Rapport de préévaluation du PROMER II - FIDAfrique

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Α F O N D S I N T E R N A T I O N A L D E D É V E L O P P E M E N T A G R I C O L E République du Sénégal: Projet de Promotion de l’Entreprenariat Rural - (PROMER Phase 2) Rapport de Pré-Evaluation: Rapport principal 72. Orientations concernant les finances rurales. Dans ce domaine, le COSOP propose de développer l’offre de crédit en milieu rural en renforçant et en développant les capacités des services financiers décentralisés (SFD), à travers notamment: (i) l'aide à l’intégration des caisses isolées en réseau; (ii) la fourniture d'appuis logistiques à des réseaux pour les aider à étendre leur présence en milieu rural ; (iii) l'assistance technique et méthodologique aux SFD; (iv) l'aide aux unions/fédérations paysannes désireuses de mettre en place des caisses locales; (v) la promotion du refinancement des SFD par le secteur bancaire. Ces appuis devront être fournis dans le cadre d'une stratégie qui définira les modes les plus appropriés de développer l'offre de services financiers durables en milieu rural. Elle sera mise en œuvre avec un appui spécialisé, commun à l'ensemble des projets. 73. Revue à mi-parcours du PROMER. Lors de cette revue à mi-parcours, les interventions du projet ont été recentrées (abandon du commerce et de l’embouche, introduction d’une approche par filières dites "structurantes", diversification des partenariats dans le domaine du financement et recadrage des missions des animateurs économiques polyvalents en conseillers d’entreprises). 74. Evaluation intermédiaire du PROMER. L'évaluation a relevé que les objectifs quantitatifs relatifs au nombre de MER en portefeuille ont été atteints. L’introduction de nouveaux équipements et de procédés innovants est à souligner positivement et constitue un des acquis importants du PROMER. De même, qu’en matière de définition de stratégies d’intervention et de test de différents outils visant la promotion et la pérennisation des micro-entreprises rurales. En particulier, l’expérimentation sur les filières dites "structurantes" s’avère porteuse d’enseignements positifs, mais le projet a adopté une démarche sectorielle plutôt que filière, les appuis étant focalisés sur des micro entreprises rurales remplissant seules ou presque, la quasi-totalité des fonctions d'approvisionnement, de production et de vente. Par contre, compte tenu des outils financiers disponibles, les objectifs relatifs à la création d’emplois et à l'accès au financement des micro-entreprises rurales, notamment pour les jeunes et les femmes démunis, semblent ne pas être atteints. Par ailleurs, si des impacts positifs ont été relevés pour un certain nombre de micro-entreprises qui ont bénéficié d’appuis conséquents, les impacts sont demeurés modestes sur l’économie locale et la création d'emplois, en raison notamment de la dispersion des interventions. D'autre part, on ne peut affirmer, au stade actuel, que l’ensemble des micro- entreprises rurales actuellement opérationnelles soient engagées dans la voie de la durabilité, en raison, notamment, d’un accompagnement insuffisant dans la durée et insuffisamment responsabilisant et participatif. 75. Recommandations. Les principales recommandations sont les suivantes: 7 • Poursuite de l’expérience dans le cadre d’une seconde phase du PROMER, eu égard à la pertinence de l’objectif général de l’intervention, aux premiers impacts positifs relevés, à la durée trop restreinte de l’expérimentation actuelle, à la nécessité de mettre en place un service pérenne d’accompagnement des micro-entreprises rurales, et à l’inadaptation des outils financiers qui a exclu nombre de porteurs d’initiatives potentiellement viables; • Poursuite de l’expérience selon la stratégie générale développée basée sur le triptyque formation/appui conseil/crédit à l’endroit des micro-entreprises rurales et avec une externalisation de la fonction de financement; • Approche différenciée suivant le type d’entreprises, qui ne soit pas dirigée exclusivement vers la PME de façon à ne pas exclure, directement ou indirectement, les catégories pauvres des communautés concernées; • Sélection des zones d'intervention fondée sur la combinaison de critères minimum tels que: disponibilité des matières premières, accessibilité, accès aux services financiers et existence d’un potentiel de développement d’activités économiques; • Extension aux zones d’intervention des autres projets financés par le FIDA en vue d’une maximisation des complémentarités et synergies; 7 Un tableau reprenant les principales recommandations du PROMER I et mettant en parallèle les options retenues dans le PROMER II figure en appendice 4. 20
Α F O N D S I N T E R N A T I O N A L D E D É V E L O P P E M E N T A G R I C O L E République du Sénégal: Projet de Promotion de l’Entreprenariat Rural - (PROMER Phase 2) Rapport de Pré-Evaluation: Rapport principal • Intégration d'un service d'assistance technique à l'ensemble des projets pour les questions de financement, dans le cadre d’une contractualisation avec un organisme externe spécialisé; • Création d’un service pérenne de conseil à la micro-entreprise rurale et une facturation progressive des services (la prise en charge de la totalité des coûts ne peut relever exclusivement des bénéficiaires mais doit également intégrer le projet au travers de subventions dégressives); • Mise en place, dès le démarrage du projet, d'un système de suivi-évaluation prenant en considération l’ensemble des caractéristiques de la micro-entreprise rurale. III. GROUPE CIBLE ET ZONE DU PROJET A. Groupe Cible du PROMER-II 76. On distingue 3 grands types d’entrepreneurs bénéficiaires potentiels du PROMER II en fonction des caractéristiques et de la taille de leur activité ou de leur entreprise : les ‘activités génératrices de revenus’ (AGR) (ou activités de subsistance), les micro-entreprises (ME) et les petites entreprises (PE). 77. Les activités génératrices de revenus (AGR) ou « activités de subsistance », sont des activités économiques, généralement menées par des femmes, dans certains cas au sein de groupement et le plus souvent de manière occasionnelle. Ces activités génèrent un faible revenu et une faible valeur ajoutée (faible rémunération du travail). Elles ne nécessitent pas le plus souvent de savoir faire technique spécifique (ex activités de petit commerce) ou mobilisent des compétences de type domestique ou traditionnelles (production de couscous, de beurre de karité). Les opérations sont souvent manuelles et sont parfois menées en commun au sein du groupement (entraide entre les femmes pour les opérations les plus pénibles). Les personnes qui exercent ces activités ne la considèrent généralement pas comme un métier et peuvent l’arrêter à tout moment pour en mener une autre en fonction des opportunités qui se présentent. Au sein de ce groupe, on trouve des activités qui sont ou peuvent devenir ‘pré-entreprenariales’ (ou micro-entreprise émergentes). Il s’agit d’activités souvent saisonnières mais exercées de manière régulière (d’une année sur l’autre), notamment par les femmes qui souhaitent en faire une source principale de revenus et qui investissent du temps et parfois un peu de capital pour cela. On peut en terme de besoins d’appui et de service regrouper les AGR et les ‘porteurs d’initiatives économiques’ (PIE). Il s’agit des personnes (notamment des jeunes), de membres d’association (notamment féminines), ayant un esprit d’entreprise, voulant se lancer dans le développement des micro entreprises rurales opérant dans le secteur non-agricole, et dans l’incapacité de réaliser leurs activités par leurs propres moyens, du fait de leur pauvreté ou de leur méconnaissance des technologies appropriées et des marchés (ils en sont le plus souvent au stade de l'idée, sans avoir nécessairement exercé l'activité en rapport avec leur projet). Le PROMER II aidera les PIE et les personnes exerçant des activités de subsistance à créer leur micro-entreprise. On estime qu’ils représenteront 50 % du portefeuille de micro-entreprises du PROMER (soit environ 800) et seront à 75 % créées par des femmes. Les besoins de ce groupe se situent surtout dans le domaine de l’information pour susciter de nouvelles activités à plus forte valeur ajoutée et l’appui à la recherche d’une idée de projet et du crédit pour financer les fonds de roulement qui nécessitera la réalisation d’une étude de faisabilité. Des formations techniques seront également nécessaires pour la plupart des activités (notamment dispositif d’apprentissage en alternance). 78. Les micro-entreprises rurales déjà en activités se caractérisent par un chiffre d’affaires inférieur à FCFA 15 millions, une main d’œuvre souvent familiale (1 à 10 emplois permanents ou saisonniers), un outillage et un local de production sommaire, des besoins d’investissement limités. Ce groupe comprend la plupart des artisans traditionnels (production et services) ou des transformatrices de produits agricoles et halieutiques travaillant avec des technologies simples. Les produits sont peu diversifiés et pas toujours en adéquation avec la demande du marché. Les microentreprises n’ont pas toujours de local fixe et l’activité y est souvent saisonnière. On peut distinguer au sein de ce groupe des micro-entreprises rurales en croissance qui opèrent sur la base d’un savoir-faire plus spécialisé et ont un potentiel de croissance plus élevé. Leur savoir-faire est plus spécialisé et plus 21
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