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Rapport de préévaluation du PROMER II - FIDAfrique

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Α<br />

F O N D S I N T E R N A T I O N A L D E D É V E L O P P E M E N T A G R I C O L E<br />

République <strong>du</strong> Sénégal: Projet <strong>de</strong> Promotion <strong>de</strong> l’Entreprenariat Rural - (<strong>PROMER</strong> Phase 2)<br />

<strong>Rapport</strong> <strong>de</strong> Pré-Evaluation: <strong>Rapport</strong> principal<br />

collectivités locales, doit aussi faciliter la participation <strong>de</strong>s organisations paysannes au développement<br />

local. Le <strong>PROMER</strong> a permis d’entamer le développement d'organisations <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>cteurs dans certains<br />

domaines prometteurs, notamment les pro<strong>du</strong>its halieutiques, le beurre <strong>de</strong> karité, les céréales locales et<br />

le bissap.<br />

24. Organisations d'entrepreneurs. Les organisations <strong>de</strong> base sont encore peu structurées et<br />

rarement préparées à être <strong>de</strong>s acteurs <strong>du</strong> développement local. Leur manque <strong>de</strong> compétences ou <strong>de</strong>s<br />

déficiences dans leur structure organisationnelle limitent leurs capacités d’actions. Elles ont été<br />

essentiellement les bénéficiaires <strong>de</strong> projets, <strong>de</strong> services sociaux ou d’infrastructures. Elles ne<br />

s’inscrivent généralement pas dans une logique <strong>de</strong> participation active à la con<strong>du</strong>ite et l’animation <strong>du</strong><br />

développement local. Elles n’ont généralement pas vocation à défendre les intérêts <strong>de</strong>s acteurs<br />

économiques mais plus ceux d’une communauté.<br />

25. La loi d'orientation agro-sylvo-pastorale. La Loi d’Orientation agro-sylvo-pastorale<br />

(LOASP), approuvée par l’Assemblée Nationale en juillet 2004, constitue la vision à long terme (20<br />

ans) <strong>du</strong> Sénégal sur la réforme <strong>du</strong> secteur agricole et le développement rural. Elle tient compte <strong>de</strong><br />

l'ensemble <strong>de</strong>s activités en milieu rural, y compris les activités <strong>de</strong> transformation, <strong>de</strong> commerce et <strong>de</strong><br />

services. La loi fon<strong>de</strong> la création d’un environnement attractif et incitatif en milieu rural, visant à<br />

transformer l’agriculture familiale et à favoriser l’émergence d’un entreprenariat agricole et rural. La<br />

loi ne prévoit pas <strong>de</strong> dispositions spécifiques pour les MPE rurales, mais elle prévoit différentes<br />

mesures les intéressant directement, notamment le développement <strong>de</strong>s organisations professionnelles<br />

représentatives <strong>de</strong> la pro<strong>du</strong>ction agricole, <strong>de</strong> la transformation et <strong>de</strong> la commercialisation <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>its<br />

agricoles, la reconnaissance d’organisations interprofessionnelles agricoles, la diversification <strong>de</strong>s<br />

pro<strong>du</strong>ctions et le développement <strong>de</strong> filières répondant aux besoins <strong>de</strong> substitution <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its<br />

alimentaires importés. Le suivi <strong>de</strong> la mise en œuvre est assuré au niveau régional par un Comité<br />

régional d'orientation agro-sylvo-pastorale présidé par le gouverneur <strong>de</strong> région et comprenant <strong>de</strong>s<br />

représentants d’organisations professionnelles (uniquement <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>cteurs). Son secrétariat est<br />

assuré par le Directeur régional <strong>du</strong> Développement rural.<br />

Secteur <strong>de</strong>s micro-entreprises rurales.<br />

26. Secteur formel. Le segment <strong>de</strong>s micro, petites et moyennes entreprises, enten<strong>du</strong>es comme<br />

celles qui emploient un maximum <strong>de</strong> 50 salariés, représente la majorité <strong>de</strong>s entreprises formellement<br />

enregistrées, soit plus <strong>de</strong> 700 unités, dont un tiers qui sont in<strong>du</strong>strielles. Ces entreprises ne contribuent<br />

encore que pour une part ré<strong>du</strong>ite à l'emploi (19%) et à la création <strong>de</strong> valeur ajoutée (14%) dans le<br />

secteur formel. Elles sont essentiellement localisées à Dakar (87%), Thiès (4%) et Saint-Louis (3%).<br />

27. Secteur informel. Le secteur formel ne représente toutefois qu’une faible fraction <strong>du</strong> secteur<br />

privé. On estime en effet que le secteur informel comprend environ 470 000 entreprises, avec une<br />

moyenne <strong>de</strong> 2,7 emplois par unité et brasse un chiffre d’affaires annuel d’environ FCFA<br />

1 926 milliards.<br />

28. Micro et petites entreprises. La plupart <strong>de</strong>s micro et petites entreprises rurales (MPE rurales)<br />

se trouvent dans le secteur informel, mais on ne dispose ni <strong>de</strong> données sur leur nombre ni sur leur<br />

contribution économique. Selon une étu<strong>de</strong> réalisée par le ministère <strong>de</strong> l'Economie et <strong>de</strong>s Finances, la<br />

micro/petite entreprise se définit comme une entreprise locale par son mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> gestion et sa<br />

technologie, présente sur l’ensemble <strong>du</strong> territoire, utilisant <strong>de</strong>s matières premières locales et mobilisant<br />

<strong>de</strong>s ressources humaines nationales. Ses activités manufacturières portent plus sur la pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong><br />

biens <strong>de</strong> consommation que sur l’in<strong>du</strong>strie lour<strong>de</strong> ou la pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> biens intermédiaires. Elle est<br />

active tant dans le tertiaire que dans le secondaire, notamment dans la pro<strong>du</strong>ction artisanale, le<br />

bâtiment et les travaux publics. La micro/petite entreprise est située à la jointure <strong>de</strong> la PME et <strong>de</strong>s<br />

entreprises <strong>de</strong> survie; elle empiète tant sur le secteur formel que sur le secteur informel, se développe à<br />

la fois dans les activités artisanales et agricoles, voire même semi-in<strong>du</strong>strielles. Elle est porteuse d’une<br />

dynamique <strong>de</strong> développement et possè<strong>de</strong> un fort potentiel <strong>de</strong> valeur ajoutée, <strong>de</strong> création d’emplois,<br />

d’intégration socio-économique et spatiale.<br />

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