Le ROPPA, huit ans après - FIDAfrique

LE ROPPA, HUIT ANS APRES SA CREATION 

Au-delà de la représentation et du plaidoyer, les efforts de 

construction d’un mouvement paysan fort en Afrique de l’Ouest. 

Rapport d’une mission d’évaluation externe 

Octobre – Novembre 2008 

Décembre 2008 

Frans van Hoof 

AFAFO Advisors 

For African 

Farmers Organisations

2 

Le rOppA, huit ans apres sa creation 

Agriterra 

B.P. 158 

6800 AD Arnhem 

Willemsplein 42 

Pays-Bas 

Tel: +31 26 44 55 445 

Fax: +31 26 44 55 978 

agriterra@agriterra.org 

www.agriterra.org 

Postbank: 42214 

Rabobank Arnhem: 16 21 46 280 

Fondation Agriterra 

Chambre de Commerce 

41 048542 

Membre d’AgriCord 

Données AgriStudies 

Auteur: Frans van Hoof 

Titre: Le ROPPA, huit ans apres sa creation 

Éditeur: Agriterra 

Numéro AgriStudies: 12.4.09.51844 

Pays: Africa 

Catégorie: Développement institutionnel 


For African 

Farmers Organisations 


AFAFO, 

Advisors for African Farmers 

Organisations 

Erica 33 

5091 EC Middelbeers 

Nederland/Netherlands/Pays-Bas 

E-mail: afafoneth@hotmail.com 

Tel: +31 13 5142075 

Fax: +31 13 5142113 

A propos de l’auteur 

Après avoir travaillé avec elles pendant de nombreuses années 

dans différentes fonctions, Frans van Hoof s’est établi comme 

conseiller autonome des organisations paysannes en Afrique Subsaharienne. 

Il les assiste dans leur planifications stratégiques, il 

analyse avec eux leur fonctionnement interne, leurs relations avec 

les autres acteurs clés du secteur agricole, ainsi que la qualité de 

leurs services aux membres. Il appuie également des organisations 

de développement à concevoir des politiques et stratégies pour une 

coopération avec des organisations paysannes en Afrique. 

Décembre, 2008 

For African 


Typesetting and design 

Ellen Bouma, Alkmaar, The Netherlands 

www.ellenbouma.nl 

info@ellenbouma.nl 

Tel: 06-21847180

Acronymes 4 

Résumé 6 

1. Introduction 9 


Table des matières 

2. Activités réalisées pendant la mission 12 

2.1. Entretiens avec les membres de la CET et des leaders du ROPPA 12 

2.2. Visites aux cadres nationaux des organisations paysannes et de producteurs agricoles 12 

2.3. Entretiens avec les partenaires du ROPPA en Europe 12 

2.4. Mise en commun et restitution des résultats de l’évaluation 13 

3. Résultats de la mission 14 

3.1 Au niveau du mouvement paysan dans les différents pays visités 14 

3.2 Par rapport aux bailleurs de fonds 19 

3.3 Par rapport au mandat et aux fonctions du ROPPA 21 

3.4 Par rapport au fonctionnement institutionnel du ROPPA 28 

3.5 Au niveau du fonctionnement de la CET 31 

4. Conclusions 33 

4.1 Par rapport aux plateformes nationales visitées 33 

4.2 Par rapport aux bailleurs de fonds 34 

4.3 Par rapport au mandat et aux fonctions du ROPPA 34 

4.4 Par rapport au fonctionnement institutionnel du ROPPA 36 

4.5 Par rapport à la CET 36 

5. Recommandations 37 

5.1. A l’égard du ROPPA 37 

5.2 A l’égard des partenaires financiers et techniques 42 

6. Plan d’action à courte terme 43 

Annexes 44 

A. Termes de Référence 45 

B. Déroulement de la mission d’evaluation aupres du ROPPA 55 

C. Principaux documents consultés 66 

D1. Note introductive à la logique d’intervention du ROPPA et ses feuilles de route 68 

D2. Tableau de la logique d’intervention des CNOP et du ROPPA 70 

D3. Feuille de route du CNOP pour le theme foncier (à élaborer par plateforme nationale/par 

domaine) 71 

D4. Feuille de route du ROPPA pour le theme foncier 71 

E. Tableau de Ressources – Emplois du ROPPA (exercice 2003) 72 

F. Observations sur le rapport provisoire de Frans van Hoof 73 

For African 


3 

Le rOppA, huit ans apres sa creation

4 



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Acronymes 

AFD Agence Française de Développement 

AFDI Agriculteurs Français et Développement International 

AFET Association of Farmers, Educators and Traders 

AG Assemblée Générale 

ANOPACI Association Nationale des Organisations Professionnelles Agricoles de Côte 

d’Ivoire 

APE Accord de Partenariat Economique 

AREN Association pour la Redynamisation de l’Elevage au Niger 

ASPRODEB Association Sénégalaise pour la Promotion du Développement à la Base 

BOAD Banque Ouest-Africaine de Développement 

CA Conseil d’Administration 

CAADP Comprehensive Africa Agriculture Development Programme 

CCOF Cadre de Concertation des Organisations Faîtières 

CD Compact Disc 

CE Comité Exécutif 

CECI Centre d’Etudes et de Coopération Internationale 

CEDEAO Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest 

CET Cellule d’Exécution Technique 

CILSS Comité permanent Inter-états de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel 

CNCR Conseil National de Concertation & de Coopération des Ruraux 

CNOP Cadre National des Organisations Paysannes 

CNOP-G Confédération Nationale des Organisations Paysannes de la Guinée 

CPF Confédération Paysanne du Faso 

CRCOP Cadre Régionale de Concertation des Organisations Paysannes 

CRS Catholic Relief Service 

CSA Collectif de Stratégies Alimentaires 

CTOP Coordination Togolaise des Organisations Paysannes 

FAO Food and Agriculture Organization 

FCMN-NIYA Fédération des Coopératives Maraichers du Niger - NIYA 

FEB Fédération des Eleveurs du Burkina 

FENAFERB Fédération Nationale des Femmes Rurales du Burkina 

FENOP Fédération Nationale des Organisations Paysannes 

FEPAB Fédération des Professionnels Agricoles du Burkina 

FENAGIE Fédération Nationale des Groupements à Intérêts Economiques 

FIARA Foire Internationale de l’Agriculture et des Ressources Animales 

FIDA Fonds International pour le Développement Agricole 

FNJPAF Fédération National des Jeunes Professionnels Agricoles du Faso 

FNUGGF Fédération Nationale des Unions de Groupements de Gestion Forestières 

FPFD Fédération des Paysans du Fouta Djallon 

FUCOPRI Fédération des Unions et Coopératives de Producteurs de Riz 

GRAD Groupe de Réalisation et d’Animation pour le Développement 

H/F Hommes/Femmes 

IFDC International Fertilizer Development Center 1 

1 Dans le monde du développement ils utilisent plutôt : International Center for Soil Fertility and Agricultural Development

MISTOWA Market Information Systems and Traders Organizations of West Africa 

MOORIBEN Le nom en langue locale («Fini la misère») d’une Fédération des Unions de 

Groupements Paysans au Niger 

NACOFAG National Coordinating Organization for Farmers Associations – The Gambia 

NAWFA National Women Farmers Association 

NEPAD New Partnership for Africa’s Development 

NFP National Farmers Platform 

OMC Organisation Mondiale du Commerce 

ONG Organisation Non-Gouvernementale 

OP Organisation Paysanne 

OPPA Organisations Paysannes et de Producteurs Agricoles 

PFPN Plateforme Paysanne du Niger 

PIB Produit Intérieur Brut 

PQ Plan Quinquennal 

PTB(A) Plan de Travail et Budget (Annuel) 

PRIA Programme Régional d’Investissement Agricole de la CEDEAO 

RAF Responsable Administratif et Financier 

REFESA Réseau des Femmes Sahéliennes 

RENOP Réseau National des Organisations Paysannes 

ROPPA Réseau des Organisations Paysannes et des Producteurs Agricoles de 

l’Afrique de l’Ouest 

SIM Système d’Information de Marchés 

TDR Termes de Référence 

TORAN Table des Objectifs Régionaux Annuels 

UA Union Africaine 

UE Union Européenne 

UEMOA Union Economique et Monétaire Ouest Africain 

UNPCB Union Nationale des Producteurs de Coton du Burkina 

UNPRB Union Nationale des Producteurs de Riz du Burkina 

UNPSB Union Nationale des Producteurs Semenciers du Burkina 

UPADI Union des Producteurs Agricoles – Développement International 

USAID United States Agency for International Development 


For African 


5 

Acronymes

6 



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Résumé 

Le ROPPA, le Réseau des Organisations Paysannes et de Producteurs Agricoles de l’Afrique de 

l’Ouest fut créé au mois de juin 2000, par les OPPA de 10 pays fondateurs. Plus tard deux autres 

pays anglophones se sont ajoutés, et le réseau considère désormais la zone CEDEAO comme son 

rayon d’action. Actuellement il couvre déjà le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Guinée, la 

Sierra Leone, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin, le Niger, le Burkina Faso et le Mali. 

Les organisations membres ont donné à leur structure faîtière sous-régionale un nombre d’objectifs 

qui peuvent être regroupés dans les quatre fonctions essentielles à assurer : 

• La représentation et le plaidoyer 

• L’information et communication 

• La formation et l’appui-conseil aux organisations membres 

• Cadre d’échange, de construction du mémoire commun et de solidarité. 

Après plus de 8 ans de fonctionnement du ROPPA , ses leaders et ses partenaires au développement 

ont jugé bon de procéder à une évaluation externe pour porter un regard critique sur le réseau, sa 

pertinence, son fonctionnement et ses résultats atteints. L’exercice a été réalisé aux mois d’octobre– 

novembre 2008 par une équipe multidisciplinaire de quatre personnes venant de pays différents. 

L’équipe s’est entretenu avec les leaders du ROPPA, et avec l’équipe exécutive, s’est rendue dans tous 

les pays membres et s’est entretenu avec les principaux partenaires financiers et techniques. 

Les résultats de l’évaluation ont été restitués aux responsables du ROPPA à la fin de la mission, 

et seront développés dans un rapport commun. Le présent rapport constitue plutôt un rapport de 

mission, tel que demandé par Agriterra, mais son contenu est en même temps ma contribution au 

rapport commun. 

Les résultats contenus dans le présent document se limitent donc aux OPPA des 6 pays visités par 

moi-même, aux partenaires financiers et techniques visités par moi-même, ainsi qu’aux entretiens 

que j’ai eu personnellement avec les leaders et agents du ROPPA et se concentrent surtout à mon 

domaine de spécialisation : le développement institutionnel et le fonctionnement organisationnel 

du ROPPA. 

Le contexte général en Afrique de l’Ouest qui prévalait au moment de la création du ROPPA et 

celui qui y règne aujourd’hui est caractérisé par la libéralisation et la globalisation du commerce, 

l’intégration économique de la sous-région (CEDEAO), ce qui met en péril la survie du petit 

producteur agricole et celle de sa famille. En effet l’agriculture familiale de petite échelle est mis 

en concurrence avec l’agriculture développée voir industrielle des autres continents, voir parfois 

dans la sous-région même. D’un autre coté il y a un regain d’intérêt pour l’agriculture suite à une 

demande accrue de céréales dans le monde. Egalement le commerce équitable et le marché pour 

des produits spécifiques de haute qualité constituent des opportunités pour les producteurs ouest 

africains. 

La pertinence d’une structure faitière sous-régionale représentant les intérêts des producteurs 

reste donc très évidente. 

Le ROPPA s’est donc construit à partir des mouvements paysans dans les 12 pays concernés. Certes 

ces mouvements différent beaucoup d’un pays à un autre en termes d’ancienneté et en capacité à 

bien servir leur base. En Guinée, en Côte d’Ivoire et au Burkina les plateformes nationales sont

composées des fédérations plus ou moins solides, au Niger aussi la plateforme contient quelques 

fortes fédérations mais l’hétérogénéité des autres membres créé des problèmes de fonctionnement 

internes. Par contre en Gambie et au Togo, les plateformes nationales sont encore très faibles et leur 

utilité pour les organisations membres est discutable. Au cas où le ROPPA devrait cesser son appui 

à ces deux dernières plateformes, elles disparaitraient sans doute. 

D’une façon globale toutes les plateformes et OPPA visitées sont fières d’appartenir au ROPPA 

et sont d’avis que malgré sa jeunesse, leur réseau s’est fait parler de lui et a obtenu des résultats 

concrets. Il en est de même au niveau des partenaires financiers et techniques du ROPPA. Ils sont 

unanimes quant aux interventions du ROPPA sur la scène politique sous-régionale et internationale 

: il s’agit des actions de qualité, les leaders utilisent des messages claires et parlant et font 

ressortir la situation spécifique du petit producteur ouest-africain. 

Cela signifie que le ROPPA a bien assuré sa fonction première, celle de représentation et de plaidoyer, 

particulièrement au niveau de la sous-région: il a joué un rôle déterminant dans l’élaboration 

des politiques agricoles communes pour l’UEMOA et la CEDEAO et pour l’ajustement de 

l’APE avec l’UE. Elle a développé un bon partenariat avec la CEDEAO. 

Par rapport à la deuxième fonction, celle d’information et de communication, le ROPPA, avec l’appui 

de ses partenaires techniques, a fait plusieurs efforts en terme de site-web, réseau de communicateurs, 

bulletin d’information à titre d’essai, équipement et formation de toutes les plateformes 

et du secrétariat du ROPPA en informatique. Toutefois les résultats sont très insatisfaisants. Aussi 

bien les plateformes nationales que les partenaires financiers et techniques se plaignent fortement 

de leur mauvaise communication avec/faible niveau d’information sur le ROPPA. 

En matière de formation et d’appui-conseil aux organisations membres, les efforts entrepris ont 

été beaucoup appréciés mais ont été trop peu en nombre et limités essentiellement à la fonction de 

représentation et de plaidoyer autour les politiques agricoles et commerciales. Les missions d’appui-conseil 

auprès des plateformes faibles, par des leaders ayant de longues années d’expériences 

ont surtout eu lieu dans les premières années du ROPPA. 

Le fonds de renforcement des capacités (notamment en faveur des plateformes nationales) qui 

avait été créé et logé auprès de la BOAD n’a pas fonctionné. D’une part parce que les bailleurs n’ont 

pas voulu virer leur contribution dans ce fonds, et d’autre part parce que le manuel de procédures 

devant régir le fonds ne l’a pas permis. 

Par la suite le CE a essayé de gérer lui-même des fonds en faveur des plateformes nationales, mais 

cela n’en plus n’a pas donné satisfaction, ni de coté des responsables du ROPPA, ni de coté des plateformes 

nationales. Ce dysfonctionnement a créé un certaines déception auprès des pays membres 

où beaucoup de leaders s’attendaient à une aide financière à leur plateforme. Nous sommes d’avis 

que ce rôle de «bailleur» que le ROPPA avait tenté de jouer envers ses membres, se situe hors de son 

mandat normal et risque de fausser les relations hierarchiques entre lui et ses membres. 

Aussi la quatrième fonction de cadre d’échange et de construction du mémoire commun n’a pas 

réellement été assurée par le ROPPA. Ce sont surtout les sessions de la Convention et du Comité 

Exécutif, ainsi que les ateliers autour de la politique agricole qui constituaient de bonnes occasions 

d’échange. C’était surtout dans les premières années du ROPPA, puisque les organes statutaires se 

réunissent très difficilement depuis 2005 suite à l’absence de moyens financiers. 


For African 


7 

résumé

8 


Ce manque de rencontres des organes a fortement affaibli le fonctionnement démocratique du 

réseau, laissant quasiment toute la responsabilité sur les épaules du seul président. Les mandats des 

dirigeants du CE ont expiré mais faute de réunions leur remplacement se fait attendre. 

La faiblesse la plus importante constatée par l’évaluation externe, c’est le dysfonctionnement de la 

CET. Malgré les efforts entrepris par le président pour rappeler à l’ordre les responsables de l’équipe, 

et le recrutement de nouveaux agents pour appuyer les collègues surchargés, l’efficacité de la CET 

est assez faible. Plusieurs facteurs y contribuent : faible communication interne, capacité managériale 

limitée, absence d’une politique de gestion efficiente du personnel, un surcharge des agents 

suite au nombre élevé des partenaires financiers qui ont chacun leurs exigences administratives. 

Nous recommandons une analyse organisationnelle de la CET à très courte terme, une révision 

des textes fondamentaux du ROPPA, l’élaboration participative d’un nouveau PQ à partir des besoins 

au niveau des plateformes nationales, une négociation avec les partenaires financiers sur le 

financement de ce PQ, et une coordination par le ROPPA des efforts de renforcement des capacités 

des OPPA par les différents acteurs : agri-agences, ONG, etc. 


For African 



For African 


1. Introduction 

Historique. C’est le 6 juin 2000 que des Organisations Paysannes et de Producteurs Agricoles de 

différents pays ouest-africains créèrent à Cotonou leur structure faîtière sous-régionale, le ROPPA. 

Il s’agissait d’une étape de plus dans la structuration progressive du mouvement paysan de cette 

partie de l’Afrique et constituait une suite logique aux plateformes nationales mises en place dans 

certains pays tels que le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Niger et à la plateforme paysanne du Sahel. 

Avec au départ 10 pays membres: Sénégal, Mali, Burkina Faso, Niger, Bénin, Togo, Côte d’Ivoire, 

Guinée, Guinée-Bissau et la Gambie, en 2006 le réseau s’est élargi à deux pays anglophones: le 

Ghana et la Sierra Leone. C’est ainsi que le ROPPA considère désormais la zone CEDEAO (15 

pays) comme son rayon d’action 2 . 

Objectifs. A sa création les organisations membres ont donné au ROPPA les objectifs suivants 3 : 

a. Promouvoir et défendre les valeurs d’une agriculture paysanne performante et durable au ser- 

vice des exploitations familiales et des producteurs agricoles; 

b. Informer et former les membres des Organisations Paysannes et des Associations de pro- 

ducteurs agricoles à partir des expériences pertinentes des membres du ROPPA et des autres 

acteurs du développement; 

c. Encourager et accompagner la concertation et la structuration des organisations paysannes 

et des producteurs agricoles dans chaque pays en vue de leur participation/implication dans 

la définition, la mise en œuvre des politiques et programmes de développement des secteurs 

agricoles et ruraux; 

d. Promouvoir la solidarité entre les organisations paysannes et de producteurs agricoles mem- 

bres du ROPPA 

e. Assurer la représentation de ses membres aux niveaux régional et international; 

f. Favoriser la concertation et la coopération entre le ROPPA et d’autres organismes similaires 

de la région et du monde; 

Organes statutaires. Le ROPPA dispose des organes suivants: 

• La Convention composée d’une délégation de sept personnes par pays, joue le rôle d’Assemblée 

générale, et doit se réunir une fois par an4 • Le Comité exécutif composé d’un membre par pays, plus quatre femmes désignées par la 

Convention, joue le rôle de Conseil d’Administration, et doit se réunir une fois par trimestre 

• La Cellule d’Exécution Technique, dirigée par un coordonnateur, joue le rôle de secrétariat 

exécutif 

• Le Collège des femmes, composé des délégués femmes à la Convention, est une espace d’échanges 

et de défense des intérêts des femmes au sein du ROPPA, et doit se réunir 2x/an5 . 

2 Les pays qui ne sont pas encore membre du ROPPA: Le Cap Vert, La Liberia et le Nigeria. Certes le ROPPA 

collabore déjà étroitement avec les OPPA de ce dernier pays. 

3 Voir les statuts article 9 

4 Initialement il s’agissait de 2x/an, mais cela a été amendé à Lomé en février 2004. 

5 Cet organe consultatif a été officiellement reconnu par le ROPPA dans sa Convention Extraordinaire de 

Lomé 2004. 

9 

Introduction

10 


Réalisations. Dans un premier temps le ROPPA s’est doté d’un plan quinquennal (2001 -2005), intitulé 

«Programme de Renforcement des capacités du ROPPA et des plateformes nationales membres 

du ROPPA». Ce PQ comprenait 5 composantes essentielles: 

• Appui au démarrage de la Cellule Exécutive du ROPPA 

• Appui à la conception des plans d’actions des plates-formes nationales 

• Renforcement des capacités d’organisation, de proposition et d’action des plates-formes nationales 

des OPPA 

• Amélioration de la communication au sein du ROPPA 

• Renforcement de la capacité de négociation du réseau pour la prise en compte des propositions 

du ROPPA dans les politiques sous-régionales, régionales, continentales et internationales 

Le ROPPA avait réussi à intéresser un grand nombre de coopérations étatiques (belge, française, 

luxembourgeoise, néerlandaise et suisse) à sa cause, de même que quelque ONG (Agriterra, CSA, 

SOS Faim) dont le financement a permis de démarrer les activités à travers deux OP nationales 

(CNCR et FUPRO) en attendant que le plan quinquennal soit financé et que la Cellule d’Exécution 

Technique (CET) soit installée à Ouagadougou. C’est à partir de 2003 que le réseau a trouvé sa 

vitesse de croisière avec les financements de la Coopération néerlandaise et le FIDA, et avec ceux 

d’un nombre croissant d’ONG et Agri-Agences (Oxfam Solidarité, UPADI). Et à partir de 2004 le 

ROPPA bénéficie également des petits financements annuels de la CEDEAO. 

Depuis 2006 le ROPPA travaille avec des Plans de Travail et Budgets, appelés intérimaires, en 

attendant l’élaboration d’un nouveau PQ. Outre ces PTB, il a réussi à faire financer des programmes 

spécifiques (riz, foncier, APE). 

Evaluation. En 2005 le ROPPA a réalisé en son sein un «Bilan d’étape du parcours du ROPPA 

2000-2005». Ce travail a été partagé avec ses principaux partenaires de l’époque lors d’un table 

ronde à Paris. C’est en 2007 que le ROPPA et ses principaux partenaires se sont mis d’accord sur 

l’organisation d’une évaluation externe pour compléter cet exercice interne. La réalisation pratique 

de cet exercice a certes pris du temps, pour de multiples raisons (financements, disponibilité des 

évaluateurs) mais a finalement pu avoir lieu aux mois d’octobre-novembre 2008. L’évaluation avait 

pour objet de porter un regard critique sur le ROPPA tant au plan de la cohérence, de la pertinence 

et de la mise en œuvre de ses activités durant les sept années d’existence ainsi que les résultats, effets 

et impacts obtenus et enfin, de formuler des recommandations 6 . L’évaluation a été réalisée par une 

équipe multidisciplinaire de quatre personnes, venues d’horizons différents 7 . 

Rapportage. Le présent rapport ne constitue pas le rapport commun de l’équipe d’évaluation, 

mais est plutôt un rapport personnel de mission, tel que demandé par Agriterra. L’équipe d’évaluation 

a procédé à une mise en commun des constats faits individuellement, pour ensuite tirer des 

conclusions et formuler des recommandations. Celles-ci ont été restituées à l’équipe du ROPPA le 

25 novembre à Ouagadougou, et ont ensuite été développées dans le rapport d’évaluation qui sera 

disponible vers le mi-décembre 2008. 

6 Les objectifs détaillés de l’évaluation figurent dans les TDR qui se trouvent en annexe A du présent rapport. 

7 Ali Anwer, Canadien d’origine marocain, expert en suivi-évaluation et programmation (chef d’équipe), 

Lawrencia Adams, Ghanéenne, expert en communication et information et en genre, Soulé Bio Goura, 

Béninois, expert en politiques économiques et agricoles en Afrique de l’Ouest, et soussigné retenu pour mon 

expertise en développement institutionnel et organisationnel des OP. 


For African 


Le présent rapport de mission contient outre le résumé, acronymes et table de matières, six chapitres: 

introduction, activités réalisées pendant la mission, constats faits 8 , conclusions, recommandations, 

et un plan d’action ou de suivi par rapport à ces recommandations. 

Une première version à été envoyée au ROPPA et à Agriterra le 10 décembre. Dans le mesure du 

possible certains de leur commentaires ont été pris en compte dans cette version finale. Cela n’a pas 

toujours été possible, raison pour laquelle, nous avons jointe au présent rapport, les observations 

du Coordonnateur de la CET du ROPPA (voir annexe F). 

Difficultés rencontrées lors de la mission. Même si d’une façon générale la mission s’est déroulée 

sans problèmes majeures, certaines difficultés pratiques nécessitent d’être mentionnées car elles 

ont eu des conséquences sur la qualité du travail réalisé. 

La CET a préparé une série de documents (papier et CD) contenant une masse d’information 

important. Malheureusement la plus grande partie nous a été remise seulement le dernier soir de 

notre premier séjour à Ouagadougou (6 jours après notre arrivée). 

Au niveau de certains pays, le temps disponible était limité et/ou le nombre des OPPA membres 

ou de partenaires importants ayant pu être rencontré était quelque peu limité (Burkina, Niger, 

Côte d’Ivoire 9 ) ce qui peut avoir influencé nos constats. 

Dans certains pays les responsables ont surtout présenté un image très positif de leur propre 

plateforme, en laissant croire que ce qui manquait c’est seulement les moyens financiers (Burkina, 

Niger, Côte d’Ivoire). 

Certaines plateformes ont pris l’exercice trop à la lettre et se sont limités à faire des rendez-vous 

en fonction d’une évaluation du ROPPA, et non en fonction d’une «découverte» du mouvement 

paysan national pour connaître les besoins et potentialités de développement pour les années à 

venir. Arrivé sur place nous avons essayé de corriger cela dans le mesure du possible. 

Malgré ces quelques difficultés nous sommes d’avis que les grands constats faits au cours de l’évaluation 

sont bien fondés car constatés ou signalés dans un nombre suffisant de pays/par un nombre 

suffisant de partenaires. 

Il nous a été difficile d’utiliser toute la masse d’information obtenue, et au siège du ROPPA, et 

auprès des six plateformes visitées, et auprès de ses différents partenaires techniques et financiers. 

Nous avons tenté d’en ventiler l’essentiel, particulièrement en rapport avec la présente évaluation. 

Nous tenons à remercier tous ceux qui ont facilité le bon déroulement de notre travail, en particulier 

l’équipe de la CET à Ouagadougou, les plateformes nationales du Burkina, du Niger, du Togo, 

de la Côte d’Ivoire, de la Guinée et de la Gambie, ainsi que les partenaires techniques et financiers 

dans ces pays et aux Pays-Bas, en Belgique et au Luxembourg. Espérons qu’en contrepartie notre 

travail puisse contribuer au renforcement continu du mouvement paysan ouest-africain. 

8 Particulièrement par rapport à mes domaines de spécialisation: développement institutionnel et organisationnel 

du ROPPA et donc l’évaluation de son programme de renforcement des capacités. 

9 Au niveau du Burkina et du Niger le temps limité et le non respect de certains rendez-vous ont fait que 

le nombre d’OPPA membre et de partenaires financiers et techniques étaient limités, au niveau de la Côte 

d’Ivoire c’est plutôt un problème de compréhension du concept «Evaluation externe du ROPPA» qui a fait 

que peu de rendez-vous avait été prévus à notre arrivée et qu’il était quelque peu difficile de corriger cela 

entièrement (une demande officielle de rendez-vous prend du temps). 


For African 


11 

Introduction

12 


2. Activités réalisées pendant la mission 

La mission a connu quatre phases: préparation de l’exercice et entretiens avec le ROPPA à Ouagadougou 

(du 5 au 10/10), la visite d’un nombre de pays membres (du 7/10 au 5/11), entretiens avec les principaux 

partenaires du ROPPA en Europe (du 11/11 au 17/11), et la mise en commun des constats/ 

conclusions/recommandations et restitution à l’équipe du ROPPA par les quatre évaluateurs et début 

de rapportage (du 21 au 27/11). Les détails du déroulement de la mission figurent en annexe B du 

présent rapport. 

2.1. Entretiens avec les membres de la CET et des leaders du ROPPA 

Au cours de la première semaine les évaluateurs se sont entretenus avec ceux/celles des leaders 

paysans présents à la rencontre d’introduction organisée par le ROPPA. Etant donné le court séjour 

des leaders à Ouagadougou, les évaluateurs se sont organisés par équipes de deux pour les 

interroger sur l’historique du ROPPA, son fonctionnement actuel, et l’appréciation qu’ils en font, et 

les perspectives d’avenir. Ensuite chacun des évaluateurs s’est entretenu individuellement (parfois à 

deux) avec les agents de la CET, chaque évaluateur dans son domaine de spécialisation. Moi-même 

je me suis entretenu avec chacun des agents, parfois à deux reprises pour me permettre de bien 

saisir le dispositif organisationnel de la CET et de pouvoir apprécier son degré de fonctionnalité. 

2.2. Visites aux cadres nationaux des organisations paysannes et de producteurs 

agricoles 

Au-delà de la proposition initiale, l’équipe d’évaluation a tenu à visiter l’ensemble des pays membres 

du ROPPA, donc même les pays ayant adhéré seulement depuis 3 ans ou ceux ayant bénéficié relativement 

peu de services du ROPPA. Suite au nombre de jours limités, certains pays (Togo, Ghana, 

Sierra Leone, Guinée, Guinée Bissau, Bénin, et Nigeria) ont été visité par un seul évaluateur. Dans 

chacun des pays membres, et en fonction du temps disponibles, les évaluateurs se sont entretenus 

avec des leaders du cadre national des OPPA, avec son équipe exécutive, avec certaines des 

OPPA membres de la plateforme nationale (parfois à l’intérieur du pays), avec des directeurs de 

la programmation agricole et du commerce externe au niveau des ministères, avec la commission 

parlementaire pour l’agriculture/le développement rural, avec les responsables des principaux partenaires 

techniques et/ou financiers du ROPPA ou des OPPA nationales. Ces entretiens ont permis 

de comprendre l’historique du mouvement paysan dans chaque pays et de se faire une idée de son 

niveau actuel de capacités, de comprendre leur niveau de collaboration ou d’interaction avec les 

autorités politiques du pays, de même que le niveau de collaboration avec les autres acteurs du secteur 

agricole et/ou de la société civile, ainsi que le niveau d’appréciation qu’ont ces autres acteurs 

du mouvement paysan et de leur collaboration, et les perspectives d’avenir. 

2.3. Entretiens avec les partenaires du ROPPA en Europe 

Pour pouvoir interviewer l’ensemble des principaux partenaires du ROPPA, le chef d’équipe et 

moi-même nous nous sommes repartis les pays concernés. Ali Anwer a fait la France et l’Italie, 

moi-même j’ai fait les Pays-Bas et le Luxembourg, et ensemble nous avons visité des partenaires en 

Belgique. Ces entretiens nous ont permis de mieux saisir le contenu de la collaboration, leur niveau 

d’appréciation du partenariat avec le ROPPA, les perspectives d’appui pour les années à venir, 

ainsi que certaines attentes qu’ont ces partenaires par rapport à une poursuite de la collaboration. 


For African 


Pour des raisons de disponibilité certains entretiens se sont faits par téléphone ou exceptionnellement 

par email. 

2.4. Mise en commun et restitution des résultats de l’évaluation 

En vue de la production du rapport commun et de l’aide mémoire pour la restitution à l’équipe du 

ROPPA, les quatre évaluateurs se sont retrouvés à Ouagadougou et ont procédé à la mise en commun 

de leur constats individuels pour ensuite formuler conjointement les principales conclusions 

et recommandations de l’exercice. 

Personnellement j’ai profité de la présence à Ouagadougou de certains leaders et techniciens 

pour échanger sur certains aspects afin d’en compléter ma compréhension. 

La restitution des résultats de l’évaluation a été fait au présidium et à l’équipe technique du ROPPA 

à l’aide d’une présentation Powerpoint. Les multiples réactions données par les auditeurs permettront 

de compléter et raffiner davantage nos analyses et recommandations, chaque évaluateur dans 

son domaine de spécialisation. 


For African 


13 

Activités réalisées pendant la mission

14 



3. Résultats de la mission 

Le présent chapitre vise à vous faire part des principaux constats faits au cours de ma mission, son 

focus est donc essentiellement: les pays visités par moi-même (Burkina, Niger, Togo, Côte d’Ivoire, 

Guinée et la Gambie), et mon domaine de spécialisation: le développement institutionnel et organisationnel 

des OPPA. La structuration du chapitre est quelque peu chronologique en commençant par les 

constats faits dans les pays au niveau des OPPA et auprès des partenaires techniques et financiers du 

ROPPA pour ensuite faire l’analyse institutionnelle du ROPPA tout en référant aux programmes qui 

au cours de ces 8 années ont permis au ROPPA d’exécuter sa mission. 

3.1 Au niveau du mouvement paysan dans les différents pays visités 

Les constats faits au niveau du mouvement paysan dans chaque pays sont structurés dans les paragraphes 

suivants: contexte, structuration du mouvement paysan, la plateforme nationale et son fonctionnement, 

les relations vis-à-vis du ROPPA: appréciation, attentes, perspectives. La qualité de cette description 

diffère d’un pays à un autre suivant la quantité et la qualité des données obtenues. 

Le contexte général 

Par rapport au contexte nous vous référons d’abord au classement des 12 pays membres 10 du ROPPA 

dans le classement 2008 fait par Jeune Afrique 11 des 53 pays africains quant à leur situation politique, 

économique et sociale et la variation par rapport à l’année précédente. 

Pays Polit Econ PIB/Hab V.A.I. E.H.P. Dette Soc. Scol. Esp. Eau Général 

Ghana 8/ -0 15/ +4 520 $ 8,6% 3685 22,3% 14/ +5 50,7% 57 75% 9/ +1 

Sénégal 15/ -0 18/ -6 750 $ 14,5% 1519 30% 18/ +7 39,6% 56 76% 13/ +1 

Bénin 6/ -0 26/ +1 540 $ 8,3% 895 10,5% 26/ +11 50,7% 55 67% 15/ +5 

Nigéria 25/ +1 10/ +5 640 $ 3,7% 6598 3,1% 31/ -4 56,2% 44 48% 18/ +1 

Côte d’Ivoire 43/ +3 11/ -2 936 $ 16% 6834 105% 17/ +1 39,6% 46 84% 22/ +2 

Mali 13/ -0 25/ +9 440 $ 9,6% 1467 20% 44/ +3 36,7% 49 50% 26/ +6 

Burkina Faso 18 / -2 23/ -1 460 $ 14% 563 20,3% 43/ -7 29,3% 48 61% 28/ -5 

Togo 32/ +2 41/ -6 350 $ 10,5% 644 84,6% 28/ +12 55% 55 52% 37/ +3 

Gambie 37/ -3 50/ -3 310 $ 4,9% 135 145,6% 23/ -3 50,1% 57 82% 39/ -3 

Niger 26/ -5 38/ -1 260 $ 6,2% 423 22,7% 51/ -0 22,7% 45 46% 41/ -1 

Guinée 45/ +1 43/ -4 410 $ 2,9% 956 111% 37/ -6 45,1% 54 50% 45/ -2 

Sierra Leone 36/ -0 52/ -1 240 $ 2,3% 244 138% 48/ -6 44,6% 41 57% 49/ -1 

Guinée-Bissau 41/ -0 49/ +1 190 $ 12,4% 110 322,4% 47/ -2 36,7% 45 59% 52/ -2 

• La moitié des pays membres (6) du ROPPA se trouvent parmi les 15 derniers pays du continent 

et méritent donc une attention particulière, et de la part du ROPPA et de ses partenaires 

techniques et financiers. 

• Le niveau de valeur ajoutée industrielle de certains pays est très bas (Sierra Léone, Guinée, 

10 Nous avons ajouté le Nigeria étant donné la volonté du ROPPA d’inclure les OPPA de ce pays dans ses 

rangs, et étant donné son poids économique dans la zone CEDEAO. 

11 Jeune Afrique «L’état de l’Afrique 2008», hors série no. 18. Le classement Politique se fait selon l’efficacité 

du gouvernement et le degré d’ouverture démocratique, le classement économique est basé sur le PIB, 

le PIB par habitant, la valeur industriel ajoutée, la valeur des exportations non-pétrolières, et la dette par 

rapport au PIB, et le classement social s’est fait sur le PIB par habitant, le taux de scolarisation, l’espérance 

de vie, l’accès à l’eau potable et la consommation de l’électricité par habitant. 

For African 


Nigeria, et la Gambie) ce qui signifie aussi qu’il y a des opportunités pour créer de la valeur 

ajoutée en transformant les produits agricoles, si les politiques économiques le favorisent. 

• Les pays sahéliens connaissent des taux de scolarité de moins de 40% (avec le Niger en extrême 

avec 22,7%), ce qui handicape nécessairement la gestion formelle des OPPA. 

• Le tableau ne fait pas sortir de lien direct entre la force du mouvement paysan d’un pays et le 

classement politique de ce pays. L’influence du mouvement paysan sur la politique agricole et 

commerciale d’un pays ne fait pas automatiquement de ce pays un pays bien gouverné (voir la 

Guinée) et dans le sens inverse, il ne faut pas nécessairement un mouvement paysan fort pour 

avoir un pays bien gouverné (voir le Ghana). 

Le Burkina Faso 

• Le Gouvernement met l’accent sur le développement agricole, le pays ayant peu d’alternatives, 

mais sa vision sur ce développement ne correspond pas nécessairement avec celle des petits 

producteurs. L’Etat burkinabé stimule l’agrobusiness en facilitant l’acquisition des terres par 

des personnes nanties. En outre il mène une politique assez dirigiste envers le mouvement 

paysan. 

• La structuration du mouvement paysan date des années 90 avec d’abord les groupements 

Naam qui se regroupent, puis deux initiatives de structuration nationale en parallèle, l’une 

autour de la FENOP appuyé par la Coopération Suisse et AFDI, l’autre à travers la FEPAB 

appuyé par la Coopération Néerlandaise, et puis celle des OPPA cotonnières. 

• Au moment de la création du ROPPA, les OPPA burkinabé avaient leur structure de concertation 

nationale, le CCOF12 qui a évolué vers l’actuelle Confédération Paysanne du Faso sous 

une certaine pression de l’Etat poussant les OPPA à choisir entre le statut de coopérative et 

celui d’association. La FENOP ayant choisi pour le deuxième ne fait plus partie de la plateforme 

nationale. 

• La CPF compte actuellement huit fédérations nationales: la FEB: des éleveurs, la FENAFERB: 

des femmes rurales, la FEPAB: des céréaliers et des producteurs de fruits et légumes, la FNJPAF: 

des jeunes agriculteurs, la FNUGGF: des forestiers, l’UNPCB: des cotonniers, l’UNPRB: des 

riziculteurs, l’UNPSB: des semenciers. 

• La répartition des rôles est claire: les fédérations s’occupent des filières/groupes d’intérêts spécifiques, 

et la confédération s’occupe des domaines transversaux (foncier, financement, ) 

• La CPF a mis en place des Cadres Régionaux de Concertation des Organisations Paysannes 

(CRCOP) pour permettre la réflexion et l’échange entre OPPA et avec les autorités et les partenaires 

financiers et techniques des régions. 

• La confédération dispose d’une cellule technique limitée qui s’occupe du fonctionnement quotidien 

(diffusion des informations, préparation des concertations, coordination et suivi des 

programmes financés par des partenaires). 

• La CPF siège dans les cellules/commissions nationales pour l’OMC et pour l’APE. Bien que 

selon le représentant du ministère du commerce les leaders paysans défendent fermement leur 

point de vue, il est d’avis qu’ils ne sont pas suffisamment proactifs et qu’ils nécessitent (leur 

cellule) plus d’expertise pour étudier et analyser les politiques dans un contexte burkinabé. 

• Le Burkina Faso a une Chambre d’Agriculture, quelque peu contrôlée par les OPPA, mais 

guère fonctionnel sur le terrain, faute de moyens. 

La Côte d’Ivoire 

• Depuis des décennies la Côte d’Ivoire était le premier producteur agricole de la sous-région 

pour plusieurs produits. Après un premier déclin lors des chutes des cours mondiaux dans les 

années 80-90, le pays a connu une chute encore plus grande avec la guerre civile des années 

12 Le Cadre de Concertation des Organisations Faîtières 


For African 


15 

résultats de la mission

16 


2000 qui a divisé le pays en deux et a paralysé toute son économie agricole. Depuis 2007 des 

négociations politiques sont en cours et une relance économique se prépare. 

• Le mouvement paysan ivoirien est structuré selon les filières depuis les années 70, des groupements 

à vocation coopérative devenus des coopératives plus tard, se sont regroupés dans des 

unions de coopératives (café/cacao, riz, coton), puis plus tard dans des fédérations. 

• A l’avènement du ROPPA en 2000, l’ANOPACI avait deux ans et regroupait les producteurs 

des filières (élevage, café/cacao, ananas/bananes/mangues, vivriers, coton, caoutchouc, fruits 

non-traditionnels et une coopérative d’épargne et de crédit. 

• Au fil des années pour plusieurs raisons: mauvaise gestion/absence de contrôle sérieux, mauvaise 

restructuration des OPPA de coton, la guerre, les OPPA de certains secteurs se sont 

affaiblies et ne fonctionnent plus de façon à donner confiance aux producteurs. L’ANOPACI 

envisage reconstruire le mouvement paysan ivoirien à partir de la base par des programmes 

de relance (voir coton), et des concertations visant à créer une seule plateforme/fédération de 

toutes les unions et coopératives de producteurs de café/cacao. La base légitime de ce mandat 

que l’ANOPACI s’est donnée n’est certes pas claire. 

• Comparée à d’autres plateformes nationales, l’ANOPACI dispose d’une équipe technique assez 

grande, et d’une autonomie de gestion quotidienne plus grande. Chacun des agents techniques 

est stimulé à chercher des sources de financements pour l’ANOPACI dans leur domaine 

respectif de travail. 

• En matière d’information/communication l’ANOPACI dispose déjà de quelques grands acquits 

: elle publie un journal, elle gère un système d’information de marchés (SIM) avec des 

Points d’Information Villageoise qui alimentent le SIM. 

• Pour rapprocher l’ANOPACI de la base et pour permettre aux producteurs (à travers leur 

OPPA) de participer aux concertations avec les autorités décentralisées, des point focaux (3) 

ont été créés à titre pilot. 

• Vis-à-vis du ROPPA l’ANOPACI est resté sur sa faim quant au renforcement des capacités des 

plateformes nationales, or le ROPPA ne peut être fort que lorsque ses membres sont forts. 

La Gambie 

• Une restructuration du Ministère de l’Agriculture est encours pour le rendre plus opérationnel/ 

performant en termes de services aux producteurs: des équipes multidisciplinaires dans 

les régions et des spécialistes au ministère pour neuf spéculations/domaines d’intervention, 

ainsi qu’une meilleure coordination des différents projets agricoles. Son budget a commencé 

à augmenter (63%/100% 13 ). 

14 • La liberté d’expression en Gambie est très limitée . Le fait que le ministère de l’Agriculture 

invite le président de la plateforme nationale paysanne dans les concertations/comités d’orientation 

de son ministère cache la faible influence que peut avoir ce président sur la politique 

du ministère. 

• Le mouvement paysan gambien comprend plusieurs OPPA par filière ou par groupe d’intérêts 

spécifiques: anacarde, maïs, élevage, pêcheurs, fumeurs de poisson, transformateurs alimentaires, 

paysannes, jeunes, à des niveaux différents. 

• La structuration de ce mouvement est quelque peu confuse. Il existe une plateforme paysanne 

nationale (promue à l’époque par le CILSS) mais qui était peu opérationnel depuis son congrès 

13 Budget de fonctionnement/Budget de développement 

14 Une conférence de presse de NACOFAG/ROPPA sur le mouvement paysan et les APE et enregistrée par la 

télévision nationale fut complètement détournée de son objet par cette dernière pour uniquement plaire au 

Président de la République. 


For African 


en 200615 . Les associations de la filière pêche ont leur structure faîtière «de pêche artisanale 

gambien». Il y a deux associations nationales de femmes paysannes: l’une (REFESA) promue 

par le CILSS et l’autre (NAWFA) promue par le CRS. A la demande du ROPPA les OPPA ont 

créé début 2005 une structure de coordination des OPPA: NACOFAG, qui est plus un répondant 

du ROPPA que le résultat d’une volonté endogène des OPPA gambien de se structurer 

ainsi. En effet la plupart des membres de NACOFAG sont aussi membre de la Plateforme 

Paysanne Nationale (NFP). Il s’agit aussi d’un conflit de leadership entre les présidents de la 

plateforme et de NACOFAG, le premier ayant été le président de AFET, l’association dont le 

deuxième est actuellement le président, et qui abrite le siège de NACOFAG. 

• NACOFAG ne dispose pas d’une équipe exécutive, à part d’une secrétaire du président (à 

temps partiel). Au besoin le travail est fait par des techniciens ou dirigeants des OPPA membres. 

• Même si les membres de NACOFAG ont apprécié les réflexions sur les politiques agricoles 

communes et leur participation à plusieurs reprise à la FIARA à Dakar, ils ont manqué des 

appuis financiers de la part du ROPPA. 

La Guinée 

• La Guinée est un pays qui historiquement s’est/a été quelque peu marginalisé par rapport au 

reste de la sous-région (n’est pas membre de l’UEMOA, a pendant de longues années pas reçus 

d’aides internationales d’envergure, avec la Sierra Léone elle a le niveau d’industrialisation la 

plus basse de la région). Malgré sa bauxite, le pays est essentiellement agricole. 

• Sur le plan de la bonne gouvernance le pays est parmi les dix derniers du continent à cause de 

son régime pseudo-parlementaire, la corruption, le non respect des droits de l’homme, 

• Le mouvement paysan (agricole) guinéen est structuré suivant les régions géographiques du 

pays, chaque région ayant des filières qui y dominent: la Basse Guinée (Riz, Sel de mer), la 

Moyenne Guinée (Pommes de terre, oignons, tomates), la Haute Guinée (Coton) et la Guinée 

Forestière (Café). Les capacités des OPPA varient certes d’une région à une autre. 

• Après une période d’essai les OPPA ont confirmé leur Confédération Nationale des 

Organisations Paysannes (CNOP-G). De la coopération française la CNOP a hérité un dispositif 

d’appui aux OPPA dans certaines régions et a doté les autres régions également avec 

des équipes exécutives. Un projet important de l’UE qui vient de commencer va permettre 

de renforcer les capacités de ces équipes et de mettre à la disposition des OPPA de base des 

moyens financiers. 

• La CNOP-G regroupe seulement des OPPA agricoles. Les pêcheurs, les éleveurs, et les exploitants 

du bois ont leur propre structures. L’opportunité de créer une plateforme pour tous les 

quatre secteurs est en étude. 

• La Guinée dispose d’une chambre d’agriculture mais qui manque des moyens financiers pour 

fonctionner et qui attend des élections pour renouveler ses organes. 

• Les leaders paysans entretiennent de très bonnes relations avec le ministère de l’Agriculture, et 

peuvent au besoin même rencontrer l’invisible Chef de l’Etat, qui se considère paysan et est le 

président de la Chambre d’Agriculture. 

• Le CNOP-G attend à ce que le ROPPA devient plus actif autour des thèmes économiques 

(intrants agricoles, organisation des filières) dans un rôle de lobbying, de mise en réseau, d’information 

sur les marchés, échange d’expériences entre pays membres, meilleure information 

sur les activités du ROPPA. 

15 Depuis quelques temps ActionAid essaie de relancer/réorganiser la plateforme (recrutement d’une 

coordinatrice) et aussi Vredeseilanden prévoit appuyer la plateforme dans le domaine de l’information/communication. 


For African 


17 


18 


Le Niger 

• Sur le plan économique l’agriculture et l’exploitation de l’uranium constituent les principaux 

secteurs . La répartition des recettes de l’uranium (+ 50% des exportations) constitue même 

l’objet de la rébellion touareg au Nord du pays. Toutefois pour la population rurale (85%), 

l’élevage, la production céréalière dont le riz, et le maraichage constituent les principales sources 

de revenus (35% du PIB)qui se pratiquent sur seulement 10% de la superficie du pays: 

agriculture 3%, élevage 7%. 

• Le mouvement paysan nigérien, après des décennies de coopératives dominées par l’Etat, s’est 

développé à partir des années 90, avec quatre grandes fédérations: AREN pour les éleveurs, 

MOORIBEN pour les céréaliers, FUCOPRI pour les riziculteurs(plus récente), et la FCMN- 

NIYA pour les maraichers. 

• Au moment de la création du ROPPA certaines de ces OPPA avaient déjà créé, avec l’appui du 

CILSS, la plateforme paysanne (du Sahel) au Niger. Cette plateforme bien que représentative 

pour l’ensemble des sous-secteurs agricoles, était composé d’OPPA très hétérogènes en termes 

de capacités et de couverture géographique. La plateforme a connu une longue crise interne 

qui a causé la naissance d’autres plateformes parallèles (ou sous-sectorielle: élevage). 

• Cette crise a pris fin en 2007, et la plateforme a su établir des partenariats avec plusieurs agriagences, 

ONG, etc., ce qui l’a permis de se doter d’une équipe technique suffisante, qui sera 

chargé d’exécuter un nombre de programmes. 

• Deux problèmes internes risquent de freiner la plateforme dans son évolution normale: l’hétérogénéité 

des membres qui fait que les attentes des grandes fédérations envers la plateforme 

sont tout à fait différentes de celles des petites OPPA; deuxièmement, malgré la présence d’une 

équipe technique, les élus s’occupent encore très fortement du fonctionnement quotidien de 

la plateforme. 

• Malgré le fait que la plateforme a réussi à se faire reconnaître (à l’aide des actions concrètes) 

par les autorités nigériennes comme représentant du mouvement paysan, et dispose donc 

d’une identité propre assez forte, nous avons constaté une certaine attitude attentiste de la 

plateforme vis-à-vis du ROPPA. 

Le Togo 

• Le Togo a connu plusieurs décennies de dictature et de faible liberté d’expression. Ce n’est 

que depuis 2005, après la mort d’Eyadema, succédé par son fils, que la situation s’améliore 

progressivement. 

• La mauvaise gouvernance antérieure du pays avait privé la population des aides extérieures 

d’envergure. Seules quelques ONG et coopérations bilatérales intervenaient dans le pays. 

• Le mouvement paysan se construit encore. Il existe quelques fédérations des OPPA mais très 

peu parmi elles ont une réelle couverture nationale, parfois cela est simplement dû au fait que 

la culture se pratique seulement ou essentiellement dans une région donnée (café, aviculture, 

maraîchage, coton) dans d’autres cas c’est la jeunesse ou la capacité limitée qui en est la cause. 

• Avec l’appui du ROPPA les OPPA togolaises ont créé en 2003 le Conseil Togolais des 

Organisations Paysannes (CTOP), qui depuis lors n’a pas fait d’Assemblées générales, donc 

le Conseil d’Administration est fin mandat, et certains membres du C.A. n’occupent plus une 

position clé au sein de leur OPPA d’origine. 

• Une autre structuration des OPPA a débuté il y a quelques années avec l’appui d’AFDI: le 

RENOP (Réseau Nationale des Organisations Paysannes) qui dans un premier temps regroupait 

les OPPA ayant un partenariat avec des AFDI locales en France. Regroupant au départ des 

OPPA de différents niveaux (cercle, département, région) le RENOP aide les OPPA à se structurer 

à tous les niveaux. Il se dit prêt à adhérer au CTOP à condition que ce dernier regroupe 

uniquement des fédérations nationales, et organise une A.G. pour renouveler ses organes. 


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• Les deux structures (CTOP et RENOP) disposent de petites équipes techniques assez récentes, 

le premier appuyé par Agriterra (à travers le projet1000s+)et les ONG italiennes, et le 

deuxième par AFDI. 

• Le Togo a une Chambre d’Agriculture mais les paysans la considèrent comme une affaire de 

l’Etat. Elle manque les moyens nécessaires pour bien fonctionner. 

• Jusqu’à date récente le ROPPA était le seul cadre de référence pour le CTOP, quasiment le tout 

devrait venir de Ouagadougou (idées, moyens). 

3.2 Par rapport aux bailleurs de fonds 

Les constats ci-dessous ont été faits à travers les documents mis à notre disposition par la CET et lors 

des entretiens avec les bailleurs de fonds et/ou le service administratif et financier du ROPPA. Ils sont 

le résultat de mon regard critique sur les relations du ROPPA avec les bailleurs et sur l’efficience des 

appuis octroyés, dans une perspective de construction d’un mouvement paysan sous-régional fort et 

efficace au service des petits producteurs agricoles. 

16 • La situation financière des ressources du ROPPA sur la période de 2000 à 2008 contient 36 

«bailleurs ou structures intermédiaires ayant fourni des fonds» pour un total de 2.680.629.292 

FCFA. Le tableau ci-après montre comment le financement externe a évolué et a chuté ces 

deux dernières années: 

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 * 

34,6 mio 304.8 mio 144,1 mio 312,2 mio 432 mio 408,4 mio 587,1 mio 230,6 mio 226,8 mio 

* Jusqu’au 31/07/2008 

Le montant élevé en 2001 a permis d’organiser la convention de Labé, d’organiser des ateliers 

nationaux et régionaux autour de la politique agricole commune de l’UEMOA , et de contribuer 

au lancement de la foire régionale à Dakar (FIARA); 2003 était l’année du démarrage de la CET 

à Ouagadougou; 2000 17 -2005 était l’exécution du plan quinquennal; 2006 c’était le versement 

tardif de la Coopération néerlandaise pour ce plan, mais aussi des financements nouveaux tels 

que le programme spécifique riz/Afrique nourricière, et des financements ponctuels tels que le 

Forum sur la Souveraineté Alimentaire de Niamey, et la Convention de St. Louis. 

• Voici les principaux bailleurs en termes de montants octroyés pendant ces 8 années: 

Coopération bi + multi Montants octroyés Agri-agences + ONG Montants octroyés 

FIDA 429.262.620 FCFA SOS Faim 267.079.345 FCFA 

Coop. Néerlandaise 339.297.650 FCFA Oxfam - Novib 223.952.247 FCFA 

Coop. Luxembourgeoise 161.242.890 FCFA Agriterra 145.654.548 FCFA 

Coop. Française 142.578.736 FCFA Oxfam-Solidarité 145.054.008 FCFA 

Coop. Suisse 137.050.942 FCFA UPADI 112.472.571 FCFA 

• Outre le nombre croissant d’ONG, aussi certains grands bailleurs s’intéressent de plus en plus 

aux OPPA, particulièrement dans leur rôle de représentant du groupe cible/bénéficiaire de 

ces mêmes bailleurs. Ces derniers ont des projets préparés et approuvés (UE, AFD) mais dont 

l’exécution est/sera confié à des institutions intermédiaires (FIDA18 , Inter-réseaux) pour s’as- 

16 Tableau nous remis par la R.A.F. du ROPPA 

17 Le plan quinquennal n’a été rédigé qu’en Mars 2002 mais les activités de 2000 à 2002 ont été intégrées 

dans ce plan et dans son budget. 

18 C’est le ROPPA qui a désigné le FIDA comme organisation gestionnaire du financement UE suite à la bonne 

collaboration existante déjà entre le ROPPA et le FIDA, et le rôle important du FIDA dans le renforcement des 

OPPA en général (Forum Paysan) 


For African 


19 


20 


surer d’une bonne gestion et un rapportage financier suivant les normes/procédures de ces 

bailleurs; 

• Depuis 2004 le ROPPA reçoit annuellement des appuis financiers de la CEDEAO (57.157.307 

FCFA en total) et un budget de renforcement des capacités est en préparation et négociation 

pour 2009. 

• Bon nombre d’ONG s’intéressent au ROPPA à cause de ses actions de lobbying politique. Elles 

veulent utiliser les leaders du ROPPA dans leurs campagne de conscientisation du publique 

et des politiciens dans leur pays (ex. autour de l’OMC et des APE), et fournissent (en contre 

partie) un financement limité au ROPPA (autour de 10.000 euro/an). Ces petits financements 

demandent certes de la part de la CET, le même travail qu’un grand financement: formulation 

d’une demande spécifique, un contrat, un rapport narratif et financier spécifique, alors 

que souvent ces financements ne contribuent guère aux frais de fonctionnement général du 

ROPPA19 . 

• Tous les partenaires (aussi les anciens) sont unanimes quant à l’importance d’une telle structure 

faîtière sous-régionale, et unanimes quant à la capacité des leaders du ROPPA de faire 

entendre la voix des (petits) producteurs par des messages claires et parlant. Ils sont d’avis 

que le ROPPA a effectivement influencé un certain nombre de dossiers importants tels que la 

Politique Agricole Commune de l’UEMOA et de la CEDEAO, les APE, et dans le temps aussi 

le dossier coton dans l’OMC. 

• Mais ils sont également unanimes quant à la difficulté voir l’impossibilité de communiquer 

normalement avec le ROPPA. Des messages qui restent sans réponses, ou des promesses de réponses 

qui ne se réalisent pas. Des rapports narratifs et surtout financiers qui se font attendre 

trop longtemps, sans parler des rapports d’audit financiers qui ne semblent même pas exister. 

• L’explication des leaders du ROPPA comme quoi c’est un problème de manque de moyens qui 

fait que la CET ne fonctionne pas efficacement, semble quelque peu contradictoire à la volonté 

d’un grand nombre de partenaires de renforcer les capacités du ROPPA, dont notamment 

sa capacité de gestion. En contradiction aussi avec le fait que le ROPPA ne semble pas faire 

beaucoup d’efforts pour utiliser tous les fonds que les partenaires avaient déjà mis à sa disposition 

(Coopération Luxembourgeoise) ou avaient déjà réservé à son intention (Oxfam-Novib, 

Vredeseilanden), ou encore pour utiliser pleinement les personnes ressources disponibles 

pour appuyer/conseiller la CET(MISTOWA, AFDI/Coopération française); 

• Au départ le ROPPA disposait d’un plan (dit quinquennal) de renforcement des capacités qui 

était le cadre de référence dans ses relations avec ses partenaires (potentiels). Depuis la fin de 

ce plan il s’agit plus des dossiers thématiques (riz, APE, information/communication, collège 

de femmes, foncier) ou des projets lui proposés par les partenaires (1000+), des dossiers ponctuels 

faisant suite à des besoins urgents/prioritaires20 . Depuis la fin du PQ ce sont les PTBA 

qui sont pour le ROPPA la référence dans l’exécution des activités. Certes ces PTBA ne sont 

pas communiqués/ discutés à/avec l’ensemble des partenaires, il n’y a donc plus de cadre de 

référence commun pour les bailleurs ni de coordination de leurs relations avec le ROPPA par 

ce dernier. Chacun essaie de traiter avec la CET sur le (petit) dossier qui lui concerne. Par 

conséquence ceux des partenaires intéressés par le (travail du) ROPPA dans son ensemble 

n’y trouvent pas leur compte. D’autant plus que les systèmes habituels de communication du 

ROPPA (site-web, rapportage périodique) ne fonctionnent guère. 

• De nombreux partenaires s’inquiètent quant au petit nombre de leaders paysans (cinq – six) 

19 Le contrat 2007 avec Vredeseilanden prévoit une contribution de 550 euro à l’organisation sur un financement 

de 9.987 euro pour un atelier conjoint, c’est 5,5% du financement alors que seul le fonctionnement de 

la CET prend déjà 17% du budget global du ROPPA (sans parler des autres organes). 

20 Dans la période 2006-2008 il s’est surtout agit de ce dernier type de dossiers ponctuels. 


For African 


qu’ils voient régulièrement dans les différentes rencontres sous-régionales et internationales et 

qui font un bon travail. Est-ce que dans les autres pays21 que composent le ROPPA il n’y a pas 

de leaders pouvant représenter valablement leurs collègues? Est-ce qu’une nouvelle génération 

de leaders se prépare? S’il y a si peu de leaders capables comment se fait alors le lobbying dans 

chacun des pays membres? Espérons que ces partenaires trouvent au moins quelques réponses 

dans notre présent rapport. 

• Nous avons certes constaté que les ONG du Nord contribuent à cette situation en précisant 

souvent le nom du leader qu’elles invitent à une rencontre/activité en Europe, et en se limitant 

à une seule personne, ne permettant pas à un autre leader d’accompagner le premier pour faire 

l’apprentissage. 

• Certains se demandent même si avec l’étroitesse du nombre de leaders et avec la faiblesse de 

la CET, le ROPPA ne devient pas trop dépendant des expertises externes et des appuis techniques 

de certains autres partenaires qui ont leur propre agenda (de lobbying politique). 

• Une autre inquiétude exprimée par plusieurs partenaires c’est l’incapacité du ROPPA de faire 

fonctionner ses organes tels que prévu dans ses textes juridiques. Cela laisse planer des doutes 

quant au niveau de la démocratie au sein du ROPPA et quant à l’implication réelle des organisations 

membres dans la formulation des priorités dans les actions à entreprendre par leur 

faîtière. 

3.3 Par rapport au mandat et aux fonctions du ROPPA 

Le présent paragraphe rappelle brièvement le mandat confié au ROPPA lors de sa création, les ajustements 

y apportés par les différentes Conventions, la vision développée, et fait une appréciation de 

la façon que le ROPPA a assuré ses fonctions essentielles. Les constats ci-dessous sont basés sur les 

documents fondamentaux, les rapports de Convention, le Programme de Renforcement des Capacités 

et des entretiens avec les élus et les plateformes nationales. 

• Le ROPPA a été créé mi-2000 dans un contexte agro-économique assez défavorable (cours 

mondiaux des principales cultures d’exportation à la baisse depuis plusieurs années, une forte 

baisse des projets agricoles et ruraux financés par l’aide extérieure, une mondialisation et une 

libéralisation rapide du commerce alors que les producteurs agricoles ouest-africains n’étaient 

pas encore outillés pour s’engager dans une compétition avec leurs collègues d’autres continents) 

et dans celui d’une intégration régionale. 

• Sa création fut une action logique pour plusieurs raisons. D’abord le contexte défavorable 

signalé ci-avant, menaçant d’aggraver encore davantage les conditions de vie des familles paysannes. 

Deuxièmement le désengagement des Etats des secteurs productifs, créant ainsi des 

espaces pour d’autres acteurs, notamment la société civile, à œuvrer dans le secteur agricole. 

Puis la volonté politique des Etats de la sous-région de s’intégrer dans une communauté économique. 

Et non moins important: la mise en place d’une faîtière sous-régionale était logiquement 

l’étape suivante dans la construction du mouvement paysan africain, étant donné 

la force des OPPA dans certains pays et un début de concertation structurelle au niveau 

national(Sénégal, Burkina, Niger, Côte d’Ivoire). 

22 • Bâti sur les fondations de la Plateforme Paysanne du Sahel le ROPPA a également englobé 

21 La très grande majorité des leaders du ROPPA intervenant dans les événements internationaux proviendraient 

du Sénégal. 

22 Laquelle plateforme avait été facilité par le CILSS et ses bailleurs de fonds (Club du Sahel) 


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21 


22 


les mouvements paysans des pays côtiers, car faisant partie de la même communauté économique. 

23 • Les fondateurs du ROPPA ont reconnu à sa création, l’existence de deux zones (différentes) : 

les pays sahéliens et les pays côtiers qui seraient indissociables sur plusieurs plans, et qu’ils 

vivaient les mêmes contraintes et faisaient face aux mêmes enjeux et défis. Nos visites aux 

différents pays nous montrent certes que malgré des contraintes communes, il existe de très 

grandes différences sur le plan culturel, dans des systèmes agricoles, et dans la structuration 

paysanne, de sorte qu’une intégration souple des mouvements paysans de ces deux zones distinctes 

ne devrait pas aller de soi. 

• Aujourd’hui nous pouvons certes constater que les fondateurs ont tout de même réussi à garder 

à bord toutes les plateformes nationales/OPPA. Sans exception toutes les plateformes sont 

fières d’appartenir à ce réseau ouest-africain qui défend à haute voix les intérêts du producteur. 

Toutefois il y a lieu de signaler que certains pays côtiers ont le sentiment que leurs réalités et 

leurs expériences intéressantes ne sont pas suffisamment prises en comptes voir valorisées au 

profit de l’ensemble de la sous-région. Le modèle d’une agriculture familiale multifonctionnelle 

au Sahel a été clairement dominant dans les réflexions et actions du ROPPA. Par ailleurs, 

la complémentarité (culturelle et économique) entre les deux zones n’a pas encore été réellement 

exploité par le ROPPA, alors qu’elle pourrait probablement contribuer largement à une 

intégration sous-régionale plus rapide/souple. 

24 • Les documents de départs ne font pas encore explicitement mention d’une vision quelconque 

du ROPPA, même si dans son objectif 1er il réfère à «une agriculture paysanne performante et 

durable au service des exploitations familiales et des producteurs agricoles». Certes à travers 

des ateliers spécifiques25 et les différents ateliers nationaux et régionaux sur la politique agricole 

commune, le ROPPA s’est bâti une vision sur l’agriculture, qui est spécifique à l’Afrique 

de l’Ouest. Cette vision permet au ROPPA de faire valoir dans les débats africains et internationaux 

les spécificités de son agriculture. C’est un acquit très important. Malheureusement, 

nous venons déjà de le signaler, cette vision ne prend pas suffisamment en compte la diversité 

des systèmes agricoles, notamment ceux des pays côtiers. 

• Lors de sa création en 2000, les fondateurs ont donné au ROPPA les objectifs suivants: 

• Promouvoir et défendre les valeurs d’une agriculture paysanne performante et durable 

au service des exploitations familiales et des producteurs agricoles; 

• Informer et former les membres des Organisations Paysannes et des Associations de 

producteurs agricoles à partir des expériences pertinentes des membres du ROPPA et 

des autres acteurs du développement; 

• Encourager et accompagner la concertation et la structuration des organisations paysannes 

et des producteurs agricoles dans chaque pays en vue de leur participation/implication 

dans la définition, la mise en œuvre des politiques et programmes de développement 

des secteurs agricoles et ruraux; 

– Promouvoir la solidarité entre les organisations paysannes et de producteurs agricoles 

membres du ROPPA 

– Assurer la représentation de ses membres aux niveaux régional et international; 

– Favoriser la concertation et la coopération entre le ROPPA et d’autres organismes similaires 

de la région et du monde; 

23 Voir préambule des Statuts du ROPPA 

24 Rapport final de l’atelier de Cotonou (2000), Résolutions finales de la Convention de Bamako (2000), les 

Statuts et R.I., le Programme de Renforcement des capacités du ROPPA et des plateformes nationales membres 


25 Atelier de Mbour en 2004, et Forum de Niamey en 2006 


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• Ces objectifs se traduisent dans les fonctions essentielles suivantes: 

– La Représentation et le Plaidoyer (envers l’extérieur) 

– L’information/Communication (envers ses membres et envers l’extérieur) 

– La formation et l’appui-conseil aux organisations membres (envers ses membres) 

– Cadre d’échange, de construction du mémoire commun et de solidarité (envers ses membres); 

• Pour pouvoir assurer ces fonctions, le ROPPA a préparé en 2001/2002 un programme de renforcement 

des capacités pour lui-même et pour les plateformes nationales, qu’il a soumis à 

ses principaux bailleurs potentiels entre autres à travers le Club du Sahel. Plusieurs bailleurs 

ont répondu favorablement à cet appel. A cause de lourdeurs administratives des bailleurs, 

une faible capacité de réaction de la part du ROPPA aux demandes d’informations supplémentaires, 

une certaine réticence vis-à-vis d’un financement direct, les promesses des grands 

bailleurs ont dans quelques cas pris du temps à se matérialiser. 

• Pendant cette période des financements de quelques partenaires (Coopérations belge et française, 

Agriterra, SOS Faim, FAO, Coopérations suisse et luxembourgeoise, Club du Sahel) 

ont permis d’assurer plus que le fonctionnement minimale du ROPPA à partir du CNCR au 

Sénégal. C’était même le début de la réflexion et l’échange sur la politique agricole commune 

de l’UEMOA. 

• Pour la gestion des moyens financiers des bailleurs et pour l’exécution du programme de renforcement 

des capacités, un dispositif de gestion avait été conçu au départ, confiant à la BOAD 

à Lomé, la gestion des fonds. Pour faire fonctionner ce dispositif un manuel de procédures 

avait été élaboré et adopté par la Convention de Bamako. 

• Le Fonds de Renforcement des Capacités avait un budget (prévisions 2000) de 1.946.000.000 

FCFA augmenté avec des dépenses non-prévues au départ de 450.000.000 FCFA, faisant le 

tableau suivant: 

Bailleur Montant prévu Réalisé fin ‘05 Réalisé fin ’08 * 

Coopération Luxembourgeoise 400.000.000 161.242.890 161.242.890 

Coopération Canadienne (UPADI) 210.000.000 82.926.300 112.472.571 

Coopération Suisse 400.000.000 106.682.827 137.050.942 

Coopération Française 100.000.000 64.087.577 142.578.736 

Coopération Néerlandaise 357.000.000 130.806.309 339.297.650 

FIDA 142.000.000 288.737.620 429.262.620 

A solliciter auprès de la Coop. Italienne 787.000.000 ** 000 ??? 

Budget total réajusté en 2002 

* Montants en FCFA 

2.396.000.000 834.483.523 ??? 

** Dans le montant à solliciter auprès de la Coopération Italienne il y avait 330 millions de dépenses non-couvertes en 

2000 et 2001 et 127 millions de frais de gestion BOAD et frais divers et imprévus 


For African 


23 


24 


• La répartition de ce budget de 2.396.000.000 FCFA était prévue de la manière suivante: 

Postes budgétaires Prév. % Réalisations % Réal. 

‘00 /’05 

‘06/’08 % 

Conventions 22% 123.073.445 8,85% 9,41% 

Fonctionnement Comité Exécutif 4% 123.357.022 8,87% 3,17% 

Collège des Femmes --- 46.341.300 3,33% 0,62% 

Collège des Jeunes --- --- --- 0,80% 

Salaires et fonctionnement CET 19% 236.285.912 16,99% 16,96% 

Equipement et formation CNOP 8% 213.003.030 15,32% 19,66% 

Evaluation et audit 2% --- --- --- 

Fonds souples pour études, échanges, information 

Frais de participation aux activités sous-régionales, 

39% 611.214.116 43,95% 49,40% 

internationales 6% --- --- --- 

Matériels et Equipements --- 37.374713 2,69% --- 

Total 100% 1.390.649.538 * 100% 100% 

*Le total des réalisations dans le 2ème tableau est plus élevé car il prend en compte tous les financements reçus tandis 

que le premier se limite aux bailleurs énumérés. 

• Deux grands constats peuvent être faits à partir de ces deux tableaux: 

– Les principaux bailleurs n’ont pas du tout répondu aux grandes attentes du ROPPA, à 

part le FIDA; les Coopérations française et néerlandaise les ont satisfait avec un certain 

retard. 

– Le niveau limité de financement du Plan quinqeneral a influencé la répartition des fonds 

entre le fonctionnement des organes du ROPPA et l’appui aux CNOP et les activités proprement 

dit du ROPPA, cela au détriment du fonctionnement de ses organes. 

• Pour son fonctionnement les membres du ROPPA s’étaient entendu sur les principes de base 

suivants: un réseau homogène dans sa composition sociologique et professionnelle, un réseau 

ouvert aux autres pays de la sous-région, la solidarité paysanne, le consensus comme démarche 

privilégiée, la transparence en rendant compte et en sollicitant régulièrement le renouvellement 

des mandats. 

• En évaluant le respect de ces principes de base au cours des 8 années qui viennent de s’écouler, 

nous devons constater que pour le premier et le dernier, le respect laisse à désirer. Bien que 

l’ensemble des 10 pays fondateurs26 disent disposer de leur cadre national des OPPA, on ne 

peut pas dire que tous ces cadres sont composés des fédérations à vocation nationale (Niger, 

Togo, la Gambie) ou regroupent tous les sous-secteurs agricoles (Guinée). Dans le premier 

cas il y a des attentes très différentes des membres vis-à-vis du CNOP et même vis-à-vis du 

ROPPA, et dans le deuxième cas il s’agit d’une légitimité limitée du CNOP (uniquement production 

végétale). Quant au principe de transparence, le lecteur découvrira dans les paragraphes 

qui suivent que pour plusieurs raisons le respect de ce principe est plutôt faible. 

• Le ROPPA ne dispose pas encore d’un code éthique, qui pourrait préciser les principes de 

bonne gouvernance, de démocratie, de subsidiarité, de position apolitique, etc. Au niveau 

des plateformes nationales nous avons constatés bien des situations qui nécessiteraient un tel 

cadre de référence, ainsi que des sanctions en cas de non respect. 

• Là où dans un premier temps le ROPPA avait comme principale interlocuteur sous-régionale: 

l’UEMOA, auprès de laquelle il a œuvré activement pour obtenir une politique agricole commune, 

les leaders se sont depuis lors davantage orientés vers la CEDEAO. Ce virement nous 

semble bien fondé car la CEDEAO permet d’intégrer aussi les pays d’expression anglophones. 

26 Les deux membres récents (le Ghana et le Sierra Leone) ne sont pas des plateformes mais des fédérations 

à dimension nationales. La mise en place des plateformes nationales dans ces deux pays se prépare mais 

difficilement. 


For African 


En outre c’est bien elle le cadre de référence pour les grandes négociations sous-régionales au 

niveau mondiale (APE) et continentales (NEPAD). 

• Par rapport aux quatre rôles essentiels que devrait jouer le ROPPA (voir plus haut) nous pouvons 

faire les constats qui suivent: 

La fonction de Représentation et de Plaidoyer27 – Au niveau régional, continental et international le ROPPA, à travers ses leaders, est 

membre d’un nombre de commissions et fora internationaux (Forum Paysan du FIDA, 

Acteurs non-étatiques auprès de l’UE-ACP, CEDEAO, UA, OMC). Récemment le président 

du ROPPA s’est adressé à l’Assemblée des Nations Unies à Washington. Cette omniprésence 

de ces leaders dans les grandes rencontres importantes est le résultat des interventions/présentations 

de qualité lors des rencontres précédentes: des messages avec 

un contenu spécifique à l’Afrique (de l’Ouest), des messages revendicatifs mais au même 

temps constructifs car faisant des propositions concrètes. 

– Les résultats significatifs de cette représentation au niveau régional sont notamment les 

politiques agricoles communes pour l’UEMOA et la CEDEAO, ainsi que la poursuite des 

négociations autour des APE pour une prise en compte des intérêts des paysans ouestafricains. 

– Selon nos différents interlocuteurs, le travail de lobbying est d’une grande qualité mais 

en général il ne s’agit pas d’un travail poursuivi. Le ROPPA agit par coup, par événement, 

puis il y a silence de sa part. Or le lobbying en coulisses, les contacts réguliers avec ceux 

qui préparent et ceux qui décident sur les lois et politiques est aussi important que l’organisation 

des marches ou des conférences qui font la une des journaux. 

28 – La renommée du ROPPA auprès des gouvernements nationaux a des effets positifs 

pour les plateformes nationales. Ces dernières sont prises plus au sérieux grâce à leur appartenance 

à ce large réseau sous-régional. Il est clair aux autorités que leur producteurs 

ne sont plus seuls mais se concertent avec leurs collègues des pays ayant des OPPA plus 

solides, et agissent conjointement au niveau sous-régional. 

– Certes là où le ROPPA, au niveau régional, a clairement fait la différence en termes d’influence 

politique, dans de nombreux pays, le travail de lobbying par les plateformes nationales 

reste très faible et timide. Or les politiques et programmes de développement 

agricoles se conçoivent et se décident surtout dans les pays. 

La fonction d’information et de communication 

– Depuis la création du ROPPA, les organisations membres ont jugé cette fonction très 

importante, et cela a été répété chaque fois que l’occasion se présentait. 

– Il est vrai que des efforts ont été fait par le ROPPA en collaboration avec ses partenaires 

techniques de première heure (CSA, GRAD): une web-site a été créée, mais non régulièrement 

actualisée depuis sa reprise par la CET, certaines plateformes avaient reçu un 

matériel informatique d’occasion, et un genre de réseau «inforoute» fut mis en place entre 

la CET et les plateformes. Même un numéro 00 d’un bulletin d’information fut lancé, 

sans qu’un autre numéro aie suivi. 

– Le financement du FIDA de 2005 et 2006 portait essentiellement sur la mise en place 

d’une stratégie et d’un programme opérationnel d’information et de communication 

(SIC) et des appuis de plusieurs types pour les rendre opérationnels. Des analyses des 

systèmes existantes ont été entreprises dans quelques pays (Togo, Bénin, ) puis le travail 

n’a pas été poursuivis, n’a pas reçu la priorité lorsque la CET avait beaucoup de travail. 

– A travers le programme MISTOWA tous les pays ont bénéficié d’un équipement infor- 

27 Les domaines de politiques agricoles et commerciales et celui de l’information/communication seront 

davantage développés par mes collègues évaluateurs: Bio Goura Soulé et Lawrencia Adams, respectivement. 

28 Les ministres rencontrent et écoutent les leaders du ROPPA lors des rencontres sous-régionales. 


For African 


25 


26 


matique et d’une formation sur leur utilisation. Un bon nombre de pays a également 

bénéficié d’un tel équipement, plus une connexion internet et de téléphones grâce à un 

appui de USAID. 

– Actuellement l’information circule essentiellement grâce aux emails et au téléphone, et 

surtout par rapport à un problème, une initiative qui se présente. Il n’existe pas encore 

une vrai systématique de circulation périodique des informations ciblant des catégories 

spécifiques de lecteurs et rédigés et mise en page en fonction des capacités et besoins de 

ces groupes spécifiques. 

– La CET ne dispose pas d’un agent chargé uniquement de l’information/communication, 

cette fonction étant assurée par le chargé de programmes, qui lui est surchargé et ne recevant 

pas suffisamment d’autonomie pour l’organisation de son travail29 . 

– Aussi bien les plateformes nationales que les partenaires techniques et financiers se sont 

fortement plaints de la faible circulation d’information en provenance de la CET. Les 

premiers signalant également que l’information envoyée par email n’est pas adaptée à 

une diffusion facile et directe aux producteurs ou aux OPPA. 

La fonction de formation et d’appui-conseil aux organisations membres 

– Surtout les premières années les leaders du ROPPA ont visité les organisations/ plateformes 

membres pour les conseiller quant à la mise en place (Togo, La Gambie) et au bon 

fonctionnement des plateformes nationales (notamment en cas de crise: Niger, Mali) et 

quant à la façon de développer et entretenir des relations avec les ministères concernés. 

Les plateformes ont beaucoup apprécié ces visites d’appui-conseil et regrettent qu’elles 

n’aient pas lieu plus souvent. 

– Le ROPPA a organisé une formation des leaders sur les politiques agricoles et commerciales 

et sur les accords bilatéraux et multilatéraux (APE, OMC). Cette formation est 

appréciée par les plateformes, notamment la façon que des personnes ressources externes 

et nationales (ex. des ministères) se complètent et permettent aux participants 

aussi de comprendre la position de leur gouvernement ou certaines spécificités de leur 

pays. Le Niger, la Sierra Léone30 et la Guinée Bissau n’ont pas encore bénéficié d’une telle 

formation, et pour la Gambie seuls deux personnes ont été formées lors de la formation 

destinée aux leaders ghanéens au Ghana31 . Le ROPPA prévoit également organiser trois 

sessions de cette formation au Nigéria. Notons que cette seule formation est en relation 

avec une seule (la première) fonction essentielle du ROPPA: la représentation et le lobbying. 

– Il n’y a pas eu de formation des leaders sur leur fonctionnement efficace en tant que 

dirigeant d’une OPPA d’envergure nationale ou régionale, alors que le besoin se faisait 

clairement ressentir lors des entretiens/réunions que nous avons eu avec les leaders au 

niveau des plateformes nationales. 

– L’appui-conseil par la CET n’a pas été mentionné par les plateformes nationales comme 

étant un service dont elles ont bénéficié. Le tableau des appuis fournis par la CET ne fait 

d’ailleurs guère mention d’un appui-conseil de sa part. 

29 Il reçoit souvent des tâches de représentation à l’extérieur ou d’autres tâches urgents qui lui empêchent 

de bien assurer ses fonctions principales. 

30 D’après le coordonnateur de la CET la formation au Niger est prévue pour le 22 décembre et celle de la 

Sierra Leone le 6 janvier. 

31 Information reçue du chargé de suivi & Capitalisation de la CET. 


For African 


La fonction de cadre d’échange, de construction du mémoire commun et d’une solidarité 

32 – La principale occasion d’échange au niveau régional ont été les Conventions (5) . Lors 

des premières conventions l’accent avait été mis sur la mise en place des différents organes 

et mécanismes du ROPPA, et l’échange entre participants s’est plutôt limitée aux 

contacts informels en dehors des séances officielles de travail. Cela a été corrigé pour les 

conventions de Lomé et St. Louis ou l’échange d’expériences et d’opinions a été clairement 

à l’ordre du jour. Dans le cas de St. Louis cela a conduit à un ajustement ou élargissement 

des priorités du ROPPA en introduisant l’importance des activités économiques 

bénéficiant directement les producteurs. 

– Dans le cadre de la formulation d’une politique agricole commune de l’UEMOA (et plus 

tard de la CEDEAO) le ROPPA a organisé avec les plateformes nationales des ateliers 

d’échange et de réflexion sur les politiques nationales, avec l’appui des personnes ressources 

externes dans chacun des pays (membres à l’époque). Un atelier régional a permis 

d’échanger sur la situation des pays et de formuler des souhaits/suggestions pour une 

politique agricole commune. Cette activité a été beaucoup appréciée par les leaders nationaux 

car elle leur a permis de bien comprendre les différents aspects de l’agriculture 

dans leur pays et dans la sous-région. 

– Spécifiquement pour les riziculteurs, le ROPPA a organisé quelques rencontres (en marge 

de la FIARA à Dakar 2005, puis à Conakry dans la même année, puis à Ouagadougou en 

2006) pour réfléchir ensemble sur leur situation (enjeux, potentialités), et pour planifier 

des activités à entreprendre (projet riz avec les Oxfam). Tout en appréciant ces rencontres 

les plateformes nationales, particulièrement les OPPA de riziculteurs reprochent au 

ROPPA de ne pas faire le suivi de ces planifications et de ne pas faciliter l’organisation 

des riziculteurs dans un collège spécifique. 

– Outre ces rencontres sur le riz, et l’atelier sur le coton à Cotonou en 2004, le ROPPA n’a 

pas organisé des échanges et réflexions communes par filière importante, telle que c’était 

prévu au départ, selon certains leaders. Le ROPPA a opté pour des thèmes transversaux/ 

s’est laissé conduire par les actualités et a organisé des rencontres sur la souveraineté 

alimentaire et les APE, ayant un caractère d’échange limité. 

– Aussi les collèges de femmes et de jeunes peuvent être considérés comme des cadres 

d’échange pour des groupes spécifiques. Malheureusement encore, le nombre de rencontres 

de ces collèges a été fortement limité. 

– Les comptes rendus de la plupart des sessions de la Convention, du Comité Exécutif et 

des autres organes, lorsqu’ils ont été rédigés en interne, ne reflètent pas la richesse des 

échanges qu’il y a eu entre les différents participants. Probablement faute de temps matériel, 

les agents se sont limités à relever les conclusions, décisions, actions à mener. 

• Bien que dans certains pays les leaders paysans ont obtenu des décisions politiques remarquables 

(Guinée, Sénégal, Mali, Côte d’Ivoire) dans bien d’autres pays l’influence des OPPA sur 

leur gouvernement est quasi inexistant (Togo, la Gambie) ou encore limité (Niger), or jusqu’à 

présent ce sont les politiques et projets nationaux qui ont le plus d’impact sur les producteurs 

agricoles. Les capacités limitées des leaders paysans et de leurs équipes techniques de ces pays 

ne leur permettent pas encore de bien faire entendre la voix de ces producteurs. Dans bien 

d’autres pays ces capacités existent au niveau d’un nombre très limité de leaders nationaux. 

• Bien que tous les pays aient bénéficié d’un appui quelconque du ROPPA, une comparaison 

entre les appuis au renforcement des capacités des différentes plateformes nationales33 fait 

32 Cotonou (2000), Bamako (2000), Labé (2001), Lomé (2004), St. Louis (2006) 

33 Voir le tableau avec les situations des appuis au renforcement des capacités des plateformes nationales 

des 12 pays membres, et la situation des appuis au renforcement des capacités des groupes spécifiques. 


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27 


28 


apparaître un déséquilibre important. Le Burkina Faso, le Niger et le Mali ont largement bénéficié 

de l’intermédiation pour le développement de projets ou programmes, de l’appui-conseil 

et des participations à différentes rencontres régionales et internationales. Du Fonds de 

Renforcement des Capacités tous les pays (sauf le Sénégal) ont obtenu un financement direct 

d’une année (en général 5 million de FCFA sur 25 ou 30 millions de FCFA accordés) pour 

l’équipement et le fonctionnement de la plateforme nationale. Seuls le Niger et le Mali ont reçu 

des appuis financiers directs supplémentaires de la part ROPPA. 

• On peut se poser la question si en concevant le Fonds de Renforcement des Capacités en 

faveur de ses organisations membres, et en prévoyant un rôle central pour lui-même (CE) 

dans l’octroi des financements, le ROPPA n’est pas allé en dehors de son mandat/le rôle classique 

d’un réseau ou d’une structure faîtière sous-régionale. L’objectif de trouver des moyens 

financiers pour ses plateformes membres pour que ces dernières puissent se construire et 

fonctionner était noble, mais pas prévu dans les objectifs lui confiés lors de sa création. En 

instaurant le Fonds et en invitant les plateformes à formuler des plan d’activités à soumettre au 

ROPPA, puis en approuvant les budgets de ces plans jusqu’à une certaine hauteur, le ROPPA a 

créé d’énormes attentes, qu’il n’a pas su remplir par la suite. Outre les espoirs non-réalisés, ce 

montage a faussé les relations hiérarchiques entre la faîtière sous-régionale et les plateformes 

nationales. Là où ces dernières sont normalement les propriétaires, les commandants de la 

structure sous-régionale, elles se sont retrouvées dans une situation de dépendance où la faitière 

pouvait leur accorder oui ou non une aide (tant souhaitée par les membres). 

• Ce dernier temps le CE (le président) a corrigé certes le tir en insistant que le ROPPA ne doit 

pas gérer des programmes dont l’exécution se fait au niveau des plateformes nationales ou 

même plus bas. Toutefois au niveau de la CET on ressent encore le souhait de pouvoir diriger 

des programmes en faveur des organisations membres. 

• Un des programmes récents, celui de 1000+, a créé une situation quelque peu ambiguë, car 

tout en signant des contrats avec les plateformes nationales concernées et en leur versant directement 

leur fonds, Agriterra a également signé un accord de partenariat avec le ROPPA, 

dont quelques engagements du ROPPA vont bien au-delà de ses fonctions essentielles. Il est 

prévu que le ROPPA prépare les programmes annuels de travail opérationnel et qu’il rapporte 

sur l’avancement de la mise en œuvre des activités, ce qui lui confère une responsabilité finale 

et de coordination sur le projet, alors que toutes les plateformes auront à traiter aussi directement 

avec Agriterra ou IFDC. 

3.4 Par rapport au fonctionnement institutionnel du ROPPA 

• Lors de sa création le ROPPA s’est doté des organes suivants: la Convention, le Comité Exécutif 

(CE) et la Cellule d’Exécution Technique (CET), dont les modalités de fonctionnement sont 

stipulées dans les statuts et dans le Règlement d’Ordre Intérieur, documents approuvés lors de 

la 1ère Convention Ordinaire de Bamako en novembre 2000. La même Convention a également 

adopté un manuel de procédures. Lors de la Convention Extraordinaire de Lomé en février 

2004, un organe supplémentaire fut créé à savoir le Collège des Femmes, et la composition du 

Comité Exécutif et la fréquence des réunions de la Convention furent amendées. 

• Outre leur rôle majeur de définir les politiques du ROPPA et de veiller à leur exécution et au 

bon fonctionnement de l’association, les rencontres de la Convention et du Comité Exécutif 

ont constitué des cadres d’échange d’idées et d’expériences pour les leaders venant des différents 

pays et ont largement contribué à la création du sentiment chez eux d’appartenir à un 

même mouvement paysan et d’une fierté d’être membre du ROPPA. 

• 

Le principe de tenir les sessions de la Convention et du CE dans les différents pays membres, 


For African 


permet aux délégués de découvrir les réalités (paysannes) du pays en question et à la plateforme 

national qui accueille de prouver aux autorités politiques et à ses organisations membres, 

son appartenance à un mouvement paysan plus large. 

• Aujourd’hui nous constatons que les responsables du ROPPA n’arrivent plus à faire fonctionner 

le réseau suivant ces règles conjointement convenus dans le passé. 

• La Convention qui doit se tenir annuellement ne s’est plus tenue depuis avril 2006, et la précédente 

datait de février 2004, ce qui revient plutôt à une fréquence de plus de deux ans. Ces 

dernières années le Comité Exécutif qui lui doit se réunir tous les trimestres se retrouve à 

peine, une fois par an: une fois en 2006 au Sénégal à la veille de la Convention, une fois en 

2007 en Guinée-Bissau, pour 2008 il n’y a pas encore eu de sessions du CE alors qu’on est déjà 

fin novembre. Quant au Collège des Femmes, qui lui, selon les statuts, doit se réunir deux fois 

par an, ne s’est plus réuni depuis mars 2006. La raison avancée par les responsables du ROPPA 

pour expliquer ce disfonctionnement des organes fondamentaux du réseau c’est le manque de 

moyens financiers nécessaires pour leur organisation logistique. 

• Les conséquences néfastes de ce manque de réunions statutaires: c’est la forte réduction du degré 

de démocratie au sein du ROPPA, une certaine coupure entre les OPPA dans les différents 

pays et leur faitière régionale, et le manque d’échanges d’expériences et d’idées entre les leaders 

paysans des différents pays, et la non-construction du mémoire commun du réseau. 

• Les entretiens avec les différents acteurs et l’étude des divers documents nous apprennent 

d’une part une forte centralisation des responsabilités du CE dans la personne du président, et 

d’autre part une sorte de mainmise du CE sur la CET réduisant ainsi la capacité opérationnelle 

de cette dernière. 

• Les Statuts et le Règlement Intérieur précisent tous les pouvoirs/responsabilités du président 

du Comité Exécutif et stipulent qu’en cas d’absence ou d’empêchement du président, les viceprésidents 

lui secondent selon leur ordre de préséance. Les textes ne prévoient aucun rôle 

spécifique pour les autres membres du CE. Selon les entretiens le remplacement du président 

en cas d’empêchement, lors des missions se fait plus souvent par d’autres membres du CE ou 

par des conseillers que par les vice-présidents. 

• L’absence des réunions du CE et donc du partage des informations, et des réflexions communes, 

ne fait que renforcer la centralisation du pouvoir. 

• D’après les textes régissant le ROPPA, la CET est l’organe d’exécution des décisions du CE. Ces 

mêmes textes précisent que les dépenses effectuées par la CET doivent être certifiées par le 

président ou son remplaçant (membre du CE). Le manuel de procédures approuvé également 

par la Convention de Bamako en novembre 2000, après une large consultation, a été conçu à 

partir des textes fondamentaux et a reprécisé que c’est le CE qui «gère toutes les ressources du 

ROPPA, recrute et exerce la tutelle sur le personnel du ROPPA». 

• Huit ans après, il y a lieu de se demander si le contexte, la vision sur les rôles du ROPPA et 

l’importance de la CET qui prévalaient au moment de sa création, sont encore les mêmes en 

2008. Nos différents contacts confirment que le ROPPA est devenu un acteur incontournable 

au niveau des politiques agricoles et commerciales et est très sollicité, que l’ambition du réseau 

est de couvrir l’ensemble de la zone CEDEAO (y compris le grand Nigeria), que la CET compte 

aujourd’hui déjà 6 cadres techniques et administratifs ce qui par ailleurs s’avère insuffisant, 

que le dispositif financier prévu pour le renforcement des capacités des plateformes nationales 

est caduc suite à l’échec d’alimenter le Fond de Renforcement des Capacités logé au niveau 

de la BOAD. Et comme nous l’avons déjà constaté, les réunions statutaires ne respectent pas 

leur périodicité et ne peuvent guère jouer leur rôle de contrôle. Ajoutons y encore, la distance 

physique entre le président et la CET. Il est alors devenu difficile d’appliquer correctement le 

manuel de procédures adopté à Bamako. Il nous paraît urgent de redéfinir une bonne répartition 

des rôles et responsabilité entre le CE et la CET (entre les élus et les techniciens). 


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29 


30 


• En comparant la composition actuelle du Comité Exécutif avec celle de juillet 2000 lors de 

sa mise en place, on constate qu’à part le délégué du Burkina34 , et les deux représentantes des 

femmes, qui se sont ajoutées à partir de 2004, la composition n’a pas changé ces 8 ans. Ainsi 

peu de sang neuf est entré. Pour trois pays, ce n’est pas le président ou le secrétaire général du 

CNOP qui occupe le siège de son pays au sein du CE. Pour le cas du Sénégal, le président du 

CNCR s’est ajouté au CE comme conseiller. Les deux autres pays ne semblent pas avoir pris des 

mesures pour s’assurer d’une articulation optimale entre leur CNOP et le ROPPA. 

• Depuis sa création en 2000 le ROPPA a un président d’honneur qui a joué et continu à jouer 

un rôle actif comme ambassadeur du ROPPA et du mouvement paysan africain en général 

auprès des institutions de coopération multilatérales (FIDA, FAO, UE, ) et de la CEDEAO, 

l’UA, avec des résultats très remarquables. Certes les textes fondamentaux ne précisent pas 

l’existence du poste de président d’honneur. 

• Les mêmes textes restent également muets quant aux modalités d’audits financiers et audits 

d’orientation. Le manuel de procédures de 2000 signale toutefois qu’ils seraient annuels et prévoit 

une ligne budgétaire à leur fin dans le modèle de budget proposé, sans pourtant préciser 

plus les modalités concrètes de ces audits. 

35 • En pratique le ROPPA n’ a fait qu’un seul audit financier qui date de 2006 et qui a couvert 

les années 2000-2005 Un deuxième audit financier est actuellement en préparation et doit 

débuter fin novembre avec d’abord l’audit pour le financement du FIDA et ensuite celui pour 

l’ensemble des comptes du ROPPA. Le manuel de procédures parle aussi d’un audit d’orientation, 

certes aucun interlocuteur ou document nous a parlé d’un tel audit. 

• L’auditeur financier a produit un rapport d’audit annuel pour chaque année couverte, ainsi 

qu’un rapport d’audit des comptes de trésorerie des conventions de financement signées entre 

le ROPPA et ses partenaires de 2000 à 2005, ainsi qu’une lettre sur les procédures de contrôle 

interne. Cette dernière a relevé 38 anomalies/lacunes dont certains sont à considérer comme 

des manquements sérieux tels que le manque de pièces justificatives pour certaines dépenses, 

le non-paiement de l’impôt salarial, l’absence de contrats de travail, un manuel de procédure 

incomplet, un suivi budgétaire insuffisant, faible niveau de concertation au sein de la CET, des 

avances faites aux plateformes nationales non encore justifiées, difficultés de justification des 

dépenses en cas de cogestion ROPPA/plateforme nationale des ateliers/rencontres. 

• L’auditeur tire également l’attention sur le caractère limitatif du type de comptabilité tenu par 

le ROPPA. Il s’agit d’une comptabilité de trésorerie qui n’enregistre que les recettes et les dépenses. 

Nous sommes d’avis qu’une telle situation ne correspond pas aux ambitions du ROPPA: 

une institution indépendante avec une forte identité propre qui recherche à terme une autonomie 

financière. 

• A l’intention des partenaires financiers du ROPPA l’auditeur signale également des manquements 

de leur part: absence d’information au ROPPA du bailleur à la suite d’un décaissement 

de fonds, les conventions qui prévoient trop peu de rubriques budgétaires ne correspondant 

pas toujours aux rubriques utilisées par le ROPPA, la non-réaction de 70% des bailleurs à la 

demande de l’auditeur de lui confirmer le solde du financement chez le bailleur. 

• Le rapport d’audit des comptes de trésorerie des conventions de financement présente des «tableaux 

de ressources- emplois du ROPPA» par an (voir exemple en annexe E). Coté «ressources» 

le tableau précise bien les contributions reçues par bailleur. Certes coté «emplois», le tableau distingue 

les types d’activités (ateliers, réunions internationales, appui-conseil, programmes régionaux 

collaboratifs, contributions aux projets CNOP, ...). Sans explications supplémentaires sur 

34 Le premier délégué du Burkina était issu d’une OPPA qui a quitté le CNOP du Burkina, et son remplaçant 

(président de la CPF à l’époque) a pris la tête de la faîtière coton qui s’est créée en dehors du ROPPA, et 

lorsqu’il était fin mandat à la CPF, il a été remplacé au CE par le nouveau président de la CPF. 

35 Les rapports sont datés février 2007 mais le travail a été fait fin 2006. 


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le contenu, le nombre de participants, les pays concernés de ces activités, un tel aperçu des emplois 

ne dit pas grande chose ni pour les membres du CE, ni pour les partenaires financiers. 

• Selon les tableaux financiers nous remis par le Service Administratif et Financier du ROPPA, 

les cotisations des plateformes nationales (organisations membres) sur la période 2000 - 2008 

se chiffrent à 50.785.688 FCFA (au moment de l’évaluation). Sachant que le droit d’adhésion 

est de 1.000.000 FCFA et la cotisation annuelle est de 500.000 FCFA par organisation membre, 

nous constatons que le retard de paiement est seulement de 6%. 

3.5 Au niveau du fonctionnement de la CET 

• D’après les Statuts: «La Cellule d’Exécution Technique est l’organe d’exécution des décisions 

du Comité Exécutif. Elle est dirigée par un(e) Coordonnateur (trice) recruté(e) par le Comité 

Exécutif sur la base d’un cahier des charges et après appel d’offres de candidatures au sein des 

pays d’origine des membres du ROPPA. Le (la) Coordonnateur (trice) a pour principales attributions 

l’exécution des décisions du Comité Exécutif, la diffusion de l’information auprès des 

membres du ROPPA, le suivi de l’exécution des programmes du ROPPA.» 

• Le Règlement Intérieur complète ces attributions au niveau du Coordonnateur de la CET de 

manière suivante: « 

– assurer la préparation des réunions et le suivi des décisions du comité exécutif; 

– diffuser les informations sur le ROPPA; 

– appuyer la contractualisation des prestataires, 

– appuyer la préparation, le déroulement et le suivi des missions d’évaluation des activités 

et des audits financiers et comptables. 

– préparer le projet de budget et de TORAN, 

– faire l’analyse des demandes de financement, 

– coordonner l’équipe de la cellule d’exécution technique; 

– fournir des rapports périodiques d’activités avant chaque réunion du comité exécutif» 

• En réduisant le rôle de la CET, essentiellement à un rôle d’appui au Comité Exécutif, les textes 

laissent un travail/responsabilité énorme aux membres du CE, qui ont tous de nombreuses 

autres occupations, en premier lieu leur exploitation agricole. En outre, étant donné la distance 

physique entre la CET et les différents membres du CE rend la communication onéreuse. 

Le manque de réunions du CE rend impossible un rôle très actif de ce dernier dans la 

gestion des activités du ROPPA. 

• Les Statuts précisent en outre: «Le (la) Coordonnateur (trice) est assisté(e) d’un personnel 

technique et administratif recruté par le Comité Exécutif sur proposition du (de la) 

Coordonnateur. Les cahiers des charges du Coordonnateur et des autres membres de la cellule 

d’exécution technique sont approuvés par le Comité Exécutif.». Cette formulation laisse 

prédire que le premier responsable de la CET a un rôle prépondérant dans le recrutement des 

autres agents, ce qui semble logique étant donné sa responsabilité du bon fonctionnement de 

la CET vis-à-vis du CE. 

36 • Le rôle joué par le Coordonnateur lors du recrutement de la deuxième «génération d’agents» 

a été plus ou moins conforme les procédures, sauf dans un cas où l’agent a plutôt été coopté. 

• Les agents sont d’abord recrutés comme consultant et/ou pour une période d’essai d’au moins 

un an, pour pouvoir les apprécier correctement. 

• La CET ne connaît pas une vraie gestion des ressources humaines: il n’y a de plans de carrière, 

ni d’évaluation annuelle, ni de plan de formation des agents. 

36 La première génération étant le coordonnateur lui-même, la R.A.F. et le chargé de programmes. 


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31 


32 


• Dans nos contacts individuels avec les différents agents, nous avons constaté une certaine 

frustration à leur niveau. Ils se sentent mal valorisés, n’étant pas réellement responsabilisés 

pour la fonction qu’ils occupent, et recevant des tâches de représentation à tout moment, 

ne leur permettant pas de bien remplir leurs tâches principales. Cela se fait le plus sentir au 

niveau des anciens qui ont vu «se joindre» un collègue, sans que la répartition de leurs tâches 

avec ces nouveaux arrivés soient suffisamment discutée et comprise. 

• Les évaluateurs ont reçu toute une série de cahiers de charge des agents, et de dispositifs de 

fonctionnement, qui n’étaient pas connus par certains agents clés, et n’avaient pas encore fait 

l’objet d’un examen/approbation par le CE. 

• De l’extérieur on sent deux blocs au sein de la CET: ceux qui gèrent les finances et la logistique, 

et ceux qui s’occupent du contenu des actions/programmes, le coordonnateur étant plus 

dans le deuxième bloc. La coupure ou au moins la faible communication entre ces deux blocs 

constitue un sérieux frein au bon fonctionnement de la CET. Voir réaction coordonnateur par 

rapport à la Page 3137 Bullet 5 en Annexe F. 

• Aussi le manque de réunions formelles mensuelles avec tous les cadres de la CET, dont le 

compte rendu devrait être envoyé au CE38 n’est pas à créer un bon climat de travail, de transparence, 

ni à construire un esprit d’équipe. Le coordonnateur organise plutôt des courtes réunions 

thématiques avec les agents concernés et présents au moment de la réunion. Il ne s’agit 

donc pas nécessairement des personnes logiquement les premiers responsables des questions 

à débattre dans ces réunions. 

• Un très grand charge administratif de la CET c’est le rapportage aux différents bailleurs de 

fonds. Le ROPPA n’ayant plus de financement global, elle est obligé de chercher des financements 

par thématique, voir parfois par atelier. (Exemple: pour un seul atelier de formation 

organisé, la CET doit produire trois rapports spécifiques, un pour chacune des trois instances 

ayant apporté des fonds pour l’atelier. Chacun d’eux veut recevoir les pièces justificatives pour 

les dépenses couvertes par son propre financement. C’est un travail énorme pour le service 

administratif et financier du ROPPA. 

• Le logiciel comptable qu’utilise la CET a clairement ses limites obligeant le comptable à faire 

beaucoup d’actions extracomptables pour pouvoir disposer de toutes les données nécessaires 

pour ses analyses financières. 

• D’une façon générale nous constatons que les agents sont surchargés, travaillent du jour le 

jour, car n’ayant pas le temps de réfléchir ou d’approfondir certaines idées; ils peuvent à tout 

moment recevoir des ordres d’en haut leur empêchant de bien terminer dans un temps donné 

leurs principales tâches. 

37 La pagination du rapport provisoire diffère de celle de ce rapport définitif. 

38 Tel que prévu dans le manuel de procédures. 


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4. Conclusions 

Nous présentons ci-dessous les principales conclusions de l’évaluation selon les mêmes paragraphes 

utilisés dans le chapitre précédent. 

4.1 Par rapport aux plateformes nationales visitées 

• Par rapport aux différences dans le niveau de développement des pays membres, le ROPPA n’a 

pas fait d’efforts significatifs en faveur des pays les plus faibles, sauf pour le Niger. Bien que lors 

des réflexions sur le Fonds de Renforcement des Capacités des organisations membres, il était 

question de renforcer en premier lieu les pays les plus faibles, cette idée n’a pas été poursuivie 

par la suite: le Sierra Léone, la Guinée Bissau, la Guinée et la Gambie ont été les moins servis. 

• Bien que de façon générale la structuration du mouvement paysan se fait partout par rapport 

aux grands sous-secteurs et filières de l’agriculture, elle est tout de même très différente d’un 

pays à un autre. Ce qui montre une bonne dynamique interne dans chaque pays, même si dans 

certains pays l’évolution est très lente. Cette diversité constitue également une richesse encore 

peu exploitée par le ROPPA. 

• Chaque plateforme nationale dispose d’un collège des femmes, certes dans certains pays 

(Burkina, Gambie) ce collège fonctionne à coté d’une ou deux fédérations fortes de paysannes 

ou femmes rurales. Cela présente une autre réalité que dans des pays où le collège des femmes 

(Togo, Côte d’Ivoire) est pour le moment la principale structure où les paysannes peuvent se 

faire entendre. Dans ces derniers cas elles aspirent plus d’autonomie pour le collège. 

• Plusieurs plateformes font un travail remarquable (Guinée, Côte d’Ivoire) car arrivant à effectivement 

influencer la législation/politique nationale, d’autres ont pris du courage pour 

affronter les plus hauts responsables du pays (Burkina Faso, Niger), d’autres toutefois sont 

encore trop faibles pour être considérées par leur gouvernement comme des interlocuteurs 

représentatifs et capables. 

• Les plateformes les plus solides (Burkina, Niger, Côte d’Ivoire, Guinée) mettent en place des 

coordinations régionales/points focaux ou autres pour permettre aux OPPA d’une région donnée 

de se concerter entre elles, de négocier avec les autorités ou autres acteurs régionales, ou 

de fournir un appui à ces OPPA. 

• A travers son Fonds de Renforcement des Capacités, et l’élaboration des Plans et Budgets par 

les plateformes nationales et approuvés par son CE, le ROPPA a crée des espoirs, a même fait 

des engagements qu’il n’arrive pas à honorer. Sur 25 ou 30 millions de FCFA promis, seuls 5 

millions par pays ont été débloqués. Ceci peut décevoir et décourager certaines plateformes et 

ainsi freiner la construction d’un large mouvement paysan ouest-africain. 

39 • Plusieurs pays (sauf la Gambie ) disposent d’une chambre d’agriculture, qui certes sont peu 

fonctionnelles car elles dépendent financièrement essentiellement du gouvernement. Dans 

certains pays il y a une tension (latente) entres elles et les plateformes nationales des OPPA, 

chacune se considérant la vraie représentante des paysans/interlocutrice du gouvernement. 

• Les six plateformes nationales visitées peuvent être catégorisées en trois groupes: celles assez 

fortes (Guinée, Côte d’Ivoire et Burkina) ayant des OPPA assez solides et représentatives et 

disposant des partenariats financiers leur permettant d’aller de l’avant, celle qui est médiocre 

(Niger) ayant quelques fédérations fortes et beaucoup d’OPPA faibles, ayant des partenariats 

39 La chambre d’Agriculture est une institution consulaire (semi-publique) dont les responsables sont élus 

par les producteurs agricoles, et dont le modèle initiale provient de la France. 

33 

Conclusions

34 


financiers, mais connaissant des failles quant à son fonctionnement interne, puis celles qui 

sont très faibles (Togo et la Gambie) dont la représentativité est discutable, disposant de peu 

de partenariats financiers, et dont la capacité d’agir (d’assurer ses fonctions essentielles) est très 

faible. Les quatre premiers peuvent facilement évoluer sans un appui du ROPPA, par contre 

les deux autres risquent de disparaître à terme si les interventions du ROPPA prendraient fin. 

4.2 Par rapport aux bailleurs de fonds 

• Le ROPPA a réussi à intéresser à sa cause un nombre croissant de partenaires financiers et 

techniques. Alors que quelques anciens désistent suite à une certaine déception (Coopération 

Luxembourgeoise, Néerlandaise) de nouveaux partenaires «s’alignent» pour pouvoir compter 

le ROPPA parmi leurs partenaires; D’une façon générale les leaders du ROPPA ont largement 

contribué à la création d’une attitude positive des bailleurs de fonds envers les organisations 

paysannes. Il est maintenant question de gérer au mieux cette ouverture/cet intérêt de certains 

bailleurs. 

• Or la CET a justement eu d’énormes difficultés à satisfaire aux attentes «normales» des responsables 

administratifs de ses partenaires financiers. Et les systèmes de gestion saine des 

bailleurs ne permettent pas d’octroyer de nouveaux financements lorsque les dossiers précédents 

accusent des retards/lacunes. L’énorme travail de diplomatie fait par les leaders risque 

donc d’être anéanti par un travail insatisfaisant de la part de la CET. 

• Bien que la CET et indirectement le CE porte la plus grande responsabilité dans cette situation, 

les bailleurs ont leur part de responsabilité par leurs exigences spécifiques (le FIDA veut 

un audit sur son propre financement, chaque ONG voulant un rapport financier avec pièces 

justificatives pour son propre petit financement) ce qui crée un travail et donc un coût administratif 

très élevé. 

• Depuis 2006 les bailleurs appuient le ROPPA sur base des projets spécifiques/thématiques, 

lesquels projets ne contribuent guère au financement du fonctionnement global du ROPPA, ce 

qui met en danger son fonctionnement démocratique voir même sa survie institutionnel. 

• D’une part plusieurs partenaires se disent disposés à renforcer les capacités du ROPPA et de 

la CET en particulier, et d’autre part le ROPPA ne semble pas en mesure de valoriser cette 

volonté des bailleurs en formulant des demandes précises d’appui technique ou en gérant en 

sa faveur les ressources humaines mises à sa disposition. 

• L’absence d’un plan pluriannuel des activités à mener, y compris le fonctionnement et le développement 

institutionnel du ROPPA, dont le financement est négocié auprès de l’ensemble de 

ses partenaires financiers, contribue largement à une recherche de fonds (coup par coup) et 

une navigation à vue des gestionnaires quotidiens du ROPPA. 

4.3 Par rapport au mandat et aux fonctions du ROPPA 

• La création du ROPPA en 2000 était très pertinente, étant donné le contexte de libéralisation 

mondiale et d’intégration sous-régionale qui menaçait les intérêts du (petit) producteur ouestafricains. 

Cette évolution du contexte se poursuit et justifie le maintien et le renforcement du 

ROPPA, en tant que faîtière des producteurs agricoles de la zone CEDEAO. 

• Au fil des années, grâce à des ateliers d’échange et de réflexion, grâce aussi à des appuis techniques 

temporaires, le ROPPA s’est doté d’une analyse et d’une vision de l’agriculture ouestafricaine, 

qu’il arrive à présenter clairement lors de multiples rencontres régionales et internationales. 

Cependant cette vision est essentiellement basée sur l’agriculture familiale multifonctionnelle 

en zone sahélienne, et ne prend pas suffisamment en compte les systèmes agricoles 

de la zone côtière. 


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• Par rapport à deux de ses principes de base: un réseau homogène et la transparence, de sérieux 

efforts d’amélioration restent à faire au niveau des pays pour le premier, et à tous les niveaux 

pour le deuxième. 

• L’absence d’un code éthique, intégrée dans les différents textes fondamentaux et procédures, se 

fait sentir, notamment dans la ‘bonne’ gouvernance des OPPA au niveau des pays. 

• Malgré les différences qui existent au sein du mouvement paysan ouest-africain, le ROPPA a 

su garder tous les membres à bord et a même augmenté son effectif de deux nouveaux membres. 

• Le ROPPA n’a pas réussi à trouver les moyens financiers nécessaires pour son Programme de 

Renforcement des Capacités, ce qui a fortement handicapé son fonctionnement, car les moyens 

obtenus en dehors de ce programme globale, visaient des actions précises et ne prenaient 

guère en compte les frais du fonctionnement institutionnel du ROPPA. Proportionnellement 

plus de moyens ont été consacrés aux actions de lobbying et de plaidoyer et au renforcement 

des capacités y relatives, qu’au bon fonctionnement des organes, quelques fois au détriment 

de l’objet principal du financement obtenu (exemple: financement FIDA pour information/ 

communication). 

• Le dispositif de gestion du Fonds de Renforcement des Capacités logé auprès de la BOAD n’a 

jamais fonctionné. D’une part parce que la plupart des bailleurs de fonds n’ont pas voulu versé 

leurs subsides dans ce fonds, et d’autre part parce que les procédures conçues pour sa gestion 

étaient soit mal maîtrisées par les principaux acteurs, soit inappropriées dès le départ. 

• Des quatre fonctions essentielles lui confiés lors de sa création, le ROPPA s’est surtout attelé à 

la première: la représentation et le plaidoyer au niveau régional et international, qu’il a réussi 

avec excellence, aussi bien en termes de renommée qu’en termes de résultats obtenus. Même si 

son action gagnerait sûrement en efficacité, si elle avait un caractère plus permanent, plus rapproché 

des décideurs. Au niveau régional, mais surtout, à travers les plateformes nationales, 

au niveau de chacun des pays membres. 

• Quant à la deuxième fonction jugée importante par ses membres dès le lancement du ROPPA, 

celle de l’information et communication, beaucoup de moyens y ont été consacrés par ses 

partenaires techniques et financiers, plusieurs efforts ont été faits par la CET, mais les résultats 

restent largement insatisfaisants. La CET et les plateformes nationales disposent tous de 

l’équipement nécessaire, mais l’information circule mal et son contenu ne convient pas. Il a 

clairement manqué, et de la détermination au niveau des responsables, et de l’expertise nécessaire 

au niveau de l’équipe exécutive pour cette fonction essentielle. 

• La troisième fonction «de formation et d’appui-conseil aux membres» a été assurée de façon 

limitée. Bien que fortement apprécié par les plateformes nationales, la formation s’est essentiellement 

limitée au renforcement des capacités d’analyse et de lobbying politique, et les visites 

d’appui-conseil par les élus du ROPPA ont été assez limitées par pays. La CET n’a guère 

joué un rôle par rapport à cette fonction. 

• La fonction de cadre d’échange, de construction du mémoire commun et d’une solidarité a 

été essentiellement assurée à travers les sessions des organes du ROPPA et à travers quelques 

ateliers thématiques. Souvent l’échange des expériences et des idées n’était pas un objectif spécifique 

de ces sessions/ateliers. Le type de comptes rendus de ces rencontres pourra difficilement 

constituer le mémoire/savoir commun du ROPPA. La riche diversité des expériences des 

OPPA des différents pays membres dans plusieurs domaines, nous fait conclure que le ROPPA 

aurait pu faire mieux, si les responsables auraient décidé ainsi. 

• Au-delà des quatre fonctions essentielles, le ROPPA a également joué le rôle d’appuyeur financier 

des plateformes nationales. Cette fonction issue du Fonds de Renforcement des Capacités 

n’a pas réussi, faute de moyens financiers suffisants et faute de capacité de gestion aussi bien au 

niveau de la CET qu’au niveau des plateformes nationales. Puisqu’un tel rôle de pourvoyeur 


For African 


35 

Conclusions

36 


de fonds fausse les relations hiérarchiques entre la faîtière et ses membres, cette fonction est 

à laisser. D’autant plus que dans sa fonction de «représentation et de plaidoyer» le ROPPA a 

réussi, à plusieurs reprises, d’orienter les partenaires financiers directement vers certaines plateformes 

dépourvues de moyens suffisants. 

4.4 Par rapport au fonctionnement institutionnel du ROPPA 

• Le ROPPA s’est doté de tous les organes habituels, sauf celui d’audit/contrôle interne, et a créé 

ou décidé de créer des collèges spécifiques pour les femmes et pour les jeunes. D’autres collèges 

ou espaces pour des groupes d’intérêts spécifiques (riziculteurs, pêcheurs, éleveurs) se 

font encore attendre. 

• Par rapport à l’absence de ces collèges par filière, nous constatons une certaine rupture dans la 

logique de structuration entre les plateformes nationales, qui elles sont en général organisées 

sur base des filières ou sous-secteurs agricoles, et le ROPPA qui fonctionne sur base d’une 

représentation géographique. 

• Au cours des premières années les réunions de la Convention et du Comité Exécutif ont largement 

contribué à construire l’édifice ROPPA, à lui doter d’une logique d’intervention. 

• Faute de moyens financiers suffisants les différents organes ne tiennent plus leurs sessions 

périodiques telles que prévu. Au niveau du CE il manque également une détermination de la 

part des principaux leaders pour que leurs agendas prévoient à temps la tenue de la réunion du 

comité exécutif et que cette dernière reçoit toute l’importance/priorité nécessaire. 

• Il y a un manque de renouvellement des organes aussi bien au niveau du ROPPA qu’au niveau 

des plateformes nationales, ce qui pose des questions de démocratie, et de vieillissement du 

leadership du mouvement paysan ouest-africain. 

• Une forte centralisation des responsabilités du ROPPA au niveau du président rend non seulement 

le réseau assez fragile, mais elle empêche une valorisation des capacités des autres leaders 

et peut laisser trop peu de marge de manœuvre pour la CET pour prendre des initiatives 

nécessaires pour le bon fonctionnement du ROPPA. 

• Les textes fondamentaux et le manuel de procédures, élaborés il y a 8 ans, sont dépassés par 

l’évolution du ROPPA et de la CET en particulier et nécessitent une révision complète, et un 

développement plus poussé, particulièrement pour la gestion financière au niveau de la CET 

et la gestion des ressources humaines. 

4.5 Par rapport à la CET 

• La CET est devenue opérationnelle à partir de janvier 2003 et a grandi progressivement au fil 

des années avec l’augmentation du volume de travail, mais elle n’est jamais devenue l’instrument 

efficace que les leaders et les partenaires techniques et financiers en attendaient, malgré 

les efforts de redressement entrepris par les leaders. 

• Il y a plusieurs éléments qui peuvent avoir contribué à ce fonctionnement défaillant: la perception 

des uns et des autres de la délimitation des responsabilités entre le CE et la CET, 

l’insuffisance de capacités managériales chez les premiers responsables, l’absence d’une vraie 

gestion des ressources humaines, un manuel de procédures dépassé par l’évolution du ROPPA, 

la faible circulation des informations au sein de l’équipe, des interventions des leaders dans le 

fonctionnement quotidien de la CET, la quantité de travail créée par la multitude de partenaires 


• Le cadre de cette évaluation externe ne permet pas d’indiquer avec précision lesquels de ces 

facteurs constituent les plus grands obstacles au bon fonctionnement de la CET. 


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5. Recommandations 

Les principales conclusions nous amènent à formuler les recommandations suivantes. D’abord une 

série à l’intention du ROPPA, et ensuite quelques unes pour les partenaires financiers et techniques. 

5.1. A l’égard du ROPPA 

5.1.1 Par rapport à sa vision, son mandat, et ses fonctions 

• Compléter sa couverture géographique de la zone CEDEAO, en intégrant les OPPA des trois 

pays manquants (Nigéria, Libéria et Cap-Vert) pour ainsi devenir l’interlocuteur véritablement 

représentatif des producteurs agricoles ouest-africains pour la CEDEAO et l’Union Africaine. 

Elaborer une feuille de route devant conduire à leur adhésion effective d’ici trois ans. 

• Enrichir sa vision actuelle sur l’agriculture ouest-africaine avec les expériences et visions des 

pays côtiers, sans nuire à la spécificité de la zone sahélienne, mais en développant des visions 

pour différentes zones agro-écologiques (voir expérience Sénégal). Une commission ad-hoc 

composée des leaders visionnaires et des techniciens, provenant des différentes zones pourrait 

faire un travail préparatoire, à raffiner au niveau des différents pays et à adopter par la 

Convention. 

• Réfléchir sur la nécessité ou non, de repartir ses moyens et efforts aux plateformes nationales, 

en tenant compte du niveau de développement politique, économique et social des pays membres, 

en vue de favoriser éventuellement les plus faibles afin de contribuer ainsi à la correction 

du déséquilibre actuelle au sein de la sous-région. 

• L’évaluation ayant montré que le ROPPA s’est essentiellement occupé de sa première fonction 

essentielle et a quelque peu négligé les trois autres, et que cela a été une suite logique des orientations 

prises par ses leaders, il nous semble important à ce que la toute prochaine convention 

réexamine et précise l’importance à donner à chacune des fonctions du réseau, et cela pour 

chacun des domaines considérés par les producteurs ouest-africains comme critiques. En annexe 

D vous trouvez trois schémas (logique d’intervention pour le ROPPA, et les feuilles de 

route d’un thème ou domaine critique, et d’un pays) qui pourraient aider les responsables à 

concrétiser les rôles et tâches des structures paysannes et des autres acteurs aux différents niveaux 

(régional, national et local) pour les différents domaines critiques. 

• Etant donné la présence de nombreux acteurs (agri-agences, ONG internationales et locales, 

consultants) disposés à rendre service au ROPPA/au mouvement paysan, voir à renforcer les 

capacités des OPPA aux différents niveaux, mais qui jusqu’à présent interviennent souvent 

en ordre dispersé, le ROPPA a intérêt à s’approcher d’eux en vue d’une coordination de leurs 

interventions. Sur base de ses propres feuilles de route pour les domaines critiques, il pourra 

réunir les OPPA et les principaux acteurs externes concernés, afin de se convenir sur une 

répartition des tâches selon les compétences et expertises des uns et des autres, laissant dans 

beaucoup de cas au ROPPA le seul rôle de «régie» de la réalisation de la feuille de route. 

• Cela permettra aux élus et à la CET du ROPPA de concentrer leurs efforts sur les fonctions 

considérées comme clé et prioritaire, et là dedans de se limiter aux rôles et tâches de direction 

(inspiration/orientation), de suivi, de médiation si nécessaire, d’ajustement pour s’assurer que 

chacun joue son rôle correctement et que les buts/objectifs des feuilles de routes se réalisent. 

Cela demande nécessairement des leaders et des agents avec des capacités managériales importantes. 

For African 


37 

recommandations

38 


• Dans la même logique il y a lieu de dégonfler les fonctions essentielles du ROPPA au niveau 

de la CET, certaines rôles/tâches spécifiques dans des domaines critiques ou dans des secteurs/filières 

donnés, pourraient être confiés à certaines plateformes nationales ou certaines 

OPPA spécialisées. En général un travail de coordination et d’appui-conseil se fait mieux par 

des personnes/structures ayant une grande expérience dans ce domaine précis et non par des 

nouvelles structures/personnes encore à recruter. ( juste à titre d’exemples: systèmes d’informations 

du marché pourrait être confié à l’ANOPACI (Côte d’Ivoire), un cadre d’échange dans 

le domaine de la commercialisation à la FPFD (Guinée), le développement du collège des 

pêcheurs à la FENAGIE-Pêche (Sénégal), celui des éleveurs à l’AREN (Niger). 

5.1.2 Par rapport à son fonctionnement institutionnel 

• Pour éviter que le fonctionnement démocratique et la participation active des plateformes nationales 

membres dans la prise de décision du ROPPA dépend de la générosité des bailleurs de 

fonds, tel que c’est le cas actuellement, il y a lieu de repenser les modalités de fonctionnement 

des organes statutaires dans un esprit de prise en charge du dispositif institutionnel minimal 

par les organisations membres. Cela permettra un contrôle réel par ces derniers de leur réseau 

car une telle contribution financière ajustera la perception actuelle qu’ont certaines plateformes 

nationales du ROPPA = une source d’aide, dans la perception que le ROPPA est leur instrument 

de représentation et de défense d’intérêts au niveau sous-régionale et international. 

La mise en pratique de ces nouvelles modalités sera nécessairement progressive pour ne pas 

défavoriser les plateformes faibles, et dépendra largement de l’acceptation par les bailleurs de 

fonds de financer le fonctionnement institutionnel des plateformes. Evidemment à terme la 

vraie solution se situe dans l’autofinancement des mouvements paysans nationaux. 

• Une telle logique demanderait à ce que le coût de fonctionnement des organes soit réduit pour 

permettre une auto-prise en charge par les plateformes nationales de leurs délégués dans les 

différents organes du ROPPA. Cette réduction pourrait se faire par exemple en réduisant la 

périodicité des réunions de la Convention à 2 ans, et en réduisant le nombre de participants 

à quatre: le délégué au Comité Exécutif, un(e) deuxième leader, une déléguée du Collège national 

des femmes, et un(e) déléguée du Collège national des jeunes. Pour faire valoir le rôle 

prépondérant des femmes dans l’agriculture et dans les OPPA de base, le principe de parité 

H/F devrait être retenu pour les délégations nationales à la Convention. 

• Dans la même logique la périodicité du Comité Exécutif pourrait être ramené à une fois par 

semestre, et celle du Collège des femmes à une fois par an. Le Collège des jeunes qui reste à 

créer pourrait prendre le même rythme de rencontres. Evidemment lorsqu’une majorité de 

plateformes nationales est d’avis que pour des raisons spécifiques/contextuelles il y a lieu de 

tenir une réunion extraordinaire d’un des organes, elles peuvent le décider ainsi car c’est ellesmêmes 

qui prendront en charge leurs délégués. 

• Les délégations étant prises en charge par les plateformes nationales, il reviendra à chacune de 

ces dernières de déterminer les modalités de voyage et d’indemnisation de ses délégués. Il reviendra 

également aux plateformes nationales d’intégrer dans leur mode de fonctionnement, 

la désignation annuelle par l’organe habilité, de ses délégués aux différents organes du ROPPA, 

et d’en informer ce dernier par lettre officielle. 

• Afin d’instaurer une routine/une régularité dans la tenue des sessions des organes, permettant 

aux membres de prévoir leur participation bien à temps, le règlement intérieur pourrait préciser 

dans quel mois/quelle semaine de l’année chacun des organes se réunira, tout en prenant 

en compte les calendriers agricoles, le temps normal nécessaire pour la production de plans, 

budgets et de rapports d’activités et financiers. 

• Pour permettre aux membres des différents organes de rester informés sur des sujets concernant 

leurs organes (évolutions dans les idées/ politiques, avancement des activités du ROPPA, 


For African 


événements importants), il serait utile d’instaurer une «lettre hebdomadaire aux dirigeants» 

contenant une rubrique pour chaque organe, à envoyer par email à l’ensemble des délégués, 

par exemple chaque vendredi après-midi. 

• Pour permettre une plus grande implication des membres du CE et pour libérer le président 

du CE, une répartition des portefeuilles entre les différents membres du CE est à prévoir, ce 

qui permettrait une certaine spécialisation/responsabilisation des leaders membres du CE. 

• Les changements ci-haut, et ceux-ci-dessous et ceux qui sortiront de l’analyse organisationnelle 

de la CET, mais aussi l’évolution du mouvement paysan et du contexte dans lequel il opère, 

depuis la création du ROPPA en 2000, nécessitent une révision de ses textes fondamentaux 

et un développement plus poussé des différents manuels de procédures. Outre l’ajustement et 

l’harmonisation du vocabulaire dans les textes, la révision permettra de prévoir de nouvelles 

espaces d’échanges d’expériences et de défense des intérêts spécifiques à l’instar du Collège des 

femmes; il s’agit notamment des groupes d’intérêts suivants: jeunes, riziculteurs, éleveurs, 

céréaliers, Et de mieux définir le statut/le pouvoir effectif de telles espaces au sein du réseau 

(ex. est-ce qu’elles ont une voix au sein de la Convention et du Comité Exécutif au même titre 

que les plateformes nationales?) 

5.1.3 Par rapport à ses fonctions essentielles 

• En fonction de l’importance et des priorités que donnerait l’organe suprême aux différents 

fonctions essentielles du ROPPA en tant que faîtière régionale, les rôles et responsabilités du 

CE, de la CET, des autres organes (notamment les espaces des groupes d’intérêts spécifiques) 

et les plateformes nationales et certaines OPPA nationales spécialisées, devront être reprécisés. 

• Une des options possibles serait par exemple que les président(e)s des différents espaces spécifiques 

deviennent membres effectifs du CE, pris en charge par leur espace respectif 

• Pour s’assurer que chaque fonction essentielle reçoit les moyens financiers et humains nécessaires 

suivant l’importance leur donnée, il nous semble important d’instaurer une clé de 

répartition du budget annuel, puis des moyens devenus réellement disponibles, respectant la 

pondération faite par la Convention. 

• Pour la fonction de représentation et de lobbying, il y a deux niveaux importants d’intervention. 

Tout d’abord la CEDEAO, aussi bien à Abuja, que lors des différents réunions ministérielles 

(et d’experts). Pour donner à cette fonction un caractère beaucoup plus permanent et 

pour augmenter son efficacité nous suggérons d’une part l’ouverture d’un bureau de liaison du 

ROPPA auprès de la CEDEAO à Abuja, ainsi que le recrutement d’un lobbyiste professionnel, 

pour assurer la permanence de ce bureau (collecte et diffusion d’informations, analyse des 

thèmes retenus par les leaders comme prioritaires et développement des argumentaires, entretenir 

des contacts quotidiens avec les services concernés de la CEDEAO, appuyer les leaders 

lors de leurs interventions auprès de la CEDEAO). 

• Il y a ensuite le niveau national car pour s’assurer que le point de vue du ROPPA soit accepté 

au niveau régional, il est nécessaire que dans les différents pays, les ministères soient déjà préparés 

et conscientisés sur ces points de vue ou sur les particularités des producteurs agricoles 

de leurs pays respectifs. Etant donné les faiblesses constatées au niveau de certains pays, il est 

important que le ROPPA en concertation avec ses partenaires techniques prévoit des formations 

en lobbying. Pas seulement en analyse des thèmes prioritaires, mais surtout aussi en 

techniques de lobbying, et en élaboration d’un plan de lobbying annuel. 

• Pour la fonction d’information/communication, tant réclamée par toutes les parties, il nous 

semble essentiel à ce que le ROPPA recrute un(e) vrai(e) spécialiste dans ce domaine mais ayant 

une expérience en milieu rural. Sa priorité sera d’élaborer enfin un plan et un dispositif global 

d’information et de communication à partir des besoins/attentes des plateformes nationales et 


For African 


39 

recommandations

40 


de leur base et de la disponibilité des informations et des moyens de communication aux différents 

niveaux de structuration des OPPA dans les différents pays. Dans ce plan et dispositif 

il/elle tiendra compte d’autres acteurs utiles dans les différents pays dans ce même domaine 

pour valoriser leurs expertises et leurs moyens. 

• Pour la fonction de formation et d’appui-conseil auprès des plateformes nationales, nous suggérons 

que cette fonction soit surtout assurée dans les différents pays par les partenaires techniques 

des OPPA (agri-agences, ONG, consultants indépendants), le ROPPA assurant le rôle 

de régisseur à distance, et de suivi. La spécificité de chaque pays et le besoin d’un minimum de 

recul tout en maîtrisant le contexte dans lequel opèrent les OPPA nous poussent à opter pour 

ce transfert vers des acteurs externes mais proches des OPPA. 

• Pour la fonction de cadre d’échange nous suggérons qu’elle reçoit plus d’attention que dans le 

passé. C’est dans cette fonction que nous proposons de mieux valoriser les expertises disponibles 

dans les différents pays, en termes expériences réussies, ou de capitalisations faites/leçons 

tirées des expériences moins heureuses, mais aussi en termes de leaders et de techniciens 

ayant une très longue expérience et une bonne maîtrise générale de leur fonction. L’agent 

chargé de cette fonction établira progressivement une banque de données40 de ces expertises/ 

expériences intéressantes et utiles41 , et élaborera un plan d’échanges en fonction des domaines 

critiques/ thèmes jugés urgentes ou prioritaires par la Convention et le CE. Il/Elle y tiendra 

également compte des plans de renforcement des capacités que les partenaires techniques 

élaboreront avec les plateformes nationales, car les échanges entre pays peuvent constituer un 

élément important de ces plans de renforcement. Même pour cette fonction de cadre d’échange 

l’agent en question pourrait se faire appuyer par des acteurs externes comme Inter-réseaux ou 

des agri-agences). 

• En responsabilisant les agents autour des fonctions essentielles ou autour des domaines critiques 

(foncier, financement agricole, intrants) ou encore autour des espaces spécifiques, la 

fonction de chargé de programmes pourra être supprimée ou éventuellement être remplacée 

par une fonction «adjoint au secrétaire exécutif chargé des fonctions essentielles» 

5.1.4 Par rapport à la CET 

• Pour résoudre les problèmes de fonctionnement de la Cellule d’Exécution nous considérons 

important d’organiser un diagnostic organisationnel plus poussé de cet organe afin de mieux 

maîtriser les causes les plus importantes du dysfonctionnement. Mais aussi pour connaître les 

capacités des membres actuels de la CET. 

• Sans vouloir influencer les résultats de ce diagnostic nous vous livrons ci-après quelques réflexions 

sur une réorganisation possible de la CET. 

• Pour enlever la limitation actuelle qui figure déjà dans l’appellation même de la CET, on pourrait 

désormais l’appeler secrétariat exécutif du ROPPA, cela reflète mieux les fonctions quotidiennes 

que doit assurer cet organe en appui au CE et autres organes qui se réunissent seulement 

une ou deux fois par an. 

• Le secrétariat exécutif sera dirigé par un secrétaire exécutif, appuyés par deux adjoints, l’un(e) 

chargé de la gestion administrative et financière et l’autre chargé des fonctions essentielles et 

des domaines critiques/filières organisées. 

• Le spécialiste en lobbying (à recruter) sera chargé de la première fonction essentielle, et sera 

de préférence basé à Abuja dans un bureau de liaison auprès de la CEDEAO. 

40 Il ne s’agit pas d’une banque de données classiques pour lesquelles les données statistiques sont les plus 

importantes, mais de réellement savoir/connaître l’historique/le contexte/la dynamique interne d’une bonne 

expérience et de savoir comment mettre cette expérience de façon attrayante à la disposition d’autres 

OPPA (voyages ou ateliers d’échanges ou DVD) 

41 Le futur système de suivi et évaluation devra permettre de facilement détecter de telles expériences 

intéressantes. 


For African 


• Le spécialiste en information/communication (à recruter) sera chargé de la deuxième fonction 

essentielle. 

• La troisième et la quatrième fonctions essentielles peuvent être assurées par une seule personne 

maîtrisant bien le développement institutionnel et le renforcement organisationnel des 

OPPA. 

• Un/des nouveau(x) poste(s) à créer sera celui/ceux de secrétariats (permanents) des espaces 

des groupes d’intérêts spécifiques. Pour commencer il s’agit d’un seul poste, celui d’appuyer 

le collège des femmes et celui des jeunes. Au fur et à mesure que d’autres espaces se créent le 

besoin de recruter un agent de plus sera à examiner de même que son lieu d’affectation (peut 

être auprès d’une plateforme nationale ou une OPPA assurant la présidence/la coordination 

de l’espace. 

• Dans un premier temps le poste d’adjoint au secrétaire exécutif chargé des fonctions essentielles 

et des domaines et filières, pourrait être assuré par l’un des autres agents. 

• Pour améliorer les relations de travail entre la CET/S.E. et les équipes techniques des plateformes 

nationales, il est recommandé de prévoir au moins une rencontre annuelle entre les premiers 

responsables de ces équipes techniques pour faire le point des activités réalisées pendant 

l’année qui s’achève et pour planifier les activités de l’année suivante. 

• Dans le même sens, les spécialistes d’une même fonction essentielle (info/com, lobbying, 

formation/appui-conseil/échanges) pourraient également se retrouver périodiquement pour 

échanger leurs expériences et pour harmoniser leur travail. 

5.1.5 Par rapport aux bailleurs de fonds 

• Il nous semble très urgent que le ROPPA consulte l’ensemble de ses partenaires financiers sur 

leur disponibilité de contribuer au financement intégral de son fonctionnement. Une telle 

consultation peut se faire sur base des grandes conclusions de la présente évaluation externe, 

ou sur base d’un plan stratégique pour les prochaines cinq années. La consultation peut être 

bilatérale d’abord pour connaître les points de vue et possibilités spécifiques des uns et des 

autres, et commune ensuite, sous-forme d’une table ronde à laquelle sont invités ceux des 

partenaires qui acceptent le principe d’un financement global. 

• Une contribution au financement intégral du fonctionnement du ROPPA peut se faire de plusieurs 

manières: 

– Assurer un pourcentage du budget global du plan stratégique 

– Ajouter au budget d’un programme thématique/spécifique (cadrant dans le plan stratégique) 

un pourcentage pour le fonctionnement institutionnel du ROPPA qui reflète la 

part réelle de ce fonctionnement dans le budget global du ROPPA 

– Permettre aux plateformes nationales ou aux OPPA membres de ces plateformes d’insérer 

dans leurs budgets à financer par les bailleurs, une contribution accrue des OPPA aux 

plateformes et de ces dernières au ROPPA, permettant de faire fonctionner correctement 

leurs différents organes. 

• Au ROPPA de poursuivre ses efforts de sensibilisation et de négociation auprès de la CEDEAO 

et de l’UA (NEPAD/CAADP) pour obtenir davantage de contributions financières de leur part 

pour certaines des fonctions qu’il assure. 

• Au ROPPA de se doter des ressources humaines et des systèmes de gestion qui lui permettent 

de répondre aux normes internationales de gestion, notamment de produire annuellement et 

à temps les rapports nécessaires et de les faire auditer chaque année, et d’intensifier la communication 

avec les services administratifs des bailleurs. Outre un renforcement permanent de 

l’équipe administratif et financier, il pourrait être utile de faire appel à un appui technique externe 

pour un temps limité (ex. 6 mois ou une année = un cycle annuel de financement) afin de 

mieux familiariser les responsables concernés avec les procédures et exigences des bailleurs, et 

de faciliter la compréhension entre les administratifs de part et d’autre. 


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recommandations

42 


5.2 A l’égard des partenaires financiers et techniques 

• Allouer davantage d’appuis financiers et techniques aux OPPA et aux plateformes nationales 

des pays les plus faibles de la sous-région: Togo, Niger, Gambie, Guinée, Guinée Bissau et 

Sierra Leone afin de permettre à ces dernières de se renforcer et de jouer un rôle efficace dans 

le développement socio-économique de leurs membres. 

• Accepter que les OPPA ou les plateformes nationales insèrent dans leurs demandes de financement 

les frais liés à leur participation aux rencontres des organes du ROPPA. Cela permettra 

à ces OPPA de prendre réellement contrôle sur leur faîtière régionale qu’est le ROPPA. 

• Accepter que le caractère du ROPPA dont la fonction principale est la représentation et le 

lobbying nécessite une certaine flexibilité dans la planification et la budgétisation annuelle 

étant donné des imprévus politiques et naturelles qui demandent du ROPPA de pouvoir agir 

rapidement sans devoir élaborer et négocier des dossiers spécifiques pour chaque événement 

cq changement dans le plan/budget annuel. 

• Aux bailleurs de fonds de reconnaître le ROPPA comme une institution autonome qui se respecte 

et qui tient une gestion saine et transparente répondant aux normes internationalement 

convenues et un système de suivi & évaluation de son fonctionnement qui répond aux attentes 

de tout et chacun. Cela devrait impliquer que ses rapports narratifs et financiers globaux 

audités par des auditeurs internationalement reconnus, suffisent comme justification pour la 

contribution de chaque bailleur, sans que ce dernier nécessite un rapport spécifique à lui avec 

des pièces justificatives pour les dépenses faites avec sa contribution. 

• Pour permettre au ROPPA d’assurer ses fonctions essentielles, nous recommandons aux partenaires 

financiers d’accepter de financer communément (basket funding) une bonne partie 

des frais fixes de fonctionnement de la CET/et des autres organes42 , sur base d’un plan stratégique 

et un bon plan/système de suivi/évaluation. 

• Quant aux partenaires techniques nous recommandons une coordination entre les Agriagences 

et les ONG concernées (CECI et Action Aid) sur le renforcement des capacités des 

OPPA dans divers domaines et dans les différents pays, sous la tutelle du ROPPA, pour développer 

une vision commune, des outils plus ou moins uniformes, et une bonne couverture de 

tous les pays concernés. Il s’agira également d’examiner les modalités de la mise en place des 

dispositifs (semi)permanent de formation et d’appui- conseil au sein du mouvement paysan 

ou proche des OPPA (ex. institutions de recherche et de formation dans chaque pays) et le 

rôle que le ROPPA (leaders et CET) devrait y jouer. Un tel dispositif est nécessaire pour préparer 

et renforcer continuellement les (nouveaux) leaders/responsables des différents organes. 

• Nous recommandons en outre aux partenaires techniques et financiers de poursuivre le renforcement 

des OPPA sectorielles de la base jusqu’au niveau national pour construire une base 

solide pour les plateformes nationales. Ce sont ces OPPA qui doivent assurer l’interaction 

entre le/la paysan(ne) dans son exploitation et les différents niveaux d’action du mouvement 

paysan ouest-africain dont également les plateformes nationales et sous-régionales, et qui à 

terme devraient assurer une bonne partie de l’autofinancement du mouvement paysan ouestafricain. 

42 Tout en tenant compte des propositions d’auto-prise en charge des organes par les plateformes, faites 

plus haut dans le rapport. 


For African 



6. Plan d’action à courte terme 

Ci-après nous énumérons une série d’actions que nous jugeons cruciales et urgentes pour corriger et 

consolider la construction de l’édifice paysan que constitue le ROPPA. 

a. Mener un audit organisationnel de la CET pour mieux analyser son disfonctionnement et 

pour proposer un nouvel organigramme et des profils pour les différents postes à pourvoir au 

sein de la CET répondant aux fonctions prioritaires à assurer par le ROPPA. 

b. Revoir les Statuts, le Règlement Intérieur, et les différents manuels de procédures dans le souci 

de rendre le ROPPA plus opérationnel et d’en faire un partenaire dynamique pour les autres 

acteurs du secteur agricole, sans toutefois nuire à ses principes de base. 

c. La tenue d’une Convention Extraordinaire, bien préparée au niveau des plateformes nationa- 

les, pour repréciser les fonctions essentielles et prioritaires du ROPPA au niveau régional et 

mieux définir les relations entre les plateformes nationales et le ROPPA, puis pour ajuster et 

entériner les projets de révision des différents documents régissant le ROPPA. 

d. L’élaboration d’un plan stratégique à partir des fonctions essentielles du ROPPA et des problé- 

matiques prioritaires, et cela d’une façon participative avec les plateformes nationales. 

e. L’organisation d’une table ronde avec l’ensemble de ses partenaires financiers et techniques 

pour partager avec ces derniers, les résultats de l’évaluation externe et les changements institutionnels 

opérés au sein du réseau. Puis pour solliciter l’engagement ferme des différents 

partenaires, de façon organisée et coordonnée, pour le financement du plan stratégique du 

ROPPA à travers des programmes annuels et/ou des programmes thématiques pluriannuels. 

Et pour se convenir avec les bailleurs de fonds sur un financement sûr pour le fonctionnement 

institutionnel du ROPPA et des plateformes nationales. 

f. L’organisation d’un atelier de concertation et de coordination entre d’une part le ROPPA et 

les plateformes nationales, et d’autre part les partenaires techniques (Agri-agences43 , certaines 

ONG44 , des experts individuels) pour se convenir sur des stratégies communes et des instruments 

harmonisés visant à renforcer les capacités institutionnelles et organisationnelles du 

mouvement paysan ouest-africain et visant une meilleure répartition des efforts des uns et des 

autres sur l’ensemble de la sous-région (donc y inclus les trois pays ne faisant pas encore partie 

du ROPPA: Nigeria, Liberia et Cape Vert). 

43 Les Agri-agences à inviter ne devraient pas se limiter à celles formant Agricord, aussi d’autres intéressées 

à appuyer le mouvement paysan en Afrique de l’Ouest pourraient être invitées: ASPRODEB-Sénégal, Land 

O’Lakes-Etats Unis de l’Amérique, 

44 Il s’agit des ONG ayant réalisé des appuis effectives de renforcement des organisations paysannes à différents 

niveaux et dans différents domaines, telles que: Inter-réseaux, CECI, ActionAid, Vredeseilanden, 

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43 

plan d’action à courte terme

44 


Annexes 

A. Termes de Référence 

B. Déroulement de la mission 

C. Principaux documents consultés 

D. Proposition de logique d’intervention pour le ROPPA 

D1. Note introductive à la logique d’intervention du ROPPA et ses feuilles de 

route 

D2. Tableau de la logique d’intervention des CNOP et du ROPPA 

D3. Feuille de route du CNOP pour le theme Foncier 

(à élaborer par plateforme nationale/par domaine) 

D4. Feuille de route du ROPPA pour le theme Foncier 

E. Tableau de Ressources – Emplois du ROPPA (exercice 2003) 

F. Observations sur le rapport provisoire de Frans van Hoof 


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Annexe A. Termes de Référence 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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TDR 

EVALUATION EXTERNE ET PROGRAMMATION 

2008-2012 DES ACTIONS DU ROPPA 

 

 

 

 

 

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Annexes

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Annexes

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1 East African farmers Fédération 


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Annexes

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7

DEMARCHE GENERALE D’UNE EVALUATION EXTERNE COMBINEE 

AVEC UN DIAGNOSTIC INSTITUTIONNEL PARTICIPATIF (voir Note explicative) 


Adoption d’une méthodologie consensuelle 

Echange par mail entre consultants et avec le 

ROPPA 

Rencontre de Briefing et 

Formation Equipes diagnostic 

institutionnel participatif (DIP) 

Déroulement Evaluation Externe (EE) 

Information/préparation des plates-formes 

Documentation 

Echanges au Siège 

Mission dans les pays 

Rapport des consultants 

Débriefing 

Rapport Provisoire EE-DP & Programmation 

Rapport Définitif 

Organisation de la Table Ronde (CSAO et ROPPA) 

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Participants 

C.E 5 

Consultants 4 

P.R locales 7 

OP diag. Part 7 

OP sœur 1 

Observations des CNOP et partenaires 

et 

Retraite du ROPPA sur rapports EE/DP & Audit 

8 

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Annexes

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Annexe B. Déroulement de la mission d’evaluation aupres du ROPPA 

Jour Date Activités Personnes concernées 

Sam 04.10 Voyage Middelbeers – Amsterdam (Voiture/Train) 

Voyage Amsterdam – Paris – Ouagadougou (KLM/Air France) 

Dim 05.10 Préparation du travail/méthodologie/programme Ali – Lawrencia – Soulé 

Lun 06.10 Rencontre avec Présidium élargi et CET du ROPPA Voir liste plus loin 

Rencontre avec l’équipe de la CET du ROPPA Voir liste plus loin 

Rencontre avec l’Assistante Administrative et Financière Ramata Traoré 

Rencontre avec le Coordinateur du ROPPA M. Mohamadou Magha + Ali 

Rencontre avec Président d’honneur du ROPPA M. Mamadou Cissokho + équipe d’évaluation 

Mar 07.10 Rencontre avec 1er Vice-président du ROPPA M. Désiré Porquet + Lawrencia 

Préparation du programme avec OP burkinabé au CPF Moumini Ouédraogo + Lawrencia 

Rencontre avec le comptable du ROPPA Moussa Fomba 

Rencontre informelle avec 2ème Vice-président du ROPPA Jacques Bonou 

Mer 08.10 Rencontre avec D.G. du Commerce au Ministère du Commerce M. Sériba Ouattara + Lawrencia 

Rencontre avec Président de la Chambre d’Agriculture M. Nebnoma Sawadogo + Lawrencia et Soulé 

Mise en commun des premiers grands constats Ali, Lawrencia et Soulé 

Préparation et envoi des programmes au Togo et en Côte d’Ivoire secrétaire ROPPA 

Rencontre avec le chargé de Suivi et Capitalisation du ROPPA Saliou Ndiaye 

Rencontre avec le chargé de Programmes du ROPPA Ousseini Ouédraogo 

Jeu 09.10 Mise à jour du programme Lawrencia et Soulé 

Rencontre à la Confédération Paysanne du Faso Voir liste plus loin 

Rencontre avec journaliste du journal «Le Pays » M. Abdoulaye Tao + Lawrencia 

Rendez-vous raté à la coopérations Luxembourgeoise secrétaire 

Ven 10.10 Mise à jour du programme Lawrencia et Soulé 

Etude des conventions de partenariat 

Rencontre avec coordonnateur sur Renforcement des capacités M. Mohamadou Magha 

Rencontre-déjeuner avec AFDI MM. Patrick Delmas et Souleymane Traoré + Lawrencia et Soulé 

Rencontre avec Président de l’UNPRB à Picci M. Georges Kienou + Soulé 

Rencontre avec les responsables de la Coopération Luxembourgeoise M. Rol Reiland et Mme Pesche + Lawrencia 


For African 


55 

Annexes

56 


Sam 11.10 Voyage Ouagadougou – Niamey (Air Burkina) Lawrencia 

Lecture documents remis par Plateforme Paysanne du Niger 

Rencontre avec les leaders de la Plateforme Paysanne du Niger Voir liste 

Dim 12.10 Rencontre avec FUCOPRI à leur siège MM. Mamadou Hassane et 2 autres dirigeants + Lawrencia 

Rencontre avec AREN à leur siège MM. Amadou Dangui et Amadou Bello + Lawrencia 

Rencontre ratée avec UFROAT Lawrencia 

Rencontre ratée avec FCMN-NIYA Lawrencia 

Lun 13.10 Rencontre au Ministère de l’Agriculture (Dir. de la Programmation) M. Adamou Danguioua + Lawrencia 

Rencontre au Ministère de l’Elevage (Insp. Géneral des Services) Dr. Sahabi Barthé + Lawrencia 

Rencontre au Ministère du Commerce (Dir. Commerce Extérieure) Mme Mamadou Aiçhatou Sakko 

Rencontre à la Coopération Suisse (Chargé de programme) Alhousseini Iktam 

Rencontre avec Collège des Jeunes Voir liste plus loin 

Rencontre avec FCMN-NIYA Idriss Bagnou, Boubacar Issoufou et Hassan Mounkaila 

Mar 14.10 Rencontre à l’AGRHYMET Mohamed Ould Mohamed Mahmoud, Issifou Alfari, Job Andigue + L. 

Rencontre avec Commission Developpement Rural et Environnement MM. Hamidil Alio (Prés.), Vice-Président de l’Assemblée + 2 autres 

Rencontre avec Equipe Technique de la Plateforme Paysanne Voir liste plus loin 

Rencontre à la FAO MM. Mustafa S. Cassama, Amadou Saleye + Lawrencia 

Voyage Niamey – Ouagadougou (Air France) Lawrencia 

Mer 15.10 Saisi des notes prises au Niger 

Contacts téléphoniques avec CTOP, ANOPACI, CNOP-G, NFP-G MM. Batawi Frédéric , D. Porquet, Chérif Lancény, Gassama Malanfi 

Préparation et envoi des messages à CNOP-Guinée et NFP-Gambia Secrétaire ROPPA 

Entretien avec Chargé de programmes/information-communication M. Ousseini Ouédraogo 

Jeu 16.10 Voyage Ouagadougou – Lomé (Air Burkina) 

Réunion avec élus du CTOP Voir liste plus loin 

Entretien avec Président de la Commission Parlementaire M. ADADE Koffi Santy Sany 

Réunion avec responsables de l’ANPAT Voir liste plus loin 

Ven 17.10 Rencontre avec les responsables de l’ICAT Voir liste plus loin 

Entretien avec l’assistante au S.G. du Bureau Nationale des Chambres d’Agriculture Mme Butu Sika 

Entretien avec des conseillers techniques Min. du Commerce Mme Peace Abla D. KPONYO et M. Mamadou Dame NIANG 

Entretien avec l’ancien responsable du fonds PUFS à la BOAD M. Chaïbou Talabe 

Entretien avec la Directrice de l’ONG GARED Mme Ama Elise ESSO 

Rencontre avec le Collège des Femmes du CTOP Voir liste plus loin 

Rencontre avec responsables d’INADES-Formation Mme HOUETOGNON Sélome et M. NIPASSA Kwadzo 

Rencontre informelle avec Président et Coordonnateur CTOP MM. AYENU Koffi, BATAWI Frédéric 


For African 


Sam 18.10 Rencontre avec l’UGROMA à son siège à Lomé Une douzaine de leaders et membres maraîchers 

Voyage Lomé – Kpalimé Chauffeur véhicule loué 

Entretien avec Président de la FUCROCAT à son siège à Kpalimé M. Karabou Essolakena Ambroise 

Voyage Kpalimé – Adeta 

Rencontre avec des responsables de l’Union des Femmes Rurales Voir liste plus loin 

Voyage Adeta – Atakpamé 

Dim 19.10 Saisi des notes prises 

Rencontre avec des responsables du RENOP Voir liste plus loin 

Voyage Atakpamé – Lomé 

Entretien avec le Coordonnateur et la secrétaire/comptable CTOP M. BATAWI Frédéric et Mlle AWIDINA Patricia 

Entretien avec Directeur IFDC – Afrique M. Rob Groot 

Lun 20.10 Voyage Lomé – Abidjan (Air Ivoire) 

Discussion du programme de la mission avec ANOPACI M. Séraphin Biatchon + Lawrencia 

Rencontre avec l’équipe technique de l’ANOPACI Voir liste plus loin 

Rencontre avec la Plateforme des Agricultrices de la C.I. Voir liste plus loin 

Mar 21.10 Rencontre avec l’ANARIZ-CI à leur siège Voir liste plus loin 

Rencontre avec le Comité ad hoc des Jeunes Agriculteurs (COJACI) Voir liste plus loin 

Entretien avec la Responsable Administrative et Financière Mlle ACKA D. Olivia 

Entretien avec la Chargée des OPA de l’ANOPACI Mlle N’DJA Félicité 

Mer 22.10 Entretien avec le Secrétaire exécutif du ROESAO M. Diomandé Daouda + Lawrencia 

Rencontre avec le FIRCA M. LORNG Jean Paul + Séraphin Biatchon + Lawrencia 

Rencontre avec le Directeur de la Planification et Progr. Agricole M. Haccandy Yao + Séraphin Biatchon + Lawrencia 

Rencontre à l’OCPV M. Philippe MUNGAGBEU, Mme Méité Madioman + Lawrencia 

Entretien avec le chargé des études de l’ANOPACI M. N’GATTA Niemien P. 

Jeu 23.10 Rencontre avec la Chambre d’Agriculture Voir liste plus loin 

Rencontre avec la FAO Voir liste plus loin 

Entretien avec le Président du C.A.de l’ANOPACI M. Mathias N’GOAN Aka, + Innocent Sindakubwabo 

Entretien avec le Responsable technique de l’ANOPACI M. Innocent Sindakubwabo 

Ven 24.10 Entretien avec le 2ème Vice-président du ROPPA M. Désiré Porquet 

Préparation restitution 

Déjeuner avec dirigeants APROCANCI M. Désiré Porquet, et secrétaire général et conseiller 

Restitution à l’équipe technique de l’ANOPACI voir liste de la première rencontre 

Sam 25.10 Saisi des notes prises 

Dim 26.10 Saisi des notes prises 


For African 


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Annexes 

Voyage Abidjan – Dakar - Conakry (Air Senegal)

58 


Lun 27.10 Prise de contact avec l’équipe technique du CNOP-G Voir liste plus loin 

Entretien avec le Directeur Gén. de l’ANPRO Min. d’Agriculture M. Michael Camara 

Entretien avec le Directeur du BSD Min. d’Agriculture M. Kaba Camara 

Entretien avec le Directeur National du Commerce M. Mohamed Saïd Fofana 

Entretien avec l’assistance technique COWI-IRAM MM Claude Rémuzat et Amadou Koreissi 

Entretien avec le Président de la Com. Parlementaire Agriculture El Hadj Barry 

Rencontre ratée au Ministère de la Décentralisation et D.L. 

Echange informelle avec chargé de programme CNOP-G M. Ibrahima Bah 

Mar 28.10 Entretien avec Chargée de Cabinet Ministère de la Décentralisation Mme Kéïlè Djinabou 

Entretien avec un conseiller de la Chambre Nationale d’Agriculture M. Diallo 

Entretien avec le Directeur de ACA M. Mamy Keïta 

Entretien avec responsable de saisi SIPAG M. Keïta 

Echange informelle avec Coord. CNOP-G et Conseiller Primature M. Lancény Cherif,??? 

Entretien avec Attaché de Coopération Ambassade de France M. Salvatore PAPPALARDO 

Entretien avec Chargé de Programme Commission Européenne Mme Vania BONALBERTI 

Entretien avec Assistant Chargé de Programme M. Ahmed Tidiane BALDE 

Mer 29.10 Voyage Conakry – Mamou MM. Lancény Cherif, 

Entretien avec les responsables du Consortium des ONG italiennes MM. Olivier BOURON, Thierno Sadou CONDÉ 

Voyage Mamou – Timbi-Midina MM. Lancény Cherif 

Entretien avec le Président de la CNOP-G (et de la FPFD) M. Para Moussa Diallo 

Jeu 30.10 Echange informelle avec assistante technique commercialisation Mme Francine Lantin 

Ouverture de la réunion du C.A. de la CNOP-G Membres C.A et l’ensemble des techniciens CNOP-G 

Entretien avec la Déléguée Régionale de la Basse Guinée Mme Aïssata Yattara 

Entretien avec la Présidente de la Fédération de la Basse Guinée Mme Foulematou Camara 

Entretien avec le Président de la Fédération Coton et Vivriers Guinée M. Ismaïl Koulibaly 

Entretien avec Chargée de la commercialisation + Délégué a.i. Mme Angèle Kolou Koivogui 

Entretien avec le membre du C.A. de la CNOP-G pour Basse Guinée M. Sidiki Camara 

Visite à un périmètre aménagé et entretien Président Union de FPFD 

Echange informelle avec le Coordonnateur de la FPFD M. Thierno Balla Diallo 

Entretien avec le Chargé de programmes de la CNOP-G M. Ibrahima Bah 

Entretien avec le délégué des Jeunes Agriculteurs M. Lamine Diallo 

Echange informelle avec le Président de la CNOP-G M. Para Moussa Diallo 

Entretien avec le Coordonnateur de la CNOP-G M. Lancény Cherif 


For African 


Ven 31.10 Voyage Timbi – Midina – Conakry Chauffeur CNOP-G 

Entretien avec Directeur CECI M. Mamadou Dian Diallo 

Sam 01.11 Voyage Conakry – Dakar – Banjul (Air Senegal) 

Saisi des notes prises 

Dim 02.11 Rencontre avec NACOFAG à Brikama Voir liste plus loin 

Lun 03.11 Rencontre avec FAO M. Babagana Ahmadu et Mme Mariatou Njie 

Rencontre avec la Commission Parlementaire pour l’Agriculture Voir liste plus loin 

Prise de rendez-vous au Ministère du Commerce Mme Naffie Barry Secrétaire Général Adjointe 

Rencontre avec Directeur et Coord. Régional de terrain de NAWFA M.????? et Mme Fatou Samba 

Mar 04.11 Entretien avec responsables TANGO MM. Ousman Yabo et Kebba K. Barrow + Lawrencia 

Entretien avec le Secrétaire Permanent (S.G.) du Min. Agriculture M. Bakary Trawally + Lawrencia 

Entretien avec Action Aid The Gambia (AATG) M. Boubacar + Lawrencia 

Rencontre avec Fish Smokers Association Voir liste plus loin 

Mer 05.11 Entretien avec Coordinatrice Plateforme Nationale des Paysans Mme Mary Adams + Lawrencia 

Rencontre ratée avec Secrétaire permanent du Commerce 

Rencontre avec REFESA à Brikama Huit dirigeants et membres, Prés. Collège des Femmes + Lawrencia 

Restitution aux dirigeants de la NACOFAG 

Voyage Banjul – Dakar (TACV-Cabo Verde Airlines) 

Voyage Dakar – Paris (Air France) 

Jeu 06.11 Voyage Paris – Amsterdam (Air France) 

Lun 10.11 Organisation des rendez-vous avec les différents partenaires du ROPPA 

Mar 11.11 Entretien avec chargé de programme chez Oxfam – Novib (O.N.) M. Ron Delnoye 

Mer 12.11 Entretien téléphonique avec chargé de programme panafricain O.N. M. Paul van Wijk 

Traitement réaction écrite de la Coopération Luxembourgeoise M. Alex Diederich 

Jeu 13.11 Rencontre avec Agriterra à Arnhem Voir liste plus loin 

Entretien téléphonique avec CTA-Wageningen Mme Oumy Ndiaye 

Entretien téléphonique avec l’Ambassadeur du Luxembourg auprès des N.U – Génève M. Jean Feyder 

Voyage Middelbeers – Bruxelles-Midi (bus/train) 

Ven 14.11 Entretien avec chargé de politique sécurité alimentaire EU M. Daniel Contel + Ali 

Entretien avec la Responsable du Bureau CTA à Bruxelles Mme Isolina Boto + Ali 

Entretien avec les responsables du CSA MM. Marek Podznanski et Alex Danau + Ali 

Entretien avec SOS Faim MM. Freddy Destrait, Hervé Léonard + Ali 

Entretien avec Vredeseilanden à Leuven Mmes Teopista Akoyi et Saartje Boutsen + Ali 


For African 


59 

Annexes

60 


Sam 15.11 Saisi des notes prises 

Lun 17.11 Entretien téléphonique avec Vredeseilanden M. Gert Engelen 

Entretien téléphonique avec Agricord M. Ignace Coussement 

Entretien téléphonique avec SOS Faim Luxembourg Mme Nedjma Bennegouch 

Contacts avec DGIS et CTA Wageningen pour solliciter entretien téléphonique 

Mer 19.11 Voyage Middelbeers – Schiphol (voiture/train) 

Jeu 20.11 Voyage Amsterdam – Paris – Ouagadougou (KLM/Air France) 

Rédaction du rapport de mission 

Ven 21.11 Mise en commun des constats Toute l’équipe d’évaluation 

Echange informelle avec le Président d’honneur du ROPPA Mamadou Cissokho 

Sam 22.11 Rédaction du rapport de mission 

Mise en commun des constats Toute l’équipe d’évaluation 

Dim. 23.11 Rédaction du rapport de mission 

Formulation commun des recommandations Toute l’équipe d’évaluation 

Lun 24.11 Rencontre avec des leaders du ROPPA MM. Ndiogou Fall, Jacques Bonou, Samba Gueye 

Entretien avec la RAF du ROPPA Mme Ramata Traoré 

Examen de la proposition de restitution faite par Ali et Soulé Toute l’équipe d’évaluation 

Entretien avec le Coordonnateur du ROPPA M. Mohamadou Magha 

Mar 25.11 Restitution des résultats de l’évaluation au ROPPA Voir liste plus loin 

Mer 26.11 Rédaction du rapport de mission 

Jeu 27.11 Participation à une séance d’un atelier de planification du ROPPA Représentants des différents pays membres du ROPPA 

Entretien avec représentant régional d’AFDI M. Patrick Delmas 

Voyage Ouagadougou – Paris (Air France) 

Ven 28.11 Voyage Paris – Amsterdam 

Voyage Amsterdam – Middelbeers (train/bus) 

Fin de mission 


For African 


Listes des présences des différentes rencontres avec un nombre plus important de participants: 

Rencontre avec le Présidium élargi du ROPPA le 06/10/2008 

M. Ndiogou Fall – Président 

M. Désiré Porquet – 1er Vice-Président 

M. Jacques Bonou – 2 ème Vice-Président 

Mme Khady Ndao– Présidente du collège des femmes 

M. Dao Bassiaka– Membre burkinabé du Comité Exécutif 

Mme Diéneba Diallo– Membre burkinabé du collège des femmes 

M. Mohamadou Magha – Coordonnateur de la CET 

Mme Ramata Traoré – Assistante Administrative et Financière CET 

M. Ousseini Ouédraogo – Chargé de Programmes CET 

M. Moussa Fomba – Comptable CET 

M. Saliou Ndiaye – Chargé du suivi et de la capitalisation 

M. André Tioro – Chargé du Foncier 

+ toute l’équipe d’évaluation 

Rencontre avec l’équipe de la CET le 06/10/2008 

M. Mohamadou Magha – Coordinateur 






Rencontre avec la Confédération Paysanne du Faso le 09/10/2008 

M. Dao Bassiaka – Président de la CPF et de la FEPA/B 

Mme Diéneba Diallo – Présidente du Collège des Femmes de la CPF 

M. DIALLO Boureima – 1er Vice-président 

Mme NANA/KABORE Collette – Responsable Adjointe à l’organisation 

M. OUEDRAOGO Windimpoui – Responsable Adjoint à l’information 

M. Moumini Ouédraogo – Secrétaire permanent de la CPF 

+ Lawrencia 

Rencontre avec la Plateforme Paysanne du Niger le 11/10/2008 

M. Bello – Secrétaire géneral 

M. Issaka Abdoulaye – Chargé de programme (et la RAF + comptable dont les noms n’ont pas été enregistrés) 

+ Lawrencia 

Rencontre avec le Collège des Jeunes de la Plateforme Paysanne du Niger le 13/10/2008 

Mohamed Ali – Stagiaire à la Plateforme – Appui technique aux Jeunes 

Hassane Hassan – DEBBO - Trésorier Adjoint du Collège 

Bagna Adamou – AREN – Président du Collège 

Boubacar Diallo Fatouma – Gadjel Suledu Baba (Jeunes éleveurs) 

Boureïma Dodo Jamila – AREN 

Issoufou Garba – Banéturi 

Fati Souleymane – FUCOPRI 

Ramatoulaye Tioussa – UFROAT 


For African 


61 

Annexes

62 


Rencontre avec les Elus du CTOP (Coordination Togolaise des Organisations Paysannes et Producteurs Agricoles 

le 16/10/2008 

AMEGNIKPA Kokou – Responsable de la Communication CTOP 

MISSIH Awossa – Vice-président CTOP 

KOMBATE Bienvenu – Directeur exécutif APCR 

BALLO Nouatin – Secrétaire exécutif ADEPOP 

AYENU Koffi – Président CTOP 

YERAFAYI Losso M’Mi – Présidente Collège des Femmes 

TETEKPO Assoupi – Trésorière CTOP 

Rencontre avec les Elus de l’ANPAT le 16/10/2008 

AZIABA Komi – Secrétaire Exécutif 

AMEGNIKPA Kokou – Secrétaire général adjoint 

KOUAMI Kokou – Président 

MOUSSOU Kudjo – Secrétaire général 

Rencontre avec les responsables de l’ICAT le 17/10/2008 

Ambroise Kokou FANTCHEDE – Directeur de l’Appui Opérationnel 

Adamah Tassah – Chef Division Appui au Mouvement Coopératif 

Balou Badjo Alphonse – Conseiller Technique au Directeur et pionnier du mouvement coopératif au Togo 

Rencontre avec le Collège des Femmes le 17/10/2008 

YERAFAYI Losso M’Mi – Présidente du Collège, de l’OP: MAPTO 

ATTIKPO Amée – Secrétaire du Collège, de l’OP: AMEN 

AGBERE Bariétou – Membre du Collège, de l’OP: APCR 

TETEKPO Assoupi – Trésorière du Collège, de l’OP: FENOMAT 

Rencontre avec l’UGROMA??? 

Rencontre aves des responsables du RENOP le 19/10/2008 

KPENI Yawo – Président du RENOP 

NABILIWA Essoham – Secrétaire général du RENOP 

AGOUNDE Eroumensin Adjowa – Coordinatrice du RENOP 

TINDAME Laré Manoubar – Comptable 

Rencontre avec l’équipe technique de l’ANOPACI le 20/10/2008 

Innocent SINDIKUBWABO – Responsable Technique ANOPACI 

ACKA D. Olivia – Responsable Administrative et Financière 

N’GATTA Niemien P. – Chargé d’Etudes 

N’DJA Félicité – Chargée OPA 

Kouassi NDA – Chargé des Relations Extérieures 

Biatchon Séraphin – Conseiller technique du Président du C.A. 

+ Lawrencia 


For African 


Rencontre avec les leaders de la Plateforme des Agricultrices de Côte d’Ivoire (PFACI) le 20/10/2008 

Blindou Appiévora Louise – Présidente Coop. Ebilas 

Hélène KRA – Présidente de la Plateforme 

DIOMANDE F. – Présidente Coop. Ydho Man 

Isabelle EKANZA – Secrétaire à l’organisation de la plateforme 

Georgette Toukpo – Conseillère de la plateforme 

TACKA A. GRAH – Chargé des relations 

KONE Kapretion – PCA de l’Union Interrégionale des Légumes et Vivriers de Ferké 

+ Lawrencia 

Rencontre avec l’ANARIZ-CI (Association Nationale des Riziculteurs de Côte d’Ivoire) le 21/10/2008 

KOUADIO – TIACOH Thomas – Président 

Laurent AMANI – Conseiller technique 

N’ZI Kouakou Florantin – Secrétaire exécutif 

Fatoumata Fanny – Assistante comptable 

YAO Kouamé Aimé – Responsable Service Informatique 

N’GADI E. Jacqueline – Comptable 

OKA Yves – Assistant secrétaire exécutif 

SINGO Sidiki – Conseiller spécial 

+ Lawrencia 

Rencontre avec le groupe ad hoc du COJACI (Collège de Jeunes Agriculteurs de Côte d’Ivoire) le 21/10/2008 

Amani Désiré – BAPH/AP 

Koutou Assimien – ANARIZ-CI 

AGNERO Marie-Louise – ANOPACI 

Kongo Venance – ABOC 

Ouattara Sié Djerma – CPMG 

+ Lawrencia 

Rencontre avec responsables technique de la Chambre Nationale d’Agriculture (en restructuration) le 

23/10/2008 

Baba Bayo – Conseiller Technique au Président/Ancien Directeur général de la Chambre 

Otto Lia – Directeur 

Olivier Breka – Directeur financier 

Rencontre avec la FAO le 23/10/2008 

Coulibaly M. Kigbafory – Expert 

Félicité N’DJA – Chargée OPA de l’ANAPOCI 

Serge ANRAI – Expert national 

Antoinette ZIEHI – Assistante à la Représentante (Programmes) 

Maïmouna ALZOOMA – Expert juriste 

Rencontre avec NACOFAG le 02/11/2008 

Fatou Bah – Program Assistant NAYAFS – Tanjeh 

Ansumana Mk. Sanneh – Chairperson NAYAFS – CRR Saito 

Kawsu Conteh – Programme officer AFET 

Momodou L. Susso – Brikama Zone Secretary AFET 

Momodou Jerg – Brikama Zone President AFET 

Karfo Ceesay – Fiber Glass (not a NACOFAG member organization but related to AFET) 


For African 


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Annexes

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Bolong Sanneh – Lifestock Owners Association 

Kemo Danjo – Fish Smokers Association Tanjeh 

Dawda Kujabi – Secretary General AFET Brikama 

Mai Bojang – NAWFA and Board member NACOFAG 

Aja N’Yimanding Bah – AFET Brikama et Board member 

Aja Binta Jaiteh – AFET (food processor) 

Jankeh Camara – AFET (food processor) 

Ajamaty Nyagado – Lifestock Owners Association Brikama Nema 

Kantending Jambang – Secretary Brikama Nema 

Alhagie Kebbeh – Director NAYAFS Tanjeh 

Siaka Cham – Driver AFET 

Modou Jaiteh – Technical Support National Cashew Association 

Abba Manneh – President National Food Processors 

Dodou Darboe – Technical Support AFET 

Jonsaba Kanteh – REFESA and Assistant Treasurer NACOFAG 

Musa Jawneh – President National Farmer’s Platform and Board member NACOFAG 

Manlafi Gasssama – Chairperson AFET and Chairperson NACOFAG 

Isatou Fayinkeh – FANDEMA (Basse) and Board member NACOFAG 

Aliou Sowe – Technical Support NAYAFS 

Fatou Samba Njai – Regional Field Coordinator NAWFA 

Daba Ndong – Secretary NACOFAG 

Rencontre avec la Commission Parlementaire pour l’Agriculture et le Développement Rural le 03/11/2008 

Hon. Kaba Tourey 

Hon. Borrie L.S.B. Kolley 

Hon. Njai Daiboe 

Hon. Yerro M.C. Mballow 

Hon. Bekai Camara 

Hon. Alh. Matau Kujabi 

Hon. Bora B. Nlass 

Hon. Baba Oding K.K. Daffeh 

Hon. Babaye Sendykhan 

Hon. Essa Saidykhan 

Hon. Ebrima Manneh 

Hon. Lamin K. Jammeh 

Hon. Ousman Bah 

Rencontre avec Fish Smokers Association le 04/11/2008 

Kemo Danjo – Président 

Baboucarr Sarr – Secrétaire 

Assan Jallow – Organisateur 

Salifu Bojang – Conseiller Technique (du Ministère de la Pêche) 

Ensa Janmeh – Conseiller 

Rencontre avec Agriterra le 13/11/2008 

Mme Nellie van der Pasch – Responsable du Département Appui-Conseil 

Mme Géke Appeldoorn – Chargé de relation 

M. Frank van Dorsten – Responsable du Département Financement de Projets 

M. Bertine Sian – Chargé de projets 


For African 


Rencontre de restitution avec le Présidium élargi du ROPPA le 25/11/2008 

M. Ndiogou Fal – Président 

M. Samba Gueye – Président du CNCR – conseiller du CE du ROPPA 

M. Jacques Bonou – 2 ème Vice-Président 

Mme Diéneba Diallo – Membre burkinabé du collège des femmes 

M. Mohamadou Magha – Coordonnateur de la CET 





M. André Tioro – Chargé du Foncier 



For African 


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Annexes

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Annexe C. Principaux documents consultés 

Documents ROPPA 

• Atelier de Cotonou-Bénin-4 au 6 juillet 2000 

• Compte rendu de la réunion du Comité Exécutif, Cotonou 07 juillet 2000 

• Programme d’Activités et Budget-Août-Décembre 2000 

• Statuts-Version adoptée par la Convention de Bamako, Novembre 2000 

• Règlement Intérieur-Version adoptée par la Convention de Bamako, Novembre 2000 

• Manuel de procédures??? 

• Plan d’Actions et Budget pour 2001 

• Convention Ordinaire de Bamako des 9, 10 et 11 novembre 2000-Résolutions finales 

ème • 2 Convention Ordinaire-Rapport final, Labé (Conakry), 25, 26, et 27 juillet 2001 

• Programme de renforcement des capacités du ROPPA et des plateformes nationales du ROPPA, Vol. I. Proposition 

de Programme, Vol. II. Annexes, 1er mars 2002 

• Programme de Travail et Budget 2003 

• Rapport d’Activités Année 2003, version provisoire, Ouagadougou, décembre 2003 

• Rapports d’activités 2000-2003, Janvier 2004 

• TADOR, TORAN et BURA 2004, Janvier 2004 

• Compte rendu réunion du Comité Exécutif, Bamako 3-4 janvier 2004, janvier 2004 

ème ème • 3 Convention ordinaire et 2 Convention extraordinaire du ROPPA, Lomé du 11 au 14 février 2004-Compte 

rendu des travaux 

• Rapports d’Activités et financier du Comité Exécutif, Année 2004, Novembre 2004 

• Compte rendu réunion des 2, 3 et 4 décembre 2004 

• Rapport du premier atelier régional du collège des femmes du ROPPA, Niamey le 22, 23, 24, 25 février 2005, 

par Aysatou Ndiaye, Mars 2005 

• Compte Rendu de la première réunion de l’année 2005 du Comité Exécutif, Banjul 20-22 Mars 2005, version 

provisoire-25 juin 05 

• Bilan d’étape du parcours du ROPPA 2000-2005, Ouagadougou-Burkina Faso, Octobre 2005 

• Rapports Annuel 2005 du Comité Exécutif, et Plan d’Action et Budget 2006/07, Mars 2006 

• Atelier de reflexion et de concertation pour la mise en place du Collège des Jeunesdu ROPPA, du 27 au 28 

Mars 2006 à l’Hôtel Indépendance de Dakar, Sénégal, Par El Hadji Abdou Gueye & Abdourahmane Faye - 

facilitateurs 

ème • Compte rendu de la 4 convention ordinaire du ROPPA, St. Louis du Sénégal, 30 mars-2 avril 2006 

• Plan d’Action et Budget 2006 – 2007, juin 2006 

• Forum Régional sur la Souveraineté Alimentaire, Ressort du Développement et de l’Intégration Socio-économique 

et Culturelle en Afrique de l’Ouest: «Le ventre hors des négociations politico-financières», Version 

provisoire de Mars 2007 

• Les réponses de la Cellule d’Exécution Technique du ROPPA aux observations faites par l’auditeur A.C.E. sur 

les procédures de contrôle interne, Ouagadougou, le 26 mars 2007 

• Rapport d’Activités Intérimaire 2006-2007, Juillet 2007 

• Rencontre de concertation des OP autour du projet 1000S+ - Rapport général de synthèse, septembre 

2008 

• Fiche Synoptique de Présentation du ROPPA 

• Un recueil des conventions et contrats de partenariat entre le ROPPA et ses différents partenaires financiers 

• Tableau avec la situation financière des ressources du ROPPA de 2000 au 31/07/2008 

• Tableau des emplois (financiers) du ROPPA de 2000 à 2005 

• Tableau des emplois (financiers) du ROPPA de 2006 au 31/07/2008 

• Correspondance relative à la justification de la Contribution Luxembourgeoise au FRC du ROPPA, 2005 et 

2006 

• Situation des appuis au renforcement des capacités des plateformes nationales, et celles des groupes spécifiques 


For African 


Documents A.C.E. (Audit – Conseil – Expertise) 

• Réseau des Organisations Paysannes et des Producteurs Agricoles de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA) Cellule 

d’Exécution Technique-Lettre sur les procédures de contrôle interne-Exercice clos les 31 décembre 2000 à 

2005, Dakar, Février 2007 


d’Exécution Technique-Rapport d’audit des comptes-Exercice clos le 31 décembre 2004-Version provisoire, 

Dakar, Février 2007 


d’Exécution Technique-Rapport d’audit des comptes-Exercice clos le 31 décembre 2005-Version provisoire, 

Dakar, Février 2007 


d’Exécution Technique-Rapport d’audit des comptes de Trésorerie des conventions de financement signées 

entre le ROPPA et ses Partenaires de 2000 à 2005-Version définitive, Dakar, Février 2007 

Autres documents 

• Loic Barbedette, 

«Mieux connaître la réalité de l’exploitation familiale ouest-africaine», dossier autour de 

l’atelier de Mbour sur la création d’un observatoire des exploitations familales en Afrique de l’Ouest (ROP- 

PA/CIRAD-TERA-26/29 octobre 2004), DDC – Section Afrique Occidentale, Novembre 2004. 

• Accord de Partenariat entre IFDC, ROPPA et Agriterra pour la mise en œuvre du Projet «Des Milliers aux 

Millions»(1000s+), juin 2008. 

• 

Contrat Annuel de Gestion entre la CEDEAO et le ROPPA – PRIA, juillet 2008. 


For African 


67 

Annexes

68 


Annexe D1. Note introductive à la logique d’intervention du ROPPA et ses feuilles 

de route 

Les principes de départ 

• Le ROPPA a été créé par les plateformes nationales pour répondre à des besoins ressentis à 

leur niveau; 

• Le principe de subsidiarité en rigueur au sein du réseau ROPPA veut que le niveau sousrégional 

intervient seulement en appui au niveau national, l’acteur principal reste le niveau 

national1 ; 

• Par conséquence ce sont les plateformes nationales qui devront en premier lieu, à travers leurs 

membres, identifier les principaux contraintes et opportunités pour les producteurs, pour lesquelles 

des actions seraient nécessaire aux niveaux national et sous-régional; 

• Les fonctions principales des plateformes paysannes nationales et sous-régionales sont les suivantes: 

– Représentation et Plaidoyer 

– Information et Communication 

– Cadre d’échange et mémoire commun 

– Formation et Appui-Conseil 

• La réalisation pratique de certaines activités de ces fonctions principales peut très bien être 

confiée à de tierces instances spécialisées à condition que la plateforme paysanne en garde la 

régie et la responsabilité finale. 

Travail préliminaire 

• Après concertation par les plateformes nationales de leur membres OPPA, le prochain Comité 

Exécutif du ROPPA se prononce sur la présente logique et méthodologie de planification. 

• Il s’agit également de définir pour la prochaine période de 5 ans: les fonctions principales des 

plateformes (nationales et sous-régionales), ainsi que les domaines critiques pour les producteurs 

(foncier, intrants agricoles, financement agricole, conseil agricole , etc.) 

La méthodologie 

• Les OPPA membres des plateformes nationales font connaître à ces dernières, les principales 

contraintes auxquelles font face les producteurs , les activités qui sont déjà entreprises ou 

envisagées par les OPPA locales, régionales2 et par les fédérations nationales ou par de tierces 

personnes travaillant en étroite collaboration avec les OPPA, les opportunités qu’ils voient au 

niveau national (et sous-régional) pouvant contribuer à résoudre les contraintes des producteurs 

ou à valoriser d’une autre manière le métier d’agriculteur/éleveur/pêcheur ou forestier. 

En plus les OPPA membres font connaître leurs principales forces et faiblesses par rapport à 

leur propre rôle dans les domaines critiques. 

• Les plateformes nationales rassemblent les activités des OPPA et des tierces personnes dans un 

tableau qui les présentent par domaine critique et par niveau d’intervention (voir 4b Tableau 

de la logique d’intervention des CNOP et du ROPPA3 ). En plus le secrétariat de la plateforme 

rassemble dans un tableau SWOT4 les forces, faiblesses, opportunités et menaces signalées 

1 Evidemment ce principe devrait également être appliqué dans les relations entre la plateforme nationale et ses OPPA 

membres. 

2 Ici régionale signifie: province, département, district, région selon le vocabulaire utilisé dans les différents 

pays 

3 Il s’agit simplement de montrer la logique, le contenu du tableau ne pourra jamais se présenter sur une 

seule page, mais devrait se faire par domaine critique et par pays. 

4 SWOT signifie; Strengths=Forces, Weaknesses=Faiblesses, Opportunities=Opportunités, Threats=Menaces 


For African 


par les OPPA membres en y ajoutant celles identifiées par lui-même, et cela par domaine 

critique. 

• Chaque plateforme nationale organise avec ses OPPA membres une session de planification 

(annuelle ou pluriannuelle) de ses propres activités à l’aide des données ayant été rassemblées 

par son secrétariat en provenance des membres. 

• Les stratégies choisies dans cette session sont données des objectifs à atteindre (avec des indicateurs 

clairs et quantifiés) et traduites en activités à entreprendre au niveau national soit par 

la plateforme elle-même, soit à solliciter/contracter auprès de tierces personnes/ instances; ces 

activités viennent donc en complément/en renforcement de celles déjà en cours/envisagées 

par les OPPA des niveaux inférieurs. 

• Au-delà de son propre plan d’action pour chaque domaine critique, la plateforme nationale 

formule ses attentes vis-à-vis de la plateforme sous-régionale, en complément/en renforcement 

de ses propres actions. Le tout pouvant être présenté sous-forme de feuille de route5 par 

domaine critique (voir tableau D3 «Feuille de route du CNOP pour le domaine foncier») et à 

envoyer au secrétariat du ROPPA. 

• Ces feuilles de routes sont à entériner par le CA ou l’AG de la plateforme nationale (en fonction 

aussi des possibilités financières sûres de la plateforme (fonds propres et promesses des 

bailleurs). 

• Le secrétariat du ROPPA organise une session de planification de ses activités à partir des 

feuilles de routes envoyées par les plateformes nationales, et cela en présence des secrétaires 

exécutifs des plateformes nationales. Cela permet de produire les feuilles de routes pour le 

ROPPA lui-même(voir tableau D4). Le secrétariat négocie avec ses bailleurs sur le financement 

des différentes feuilles de routes et du fonction global du ROPPA. 

• C’est le CE du ROPPA qui approuvera les feuilles de routes en tenant compte des moyens financiers 

disponibles ou dans les marges promises par les bailleurs de fonds. 

• En concertation régulière avec les leaders et les secrétariats des plateformes nationales, le secrétariat 

du ROPPA assure ses fonctions essentielles et veille à ces que les différents acteurs 

impliqués dans la réalisation des feuilles de route accomplissent leurs rôles respectifs. 

5 Nous avons choisi pour le terme «Feuille de route », plutôt que «Plan d’action» car cela nous semble 

davantage convenir au rôle des plateformes nationales, qui devrait plus être un rôle de régisseur et non 

d’exécuteur des activités. 


For African 


69 

Annexes

70 


Annexe D2. Tableau de la logique d’intervention des CNOP et du ROPPA 

COMMERCIALI- 

SATION 

CREATION DE 

VALEUR AJOUTEE 

FINANCEMENT 

AGRICOLE 

Domaines FONCIER INFRASTRUCTURES INTRANTS CONSEIL 

Critiques 

AGRICOLES 

AGRICOLES AGRICOLE 

Fonctions 

Acteurs Acteurs Acteurs Acteurs 

essentielles 

Internes Externes Internes Externes 

REPRESENTA-TION & Niv. A N Activités 

PLAYDOYER 

S.Rég. SR 

Niv. Nat. A N Activités 

N 

Niv. A N Activités 

Rég. 

R 

Niv. Lo- A N Activités 

cal 

L 

INFORMATION & Niv. A N Activités 

COMMUNI-CATION S.Rég. SR 


N 


Rég. 

R 


cal 

L 

CADRE D’ÉCHANGE/ Niv. A N Activités 

MEMOIRE COMMUN S.Rég. SR 


N 


Rég. 

R 


cal 

L 

FORMATION & Niv. A N Activités 

APPUI-CONSEIL S.Rég. SR 


N 


Rég. 

R 


cal 

L 

Niv.S.Rég. + N SR = Niveau Sous-Régional, Niv. Nat. + NN = Niveau National, Niv. Rég. + NR = Niveau Régional, 

Niv. Local + NL = Niveau Local, A = Activités 


For African 


Annexe D3. Feuille de route du CNOP pour le theme foncier (à élaborer par plateforme 

nationale/par domaine) 

Fonctions 

essentielles 

Représentation 

& Plaidoyer 

Information & 

Communication 

Cadre d’échange 

& Mémoire 

Commun 

Formation & 

Appui-Conseil 

Objectifs à 

atteindre 


Niveau d’intervention Acteurs Internes Partenaires 

Organes/ Tâches/ Organisations/ Tâches/rôles 

personnes rôles personnes 

Attentes envers ROPPA 

National 

Régional 

Local 


National 

Régional 

Local 


National 

Régional 

Local 


National 

Régional 

Local 

Annexe D4. Feuille de route du ROPPA pour le theme foncier 

Fonctions 

essentielles 

Représentation 

& Plaidoyer 

Information & 

Communication 

Cadre d’échange 

& Mémoire Commun 

Formation & 

Appui-Conseil 

Objectifs à 

atteindre 

Niveau d’intervention Acteurs Internes Acteurs Externes 

Acteurs Tâches/rôles Acteurs Tâches/rôles 

Sous-Régional 

National 

Régional 

Local 


National 

Régional 

Local 


National 

Régional 

Local 


National 

Régional 

Local 

For African 


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Annexes

72 


Annexe E. Tableau de Ressources – Emplois du ROPPA (exercice 2003) 


For African 


Annexe F. Observations sur le rapport provisoire de Frans van Hoof 

Commentaire général: le document est bien fait. Certaines analyses et propositions sont pertinentes. 

Mais, le plan d’action reste sommaire et s’inscrit plus dans le court terme que sur une période de 

5 ans. 

A mon avis, il faut un exercice de planification stratégique pour le développement institutionnel et 

organisationnel pour le mouvement paysan ouest africain et qui s’inscrirait dans une perspective 

à moyen et long terme. L’audit organisationnel de la CET n’est qu’une composante de l’analyse 

diagnostic. 

Page Texte concerné Observations 

13 Côte d’Ivoire – bullet 6 Certes, il est indéniable de reconnaître la qualité du système d’information de la Côte d’Ivoire. 

Mais, il faut être prudent dans les comparaisons. Les objectifs du système d’information de 

ANOPACI et ceux du ROPPA sont qq peu différents. Le rôle du ROPPA est de fédérer les différents 

dispositifs en y ajoutant la dimension régionale qui est surtout axé sur les politiques 

régionales et les activités du réseau. 


Je ne suis pas convaincu que le dispositif de communication du ROPPA soit moins performant 

ou efficace que celui de ANOPACI. 

15 Niger – bullet 1 Ceci n’est pas vrai. Il ne faut pas confondre avec les recettes d’exportation. Le secteur rural 

(agriculture au sens large) représente plus de 35% du PIB national. 

17 (Par rapport aux 

bailleurs) – bullet 1 

Le début de la mise en œuvre du plan quinquennal date de 2000 après son adoption à la 

Convention de Bamako. Les activités menées de 2000 à 2002 sont parties intégrantes de ce 

plan. Il n’est donc pas triennal. 

La situation financière de 2006 ne résulte pas de « versements tardifs ». Même si cela est vrai 

pour certains partenaires (Coopération néerlandaise notamment), les ressources de 2006 

proviennent de contrats ponctuels pour le financement de la Convention (Avril 2006) et du 

Forum de Niamey (Novembre 2006). 

17 Bullet 2 Le tableau est à compléter : OXFAM-Intermon ; CILSS/USAID 

18 Bullet 3 Nous ne reviendrons pas sur la situation de MISTOWA qui peut être interprété selon le regard 

qu’on voudrait lui donner. 

Par contre, pour AFDI/coopération française, j’ai dû manquer un épisode dans la vie du ROP- 

PA. Je ne me rappelle pas d’un contrat que nous avons signé avec cette institution en dehors 

de celui pour l’organisation de l’atelier Coton à Cotonou en 2004. Pour la ressource humaine 

mise à la disposition du ROPPA, je dois certainement chercher l’information. En tout cas, nous 

n’avons enregistré aucun appui dans ce sens et aucun contrat allant dans ce sens ; 

For African 


73 

Annexes

74 



18 Bullet 4 Le cadre de référence du ROPPA est le plan quinquennal et les PTBA annuels qui se veulent 

multi-bailleurs et glissants. Les requêtes pour financer les PTBA sont de deux ordres : 


Les premières concernent les engagements souscrits suite à la table ronde des bailleurs. Ces 

engagements ont été souvent de 1 à 3 ans selon les partenaires. Les financements annuels 

correspondent à des décaissements prévus contractuellement. 

Les secondes correspondent à des besoins ponctuels pour des activités jugées prioritaires et 

pour lesquelles les ressources disponibles ne sont pas suffisantes pour les mettre en œuvre. 

La majorité des financements reçus de 2006 à 2008 correspondent à ce type de financement. 

Cependant, le fait que le ROPPA ait mené ses activités avec des ressources courtes n’implique 

pas une absence de planification annuelle. Le ROPPA n’étant pas un « Projet » avec des ressources 

longues et fixées et des activités préprogrammées au détail prêt, et n’ayant pas des 

ressources internes suffisantes pour planifier à l’avance ses activités, nous avons opté pour 

un système de planification glissante qui permet un ajustement permanent en fonction du 

contexte et en fonction de la disponibilité des ressources. 

Ce sont les engagements contractuels avec les partenaires, notamment en matière de rapportage 

qui donnent l’impression que le ROPPA a opté pour une approche par projet. Le ROPPA 

est bien dans un système programmatique intégré avec des objectifs globaux, des résultats 

intermédiaires, des activités et actions menées et un système de cofinancement. La majorité 

des activités menées par le ROPPA sont des cofinancements multibailleurs. 

18 Bullet 5 Ces questions trouvent leur réponse plus loin où il est reconnu une dynamique et des résultats 

concrets obtenus par certaines plates-formes. Il y a une volonté de capacitation observable 

dans les formations, la participation aux rencontres et l’aménagement d’espaces d’échange 

spécifique. Mais on peut comprendre que l’évaluation n’avait pas pour objet d’analyser en 

profondeur les dynamiques en matière de renforcement du leadership paysan dans les pays. 

C’est sans doute un exercice à faire. 

20 Bullet Rechercher une meilleure expression que « crabes …. ». 

Personnellement je suis choqué par « certains pays côtiers ont le sentiment que leurs réalités 

et leurs expériences intéressantes ne sont pas prise en compte ». Par essence, le ROPPA fédère 

les expériences et tient compte des opinions exprimées pour dégager sa position. C’est 

donc de la contribution des plates-formes et des réflexions libres de personnes ressources 

que le ROPPA définit son analyse et sa position. Nous n’avons pas eu d’écho que dans les pays 

côtiers, l’exploitation familiale n’est pas la forme la plus répandue. 

21 Bullet 2 – sous Bullet 2 A mieux formuler- pas clair 

23-24 Général La fragmentation des fonctions telle que présentée ne correspond pas à la réalité. Une seule 

et même activité peut permettre de réaliser plusieurs fonctions : la fonction de plaidoyer 

intègre toujours un volet communication ; la fonction de formation intègre toujours un volet 

information/ communication et un volet lobbying et plaidoyer 

24 Bullet 6 «Peu autonome dans son travail». Voilà une expression incompréhensible qui peut porter à 

confusion dans son interprétation. Veut-on parler e la capacité d’organisation de la personne 

ou de l’absence de moyens pour réaliser sa mission. 

25 Bullet 1 La formation du Niger est prévue pour le 22 décembre. Celle de Sierra Leone pour le 6 janvier. 

Rectificatif: Il n’y a pas eu de gambiens à la session de formation du Ghana ; 

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26 Bullet 1 Remplacer inexistant par faible – dans la parenthèse ajouter Guinée Bissau. 

Pour le «Niger», limité est « trop limité ». Des avancées réelles sont faites : Code pastoral, 

foncier, financement de l’agriculture …. 

26 Bullet 2 Il faut parler de financement direct (transfert de ressources). Toutes les activités réalisées en 

matière de formation, d’organisation d’ateliers, de missions de représentation sont en faveur 

des plates-formes. 

26 Bullet 3 Mettre des ressources à la disposition des plates-formes n’est pas un objectif pour le ROPPA. 

L’objectif est le renforcement des capacités. Ce sont des activités de renforcement des capacités 

qui sont financées. Il ne s’agit donc pas d’apprécier seulement le transfert de ressources 

mais surtout d’apprécier ce qui en a été fait. Le transfert de ressource n’est qu’une modalité 

devant favoriser l’esprit d’initiative au sein des plates-formes ; Ce sont des fonds leviers. 

27 Bullet 1 La CET n’a d’existence que par l’existence du CE. Le ROPPA n’a qu’un seul programme et une 

multitude d’activités et d’opérations qui concourent à l’atteinte des objectifs. C’est le programme 

du CE mis en œuvre par la CET et sous sa supervision et contrôle. 

31 Bullet 4 

Les rôles que jouent la Cellule sont ceux contractuellement définis entre le ROPPA et les partenaires. 

Les cahiers de charges et les dispositifs présentés à la mission ont été élaborés de manière 

participative. Ils ont été partagés avec l’ensemble de l’équipe et ont été validés par le Président 

du CE. 

31 Bullet 5 Le Coordonnateur ordonne les dépenses, signe toutes les pièces justificatives, signe ou 

contresigne les lettres de rejet de pièces ou rapports financiers présentés par les bénéficiaires, 

vise les rapports financiers, répond de la gestion financière devant le CE, signe les lettres de 

transmission des rapports techniques et financiers aux bailleurs, … Cette parte de l’activité du 

Coordonnateur, c’est quel bloc???? 

31 Bullet 6 Depuis 2006, des réunions hebdomadaires et périodiques ont été organisées pour l’ensemble 

de l’équipe, en plus des réunions par partie sur des thèmes précis. Des comptes rendus des 

réunions internes sont disponibles. Mais on prend acte de la réunion mensuelle ; 

32 Bullet 1 Pour la Sierra Leone , c’est d’accord. Pour la Guinée, c’est relatif. Pour la Guinée Bissau et la 

Gambie, d’importants efforts ont été faits dans les premières années d’existence du ROPPA. 

Mais parfois, les gens apprécient les efforts du ROPPA sur seulement le montant des transferts 

financiers. 

33 Bullet 1 Le Niger est classé tantôt dans les médiocres, tantôt dans les solides ; 

35 Bullet 1 Il faut nuancer. Pour les sessions de formation, les membres de la CET sont parmi les animateurs. 

Certaines plates-formes font l’objet d’un suivi rapproché (CTOP). Objectivement, est-ce 

que la CET pouvait faire plus qu’elle n’a fait. Mieux peut-être. 

36 Bullet 1. par rapport 

la CET 

La CET est devenue opérationnelle en janvier 2003. 

37 Bullet 3 A mieux expliciter pour une meilleure compréhension 

37 Bullet 5 A mieux expliciter pour être compréhensible 

38 Bullet 1 Ne pas oublier que les membres du ROPPA sont d’abord des plates-formes. 

38 b) Bullet 1 A rendre plus clair. On déplace une dépendance vers une autre. Il vaut mieux engager une 

réflexion et des opérations test d’autofinancement du mouvement paysan. 

38 Bullet 4 L’appropriation et le contrôle du ROPPA par ses membres est d’abord innée. Le ROPPA est une 

création des plates-formes. Le financement des Conventions ou des réunions ne doit pas être 

considéré comme la première voie de contrôle du ROPPA par ses membres. 

39 Bullet 4 C’est un nouveau centre de coûts. Le lobby auprès de la CEDEAO est partout en Afrique de 

l’ouest. Les évènements sont organisés dans les pays, en fonction de la présidence tournante 

et des activités programmées. 

40 Bullet 3 Il vaut mieux développer la capacité de formation et d’appui-conseil au sein du mouvement 

paysan., aussi en termes d’expression des besoins, de maîtrise d’ouvrage, de contractualisation 

avec des prestataires publics ou privés, de mobilisation de ressources et de suivi. 

40 Bullet 4 C’est le rôle actuel que nous tentons de jouer avec l’expert suivi-capitalisation. 


For African 


75 

Annexes

Le ROPPA, huit ans après - FIDAfrique

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