, le rôle du PROMER est d’ai<strong>de</strong>r les ruraux les plus déshérités (plus<br />
particulièrement les femmes et les jeunes) à tirer durablement le meilleur parti <strong>de</strong>s richesses<br />
naturelles, <strong>de</strong>s produits et <strong>de</strong>s savoirs locaux.<br />
Le processus d’animation mis en œuvre vise à informer les groupes cibles <strong>de</strong> l’existence du<br />
PROMER et <strong>de</strong> sa finalité. Ce processus intègre <strong>de</strong>s <strong>phase</strong>s consacrées au recueil <strong>de</strong> données,<br />
<strong>de</strong> manière à pouvoir i<strong>de</strong>ntifier les individus ou groupements porteurs <strong>de</strong> projets en milieu<br />
rural. Le PROMER part <strong>de</strong>s besoins exprimés par les bénéficiaires, se met à leur écoute et<br />
construit avec eux <strong>de</strong>s alternatives aux contraintes auxquelles ils sont confrontés. Ils clients<br />
s’approprient ainsi progressivement les outils d’émancipation économique afin d’être en<br />
mesure <strong>de</strong> « voler <strong>de</strong> leurs propres ailes ». L’évaluation <strong>de</strong>s dossiers <strong>de</strong> projets est menée avec<br />
les bénéficiaires qui doivent apporter <strong>la</strong> preuve <strong>de</strong> leur motivation et <strong>de</strong> leur engagement tout
au long du processus. Elle débouche sur <strong>la</strong> sélection <strong>de</strong>s bénéficiaires éligibles à <strong>de</strong>s appuis<br />
techniques et/ou <strong>de</strong> gestion ainsi qu’à <strong>de</strong>s formations adaptées à chaque situation et,<br />
éventuellement, à un financement à court et/ou moyen terme, sous réserve <strong>de</strong> l’accord <strong>de</strong><br />
l’institution mutualiste partenaire.<br />
Les objectifs en matière <strong>de</strong> création / consolidation <strong>de</strong> micro-entreprises rurales et d’emplois<br />
ont été atteints au terme du projet grâce à l’animation participative et à toute <strong>la</strong> panoplie<br />
d’outils méthodologiques conçus ou adaptés tout au long du parcours <strong>de</strong> ce projet <strong>pilote</strong> dans<br />
<strong>la</strong> sous région ouest africaine (cf. annexes). Aujourd’hui, l’esprit d’entreprise commence à<br />
s’installer durablement dans <strong>la</strong> zone d’intervention du projet qui couvre, faut-il le rappeler,<br />
plus <strong>de</strong> 52 % du territoire sénéga<strong>la</strong>is.<br />
Cependant, ces résultats ne sont pas irréversibles : il faut les consoli<strong>de</strong>r, notamment par :<br />
- une meilleure maîtrise <strong>de</strong>s procédés <strong>de</strong> production et <strong>de</strong> conditionnement <strong>de</strong>s<br />
produits afin que ces <strong>de</strong>rniers puissent concurrencer ceux importés ou en<br />
provenance <strong>de</strong>s milieux urbains,<br />
- une bonne maîtrise <strong>de</strong>s circuits d’approvisionnement et <strong>de</strong> commercialisation,<br />
- une reconnaissance réelle par les autorités locales étatiques du rôle économique et<br />
social <strong>de</strong>s micro-entrepreneurs ruraux,<br />
- un accès plus consistant au crédit moyen terme, seul gage d’investissements<br />
productifs.<br />
7. Composantes du projet / résultats<br />
Appui au développement <strong>de</strong>s MER<br />
Cette composante a été conçue pour ai<strong>de</strong>r les bénéficiaires à consoli<strong>de</strong>r ou entreprendre <strong>de</strong>s<br />
initiatives économiques durables, rentables et créatrices d’emplois en milieu rural. Les<br />
interventions prévues sont par conséquent diversifiées. Elles vont <strong>de</strong> <strong>la</strong> présentation <strong>de</strong>s<br />
objectifs et métho<strong>de</strong>s d’intervention du projet à <strong>la</strong> mise en œuvre <strong>de</strong>s appuis i<strong>de</strong>ntifiés, en<br />
passant par l’évaluation <strong>de</strong>s promoteurs, l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s dossiers présentés par ces <strong>de</strong>rniers, <strong>la</strong><br />
sélection <strong>de</strong>s MER rentables et durables satisfaisant aux critères d’éligibilité du projet.<br />
Ainsi, 145 communautés rurales ont été couvertes par les activités d’information et <strong>de</strong><br />
sensibilisation du projet sur 154 communautés rurales que compte <strong>la</strong> zone d’intervention, soit<br />
un taux <strong>de</strong> couverture <strong>de</strong> 94 %. Ces activités ont touché 2 470 vil<strong>la</strong>ges sur les 6 402 que<br />
comptent ces 154 communautés rurales, soit un taux <strong>de</strong> couverture <strong>de</strong>s vil<strong>la</strong>ges <strong>de</strong> 38,6 %. Il y<br />
a eu 4 968 réunions vil<strong>la</strong>geoises qui ont enregistré <strong>la</strong> participation <strong>de</strong> 113 076 personnes.<br />
Suite aux réunions et recueil <strong>de</strong>s initiatives soumises, les tests <strong>de</strong> motivation ont permis<br />
l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> 4 019 porteurs d’initiatives économiques éligibles aux appuis du projet.<br />
Avec les moyens humains dont il disposait (24 animateurs économiques polyvalents, soit 6<br />
par région), le projet ne pouvait en aucun cas prétendre couvrir tous les vil<strong>la</strong>ges. A ce<strong>la</strong>, il faut<br />
ajouter l’insécurité qui règne dans une partie <strong>de</strong>s départements <strong>de</strong> Kolda et <strong>de</strong> Sédhiou.<br />
Le renforcement <strong>de</strong>s capacités constitue un outil privilégié pour promouvoir et consoli<strong>de</strong>r les<br />
MER. Les formations (hors apprentissages et alphabétisation) ont concerné 2300 personnes<br />
pour un équivalent <strong>de</strong> 13 513 hommes/jours. Les prévisions du rapport <strong>de</strong> pré évaluation<br />
portaient sur 7 018 hommes/jours. Par rapport aux formations en gestion, le rapport <strong>de</strong> pré<br />
évaluation avait prévu <strong>de</strong>s formations <strong>de</strong> type c<strong>la</strong>ssique. Or <strong>de</strong> nouveaux modules <strong>de</strong><br />
formation en gestion appliquée (GERME, Making cents) ont vu le jour et semblent plus
adaptés aux cibles du projet. C’est pourquoi, les formations à caractère technique ont<br />
systématiquement été couplées à <strong>de</strong>s formations en gestion appliquée. D’autre part, le projet a<br />
beaucoup été sollicité pour <strong>de</strong>s formations <strong>de</strong> type « fabrication <strong>de</strong> savon », principalement<br />
par les groupements <strong>de</strong> femmes. En apprentissage, 36 personnes en ont bénéficié pour un<br />
équivalent <strong>de</strong> 64 hommes/mois alors que les prévisions portaient sur 1 550 hommes/mois, ce<br />
qui aurait représenté 42 % <strong>de</strong>s MER admises aux appuis du projet. La non atteinte <strong>de</strong> cet<br />
objectif est dû au fait que plus <strong>de</strong> 87 % <strong>de</strong>s MER s’activaient dans l’embouche et le petit<br />
commerce avant <strong>la</strong> revue à mi parcours. Ce n’est qu’après le recentrage que les filières dites<br />
structurantes ont été investies et que les apprentissages étaient <strong>de</strong>venus nécessaires. Quant à<br />
l’alphabétisation fonctionnelle, elle n’était pas prévue dans le montage du projet. Elle a<br />
démarré effectivement en 2002 pour tenir compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> forte <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s clients du projet.<br />
Elle a touché 3 186 personnes dont 84% <strong>de</strong> femmes.<br />
Le projet a permis <strong>la</strong> création et/ou <strong>la</strong> consolidation <strong>de</strong> 1 380 micro-entreprises rurales dont<br />
les promoteurs proviennent <strong>de</strong>s 4 019 porteurs d’initiatives économiques i<strong>de</strong>ntifiés, soit un<br />
taux <strong>de</strong> mise en œuvre <strong>de</strong>s initiatives <strong>de</strong> 34 %. Ces résultats sont globalement conformes aux<br />
objectifs quantitatifs définis dans le rapport <strong>de</strong> pré-évaluation qui estimait le groupe cible à<br />
environ 4 000 personnes dont 30 % pourraient adhérer à <strong>la</strong> démarche du projet. Ces MER se<br />
répartissent dans 675 vil<strong>la</strong>ges. Le nombre moyen <strong>de</strong> MER par vil<strong>la</strong>ge touché est <strong>de</strong> 2 mais <strong>la</strong><br />
dispersion est très importante : 64% <strong>de</strong>s vil<strong>la</strong>ges touchés abritent une seule MER alors que<br />
seulement 6% en abritent plus <strong>de</strong> cinq (05). Les concentrations supérieures à 5 MER se<br />
trouvent dans les chefs lieux d’arrondissement ou <strong>de</strong> communauté rurale. Les 1 380 MER se<br />
décomposent en 693 créations (50,22 %) et 687 consolidations (49,78). Le rapport <strong>de</strong> préévaluation<br />
prévoyait que les appuis aux MER existantes seraient limités à 20 % du<br />
portefeuille afin <strong>de</strong> privilégier « les couches <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion rurale les plus défavorisées ».<br />
Dés ses débuts, le projet a été confronté au manque <strong>de</strong> réactivité <strong>de</strong>s couches les plus<br />
défavorisées, celles-ci estimant qu’elles n’ont pas les moyens d’entreprendre, ceci d’autant<br />
plus qu’il n’y avait aucun « privilège projet » pour accé<strong>de</strong>r au crédit. Il faut admettre que, bien<br />
que s’adressant aux couches les plus défavorisées, le projet a été quelque part « élitiste » parce<br />
aucun outil n’a été mis en p<strong>la</strong>ce pour intégrer réellement les plus pauvres dans <strong>la</strong> dynamique<br />
entreprenariale. Le projet <strong>de</strong> création d’un « fonds coup <strong>de</strong> pouce » <strong>de</strong>stiné à appuyer les plus<br />
pauvres n’a pas eu l’aval <strong>de</strong> l’Institution coopérante bien que <strong>la</strong> recommandation ait été<br />
formulée par <strong>la</strong> revue à mi parcours à <strong>la</strong>quelle elle a aussi participé.<br />
Le projet a contribué à <strong>la</strong> création <strong>de</strong> 2697 emplois et à <strong>la</strong> consolidation <strong>de</strong> 1949 autres, soit<br />
un total <strong>de</strong> 4 646 emplois. Le rapport <strong>de</strong> pré-évaluation prévoyait <strong>la</strong> création et/ou <strong>la</strong><br />
consolidation <strong>de</strong> 3 350 emplois. Ainsi, les réalisations dépassent <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 39 % les<br />
prévisions. Le nombre important d’emplois générés est à mettre en corré<strong>la</strong>tion avec le nombre<br />
<strong>de</strong> MER collectives. En effet, 33 % du portefeuille <strong>de</strong> MER sont constitués par <strong>de</strong>s MER<br />
collectives dont les femmes représentent 78 %.<br />
Financement <strong>de</strong>s MER<br />
La composante « Financement <strong>de</strong>s MER » a pour objet <strong>la</strong> satisfaction <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong>s MER en<br />
financement. Son exécution a été confiée officiellement au CMS en début <strong>de</strong> projet puis étendue<br />
à l’ACEP et à L’UMEC au cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rnières années. D’autres SFD ont aussi participé à<br />
l’exécution <strong>de</strong> cette composante, même si elles n’ont pas bénéficié <strong>de</strong> <strong>la</strong> ligne <strong>de</strong> crédit et du<br />
fonds <strong>de</strong> risque. D’ailleurs, le projet a signé <strong>de</strong>s protocoles avec elles et leur a fourni un appui<br />
institutionnel sous forme <strong>de</strong> motocyclettes 125 cc tout terrain pour faciliter le recouvrement <strong>de</strong>s<br />
créances. Les agents opérationnels du projet ont participé activement à l’exécution <strong>de</strong> <strong>la</strong>
composante à travers les sensibilisations sur l’épargne et le montage <strong>de</strong>s dossiers <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
financement. Le Cellule AT / CPEC a été également associée et a reçu <strong>de</strong>s appuis institutionnels<br />
sous formes <strong>de</strong> véhicule, configuration informatique et fonctionnement. Les principaux résultats<br />
obtenus <strong>de</strong> cette composante se présentent comme suit :<br />
- ouverture par les bénéficiaires <strong>de</strong> 1452 comptes auprès <strong>de</strong>s SFD pour un montant<br />
total d’épargne <strong>de</strong> 244 615 805 francs CFA,<br />
- dénouement <strong>de</strong>s crédits <strong>de</strong> 1 085 dossiers <strong>de</strong> projet au profit <strong>de</strong> 876 MER pour un<br />
montant total <strong>de</strong> 311 940 903 francs CFA, soit un montant moyen <strong>de</strong> 287 503<br />
FCFA par dossier (ou 356 097 francs CFA par MER financée),<br />
- participation <strong>de</strong>s bénéficiaires dans le financement <strong>de</strong> leurs projets à hauteur <strong>de</strong><br />
118 972 188 francs CFA sous formes d’apports personnels et d’infrastructures.<br />
Il était prévu que 1031 MER accè<strong>de</strong>nt à un financement pour un montant total <strong>de</strong> 800 millions<br />
F CFA. Ainsi, les taux <strong>de</strong> réalisation <strong>de</strong> ces prévisions sont respectivement <strong>de</strong> 85 % et 39 %.<br />
Environ 73% <strong>de</strong>s MER créées et 63 % <strong>de</strong>s MER consolidées ont bénéficié d’au moins un<br />
financement. Les MER <strong>de</strong> femmes ont bénéficié <strong>de</strong> 38% <strong>de</strong>s montants alloués et <strong>de</strong> 46% du<br />
nombre <strong>de</strong> crédits accordés. Il était prévu que 50% au moins <strong>de</strong>s crédits soient octroyés aux<br />
MER appartenant à <strong>de</strong>s femmes.<br />
Les contres performances notées dans l’atteinte <strong>de</strong>s objectifs <strong>de</strong> cette composante se situent à<br />
plusieurs niveaux. En sa qualité <strong>de</strong> chef <strong>de</strong> file pour l’exécution <strong>de</strong> <strong>la</strong> composante, il était<br />
prévu que le CMS puisse associer à sa mise en œuvre d’autres institutions mutualistes<br />
intervenant dans <strong>la</strong> zone du projet. Ceci n’a jamais été le cas, ce qui était d’ailleurs prévisible<br />
car les autres institutions mutualistes n’ont pas les mêmes conditions d’éligibilité que le CMS<br />
et se positionnent souvent en concurrents directs. Ensuite, le CMS n’a jamais effectué <strong>de</strong><br />
tirages sur <strong>la</strong> ligne <strong>de</strong> crédit bien qu’il ait signé l’accord subsidiaire : il a financé sur ses<br />
ressources propres tout en mobilisant le fonds <strong>de</strong> risque (<strong>de</strong>ux fois pour un montant total <strong>de</strong><br />
6,9 millions <strong>de</strong> FCFA) et une partie <strong>de</strong>s appuis institutionnels programmés (7 motocyclettes et<br />
une configuration informatique). Le non tirage <strong>de</strong> <strong>la</strong> ligne <strong>de</strong> crédit explique en partie le fait<br />
que le CMS n’ait jamais accordé <strong>de</strong> crédit moyen terme au micro-entrepreneurs. En effet,<br />
l’ACEP et l’UMEC qui ont effectué un tirage <strong>de</strong> 35 millions <strong>de</strong> francs CFA sur <strong>la</strong> ligne <strong>de</strong><br />
crédit ont, elles aussi, octroyé très peu <strong>de</strong> crédits moyen terme. Dans les faits, le système<br />
mutualiste au Sénégal est très frileux à accor<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s crédits moyen/long terme à ses clients.<br />
L’ouverture programmée <strong>de</strong> 10 nouvelles caisses par le CMS n’a pas eu lieu. Ce <strong>de</strong>rnier a<br />
plutôt procédé à une réduction <strong>de</strong> son réseau en supprimant certaines caisses qui étaient<br />
jugées non rentables et en transformant d’autres en permanences d’une fois par semaine,<br />
généralement les jours <strong>de</strong> marché hebdomadaire. De ce fait, certaines zones du projet<br />
(Salémata, Fongolimbi, Saraya, Bonconto, Wassadou) ont totalement été dépourvues <strong>de</strong><br />
services <strong>de</strong> proximité. Par exemple, le CMS ne dispose que d’une caisse dans tout le<br />
département <strong>de</strong> Kédougou et celle-ci se trouve dans <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Kédougou qui est<br />
irrégulièrement <strong>de</strong>sservie par les transports en partance ou en provenance <strong>de</strong>s autres localités<br />
du département. Dans le département <strong>de</strong> Sédhiou, il n’y a également qu’une caisse du CMS.<br />
Dans <strong>la</strong> zone du projet, les démarches <strong>de</strong>s projets et programmes sont parfois totalement<br />
divergentes. En effet, au moment où certaines structures faisaient <strong>de</strong> <strong>la</strong> subvention pour<br />
favoriser le développement d’activités génératrices <strong>de</strong> revenus (AGR), parfois sans <strong>la</strong><br />
formation préa<strong>la</strong>ble indispensable, d’autres comme le PROMER appe<strong>la</strong>ient les mêmes<br />
popu<strong>la</strong>tions à financer leurs activités soit sur fonds propres, soit en s’affiliant à une mutuelle
d’épargne et <strong>de</strong> crédit pour bénéficier <strong>de</strong> financements. Un cadre <strong>de</strong> concertation a parfois été<br />
créé (le cas <strong>de</strong> <strong>la</strong> région <strong>de</strong> Kolda) mais n’a jamais effectivement fonctionné.<br />
Suivi et Gestion du Projet<br />
Cette composante est chargée <strong>de</strong> <strong>la</strong> programmation, <strong>de</strong> <strong>la</strong> coordination <strong>de</strong> l'exécution du projet<br />
ainsi que <strong>de</strong> son suivi. Les évaluations périodiques <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s résultats du projet ont<br />
été confiées par convention à <strong>de</strong>s bureaux d'étu<strong>de</strong> locaux spécialisés. Il en a été <strong>de</strong> même pour<br />
les audits comptables. Des conventions et protocoles ont été signés avec différents partenaires<br />
pour l’exécution <strong>de</strong> prestations diverses. Les PTBA, é<strong>la</strong>borés <strong>de</strong> manière participative et<br />
ascendante ont été soumis dans les dé<strong>la</strong>is requis aux instances compétentes (Comité <strong>de</strong> pilotage<br />
et institution coopérante). Tous les équipements et services requis pour le fonctionnement<br />
normal du projet ont été acquis. Une contrainte majeure au bon déroulement du projet a été<br />
notée avec l’absence prolongée (18 mois) d’un Directeur titu<strong>la</strong>ire suite au départ du premier.<br />
Il y a ici lieu <strong>de</strong> relever les insuffisances constatées au niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> cellule <strong>de</strong> suivi évaluation<br />
du projet. Ces défail<strong>la</strong>nces relèvent principalement <strong>de</strong> :<br />
- l’instabilité <strong>de</strong>s responsables <strong>de</strong> <strong>la</strong>dite cellule (4 pour <strong>la</strong> durée du projet) et <strong>de</strong><br />
l’insuffisance du personnel (<strong>la</strong> cellule a fonctionné jusqu’en août 2002 avec une<br />
seule personne),<br />
- <strong>la</strong> conception initiale non appropriée du système <strong>de</strong> suivi évaluation dont les<br />
indicateurs étaient axés sur les activités et non sur <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong> l’impact.<br />
Des améliorations ont été cependant apportées au cours <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rnières années du projet.<br />
Des étu<strong>de</strong>s d’impact socioéconomique ont été réalisées et <strong>la</strong> base <strong>de</strong> données sur les MER est<br />
régulièrement alimentée. Les améliorations introduites portent sur :<br />
- <strong>la</strong> constitution d’un fichier unique ayant pour clé d’entrée <strong>la</strong> MER avec sa<br />
situation <strong>de</strong> référence, l’objectif recherché étant <strong>de</strong> mesurer les progrès réalisés<br />
avec le PROMER,<br />
- <strong>la</strong> conception et l’expérimentation <strong>de</strong> fiches pour collecter les informations<br />
financières périodiques au niveau <strong>de</strong>s MER,<br />
- La revue générale du portefeuille <strong>de</strong> MER et <strong>la</strong> distinction <strong>de</strong>s MER en<br />
opérationnelles suivies, opérationnelles non suivies et mortes,<br />
- La c<strong>la</strong>ssification du portefeuille actif en MER embryonnaires, émergentes et<br />
autonomes,<br />
- La cartographie <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s MER appuyées <strong>de</strong>puis le démarrage du Projet.<br />
Enfin, suite à une recommandation <strong>de</strong> <strong>la</strong> revue à mi parcours, un centre d’information, <strong>de</strong><br />
documentation et <strong>de</strong> démonstration (CIDD) a été mis en p<strong>la</strong>ce en novembre 2002. Il vise à<br />
pallier à l’insuffisance d’informations techniques, économiques et commerciales <strong>de</strong>s<br />
bénéficiaires et <strong>de</strong>s agents du projet. Ce centre est appelé à offrir <strong>de</strong>s services aux microentrepreneurs<br />
et aux autres acteurs au développement, mais aussi et surtout à servir <strong>de</strong> pôle <strong>de</strong><br />
démonstration, d’exposition et <strong>de</strong> vulgarisation <strong>de</strong>s produits et technologies utilisées par les<br />
MER, ceci à travers le hall technologique. Actuellement le CIDD dispose d’un fonds<br />
documentaire qui s’élève à plus <strong>de</strong> 4000 documents toutes typologies confondues (ouvrages,
publications en séries, quotidiens, documents audio et audiovisuels). Il a également été le<br />
maître d’œuvre <strong>de</strong> <strong>la</strong> création du site Web du PROMER (www.promer.sn).<br />
8. Organisation et gestion<br />
Le PROMER est organisé autour <strong>de</strong> trois composantes : appui au développement <strong>de</strong>s MER,<br />
financement <strong>de</strong>s MER et suivi et gestion du projet. L’exécution <strong>de</strong> <strong>la</strong> composante<br />
« financement <strong>de</strong>s MER » a été confiée aux structures financières mutualistes appuyées par <strong>la</strong><br />
Cellule d’Assistance Technique aux Caisses Popu<strong>la</strong>ires d’Epargne et <strong>de</strong> Crédit (AT / CPEC)<br />
du Ministère <strong>de</strong> l’Economie et <strong>de</strong>s Finances.<br />
Le recrutement au PROMER s’est fait à travers <strong>de</strong>s consultations ouvertes (annonces dans les<br />
journaux à couverture nationale), sur <strong>la</strong> base <strong>de</strong>s fiches <strong>de</strong> poste contenues dans le document<br />
<strong>de</strong> pré-évaluation du projet. Tous les postes ont été mis en compétition.<br />
Au niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> composante « appui au développement <strong>de</strong>s MER », l’organisation du travail a<br />
été p<strong>la</strong>cée sous <strong>la</strong> responsabilité du Directeur technique renforcé au niveau <strong>de</strong> chaque région<br />
par un Responsable régional chargé du suivi <strong>de</strong>s animateurs économiques polyvalents (AEP)<br />
et <strong>de</strong> l’analyse <strong>de</strong>s activités technico-commerciales initiées par le projet pour répondre aux<br />
attentes <strong>de</strong>s micro-entrepreneurs. Le Responsable régional est assisté d’un Responsable<br />
technique (RT) chargé <strong>de</strong> lever les contraintes techniques auxquelles sont confrontées les<br />
MER et d’un responsable commercial à qui il revient les étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> marchés et <strong>la</strong> recherche <strong>de</strong><br />
nouveaux débouchés pour les produits <strong>de</strong>s MER. Ce dispositif a bénéficié d’appuis ponctuels<br />
<strong>de</strong>stinés à augmenter ses capacités dans les domaines méthodologique, organisationnel et<br />
technologique. Des formations spécifiques ont été données aux agents afin d’en faire <strong>de</strong><br />
véritables conseillers en entreprise. Les prestations du personnel ont été régulièrement<br />
évaluées et les meilleurs agents du dispositif <strong>de</strong> l’encadrement opérationnel ont été<br />
récompensés, ce qui a créé une forte et saine ému<strong>la</strong>tion. La prestation globale <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
composante « appui au développement <strong>de</strong>s MER » est très satisfaisante.<br />
Au début du projet, l’exécution <strong>de</strong> <strong>la</strong> composante « financement <strong>de</strong>s MER » était confiée au<br />
CMS qui dispose d’un bon réseau <strong>de</strong> caisses dans <strong>la</strong> zone d’intervention du projet. Cependant,<br />
le CMS a octroyé <strong>de</strong>s crédits sur fonds propres et n’a effectué aucun tirage sur <strong>la</strong> ligne <strong>de</strong><br />
crédit. De ce fait, tous les crédits qu’il a octroyés aux micro-entrepreneurs sont à court terme.<br />
Avec l’ouverture <strong>de</strong> <strong>la</strong> ligne <strong>de</strong> crédit à l’ACEP et à l’UMEC, ces <strong>de</strong>rniers ont effectué <strong>de</strong>s<br />
tirages sur <strong>la</strong> ligne <strong>de</strong> crédit pour financer <strong>de</strong>s micro-entrepreneurs appuyés par le PROMER.<br />
Des conventions ont également été signées avec 7 autres caisses d’épargne et <strong>de</strong> crédit situées<br />
dans <strong>la</strong> zone du projet. La Cellule AT / CPEC est également intervenue dans <strong>la</strong> sensibilisation<br />
<strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions à l’épargne et à l’adhésion aux caisses mutualistes. Si l’on considère les<br />
tirages limités effectués sur <strong>la</strong> ligne <strong>de</strong> crédit et le peu <strong>de</strong> crédits moyen terme octroyés aux<br />
micro-entrepreneurs, on peut affirmer que <strong>la</strong> composante « financement <strong>de</strong>s MER » a<br />
fonctionné <strong>de</strong> manière non satisfaisante, même si très peu <strong>de</strong> crédits sont restés<br />
irrécouvrables.<br />
L’unité <strong>de</strong> gestion du projet (UGP) a régulièrement assuré <strong>la</strong> programmation, <strong>la</strong> coordination<br />
<strong>de</strong> l’exécution du projet et son suivi. Elle a noué <strong>de</strong>s partenariats fructueux avec les<br />
principaux intervenants <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone <strong>de</strong> couverture du PROMER. Les évaluations externes<br />
annuelles ainsi que les audits comptables ont été effectués à date et correctement. Les audits<br />
comptables ont attesté <strong>de</strong> <strong>la</strong> bonne tenue <strong>de</strong> <strong>la</strong> comptabilité du projet. Les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong>
emboursement <strong>de</strong> fonds ainsi que celles <strong>de</strong>s paiements directs ont été régulièrement<br />
effectuées et transmises à <strong>la</strong> Direction <strong>de</strong> <strong>la</strong> Dette et <strong>de</strong>s Investissements (DDI) du Ministère<br />
<strong>de</strong> l’Economie et <strong>de</strong>s Finances pour contrôle et retransmission. Quant au suivi interne, il a<br />
beaucoup souffert <strong>de</strong> <strong>la</strong> mobilité <strong>de</strong>s responsables : le projet est à son quatrième Responsable<br />
du suivi évaluation interne. Ceci n’a pas facilité l’analyse <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> terrain, d’autant<br />
plus que les indicateurs étaient axés sur les activités et non point sur l’impact. D’autre part, <strong>la</strong><br />
Direction du projet a été vacante pendant 18 mois suite au départ du premier Directeur. Enfin,<br />
pour remédier aux départs massifs <strong>de</strong>s cadres (3 responsables du suivi évaluation interne, 2<br />
responsables régionaux, 2 responsables techniques et 1 responsable commercial), l’UGP, sur<br />
recommandation <strong>de</strong> <strong>la</strong> BOAD, a <strong>de</strong>mandé et obtenu <strong>de</strong> <strong>la</strong> tutelle une augmentation <strong>de</strong>s<br />
rémunérations du personnel. Cette mesure a conduit à une meilleure stabilisation du<br />
personnel. Ainsi, <strong>la</strong> composante « suivi et gestion du projet » a fonctionné <strong>de</strong> manière très<br />
satisfaisante.<br />
Globalement, <strong>la</strong> qualité d’exécution <strong>de</strong> l’ensemble du PROMER est satisfaisante. Ce<br />
résultat est certes dû à <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong>s ressources humaines du projet et à « l’esprit PROMER »<br />
qui s’est forgé au cours <strong>de</strong> l’exécution dudit projet, mais aussi au bon fonctionnement <strong>de</strong>s<br />
organes <strong>de</strong> pilotage (Comité <strong>de</strong> Pilotage) et <strong>de</strong> supervision (Institution Coopérante : BOAD)<br />
qui ont beaucoup apporté au projet à travers notamment leurs avis autorisés sur les<br />
programmes <strong>de</strong> travail et leurs recommandations après les suivis <strong>de</strong>s réalisations <strong>de</strong> terrain.<br />
9. Coût et financement du projet<br />
Le coût <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise en œuvre du projet prévu sur six (6) ans a été estimé à 10,94 millions <strong>de</strong><br />
dol<strong>la</strong>rs US toutes taxes incluses, y compris les imprévus physiques et financiers (risques <strong>de</strong><br />
change). Le financement a été assuré par le prêt FIDA, les bénéficiaires, l’Etat du Sénégal et<br />
les institutions financières mutualistes. Déjà au début du projet, le CMS, exécutant principal<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> composante « financement <strong>de</strong>s MER », a fait comprendre qu’il octroierait les crédits sur<br />
fonds propres et que <strong>de</strong> ce fait, il n’entendait pas effectuer <strong>de</strong>s tirages sur <strong>la</strong> ligne <strong>de</strong> crédit, ce<br />
qui est contraire à ses engagements lors du montage du projet. D’autre part, au moment du<br />
montage du projet, le CMS comptait é<strong>la</strong>rgir son réseau <strong>de</strong> caisses, d’où <strong>la</strong> prévision <strong>de</strong><br />
l’équipement <strong>de</strong> 10 caisses par le projet. Or donc, au cours <strong>de</strong> l’exécution, le CMS a procédé à<br />
<strong>de</strong>s regroupements <strong>de</strong> caisses afin <strong>de</strong> minimiser ses coûts d’intervention.<br />
Le PROMER a connu trois (03) réallocations au cours <strong>de</strong> son exécution. La première est<br />
intervenue suite à <strong>la</strong> mission <strong>de</strong> revue à mi-parcours qui a recommandé le renouvellement <strong>de</strong>s<br />
équipements informatiques et <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> transport. La <strong>de</strong>uxième réallocation <strong>de</strong><br />
ressources a été faite pour tenir compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> prolongation <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans qui a été autorisée par<br />
les autorités du Sénégal et le FIDA. La troisième réallocation est intervenue le 30 juillet 2004<br />
pour tenir compte du fait que les tirages effectués sur <strong>la</strong> ligne <strong>de</strong> crédit étaient très faibles.<br />
Ainsi, les diverses catégories d’activité du prêt ont subies les variations suivantes :<br />
- Véhicules et Equipements : + 52,6 %<br />
- Crédits : - 34, 36 %<br />
- Bourses d’apprentissage et formations locales : + 37,24 %<br />
- Etu<strong>de</strong>s et Conventions : + 29,34 %<br />
- Assistance Technique : - 92,24 %
- Sa<strong>la</strong>ires et In<strong>de</strong>mnités : + 28,4 %<br />
- Dépenses <strong>de</strong> fonctionnement : + 34,45 %<br />
Les ressources provenant du FIDA ont été mobilisées <strong>de</strong> façon régulière. La participation <strong>de</strong><br />
l’Etat a également été mobilisée ainsi que celle <strong>de</strong>s bénéficiaires. Les recettes provenant <strong>de</strong>s<br />
services du projet sont constituées principalement <strong>de</strong> <strong>la</strong> vente <strong>de</strong> dossiers <strong>de</strong> marchés.<br />
10. Réalisation <strong>de</strong>s objectifs <strong>de</strong> développement du projet (bi<strong>la</strong>n général)<br />
Dans un contexte marqué par une volonté politique <strong>de</strong> désengagement <strong>de</strong> l’Etat et<br />
d’encouragement au secteur privé, le PROMER s’est révélé comme acteur <strong>de</strong> premier p<strong>la</strong>n<br />
dans <strong>la</strong> lutte contre <strong>la</strong> paupérisation et l’exo<strong>de</strong> rural par sa démarche responsabilisante<br />
privilégiant l’exploitation rationnelle <strong>de</strong>s ressources humaines, naturelles et financières<br />
locales. Intervenant dans une zone potentiellement très riche mais marquée par une extrême<br />
pauvreté <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions, le PROMER a pu créer et/ou consoli<strong>de</strong>r 1 380 MER et 4 646<br />
emplois. Un important volet « alphabétisation fonctionnelle » a été réalisé, ce qui a permis à 3<br />
186 auditeurs <strong>de</strong> pouvoir lire, écrire et calculer en <strong>la</strong>ngues nationales. La mise en œuvre <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
composante « Financement <strong>de</strong>s MER » a rapproché les Institutions <strong>de</strong> Micro Finance (IMF)<br />
<strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions bénéficiaires. Ainsi, l’intermédiation financière du PROMER a permis le<br />
financement <strong>de</strong> 876 MER pour un montant global <strong>de</strong> 311 940 903 FCFA. Cependant <strong>de</strong>s<br />
limites ont été notées dans <strong>la</strong> mobilisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> ligne <strong>de</strong> crédit et sur l’engagement <strong>de</strong>s IMF à<br />
financer <strong>de</strong>s crédits moyen et long termes. Dans les sous chapitres qui suivent, vont être<br />
analysés les services du projet utilisés où pouvant l’être par ses clients, notamment à travers le<br />
renforcement <strong>de</strong>s capacités, le développement <strong>de</strong>s structures participatives, <strong>la</strong><br />
décentralisation, <strong>la</strong> prise en compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> problématique homme-femme, <strong>la</strong> participation <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
société civile aux activités du projet, <strong>la</strong> reproductibilité <strong>de</strong> certaines activités du projet ou <strong>de</strong><br />
l’ensemble d’entre elles, les caractéristiques novatrices, les aspects environnementaux et<br />
l’impact sur les politiques et procédures sectorielles et sous sectorielles.<br />
Renforcement <strong>de</strong>s capacités<br />
Le PROMER a développé par le biais <strong>de</strong> sa composante « appui au développement <strong>de</strong>s<br />
MER » une série d’appuis re<strong>la</strong>tifs au renforcement <strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong>s MER et PIE cibles. La<br />
plupart <strong>de</strong>s MER ont reçu <strong>de</strong> <strong>la</strong> part du projet <strong>de</strong>s appuis en renforcement <strong>de</strong>s capacités autant<br />
sur le p<strong>la</strong>n technique que managérial. Des formations en gestion appliquée modèle « Esprit<br />
d’Entreprise » du Programme « Making Cents » et « GERME » du BIT ont permis<br />
d’améliorer les compétences entreprenariales <strong>de</strong>s MER. Les visites d’échanges à l’intérieur du<br />
Sénégal et les voyages d’étu<strong>de</strong>s dans <strong>la</strong> sous-région ont également permis aux microentrepreneurs<br />
d’échanger sur les techniques <strong>de</strong> production ou sur les stratégies commerciales<br />
<strong>de</strong> promotion et/ou <strong>de</strong> vente. L’impact <strong>de</strong>s ces renforcements <strong>de</strong> capacités au niveau <strong>de</strong><br />
certaines filières et secteurs d’activités. Dans le domaine du métal, les formations diversifiées<br />
ont permis d’augmenter les services offerts qui, pour <strong>la</strong> plupart, se limitaient à <strong>la</strong> réparation et<br />
à <strong>la</strong> fabrication d’outils tranchants : aujourd’hui une bonne diversification s’observe dans ce<br />
domaine avec <strong>la</strong> fabrication <strong>de</strong> toutes les gammes <strong>de</strong> matériels agricoles, <strong>de</strong> gril<strong>la</strong>ge, <strong>de</strong> portes<br />
et fenêtres avec un service plus rapi<strong>de</strong> et une finition <strong>de</strong> qualité. Ce métier longtemps dévolu<br />
aux adultes attire <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> jeunes qui en constituent <strong>de</strong> nos jours les véritables<br />
acteurs. Les formations technologiques sur <strong>la</strong> fabrication du pain et les différentes<br />
incorporations <strong>de</strong> céréales locales ont assurément conduit à <strong>la</strong> renaissance d’une activité qui
commence à se mo<strong>de</strong>rniser dans les vil<strong>la</strong>ges. La fabrication du pain et <strong>la</strong> micro pâtisserie font<br />
que les bou<strong>la</strong>ngers ont sensiblement augmenté leur chiffre d’affaire et <strong>de</strong>s emplois<br />
permanents sont créés et consolidés.<br />
Le développement <strong>de</strong>s structures participatives<br />
Par rapport aux organisations professionnelles, le PROMER, a privilégié le regroupement<br />
associatif au niveau <strong>de</strong>s principales filières. C’est ainsi que <strong>de</strong>s organisations ont vu le jour<br />
dans les filières métal mécanique, karité, bou<strong>la</strong>ngerie artisanale et noix <strong>de</strong> cajou. Ces<br />
structures ont permis aux membres <strong>de</strong> bénéficier d’appui groupés en terme <strong>de</strong> financement<br />
d’harmonisation dans les procédés <strong>de</strong> production (bonnes pratiques <strong>de</strong> fabrication),<br />
d’approvisionnement et <strong>de</strong> commercialisation. Le PROMER a également appuyé les MER à<br />
se regrouper en <strong>de</strong>ux groupements d’intérêt économique pour gérer les « boutiques <strong>de</strong>s microentreprises<br />
rurales » imp<strong>la</strong>ntées à Tambacounda et à Kao<strong>la</strong>ck. L’objet <strong>de</strong> ces boutiques est <strong>de</strong><br />
rapprocher <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> urbaine <strong>de</strong> l’offre rurale. Elles sont également appelées à être le<br />
creuset pour <strong>la</strong> naissance d’un <strong>la</strong>bel rural commun aux MER. Le renforcement <strong>de</strong>s<br />
organisations professionnelles permettra une meilleure prise en compte <strong>de</strong>s préoccupations et<br />
enjeux du secteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> micro entreprise rurale dans les politiques sectorielles.<br />
La décentralisation<br />
La mise en œuvre du PROMER a suivi <strong>de</strong> quelques années l’application <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi sur <strong>la</strong><br />
décentralisation. Etant donné son ancrage en milieu rural, le PROMER s’est beaucoup appuyé<br />
sur les conseils régionaux et sur les communautés rurales pour faire passer son message sur<br />
l’entreprenariat rural. Beaucoup <strong>de</strong> bureaux d’animateurs économiques polyvalents ont ainsi<br />
été mis à disposition par les collectivités locales ou par les centres d’expansion rurale<br />
polyvalents (CERP). Les collectivités locales, les partenaires techniques et les autorités<br />
administratives ont appuyé le projet durant sa mise en œuvre notamment à travers <strong>de</strong>s<br />
participations <strong>de</strong> qualité à <strong>la</strong> préparation <strong>de</strong>s programmes techniques et budgétaires annuels.<br />
Ainsi, le processus <strong>de</strong> p<strong>la</strong>nification ascendant et itératif inauguré par le PROMER dans sa<br />
zone d’intervention est un modèle achevé <strong>de</strong> décentralisation et <strong>de</strong> participation. La<br />
préparation et l’organisation <strong>de</strong>s « fora <strong>de</strong>s initiatives » ont été confiées aux conseils ruraux et<br />
aux CERP qui ont ainsi assuré une bonne participation <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions, permettant au<br />
PROMER <strong>de</strong> disposer d’une importante « banque d’idées <strong>de</strong> projets ». Les différentes<br />
structures issues <strong>de</strong> <strong>la</strong> décentralisation sont régulièrement informées <strong>de</strong> l’état d’avancement<br />
du projet. C’est dire que le PROMER a bien intégré l’aspect décentralisation dans sa<br />
démarche et que les conseils ruraux sont très impliqués dans ses activités.<br />
La prise en compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> problématique homme-femme<br />
Les cibles prioritaires du projet sont les femmes qui, dans les objectifs initiaux, <strong>de</strong>vaient<br />
recevoir au moins 50 % <strong>de</strong>s appuis. Globalement, cet objectif n’a pas été atteint car les<br />
femmes ont obtenu 47 % <strong>de</strong>s dossiers <strong>de</strong> projets financés avec seulement 38 % <strong>de</strong>s montants<br />
octroyés. Il aurait probablement fallu prévoir une discrimination positive pour les femmes<br />
dans le volet crédit. D’autre part, 46 % <strong>de</strong>s MER financées et 44 % <strong>de</strong>s MER ayant bénéficié<br />
<strong>de</strong> formations appartiennent à <strong>de</strong>s femmes. Quant au volet « alphabétisation » les femmes<br />
représentent 84 % <strong>de</strong>s auditeurs alphabétisés. Pourtant, le projet a fait <strong>de</strong>s efforts certains en<br />
direction <strong>de</strong>s femmes, notamment à travers les animations ciblées et les étu<strong>de</strong>s sur <strong>la</strong> mise en<br />
p<strong>la</strong>ce d’un réseau <strong>de</strong> femmes micro-entrepreneurs. Il faut cependant considérer que dans <strong>la</strong><br />
zone d’intervention du projet, il subsiste encore <strong>de</strong> fortes pesanteurs socioculturelles qui font
que <strong>la</strong> femme doit toujours être tributaire <strong>de</strong> son mari ou <strong>de</strong> ses frères dans <strong>la</strong> prise <strong>de</strong>s<br />
initiatives, surtout quand ces <strong>de</strong>rnières sont à caractère économique et nécessitent <strong>de</strong>s<br />
dép<strong>la</strong>cements plus ou moins fréquents.<br />
La participation <strong>de</strong> <strong>la</strong> société civile aux activités du projet<br />
Dans sa démarche, le PROMER a privilégié le faire-faire. C’est ainsi que toutes les actions <strong>de</strong><br />
renforcement <strong>de</strong>s capacités (à l’exception notoire <strong>de</strong>s formations en fabrication <strong>de</strong> savon dont<br />
l’expertise locale n’était pas disponible) et les introductions <strong>de</strong> technologies ont été confiées à<br />
<strong>de</strong>s prestataires externes locaux ou nationaux, ceci sur <strong>la</strong> base <strong>de</strong> cahiers <strong>de</strong>s charges bien<br />
précis et après appels à candidatures. Des partenariats fructueux ont été noués avec <strong>de</strong>s<br />
institutions <strong>de</strong> recherche (ITA, CERER), <strong>de</strong>s établissements d’enseignement secondaires<br />
(CRETEF, Lycée <strong>de</strong> Kédougou) et <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> développement. Ces activités <strong>de</strong><br />
recherche/développement ont donné <strong>de</strong>s résultats très importants en terme d’amélioration <strong>de</strong>s<br />
procédés et <strong>de</strong> réduction <strong>de</strong> <strong>la</strong> pénibilité du travail dans les filières savonnerie artisanale,<br />
bou<strong>la</strong>ngerie artisanale, anacar<strong>de</strong> et karité.<br />
La reproductibilité <strong>de</strong> certaines activités du projet ou <strong>de</strong> l’ensemble d’entre elles<br />
Les principes d’intervention et <strong>la</strong> démarche du PROMER (responsabilisation entière du<br />
bénéficiaire dans le choix <strong>de</strong> son activité ; participation <strong>de</strong>s bénéficiaires aux coûts <strong>de</strong>s<br />
formations et au financement <strong>de</strong> leurs projets ; implication <strong>de</strong>s collectivités locales, <strong>de</strong>s<br />
services pérennes <strong>de</strong> développement à <strong>la</strong> base et <strong>de</strong>s prestataires locaux dans les activités<br />
menées) assurent d’eux-mêmes <strong>la</strong> reproductibilité <strong>de</strong> <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s actions entreprises pour<br />
susciter et développer l’esprit d’entreprise en milieu rural. L’expérience a montré que les<br />
micro-entrepreneurs sont prêts à participer au coût <strong>de</strong>s formations quant ils sont convaincus<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> plus value apportée par ces <strong>de</strong>rnières. Les innovations technologiques introduites au<br />
niveau <strong>de</strong>s micro-entreprises <strong>de</strong> référence sont aujourd’hui adoptées par les autres microentreprises<br />
à leurs frais. Il convient cependant <strong>de</strong> se poser <strong>de</strong>s questions quant à <strong>la</strong><br />
reproductibilité <strong>de</strong>s « boutiques <strong>de</strong>s MER » telles que conçues aujourd’hui. Le principe en luimême<br />
est très pertinent : c’est probablement les modalités <strong>de</strong> mise en œuvre (formes<br />
d’organisation et <strong>de</strong> gestion) qu’il va falloir améliorer.<br />
Les caractéristiques novatrices<br />
La démarche adoptée par le PROMER a été innovatrice en ce sens qu’elle a rompu avec les<br />
approches normatives et <strong>de</strong>scendantes qui consistent à répercuter en casca<strong>de</strong> <strong>de</strong>s messages à<br />
<strong>de</strong>s usagers réduits en consommateurs passifs d’idées et/ou <strong>de</strong> technologies. Le PROMER<br />
part <strong>de</strong>s questions posées et construit avec le partenaire les alternatives aptes à lever les<br />
contraintes au développement <strong>de</strong> son activité. A travers son processus d’animation<br />
participative, le projet a fait émerger <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’appuis soit <strong>de</strong> micro-entreprises déjà<br />
existantes, soit <strong>de</strong> simples porteurs d’initiatives économiques. Toutes les propositions entrant<br />
dans le champ d’éligibilité du projet ont été enrichies par <strong>de</strong>s enquêtes et <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s qui ont<br />
donné <strong>de</strong>s orientations pour une formu<strong>la</strong>tion plus pertinente <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s, ceci en accord<br />
avec les concernés.<br />
Une autre innovation du projet a été d’avoir considéré le crédit que comme un moyen<br />
d’accompagnement <strong>de</strong> <strong>la</strong> production. C’est ainsi que sa mise en œuvre n’intervient que<br />
lorsque le PIE ou <strong>la</strong> MER a répondu à toutes les conditions d’autoévaluation et <strong>de</strong> formation<br />
jugées nécessaires à <strong>la</strong> maîtrise technique <strong>de</strong> son projet.
Quant aux outils méthodologiques conçus ou adaptés par le projet pour accompagner le<br />
développement <strong>de</strong> l’entreprenariat en milieu rural, ils illustrent, plus que tout autre aspect, les<br />
caractéristiques novatrices du projet.<br />
Les aspects environnementaux<br />
Un <strong>de</strong>s quatre grands principes qui fon<strong>de</strong>nt <strong>la</strong> démarche du PROMER est <strong>la</strong> préservation <strong>de</strong><br />
l’environnement par <strong>la</strong> mise en œuvre d’activités s’inscrivant dans une perspective durable.<br />
C’est pourquoi, les programmes techniques ont été orientés sur une approche qui exige <strong>de</strong>s<br />
promoteurs <strong>de</strong> s’engager à lutter contre <strong>la</strong> dégradation <strong>de</strong> l’environnement. C’est ainsi que <strong>la</strong><br />
menuiserie bois, par exemple, qui constitue une activité très développée dans <strong>la</strong> zone<br />
d’emprise du projet, n’a pas été éligible aux appuis du PROMER du fait que <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s<br />
promoteurs ne respectent pas <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion en matière d’exploitation <strong>de</strong>s espèces protégées.<br />
Impact sur les politiques et procédures sectorielles et sous sectorielles<br />
Avec le PROMER, <strong>la</strong> micro-entreprise rurale est <strong>de</strong>venue une réalité dans le développement<br />
rural. Longtemps confinées aux seules activités <strong>de</strong> culture en saison <strong>de</strong>s pluies, les<br />
popu<strong>la</strong>tions rurales découvrent peu à peu, une occupation durant <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> saison sèche.<br />
De nouveaux métiers apparaissent dans le paysage rural. Les femmes sont plus actives et les<br />
activités <strong>de</strong> production agroalimentaire commencent peu à peu à s’installer durablement dans<br />
le milieu rural. En début 2003, le PROMER a organisé une « caravane <strong>de</strong>s initiatives » dont<br />
l’objectif majeur était <strong>de</strong> permettre aux porteurs d’initiatives économiques et aux MER <strong>de</strong><br />
découvrir <strong>de</strong> nouvelles pistes <strong>de</strong> créativité au niveau <strong>de</strong>s filières structurantes. Cette caravane<br />
a vu <strong>la</strong> participation active <strong>de</strong>s micro-entrepreneurs s’activant dans les filières ou secteurs<br />
structurants et celle <strong>de</strong> nos principaux partenaires. Elle a sillonné pendant <strong>de</strong>ux semaines <strong>la</strong><br />
zone pionnière du PROMER (les régions <strong>de</strong> Tambacounda et Kolda) et s’est terminée à <strong>la</strong><br />
Foire Internationale <strong>de</strong> l’Agriculture et <strong>de</strong>s Ressources Animales (FIARA) à Dakar où dix<br />
micro-entrepreneurs ruraux ont reçu le diplôme <strong>de</strong> « pionnier <strong>de</strong> <strong>la</strong> micro-entreprise rurale »<br />
<strong>de</strong>s mains du Ministre <strong>de</strong> l’Agriculture et <strong>de</strong> l’Elevage. Cette caravane a rencontré beaucoup<br />
<strong>de</strong> succès. L’initiative a été reprise par le Ministère <strong>de</strong>s Petites et Moyennes Entreprises qui<br />
organise maintenant <strong>de</strong> façon régulière une « caravane <strong>de</strong>s PME » au niveau <strong>de</strong>s différentes<br />
régions du Sénégal dans le but <strong>de</strong> sensibiliser les popu<strong>la</strong>tions à l’entreprenariat.<br />
11. Evaluation <strong>de</strong> <strong>la</strong> durabilité du projet<br />
La stratégie <strong>de</strong> pérennisation repose essentiellement sur <strong>la</strong> possibilité d’une prise en charge<br />
<strong>de</strong>s actions entreprises par le PROMER. Durant <strong>la</strong> <strong>phase</strong> d’exécution du projet, le PROMER a<br />
développé en permanence <strong>la</strong> concertation avec les autres acteurs au développement et a noué<br />
<strong>de</strong>s partenariats stratégiques avec certains <strong>de</strong> ces acteurs (SODEFITEX, CERER, ITA,<br />
Direction <strong>de</strong> l’expansion rurale, Lycée technique <strong>de</strong> Kédougou, Cellule AT / CPEC, SFD).<br />
Les anciens agents du PROMER ont également créé <strong>de</strong>s bureaux d’étu<strong>de</strong>s spécialisés dans les<br />
services d’appui non financiers. Pour s’assurer <strong>de</strong> <strong>la</strong> présence permanente <strong>de</strong> ces bureaux<br />
d’étu<strong>de</strong>s dans <strong>la</strong> zone, il sera cependant nécessaire <strong>de</strong> les appuyer aux p<strong>la</strong>ns technique et<br />
financier. Le PROMER dispose donc d’acquis certains, <strong>la</strong> micro-entreprise étant aujourd’hui<br />
une réalité palpable en milieu rural dans <strong>la</strong> zone d’intervention du projet. La mission<br />
d’évaluation intermédiaire a ainsi recommandé une <strong>de</strong>uxième <strong>phase</strong> afin <strong>de</strong> consoli<strong>de</strong>r les<br />
acquis certes très importants du projet mais pas encore irréversibles. Cette recommandation a
été acceptée par l’Etat du Sénégal et le FIDA et les étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> formu<strong>la</strong>tion et <strong>de</strong> pré évaluation<br />
ont déjà été effectuées.<br />
La <strong>phase</strong> II du PROMER qui est prévue <strong>de</strong>voir débuter en octobre 2005 va permettre <strong>de</strong><br />
consoli<strong>de</strong>r et <strong>de</strong> poursuivre les importants acquis <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>phase</strong> <strong>pilote</strong> et <strong>de</strong> mettre en œuvre une<br />
stratégie d’externalisation et <strong>de</strong> pérennisation d’un service d’appui à <strong>la</strong> micro et petite<br />
entreprise rurale. Cette stratégie d’externalisation <strong>de</strong>vra s’appuyer sur un renforcement <strong>de</strong>s<br />
capacités <strong>de</strong>s bureaux d’étu<strong>de</strong>s prestataires qui auront été choisis pour appuyer les micro et<br />
petites entreprises. L’approche <strong>de</strong> développement local basé sur <strong>de</strong>s pôles <strong>de</strong> concentration va<br />
certainement exclure certaines MER <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>phase</strong> <strong>pilote</strong>. Il convient dés lors <strong>de</strong> définir <strong>de</strong>s<br />
modalités pour assurer <strong>la</strong> poursuite voire <strong>la</strong> durabilité <strong>de</strong>s activités promues ou consolidées<br />
par le PROMER dans ces zones géographiquement isolées. Un important travail <strong>de</strong><br />
consolidation et <strong>de</strong> pérennisation doit être réalisé dés l’adoption <strong>de</strong>s pôles <strong>de</strong> concentration<br />
pour permettre aux MER <strong>de</strong>s zones non retenues <strong>de</strong> bénéficier d’encadrement et <strong>de</strong><br />
renforcement soutenus afin d’assurer <strong>la</strong> viabilité et <strong>la</strong> durabilité <strong>de</strong>s activités. Les structures<br />
privées retenues pour l’encadrement et l’accompagnement <strong>de</strong>s MER dans les zones <strong>de</strong><br />
concentration <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>phase</strong> II du PROMER pourraient retenir ces MER comme <strong>de</strong>s clients<br />
potentiels avec un rythme <strong>de</strong> suivi moins ca<strong>de</strong>ncé.<br />
Sur le p<strong>la</strong>n commercial, les boutiques <strong>de</strong>s MER <strong>de</strong>vront faire l’objet d’un suivi particulier.<br />
Toutes les fonctions liées à <strong>la</strong> gestion administrative, technique, commerciale et financière<br />
doivent être transférer aux GIE avant <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>phase</strong> <strong>de</strong> clôture prévue en mars 2005. Une<br />
évaluation objective <strong>de</strong> <strong>la</strong> pertinence <strong>de</strong> <strong>la</strong> démarche et <strong>de</strong> l’approche ainsi qu’une une analyse<br />
rigoureuse <strong>de</strong>s performances économiques et <strong>de</strong> <strong>la</strong> rentabilité doivent être réalisées avant <strong>la</strong><br />
fin <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>phase</strong> <strong>de</strong> transition. Si les résultats ne sont pas satisfaisants voire insuffisants, <strong>de</strong>s<br />
enseignements <strong>de</strong>vront être tirés avec humilité sur le <strong>de</strong>venir <strong>de</strong>s boutiques. Il convient ici <strong>de</strong><br />
rappeler que l’évaluation intermédiaire, en même temps qu’elle recommandait une <strong>de</strong>uxième<br />
<strong>phase</strong>, a également suggérer fortement le maintien d’une équipe <strong>de</strong> transition pour assurer un<br />
suivi minimum et préparer les activités préliminaires <strong>de</strong> <strong>la</strong> secon<strong>de</strong> <strong>phase</strong>. Cette proposition a<br />
été retenue par l’Etat du Sénégal qui a d’ailleurs inscrit cette prise en charge dans le budget<br />
consolidé d’investissement (BCI) 2005.<br />
Durant cette <strong>phase</strong> <strong>de</strong> transition, d’autres alternatives <strong>de</strong> promotion et <strong>de</strong> vente pourraient être<br />
envisagées, testées et analysées. Il s’agit entre autres <strong>de</strong> <strong>la</strong> col<strong>la</strong>boration plus directe entre les<br />
MER et les sociétés commerciales comme « <strong>la</strong> Maison du consommer sénéga<strong>la</strong>is », et <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
promotion <strong>de</strong> MER commerciales.<br />
12. Performance du FIDA et <strong>de</strong> son institution coopérante<br />
Performances du FIDA<br />
La mise en œuvre du PROMER s’inscrit dans <strong>la</strong> stratégie globale du FIDA <strong>de</strong> lutte contre <strong>la</strong><br />
pauvreté et complète ses actions menées au Sénégal dans le cadre d’autres projets FIDA. En<br />
effet, à ce jour, le FIDA a contribué au financement <strong>de</strong> 11 projets au Sénégal pour un montant<br />
<strong>de</strong> 114 millions <strong>de</strong> dol<strong>la</strong>rs US. Il s’agit là d’un <strong>de</strong>s plus gros portefeuilles d’investissement du<br />
FIDA en Afrique <strong>de</strong> l’Ouest et du Centre.<br />
Du 1 er mars 1997, date d’entrée en vigueur du Prêt, au 31 décembre 2004, le projet a préparé<br />
et introduit 66 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> remboursement <strong>de</strong> fonds (DRF), soit en moyenne 8,25 DRF par<br />
an ou 2,475 DRF par trimestre. Les décaissements ont été effectués dans <strong>de</strong>s dé<strong>la</strong>is
aisonnables, sans difficultés majeures. Quant aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> paiements directs, elles ont<br />
également été régulièrement satisfaites. A ses tous débuts, le projet a bénéficié d’un important<br />
appui <strong>de</strong> <strong>la</strong> part d’un spécialiste pour une meilleure connaissance <strong>de</strong>s procédures du FIDA et<br />
pour <strong>la</strong> préparation et l’organisation du séminaire <strong>de</strong> <strong>la</strong>ncement.<br />
Cependant, le projet n’a pas toujours pu disposer <strong>de</strong> <strong>la</strong> part du FIDA d’informations régulières<br />
quant au suivi budgétaire : au cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières années, surtout durant <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
prolongation <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans qui s’est faite sans rallonge budgétaire, il a fallu systématiquement<br />
en faire <strong>la</strong> requête lors <strong>de</strong> l’envoi <strong>de</strong> chaque DRF. Il faut noter également que si les missions<br />
<strong>de</strong> revue à mi-parcours (y compris <strong>la</strong> mission préparatoire <strong>de</strong> cette revue où le FIDA a<br />
dépêché un spécialiste <strong>de</strong> <strong>la</strong> micro-entreprise rurale) et <strong>de</strong> l’évaluation intermédiaire ont pu se<br />
réaliser selon les calendriers prévus, le projet a très peu bénéficié d’occasions d’échanges et<br />
d’appuis méthodologiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> part du FIDA : le Conseiller Technique du FIDA dans le<br />
domaine <strong>de</strong>s petites entreprises rurales a participé à <strong>la</strong> revue à mi-parcours et a ensuite<br />
effectué une mission auprès du projet. S’il est également vrai que l’actuelle chargée <strong>de</strong><br />
programme a suivi <strong>de</strong> très près les activités du projet avec <strong>de</strong>s visites régulières sur le terrain,<br />
son prédécesseur ne connaît pas le siège du projet à Tambacounda et n’a jamais visité <strong>de</strong>s<br />
réalisations du projet, ceci malgré ses nombreux séjours au Sénégal et même dans <strong>la</strong> partie<br />
centre nord <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone d’intervention du projet. Ceci explique probablement <strong>la</strong> très faible<br />
utilisation qui a été faite <strong>de</strong> <strong>la</strong> catégorie <strong>de</strong> dépenses « Assistance technique ».<br />
Performance <strong>de</strong> <strong>la</strong> BOAD<br />
En ce qui concerne l’Institution coopérante (<strong>la</strong> BOAD), il était prévu <strong>de</strong>ux missions<br />
annuelles : une <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong> trois jours et une autre <strong>de</strong> supervision d’une durée d’environ huit<br />
jours. La BOAD a effectué au total dix (10) missions (7 missions <strong>de</strong> supervision, y compris <strong>la</strong><br />
revue à mi parcours et 3 missions <strong>de</strong> suivi) sur toute <strong>la</strong> durée du projet. Ces missions ont<br />
surtout mis l’accent sur l’exécution comptable et financière du projet, sans beaucoup d’apport<br />
aux p<strong>la</strong>ns méthodologique et technique. Elles étaient très souvent composées d’un spécialiste<br />
du génie rural (chef <strong>de</strong> mission) et d’un analyste financier. C’est au cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières<br />
années que le projet a pu bénéficier <strong>de</strong> l’appui d’un spécialiste en suivi évaluation au cours<br />
<strong>de</strong>s missions <strong>de</strong> suivi et <strong>de</strong> supervision.<br />
Les dé<strong>la</strong>is <strong>de</strong> réponse à certaines <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’avis <strong>de</strong> non objection ont particulièrement été<br />
longs : formation initiale du personnel, audits annuels <strong>de</strong>s comptes, passations <strong>de</strong> marchés.<br />
Certaines <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s n’ont jamais reçus <strong>de</strong> suite : étu<strong>de</strong> sur le « fonds coup <strong>de</strong> pouce » et étu<strong>de</strong><br />
re<strong>la</strong>tive à l’externalisation du partie du personnel pour les 18 <strong>de</strong>rniers mois <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie du projet.<br />
Ces étu<strong>de</strong>s étaient pourtant <strong>de</strong>s recommandations <strong>de</strong> <strong>la</strong> revue à mi parcours.<br />
13. Performance <strong>de</strong> l’emprunteur<br />
Il y a lieu <strong>de</strong> souligner que le Gouvernement a régulièrement assuré sa contrepartie et a, par<br />
ailleurs, doublé sa contribution au financement du projet notamment pour le volet formation<br />
au cours <strong>de</strong> <strong>de</strong>rnières années <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie du projet. Toutefois, le dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong> paiement <strong>de</strong> <strong>la</strong> contre<br />
partie <strong>de</strong> l’Etat re<strong>la</strong>tive aux formations est toujours très long, ce qui limite le développement<br />
<strong>de</strong> ces prestataires qui sont souvent limités en terme <strong>de</strong> trésorerie. Cet état <strong>de</strong> fait n’encourage<br />
pas également lesdits prestataires à postuler aux appels d’offres <strong>de</strong> services. Si le traitement<br />
<strong>de</strong>s DRF s’est effectué <strong>de</strong> manière globalement satisfaisante grâce notamment à <strong>la</strong> diligence et<br />
au professionnalisme <strong>de</strong> <strong>la</strong> Direction <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>tte et <strong>de</strong>s investissements (DDI), les dé<strong>la</strong>is<br />
d’approbation <strong>de</strong>s marchés ont par contre été parfois très longs et ont constitué un handicap
sérieux pour le projet, notamment dans sa <strong>phase</strong> <strong>de</strong> démarrage (1997) et d’extension aux<br />
<strong>de</strong>ux nouvelles régions (2000).<br />
L’Etat, à travers le Ministère <strong>de</strong> l’Agriculture et <strong>de</strong> l’Hydraulique qui assure <strong>la</strong> Prési<strong>de</strong>nce du<br />
Comité <strong>de</strong> Pilotage, s’est réellement impliqué dans <strong>la</strong> coordination et l’orientation du projet :<br />
d’une réunion annuelle du comité <strong>de</strong> pilotage (pour l’examen du PTBA) tenue à Dakar en<br />
début <strong>de</strong> projet, on est passé à <strong>de</strong>ux réunions annuelles organisées <strong>de</strong> manière tournante dans<br />
les différentes régions d’intervention du projet. Durant les <strong>de</strong>rnières réunions du comité, une<br />
p<strong>la</strong>ce importante a été consacrée à <strong>de</strong>s visites <strong>de</strong> terrain permettant aux membres <strong>de</strong> mieux<br />
appréhen<strong>de</strong>r l’exécution du projet. Le Comité <strong>de</strong> pilotage a activement participé aux<br />
différentes missions <strong>de</strong> suivi et <strong>de</strong> supervision <strong>de</strong> <strong>la</strong> BOAD, ainsi qu’à <strong>la</strong> mission <strong>de</strong><br />
l’évaluation intermédiaire. Ce Comité a également apporté sa contribution lors <strong>de</strong>s missions<br />
d’i<strong>de</strong>ntification, <strong>de</strong> formu<strong>la</strong>tion, <strong>de</strong> post formu<strong>la</strong>tion et <strong>de</strong> pré évaluation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième<br />
<strong>phase</strong> du PROMER La composition du Comité <strong>de</strong> Pilotage a su évoluer avec l’évolution <strong>de</strong>s<br />
partenariats. Enfin, il convient <strong>de</strong> souligner que les autorités administratives ont toujours<br />
soutenu le projet dans ses différentes activités <strong>de</strong> programmation et d’évaluation : les séances<br />
<strong>de</strong> discussions <strong>de</strong>s projets programmes techniques annuels régionaux (PTAR) ont toujours été<br />
présidés par les gouverneurs <strong>de</strong> région, tout comme les sous-préfets l’ont fait pour les projets<br />
<strong>de</strong> programmes techniques annuels locaux (PTAL).<br />
La Cellule AT/CPEC (Ministère <strong>de</strong> l’Economie et <strong>de</strong>s Finances) chargée <strong>de</strong> l’agrément et du<br />
contrôle <strong>de</strong>s structures financières décentralisées (SFD) a joué pleinement son rôle pour ai<strong>de</strong>r<br />
le projet à choisir les partenaires financiers pour le financement <strong>de</strong>s MER. Elle ne semble<br />
cependant pas avoir contribué à une réflexion approfondie sur les contraintes d’accès aux<br />
financements du public cible et à <strong>la</strong> recherche <strong>de</strong> solutions pour les cibles les plus pauvres et<br />
que le projet a estimé à environ 30 % <strong>de</strong> son groupe cible. Pour qu’elle puisse répondre aux<br />
attentes <strong>de</strong>s diverses structures qui <strong>la</strong> sollicitent, elle <strong>de</strong>vrait être renforcée en moyens<br />
humains et matériels.<br />
Quant aux bénéficiaires, leur participation a été mobilisée aussi bien pour le volet<br />
« renforcement <strong>de</strong>s capacités » (contribution aux coûts <strong>de</strong> transport vers les lieux <strong>de</strong><br />
formation, participation <strong>de</strong> 30 % aux coûts <strong>de</strong>s innovations techniques et commerciales pour<br />
les MER <strong>de</strong> référence) que pour celui re<strong>la</strong>tif au financement <strong>de</strong> leurs projets (apport personnel<br />
sous forme <strong>de</strong> DAT, infrastructures <strong>de</strong> production). Il faut cependant noter que <strong>la</strong> mobilisation<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> participation <strong>de</strong>s bénéficiaires pour les formations hors zone et parfois hors région pose<br />
souvent <strong>de</strong>s problèmes, les coûts <strong>de</strong> transport étant très onéreux pour les cibles du projet qui,<br />
faut-il le rappeler, sont re<strong>la</strong>tivement démunis. Ceci a fait que <strong>de</strong>s bénéficiaires n’ont pas pu<br />
participer à <strong>de</strong>s formations ou <strong>de</strong>s visites d’échanges d’expériences hors <strong>de</strong> leurs régions. Il<br />
est vrai également que <strong>la</strong> durée <strong>de</strong> certaines formations y est pour quelque chose.<br />
14. Enseignements tirés<br />
Le PROMER a joué un rôle prépondérant et précurseur dans <strong>la</strong> promotion et le<br />
développement <strong>de</strong> <strong>la</strong> micro entreprise en milieu rural. Il a ainsi contribué <strong>de</strong> façon<br />
significative à <strong>la</strong> lutte contre <strong>la</strong> pauvreté et l’exo<strong>de</strong> rural grâce à <strong>de</strong>s opportunités d’emplois<br />
durables et <strong>de</strong> richesses offertes aux ruraux, principalement les femmes et les jeunes. Cette<br />
<strong>phase</strong> <strong>pilote</strong> a permis au PROMER <strong>de</strong> concevoir et d’adapter <strong>de</strong>s outils méthodologiques<br />
d’appui à <strong>la</strong> micro entreprise rurale axés essentiellement sur <strong>la</strong> communication et l’animation,<br />
l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> porteurs d’initiatives économiques, le pré diagnostic et le diagnostic, le<br />
suivi et l’appui conseil.
Sur le p<strong>la</strong>n technique et commercial, le <strong>de</strong>sign du PROMER a permis l’internalisation <strong>de</strong><br />
ressources humaines qualifiées et expérimentées qui ont pu mettre en œuvre un ensemble <strong>de</strong><br />
stratégies techniques et commerciales ayant permis aux MER d’améliorer <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong>s<br />
produits et <strong>de</strong>s biens et d’accé<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s marchés <strong>de</strong> valeur. La revue à mi-parcours avait<br />
permis au PROMER <strong>de</strong> recentrer ses activités principalement sur <strong>de</strong>s filières structurantes à<br />
gran<strong>de</strong> valeur ajoutée et pourvoyeuses d’emplois. Le Fonds d’Appui technologique et <strong>la</strong><br />
Convention d’Appui commerciale (CAC) ont été d’un grand apport dans <strong>la</strong> mise en œuvre <strong>de</strong>s<br />
p<strong>la</strong>ns <strong>de</strong> développement surtout pour les MER <strong>de</strong> référence et les boutiques <strong>de</strong>s MER. Le<br />
renforcement <strong>de</strong>s capacités techniques et managériales à travers <strong>de</strong>s formations ciblées et<br />
adaptées et l’appui conseil <strong>de</strong> proximité par le biais <strong>de</strong> conseillers en entreprise basés au sein<br />
<strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions rurales ont été d’un grand concours aux performances enregistrées dans <strong>la</strong><br />
stratégie d’accompagnement initiée par le PROMER en direction <strong>de</strong>s MER. Cependant, <strong>de</strong>s<br />
limites ou contraintes ont pu être notées durant <strong>la</strong> mise en œuvre du PROMER.<br />
Le système <strong>de</strong> suivi évaluation n’a pas fonctionné comme il se <strong>de</strong>vait, le cadre logique<br />
n’ayant pas été défini dans le rapport <strong>de</strong> pré-évaluation. Le cadre logique conçu en début<br />
d’exécution avec l’appui d’un consultant a i<strong>de</strong>ntifié <strong>de</strong>s indicateurs d’activités plutôt que <strong>de</strong>s<br />
indicateurs d’impact. Cette grave <strong>la</strong>cune n’a pu être décelée par aucune <strong>de</strong>s missions <strong>de</strong> suivi<br />
et <strong>de</strong> supervision, ni même par <strong>la</strong> revue à mi parcours. A ce<strong>la</strong>, il faut ajouter les fréquents<br />
changements <strong>de</strong> responsables <strong>de</strong> <strong>la</strong>dite cellule.<br />
L’étendue <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone d’intervention n’a pas permis <strong>de</strong> concentrer les appuis dans un rayon tel<br />
que l’impact sur le p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> l’économie local puisse être visible et palpable. Le nombre moyen<br />
<strong>de</strong> MER par Communautés Rurales étant <strong>de</strong> 10, les retombées sociales et économiques sont<br />
difficilement appréciables par les collectivités, même si au niveau <strong>de</strong>s micro-entrepreneurs<br />
<strong>de</strong>s résultats très positifs sont enregistrés. Ceci diminue au p<strong>la</strong>n macro économique les actions<br />
menées par le projet et ne favorise pas <strong>la</strong> prise en compte <strong>de</strong>s intérêts <strong>de</strong> ce groupe par les<br />
pouvoirs locaux dans leurs p<strong>la</strong>ns <strong>de</strong> développement.<br />
Le partenariat privé local a été bien développé par le PROMER qui a sollicité dans une <strong>la</strong>rge<br />
mesure les compétences locales. Néanmoins, <strong>de</strong>s insuffisances sont notées dans l’organisation<br />
et le renforcement <strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong> cette offre <strong>de</strong> services qui pourrait à <strong>la</strong> fin du projet<br />
assurer une continuité et une pérennisation d’un soli<strong>de</strong> service d’appui non financier à <strong>la</strong><br />
micro entreprise rurale.<br />
La composante « financement <strong>de</strong>s MER » n’a pas donné les résultats escomptés. Les<br />
insuffisances dans le montage <strong>de</strong> <strong>la</strong> composante ont plombé les ailes à cette composante. Il<br />
n’a pas été prévu un mécanisme <strong>de</strong> financement spécial pour promouvoir le développement <strong>de</strong><br />
l’entreprenariat rural ; ceci est d’autant plus regrettable que les cibles du projet étaient les<br />
ruraux les plus pauvres. D’autre part, le système <strong>de</strong> suivi évaluation basé sur les aspects<br />
quantitatifs du financement a, par moments, fait du personnel <strong>de</strong> base <strong>de</strong>s « garçons <strong>de</strong><br />
course » du système financier. Dans le domaine <strong>de</strong> l’équité homme/femme, le projet n’a pas<br />
su trouver une bonne stratégie pour un accès facilité <strong>de</strong>s femmes au financement. Il aurait<br />
donc fallu créer une discrimination positive à l’égard <strong>de</strong>s femmes par rapport au financement.<br />
Enfin, le projet n’a pas su développer un partenariat spécifique avec les écoles <strong>de</strong> formation<br />
professionnelle (surtout celles locales) pour i<strong>de</strong>ntifier les apprenants originaires <strong>de</strong>s vil<strong>la</strong>ges et<br />
les inciter à y retourner après <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> leur formation. Mais une telle stratégie aurait<br />
probablement requis une « ai<strong>de</strong> à l’instal<strong>la</strong>tion ».
ANNEXES
Annexe 1 : Cadre logique du PROMER<br />
Narrations /<br />
Hiérarchies <strong>de</strong>s<br />
Objectifs<br />
OBJECTIF<br />
GLOBAL :<br />
Améliorer les<br />
revenus <strong>de</strong>s<br />
familles rurales<br />
pauvres<br />
Augmenter <strong>la</strong><br />
pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> travail<br />
productif<br />
Création<br />
d’emplois<br />
OBJECTIF DU<br />
PROMER :<br />
Création et<br />
consolidation <strong>de</strong><br />
MER<br />
REALISATIONS<br />
1. Système <strong>de</strong> crédit<br />
épargne fonctionnel<br />
Indicateurs<br />
Objectivement<br />
Vérifiables (IOV)<br />
3350 emplois<br />
créés fin an 6<br />
dont 2805 par les<br />
MER financées<br />
Valeur <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
production <strong>de</strong>s<br />
MER : 3 050 000<br />
000 f dont<br />
2 500 000 000 f pour<br />
les MER financées<br />
Augmentation<br />
revenus <strong>de</strong><br />
736 000 000 f<br />
dont 600 000 000<br />
f pour les MER<br />
financées<br />
TRE supérieur<br />
ou égale à 25,1%<br />
• 1231 MER<br />
bénéficiaires an 6<br />
• dont 1031 créées<br />
et 200 consolidées<br />
• TRI /MER ><br />
24%<br />
• 540 MER créées<br />
par les femmes et<br />
324 par les jeunes<br />
avant fin an 6<br />
1.1- remboursement<br />
supérieur ou égal à<br />
85%<br />
1.2- Montant : 1 268<br />
000 000f pour 1031<br />
MER financées avant<br />
an 6 dont :<br />
1.3- 50% <strong>de</strong>s MER<br />
Moyens <strong>de</strong><br />
Vérification (MV)<br />
Enquêtes<br />
<strong>Rapport</strong> ministère<br />
<strong>de</strong> l’emploi<br />
<strong>Rapport</strong><br />
d’évaluation<br />
interne du projet<br />
• <strong>Rapport</strong> annuel<br />
programme /CMS<br />
• <strong>Rapport</strong><br />
d’évaluation<br />
externe/rapport<br />
final PROMER<br />
• Enquêtes<br />
• <strong>Rapport</strong><br />
d’exécution annuel<br />
• <strong>Rapport</strong><br />
d’évaluation<br />
annuel<br />
• Observation :<br />
visite <strong>de</strong> terrain<br />
• <strong>Rapport</strong> missions<br />
<strong>de</strong> suivi et <strong>de</strong><br />
Conditions<br />
Critiques<br />
/ Présuppositions<br />
• Autonomie <strong>de</strong>s<br />
femmes dans le<br />
choix économique<br />
• campagne<br />
agricole favorable<br />
• réglementation<br />
• taux d’inf<strong>la</strong>tion <<br />
4%<br />
• Existence <strong>de</strong><br />
source<br />
d’approvisionnem<br />
ent<br />
• Respect <strong>de</strong><br />
l’accord<br />
• maîtrise <strong>de</strong>s<br />
marchés<br />
• existence <strong>de</strong>
2. Réseau<br />
mutualiste renforcé<br />
3. Appui<br />
institutionnel aux<br />
partenaires<br />
financiers réalisé<br />
4. Bénéficiaires<br />
appuyés et formés<br />
5. Technologie<br />
appropriée, testée et<br />
adaptée<br />
6. Personnel<br />
d’encadrement<br />
formé<br />
financées<br />
appartiennent aux<br />
femmes et 30% <strong>de</strong>s<br />
crédits alloués<br />
14-Montant épargne :<br />
311 560 200f<br />
2.1- Dix caisses<br />
créées<br />
2.2- Dix gérants<br />
formés en gestion /<br />
comptabilité<br />
2.3- dix coffres<br />
acquis<br />
3.1-Deux véhicules<br />
acquis pour CMS en<br />
an 1 et an 4<br />
3.2-Un véhicule<br />
acquis pour<br />
AT/CPEC en an 1<br />
4.1- 1236<br />
bénéficiaires formés<br />
en gestion et<br />
technique<br />
4.2-Apprentissage :<br />
25 % <strong>de</strong>s dossiers<br />
<strong>de</strong>s promoteurs<br />
retenus<br />
4.3-Visites<br />
d’échange : 1231<br />
MER bénéficient <strong>de</strong><br />
visites d’échanges en<br />
raison <strong>de</strong> 3 jours<br />
chacun avant fin an 6<br />
5.1- Nombre <strong>de</strong><br />
technologies testées<br />
et introduites<br />
5.2- Nombre <strong>de</strong><br />
MER ayant adopté <strong>la</strong><br />
technologie proposée<br />
5.3- Pourcentage <strong>de</strong><br />
technologies testées<br />
et améliorées<br />
6.1- six cadres<br />
régionaux bénéficient<br />
<strong>de</strong> 6 sessions <strong>de</strong><br />
supervision<br />
• rapport CMS<br />
• Audit annuel<br />
I<strong>de</strong>m<br />
I<strong>de</strong>m<br />
I<strong>de</strong>m<br />
I<strong>de</strong>m<br />
marchés<br />
• Campagne<br />
agricole favorable<br />
I<strong>de</strong>m<br />
I<strong>de</strong>m<br />
I<strong>de</strong>m<br />
I<strong>de</strong>m
7. Structures<br />
d’appui<br />
fonctionnelles<br />
formation générale à<br />
raison <strong>de</strong> 5 j /an en<br />
an 1 et an 4<br />
6.2- six<br />
cadres bénéficient<br />
d’un séminaire <strong>de</strong><br />
7j /an à partir <strong>de</strong> an<br />
2<br />
6.3- 12 AEP<br />
bénéficient <strong>de</strong><br />
formation initiale <strong>de</strong><br />
30 j en an 1 et an 4<br />
6.4- 12 AEP<br />
bénéficient d’un<br />
recyc<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> 7j / an à<br />
partir <strong>de</strong> an 2 et 24 à<br />
partir <strong>de</strong> an 4<br />
7.1-Douze cadres<br />
régionaux recrutés<br />
dont 6 en an 1 et 6 en<br />
an 4<br />
7.2-Vingt quatre<br />
AEP recrutés dont 12<br />
en an 1 et 12 en an 4<br />
7.3- Un appui en<br />
méthodologie et<br />
technologie <strong>de</strong> 1mois<br />
par an à partir <strong>de</strong> an<br />
1 jusqu’à an 5<br />
7.4- Huit véhicules<br />
acquis dont 4 en an 1<br />
et 4 en an 4<br />
7.5- Vingt quatre<br />
motos 125 cm3<br />
acquis dont 12 en<br />
an1 et 12 en an 4<br />
7.6- Quatre<br />
configurations<br />
acquises dont 2 en an<br />
1 et 2 en an 4<br />
7.7-Quatre<br />
photocopieur acquis<br />
dont 2 en an1 et 2 en<br />
an 4<br />
7.8-.Huit chauffeurs<br />
(4 en an 1 et 4 en an<br />
4) et 8 gardiens (4 en<br />
an 1 et 4 en an 4)<br />
recrutés<br />
I<strong>de</strong>m<br />
I<strong>de</strong>m<br />
I<strong>de</strong>m<br />
I<strong>de</strong>m
8. Système <strong>de</strong><br />
gestion du projet<br />
mis en p<strong>la</strong>ce et<br />
fonctionnel<br />
7.9-.Douze<br />
climatiseurs acquis<br />
dont 6 en an 1 et 6 en<br />
an 4<br />
7.10-.Quatre<br />
secrétaires dont 2 en<br />
an 1 et 2 en an 4<br />
7.11-.Quatre cellules<br />
régionales disposent<br />
chacune d’un lot <strong>de</strong><br />
mobilier <strong>de</strong> bureau<br />
(2 cellules en an 1 et<br />
2 cellules en an 4)<br />
8.1-.Quatre cadres<br />
recrutés en an 1<br />
8.2-.Huit personnels<br />
d’appui recrutés dont<br />
4 en an 1 et 4 en an 4<br />
8.3-.Deux véhicules<br />
acquis en an 1<br />
8.4-.Trois<br />
configurations<br />
informatiques en an 1<br />
8.5- Un photocopieur<br />
et un équipement<br />
audio acquis en an1<br />
8.6-.Un lot <strong>de</strong><br />
mobilier <strong>de</strong> bureau<br />
acquis en an 1<br />
8.7- Quatre<br />
climatiseurs acquis<br />
en an 1<br />
8.8- Quatre cadres<br />
bénéficient <strong>de</strong> 6<br />
sessions <strong>de</strong> 5 jours en<br />
formation générale en<br />
an 1, et 21 jours par<br />
an et par cadre à<br />
partir <strong>de</strong> an 2 pour <strong>la</strong><br />
définition et <strong>la</strong><br />
restitution du p<strong>la</strong>n<br />
d’orientation<br />
8.9-.Un appui<br />
comptable par an à<br />
partir <strong>de</strong> an 1<br />
8.10- Une évaluation<br />
effectuée par an<br />
8.11-Trois missions<br />
d’appui en suivi<br />
I<strong>de</strong>m<br />
I<strong>de</strong>m
9. Etu<strong>de</strong>s<br />
préliminaires<br />
réalisées<br />
ACTIVITES<br />
1.1-Signer accord <strong>de</strong><br />
rétrocession<br />
ETAT/CMS<br />
1.2-Signer protocole<br />
d’accord UGP/CMS<br />
1.3-Sensibiliser<br />
popu<strong>la</strong>tion sur le<br />
crédit épargne et les<br />
conditionnalités<br />
1.4-Mettre en p<strong>la</strong>ce<br />
les fonds <strong>de</strong> crédit<br />
évaluation,<br />
méthodologie et<br />
informatique en an 1<br />
8.12- Une réunion<br />
hebdomadaire <strong>de</strong><br />
staff<br />
9.1- Trente<br />
enquêteurs recrutés<br />
en an 1 pour 3 mois<br />
et 30 enquêteurs<br />
recrutés en an 4 pour<br />
3 mois<br />
9.2- Un document<br />
d’orientation é<strong>la</strong>boré<br />
en an 1<br />
9.3- Un document<br />
socio-économique<br />
é<strong>la</strong>boré avant fin<br />
premier semestre an<br />
1<br />
9.4- Soixante<br />
enquêteurs formés en<br />
technique d’enquête,<br />
métho<strong>de</strong> participative<br />
dont 30 en an 1 et 30<br />
en an 4<br />
1.1.1- Un accord <strong>de</strong><br />
rétrocession signé<br />
avant fin premier<br />
semestre an 1 et<br />
approuvé par FIDA<br />
1.2.1- Un protocole<br />
<strong>de</strong> rétrocession signé<br />
au début <strong>de</strong> l’an 1<br />
1.3.1- 449 h/j<br />
1.4.1- 1 276 733 000<br />
f mis en p<strong>la</strong>ce à partir<br />
I<strong>de</strong>m<br />
• <strong>Rapport</strong><br />
d’évaluation ex<br />
ante<br />
• <strong>Rapport</strong><br />
d’évaluation ex<br />
ante<br />
I<strong>de</strong>m<br />
Disponibilité fonds<br />
FIDA et CMS<br />
• Adhésion <strong>de</strong>s<br />
popu<strong>la</strong>tions au<br />
projet<br />
• Sécurité <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
zone<br />
• Adhésion <strong>de</strong>s<br />
popu<strong>la</strong>tions aux
2.1- Former gérants<br />
en gestion bancaire<br />
2.2-Alphabétiser<br />
administrateurs<br />
2.3- Acheter<br />
équipements<br />
2.4- Construire<br />
caisses<br />
3.1- Acheter<br />
véhicules CMS<br />
3.2- Acheter véhicule<br />
AT/CPEC<br />
3.3- Acheter<br />
configurations<br />
informatiques<br />
3.4- Assurer<br />
fonctionnement<br />
configurations<br />
informatiques<br />
<strong>de</strong> an 2 : MT (371<br />
095 700 f) dont 50%<br />
FIDA et CT (430 022<br />
600 f) dont<br />
50%FIDA ; Fonds <strong>de</strong><br />
risque (164 054 000<br />
f) dont 30% FIDA et<br />
70% CMS ;<br />
Contributions<br />
bénéficiaires (311<br />
560 200 f)<br />
2.1.1- 30 h /mois à<br />
partir <strong>de</strong> an 4 (coût :<br />
18 905 400f)<br />
2.2.1- 30 h /mois à<br />
partir <strong>de</strong> an 4 (coût :<br />
6310000f)<br />
2.3.1- Dix coffres<br />
forts (5 en an 3 et 5<br />
en an 4) à 3 448 800f<br />
2.3.2- Equipements<br />
<strong>de</strong>s 10 caisses : 6 897<br />
600f (en an 3 et 5)<br />
2.4.1- 10 caisses sont<br />
construites (5 en an 3<br />
et 5 en an 4)<br />
3.1.1- 37 626 700 f<br />
dont 17 841 900 f en<br />
an 1 et 19 784 900 f<br />
en an 5<br />
3.2.1- 27 787 600 f<br />
en an 1<br />
3.3.1- Une<br />
configuration<br />
informatique à<br />
5 200 000 f en an 1<br />
3.4.1- 591 200 f an 1,<br />
608 100 f an 2, 625<br />
600 f an 3, 643 000 f<br />
an 4, 661 900 f an 5<br />
et 680 900 f an 6<br />
conditions et<br />
critères du CMS<br />
• Epargne réalisée<br />
par les<br />
bénéficiaires
4.1-Former en<br />
gestion / technique et<br />
é<strong>la</strong>borer outils <strong>de</strong><br />
gestion<br />
4.2- Assurer<br />
apprentissages<br />
4.3- Organiser visites<br />
d’échanges<br />
4.4- Organiser visites<br />
à domicile<br />
4.5- Sensibiliser sur<br />
les opportunités<br />
offertes par le projet<br />
4.6- informer sur les<br />
marchés et sources<br />
d’approvisionnement<br />
4.7- Accompagner<br />
l’auto évaluation<br />
4.8- Rechercher<br />
marchés<br />
5.1- i<strong>de</strong>ntifier les<br />
technologies utilisées<br />
5.2- Analyser les<br />
technologies<br />
i<strong>de</strong>ntifiées<br />
5.3- Proposer <strong>de</strong>s<br />
technologies<br />
adaptées<br />
5.4- Signer<br />
conventions avec les<br />
instituts spécialisés<br />
4.1.1 – 566 h/j an 2,<br />
591 h/j an 3, 1 076<br />
h/j an 4, 1,392 h/j an<br />
5, 1 438 h/j an 6<br />
(coût unitaire : 16<br />
000 f/h/j<br />
4.2.1-<br />
4.3.1- 984 h/j dont<br />
432 h/j 1 er trimestre<br />
an 1<br />
4.4.1- 984 h/j dont<br />
432 h/j au 1 er<br />
trimestre an 1<br />
4.5.1- 288 h/j dont<br />
144 h/j avant fin<br />
premier semestre an<br />
1 et 144 h/j avant fin<br />
premier semestre an<br />
4<br />
4.6.1- 5000 Km/an<br />
4.7.1- 8 649 h/j avant<br />
fin projet<br />
4.8.1- 10 000 Km/an<br />
5.1.1- Nombre <strong>de</strong> h/j<br />
5.2.1- Nombre <strong>de</strong> h/j<br />
5.3.1- Nombre <strong>de</strong> h/j<br />
5.4.1- Signature <strong>de</strong>s<br />
conventions
5.5- Sensibiliser sur<br />
les nouvelles<br />
technologies<br />
6.1- Former AEP<br />
6.2- Recycler AEP<br />
6.3- Former et<br />
Recycler les cadres<br />
7.1-Recruter<br />
personnel<br />
7.2-Assurer<br />
fonctionnement<br />
7.3-Acquérir moyens<br />
logistiques<br />
7.4-Acheter<br />
équipement<br />
7.5-Organiser visites<br />
7.6- Louer local<br />
8.1-Construire local<br />
8.2-Recruter<br />
personnel<br />
8.3- Acheter<br />
équipement<br />
5.5.1- 35 000 Km/an<br />
6.1.1- 84 h /j an 2,<br />
84 h/j an 3, 444 h/j<br />
an 4, 168 h/j an 5,<br />
168 h/j an 6<br />
6.2.1- 84 h /j à partir<br />
<strong>de</strong> an 2<br />
6.3.1- 834 h/j<br />
7.1.1-<br />
7.2.1-<br />
7.3.1- 98 937 900 f<br />
an 1 et 98 937 900 f<br />
an 4<br />
7.4.1- 52 118 800 f 1<br />
et 52 118 800 f an 4<br />
7.5.1- 3 jours par an<br />
et par cadre pendant<br />
les 3 premières<br />
années<br />
7.6.1- coût unitaire<br />
par local et par an :<br />
16 000 f / m2<br />
8.1.1-<br />
8.2.1-27 302 000 f an<br />
2, 39 095 100 f an 3,<br />
55 088 600 f an 4, 66<br />
666 300 f an 5 et 67<br />
958 700 f an 6<br />
8.3.1- 24 497 500 f<br />
pour équipement et 8<br />
267 900 f pour<br />
mobilier en an 1
8.4-Acheter<br />
logistique<br />
8.5-Former personnel<br />
8.6-Assurer<br />
fonctionnement<br />
8.7-Organiser<br />
voyages d’étu<strong>de</strong>s<br />
8.8- Organiser<br />
missions d’appui<br />
8.9- Réaliser suivi-<br />
évaluation<br />
8.10- Organiser<br />
réunions mensuelles<br />
<strong>de</strong> coordination<br />
8.11- E<strong>la</strong>borer<br />
Programmes<br />
Techniques et<br />
Budgétaires Annuels<br />
9.1- Réaliser<br />
enquêtes filières<br />
9.2- Organiser<br />
restitution p<strong>la</strong>n<br />
d’orientation<br />
9.3- Réaliser étu<strong>de</strong>s<br />
socio-économiques<br />
9.4- Recruter et<br />
former enquêteurs<br />
8.4.1- 44 075 000 f<br />
8.5.1-5 738 900 f<br />
8.6.1- véhicules : 110<br />
814 000 f ; entretien<br />
équipement et<br />
mobilier : 7 301500<br />
f ; fourniture : 22 475<br />
600 f ; frais<br />
généraux : 149 758<br />
500 f<br />
8.7.1-.8 304 000 f<br />
8.8.1-<br />
8.9.1- 37 134 000 f<br />
8.10.1- 70 867 500 f<br />
8.11.1- Programmes<br />
Techniques et<br />
Budgétaires Annuels<br />
é<strong>la</strong>borés<br />
9.1.1- 252 h/j dont<br />
126 h/j 1 er semestre<br />
an 1 et 126 h/j an 4<br />
9.2.1- P<strong>la</strong>n<br />
d’orientation restitué<br />
9.3.1- Etu<strong>de</strong>s<br />
réalisées<br />
9.41- 540 h/j en an 1<br />
et 540 h/j en an 4
ANNEXE 2 : Relevé <strong>de</strong>s missions <strong>de</strong> supervision <strong>de</strong> <strong>la</strong> BOAD<br />
Date <strong>de</strong> <strong>la</strong> mission Nom <strong>de</strong>s participants aux missions<br />
Mr Etien BOKA, ingénieur du génie rural, chef <strong>de</strong><br />
02 au 13 février 1998<br />
mission<br />
Mr Moubachirou MOUTAIROU, analyste financier,<br />
consultant<br />
Mr Etien Jaques BOKA, ingénieur du génie rural, chef <strong>de</strong><br />
mission<br />
12 au 27 août 1999<br />
Mr Moubachirou MOUTAIROU, analyste financier,<br />
consultant<br />
Mr Etien Jaques BOKA, ingénieur du génie rural, chef <strong>de</strong><br />
25 septembre au 06 octobre 2000 mission<br />
(Revue à mi parcours)<br />
Mr Moubachirou MOUTAIROU, analyste financier,<br />
consultant<br />
Mr Etien Jaques BOKA, ingénieur du génie rural, chef <strong>de</strong><br />
10 au 21 décembre 2001<br />
mission<br />
Mr Ga<strong>la</strong> Armand KOUAME, analyste financier<br />
19 au 30 août 2002 Mr Ga<strong>la</strong> Armand KOUAME, analyste financier (chef <strong>de</strong><br />
mission<br />
M. Samidou Mathias PALE, agro économiste consultant<br />
16 au 29 mai 2003 Mr Ga<strong>la</strong> Armand KOUAME analyste financier, chef <strong>de</strong><br />
mission<br />
Mr Samidou Mathias PALE, agro économiste, consultant<br />
23 juin au 09 juillet 2004 Mr Etien Jaques BOKA, ingénieur du génie rural chef <strong>de</strong><br />
mission<br />
M. Samidou Mathias PALE, agro économiste consultant<br />
ANNEXE 3 : Relevé <strong>de</strong>s missions <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong> <strong>la</strong> BOAD<br />
Date <strong>de</strong> <strong>la</strong> mission Nom <strong>de</strong>s participants aux missions<br />
Août 1997 Mr Etienne BOKA, ingénieur génie rural, chef <strong>de</strong> mission<br />
Mr Moubachirou. MOUTAIROU, analyste financier,<br />
consultant<br />
Décembre 1998 Mr Etien Jaques BOKA ingénieur génie rural, chef <strong>de</strong><br />
mission<br />
Mr Moubachirou. MOUTAIROU, analyste financier,<br />
consultant<br />
10 au 23 décembre 2003 M. Etien Jaques BOKA ingénieur du génie rural, chef <strong>de</strong><br />
mission<br />
M. Samidou Mathias PALE, agro économiste, consultant
ANNEXE 4 : Etu<strong>de</strong>s effectuées dans le cadres du projet<br />
Intitulé <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> Auteurs Prestataires Date<br />
1. Etu<strong>de</strong> du milieu dans les régions <strong>de</strong><br />
Tambacounda et Kolda<br />
2. Enquêtes sur <strong>la</strong> micro-entreprise urbaine<br />
Equipe PROMER Juillet 1997<br />
dans les villes <strong>de</strong> Tambacounda et<br />
Kolda<br />
Equipe PROMER Août 1997<br />
3. Enquêtes filières dans les régions <strong>de</strong><br />
Décembre 1997/<br />
Tambacounda et Kolda<br />
Equipe PROMER Janvier 1998<br />
4. Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> filière métal mécanique dans<br />
Janvier 1998<br />
les régions <strong>de</strong> Tambacounda et Kolda Equipe PROMER<br />
5. Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s produits forestiers dans les Inspection <strong>de</strong>s Eaux et Janvier 1998<br />
régions <strong>de</strong> Tambacounda et Kolda Forêts <strong>de</strong> Kolda<br />
6. Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s flux <strong>de</strong> communication à Ndéye Stel<strong>la</strong><br />
Juillet à Septembre<br />
l’intérieur du PROMER<br />
KANTOUSSAN 1998<br />
7. Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité du beurre <strong>de</strong> karité<br />
8. Etu<strong>de</strong> du secteur « savon artisanal »<br />
Dr .Marie DIALLO Avril 1999<br />
dans les régions <strong>de</strong> Tambacounda et<br />
Kolda<br />
Equipe PROMER Mai 1999<br />
9. E<strong>la</strong>boration d’un référentiel <strong>de</strong> base <strong>de</strong> Chérif Abdoul Wahab<br />
données sur les micro-entreprises rurales FAYE<br />
dans <strong>la</strong> région <strong>de</strong> Kolda<br />
Juin 1999<br />
10. Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s potentialités <strong>de</strong> production Thierry TOUPANE,<br />
<strong>de</strong>s régimes <strong>de</strong> palmier à huile dans les Projet <strong>de</strong> Foresterie<br />
départements <strong>de</strong> Kolda et Vélingara Rurale <strong>de</strong> Kolda Juin 1999<br />
11. Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s fours traditionnels dans les<br />
régions <strong>de</strong> Tambacounda et Kolda<br />
CERER Août 1999<br />
12. Evaluation du parc à karité dans les Baba BA, Inspection<br />
arrondissements <strong>de</strong> Saraya et Salémata <strong>de</strong>s Eaux et Forêts <strong>de</strong> Août 1999<br />
(département <strong>de</strong> Kédougou)<br />
Tambacounda<br />
13. Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> filière gomme mbëpp Bassirou DIAO Octobre 1999<br />
14. Analyse socio-économique <strong>de</strong>s<br />
groupements dans <strong>la</strong> région <strong>de</strong><br />
Tambacounda<br />
Yoro BA Octobre 1999<br />
15. Etu<strong>de</strong> sur <strong>la</strong> filière <strong>la</strong>it pasteurisé à Omar BALDE Juillet à Octobre<br />
Kolda et Vélingara<br />
1999<br />
16. Etu<strong>de</strong> sur les équipements à poste fixe<br />
dans les régions <strong>de</strong> Tambacounda et<br />
Kolda<br />
Papa Mamour DIOP Octobre 1999<br />
17. Références bibliographiques <strong>de</strong>s régions Sada A<strong>la</strong>ssane Hamath Avril/mai 2000<br />
<strong>de</strong> Kao<strong>la</strong>ck et Fatick<br />
KANE<br />
18. Etu<strong>de</strong> sur les emplois dans les MER<br />
appuyées par le PROMER<br />
Direction <strong>de</strong> l’Emploi Mai 2000<br />
19. Prospection <strong>de</strong>s marchés <strong>de</strong> Dakar et <strong>de</strong><br />
recherche <strong>de</strong> référentiels<br />
Equipe PROMER Mai/juin 2000<br />
20. Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s marchés hebdomadaires <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
région <strong>de</strong> Fatick<br />
Equipe PROMER Juin 2000
Intitulé <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> Auteurs Prestataires Date<br />
21. Etu<strong>de</strong> diagnostique <strong>de</strong> <strong>la</strong> MER : Cas Sokhna Ndoumbé Fall Mai/juillet 2000<br />
d’un GPF <strong>de</strong> Nguène<br />
BOCUM<br />
22. Appui méthodologique pour <strong>la</strong> collecte Bureau d’Analyse Mai 2000<br />
et l’analyse <strong>de</strong>s données sur les prix au Macro-Economique<br />
niveau <strong>de</strong>s marchés hebdomadaires (BAME) <strong>de</strong> l’ISRA<br />
23. Evaluation externe annuelle Cabinet REMIX Juillet 2000<br />
24. La transformation <strong>de</strong>s produits dans <strong>la</strong><br />
région <strong>de</strong> Kao<strong>la</strong>ck<br />
Equipe PROMER Septembre 2000<br />
25. Etu<strong>de</strong> monographique <strong>de</strong>s marchés<br />
hebdomadaires <strong>de</strong> <strong>la</strong> région <strong>de</strong> Kao<strong>la</strong>ck<br />
Equipe PROMER Septembre 2000<br />
26. Pêche et produits halieutiques dans <strong>la</strong><br />
région <strong>de</strong> Fatick<br />
Equipe PROMER Septembre 2000<br />
27. Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> filière métal mécanique dans<br />
<strong>la</strong> région <strong>de</strong> Kao<strong>la</strong>ck<br />
Equipe PROMER Septembre 2000<br />
28. La pêche et les produits halieutiques<br />
dans <strong>la</strong> région <strong>de</strong> Kolda<br />
Equipe PROMER Septembre 2000<br />
29. Etu<strong>de</strong> complémentaire <strong>de</strong>s marchés<br />
hebdomadaires <strong>de</strong> <strong>la</strong> région <strong>de</strong> Kolda<br />
Equipe PROMER Septembre 2000<br />
30. Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s procédés <strong>de</strong> production <strong>de</strong><br />
pain traditionnel dans les régions <strong>de</strong><br />
Tambacounda et Kolda<br />
ITA 2000<br />
31. Etu<strong>de</strong> du potentiel <strong>de</strong> <strong>la</strong> fabrication Papa Mamour DIOP<br />
artisanale équipements <strong>de</strong>s agricoles Ab<strong>de</strong>l Karim BOCUM<br />
dans <strong>la</strong> région <strong>de</strong> Tambacounda<br />
2000<br />
32. Etu<strong>de</strong> du potentiel <strong>de</strong> fabrication<br />
d’équipements agricoles dans <strong>la</strong> région<br />
<strong>de</strong> Kolda<br />
33. Capitalisation <strong>de</strong>s appuis du PROMER<br />
aux acteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> filière Karité<br />
34. Etu<strong>de</strong> socio-économique <strong>de</strong> <strong>la</strong> région <strong>de</strong><br />
Kao<strong>la</strong>ck<br />
35. Etu<strong>de</strong> socio-économique <strong>de</strong> <strong>la</strong> région <strong>de</strong><br />
Fatick<br />
36. Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> traitements <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
noix <strong>de</strong> cajou dans les régions <strong>de</strong> Fatick<br />
et <strong>de</strong> Kolda<br />
37. Etu<strong>de</strong> sur <strong>la</strong> communication au<br />
PROMER<br />
38. Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s les opportunités offertes par le<br />
secteur du tourisme à l’économie <strong>de</strong>s<br />
vil<strong>la</strong>ges <strong>de</strong> <strong>la</strong> communauté rurales <strong>de</strong><br />
Dia<strong>la</strong>coto<br />
39. Capitalisation <strong>de</strong>s appuis du PROMER à<br />
<strong>la</strong> filière karité<br />
Inspection <strong>de</strong><br />
l’Agriculture <strong>de</strong> Kolda<br />
2000<br />
Boubacar Kéba<br />
KANOUTE<br />
2000<br />
Daouda DIOP Août 2001<br />
Daouda DIOP Août 2001<br />
CERER Septembre 2001<br />
Assom Fanta BADJI<br />
Dramane<br />
COULIBALY,<br />
Ma<strong>de</strong>leine DIOP<br />
Groupe d’Etu<strong>de</strong>s et <strong>de</strong><br />
Communication<br />
(GECOM)<br />
40. Evaluation annuelle externe Cabinet<br />
SENAGROSOL<br />
Octobre 2001<br />
Février 2002<br />
Février 2002<br />
Juin 2002
Intitulé <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> Auteurs Prestataires Date<br />
41. Quelle stratégie pour <strong>la</strong> pérennisation<br />
<strong>de</strong>s MER ?<br />
Cabinet PMC Septembre 2002<br />
42. Diagnostic <strong>de</strong>s Micro-Entreprises <strong>de</strong><br />
référence et é<strong>la</strong>boration <strong>de</strong> programmes<br />
d’accompagnement<br />
Cabinet PMC Septembre 2002<br />
43. Quelles stratégies adopter pour une Fodé Boubou<br />
Novembre 2002<br />
implication massive <strong>de</strong>s femmes et <strong>de</strong>s KONATE, El Hadji<br />
jeunes dans l’entreprenariat ?<br />
Tal<strong>la</strong> SAMB<br />
44. Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> marché sur <strong>la</strong> pâte d’arachi<strong>de</strong><br />
45. Analyse <strong>de</strong> l’impact <strong>de</strong>s appuis du<br />
Cabinet IDEAL 2002<br />
PROMER<br />
Mbaye Faty NDIAYE 2002<br />
46. Accompagnement <strong>de</strong>s MER <strong>de</strong> forge Papa Mamour DIOP, Janvier 2003<br />
appuyées par le PROMER<br />
Ab<strong>de</strong>l Karim BOCUM<br />
47. E<strong>la</strong>boration <strong>de</strong>s situations <strong>de</strong> référence<br />
et actuelles <strong>de</strong>s MER<br />
Mbaye Faty NDIAYE Février 2003<br />
48. Evaluation <strong>de</strong>s effets socioéconomiques<br />
du projet sur les<br />
bénéficiaires<br />
Samba Atta DABO 2003<br />
49. Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> faisabilité pour <strong>la</strong> mise en Centre Africain <strong>de</strong><br />
p<strong>la</strong>ce d’un réseau <strong>de</strong> femmes<br />
l’Entrepreneuriat Janvier 2004<br />
entrepreneurs appuyées par le PROMER<br />
dans les régions <strong>de</strong> Kao<strong>la</strong>ck et Fatick<br />
Féminin (CAEF)<br />
50. Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> filière métal mécanique dans Cabinet ADIRA, Janvier 2004<br />
les régions <strong>de</strong> Tambacounda et Kao<strong>la</strong>ck Etu<strong>de</strong>s et Conseils<br />
51. Evaluation Externe Annuelle Cabinet EMAP Mars 2004<br />
52. La filière Karité au Sénégal Cabinet PMC Mars 2004<br />
53. La filière anacar<strong>de</strong> au Sénégal Cabinet PMC Mai 2004
Annexe 5 : Résumé <strong>de</strong>s modifications <strong>de</strong> l’accord <strong>de</strong> prêt<br />
Les accords <strong>de</strong> prêts 402 – SN et SRS 047 SN signés le 18 janvier 1996 ont été modifiés en<br />
cours d’exécution du projet. Ces modifications concernent l’annexe 2 <strong>de</strong>s dits accords et se<br />
résument comme suit :<br />
La première ré allocation est contenue dans <strong>la</strong> lettre FIDA en date du 21 juin 2002 accordant<br />
une prolongation <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans pour le projet.<br />
La <strong>de</strong>uxième ré allocation intervenue dans <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> prolongation <strong>de</strong> 2 ans (22 décembre<br />
2003) était <strong>de</strong>stinée à faire face aux charges <strong>de</strong> fonctionnement et aux sa<strong>la</strong>ires.<br />
L’exclusivité du tirage <strong>de</strong> <strong>la</strong> ligne <strong>de</strong> crédit était réservée au CMS. Suite au refus <strong>de</strong> ce<br />
<strong>de</strong>rnier <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s tirages sur <strong>la</strong> ligne <strong>de</strong> crédit et conformément aux recommandations<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> mission <strong>de</strong> revue à mi parcours, il a été fait appel à d’autres institutions <strong>de</strong> crédit<br />
notamment l’ACEP et l’UMEC qui ont ainsi signé <strong>de</strong>s accords subsidiaires avec l’Etat du<br />
Sénégal et <strong>de</strong>s protocole d’accord avec l’UGP. Ceci a abouti à <strong>la</strong> modification <strong>de</strong> l’accord <strong>de</strong><br />
prêt par une troisième ré allocation en date du 30 juillet 2004.
ANNEXE 6 : Outils méthodologiques et opérationnels mis au point ou adaptés<br />
L’appui à <strong>la</strong> micro-entreprise rurale étant un domaine quasi nouveau au Sénégal et dans <strong>la</strong><br />
sous région, il a fallu mettre au point <strong>de</strong>s outils méthodologiques <strong>de</strong>stinés au personnel<br />
opérationnel afin <strong>de</strong> lui permettre d’assumer correctement ses tâches dans un milieu où le<br />
mo<strong>de</strong> d’intervention du PROMER tranche nettement d’avec les métho<strong>de</strong>s et les concepts<br />
jusque là développés. Ce travail <strong>de</strong> conception a mobilisé le personnel aux différents échelons<br />
et a abouti à l’é<strong>la</strong>boration <strong>de</strong>s outils ci-après.<br />
. Le cycle <strong>de</strong> réception, d’évaluation et <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong>s initiatives économiques rurales (CRES)<br />
à usage <strong>de</strong>s Animateurs Economiques Polyvalents décrit toutes les étapes du traitement d’un<br />
dossier <strong>de</strong>puis l’information <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions, jusqu’à <strong>la</strong> mise en œuvre et le suivi.<br />
. Le découpage en zones d’animation économique <strong>de</strong> proximité permet d’offrir un service<br />
<strong>de</strong> proximité approprié en tenant compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> combinaison <strong>de</strong> critères liés aux ressources<br />
disponibles et spécificités locales.<br />
. Le forum <strong>de</strong>s initiatives permet, au niveau communautaire, d’expliquer <strong>la</strong> démarche du<br />
PROMER et <strong>de</strong> recueillir les initiatives économiques à <strong>la</strong> base.<br />
. La caravane <strong>de</strong>s initiatives : son objectif majeur est <strong>de</strong> permettre aux porteurs d’initiatives<br />
économiques et aux MER <strong>de</strong> découvrir <strong>de</strong> nouvelles pistes <strong>de</strong> créativité au niveau <strong>de</strong>s filières<br />
structurantes.<br />
. Le canevas <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> l’AEP avec les porteurs d’initiatives pour l’é<strong>la</strong>boration <strong>de</strong>s<br />
dossiers définit le rôle <strong>de</strong> chaque acteur dans <strong>la</strong> collecte <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> base pour une<br />
é<strong>la</strong>boration participative <strong>de</strong>s dossiers <strong>de</strong> projet.<br />
. La fiche d’i<strong>de</strong>ntification du porteur d’initiative économique réunit les principales<br />
données re<strong>la</strong>tives au PIE et à l’activité qu’il veut entreprendre. Cette fiche est remplie par<br />
l’AEP après plusieurs rencontres avec le PIE. Elle permet à l’AEP <strong>de</strong> se prononcer sur<br />
l’éligibilité ou non du PIE.<br />
. La fiche <strong>de</strong> recherche d’informations complémentaires à caractère technique et<br />
commercial complète <strong>la</strong> fiche d’i<strong>de</strong>ntification. Elles sont généralement remplies par les<br />
responsables techniques et commerciaux, ceci après que l’activité ait été jugée éligible aux<br />
appuis du PROMER.<br />
. Le canevas <strong>de</strong> présentation <strong>de</strong>s dossiers <strong>de</strong>s PIE décrit le contenu type d’un dossier <strong>de</strong><br />
projet à soumettre à une institution <strong>de</strong> financement. En outre, il explique et présente les<br />
différentes étapes <strong>de</strong> <strong>la</strong> formu<strong>la</strong>tion d’un projet.<br />
. Le système d’information et <strong>de</strong> suivi interne (SISI) définit le type <strong>de</strong> données à recueillir<br />
ainsi que leur mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> présentation pour alimenter <strong>la</strong> base <strong>de</strong> données <strong>de</strong> <strong>la</strong> cellule suivi<br />
évaluation interne.<br />
. Les mercuriales sont les relevés <strong>de</strong> prix faits par les animateurs économiques polyvalents au<br />
niveau <strong>de</strong>s principaux marchés hebdomadaires. Elles permettent ainsi d’informer les MER sur<br />
les opportunités d’achat d’intrants ou <strong>de</strong> vente <strong>de</strong> leurs produits.
. Le cahier <strong>de</strong> recettes / dépenses pour analphabètes conçu pour une utilisation simple avec<br />
un contenu visuel mieux adapté à <strong>la</strong> cible.<br />
. La fiche <strong>de</strong> trésorerie retrace les entrées et sorties d’argent et dégage <strong>la</strong> disponibilité<br />
financière à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> chaque mois. Elle a l’avantage <strong>de</strong> constituer un indicateur <strong>de</strong><br />
performance pour chaque MER.<br />
. La grille d’autonomie permet <strong>la</strong> caractérisation <strong>de</strong>s MER (embryonnaire, émergente,<br />
autonome) et définit les aptitu<strong>de</strong>s et le niveau d’accompagnement dégressif.<br />
. La fiche <strong>de</strong> diagnostic définit les forces, faiblesses, contraintes et opportunités <strong>de</strong> <strong>la</strong> MER<br />
et/ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> filière et prépare le p<strong>la</strong>n d’actions.<br />
. La carte <strong>de</strong> transformation est le résultat d’un diagnostic participatif. Il définit les actions à<br />
mener, leurs coûts, l’échéancier et les acteurs impliqués.<br />
. La boutique <strong>de</strong>s MER est un pôle <strong>de</strong> groupage, <strong>de</strong> distribution massive et une voie toute<br />
tracée vers <strong>la</strong> <strong>la</strong>bellisation <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong>s MER au niveau <strong>de</strong> chaque région PROMER. Elle<br />
permet <strong>de</strong> rapprocher l’offre rurale <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> urbaine.<br />
<strong>la</strong> convention d’appui commercial sert à appuyer les stratégies <strong>de</strong> commercialisation<br />
retenues pour les MER.<br />
. Le fonds d’appui technologique est <strong>de</strong>stiné à l’introduction <strong>de</strong> nouvelles technologies<br />
<strong>de</strong>vant permettre l’amélioration <strong>de</strong>s procédés et <strong>de</strong>s produits dans les filières structurantes.<br />
. Le podium du meilleur entrepreneur est instauré pour récompenser au niveau <strong>de</strong> chaque<br />
région les micro-entrepreneurs qui se sont distingués par leur créativité et leurs capacités<br />
managériales.<br />
. Les micro-entreprises rurales <strong>de</strong> référence utilisent <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> production et <strong>de</strong> gestion<br />
re<strong>la</strong>tivement avancés et doivent servir <strong>de</strong> lieu <strong>de</strong> démonstration et <strong>de</strong> formation pour les autres<br />
MER évoluant dans le même domaine. Ces MER <strong>de</strong> référence bénéficient <strong>de</strong> <strong>la</strong> convention<br />
d’appui commercial et du fonds d’appui technologique.<br />
. Le Centre d’Information, <strong>de</strong> Documentation et <strong>de</strong> Démonstration (CIDD) est appelé à<br />
offrir <strong>de</strong>s services aux micro-entrepreneurs et aux autres acteurs au développement, mais aussi<br />
et surtout à servir <strong>de</strong> pôle <strong>de</strong> démonstration, d’exposition et <strong>de</strong> vulgarisation <strong>de</strong>s produits et<br />
technologies utilisées par les MER, ceci à travers le hall technologique. Il vise à pallier à<br />
l’insuffisance d’informations techniques, économiques et commerciales <strong>de</strong>s bénéficiaires et<br />
<strong>de</strong>s agents du projet. Des axes <strong>de</strong> partenariat et <strong>de</strong> col<strong>la</strong>boration avec d’autres centres <strong>de</strong><br />
documentation sont définis et mis en œuvre. Un site WEBB dynamique permet <strong>de</strong> visualiser<br />
les produits <strong>de</strong>s MER, les lieux <strong>de</strong> production, les quantités produites ainsi que les prix. Ceci<br />
contribuera à assurer une meilleure visibilité aux MER et à leurs produits.