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Directives du FIDA pour la passation marchés - FIDAfrique

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<strong>FIDA</strong> - FONDS INTERNATIONAL DE DEVELOPPEMENT ´<br />

AGRICOLE<br />

<strong>Directives</strong><br />

<strong>pour</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>passation</strong><br />

des <strong>marchés</strong>


<strong>Directives</strong><br />

<strong>pour</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>passation</strong><br />

des <strong>marchés</strong>


DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

Les présentes <strong>Directives</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> ont été adoptées par le Conseil<br />

d’administration <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong> à sa seizième session en septembre 1982. Elles ont par <strong>la</strong> suite été<br />

amendées par le Conseil d’administration à sa quatre-vingt-troisième session en décembre 2004.<br />

Table des matières<br />

Sigles et acronymes 4<br />

Avant-propos 5<br />

Intro<strong>du</strong>ction 7<br />

Objet des directives<br />

Teneur<br />

PARTIE A<br />

Principes fondamentaux 8<br />

Considérations générales 8<br />

Considérations propres aux projets 8<br />

Champ d’application des directives 9<br />

Admissibilité 9<br />

Passation de <strong>marchés</strong> anticipés et financement rétroactif 11<br />

Coentreprises 11<br />

Examen par le <strong>FIDA</strong> 11<br />

Irrégu<strong>la</strong>rité de <strong>la</strong> procé<strong>du</strong>re 11<br />

Mention <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong> 11<br />

Fraude et corruption 12<br />

PARTIE B<br />

Marchés de fournitures et de travaux 13<br />

Intro<strong>du</strong>ction 13<br />

Méthodes de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> 14<br />

Appel à <strong>la</strong> concurrence internationale 14<br />

Appel à <strong>la</strong> concurrence internationale restreint 14<br />

Appel à <strong>la</strong> concurrence nationale 14<br />

Consultation de fournisseurs à l'échelon national ou international 15<br />

Passation de <strong>marchés</strong> par entente directe 15<br />

Achat sur les <strong>marchés</strong> des pro<strong>du</strong>its primaires 16<br />

Travaux en régie 16<br />

Marchés passés auprès d’institutions des Nations Unies 17<br />

Agents d’achat 17<br />

Agents d’inspection 17<br />

Marchés passés par des intermédiaires financiers ou des bénéficiaires de prêts rétrocédés 17<br />

Marchés passés avec <strong>la</strong> participation de <strong>la</strong> communauté 18<br />

Procé<strong>du</strong>res d’appel d’offres 18<br />

Annonce et publicité 18<br />

Dossier d’appel d’offres 19<br />

Spécifications et normes 20<br />

Ouverture des plis 21<br />

Prorogation de <strong>la</strong> validité des offres 21


DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

Présélection et postsélection des soumissionnaires 21<br />

Examen et évaluation des offres 21<br />

Confidentialité 22<br />

Préférences 22<br />

Attribution <strong>du</strong> marché et publication de l'adjudication 23<br />

Rejet de toutes les offres 23<br />

Monnaies utilisées <strong>pour</strong> les offres et le règlement 23<br />

Révision des prix 24<br />

Validité des offres et cautionnement 24<br />

Cautionnement de bonne fin et retenue de garantie 24<br />

Assurance 24<br />

Pénalités et primes 24<br />

Force majeure 25<br />

Choix de <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue 25<br />

Droit applicable et règlement des différends 25<br />

PARTIE C<br />

Sélection de fournisseurs de services consultatifs 25<br />

Intro<strong>du</strong>ction 25<br />

Considérations générales 25<br />

Conflits d’intérêts 26<br />

Avantage concurrentiel injustifié 26<br />

Responsabilité professionnelle 26<br />

Mandat 26<br />

Devis (budget) 26<br />

Liste restreinte de consultants 27<br />

Méthodes de sélection des consultants 27<br />

Sélection fondée sur <strong>la</strong> qualité et le coût 27<br />

Évaluation de <strong>la</strong> qualité 28<br />

Évaluation <strong>du</strong> coût 28<br />

Évaluation conjointe de <strong>la</strong> qualité et <strong>du</strong> coût 29<br />

Autres méthodes de sélection des consultants 29<br />

Sélection fondée sur <strong>la</strong> qualité 29<br />

Sélection avec enveloppe budgétaire 30<br />

Sélection <strong>du</strong> moins-disant 30<br />

Sélection fondée sur les qualifications des consultants 30<br />

Marchés de gré à gré 31<br />

Sélection de consultants à titre personnel 31<br />

Usages commerciaux 31<br />

Recours à certains types particuliers de consultants 32<br />

APPENDICES<br />

I. Examen par le <strong>FIDA</strong> des décisions re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> <strong>passation</strong> de<br />

<strong>marchés</strong> de fournitures, de travaux et de services consultatifs 33<br />

II. Passation des <strong>marchés</strong> de fournitures et de travaux dans le cadre de<br />

projets financés par le <strong>FIDA</strong> avec <strong>la</strong> participation de <strong>la</strong> communauté 37<br />

III. Préférences en faveur des fournitures d’origine nationale dans le cadre<br />

de <strong>la</strong> <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> par appel à <strong>la</strong> concurrence internationale 42


4<br />

DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

Sigles et acronymes<br />

BID Banque interaméricaine de développement<br />

ONG Organisation non gouvernementale<br />

PTBA P<strong>la</strong>n de travail et budget annuel<br />

UCP Unité de coordination <strong>du</strong> projet


DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

Avant-propos<br />

Les présentes directives, approuvées par le Conseil d’administration <strong>du</strong> Fonds international de<br />

développement agricole (<strong>FIDA</strong>) à sa quatre-vingt-troisième session en décembre 2004, remp<strong>la</strong>cent<br />

celles qu’il avait adoptées à sa seizième session en septembre 1982. Elles actualisent les politiques et<br />

procé<strong>du</strong>res de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> de fournitures, de travaux et de services connexes en réponse aux<br />

importantes modifications intervenues dans l’environnement socioéconomique international et dans le<br />

domaine <strong>du</strong> crédit <strong>pour</strong> le développement depuis 1982, et intègrent les <strong>marchés</strong> de services consultatifs<br />

(qui n’entraient pas dans le champ d’application des précédentes directives). Jusqu’à présent, les<br />

projets financés par le <strong>FIDA</strong> employaient les procé<strong>du</strong>res de l’institution coopérante concernée <strong>pour</strong> <strong>la</strong><br />

sélection et l’engagement de consultants.<br />

Les évolutions notables intervenues dans l’environnement dans lequel opère le <strong>FIDA</strong> au cours des deux<br />

dernières décennies sont les suivantes:<br />

5<br />

• Nouveaux besoins des pays emprunteurs surendettés et frappés par <strong>la</strong> pauvreté et réponse<br />

des institutions financières internationales à ces besoins, et notamment harmonisation des<br />

politiques, procé<strong>du</strong>res et pratiques opérationnelles des banques multi<strong>la</strong>térales de<br />

développement.<br />

• Mondialisation des <strong>marchés</strong> et fourniture plus dynamique et économique de biens et de<br />

services par les entreprises internationales et locales, notamment avec l’adoption de<br />

pratiques optimales.<br />

• Création de l’Organisation mondiale <strong>du</strong> commerce et adoption de son Accord sur les<br />

<strong>marchés</strong> publics en 1994.<br />

• Rapides progrès techniques qui ont considérablement facilité <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion de l’information<br />

et des ressources et l’interaction avec <strong>la</strong> clientèle, ré<strong>du</strong>isant les coûts de transaction.<br />

• Importance accrue accordée par <strong>la</strong> communauté mondiale <strong>du</strong> développement à <strong>la</strong> lutte<br />

contre <strong>la</strong> fraude, <strong>la</strong> subornation et <strong>la</strong> corruption dans <strong>la</strong> <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong>.<br />

• Renforcement de <strong>la</strong> participation communautaire et de l’intervention des ONG dans<br />

l’exécution des projets sur le terrain.


DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

Le <strong>FIDA</strong> doit honorer ses obligations fi<strong>du</strong>ciaires résultant de l’évolution de l’environnement dans<br />

lequel se fait <strong>la</strong> <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong>, conformément à son mandat, tel qu’il est défini à l’article 7.1 c)<br />

de l’Accord portant création <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong>, qui met l’accent sur l’économie, l’efficacité et <strong>la</strong> justice sociale<br />

en tant que moyens de promouvoir le développement. La direction <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong> souhaite que les<br />

présentes directives apportent une importante contribution à <strong>la</strong> réalisation de cet objectif.<br />

Les présentes directives <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong> sont <strong>pour</strong> l’essentiel harmonisées avec celles des banques<br />

multi<strong>la</strong>térales de développement <strong>pour</strong> ce qui est de <strong>la</strong> <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> de fournitures, de<br />

travaux et de services consultatifs, mais modifiées lorsqu’il y a lieu <strong>pour</strong> tenir compte des besoins<br />

spécifiques <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong>.<br />

Elles seront révisées dans trois ans.<br />

Un grand nombre de projets <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong> sont cofinancés par des institutions coopérantes, dont certaines<br />

ont publié leurs propres directives en matière de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong>. Lorsqu’une institution<br />

coopérante ayant publié des directives assume <strong>la</strong> responsabilité de l’administration et de <strong>la</strong> supervision<br />

d’un projet <strong>pour</strong> le compte <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong>, en règle générale elle appliquera ses propres directives <strong>pour</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong>, sauf convention contraire passée avec le <strong>FIDA</strong>. Il convient d’appliquer les<br />

directives <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong> dans le cadre de tous les projets administrés par des institutions coopérantes qui<br />

n’ont pas leurs propres directives et de tous les projets directement supervisés par le <strong>FIDA</strong>.<br />

Les présentes directives s’appliqueront à tous les prêts et dons visés par les Conditions générales <strong>du</strong><br />

<strong>FIDA</strong> applicables au financement <strong>du</strong> développement agricole.<br />

6<br />

Le Président <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong><br />

Lennart Båge


7<br />

DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

Intro<strong>du</strong>ction<br />

Objet des directives<br />

1. L’objet des présentes directives est de fournir des lignes directrices aux entités qui exécutent<br />

des projets de développement 1 financés par des prêts 2 <strong>du</strong> Fonds international de<br />

développement agricole (<strong>FIDA</strong>) 3 en ce qui concerne les politiques et procé<strong>du</strong>res à appliquer<br />

<strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> de fournitures 4 , de travaux (y compris les services connexes) 5 et<br />

de services consultatifs nécessaires <strong>pour</strong> l’exécution des projets. L’accord de prêt 6 définit <strong>la</strong><br />

re<strong>la</strong>tion juridique entre l’emprunteur et le <strong>FIDA</strong>, et les directives s’appliquent à <strong>la</strong> <strong>passation</strong> des<br />

<strong>marchés</strong> de fournitures, de travaux et de services consultatifs dans le cadre des projets, tels<br />

qu’ils sont prévus par chaque accord de prêt. Les droits et obligations de l’emprunteur et de<br />

tous les fournisseurs de biens, de travaux et de services dans le cadre <strong>du</strong> projet sont régis par le<br />

dossier d’appel d’offres 7 et par les contrats signés par l’emprunteur et lesdits fournisseurs, et<br />

non par les présentes directives ni par l’accord de prêt. L’accord de prêt ne confère de droits<br />

qu’aux parties audit accord et nulle autre personne ne peut se prévaloir des droits qui y sont<br />

énoncés ni prétendre détenir une créance sur les fonds prêtés.<br />

Teneur<br />

2. La partie A des présentes directives définit les principes fondamentaux de <strong>la</strong> <strong>passation</strong> des<br />

<strong>marchés</strong> dans le cadre des projets financés par le <strong>FIDA</strong>; <strong>la</strong> partie B définit les différentes<br />

méthodes et modalités de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> par appel à <strong>la</strong> concurrence <strong>pour</strong> les<br />

fournitures et les travaux (y compris les services connexes); <strong>la</strong> partie C définit les méthodes,<br />

politiques et modalités de sélection des fournisseurs de services consultatifs. Ces directives sont<br />

complétées par des guides d’utilisation (et des documents d’appel d’offres types, formu<strong>la</strong>ires et<br />

notes explicatives) destinés aux emprunteurs dans le cadre de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> de<br />

fournitures, de travaux et de services consultatifs; lesdits documents sont publiés séparément et<br />

les utilisateurs <strong>pour</strong>ront les consulter sur le site web <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong> (www.ifad.org).<br />

1 Le terme “projet” désigne également les “programmes”.<br />

2 Le terme “prêts” désigne également les “dons” visés par les Conditions générales <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong> applicables au<br />

financement <strong>du</strong> développement agricole, et le terme “emprunteurs” désigne indifféremment les bénéficiaires de<br />

prêts et de dons.<br />

3 Ce qui s’applique au <strong>FIDA</strong> s’applique aussi à l’institution coopérante lorsque cette dernière est chargée de<br />

l’administration et de <strong>la</strong> supervision d’un prêt.<br />

4 On entend par “fournitures” (ou “biens”) les intrants agricoles tels qu’engrais, semences, pesticides et outil<strong>la</strong>ge<br />

agricole, les matières premières, les machines, les véhicules et les équipements.<br />

5 Les “travaux” incluent l’aménagement ou <strong>la</strong> construction d’infrastructures physiques telles que bâtiments et<br />

routes, et les services connexes tels que transport, assurance, instal<strong>la</strong>tion, mise en service, formation et<br />

maintenance initiale.<br />

6 Le terme “accord de prêt” couvre aussi tous les amendements à l’accord de prêt.<br />

7 Note sans objet dans <strong>la</strong> version française.


Partie A<br />

PRINCIPES<br />

FONDAMENTAUX<br />

8<br />

DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

Considérations générales<br />

3. La responsabilité de l’exécution des projets et, par extension, de l’adjudication et de l’administration<br />

des <strong>marchés</strong> dans le cadre des projets incombe à l’emprunteur 8 . Pour sa part, le <strong>FIDA</strong> est tenu, en<br />

vertu de l’article 7.1 c) de l’Accord portant création <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong>, de “… s'assurer que les ressources<br />

provenant de tout financement sont utilisées exclusivement aux fins auxquelles ledit financement a<br />

été accordé, compte dûment tenu des considérations d'économie, d'efficacité et de justice sociale”.<br />

Il est prévu en outre, à l'article 7.2 j) que le <strong>FIDA</strong> donne "<strong>la</strong> préférence appropriée aux experts,<br />

techniciens et fournitures des pays en développement". Si, dans <strong>la</strong> pratique, les règles et procé<strong>du</strong>res<br />

spécifiques à appliquer dans <strong>la</strong> <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> dans le cadre de l’exécution d’un projet<br />

dépendent des circonstances, de façon générale le <strong>FIDA</strong> est guidé par les considérations suivantes:<br />

i) le projet, y compris <strong>la</strong> <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> de biens et de travaux nécessaires ainsi que le<br />

recrutement des consultants, doit être exécuté de façon économique et efficiente;<br />

ii) le <strong>FIDA</strong> souhaite donner à tous les fournisseurs qualifiés des pays développés et en<br />

développement <strong>la</strong> possibilité de soumissionner <strong>pour</strong> <strong>la</strong> fourniture de biens, de travaux et de<br />

services consultatifs qu’il finance;<br />

iii) en tant qu’institution de financement de développement, le <strong>FIDA</strong> souhaite promouvoir le<br />

développement des capacités nationales de fourniture de biens, de travaux et de services<br />

consultatifs; et accorder <strong>la</strong> préférence appropriée aux experts, techniciens et fournitures des<br />

pays en développement;<br />

iv) les principes de l’équité, de l’intégrité de <strong>la</strong> transparence et de <strong>la</strong> bonne gouvernance doivent<br />

être respectés dans le processus de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong>; et<br />

v) il est reconnu que <strong>la</strong> concurrence est à <strong>la</strong> base de l'efficience des <strong>marchés</strong> publics. Les<br />

emprunteurs sélectionneront <strong>la</strong> méthode <strong>la</strong> plus appropriée <strong>pour</strong> un marché donné,<br />

conformément à <strong>la</strong> définition donnée dans le présent texte. Les <strong>marchés</strong> spécifiques à financer<br />

dans le cadre <strong>du</strong> projet et le mode de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> en conformité avec l'accord de prêt<br />

sont spécifiés dans le p<strong>la</strong>n de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong>, comme il est indiqué au paragraphe 1 de<br />

l'appendice I aux présentes directives.<br />

Considérations propres aux projets<br />

4. Lors de <strong>la</strong> <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> de fournitures, de travaux et de services consultatifs dans le cadre<br />

d’un projet donné, il convient de respecter les principes spécifiques suivants:<br />

i) Les <strong>marchés</strong> doivent être passés conformément à l’accord de prêt et à ses avenants.<br />

ii) Les <strong>marchés</strong> doivent être passés <strong>du</strong>rant <strong>la</strong> période d’exécution des projets, sauf dans les<br />

situations visées par l’article 4.10 a) ii) 10 des Conditions générales <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong> applicables au<br />

financement <strong>du</strong> développement agricole, ou lorsque l’accord de prêt prévoit un financement<br />

rétroactif, et dans ce cas en respectant les limites spécifiées dans l’accord.<br />

iii) Le montant <strong>du</strong> marché ne doit pas dépasser les crédits ouverts en vertu de l’accord de prêt.<br />

8 Dans certains cas, l’emprunteur n’est qu’un intermédiaire et le projet est exécuté par une autre entité. Lorsque<br />

les présentes directives font référence à l’emprunteur, ce<strong>la</strong> vaut aussi <strong>pour</strong> lesdites entités, ainsi que <strong>pour</strong> les<br />

emprunteurs secondaires en cas d’accord de rétrocession.<br />

9 Article 7.2 j) de l’Accord portant création <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong>.<br />

10 “… à l’exception: des dépenses correspondant aux frais de démarrage <strong>du</strong> projet, ou remplissant les conditions<br />

préa<strong>la</strong>bles à l’entrée en vigueur de tous documents re<strong>la</strong>tifs au prêt, qui peuvent être faites avant <strong>la</strong> date d’entrée en<br />

vigueur mais après <strong>la</strong> date de l’accord de prêt; et des dépenses correspondant aux frais de liquidation <strong>du</strong> projet qui<br />

peuvent être faites après <strong>la</strong> date d’achèvement <strong>du</strong> projet mais avant <strong>la</strong> date de clôture <strong>du</strong> prêt.”


9<br />

DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

iv) Les <strong>marchés</strong> doivent respecter le p<strong>la</strong>n de travail et budget annuel (PTBA) dûment approuvé, y<br />

compris un p<strong>la</strong>n de <strong>passation</strong> de <strong>marchés</strong> <strong>pour</strong> au moins 18 mois 11 .<br />

v) Les <strong>marchés</strong> doivent être passés de façon à optimiser l’emploi des ressources.<br />

Champ d’application des directives<br />

5. Les procé<strong>du</strong>res décrites dans les présentes directives s’appliquent à tous les <strong>marchés</strong> de fournitures,<br />

de travaux et de services consultatifs financés en tout ou en partie par un prêt <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong>. Dans le cas<br />

des <strong>marchés</strong> de fournitures, de travaux et de services consultatifs qui ne sont pas financés par le<br />

<strong>FIDA</strong>, l’emprunteur peut employer d’autres procé<strong>du</strong>res (par exemple les procé<strong>du</strong>res prescrites par<br />

un organisme qui cofinance le projet ou une institution coopérante). En pareil cas, le <strong>FIDA</strong> veillera à<br />

ce que les procé<strong>du</strong>res employées soient conformes à l’obligation qui incombe à l’emprunteur de<br />

faire en sorte que le projet soit exécuté avec diligence et efficacité et que les biens, travaux et<br />

services consultatifs fournis soient:<br />

i) de qualité satisfaisante et compatibles avec les autres éléments <strong>du</strong> projet;<br />

ii) fournis ou achevés dans les dé<strong>la</strong>is; et<br />

iii) ven<strong>du</strong>s à un prix raisonnable de façon à ne pas compromettre <strong>la</strong> viabilité économique et<br />

financière <strong>du</strong> projet.<br />

6. Dans le cadre général des directives qu'il a émises, le <strong>FIDA</strong> peut autoriser l’emploi de <strong>la</strong> réglementation<br />

nationale 12 de l’emprunteur en matière de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> <strong>pour</strong> les contrats spécifiques financés par<br />

son prêt, à condition qu’il considère que cette réglementation est compatible avec les présentes directives<br />

<strong>du</strong> <strong>FIDA</strong>. Il évaluera <strong>la</strong> réglementation nationale de <strong>la</strong> <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> dans le cadre de <strong>la</strong><br />

préévaluation des projets 13 afin de vérifier cette compatibilité. S’il considère que <strong>la</strong> réglementation<br />

nationale est acceptable, il <strong>pour</strong>ra autoriser, dans l’accord de prêt, l’utilisation de cette réglementation<br />

<strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> de fournitures, de travaux et de services consultatifs <strong>pour</strong> l’ensemble <strong>du</strong><br />

projet ou <strong>pour</strong> certaines de ses composantes ou sous-composantes.<br />

Admissibilité<br />

7. Le pro<strong>du</strong>it des prêts <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong> ne peut être décaissé que <strong>pour</strong> l’achat de fournitures, de travaux et de<br />

services consultatifs fournis par des nationaux de ses pays membres et pro<strong>du</strong>its dans ces pays 14 . En<br />

vertu de cette politique, les nationaux d’autres pays ou les soumissionnaires offrant des fournitures,<br />

des travaux et des services consultatifs provenant d’autres pays ne peuvent pas répondre aux appels<br />

d’offres <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> financés en tout ou en partie par un prêt <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong>, sauf<br />

exception décidée dans chaque cas d'espèce par le Président <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong> 15 .<br />

11 Le p<strong>la</strong>n de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> fera partie <strong>du</strong> PTBA <strong>du</strong> projet et couvrira tous les <strong>marchés</strong> importants qu’il est<br />

prévu de passer sur une période d’au moins 18 mois (soit six mois de plus que <strong>la</strong> période couverte par le PTBA),<br />

comme indiqué au paragraphe 1 de l’appendice I aux présentes directives. Dans le cas de projets concernant une<br />

participation de <strong>la</strong> communauté à <strong>la</strong> <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong>, le <strong>FIDA</strong> <strong>pour</strong>ra être invité à assouplir cette règle.<br />

12 Le terme “nationale” a ici le même sens que “locale”.<br />

13 À cet effet, le <strong>FIDA</strong> <strong>pour</strong>ra aussi s’appuyer sur des évaluations faites par les institutions coopérantes et/ou<br />

toute institution financière internationale.<br />

14 Le <strong>FIDA</strong> tient deux listes de pays membres: i) États membres où peuvent être passés des <strong>marchés</strong> au titre <strong>du</strong><br />

Programme ordinaire; et ii) États membres où peuvent être passés des <strong>marchés</strong> au titre <strong>du</strong> Programme spécial<br />

<strong>pour</strong> les pays de l’Afrique subsaharienne touchés par <strong>la</strong> sécheresse et <strong>la</strong> désertification. Un exemp<strong>la</strong>ire de <strong>la</strong><br />

liste concernée est mis à <strong>la</strong> disposition de l’emprunteur au moment de <strong>la</strong> signature de l’accord de prêt.<br />

15 À titre exceptionnel, <strong>la</strong> <strong>passation</strong> de <strong>marchés</strong> avec un pays non membre <strong>pour</strong>ra être autorisée en raison de<br />

circonstances particulières (comme dans le cas de certains pays d’Europe de l’Est et de certaines républiques<br />

issues de l’ex-Union soviétique), dans les cas de cofinancement, ou <strong>pour</strong> certains types d’achats <strong>pour</strong> lesquels<br />

il y a lieu de penser que les fournisseurs les plus indiqués se trouveront dans des pays non membres.


DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

8. Dans le cadre de tout marché financé en tout ou en partie par un prêt <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong>, le <strong>FIDA</strong>, en règle<br />

générale, n’autorise pas l’emprunteur à refuser <strong>la</strong> présélection ou <strong>la</strong> postsélection d’une entreprise<br />

<strong>pour</strong> des motifs sans rapport avec ses compétences et avec les ressources dont elle dispose <strong>pour</strong><br />

exécuter le marché; il n’autorise pas non plus l’emprunteur à rejeter un soumissionnaire <strong>pour</strong> de tels<br />

motifs. En conséquence, les emprunteurs devraient évaluer avec le plus grand soin les qualifications<br />

techniques et financières des soumissionnaires <strong>pour</strong> s’assurer de leurs compétences eu égard au<br />

marché en question.<br />

9. Par dérogation aux dispositions ci-dessus:<br />

i) Des personnes morales ou physiques d’un pays membre ou des pro<strong>du</strong>its fabriqués dans un pays<br />

membre <strong>pour</strong>ront être rejetés: a) si <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion ou <strong>la</strong> réglementation <strong>du</strong> pays de l’emprunteur<br />

interdit les re<strong>la</strong>tions commerciales avec ce pays, à condition que le <strong>FIDA</strong> considère que cette<br />

exclusion n’empêche pas une concurrence effective <strong>pour</strong> <strong>la</strong> fourniture des biens, travaux ou<br />

services consultatifs; ou b) si, <strong>pour</strong> appliquer une décision prise par le Conseil de sécurité de<br />

l’ONU en vertu <strong>du</strong> Chapitre VII de <strong>la</strong> Charte des Nations Unies, l’emprunteur interdit toute<br />

importation de marchandises provenant de ce pays ou tout paiement à des personnes morales<br />

ou physiques de ce pays.<br />

ii) Une personne physique ou morale et ses filiales engagées par l’emprunteur <strong>pour</strong> fournir des services<br />

consultatifs en vue de l’é<strong>la</strong>boration ou de l’exécution d’un projet ne seront pas admises à<br />

soumissionner <strong>pour</strong> <strong>la</strong> fourniture ultérieure de biens, de travaux ou de services (autres que <strong>la</strong><br />

<strong>pour</strong>suite des services consultatifs antérieurement fournis) dans le cadre <strong>du</strong> même projet. Toutefois,<br />

le <strong>FIDA</strong> peut déroger à cette disposition dans des circonstances exceptionnelles 16 à condition<br />

que les prescriptions figurant aux paragraphes 102 et 103 (<strong>marchés</strong> de gré à gré) de <strong>la</strong> partie C<br />

(sélection de fournisseurs de services consultatifs) des présentes directives soient satisfaites.<br />

iii) Les entreprises appartenant à l’État de l’emprunteur ne peuvent soumissionner que si elles<br />

peuvent démontrer: a) qu’elles sont juridiquement et financièrement autonomes; b) qu’elles<br />

opèrent dans le cadre <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> commerce; et c) qu’elles ne sont pas des organismes<br />

dépendant de l’État de l’emprunteur ou d’un sous-emprunteur 17 .<br />

iv) Par dérogation à l’alinéa iii) ci-dessus, quand les services d’universités ou de centres de<br />

recherche d’État dans le pays de l’emprunteur sont de nature unique et exceptionnelle, et que<br />

leur participation est essentielle <strong>pour</strong> <strong>la</strong> réalisation <strong>du</strong> projet, le <strong>FIDA</strong> peut accepter, au cas par<br />

cas, qu’il soit fait appel à ces établissements. Sur <strong>la</strong> même base, des professeurs d’université ou<br />

des chercheurs d’établissements scientifiques peuvent bénéficier de contrats indivi<strong>du</strong>els<br />

financés par le <strong>FIDA</strong>.<br />

v) Les responsables publics et les fonctionnaires ne peuvent bénéficier de contrats de consultant, à<br />

titre indivi<strong>du</strong>el ou comme membres d’une équipe d’un cabinet de consultants, que si: a) ils sont<br />

en congé sans solde; b) ils ne sont pas recrutés par l’organisme <strong>pour</strong> lequel ils travail<strong>la</strong>ient<br />

immédiatement avant de partir en congé; et c) leur emploi ne doit pas créer de conflit d’intérêts<br />

(voir le paragraphe 78 de <strong>la</strong> partie C des présentes directives).<br />

vi) Une personne physique ou morale que le <strong>FIDA</strong> a disqualifiée en vertu de l’alinéa iv) <strong>du</strong><br />

paragraphe 15 des présentes directives ne <strong>pour</strong>ra pas être adjudicataire d’un marché financé par<br />

le <strong>FIDA</strong> <strong>du</strong>rant une période fixée par le <strong>FIDA</strong>.<br />

16 Par exemple lorsque seule l’ONG opérant dans une communauté dispose des compétences spécifiques nécessaires<br />

<strong>pour</strong> l’exécution d’un projet de développement communautaire, de l’é<strong>la</strong>boration à l’achèvement <strong>du</strong> projet.<br />

17 Autres que les régies admises au paragraphe 29 des présentes directives.<br />

10


DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

Passation de <strong>marchés</strong> anticipés et financement rétroactif<br />

10. Dans certaines circonstances, par exemple <strong>pour</strong> accélérer l’exécution d’un projet, l’emprunteur<br />

<strong>pour</strong>ra engager les premières étapes de <strong>la</strong> <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> avant d’avoir signé l’accord de prêt<br />

avec le <strong>FIDA</strong>. En pareil cas, les procé<strong>du</strong>res de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong>, y compris <strong>la</strong> publicité, doivent<br />

être conformes aux présentes directives <strong>pour</strong> que les éventuels <strong>marchés</strong> puissent être financés par le<br />

<strong>FIDA</strong> (remboursement après l’entrée en vigueur <strong>du</strong> prêt), et le processus ordinaire d’examen par le<br />

<strong>FIDA</strong> doit être respecté. Les emprunteurs procèdent à cette <strong>passation</strong> de <strong>marchés</strong> anticipés à leurs<br />

propres risques, et toute participation <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong> aux procé<strong>du</strong>res, à l’établissement des documents ou<br />

à <strong>la</strong> proposition d’adjudication n’engage pas le <strong>FIDA</strong> à accorder un prêt <strong>pour</strong> le projet en question.<br />

Si le marché est passé, le remboursement par le <strong>FIDA</strong> des paiements faits par l’emprunteur en vertu<br />

<strong>du</strong> marché avant <strong>la</strong> signature de l’accord de prêt est désigné par l'expression "financement<br />

rétroactif" et n’est autorisé que dans les limites spécifiées dans l’accord de prêt.<br />

Coentreprises<br />

11. Les fournisseurs, entrepreneurs et consultants <strong>du</strong> pays de l’emprunteur sont encouragés à participer<br />

au processus de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> dans <strong>la</strong> mesure où le <strong>FIDA</strong> encourage le renforcement des<br />

capacités nationales. Ils peuvent soumissionner indépendamment ou en coentreprise avec des sociétés<br />

étrangères, mais le <strong>FIDA</strong> n’acceptera pas de conditions exigeant <strong>la</strong> formation d’une coentreprise ou<br />

toute autre forme d’association obligatoire entre des entreprises nationales et étrangères.<br />

Examen par le <strong>FIDA</strong><br />

12. Le <strong>FIDA</strong> examine les procé<strong>du</strong>res de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong>, les documents, <strong>la</strong> composition des<br />

comités d’évaluation des soumissions, l’évaluation des soumissions, les recommandations<br />

d’adjudication et les contrats <strong>pour</strong> s’assurer que le processus est mené conformément aux directives<br />

convenues. Les procé<strong>du</strong>res d’examen <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong> sont décrites à l’appendice I des présentes directives.<br />

L’accord de prêt doit préciser dans quelle mesure ces procé<strong>du</strong>res s’appliqueront aux différentes<br />

catégories de fournitures, de travaux et de services consultatifs devant être financés, en tout ou en<br />

partie, par le prêt <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong>.<br />

Irrégu<strong>la</strong>rité de <strong>la</strong> procé<strong>du</strong>re<br />

13. Le <strong>FIDA</strong> ne finance pas les dépenses consacrées à des fournitures, travaux ou services consultatifs si les<br />

<strong>marchés</strong> n’ont pas été passés conformément aux procé<strong>du</strong>res stipulées dans l’accord de prêt. En pareil<br />

cas, le <strong>FIDA</strong> peut en outre appliquer d’autres mesures correctives en vertu de l’accord de prêt, y<br />

compris <strong>la</strong> dé<strong>du</strong>ction des montants en question <strong>du</strong> compte <strong>du</strong> prêt. Même si le marché a été adjugé<br />

après réception de l'avis de “non-objection” <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong>, ce dernier peut toujours invoquer une<br />

irrégu<strong>la</strong>rité de <strong>la</strong> procé<strong>du</strong>re s’il conclut que l'avis de “non-objection” a été donné sur <strong>la</strong> base<br />

d’informations incomplètes, inexactes ou trompeuses fournies par l’emprunteur, ou que les<br />

modalités et conditions <strong>du</strong> contrat ont été modifiées sans l’aval <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong>.<br />

Mention <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong><br />

14. Si l’emprunteur souhaite faire référence au <strong>FIDA</strong> dans les documents d’appel d’offres, il<br />

emploiera le libellé suivant:<br />

11<br />

"...(nom de l’emprunteur ou de l’entité désignée par lui)... a obtenu (ou, le cas échéant, "a<br />

demandé") un prêt <strong>du</strong> Fonds international de développement agricole en diverses monnaies,<br />

équiva<strong>la</strong>nt à ... , en vue de financer le coût de (désignation <strong>du</strong> projet), et se propose d'utiliser une<br />

partie de ce prêt <strong>pour</strong> régler les paiements autorisés dans le cadre de ce marché. Le Fonds<br />

international de développement agricole n'effectuera de paiements qu’à <strong>la</strong> demande de (nom de<br />

l’emprunteur ou de <strong>la</strong> personne désignée) et après avoir approuvé lesdits paiements, lesquels<br />

seront soumis à tous égards, aux modalités et conditions énoncées dans l’Accord de prêt. L’Accord


DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

12<br />

de prêt interdit tout retrait <strong>du</strong> compte de prêt destiné au paiement de toute personne physique<br />

ou morale, ou de toute importation de fournitures lorsque, à <strong>la</strong> connaissance <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong>, ledit<br />

paiement ou <strong>la</strong>dite importation tomberait sous le coup d’une interdiction prononcée par le<br />

Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies au titre <strong>du</strong> Chapitre VII de <strong>la</strong> Charte des<br />

Nations Unies. Aucune partie autre que (nom de l’emprunteur) ne peut se prévaloir des droits<br />

stipulés dans l'Accord de prêt, ni prétendre détenir une créance sur les fonds provenant <strong>du</strong> prêt."<br />

Fraude et corruption<br />

15. Le <strong>FIDA</strong> a <strong>pour</strong> politique d’exiger que tous les membres de son personnel et de celui de<br />

l’emprunteur (y compris les bénéficiaires de ses prêts), ainsi que tous les soumissionnaires,<br />

fournisseurs, entrepreneurs et consultants rémunérés par ses prêts respectent les normes d’éthique<br />

et d’intégrité les plus rigoureuses <strong>du</strong>rant <strong>la</strong> <strong>passation</strong> et l’exécution des <strong>marchés</strong>. Conformément à<br />

cette politique, le Fonds:<br />

i) définit, aux fins de l’application de <strong>la</strong> présente disposition, les expressions ci-dessous de <strong>la</strong><br />

façon suivante:<br />

a) “acte de corruption” s’entend <strong>du</strong> fait d’offrir, de donner, de recevoir ou de solliciter,<br />

directement ou indirectement, toute somme d’argent ou faveur afin d’influencer <strong>la</strong><br />

décision d’un responsable public 18 dans un processus de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> ou<br />

d’exécution d’un marché;<br />

b) “pratique frau<strong>du</strong>leuse” s’entend de tout acte consistant à présenter de façon mensongère<br />

ou à omettre des faits afin d’influencer un processus de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> ou<br />

d’exécution d’un marché;<br />

c) “acte de collusion” s’entend de toute concertation entre deux ou plus de deux<br />

soumissionnaires, au su ou à l’insu de l’emprunteur, visant à faire des offres artificiellement<br />

gonflées, à des niveaux de prix non concurrentiels; et<br />

d) “acte de contrainte” s’entend <strong>du</strong> fait de causer un dommage directement ou indirectement<br />

à des personnes et à leurs biens, ou de menacer de le faire, <strong>pour</strong> influencer leur<br />

participation à un processus de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> ou d’exécution d’un marché.<br />

ii) rejettera une proposition d’adjudication s’il détermine que le soumissionnaire ou le consultant<br />

recommandé s’est livré, directement ou par l’intermédiaire d’un agent, à un acte de corruption,<br />

à une pratique frau<strong>du</strong>leuse, à un acte de collusion ou à un acte de contrainte, <strong>du</strong>rant le<br />

processus de <strong>passation</strong> <strong>du</strong> marché;<br />

iii) annulera <strong>la</strong> portion <strong>du</strong> prêt affectée à un marché de fournitures, de travaux ou de services s’il<br />

détermine, à quelque moment que ce soit, que les représentants de l’emprunteur ou d’un des<br />

bénéficiaires <strong>du</strong> prêt se sont livrés à des actes de corruption, à des pratiques frau<strong>du</strong>leuses, à des<br />

actes de collusion ou à des actes de contrainte <strong>du</strong>rant <strong>la</strong> <strong>passation</strong> ou l’exécution <strong>du</strong> marché, et<br />

que l’emprunteur n’a pas pris à temps des mesures appropriées convenant au <strong>FIDA</strong> <strong>pour</strong><br />

remédier à cette situation;<br />

iv) sanctionnera (ce qui inclut <strong>la</strong> possibilité de déc<strong>la</strong>rer inapte) une personne physique ou morale<br />

– <strong>pour</strong> une <strong>du</strong>rée indéterminée ou déterminée – susceptible d’être adjudicataire d’un marché<br />

financé par le <strong>FIDA</strong> s’il détermine, à quelque moment que ce soit, que cette personne s’est<br />

livrée, directement ou par l’intermédiaire d’un agent, à des actes de corruption, à des pratiques<br />

frau<strong>du</strong>leuses, à des actes de collusion ou à des actes de contrainte lors de <strong>la</strong> <strong>passation</strong> ou de<br />

l’exécution d’un marché financé par le <strong>FIDA</strong>;<br />

18 Y compris les membres <strong>du</strong> personnel <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong> et des institutions coopérantes et autres organisations qui<br />

prennent ou qui revoient les décisions re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong>.


Partie B<br />

MARCHES DE<br />

´<br />

FOURNITURES ET<br />

DE TRAVAUX<br />

DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

v) aura le droit d’exiger que les dossiers d’appel d’offres et les <strong>marchés</strong> financés par un prêt <strong>du</strong><br />

<strong>FIDA</strong> comportent une disposition exigeant que les fournisseurs, entrepreneurs et consultants<br />

autorisent le <strong>FIDA</strong> à inspecter leurs comptes, justificatifs et autres documents re<strong>la</strong>tifs à <strong>la</strong><br />

soumission des offres et à l’exécution <strong>du</strong> marché, et à les faire contrôler par des commissaires<br />

aux comptes désignés par lui; et<br />

vi) prendra toute autre mesure prévue par les Conditions générales <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong> applicables au<br />

financement <strong>du</strong> développement agricole.<br />

16. Avec l’accord exprès <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong>, l’emprunteur <strong>pour</strong>ra inclure dans les formu<strong>la</strong>ires de soumission <strong>pour</strong><br />

des <strong>marchés</strong> financés par le <strong>FIDA</strong> un engagement <strong>du</strong> soumissionnaire ou <strong>du</strong> consultant de respecter,<br />

<strong>du</strong>rant <strong>la</strong> procé<strong>du</strong>re de <strong>passation</strong> et <strong>du</strong>rant l’exécution <strong>du</strong> marché, les lois <strong>du</strong> pays visant à réprimer <strong>la</strong><br />

fraude et <strong>la</strong> corruption (y compris <strong>la</strong> subornation), telles qu’elles sont mentionnées dans le dossier<br />

d’appel d’offres ou <strong>la</strong> demande de proposition 19 . Le <strong>FIDA</strong> acceptera l’inclusion d’un tel engagement, à<br />

<strong>la</strong> demande <strong>du</strong> pays de l’emprunteur, si les dispositions régissant un tel engagement satisfont le <strong>FIDA</strong>.<br />

Intro<strong>du</strong>ction<br />

17. Le choix de <strong>la</strong> méthode de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> <strong>la</strong> plus appropriée est essentiel <strong>pour</strong> répondre aux<br />

besoins spécifiques <strong>du</strong> projet ainsi que <strong>pour</strong> satisfaire les considérations générales et spécifiques<br />

prépondérantes <strong>pour</strong> le <strong>FIDA</strong> et l’emprunteur dans ce domaine, telles qu’elles figurent aux<br />

paragraphes 3 et 4 des présentes directives. Dans ce cadre, <strong>la</strong> méthode de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> adoptée<br />

<strong>du</strong>rant l’exécution d’un projet dépendra des circonstances propres à chaque cas d’espèce. Il est reconnu<br />

que l'appel à <strong>la</strong> concurrence internationale est le principe directeur de <strong>la</strong> <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong>.<br />

18. Lorsqu’il aura été déterminé que <strong>la</strong> meilleure façon de répondre aux besoins <strong>du</strong> projet et aux<br />

intérêts <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong> et de l’emprunteur est de recourir à l’appel à <strong>la</strong> concurrence internationale, cette<br />

méthode sera adoptée et convenablement employée, avec <strong>la</strong> possibilité d’accorder des préférences<br />

appropriées aux fournitures d’origine nationale et, lorsqu’il y a lieu, aux entrepreneurs nationaux 20<br />

<strong>pour</strong> les travaux fournis conformément aux conditions fixées. En pareil cas, le <strong>FIDA</strong> exige donc que<br />

l’emprunteur se procure les fournitures et les travaux au moyen d’un appel d’offres international<br />

ouvert à tous les fournisseurs et entrepreneurs qui satisfont les conditions prescrites 21 .<br />

19. En revanche, lorsque à l’évidence l’appel à <strong>la</strong> concurrence internationale n’est pas <strong>la</strong> méthode <strong>la</strong> plus<br />

économique et <strong>la</strong> plus efficace de <strong>passation</strong> d’un marché dans le cadre d’un projet financé par le<br />

<strong>FIDA</strong>, en raison notamment des considérations suivantes:<br />

i) le projet est exécuté dans une zone rurale ou isolée <strong>du</strong> pays de l’emprunteur;<br />

ii) le projet est exécuté avec <strong>la</strong> participation de <strong>la</strong> communauté; ou<br />

iii) le montant des <strong>marchés</strong> est insuffisant <strong>pour</strong> intéresser des soumissionnaires étrangers;<br />

l’emprunteur peut décider d’adopter d’autres méthodes. Les méthodes à appliquer <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>passation</strong><br />

des <strong>marchés</strong> de fournitures et de travaux <strong>pour</strong> un projet donné ou une composante de ce projet<br />

devront être spécifiées dans l’accord de prêt y re<strong>la</strong>tif.<br />

19 Cet engagement <strong>pour</strong>rait être libellé comme suit: “Nous nous engageons, lors de <strong>la</strong> procé<strong>du</strong>re de <strong>passation</strong> <strong>du</strong><br />

marché et, le cas échéant, de son exécution, à respecter strictement les lois en vigueur dans le pays de<br />

l’[acheteur] [employeur], contre <strong>la</strong> fraude et <strong>la</strong> corruption, telles que ces lois sont mentionnées par l’[acheteur]<br />

[employeur] dans le dossier d’appel d’offres”.<br />

20 Aux fins des présentes directives, le terme “entrepreneurs” désigne uniquement les personnes physiques ou<br />

morales qui fournissent des services de construction.<br />

21 Voir le paragraphe 7 au sujet de l’admissibilité.<br />

13


METHODES ´<br />

DE<br />

PASSATION DES<br />

MARCHES ´<br />

DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

20. Les termes “fournitures” et “travaux” tels qu’ils sont employés à <strong>la</strong> partie B des présentes directives<br />

désignent également les services connexes tels que transport, assurance, instal<strong>la</strong>tion, mise en<br />

service, formation et entretien initial. Le terme “fournitures” désigne notamment des intrants<br />

agricoles tels qu’engrais, semences, pesticides et outil<strong>la</strong>ge agricole, et les matières premières,<br />

machines, véhicules et équipements.<br />

Appel à <strong>la</strong> concurrence internationale<br />

21. L’appel à <strong>la</strong> concurrence internationale est une méthode de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> adaptée <strong>pour</strong> des<br />

<strong>marchés</strong> d’un montant élevé susceptibles d’intéresser des entreprises opérant à l’échelle<br />

internationale. Son objectif, tel qu’il est décrit ici, est de donner à tous les éventuels<br />

soumissionnaires imp<strong>la</strong>ntés et opérant dans le pays de l’emprunteur ou à l’étranger des informations<br />

suffisantes, en temps voulu, au sujet des besoins de l’emprunteur, et une possibilité égale de<br />

soumissionner <strong>pour</strong> <strong>la</strong> fourniture des biens et travaux requis.<br />

Appel à <strong>la</strong> concurrence internationale restreint<br />

22. L’appel à <strong>la</strong> concurrence internationale restreint est identique à l’appel à <strong>la</strong> concurrence<br />

internationale simple si ce n’est qu’il n’y a pas de publicité et que les fournisseurs sont directement<br />

invités à soumissionner. C’est une méthode qui peut être appropriée dans les cas suivants:<br />

i) lorsque le montant des <strong>marchés</strong> est faible;<br />

ii) lorsqu’il n’existe qu’un nombre limité de fournisseurs ou d’entrepreneurs qualifiés; ou<br />

iii) <strong>pour</strong> d’autres motifs exceptionnels pouvant justifier de ne pas faire d’appel d’offres<br />

international ouvert.<br />

Si l’on adopte <strong>la</strong> méthode de l’appel à <strong>la</strong> concurrence internationale restreint, l’emprunteur doit<br />

demander des offres à un éventail de fournisseurs ou d’entrepreneurs suffisamment <strong>la</strong>rge <strong>pour</strong><br />

obtenir des prix concurrentiels, tous les fournisseurs et entrepreneurs qualifiés devant être contactés<br />

lorsque leur nombre est limité. Dans l’évaluation des offres, on n’appliquera pas les dispositions<br />

re<strong>la</strong>tives aux préférences. En ce qui concerne tous les aspects autres que <strong>la</strong> publicité et les<br />

préférences, les procé<strong>du</strong>res régissant l’appel à <strong>la</strong> concurrence internationale simple s’appliquent à<br />

l’appel à <strong>la</strong> concurrence internationale restreint, y compris <strong>la</strong> publication de l’adjudication comme<br />

indiqué au paragraphe 2 viii) de l’appendice I.<br />

Appel à <strong>la</strong> concurrence nationale<br />

23. L’appel à <strong>la</strong> concurrence nationale est <strong>la</strong> méthode normalement employée <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>passation</strong> des<br />

<strong>marchés</strong> publics <strong>du</strong> pays de l’emprunteur, et peut être <strong>la</strong> manière <strong>la</strong> plus efficace et économique<br />

d’acheter des biens ou des travaux qui, en raison de leur nature ou de leur ampleur, ont peu de<br />

chances d’intéresser des fournisseurs internationaux. Afin d’être acceptable <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>passation</strong> des<br />

<strong>marchés</strong> financés par le <strong>FIDA</strong>, cette procé<strong>du</strong>re devra être examinée <strong>pour</strong> s’assurer qu’elle est<br />

économique, efficace, transparente et globalement compatible avec les présentes directives. Le <strong>FIDA</strong><br />

déterminera l’acceptabilité des procé<strong>du</strong>res locales au moment de <strong>la</strong> préévaluation <strong>du</strong> projet. L’appel<br />

à <strong>la</strong> concurrence nationale peut être <strong>la</strong> meilleure méthode de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> lorsqu’il est peu<br />

probable que des fournisseurs étrangers seraient intéressés <strong>pour</strong> les raisons suivantes:<br />

i) le montant des <strong>marchés</strong> est modique;<br />

ii) les travaux sont dispersés dans l’espace ou dans le temps;<br />

iii) les travaux demandent beaucoup de main-d'œuvre; ou<br />

iv) les biens ou travaux peuvent être obtenus sur le marché local à des prix inférieurs à ceux<br />

pratiqués sur le marché international.<br />

14


DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

On <strong>pour</strong>ra aussi recourir à l’appel à <strong>la</strong> concurrence nationale lorsque à l’évidence les avantages de<br />

l’appel à <strong>la</strong> concurrence internationale sont annulés par <strong>la</strong> charge administrative ou financière que ce<br />

dernier implique.<br />

24. En cas d’appel à <strong>la</strong> concurrence nationale, <strong>la</strong> publicité des appels d’offres peut être limitée à <strong>la</strong> presse<br />

nationale, au Journal officiel <strong>du</strong> pays de l’emprunteur ou, lorsque c’est possible, à un site web en<br />

accès libre. Les documents d’appel d’offres peuvent être rédigés dans une des <strong>la</strong>ngues officielles <strong>du</strong><br />

pays 22 , et l’on emploie généralement <strong>la</strong> monnaie locale <strong>pour</strong> chiffrer les offres et <strong>pour</strong> les paiements.<br />

Les procé<strong>du</strong>res doivent encourager une concurrence permettant d’obtenir un prix raisonnable et <strong>la</strong><br />

méthode d’évaluation des offres et d’adjudication des <strong>marchés</strong> doit être objective et portée à <strong>la</strong><br />

connaissance de tous les soumissionnaires et ne doit pas être appliquée arbitrairement. Les<br />

procé<strong>du</strong>res doivent également prévoir l'ouverture publique des plis, <strong>la</strong> publication des résultats de<br />

l'évaluation et de l'attribution <strong>du</strong> marché, ainsi que des dispositions permettant aux soumissionnaires<br />

de protester. En outre, le dossier d'appel d'offres doit indiquer c<strong>la</strong>irement <strong>la</strong> façon dont doivent être<br />

présentés les soumissions et les prix, ainsi que le lieu et le dé<strong>la</strong>i de remise des offres. Un dé<strong>la</strong>i<br />

suffisant doit être prévu <strong>pour</strong> <strong>la</strong> préparation et <strong>la</strong> soumission des offres. Si des entreprises étrangères<br />

admissibles souhaitent soumissionner dans ces conditions, elles doivent y être autorisées.<br />

Consultation de fournisseurs à l'échelon national ou international<br />

25. L’achat au meilleur prix sur le marché international ou national est une méthode consistant à comparer<br />

les tarifs de plusieurs fournisseurs ou entrepreneurs (en général au moins trois) <strong>pour</strong> obtenir un prix<br />

avantageux, et elle convient <strong>pour</strong> l’achat de pro<strong>du</strong>its couramment disponibles en stock ou de pro<strong>du</strong>its<br />

banals d’une valeur peu élevée, ou <strong>pour</strong> des <strong>marchés</strong> de travaux de génie civil peu importants et de<br />

faible montant. Les demandes de tarifs doivent indiquer <strong>la</strong> désignation et <strong>la</strong> quantité des marchandises,<br />

ainsi que le dé<strong>la</strong>i et le lieu de livraison (ou le dé<strong>la</strong>i d’achèvement des travaux). Les tarifs peuvent être<br />

communiqués par courrier postal, par courrier électronique ou par télécopie. Les prix indiqués seront<br />

évalués conformément aux principes de <strong>la</strong> concurrence. Les conditions de l’offre retenue devront être<br />

indiquées dans le bon de commande ou le contrat de travaux.<br />

26. S’il est décidé d’acheter sur le marché international, l’acheteur devra demander des prix à au moins<br />

trois fournisseurs d’au moins deux pays. L’achat sur le marché national peut être acceptable lorsque<br />

les pro<strong>du</strong>its recherchés sont couramment disponibles chez plusieurs fournisseurs <strong>du</strong> pays de<br />

l’emprunteur à des prix compétitifs.<br />

Passation de <strong>marchés</strong> par entente directe<br />

27. La <strong>passation</strong> de <strong>marchés</strong> par entente directe sans appel à <strong>la</strong> concurrence (par sélection d’un<br />

fournisseur unique) peut être appropriée dans les circonstances suivantes:<br />

i) Un marché de fournitures ou de travaux en cours, adjugé conformément à des procé<strong>du</strong>res<br />

acceptables <strong>pour</strong> le <strong>FIDA</strong>, peut être éten<strong>du</strong> à des fournitures ou travaux supplémentaires de<br />

même nature, moyennant l’approbation préa<strong>la</strong>ble <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong>, à condition qu’un appel à <strong>la</strong><br />

concurrence ne permette pas d’obtenir d’avantages supplémentaires et que le prix demandé<br />

<strong>pour</strong> l’extension <strong>du</strong> marché soit raisonnable. La possibilité d’une telle extension, si elle est jugée<br />

probable à l’avance, devra être mentionnée dans le premier contrat.<br />

ii) La nécessité d’uniformiser les véhicules, équipements ou pièces de rechange afin d’assurer <strong>la</strong><br />

compatibilité avec les véhicules, équipements ou machines déjà achetés peut justifier qu’on<br />

s’adresse au fournisseur initial <strong>pour</strong> des achats additionnels. Pour que de tels achats soient<br />

22 Une tra<strong>du</strong>ction dans une des <strong>la</strong>ngues officielles <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong> ou de l’institution coopérante sera fournie sur demande.<br />

Conformément à l’article 15.02 (Langue employée dans les rapports) des Conditions générales applicables au<br />

financement <strong>du</strong> développement agricole, <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue à employer sera spécifiée dans l’accord de prêt.<br />

15


DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

16<br />

justifiés, il faut que les véhicules, équipements ou machines déjà achetés soient adaptés aux<br />

besoins, que le nombre de nouveaux articles soit généralement moins élevé que le nombre<br />

d’articles déjà achetés, que le prix soit raisonnable, et qu’on ait étudié les avantages pouvant<br />

résulter <strong>du</strong> recours à une autre marque ou à un autre fournisseur et considéré qu’ils n’étaient<br />

pas suffisants, <strong>pour</strong> des motifs acceptables <strong>pour</strong> le <strong>FIDA</strong>.<br />

iii) Un fournisseur a l’exclusivité de l’équipement requis.<br />

iv) L’entrepreneur chargé de <strong>la</strong> conception d’un procédé exige l’achat d’intrants essentiels à un<br />

fournisseur donné <strong>pour</strong> accorder une garantie de bonne fin.<br />

v) Dans des cas exceptionnels et en situation d’urgence, par exemple en cas de catastrophe<br />

naturelle.<br />

Achat sur les <strong>marchés</strong> des pro<strong>du</strong>its primaires<br />

28. Les cours des pro<strong>du</strong>its primaires, tels que les céréales, les aliments <strong>pour</strong> animaux, l’huile de cuisine,<br />

les carburants, les engrais, les pesticides et les métaux, varient constamment en fonction de l’offre et<br />

de <strong>la</strong> demande. Les cours de très nombreux pro<strong>du</strong>its primaires sont cotés sur des <strong>marchés</strong> reconnus.<br />

Il est fréquent qu’on achète à plusieurs fournisseurs une partie des quantités requises de façon à<br />

sécuriser l’approvisionnement, et qu’on étale les achats dans le temps <strong>pour</strong> profiter des conditions<br />

<strong>du</strong> marché lorsqu’elles sont favorables et <strong>pour</strong> limiter les stocks. On <strong>pour</strong>ra établir une liste de<br />

fournisseurs présélectionnés auxquels des invitations seront périodiquement adressées. Les<br />

fournisseurs <strong>pour</strong>ront être invités à proposer un prix lié au cours <strong>du</strong> marché au moment de<br />

l’expédition ou quelque temps avant. La <strong>du</strong>rée de validité des offres doit être aussi courte que<br />

possible. On <strong>pour</strong>ra employer, <strong>pour</strong> les offres et les paiements, une monnaie unique dans <strong>la</strong>quelle le<br />

pro<strong>du</strong>it est couramment coté. La monnaie doit être stipulée dans l’offre. Les offres <strong>pour</strong>ront être<br />

communiquées par télex ou par télécopie si aucune caution n’est requise ou si les fournisseurs<br />

présélectionnés ont constitué des cautions permanentes va<strong>la</strong>bles <strong>pour</strong> une <strong>du</strong>rée déterminée. Les<br />

conditions contractuelles et les formu<strong>la</strong>ires d’usage seront employés.<br />

Travaux en régie<br />

29. La régie 23 – c’est-à-dire le recours au personnel et aux équipements de l’emprunteur <strong>pour</strong> exécuter<br />

des travaux de construction – peut être <strong>la</strong> seule méthode pratique, efficace et économique de<br />

réaliser certains ouvrages. Elle peut être justifiée dans les circonstances suivantes:<br />

i) <strong>la</strong> quantité de travaux ne peut pas être déterminée à l’avance;<br />

ii) les travaux sont de faible importance et dispersés ou doivent être exécutés dans des endroits<br />

isolés si bien qu’il est peu probable que des entreprises de construction qualifiées feront des<br />

offres raisonnables;<br />

iii) les travaux doivent être exécutés sans perturber les activités en cours;<br />

iv) l’emprunteur est mieux p<strong>la</strong>cé qu’un entrepreneur <strong>pour</strong> assumer le risque d’interruption<br />

inévitable des travaux; ou<br />

v) en cas d’urgence.<br />

30. Les travaux d’entretien et d’amélioration mineure des routes sont un exemple typique de travaux<br />

réalisés en régie. Pour pouvoir employer cette méthode, il faut démontrer au <strong>FIDA</strong> que les services<br />

locaux travail<strong>la</strong>nt en régie sont suffisamment bien équipés, qualifiés et organisés <strong>pour</strong> exécuter les<br />

travaux rapidement et à un coût raisonnable.<br />

23 Un service de construction appartenant à l’État et n’ayant pas d’autonomie de gestion ni d’autonomie<br />

financière est considéré comme travail<strong>la</strong>nt en régie.


DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

Marchés passés auprès d’institutions des Nations Unies<br />

31. Dans certaines situations, il se peut que le recours à des institutions spécialisées des Nations Unies –<br />

agissant en tant que fournisseurs et conformément à leurs propres procé<strong>du</strong>res – soit <strong>la</strong> manière <strong>la</strong><br />

plus économique et <strong>la</strong> plus efficace d’acheter en quantités modiques des marchandises courantes. Le<br />

recours à ces organismes en tant que fournisseurs, ainsi que <strong>la</strong> composante <strong>du</strong> projet et <strong>la</strong> nature des<br />

biens et des travaux qui leur seront achetés, devront être c<strong>la</strong>irement indiqués dans l’accord de prêt.<br />

Agents d’achat<br />

32. Lorsque l’emprunteur n’a pas les capacités administratives, les ressources ou l’expérience<br />

nécessaires <strong>pour</strong> passer un marché avec des fournisseurs étrangers, il <strong>pour</strong>ra choisir (ou y être tenu<br />

par le <strong>FIDA</strong>) d’employer comme agent 24 une entreprise ou entité spécialisée dans <strong>la</strong> <strong>passation</strong> des<br />

<strong>marchés</strong> internationaux. L’institution coopérante ne <strong>pour</strong>ra pas faire fonction d’agent d’achat.<br />

L’agent devra respecter toutes les procé<strong>du</strong>res de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> définies dans l’accord de<br />

prêt <strong>pour</strong> le compte de l’emprunteur.<br />

33. On <strong>pour</strong>ra recourir à des contractants principaux de <strong>la</strong> même manière, sur <strong>la</strong> base d’honoraires,<br />

<strong>pour</strong> passer des <strong>marchés</strong> de travaux divers tels que reconstruction, réparation, rénovation ou<br />

construction neuve en situation d’urgence, ou lorsqu’il faut passer un grand nombre de <strong>marchés</strong><br />

d’un faible montant. L’accord de prêt précisera <strong>la</strong> méthode de sélection des contractants principaux<br />

et les procé<strong>du</strong>res de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> à employer en pareil cas.<br />

Agents d’inspection<br />

34. L’inspection avant expédition et <strong>la</strong> certification des pro<strong>du</strong>its importés, même si elles ne sont pas<br />

expressément requises par le <strong>FIDA</strong>, sont une garantie <strong>pour</strong> l’emprunteur, en particulier dans le cas<br />

des pays qui ont de grands programmes d’importation. L’inspection et <strong>la</strong> certification portent<br />

généralement sur <strong>la</strong> qualité, <strong>la</strong> quantité et le prix. Il est d’usage de ne pas vérifier le prix des pro<strong>du</strong>its<br />

importés dans le cadre d’un appel d’offres international, mais ces pro<strong>du</strong>its peuvent faire l’objet d’un<br />

contrôle de <strong>la</strong> qualité et de <strong>la</strong> quantité. Si des pro<strong>du</strong>its sont importés sans qu’il y ait eu un appel<br />

d’offres international, une vérification <strong>du</strong> prix peut être exigée. En général, les agents d’inspection<br />

sont rémunérés par des honoraires calculés en <strong>pour</strong>centage de <strong>la</strong> valeur des marchandises. Le coût<br />

de <strong>la</strong> certification des importations n’est pas pris en considération dans l’évaluation des offres faites<br />

en réponse à des appels d’offres internationaux.<br />

Marchés passés par des intermédiaires financiers ou des bénéficiaires<br />

de prêts rétrocédés<br />

35. Lorsque le prêt prévoit le versement de fonds à un intermédiaire financier (comme une banque de<br />

crédit agricole ou une société de financement <strong>du</strong> développement) <strong>pour</strong> rétrocession aux bénéficiaires<br />

(agriculteurs, groupes, associations ou coopératives d’agriculteurs, microentreprises <strong>du</strong> secteur privé<br />

ou entreprises commerciales autonomes <strong>du</strong> secteur public, <strong>pour</strong> le financement partiel <strong>du</strong> sousprojet),<br />

les <strong>marchés</strong> sont généralement passés par les bénéficiaires conformément aux usages <strong>du</strong><br />

secteur privé local et aux pratiques commerciales locales. Cependant, même dans ce cas, l'appel à <strong>la</strong><br />

concurrence internationale peut être <strong>la</strong> méthode <strong>la</strong> plus appropriée <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong><br />

portant sur des articles importants ou sur des grandes quantités de biens simi<strong>la</strong>ires pouvant être<br />

regroupés <strong>pour</strong> être achetés en bloc.<br />

24 Les directives <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong> sur <strong>la</strong> sélection des fournisseurs de services consultatifs (énoncées à <strong>la</strong> partie C des<br />

présentes directives) s’appliqueront à <strong>la</strong> sélection des agents d’achat, des contractants principaux et des agents<br />

d’inspection. La rémunération des agents d’achat, des contractants principaux ou des agents d’inspection <strong>pour</strong>ra<br />

être financée par le prêt <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong> si l’accord de prêt le prévoit et si les conditions de sélection et d’emploi sont<br />

acceptables <strong>pour</strong> le <strong>FIDA</strong>.<br />

17


PROCEDURES ´<br />

D’APPEL D’OFFRES<br />

DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

Marchés passés avec <strong>la</strong> participation de <strong>la</strong> communauté 25<br />

36. Lorsque, dans l’intérêt de <strong>la</strong> viabilité à long terme <strong>du</strong> projet ou <strong>pour</strong> atteindre certains de ses<br />

objectifs sociaux, il est souhaitable, <strong>pour</strong> certaines composantes <strong>du</strong> projet:<br />

i) de faire appel à <strong>la</strong> participation des communautés locales, de groupes ou institutions<br />

communautaires et d'ONG locales;<br />

ii) de promouvoir l’utilisation <strong>du</strong> savoir-faire et des matériaux locaux; ou<br />

iii) d’employer des technologies à forte intensité de main-d'œuvre ou d’autres technologies<br />

appropriées;<br />

on <strong>pour</strong>ra simplifier et adapter les procé<strong>du</strong>res de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong>, le cahier des charges et les<br />

c<strong>la</strong>uses contractuelles <strong>pour</strong> tenir compte de ces considérations, à condition de respecter les principes<br />

de l’économie, de l’efficacité et de <strong>la</strong> justice sociale. Les procé<strong>du</strong>res envisagées doivent être décrites<br />

dans le rapport de préévaluation <strong>du</strong> projet, et des dispositions re<strong>la</strong>tives à leur emploi devront figurer<br />

dans l’accord de prêt et être décrites de façon plus détaillée dans le p<strong>la</strong>n de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong>.<br />

37. Vu l’importance de <strong>la</strong> <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> avec <strong>la</strong> participation des communautés dans les projets de<br />

développement financés par le <strong>FIDA</strong>, qui concerne essentiellement les communautés agricoles rurales,<br />

l’emploi de cette méthode de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> est décrit plus en détail à l’appendice II ci-après 26 .<br />

Annonce et publicité<br />

38. Lorsqu’on fait appel à <strong>la</strong> concurrence, il est essentiel de notifier à temps les appels d’offres. Pour les<br />

projets prévoyant des <strong>marchés</strong> de fournitures et de travaux avec appel à <strong>la</strong> concurrence<br />

internationale et des contrats <strong>pour</strong> un montant supérieur à 200 000 USD, l’emprunteur doit rédiger<br />

un avis général d’appel d’offres et, après approbation <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong>, le communiquer au Département de<br />

l’information de l’Organisation des Nations Unies <strong>pour</strong> publication dans UN Development Business<br />

(UNDB online) 27 , ou dans le Development Gateway’s dgMarket 28 ou tout autre support accessible à<br />

l’emprunteur. L’avis doit donner des renseignements sur l’emprunteur (ou le futur emprunteur 29 ), le<br />

montant et l’objet <strong>du</strong> prêt, <strong>la</strong> nature des <strong>marchés</strong> qui feront l’objet d’appels d’offres internationaux,<br />

et le nom et l’adresse de l’organisme de l’emprunteur responsable de <strong>la</strong> <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong>. Si<br />

elles sont connues, les dates auxquelles le dossier de présélection ou de soumission sera disponible<br />

doivent être indiquées. L’emprunteur doit tenir une liste des réponses à l’avis d’appel d’offres. Le<br />

dossier de présélection ou de soumission ne devra pas être mis à <strong>la</strong> disposition <strong>du</strong> public avant <strong>la</strong><br />

date de parution de l’avis.<br />

25 On entend par “communauté” des personnes ou des groupes de bénéficiaires de projets, des groupes<br />

communautaires sans statut juridique, des associations ou groupes ayant un statut juridique mais ayant ou non<br />

une personnalité juridique distincte en tant que groupe, les organisations et corporations de petits artisans et<br />

petits commerçants et les petites organisations locales qui appuient et facilitent les activités rurales agricoles<br />

et sociales. En pareil cas, <strong>la</strong> “communauté” peut intervenir en tant qu’agent d’achat, agent d’exécution ou<br />

fournisseur de biens, de travaux et de services connexes aux fins des activités <strong>du</strong> projet.<br />

26 Lorsque les directives de l’institution coopérante <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> ne s’appliquent pas à <strong>la</strong><br />

<strong>passation</strong> de <strong>marchés</strong> avec <strong>la</strong> participation de <strong>la</strong> communauté, ce sont les directives <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong>, énoncées à<br />

l’appendice II, qui s’appliqueront.<br />

27 UN Development Business (UNDB) est une publication de l’Organisation des Nations Unies. Les demandes de<br />

renseignements re<strong>la</strong>tifs aux modalités d’abonnement doivent être adressées à: Development Business, United<br />

Nations, GCPO Box 5850, New York, NY 10163-5850 (site web: www.devbusiness.com; courrier électronique:<br />

dbsuscribe@un.org). Les textes <strong>pour</strong> publication peuvent être transmis par voie électronique ou par tout autre<br />

moyen approprié.<br />

28 dgMarket est un portail électronique de <strong>la</strong> Development Gateway Foundation à Washington D.C. (site web:<br />

www.dgmarket.com). Les textes adressés à UNDB sont automatiquement transmis à dgMarket.<br />

29 L’expression “futur emprunteur” désigne le statut des emprunteurs tant que le prêt n’a pas été approuvé par le<br />

Conseil d’administration <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong> et que l’accord de prêt n’a pas été signé. Dans le cas des <strong>marchés</strong> passés<br />

par anticipation et <strong>du</strong> financement rétroactif, décrits au paragraphe 10 des présentes directives, <strong>la</strong> procé<strong>du</strong>re<br />

de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> peut être <strong>la</strong>ncée avant signature de l’accord de prêt par le futur emprunteur.<br />

18


DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

39. La communauté internationale doit aussi être informée à temps des possibilités de soumissionner<br />

<strong>pour</strong> tel ou tel marché. En conséquence, les invitations à présenter un dossier de présélection ou à<br />

soumissionner, selon le cas, doivent faire l’objet d’une publicité sous <strong>la</strong> forme d’un avis d’appel<br />

d’offres spécifique publié dans au moins un quotidien de diffusion nationale dans le pays de<br />

l’emprunteur (et au Journal officiel s’il en existe un), ainsi que dans des périodiques régionaux et<br />

internationaux appropriés. Ces avis doivent aussi être communiqués aux personnes morales et<br />

physiques qui ont manifesté leur intérêt en réponse à l’avis d’appel d’offres général. L’avis d’appel<br />

d’offres spécifique doit lui aussi être publié dans UN Development Business/dgMarket 30 . Les<br />

emprunteurs sont encouragés à transmettre les avis d’appel d’offres aux ambassades et aux<br />

représentants commerciaux des pays où il est probable qu’il y aura des fournisseurs et entrepreneurs<br />

intéressés et à les publier sur des tableaux d’affichage électroniques et des sites Internet.<br />

Dossier d’appel d’offres<br />

40. Le dossier d’appel d’offres doit donner tous les renseignements dont un éventuel soumissionnaire<br />

aurait besoin <strong>pour</strong> établir son offre concernant les biens et travaux à fournir. Le degré de détail et <strong>la</strong><br />

complexité des documents peuvent varier selon l’ampleur et <strong>la</strong> nature <strong>du</strong> marché et <strong>du</strong> contrat<br />

envisagés, mais en général le dossier comporte les documents suivants: invitation à soumissionner,<br />

instructions aux soumissionnaires, formu<strong>la</strong>ire de soumission, formu<strong>la</strong>ire de contrat, conditions<br />

générales et spéciales <strong>du</strong> contrat, cahier des charges et p<strong>la</strong>ns, données techniques utiles (concernant<br />

notamment <strong>la</strong> géologie et l’environnement), liste des pro<strong>du</strong>its ou devis descriptif, dé<strong>la</strong>i de fourniture<br />

ou d’achèvement, et les appendices nécessaires, tels que les formu<strong>la</strong>ires à remplir <strong>pour</strong> divers types<br />

de cautions. Les critères d’évaluation des offres et de sélection de l’offre <strong>la</strong> plus avantageuse doivent<br />

être c<strong>la</strong>irement indiqués dans les instructions aux soumissionnaires et/ou dans le cahier des charges.<br />

Si une redevance est demandée <strong>pour</strong> le dossier d’appel d’offres, elle doit être raisonnable et ne<br />

couvrir que le coût de l’impression des documents et de leur transmission aux candidats, et ne pas<br />

être d’un montant susceptible de décourager des soumissionnaires qualifiés.<br />

41. Tous les candidats devront recevoir les mêmes renseignements et avoir les mêmes possibilités<br />

d’obtenir des renseignements supplémentaires dans des dé<strong>la</strong>is raisonnables. Les emprunteurs<br />

doivent donner aux candidats des possibilités d’accès raisonnable aux sites des projets. Dans le cas<br />

des contrats de travaux ou des contrats d’approvisionnement complexes, en particulier lorsqu’il faut<br />

remettre en état des ouvrages ou équipements existants, on <strong>pour</strong>ra organiser une conférence<br />

préa<strong>la</strong>ble <strong>pour</strong> donner aux candidats <strong>la</strong> possibilité de rencontrer des représentants de l’emprunteur<br />

afin de demander des précisions. Le procès-verbal de cette conférence devra être communiqué à<br />

tous les candidats et au <strong>FIDA</strong>. Tout renseignement supplémentaire, précision, rectificatif ou<br />

modification <strong>du</strong> dossier d’appel d’offres doit être communiqué à toutes les personnes auxquelles a<br />

été adressé le dossier d’appel d’offres initial assez tôt <strong>pour</strong> que les soumissionnaires puissent<br />

prendre les mesures nécessaires avant de remettre leur offre. En cas de besoin, <strong>la</strong> date limite de<br />

remise des offres devra être repoussée.<br />

42. Le dossier d’appel d’offres doit c<strong>la</strong>irement indiquer <strong>la</strong> nature <strong>du</strong> contrat qui sera conclu et indiquer<br />

les c<strong>la</strong>uses contractuelles envisagées. Les c<strong>la</strong>uses contractuelles de paiement les plus courantes sont<br />

le paiement d’une somme forfaitaire, le paiement fondé sur un prix unitaire, le remboursement des<br />

coûts plus une marge ou une combinaison de ces différentes modalités. Le remboursement des<br />

coûts n’est acceptable <strong>pour</strong> le <strong>FIDA</strong> que dans des circonstances exceptionnelles, par exemple dans<br />

des situations très incertaines ou lorsqu’il est impossible de déterminer à l’avance les coûts avec<br />

suffisamment de précision. En pareil cas, il faut que le contrat comporte des incitations appropriées<br />

<strong>pour</strong> limiter les coûts.<br />

30 La transmission de l’avis d’appel d’offres spécifique peut se faire par voie électronique ou par tout autre moyen<br />

à <strong>la</strong> disposition de l’emprunteur.<br />

19


DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

43. Le dossier d’appel d’offres doit indiquer tous les facteurs, autres que le prix, qui seront pris en<br />

considération <strong>pour</strong> l’évaluation des offres, et comment ces facteurs seront quantifiés ou évalués. Si<br />

les soumissionnaires sont autorisés à faire des offres fondées sur une autre conception ou d’autres<br />

matières ou prévoyant un calendrier d’exécution ou des conditions de paiement différents, le<br />

dossier d’appel d’offres devra expressément indiquer les critères de recevabilité de telles offres et <strong>la</strong><br />

méthode qui sera employée <strong>pour</strong> leur évaluation.<br />

44. Les emprunteurs sont encouragés à employer les documents d’appel d’offres types appropriés et les<br />

formu<strong>la</strong>ires de commandes de fournitures et de travaux publiés par le <strong>FIDA</strong>. Lorsqu’il emploie les<br />

documents d’appel d’offres types <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong>, l’emprunteur peut leur apporter des modifications<br />

mineures, dans <strong>la</strong> mesure où ce<strong>la</strong> est nécessaire <strong>pour</strong> tenir compte des considérations propres au<br />

pays ou au projet, à condition que ces modifications soient acceptables <strong>pour</strong> le <strong>FIDA</strong>. S’il n’existe pas<br />

de document type approprié, l’emprunteur peut employer des c<strong>la</strong>uses contractuelles et des modèles<br />

de contrat appropriés, reconnus sur le p<strong>la</strong>n international et acceptables <strong>pour</strong> le <strong>FIDA</strong>.<br />

45. Le dé<strong>la</strong>i d’établissement et de remise des offres doit être déterminé en tenant dûment compte des<br />

particu<strong>la</strong>rités <strong>du</strong> projet et de <strong>la</strong> complexité <strong>du</strong> marché. La date limite et le lieu de remise des offres<br />

doivent être indiqués dans l’appel d’offres.<br />

Spécifications et normes<br />

46. Le dossier d’appel d’offres doit être conçu de façon à permettre et à encourager <strong>la</strong> concurrence et<br />

doit exposer avec c<strong>la</strong>rté et précision les travaux à exécuter et leur site, les biens à fournir et le lieu de<br />

livraison ou d’instal<strong>la</strong>tion, le dé<strong>la</strong>i de livraison ou d’achèvement, les exigences techniques ou<br />

fonctionnelles minimales, les exigences en matière de garantie et d’entretien et les autres conditions<br />

pertinentes. En outre, s’il y a lieu, il doit indiquer les essais, normes et méthodes qui seront<br />

employés <strong>pour</strong> évaluer <strong>la</strong> conformité des équipements ou des travaux. L’ordre de priorité des p<strong>la</strong>ns<br />

et <strong>du</strong> cahier des charges en cas de contradiction entre eux doit être indiqué.<br />

47. Le cahier des charges doit se fonder sur les caractéristiques pertinentes et/ou sur des exigences<br />

fonctionnelles. Il faut éviter l’utilisation de marques, de numéros de catalogue ou autres descriptions<br />

simi<strong>la</strong>ires. S’il est nécessaire de mentionner une marque ou le numéro de référence d’un fabricant<br />

donné <strong>pour</strong> préciser une spécification qui serait sans ce<strong>la</strong> incomplète, il faut ajouter après cette mention<br />

les mots “ou équivalent”. Le cahier des charges doit autoriser l’offre de pro<strong>du</strong>its présentant des<br />

caractéristiques simi<strong>la</strong>ires ou garantissant des prestations au moins équivalentes <strong>pour</strong> l’essentiel à ce<br />

qui est spécifié, sauf si de telles variantes ne sont pas acceptables en raison de <strong>la</strong> nécessité d’appliquer<br />

des normes ou de l’impossibilité d’obtenir des pièces de rechange et un service après-vente.<br />

48. Les normes mentionnées dans le dossier d’appel d’offres et le cahier des charges doivent encourager<br />

<strong>la</strong> concurrence <strong>la</strong> plus <strong>la</strong>rge possible, tout en garantissant les prestations essentielles ou les autres<br />

exigences auxquelles doivent satisfaire les fournitures et/ou travaux. Dans <strong>la</strong> mesure <strong>du</strong> possible,<br />

l’emprunteur doit indiquer quelles sont les normes internationales – comme celles publiées par<br />

l’Organisation internationale de normalisation – auxquelles les équipements, matières ou travaux<br />

devront être conformes. Lorsqu’il n’existe pas de normes internationales appropriées, on <strong>pour</strong>ra<br />

employer des normes nationales. Dans tous les cas, le dossier d’appel d’offres doit préciser que des<br />

équipements, matières ou règles de l’art conformes à des normes qui garantissent des prestations au<br />

moins équivalentes seront acceptables.<br />

20


DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

Ouverture des plis<br />

49. L’ouverture des plis doit se faire à <strong>la</strong> date de réception des soumissions ou peu après 31 et sa date<br />

devra être annoncée, en même temps que le lieu d’ouverture des plis, dans l’appel d’offres.<br />

L’emprunteur devra ouvrir tous les plis au lieu et à <strong>la</strong> date indiqués. Les plis doivent être ouverts en<br />

public, c’est-à-dire que les soumissionnaires ou leurs représentants doivent être autorisés à assister à<br />

l’ouverture. Le nom <strong>du</strong> soumissionnaire et le montant total de chaque offre, ainsi que celui des<br />

variantes si des variantes ont été demandées ou admises, doivent être lus à haute voix et enregistrés<br />

au moment de l’ouverture des plis, et le registre doit être communiqué sans retard au <strong>FIDA</strong>. Les<br />

offres reçues après le dé<strong>la</strong>i fixé et celles qui n’ont pas été ouvertes et lues à haute voix lors de<br />

l’ouverture des plis ne seront pas prises en considération.<br />

Prorogation de <strong>la</strong> validité des offres<br />

50. Les emprunteurs doivent terminer l’évaluation des offres et adjuger le marché dans le dé<strong>la</strong>i de validité<br />

initial des offres, de façon qu’aucune prorogation ne soit nécessaire. Toute prorogation de <strong>la</strong> validité<br />

des offres, si elle est justifiée par des circonstances exceptionnelles, doit être demandée par écrit à<br />

tous les soumissionnaires avant <strong>la</strong> date d’expiration initiale et communiquée au <strong>FIDA</strong>. La <strong>du</strong>rée de <strong>la</strong><br />

prorogation doit correspondre au <strong>la</strong>ps de temps supplémentaire minimum requis <strong>pour</strong> achever<br />

l’évaluation, obtenir les approbations nécessaires et adjuger le marché.<br />

Présélection et postsélection des soumissionnaires<br />

51. La présélection est généralement nécessaire <strong>pour</strong> les travaux importants ou complexes, ou dans<br />

toutes autres circonstances dans lesquelles le coût élevé de l’établissement d’une offre détaillée<br />

<strong>pour</strong>rait décourager <strong>la</strong> concurrence, par exemple <strong>pour</strong> l’achat d’équipements spécialement conçus,<br />

d’instal<strong>la</strong>tions de pro<strong>du</strong>ction in<strong>du</strong>strielle, de services spécialisés, <strong>pour</strong> des contrats clés en main, des<br />

contrats de conception-construction ou <strong>pour</strong> des <strong>marchés</strong> passés avec un contractant principal. Elle<br />

permet de n’envoyer d’invitations à soumissionner qu’à des personnes morales ou physiques ayant<br />

les compétences et les ressources nécessaires. Elle doit être fondée entièrement sur les<br />

qualifications et les ressources dont doivent disposer les candidats <strong>pour</strong> exécuter le marché de façon<br />

satisfaisante, c’est-à-dire: i) leur expérience et leurs antécédents concernant l’exécution de <strong>marchés</strong><br />

simi<strong>la</strong>ires; ii) leurs capacités (personnel, équipements et instal<strong>la</strong>tions de construction ou de<br />

fabrication); et iii) leur situation financière.<br />

52. Si les soumissionnaires n’ont pas été présélectionnés, l’emprunteur doit déterminer lors de l’examen<br />

et/ou de l’évaluation des offres si le soumissionnaire ayant présenté l’offre évaluée <strong>la</strong> plus avantageuse<br />

a l’expérience, les capacités et les ressources nécessaires, et a une surface financière suffisante <strong>pour</strong><br />

pouvoir exécuter le marché conformément à son offre. Les critères à satisfaire doivent être indiqués<br />

dans le dossier d’appel d’offres et, si le soumissionnaire ne les satisfait pas, son offre doit être rejetée.<br />

L’emprunteur doit alors faire une détermination simi<strong>la</strong>ire <strong>pour</strong> <strong>la</strong> meilleure offre suivante.<br />

Examen et évaluation des offres<br />

53. L’emprunteur doit s’assurer que les offres: i) répondent aux conditions énoncées au paragraphe 7 des<br />

présentes directives (admissibilité); ii) sont dûment signées; iii) sont accompagnées des cautions<br />

requises; iv) sont <strong>pour</strong> l’essentiel conformes au dossier d’appel d’offres; et v) sont de façon générale<br />

acceptables. Si une offre n’est pas <strong>pour</strong> l’essentiel conforme au dossier d’appel d’offres, c’est-à-dire si<br />

elle s’écarte de façon notable des conditions et <strong>du</strong> cahier des charges, ou comporte des réserves non<br />

négligeables, elle ne sera pas examinée plus avant. Le soumissionnaire ne sera pas autorisé à corriger<br />

les divergences notables ou à lever ses réserves une fois les plis ouverts.<br />

31 De façon à <strong>la</strong>isser le temps nécessaire <strong>pour</strong> acheminer les soumissions jusqu’à l’endroit annoncé <strong>pour</strong><br />

l’ouverture publique des plis.<br />

21


DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

Confidentialité<br />

54. Après l’ouverture publique des plis, aucune information concernant l’examen, les demandes de<br />

précisions et l’évaluation des offres, ainsi que les recommandations d’adjudication, ne doit être<br />

divulguée aux soumissionnaires ou à toute autre personne n’ayant pas de responsabilité officielle<br />

dans le processus tant que l’adjudication n’a pas été publiée.<br />

Préférences<br />

55. L’emprunteur peut, avec l’accord <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong>, accorder une marge de préférence lors de l’évaluation<br />

des offres remises dans le cadre d’un appel à <strong>la</strong> concurrence internationale:<br />

i) <strong>pour</strong> les fournitures pro<strong>du</strong>ites dans le pays de l’emprunteur, lors de <strong>la</strong> comparaison des offres<br />

proposant de telles fournitures avec les offres proposant des fournitures pro<strong>du</strong>ites à l'étranger; et<br />

ii) <strong>pour</strong> les travaux exécutés dans des pays qui sont emprunteurs au titre de prêts <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong> à des<br />

conditions particulièrement favorables, lors de <strong>la</strong> comparaison des offres remises par des<br />

entrepreneurs nationaux remplissant les conditions avec celles d’entreprises étrangères.<br />

Les conditions d’application d’une telle préférence doivent être stipulées dans l’accord de prêt. Le<br />

dossier d’appel d’offres doit c<strong>la</strong>irement indiquer: i) <strong>la</strong> préférence admise en faveur des pro<strong>du</strong>cteurs<br />

nationaux; ii) les modalités d’application de <strong>la</strong> préférence dans <strong>la</strong> comparaison des offres; et iii) les<br />

renseignements requis <strong>pour</strong> établir le droit d’un soumissionnaire de bénéficier de <strong>la</strong> préférence. La<br />

nationalité <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>cteur ou <strong>du</strong> fournisseur ne peut pas être une de ces conditions.<br />

56. Dans <strong>la</strong> comparaison des offres de fournisseurs nationaux avec celles de pro<strong>du</strong>cteurs étrangers <strong>pour</strong><br />

l’adjudication de <strong>marchés</strong> de fournitures par appel à <strong>la</strong> concurrence internationale, <strong>la</strong> marge de<br />

préférence admise sera de 15% <strong>du</strong> montant de l’offre en prix CIP (à savoir port et assurance payés,<br />

normalement jusqu’à destination finale), en faveur des pro<strong>du</strong>cteurs remplissant les conditions<br />

requises dans le pays de l’emprunteur.<br />

57. Si une préférence en faveur des biens originaires <strong>du</strong> pays de l’emprunteur est admise, les modalités<br />

et étapes décrites à l’appendice III ci-après devront être respectées lors de l’évaluation et de <strong>la</strong><br />

comparaison des offres.<br />

58. Pour les <strong>marchés</strong> de travaux dans les pays qui sont emprunteurs au titre de prêts <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong> à des<br />

conditions particulièrement favorables, une marge de préférence de 7,5% en faveur des<br />

entrepreneurs nationaux sera acceptée à des conditions à convenir avec le <strong>FIDA</strong>. Les entrepreneurs<br />

qui souhaitent bénéficier de cette préférence seront invités à communiquer, avec les autres<br />

renseignements requis <strong>pour</strong> <strong>la</strong> qualification 32 , des précisions sur leurs propriétaires et autres<br />

renseignements pertinents <strong>pour</strong> déterminer si, selon le c<strong>la</strong>ssement établi par l’emprunteur et<br />

accepté par le <strong>FIDA</strong>, tel ou tel entrepreneur ou groupe d’entrepreneurs a droit à <strong>la</strong> préférence<br />

nationale. Le dossier d’appel d’offres indiquera c<strong>la</strong>irement <strong>la</strong> préférence et <strong>la</strong> méthode qui sera<br />

suivie dans l’évaluation et <strong>la</strong> comparaison des offres <strong>pour</strong> donner effet à <strong>la</strong>dite préférence. Aux fins<br />

de l’évaluation et de <strong>la</strong> comparaison des offres, on ajoutera un montant égal à 7,5% <strong>du</strong> prix aux offres<br />

émanant d’entrepreneurs qui ne jouissent pas de <strong>la</strong> préférence.<br />

59. Toutefois, <strong>pour</strong> des raisons d’économie et d’efficacité ou dans des circonstances particulières, et en<br />

accord avec le <strong>FIDA</strong>, l’emprunteur peut décider de ne pas accorder certaines ou <strong>la</strong> totalité des<br />

préférences ci-dessus.<br />

32 À fournir au stade de <strong>la</strong> présélection et/ou de <strong>la</strong> soumission.<br />

22


DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

Attribution <strong>du</strong> marché et publication de l’adjudication<br />

60. L’emprunteur adjugera le marché, <strong>du</strong>rant <strong>la</strong> période de validité des offres, au soumissionnaire qui<br />

répond aux conditions prescrites en termes de capacités et de ressources dont l’offre: i) est conforme<br />

<strong>pour</strong> l’essentiel au dossier d’appel d’offres; et ii) est <strong>la</strong> moins coûteuse des offres évaluées 33 . Le<br />

soumissionnaire ne doit pas être obligé, comme condition de l’attribution <strong>du</strong> marché, à assumer<br />

d’autres responsabilités ou à exécuter d’autres travaux que ceux qui sont stipulés dans le dossier d’appel<br />

d’offres, ni à modifier son offre d’une autre manière. Dans les deux semaines suivant réception de l'avis<br />

de “non-objection” <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong> à <strong>la</strong> recommandation d’adjudication, l’emprunteur doit communiquer au<br />

<strong>FIDA</strong>, <strong>pour</strong> publication dans UN Development Business/dgMarket 34 , le nom des soumissionnaires,<br />

leur c<strong>la</strong>ssement, <strong>la</strong> description et le montant <strong>du</strong> marché, ainsi que le nom et l’adresse de<br />

l’adjudicataire, comme indiqué au paragraphe 2 viii) de l’appendice I aux présentes directives.<br />

Rejet de toutes les offres<br />

61. Les dossiers d’appel d’offres <strong>la</strong>issent généralement à l’emprunteur <strong>la</strong> faculté de rejeter toutes les<br />

offres. Le rejet de toutes les offres est justifié lorsqu’il n’y a pas assez de concurrence effective, que<br />

les soumissions ne sont pas <strong>pour</strong> l’essentiel conformes au cahier des charges, ou que les offres sont<br />

notablement supérieures au budget existant. Si toutes les offres sont rejetées, l’emprunteur<br />

examinera les motifs de ce rejet et envisagera de réviser les conditions contractuelles, le cahier des<br />

charges et/ou l’éten<strong>du</strong>e <strong>du</strong> marché avant de <strong>la</strong>ncer un nouvel appel d’offres.<br />

Monnaies utilisées <strong>pour</strong> les offres et le règlement<br />

62. Le dossier d’appel d’offres indiquera c<strong>la</strong>irement <strong>la</strong> ou les monnaies dans lesquelles les<br />

soumissionnaires doivent libeller leurs offres, les modalités de conversion en une monnaie unique<br />

aux fins de <strong>la</strong> comparaison des offres, et <strong>la</strong> ou les monnaies qui seront employées <strong>pour</strong> régler le<br />

fournisseur. Normalement, les dossiers d’appel d’offres exigent que les offres soient exprimées dans<br />

<strong>la</strong> monnaie <strong>du</strong> soumissionnaire ou dans une autre monnaie couramment employée dans les échanges<br />

internationaux et spécifiée dans le dossier. Toutefois, dans le cas des <strong>marchés</strong> de travaux de génie civil<br />

ou des <strong>marchés</strong> prévoyant des travaux d’instal<strong>la</strong>tion liés à <strong>la</strong> fourniture d’équipements, le dossier<br />

d’appel d’offres peut exiger que les offres soient libellées dans <strong>la</strong> monnaie <strong>du</strong> pays de l’emprunteur.<br />

63. Les paiements prévus dans le cadre <strong>du</strong> marché doivent être faits dans <strong>la</strong> ou les monnaies employées<br />

<strong>pour</strong> chiffrer l’offre de l’adjudicataire. Lorsqu’il a été demandé que l’offre soit libellée dans <strong>la</strong><br />

monnaie locale mais que le soumissionnaire souhaite être payé dans une autre monnaie <strong>pour</strong> une<br />

partie <strong>du</strong> montant <strong>du</strong> marché, les taux de change à employer <strong>pour</strong> les paiements seront ceux<br />

indiqués par le soumissionnaire dans son offre, de telle façon que <strong>la</strong> valeur de <strong>la</strong> fraction <strong>du</strong> marché<br />

réglée en devises soit maintenue, sans perte ni gain.<br />

64. Les modalités de règlement doivent être en général conformes aux usages commerciaux applicables<br />

aux fournitures et travaux en question et doivent obéir aux dispositions régissant les décaissements à<br />

effectuer dans le cadre de l’accord de prêt conclu entre le <strong>FIDA</strong> et l’emprunteur. Les sommes <strong>du</strong>es<br />

au titre <strong>du</strong> marché peuvent être réglées: i) en tant que remboursement à l’emprunteur des sommes<br />

qu’il a versées aux fournisseurs ou entrepreneurs; ii) à <strong>la</strong> demande de l’emprunteur, directement au<br />

fournisseur ou à l’entrepreneur; iii) si le Fonds y consent, au moyen d’un engagement spécial<br />

couvrant une lettre de crédit établie par une banque commerciale en faveur d’un fournisseur ou<br />

d’un entrepreneur; ou iv) par l’emprunteur, par le débit <strong>du</strong> compte spécial <strong>du</strong> projet alimenté par<br />

les avances versées par le <strong>FIDA</strong> à l’emprunteur sur le compte <strong>du</strong> prêt.<br />

33 Ce soumissionnaire est désigné par l’expression “soumissionnaire ayant remis l’offre évaluée <strong>la</strong> plus basse” et<br />

son offre par l’expression “offre évaluée <strong>la</strong> plus basse”.<br />

34 L’emprunteur peut aussi transmettre les informations directement à UN Development Business/dgMarket après<br />

réception de l'avis de “non-objection” <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong> à l’attribution <strong>du</strong> marché.<br />

23


DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

65. Toute avance versée <strong>pour</strong> <strong>la</strong> mobilisation des moyens et tout autre acompte versé au moment de <strong>la</strong><br />

signature d’un marché de fournitures ou de travaux doivent être liés au montant estimatif des<br />

dépenses et spécifiés dans le dossier d’appel d’offres. Le dossier d’appel d’offres doit aussi indiquer<br />

les modalités des éventuelles sûretés requises <strong>pour</strong> le versement d’avances.<br />

Révision des prix<br />

66. Le dossier d’appel d’offres doit indiquer c<strong>la</strong>irement si: i) l’offre doit être présentée sur <strong>la</strong> base de prix<br />

fermes; ou ii) sur <strong>la</strong> base de prix révisables <strong>pour</strong> prendre en compte les variations (à <strong>la</strong> hausse ou à <strong>la</strong><br />

baisse) des principaux éléments <strong>du</strong> contrat, tels que main-d'œuvre, équipement, matériaux et<br />

combustibles. En général, il n’est pas nécessaire de prévoir une révision des prix <strong>pour</strong> les <strong>marchés</strong><br />

simples de fournitures ou de travaux qui doivent être exécutés dans un dé<strong>la</strong>i de 18 mois ou moins.<br />

S’il y a lieu, les bases <strong>du</strong> calcul de <strong>la</strong> révision des prix doivent être indiquées dans le dossier d’appel<br />

d’offres et dans le contrat.<br />

Validité des offres et cautionnement<br />

67. Les soumissionnaires doivent faire des offres va<strong>la</strong>bles <strong>pour</strong> <strong>la</strong> période indiquée dans le dossier d’appel<br />

d’offres, période qui doit être suffisamment longue <strong>pour</strong> permettre à l’emprunteur de comparer et<br />

d’évaluer les offres, d’examiner <strong>la</strong> recommandation d’adjudication avec le <strong>FIDA</strong> (si ce<strong>la</strong> est prévu par<br />

l’accord de prêt) et d’obtenir toutes les approbations nécessaires <strong>pour</strong> que le marché puisse être adjugé.<br />

68. Une caution, d’un montant indiqué dans le document d’appel d’offres, donnant à l’emprunteur une<br />

protection raisonnable contre les soumissions irresponsables, peut être exigée mais elle ne doit pas être<br />

d’un montant susceptible de décourager les candidats. Au choix <strong>du</strong> soumissionnaire, elle <strong>pour</strong>ra<br />

prendre <strong>la</strong> forme d’un chèque certifié, d’une lettre de crédit ou d’une garantie émise par une banque ou<br />

une institution financière de bonne réputation. La caution doit rester valide pendant une <strong>du</strong>rée de<br />

quatre semaines au-delà de <strong>la</strong> période de validité des offres afin de <strong>la</strong>isser à l’emprunteur un dé<strong>la</strong>i<br />

raisonnable <strong>pour</strong> réc<strong>la</strong>mer s’il y a lieu <strong>la</strong> caution. Les cautions constituées par les soumissionnaires qui<br />

n’auront pas emporté le marché devront être libérées une fois le marché passé avec l’adjudicataire.<br />

Cautionnement de bonne fin et retenue de garantie<br />

69. Les dossiers d’appel d’offres de travaux doivent exiger une caution d’un montant suffisant <strong>pour</strong><br />

protéger l’emprunteur en cas de non-respect des conditions contractuelles par l’entrepreneur. Cette<br />

caution doit prendre <strong>la</strong> forme d’une garantie de bonne fin ou d’une garantie, dans <strong>la</strong> forme voulue et<br />

d’un montant suffisant, qui seront précisés dans le dossier d’appel d’offres. Une partie de cette<br />

garantie sera conservée pendant une <strong>du</strong>rée suffisante après l’achèvement des travaux <strong>pour</strong> couvrir <strong>la</strong><br />

responsabilité <strong>du</strong> fournisseur en cas de malfaçon ou pendant <strong>la</strong> période d’entretien jusqu’à <strong>la</strong><br />

réception définitive des travaux. Il est aussi possible de prévoir dans le contrat qu’un <strong>pour</strong>centage de<br />

chaque versement périodique sera conservé comme retenue de garantie jusqu’à <strong>la</strong> réception<br />

définitive. On peut admettre que les entrepreneurs remp<strong>la</strong>cent <strong>la</strong> retenue de garantie par un<br />

cautionnement équivalent après <strong>la</strong> réception provisoire des travaux.<br />

Assurance<br />

70. Le dossier d’appel d’offres doit autoriser les fournisseurs et entrepreneurs à s’assurer auprès de toute<br />

compagnie répondant aux conditions requises. Il doit préciser, en tenant compte des lois en vigueur<br />

dans le pays de l’emprunteur, <strong>la</strong> nature et les conditions de l’assurance que doit souscrire l’adjudicataire.<br />

Pénalités et primes<br />

71. Le dossier d’appel d’offres doit prévoir l’application de pénalités d’un montant approprié <strong>pour</strong> le cas<br />

où des retards surviendraient dans l’exécution des travaux ou <strong>la</strong> livraison des fournitures, ou <strong>pour</strong> le<br />

cas où les travaux ou les fournitures ne seraient pas conformes aux normes de fonctionnement exigées<br />

et qu’il en résulterait <strong>pour</strong> l’emprunteur une dépense supplémentaire, un manque à gagner ou <strong>la</strong> perte<br />

24


Partie C<br />

SELECTION<br />

´<br />

DE FOURNISSEURS<br />

DE SERVICES<br />

CONSULTATIFS<br />

DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

25<br />

d’autres avantages. Le dossier <strong>pour</strong>ra inclure également des dispositions prévoyant le versement d’une<br />

prime au fournisseur ou à l’entrepreneur en cas d’achèvement des travaux ou de livraison des<br />

fournitures avant le dé<strong>la</strong>i spécifié dans le contrat, lorsqu’il en résulte un avantage <strong>pour</strong> l’emprunteur.<br />

Force majeure<br />

72. Le contrat doit stipuler que l’inexécution par les parties des obligations leur incombant au titre <strong>du</strong><br />

marché ne sera pas considérée comme une faute lorsqu’elle résulte d’un cas de force majeure tel<br />

qu’il est défini dans les c<strong>la</strong>uses contractuelles.<br />

Choix de <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue<br />

73. Les documents de présélection et le dossier d’appel d’offres doivent être établis en ang<strong>la</strong>is, arabe,<br />

espagnol ou français et doivent préciser que le texte des documents contractuels rédigés dans cette<br />

<strong>la</strong>ngue est <strong>la</strong> version qui fait foi. Toutefois, au choix de l’emprunteur, les documents re<strong>la</strong>tifs à des<br />

<strong>marchés</strong> passés avec des fournisseurs locaux peuvent être rédigés dans <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue nationale <strong>du</strong> pays<br />

de l’emprunteur, cette version faisant alors foi.<br />

Droit applicable et règlement des différends<br />

74. Le dossier d’appel d’offres devra contenir des dispositions concernant le droit applicable et le forum<br />

compétent <strong>pour</strong> le règlement des différends entre l’emprunteur et le fournisseur ou l’entrepreneur. Le<br />

<strong>FIDA</strong>, ou son institution coopérante, ne peut ni être nommé arbitre ni être invité à en désigner un.<br />

Intro<strong>du</strong>ction<br />

75. Aux fins de <strong>la</strong> partie C des présentes directives, le terme “consultants” englobe un <strong>la</strong>rge éventail<br />

d’entités publiques et privées, telles que sociétés de conseil, sociétés d’ingénierie, entreprises<br />

générales, agents d’achat, agents d’inspection, commissaires aux comptes, banques multi<strong>la</strong>térales de<br />

développement, organismes des Nations Unies et autres organisations multi<strong>la</strong>térales, banques<br />

d’affaires, universités, instituts de recherche, organismes gouvernementaux, ONG et autres<br />

prestataires de services, ainsi que des personnes physiques. Afin de compléter leurs capacités dans<br />

ces domaines, les emprunteurs <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong> recourent à de telles personnes morales ou physiques en<br />

tant que consultants <strong>pour</strong> les aider dans un <strong>la</strong>rge éventail d’activités, telles que l’analyse des politiques<br />

et les conseils en matière de politique, <strong>la</strong> réforme des institutions, <strong>la</strong> gestion, les services d’ingénierie,<br />

<strong>la</strong> supervision des travaux, <strong>la</strong> gestion financière, <strong>la</strong> comptabilité et l’audit, les services d’achat, les<br />

études sociales et environnementales, et <strong>la</strong> définition, l’é<strong>la</strong>boration et l’exécution de projets.<br />

Considérations générales<br />

76. L’emprunteur est responsable de l’é<strong>la</strong>boration et de l’exécution <strong>du</strong> projet et donc de <strong>la</strong> sélection des<br />

consultants et de l’adjudication et de l’administration <strong>du</strong> marché de services consultatifs. Les règles et<br />

procé<strong>du</strong>res spécifiques à suivre <strong>pour</strong> l’emploi de consultants dépendent de chaque cas d’espèce, mais<br />

les considérations générales d’économie, d’efficacité et de justice sociale énoncées à l’article 7.1 c) de<br />

l’Accord portant création <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong> orienteront également <strong>la</strong> politique <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong> en matière de<br />

sélection et d’engagement de consultants. De plus, les considérations générales additionnelles<br />

énumérées au paragraphe 3 et les considérations propres aux projets énumérées au paragraphe 4 des<br />

présentes directives s’appliqueront à <strong>la</strong> sélection des consultants.<br />

77. Le principal objectif de <strong>la</strong> sélection et de l’engagement de consultants doit être d’obtenir des<br />

services de grande qualité. Les modalités précises de <strong>la</strong> sélection des consultants <strong>pour</strong> un projet<br />

donné seront choisies par l’emprunteur conformément aux critères définis dans les présentes<br />

directives et devront être acceptées par le <strong>FIDA</strong>, et elles seront indiquées dans les documents <strong>du</strong><br />

<strong>FIDA</strong> re<strong>la</strong>tifs au projet et dans l’accord de prêt.


DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

Conflits d’intérêts<br />

78. La politique <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong> exige que les consultants fournissent des conseils professionnels, objectifs et<br />

impartiaux et qu’ils donnent toujours <strong>la</strong> priorité aux intérêts <strong>du</strong> client, sans faire intervenir de<br />

considérations re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> fourniture ultérieure de services, et qu’ils évitent rigoureusement tout<br />

conflit avec d’autres missions ou avec leurs propres intérêts. Aucune mission ne <strong>pour</strong>ra être confiée<br />

à des consultants si elle est en contradiction avec leurs obligations actuelles ou antérieures envers<br />

d’autres clients ou si ces autres obligations les empêchent d’exécuter <strong>la</strong> mission au mieux des<br />

intérêts de l’emprunteur. Les consultants ne recevront aucune rémunération liée à l’exécution de<br />

leur mission autre que celle qui est prévue dans les contrats.<br />

Avantage concurrentiel injustifié<br />

79. L’équité et <strong>la</strong> transparence <strong>du</strong> processus de sélection exigent que les consultants ou leurs filiales qui<br />

sont en concurrence <strong>pour</strong> une mission donnée ne retirent pas un avantage injustifié <strong>du</strong> fait d’avoir<br />

antérieurement fourni des services consultatifs en rapport avec <strong>la</strong> mission en question. À cette fin,<br />

l’emprunteur devrait communiquer à tous les consultants de <strong>la</strong> liste restreinte, en même temps que<br />

<strong>la</strong> demande de proposition, tous les renseignements qui donneraient à un consultant un avantage<br />

concurrentiel de cette nature.<br />

Responsabilité professionnelle<br />

80. Les consultants doivent s’acquitter de leur mission avec diligence et en respectant les normes de <strong>la</strong><br />

profession. Comme les responsabilités <strong>du</strong> consultant envers l’emprunteur seront régies par le droit<br />

applicable, il n’est pas nécessaire que le contrat les précise, à moins que les parties ne souhaitent les<br />

limiter. Dans ce cas, l’emprunteur veillera à ce que: i) il n’y ait aucune limitation applicable en cas de<br />

négligence grave ou de faute intentionnelle <strong>du</strong> consultant; ii) <strong>la</strong> responsabilité <strong>du</strong> consultant envers<br />

l’emprunteur ne puisse en aucun cas être limitée à un montant inférieur au total des honoraires<br />

prévus par le contrat ou aux indemnisations auxquelles le consultant a droit en vertu de son<br />

assurance, le montant le plus élevé des deux étant retenu 35 ; et iii) toute limitation concerne<br />

uniquement <strong>la</strong> responsabilité <strong>du</strong> consultant envers le client et non sa responsabilité à l’égard de tiers.<br />

Mandat<br />

81. L’emprunteur définira le mandat confié au consultant. Ce mandat devra être établi par une personne<br />

ou une entreprise (ou des personnes ou entreprises) spécialisée dans le domaine d’intervention.<br />

L’envergure des services que le consultant fournira en vertu <strong>du</strong> mandat doit être compatible avec le<br />

budget disponible. Le mandat doit définir c<strong>la</strong>irement les buts et objectifs et <strong>la</strong> portée de <strong>la</strong> mission et<br />

fournir des renseignements de base (y compris les études pertinentes et les données fondamentales)<br />

dont le consultant aura besoin <strong>pour</strong> établir sa proposition. Si l’un des objectifs de <strong>la</strong> mission est de<br />

transmettre des connaissances ou d’assurer une formation, ce<strong>la</strong> doit être expressément dit, avec des<br />

précisions au sujet <strong>du</strong> nombre de personnes à former, etc., de façon à permettre au consultant<br />

d’estimer les ressources nécessaires. Le mandat doit donner <strong>la</strong> liste des services et études requis<br />

<strong>pour</strong> exécuter <strong>la</strong> mission et des résultats atten<strong>du</strong>s (rapports, cartes, données d’enquête, etc.). Il doit<br />

c<strong>la</strong>irement définir les responsabilités respectives de l’emprunteur et <strong>du</strong> consultant.<br />

Devis (budget)<br />

82. Pour pouvoir allouer des ressources budgétaires réalistes, il est essentiel de faire une estimation<br />

soigneuse <strong>du</strong> coût. Cette estimation doit se fonder sur l’évaluation faite par l’emprunteur des<br />

ressources nécessaires <strong>pour</strong> exécuter <strong>la</strong> mission, telles que temps de travail, soutien logistique et<br />

moyens matériels (véhicules, équipements, etc.). Les coûts doivent être répartis en deux catégories<br />

35 L’emprunteur est encouragé à assurer le risque dépassant ces limites.<br />

26


METHODES<br />

´<br />

DE SELECTION ´<br />

DES<br />

CONSULTANTS<br />

DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

– i) les honoraires ou <strong>la</strong> rémunération (selon <strong>la</strong> nature <strong>du</strong> contrat) et ii) les dépenses remboursables<br />

– et doivent en outre être ventilés entre dépenses engagées à l’étranger et dépenses locales.<br />

Liste restreinte de consultants<br />

83. L’emprunteur est tenu d’établir une liste restreinte de consultants 36 et donnera <strong>la</strong> préférence à ceux<br />

qui ont exprimé leur intérêt et qui possèdent les qualifications requises. La liste doit se composer de<br />

trois à six entreprises <strong>la</strong>rgement réparties sur le p<strong>la</strong>n géographique, c’est-à-dire au maximum deux<br />

entreprises par pays et au moins une entreprise d’un pays en développement, à moins qu’il ne soit<br />

pas possible de trouver des entreprises qualifiées dans des pays en développement. Aux fins de<br />

l’établissement de <strong>la</strong> liste, <strong>la</strong> nationalité d’une entreprise est celle <strong>du</strong> pays dans lequel l’entreprise est<br />

constituée en société ou enregistrée. Le <strong>FIDA</strong> peut demander à l’emprunteur de compléter ou<br />

d’é<strong>la</strong>guer <strong>la</strong> liste. Une fois que le <strong>FIDA</strong> a émis un avis de “non-objection” à une liste restreinte,<br />

l’emprunteur ne <strong>pour</strong>ra plus ajouter ou biffer des noms sans son consentement.<br />

84. La liste restreinte peut être constituée uniquement de consultants nationaux (entreprises dont <strong>la</strong><br />

majorité <strong>du</strong> capital appartient à des nationaux et qui sont enregistrées ou constituées en sociétés dans<br />

le pays d’intervention) si le coût de <strong>la</strong> mission est inférieur au p<strong>la</strong>fond défini dans l’accord de prêt 37 ,<br />

s’il existe un nombre suffisant d’entreprises qualifiées (au moins trois) offrant des prix compétitifs et<br />

si de prime abord il n’est pas justifié de les mettre en concurrence avec des consultants étrangers.<br />

Toutefois, si des consultants étrangers ont exprimé un intérêt, ils ne devront pas être exclus.<br />

Sélection fondée sur <strong>la</strong> qualité et le coût<br />

85. La méthode de sélection fondée sur <strong>la</strong> qualité et le coût met en concurrence les entreprises figurant<br />

sur <strong>la</strong> liste restreinte et tient compte de <strong>la</strong> qualité des propositions et <strong>du</strong> coût des prestations. L’emploi<br />

<strong>du</strong> coût en tant que critère de sélection doit être judicieux. L’importance re<strong>la</strong>tive à accorder à <strong>la</strong> qualité<br />

et au coût sera déterminée dans chaque cas en fonction de <strong>la</strong> nature de <strong>la</strong> mission.<br />

86. Le processus de sélection comprendra les étapes suivantes:<br />

• établissement <strong>du</strong> mandat<br />

• estimation <strong>du</strong> coût et établissement <strong>du</strong> budget<br />

• publicité (<strong>pour</strong> les <strong>marchés</strong> d’un montant élevé)<br />

• établissement de <strong>la</strong> liste restreinte des consultants qualifiés<br />

• établissement et distribution d’une demande de proposition, comportant les éléments suivants:<br />

- <strong>la</strong> lettre d’invitation<br />

- des instructions aux consultants<br />

- le mandat et un projet de contrat<br />

• réception des propositions<br />

• évaluation des propositions techniques: évaluation qualitative<br />

• évaluation de <strong>la</strong> proposition financière<br />

• évaluation finale de <strong>la</strong> qualité et <strong>du</strong> coût<br />

• négociation et attribution <strong>du</strong> contrat au cabinet retenu.<br />

36 Dans <strong>la</strong> mesure <strong>du</strong> possible, le <strong>FIDA</strong> communiquera les renseignements qu’il a dans ses dossiers à l’emprunteur<br />

<strong>pour</strong> l’aider à identifier les consultants qualifiés.<br />

37 Des p<strong>la</strong>fonds exprimés en dol<strong>la</strong>rs des États-Unis doivent être inscrits dans l’accord de prêt et fixés au cas par<br />

cas, en fonction de <strong>la</strong> nature <strong>du</strong> projet, des capacités des consultants nationaux et de <strong>la</strong> complexité des missions.<br />

27


DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

87. L’évaluation des propositions fondée sur <strong>la</strong> qualité et le coût se fait en deux étapes: on évalue d’abord <strong>la</strong><br />

qualité, puis le coût. Les personnes chargées de l’évaluation des propositions techniques ne doivent pas<br />

avoir accès aux propositions financières tant que l’évaluation technique, y compris l’examen éventuel fait par<br />

le <strong>FIDA</strong> et jusqu’à ce que le <strong>FIDA</strong> ait ren<strong>du</strong> un avis de “non-objection”, n’est pas terminée. Les plis contenant<br />

les propositions financières ne doivent être ouverts qu’après l’achèvement de l’évaluation technique.<br />

L’évaluation doit se faire en pleine conformité avec les dispositions de <strong>la</strong> demande de proposition.<br />

Évaluation de <strong>la</strong> qualité<br />

88. L’emprunteur évaluera chaque proposition technique (en faisant appel à un comité d’évaluation<br />

composé d’au moins trois spécialistes <strong>du</strong> secteur) sur <strong>la</strong> base de plusieurs critères: i) l’expérience <strong>du</strong><br />

consultant pertinente <strong>pour</strong> <strong>la</strong> mission; ii) <strong>la</strong> qualité de <strong>la</strong> méthode proposée; iii) les qualifications des<br />

personnes qu’il est envisagé d’affecter à <strong>la</strong> mission; iv) le transfert de connaissances; et v) le degré de<br />

participation de nationaux de l’emprunteur à l’équipe chargée d’exécuter <strong>la</strong> mission. À chacun de ces<br />

critères sera affecté un poids approprié qui devra être indiqué dans <strong>la</strong> demande de proposition et ne<br />

devra pas varier au cours de l’évaluation. Entre 1 et 10 points sur un total de 100 <strong>pour</strong>ront être<br />

préférentiellement attribués aux consultants qui sont des nationaux <strong>du</strong> pays de l’emprunteur, ou <strong>pour</strong><br />

<strong>la</strong> participation de nationaux à l’équipe présentée par les entreprises étrangères et nationales <strong>pour</strong><br />

exécuter <strong>la</strong> mission.<br />

89. L’emprunteur évaluera chaque proposition en tenant compte de <strong>la</strong> mesure dans <strong>la</strong>quelle elle répond au<br />

mandat. Une proposition peut être rejetée à ce stade si elle ne répond pas à des aspects importants <strong>du</strong><br />

mandat ou si elle n’obtient pas <strong>la</strong> note technique minimale indiquée dans <strong>la</strong> demande de proposition.<br />

90. À <strong>la</strong> fin <strong>du</strong> processus, l’emprunteur doit établir un rapport d’évaluation technique de <strong>la</strong> “qualité” des<br />

propositions et, <strong>pour</strong> les contrats soumis à examen préa<strong>la</strong>ble, adresser le rapport au <strong>FIDA</strong> <strong>pour</strong> examen<br />

et avis de “non-objection”. Le rapport doit étayer les résultats de l’évaluation et décrire les points forts et<br />

les points faibles de chaque proposition. Tous les documents re<strong>la</strong>tifs à l’évaluation, tels que les fiches de<br />

notation indivi<strong>du</strong>elle, doivent être conservés jusqu’à l’achèvement <strong>du</strong> projet et à son audit.<br />

Évaluation <strong>du</strong> coût<br />

91. Une fois terminée l’évaluation de <strong>la</strong> qualité et une fois que le <strong>FIDA</strong> aura émis son avis de “nonobjection”,<br />

l’emprunteur avertira les consultants dont les propositions n’ont pas atteint <strong>la</strong> note<br />

minimale ou ont été jugées non conformes aux exigences énoncées dans <strong>la</strong> demande de proposition et<br />

dans le mandat, en leur indiquant que leurs propositions financières leur seront renvoyées sans avoir<br />

été ouvertes après <strong>la</strong> fin <strong>du</strong> processus de sélection. Simultanément, l’emprunteur avisera les<br />

consultants qui ont obtenu <strong>la</strong> note minimale et leur indiquera <strong>la</strong> date et le lieu fixés <strong>pour</strong> l’ouverture<br />

des plis contenant les propositions financières. Cette date doit être fixée de manière à <strong>la</strong>isser le temps<br />

aux consultants de prendre les dispositions nécessaires <strong>pour</strong> assister à l’ouverture des plis. Les plis<br />

contenant les propositions financières doivent être ouverts en public, en <strong>la</strong> présence de représentants<br />

des consultants qui décident d’y assister. Au moment de l’ouverture des plis, on donnera lecture (et si<br />

les propositions sont transmises par voie électronique on procédera à l’affichage en ligne) <strong>du</strong> nom <strong>du</strong><br />

consultant, de <strong>la</strong> note de qualité technique et des offres chiffrées, et ces éléments seront enregistrés et<br />

communiqués sans dé<strong>la</strong>i au <strong>FIDA</strong>. L’emprunteur établira un procès-verbal de <strong>la</strong> séance d’ouverture des<br />

plis et en enverra copie sans dé<strong>la</strong>i au <strong>FIDA</strong> et à tous les consultants qui ont soumis des propositions.<br />

92. L’emprunteur examinera alors les propositions financières. S’il y a des erreurs de calcul, elles devront<br />

être corrigées. Aux fins de <strong>la</strong> comparaison des propositions, toutes les offres devront être converties en<br />

une monnaie unique choisie par l’emprunteur (monnaie locale ou devise librement convertible)<br />

conformément aux indications données dans <strong>la</strong> demande de proposition. Pour faire cette conversion,<br />

l’emprunteur emploiera le taux de change demandé à <strong>la</strong> vente <strong>pour</strong> les monnaies cotées par une<br />

source officielle (comme <strong>la</strong> banque centrale), par une banque commerciale ou par un quotidien à<br />

28


DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

diffusion internationale <strong>pour</strong> des transactions simi<strong>la</strong>ires. La demande de proposition devra préciser <strong>la</strong><br />

source <strong>du</strong> taux de change qui sera employé et <strong>la</strong> date <strong>du</strong> taux de change employé, cette date devant<br />

être comprise entre quatre semaines avant <strong>la</strong> date limite de communication des propositions et <strong>la</strong> date<br />

initiale d’expiration de leur validité.<br />

93. Les “coûts” retenus aux fins de l’évaluation ne comprendront pas les taxes locales mais comprendront<br />

tous les autres frais remboursables comme les frais de dép<strong>la</strong>cement, de tra<strong>du</strong>ction, d’impression des<br />

rapports ou de secrétariat. On <strong>pour</strong>ra donner à <strong>la</strong> proposition moins-disante une note de 100 et aux<br />

autres propositions une note inversement proportionnelle à leur montant. On <strong>pour</strong>ra aussi employer<br />

une méthode directement proportionnelle ou autre méthode simi<strong>la</strong>ire <strong>pour</strong> c<strong>la</strong>sser les propositions<br />

financières. La méthode à employer devra être indiquée dans <strong>la</strong> demande de proposition.<br />

Évaluation conjointe de <strong>la</strong> qualité et <strong>du</strong> coût<br />

94. Pour obtenir <strong>la</strong> note totale, on pondérera <strong>la</strong> note qualitative et <strong>la</strong> note financière et on les additionnera.<br />

Normalement, le poids affecté à l’élément coût, selon <strong>la</strong> complexité de <strong>la</strong> mission et l’importance<br />

re<strong>la</strong>tive de <strong>la</strong> qualité, se situera autour de 20 points sur un total de 100. Les pondérations proposées<br />

<strong>pour</strong> <strong>la</strong> qualité et le coût doivent être indiquées dans <strong>la</strong> demande de proposition. Le soumissionnaire<br />

qui obtient <strong>la</strong> note totale <strong>la</strong> plus élevée sera invité <strong>pour</strong> <strong>la</strong> négociation et l’attribution <strong>du</strong> contrat.<br />

Autres méthodes de sélection des consultants<br />

95. La méthode de sélection fondée sur <strong>la</strong> qualité et le coût est celle qui répond le mieux aux<br />

considérations énoncées au paragraphe 76 des présentes directives et, en conséquence, est <strong>la</strong> méthode<br />

à choisir en priorité <strong>pour</strong> <strong>la</strong> plupart des types de services consultatifs. Toutefois, dans le cas de<br />

missions très spécialisées ou impliquant une innovation, il peut être préférable de faire une sélection<br />

fondée uniquement sur <strong>la</strong> qualité de <strong>la</strong> proposition (selon les modalités décrites ci-après). Les<br />

méthodes de sélection retenues et le type de services auquel elles s’appliquent sont déterminés par<br />

convention entre le <strong>FIDA</strong> et l’emprunteur et doivent être indiqués dans l’accord de prêt.<br />

Sélection fondée sur <strong>la</strong> qualité<br />

96. La méthode de sélection fondée sur <strong>la</strong> qualité est adaptée aux types de missions suivantes:<br />

i) missions complexes ou très spécialisées <strong>pour</strong> lesquelles il est difficile de définir un mandat précis<br />

et les prestations exactes atten<strong>du</strong>es des consultants, et <strong>pour</strong> lesquelles le client s’attend à ce que<br />

les consultants fassent preuve d’innovation dans leurs propositions (par exemple, études sur<br />

l’économie <strong>du</strong> pays ou sur le secteur rural/agricole, études de faisabilité multisectorielles,<br />

conception de systèmes <strong>pour</strong> <strong>la</strong> neutralisation des déchets dangereux ou réforme <strong>du</strong> crédit rural<br />

et <strong>du</strong> secteur agricole);<br />

ii) missions ayant un important impact en aval <strong>pour</strong> lesquelles il faut s’assurer le concours d’experts<br />

de haut niveau (par exemple, étude de faisabilité et ingénierie des réseaux d’irrigation rurale,<br />

analyse des politiques d’importance nationale ou analyse de <strong>la</strong> gestion de grandes administrations<br />

de l’État, telles que le Ministère de l’agriculture); et<br />

iii) missions qui peuvent être exécutées de manières sensiblement différentes, si bien que les<br />

propositions ne seront pas comparables (par exemple, conseil en gestion ou études sectorielles<br />

ou analyse des politiques, <strong>pour</strong> lesquels l’utilité de <strong>la</strong> prestation dépend de <strong>la</strong> qualité de l’analyse).<br />

97. Lorsqu’on opte <strong>pour</strong> <strong>la</strong> méthode de sélection fondée sur <strong>la</strong> qualité, on peut demander une proposition<br />

uniquement technique (sans chiffrage) ou une proposition technique et un devis communiqués<br />

simultanément, mais sous plis séparés (système des deux plis). La demande de proposition indiquera<br />

soit le budget estimatif, soit une estimation <strong>du</strong> nombre de spécialistes et <strong>du</strong> temps de travail requis, en<br />

précisant que cette information est donnée uniquement à titre indicatif et que les consultants seront<br />

libres de proposer leurs propres estimations.<br />

29


DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

98. Lorsqu’il demande uniquement des propositions techniques, l’emprunteur, après avoir évalué <strong>la</strong><br />

qualité des propositions techniques en employant <strong>la</strong> même méthode que dans le cas de <strong>la</strong> sélection<br />

fondée sur <strong>la</strong> qualité et le coût (paragraphes 88 à 90), demandera au consultant dont <strong>la</strong> proposition<br />

technique a été <strong>la</strong> mieux notée de présenter une proposition financière détaillée. Ensuite,<br />

l’emprunteur et le consultant négocieront <strong>la</strong> proposition financière et le contrat. Tous les autres<br />

aspects <strong>du</strong> processus de sélection seront identiques à celui <strong>du</strong> processus de sélection fondé sur <strong>la</strong><br />

qualité et le coût. Toutefois, si les consultants ont été invités à communiquer leurs devis en même<br />

temps que leurs propositions techniques, on devra prendre les précautions nécessaires (comme dans<br />

le cas de <strong>la</strong> méthode de sélection fondée sur <strong>la</strong> qualité et le coût) <strong>pour</strong> que seul soit ouvert le pli<br />

contenant <strong>la</strong> proposition financière correspondant à <strong>la</strong> proposition technique retenue, et que les autres<br />

plis soient renvoyés sans avoir été ouverts une fois les négociations achevées.<br />

Sélection avec enveloppe budgétaire<br />

99. Cette méthode n’est appropriée que lorsque <strong>la</strong> mission est simple et peut être définie avec précision et<br />

que l’enveloppe budgétaire est fixe. La demande de proposition doit indiquer l’enveloppe budgétaire<br />

et demander aux consultants de communiquer sous des plis distincts leurs meilleures offres techniques<br />

et financières s’inscrivant dans ce budget. Le mandat doit être défini avec un soin particulier afin que<br />

l’enveloppe budgétaire soit suffisante <strong>pour</strong> permettre aux consultants de s’acquitter des tâches<br />

prévues. Comme dans le cas de <strong>la</strong> méthode de sélection fondée sur <strong>la</strong> qualité et le coût, on<br />

commencera par une évaluation de toutes les propositions techniques. Les plis contenant les<br />

propositions financières seront ensuite ouverts en public, avec lecture à haute voix des offres. Les devis<br />

supérieurs à l’enveloppe budgétaire indiquée seront rejetés. Parmi les autres propositions, celle <strong>du</strong><br />

consultant dont <strong>la</strong> proposition technique a obtenu <strong>la</strong> meilleure note sera retenue et ce consultant sera<br />

invité à négocier un contrat.<br />

Sélection <strong>du</strong> moins-disant<br />

100. Cette méthode est <strong>la</strong> plus appropriée lorsqu’on veut sélectionner des consultants <strong>pour</strong> des missions de<br />

caractère routinier (audit, conception d’ouvrages simples) <strong>pour</strong> lesquelles il existe des pratiques et des<br />

normes bien établies et lorsque le montant <strong>du</strong> marché est peu élevé 38 . Lorsqu’on emploie cette<br />

méthode, on fixe une note minimale 39 <strong>pour</strong> l’aspect qualitatif de <strong>la</strong> proposition. On invitera les<br />

consultants figurant sur <strong>la</strong> liste restreinte à communiquer leurs propositions sous deux plis séparés. Les<br />

plis contenant les propositions techniques seront ouverts en premier et les propositions techniques<br />

seront évaluées. Celles qui n’obtiennent pas <strong>la</strong> note minimale seront rejetées et les plis contenant les<br />

propositions financières correspondant aux autres propositions techniques sont alors ouverts en<br />

public. On retiendra le soumissionnaire qui fait l’offre <strong>la</strong> moins élevée. Lorsqu’on emploie cette<br />

méthode, on fixera une note minimale exigée en tenant compte <strong>du</strong> fait que toutes les propositions qui<br />

obtiennent au minimum cette note seront comparées uniquement sur <strong>la</strong> base de leur coût. La note<br />

minimale doit être indiquée dans <strong>la</strong> demande de proposition.<br />

Sélection fondée sur les qualifications des consultants<br />

101. Cette méthode peut être employée <strong>pour</strong> des missions d’un coût modique 40 , qui ne justifient pas les frais<br />

d’établissement et d’évaluation de propositions concurrentes. En pareil cas, l’emprunteur définira le<br />

mandat, demandera aux consultants de faire part de leur intérêt et de donner des renseignements sur<br />

38 Le p<strong>la</strong>fond définissant un montant “peu élevé”, exprimé en dol<strong>la</strong>rs des États-Unis, doit être déterminé dans<br />

chaque cas d’espèce en tenant compte de <strong>la</strong> nature et de <strong>la</strong> complexité de <strong>la</strong> mission, mais en règle générale il<br />

ne devrait pas être supérieur à 200 000 USD.<br />

39 La note minimale <strong>pour</strong> cette méthode devrait être de 70 points.<br />

40 Un p<strong>la</strong>fond exprimé en dol<strong>la</strong>rs des États-Unis, en dessous <strong>du</strong>quel une mission est considérée comme d’un<br />

coût “modique”, doit être fixé dans chaque cas d’espèce en tenant compte de <strong>la</strong> nature et de <strong>la</strong> complexité de<br />

<strong>la</strong> mission, mais en règle générale il ne devrait pas être supérieur à 100 000 USD.<br />

30


DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

31<br />

leur expérience et leurs compétences, établira une liste restreinte et sélectionnera le consultant dont les<br />

qualifications et les références correspondent le mieux à <strong>la</strong> mission. Ensuite, le consultant choisi sera<br />

invité à communiquer une proposition à <strong>la</strong> fois technique et financière puis à négocier le contrat.<br />

Marchés de gré à gré<br />

102. La sélection de consultants par entente directe (de gré à gré) n’apporte pas les avantages de l’appel à <strong>la</strong><br />

concurrence en matière de qualité et de coût et manque de transparence, ce qui <strong>pour</strong>rait encourager<br />

des pratiques inacceptables. Par conséquent, c’est une méthode à n’employer que dans des cas<br />

exceptionnels. Sa justification devra être examinée à <strong>la</strong> lumière des intérêts globaux <strong>du</strong> client et <strong>du</strong><br />

projet, et de <strong>la</strong> responsabilité <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong> de faire en sorte que les ressources soient employées avec<br />

économie et efficacité et d’offrir à tous les consultants qualifiés des chances égales dans toute <strong>la</strong><br />

mesure possible.<br />

103. À condition de présenter des avantages manifestes par rapport à l’appel à <strong>la</strong> concurrence, <strong>la</strong> <strong>passation</strong><br />

des <strong>marchés</strong> de gré à gré peut être appropriée dans les cas suivants: i) <strong>pour</strong> les missions qui constituent<br />

une prolongation naturelle de travaux déjà réalisés par le consultant; ii) s’il est indispensable de choisir<br />

très rapidement un consultant (c’est-à-dire dans une situation d’urgence ou en cas de catastrophe<br />

naturelle); iii) <strong>pour</strong> des missions d’un coût modique 41 ; ou iv) si une seule entreprise a les qualifications<br />

nécessaires ou possède une expérience particulièrement utile <strong>pour</strong> <strong>la</strong> mission envisagée.<br />

Sélection de consultants à titre personnel<br />

104. On recourt normalement à des consultants engagés à titre personnel <strong>pour</strong> les missions <strong>pour</strong> lesquelles:<br />

i) il n’est pas nécessaire de constituer des équipes; ii) aucun appui professionnel extérieur n’est requis<br />

(travail à domicile); et iii) l’expérience et les qualifications <strong>du</strong> consultant sont <strong>la</strong> considération<br />

primordiale. Lorsque le nombre de consultants engagés à titre personnel risque de poser des<br />

problèmes de coordination, d’administration et de responsabilité collective, il est préférable de<br />

recourir à une société.<br />

105. Les consultants engagés à titre personnel sont sélectionnés en fonction de leurs qualifications <strong>pour</strong><br />

l’exécution de <strong>la</strong> mission. Ils doivent être choisis sur <strong>la</strong> base de références ou d’une comparaison entre<br />

les qualifications de ceux qui ont manifesté de l’intérêt <strong>pour</strong> <strong>la</strong> mission ou qui ont été directement<br />

approchés par l’emprunteur. Les personnes travail<strong>la</strong>nt <strong>pour</strong> l’emprunteur doivent avoir toutes les<br />

qualifications requises et être pleinement aptes à accomplir <strong>la</strong> mission. L’aptitude doit être évaluée sur<br />

<strong>la</strong> base de <strong>la</strong> formation universitaire, de l’expérience professionnelle et, s’il y a lieu, de <strong>la</strong> connaissance<br />

de <strong>la</strong> situation locale (<strong>la</strong>ngue, culture, système administratif et organisation de l’État).<br />

106. Il se peut qu’occasionnellement des sa<strong>la</strong>riés ou des col<strong>la</strong>borateurs d’une société de conseil soient<br />

disponibles <strong>pour</strong> travailler en tant que consultants engagés à titre personnel. En pareil cas, les<br />

dispositions re<strong>la</strong>tives aux conflits d’intérêts figurant dans les présentes directives s’appliqueront à <strong>la</strong><br />

société. Les consultants engagés à titre personnel peuvent être sélectionnés de gré à gré si les<br />

conditions indiquées au paragraphe 103 sont satisfaites.<br />

Usages commerciaux<br />

107. Si le pro<strong>du</strong>it <strong>du</strong> prêt est rétrocédé par un intermédiaire financier à des entreprises privées (par<br />

exemple des petits paysans) ou à des entreprises publiques autonomes à caractère commercial (par<br />

exemple des coopératives d’agriculteurs ou de pro<strong>du</strong>cteurs), l’emprunteur final peut suivre les usages<br />

commerciaux s’ils sont acceptables <strong>pour</strong> le <strong>FIDA</strong>. On envisagera également le recours aux procé<strong>du</strong>res<br />

d’appel à <strong>la</strong> concurrence décrites ici, en particulier <strong>pour</strong> les missions importantes.<br />

41 Voir note 40.


DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

Recours à certains types particuliers de consultants<br />

108. Les organismes des Nations Unies peuvent être engagés comme consultants s’ils ont les<br />

qualifications nécessaires <strong>pour</strong> fournir une assistance et des conseils techniques dans leur domaine de<br />

compétences et à condition que leur rôle soit c<strong>la</strong>irement défini et qu'il n'y ait pas conflit d'intérêts.<br />

Toutefois, ils ne doivent bénéficier d’aucun traitement préférentiel dans le processus de mise en<br />

concurrence, si ce n’est que l’emprunteur peut accepter d’accorder les privilèges et immunités<br />

octroyés aux organismes des Nations Unies et aux membres de leur personnel en vertu des<br />

conventions internationales en vigueur et s’entendre avec eux sur des modalités de paiement<br />

particulières exigées par leurs statuts, à condition que ces modalités soient acceptables <strong>pour</strong> le <strong>FIDA</strong>.<br />

109. Les organisations de <strong>la</strong> société civile (OSC) sont des organisations bénévoles sans but lucratif qui<br />

peuvent posséder des compétences uniques <strong>pour</strong> aider à é<strong>la</strong>borer, à gérer et à exécuter des projets, en<br />

particulier <strong>du</strong> fait de leur immersion dans <strong>la</strong> communauté et de leur connaissance des questions<br />

locales, des besoins de <strong>la</strong> communauté et/ou des approches participatives. Les OSC peuvent être<br />

inscrites sur <strong>la</strong> liste restreinte si elles manifestent leur intérêt, à condition que leurs qualifications<br />

donnent satisfaction à l’emprunteur et au <strong>FIDA</strong>.<br />

110. Agents d’achat. Lorsque l’emprunteur n’a pas l’organisation, les ressources ou l’expérience<br />

nécessaires, il peut être plus efficace et rentable de recourir à un agent, c’est-à-dire une société<br />

spécialisée dans <strong>la</strong> <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong>. Les agents d’achat sont généralement rémunérés au<br />

<strong>pour</strong>centage <strong>du</strong> montant des <strong>marchés</strong> passés, ou sur <strong>la</strong> base d’un tel <strong>pour</strong>centage et d’un forfait. Pour<br />

sélectionner des agents d’achat, on emploiera <strong>la</strong> procé<strong>du</strong>re fondée sur <strong>la</strong> qualité et le coût, en donnant<br />

au facteur coût un coefficient de pondération pouvant atteindre 50%, sauf autres dispositions<br />

convenues avec le <strong>FIDA</strong>. Lorsque les agents d’achat se contentent de fournir des services consultatifs et<br />

n’interviennent donc pas véritablement en tant qu’agents et qu’ils ne sont pas rémunérés au prorata<br />

des <strong>marchés</strong> passés, ils seront sélectionnés au moyen des procé<strong>du</strong>res appropriées <strong>pour</strong> les autres<br />

missions de conseil, telles qu’elles sont décrites dans les présentes directives.<br />

111. Agents d’inspection. L’emprunteur peut souhaiter recourir à des agents d’inspection <strong>pour</strong> inspecter<br />

et certifier les marchandises avant expédition ou à l’arrivée dans le pays de l’emprunteur. Pour<br />

sélectionner des agents d’inspection, on emploiera <strong>la</strong> méthode fondée sur <strong>la</strong> qualité et le coût en<br />

donnant au facteur coût un coefficient de pondération pouvant aller jusqu’à 50% et l’on emploiera des<br />

contrats prévoyant une rémunération calculée en <strong>pour</strong>centage de <strong>la</strong> valeur des marchandises<br />

inspectées et certifiées.<br />

112. Les commissaires aux comptes accomplissent généralement des missions d’audit dans le cadre de<br />

mandats et de normes professionnelles bien définis. Ils doivent être sélectionnés au moyen de <strong>la</strong><br />

méthode fondée sur <strong>la</strong> qualité et le coût décrite aux paragraphes 85 à 94, le coût étant un facteur de<br />

sélection important (40 à 50 points), ou au moyen de <strong>la</strong> méthode <strong>du</strong> moins-disant décrite au<br />

paragraphe 100. Pour les missions d’un coût modique, <strong>la</strong> sélection peut se fonder sur les qualifications<br />

<strong>du</strong> cabinet ou de <strong>la</strong> personne.<br />

113. Prestation de services contractuelle. Les projets concernant en particulier le secteur agricole et le<br />

secteur social peuvent nécessiter l’embauche d’un grand nombre de personnes qui fournissent des<br />

prestations sur une base contractuelle (par exemple des vulgarisateurs ou des assistants sociaux). La<br />

description d’emploi, les qualifications minimales, les conditions d’emploi, les procé<strong>du</strong>res de sélection<br />

et l’intervention <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong> dans l’examen de ces procé<strong>du</strong>res doivent être décrites dans les documents<br />

<strong>du</strong> projet et dans l’accord de prêt.<br />

32


DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

Appendice I<br />

EXAMEN PAR LE<br />

<strong>FIDA</strong> DES DECISIONS<br />

´<br />

RELATIVES A LA<br />

PASSATION DES<br />

MARCHES ´<br />

DE<br />

FOURNITURES, DE<br />

TRAVAUX ET DE<br />

SERVICES<br />

CONSULTATIFS<br />

´<br />

P<strong>la</strong>n de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong><br />

1. Le <strong>FIDA</strong> examinera les dispositions proposées par l’emprunteur <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> de<br />

fournitures, de travaux et de services consultatifs, y compris les c<strong>la</strong>uses contractuelles, les procé<strong>du</strong>res<br />

applicables et <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification et programmation <strong>du</strong> processus de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong>, <strong>pour</strong> vérifier<br />

leur conformité aux présentes directives et au calendrier d’exécution et de décaissement proposé. Au<br />

stade de l'é<strong>la</strong>boration <strong>du</strong> projet et avant <strong>la</strong> négociation <strong>du</strong> prêt, le <strong>FIDA</strong> et l'emprunteur conviendront<br />

d'un p<strong>la</strong>n de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> portant sur les 18 premiers mois de l'exécution <strong>du</strong> projet et<br />

mentionné dans <strong>la</strong> proposition de projet qui sera présentée au Conseil d'administration.<br />

L’emprunteur devra avoir un p<strong>la</strong>n de travail et budget annuel (PTBA) dûment approuvé, comprenant<br />

un p<strong>la</strong>n <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>passation</strong> de tous les <strong>marchés</strong> importants de fournitures, de travaux et de services<br />

consultatifs au cours d’une période d’au moins 18 mois (soit six mois de plus que <strong>la</strong> <strong>du</strong>rée<br />

couverte par le PTBA). Dans le p<strong>la</strong>n de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> doivent figurer: i) les divers<br />

<strong>marchés</strong> de fournitures, de travaux et de services consultatifs requis <strong>pour</strong> l’exécution <strong>du</strong> projet au<br />

cours des 18 mois suivants; ii) les méthodes proposées <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>passation</strong> de ces <strong>marchés</strong> qui sont<br />

permises par l’accord de prêt; et iii) les procé<strong>du</strong>res d’examen applicables <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong> telles qu’elles sont<br />

décrites ci-après dans le présent appendice. Le premier p<strong>la</strong>n de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> doit être<br />

actualisé après l’entrée en vigueur <strong>du</strong> prêt et couvrir les premiers 18 mois de <strong>la</strong> période d’exécution<br />

<strong>du</strong> projet; il doit être soumis à l’approbation <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong> 42 . Le p<strong>la</strong>n de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> doit être<br />

actualisé chaque année (ou chaque fois que nécessaire), dans le cadre de l’établissement <strong>du</strong> PTBA,<br />

<strong>pour</strong> couvrir chaque tranche successive de 18 mois de <strong>la</strong> <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> projet. L’emprunteur devra<br />

promptement informer le <strong>FIDA</strong> de tout retard <strong>du</strong> financement ou de toute autre modification <strong>du</strong> p<strong>la</strong>n<br />

de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> qui <strong>pour</strong>rait avoir une incidence sur l’exécution conforme et dans les dé<strong>la</strong>is<br />

des <strong>marchés</strong> passés dans le cadre <strong>du</strong> projet, et convenir avec le <strong>FIDA</strong> de mesures correctives à<br />

prendre sans retard.<br />

Examen préa<strong>la</strong>ble – Marchés de fournitures et de travaux<br />

2. Pour tous les <strong>marchés</strong> qui – en vertu des conditions de l’accord de prêt – doivent faire l’objet d’un<br />

examen préa<strong>la</strong>ble par le <strong>FIDA</strong>:<br />

i) lorsque l’emprunteur recourt à <strong>la</strong> présélection, il fournira au <strong>FIDA</strong> – avant d’inviter les candidats<br />

à communiquer leur dossier – le projet des documents à employer, y compris le texte de<br />

l’invitation, le questionnaire de présélection et <strong>la</strong> méthode d’évaluation, ainsi qu’une description<br />

de <strong>la</strong> manière dont sera faite <strong>la</strong> publicité; il apportera à ces procé<strong>du</strong>res et documents les<br />

modifications raisonnables que le <strong>FIDA</strong> <strong>pour</strong>rait demander. Il communiquera au <strong>FIDA</strong>, <strong>pour</strong><br />

observation et avant de notifier aux candidats sa décision, son rapport d’évaluation ainsi que <strong>la</strong><br />

liste des soumissionnaires présélectionnés et une description de leurs qualifications, ainsi que les<br />

motifs de rejet des autres candidats. L’emprunteur apportera à <strong>la</strong> liste susmentionnée les<br />

modifications, adjonctions ou soustractions raisonnables que le <strong>FIDA</strong> <strong>pour</strong>rait demander;<br />

ii) avant de <strong>la</strong>ncer un appel d’offres, l’emprunteur fournira au <strong>FIDA</strong>, <strong>pour</strong> observation, le projet<br />

<strong>du</strong> dossier d’appel d’offres, comprenant l’invitation à soumissionner, les instructions aux<br />

soumissionnaires, y compris les critères d’évaluation des offres et d’adjudication, les<br />

conditions contractuelles et le cahier des charges concernant les ouvrages de génie civil, les<br />

fournitures ou l’instal<strong>la</strong>tion des équipements, etc., selon le cas, ainsi qu’une description de <strong>la</strong><br />

façon dont l’appel d’offres sera publié (s’il n’y a pas eu de procé<strong>du</strong>re de présélection), et<br />

apportera auxdits documents les modifications raisonnables que le <strong>FIDA</strong> <strong>pour</strong>rait demander.<br />

Toute modification ultérieure devra être approuvée par le <strong>FIDA</strong> avant que le dossier puisse<br />

être communiqué aux candidats;<br />

42 La présentation d’un PTBA acceptable comprenant le p<strong>la</strong>n de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> <strong>pour</strong> les premiers<br />

18 mois sera c<strong>la</strong>irement spécifiée dans l’accord de prêt.<br />

33


DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

34<br />

iii) après avoir reçu et évalué les offres, l’emprunteur communiquera au <strong>FIDA</strong> – avant de prendre<br />

une décision d’adjudication finale et avec un dé<strong>la</strong>i suffisant <strong>pour</strong> que le <strong>FIDA</strong> puisse l’examiner –<br />

un rapport détaillé (établi, si le <strong>FIDA</strong> le demande, par des experts acceptables <strong>pour</strong> le <strong>FIDA</strong>) sur<br />

l’évaluation et <strong>la</strong> comparaison des offres reçues, ainsi que les recommandations d’adjudication, le<br />

projet de contrat et les autres renseignements que le <strong>FIDA</strong> <strong>pour</strong>rait raisonnablement demander.<br />

Si le <strong>FIDA</strong> considère que l’adjudication proposée serait incompatible avec l’accord de prêt et/ou<br />

le p<strong>la</strong>n de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong>, il en informera l’emprunteur dans les meilleurs dé<strong>la</strong>is en<br />

indiquant les motifs. Sinon, le <strong>FIDA</strong> rendra un avis de “non-objection” à <strong>la</strong> recommandation<br />

d’adjudication. L’emprunteur ne doit attribuer le marché qu’après avoir reçu l'avis de “nonobjection”<br />

<strong>du</strong> <strong>FIDA</strong>.<br />

iv) Si, une fois le marché attribué, l’emprunteur reçoit des protestations ou des réc<strong>la</strong>mations des<br />

soumissionnaires, une copie de <strong>la</strong> réc<strong>la</strong>mation et une copie de <strong>la</strong> réponse de l’emprunteur<br />

doivent être adressées au <strong>FIDA</strong> <strong>pour</strong> information;<br />

v) Si, ayant examiné une protestation, l’emprunteur modifie sa recommandation d’adjudication, les<br />

motifs de sa décision et un rapport d’évaluation révisé doivent être communiqués au <strong>FIDA</strong> <strong>pour</strong><br />

avis de “non-objection”;<br />

vi) les c<strong>la</strong>uses contractuelles ne <strong>pour</strong>ront pas, sans l’assentiment <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong>, différer sensiblement de<br />

celles sur <strong>la</strong> base desquelles les candidats ont été invités à soumissionner ou le cas échéant à<br />

présenter un dossier de présélection. Le projet de contrat sera communiqué au <strong>FIDA</strong> <strong>pour</strong> examen<br />

et <strong>pour</strong> avis de “non-objection” avant que le contrat puisse être arrêté et signé par les parties;<br />

vii) deux copies conformes <strong>du</strong> contrat devront être communiquées au <strong>FIDA</strong> aussitôt après sa<br />

signature et en tout cas avant <strong>la</strong> présentation au <strong>FIDA</strong> de <strong>la</strong> première demande de retrait de fonds<br />

<strong>du</strong> compte de prêt <strong>pour</strong> le règlement <strong>du</strong> marché en question. Lorsque le marché doit être réglé<br />

par le débit d’un compte spécial, deux exemp<strong>la</strong>ires <strong>du</strong> contrat devront être communiqués au<br />

<strong>FIDA</strong> avant que le premier paiement puisse être fait; et<br />

viii) tous les rapports d’évaluation devront être accompagnés d’un résumé de <strong>la</strong> procé<strong>du</strong>re de<br />

<strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> présenté sous une forme acceptable <strong>pour</strong> le <strong>FIDA</strong>. Le <strong>FIDA</strong> rendra publics<br />

le nom des soumissionnaires, leur c<strong>la</strong>ssement, le descriptif et le montant des <strong>marchés</strong>, ainsi que<br />

le nom et l’adresse de l’adjudicataire (généralement par publication dans UN Development<br />

Business/dgMarket) une fois l’adjudication confirmée par l’emprunteur 43 .<br />

Modifications<br />

3. Dans le cas des <strong>marchés</strong> qui doivent faire l’objet d’un examen préa<strong>la</strong>ble, avant de pouvoir accorder une<br />

prorogation <strong>du</strong> dé<strong>la</strong>i stipulé <strong>pour</strong> l’exécution <strong>du</strong> marché ou accepter toute modification des conditions<br />

contractuelles ou dérogation, et notamment avant d’émettre des ordres de service comportant une<br />

modification (sauf en cas d’extrême urgence) qui entraîneraient une majoration globale <strong>du</strong> montant<br />

initial <strong>du</strong> marché de plus de 15 %, l’emprunteur informera le <strong>FIDA</strong> de <strong>la</strong> prorogation, de <strong>la</strong> modification<br />

ou de l’ordre de service envisagé, en le motivant. Si le <strong>FIDA</strong> considère que <strong>la</strong> mesure envisagée serait<br />

incompatible avec les dispositions de l’accord de prêt et/ou le p<strong>la</strong>n de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong>, il en<br />

informera promptement l’emprunteur en indiquant les motifs. Un exemp<strong>la</strong>ire de tous les avenants<br />

acceptés par le <strong>FIDA</strong> lui sera communiqué <strong>pour</strong> ses dossiers.<br />

43 L’emprunteur peut aussi transmettre l’information directement <strong>pour</strong> publication à UN Development<br />

Business/dgMarket après réception de l'avis de “non-objection” <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong> à l’attribution <strong>du</strong> marché.


DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

Examen a posteriori – Marchés de fournitures et de travaux<br />

4. Pour tout marché qui n’est pas régi par les paragraphes 2 et 3 ci-dessus, l’emprunteur conservera toute<br />

<strong>la</strong> documentation pendant une période al<strong>la</strong>nt jusqu’à deux ans après <strong>la</strong> date de clôture figurant dans<br />

l’accord de prêt. Cette documentation comprendra – <strong>la</strong> liste n’étant pas limitative – l’original signé <strong>du</strong><br />

contrat, l’analyse des différentes offres et <strong>la</strong> recommandation d’adjudication, <strong>pour</strong> examen par le <strong>FIDA</strong><br />

ou par des commissaires aux comptes indépendants. L’emprunteur fournira aussi sur demande cette<br />

documentation au <strong>FIDA</strong>. Si le <strong>FIDA</strong> considère que le marché n’a pas été passé conformément aux<br />

procé<strong>du</strong>res convenues telles qu’elles figurent dans l’accord de prêt, ou que le marché lui-même n’est<br />

pas compatible avec ces procé<strong>du</strong>res, il peut déc<strong>la</strong>rer <strong>la</strong> procé<strong>du</strong>re irrégulière comme indiqué au<br />

paragraphe 13 des présentes directives. Le <strong>FIDA</strong> informera promptement l’emprunteur des motifs de<br />

cette décision.<br />

Examen préa<strong>la</strong>ble – Sélection de consultants<br />

5. Pour tous les <strong>marchés</strong> de services consultatifs qui – en vertu des conditions de l’accord de prêt –<br />

doivent faire l’objet d’un examen préa<strong>la</strong>ble par le <strong>FIDA</strong>:<br />

i) avant de demander des propositions, l’emprunteur communiquera au <strong>FIDA</strong> – <strong>pour</strong> examen et avis<br />

de “non-objection” – l’estimation <strong>du</strong> coût et <strong>la</strong> demande de proposition (ainsi que <strong>la</strong> liste<br />

restreinte des consultants qualifiés). Il apportera à <strong>la</strong> liste restreinte et aux documents les<br />

modifications raisonnables que le <strong>FIDA</strong> <strong>pour</strong>rait demander. Toute modification supplémentaire<br />

devra être approuvée par le <strong>FIDA</strong> avant que <strong>la</strong> demande de proposition soit communiquée aux<br />

consultants figurant sur <strong>la</strong> liste restreinte;<br />

ii) une fois les propositions techniques évaluées, l’emprunteur fournira au <strong>FIDA</strong>, à temps <strong>pour</strong> que<br />

celui-ci puisse procéder à son examen, un rapport d’évaluation technique (établi, si le <strong>FIDA</strong> le<br />

demande, par des experts acceptables <strong>pour</strong> le <strong>FIDA</strong>) ainsi qu’un exemp<strong>la</strong>ire des propositions, si le<br />

<strong>FIDA</strong> le demande. Si le <strong>FIDA</strong> considère que l’évaluation technique est incompatible avec les<br />

dispositions de <strong>la</strong> demande de proposition, il en informera promptement l’emprunteur en<br />

indiquant les motifs. L’emprunteur demandera l’assentiment <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong> si le rapport d’évaluation<br />

recommande que toutes les propositions soient rejetées;<br />

iii) une fois l’évaluation technique approuvée par le <strong>FIDA</strong>, l’emprunteur procédera à l’ouverture<br />

des plis contenant les propositions financières et à l’évaluation de ces propositions<br />

conformément aux dispositions de <strong>la</strong> demande de proposition. Il communiquera au <strong>FIDA</strong>, à<br />

temps <strong>pour</strong> que celui-ci puisse faire son examen, le rapport d’évaluation final et le nom de<br />

l’entreprise ou <strong>du</strong> consultant qu’il se propose de sélectionner. Si le <strong>FIDA</strong> considère que<br />

l’évaluation et le choix proposé sont incompatibles avec les dispositions de <strong>la</strong> demande de<br />

proposition, il en informera promptement l’emprunteur en indiquant les motifs. Dans le cas<br />

contraire, il fera part à l’emprunteur de son assentiment;<br />

iv) si l’emprunteur reçoit des réc<strong>la</strong>mations des consultants, une copie de <strong>la</strong> réc<strong>la</strong>mation et une copie<br />

de <strong>la</strong> réponse de l’emprunteur doivent être adressées au <strong>FIDA</strong> <strong>pour</strong> information;<br />

v) si, ayant examiné une réc<strong>la</strong>mation, l’emprunteur modifie sa recommandation d’adjudication, les<br />

motifs de cette décision et un rapport d’évaluation révisé seront communiqués au <strong>FIDA</strong> <strong>pour</strong> avis<br />

de “non-objection”;<br />

vi) une fois achevées les négociations avec le(s) consultant(s) sélectionné(s), l’emprunteur<br />

communiquera au <strong>FIDA</strong> le projet définitif de contrat, en mettant en évidence tout remp<strong>la</strong>cement<br />

de personnel clé ou toute modification <strong>du</strong> mandat et <strong>du</strong> marché <strong>pour</strong> lequel des propositions ont<br />

été demandées. Les conditions contractuelles ne <strong>pour</strong>ront pas, sans l’assentiment <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong>, être<br />

sensiblement différentes de celles sur <strong>la</strong> base desquelles les propositions ont été demandées.<br />

L’emprunteur n’adjugera pas le marché tant qu’il n’aura pas reçu l’assentiment <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong>;<br />

35


DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

36<br />

vii) après <strong>la</strong> signature <strong>du</strong> contrat et avant <strong>la</strong> présentation de <strong>la</strong> première demande de décaissement,<br />

l’emprunteur communiquera au <strong>FIDA</strong> deux exemp<strong>la</strong>ires <strong>du</strong> contrat définitif; et<br />

viii) le <strong>FIDA</strong> <strong>pour</strong>ra rendre publics le nom des soumissionnaires, leur c<strong>la</strong>ssement, <strong>la</strong> description et le<br />

montant <strong>du</strong> marché, ainsi que le nom et l’adresse de <strong>la</strong> personne physique ou morale<br />

adjudicataire (généralement par publication dans UN Development Business/dgMarket) une fois<br />

l’adjudication confirmée par l’emprunteur. 44<br />

Examen a posteriori – Sélection de consultants<br />

6. Durant l’exécution <strong>du</strong> projet et jusqu’à deux ans après <strong>la</strong> date de clôture de l’accord de prêt,<br />

l’emprunteur conservera tous les documents re<strong>la</strong>tifs à tous les <strong>marchés</strong> non régis par le paragraphe 5<br />

ci-dessus, y compris l’original signé <strong>du</strong> contrat, l’analyse des propositions et les recommandations<br />

d’adjudication, <strong>pour</strong> examen par le <strong>FIDA</strong> ou par des vérificateurs indépendants. Il communiquera ces<br />

documents au <strong>FIDA</strong> sur demande. Si le <strong>FIDA</strong> considère que l’adjudication ou le marché lui-même n’est<br />

pas compatible avec l’accord de prêt, il informera promptement l’emprunteur que le paragraphe 13<br />

des présentes directives (irrégu<strong>la</strong>rité de <strong>la</strong> procé<strong>du</strong>re) est d’application, en indiquant les motifs.<br />

Tra<strong>du</strong>ctions<br />

7. Si le contrat doit faire l’objet d’un examen préa<strong>la</strong>ble et s’il est rédigé dans <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue <strong>du</strong> pays de<br />

l’emprunteur, celui-ci fournira au <strong>FIDA</strong> une tra<strong>du</strong>ction certifiée <strong>du</strong> contrat en ang<strong>la</strong>is, arabe, espagnol<br />

ou français, comme stipulé dans l’accord de prêt, ainsi qu’une copie conforme <strong>du</strong> contrat. Il devra<br />

également communiquer au <strong>FIDA</strong> une tra<strong>du</strong>ction certifiée des éventuels avenants.<br />

44 L’emprunteur peut aussi transmettre l’information directement <strong>pour</strong> publication à UN Development<br />

Business/dgMarket après réception de l'avis de “non-objection” <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong> à l’attribution <strong>du</strong> contrat.


DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

Appendice II<br />

PASSATION DES<br />

MARCHES ´ DE<br />

FOURNITURES ET DE<br />

TRAVAUX DANS LE<br />

CADRE DE PROJETS<br />

FINANCES ´ PAR LE<br />

<strong>FIDA</strong> AVEC LA<br />

PARTICIPATION DES<br />

COMMUNAUTES ´<br />

Intro<strong>du</strong>ction<br />

1. L’expérience acquise en matière de projets de développement agricole et rural, <strong>pour</strong> lesquels le<br />

<strong>FIDA</strong> a été un créancier de premier p<strong>la</strong>n, a montré qu’il est très souhaitable que les communautés<br />

concernées participent à <strong>la</strong> conception et à l’exécution de ces projets. La nature et l’ampleur de <strong>la</strong><br />

participation des communautés aux projets de développement ont évolué au fil des ans, depuis <strong>la</strong><br />

fourniture de main-d'œuvre volontaire ou l’aide d’ONG à <strong>la</strong> création initiale de capacité jusqu’à un<br />

rôle plus direct et actif pouvant aller de <strong>la</strong> détermination de <strong>la</strong> nature des sous-projets à, plus<br />

récemment, un rôle d’agent d’exécution. En conséquence, il est de plus en plus fréquent que les<br />

communautés reçoivent, emploient et gèrent une part importante des fonds alloués à un projet et<br />

interviennent activement dans le processus de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong>.<br />

2. La <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> avec <strong>la</strong> participation de <strong>la</strong> communauté n’est pas une méthode distincte<br />

de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong>, mais plutôt <strong>la</strong> simplification et l’adoption de méthodes d’usage courant<br />

(essentiellement l’appel à <strong>la</strong> concurrence nationale, <strong>la</strong> consultation de fournisseurs à l'échelon<br />

national et <strong>la</strong> <strong>passation</strong> de <strong>marchés</strong> par entente directe) et leur application par le biais de <strong>la</strong><br />

participation de <strong>la</strong> communauté bénéficiaire ou de ses institutions, soit en qualité d’agents d’achat<br />

ou d’agents d’exécution, soit en qualité d’entrepreneurs et de fournisseurs <strong>pour</strong> des <strong>marchés</strong> de<br />

fournitures, de travaux et de services connexes. Dans les projets exécutés avec <strong>la</strong> participation des<br />

communautés, le rôle de l’unité de coordination <strong>du</strong> projet (UCP) ou d’autres parties intéressées est<br />

d’examiner, de superviser et d’encadrer <strong>la</strong> <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong>, les décaissements et l’exécution<br />

des activités confiées à <strong>la</strong> communauté, de façon à garantir l’intégrité, <strong>la</strong> transparence et le respect<br />

des obligations redditionnelles.<br />

3. La <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> avec <strong>la</strong> participation des communautés, comme toute autre méthode de<br />

<strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> employée dans le cadre de projets financés par le <strong>FIDA</strong>, doit être prévue dans<br />

les documents de projet et dans l’accord de prêt conclu entre le <strong>FIDA</strong> et l’emprunteur. Elle ne doit<br />

pas être <strong>la</strong> seule méthode de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> admise dans un projet et, en particulier, l’appel<br />

à <strong>la</strong> concurrence nationale ne doit pas être exclu, dans <strong>la</strong> mesure où les principes fondamentaux de<br />

<strong>la</strong> concurrence, de <strong>la</strong> transparence et de l’équité doivent être mis en ba<strong>la</strong>nce avec les avantages<br />

qu’apporte <strong>la</strong> participation communautaire.<br />

Avantages de <strong>la</strong> participation communautaire<br />

4. En ce qui concerne les principes devant régir les projets financés par le <strong>FIDA</strong>, à savoir l’économie,<br />

l’efficacité et <strong>la</strong> justice sociale au sein des communautés rurales et re<strong>la</strong>tivement pauvres<br />

concernées, <strong>la</strong> participation de <strong>la</strong> communauté à <strong>la</strong> <strong>passation</strong> et à l’exécution des <strong>marchés</strong> a apporté<br />

les avantages suivants:<br />

i) meilleure pertinence de l’aide fournie par le projet au niveau de <strong>la</strong> communauté bénéficiaire et<br />

activités in<strong>du</strong>ites par <strong>la</strong> demande;<br />

ii) appropriation par <strong>la</strong> communauté et autonomie de <strong>la</strong> communauté contribuant à <strong>la</strong> viabilité à<br />

long terme <strong>du</strong> projet et à <strong>la</strong> ré<strong>du</strong>ction de <strong>la</strong> pauvreté;<br />

iii) économie et efficacité, grâce à <strong>la</strong> ré<strong>du</strong>ction des frais de transport et à <strong>la</strong> disponibilité des<br />

matériaux là où ils doivent être mis en œuvre;<br />

iv) renforcement des capacités et des compétences de <strong>la</strong> communauté;<br />

v) création d’emplois et de possibilités économiques au sein de <strong>la</strong> communauté;<br />

vi) ré<strong>du</strong>ction de <strong>la</strong> charge administrative de l’exécution des projets <strong>pour</strong> l’UCP, grâce à <strong>la</strong><br />

décentralisation et à <strong>la</strong> délégation; et<br />

vii) plus grande probabilité d’atteindre les buts et objectifs <strong>du</strong> projet.<br />

37


DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

Considérations devant intervenir dans <strong>la</strong> conception des<br />

projets<br />

5. L’environnement <strong>du</strong> projet et les capacités institutionnelles collectives de <strong>la</strong> communauté de<br />

participer activement et de contribuer à l’exécution <strong>du</strong> projet sont des éléments essentiels en vue de<br />

<strong>la</strong> participation de <strong>la</strong> communauté à <strong>la</strong> <strong>passation</strong> et à l’exécution des <strong>marchés</strong>. Comme<br />

l’environnement économique et socioculturel dans lequel fonctionnent les communautés a une<br />

grande influence sur <strong>la</strong> réussite des projets, il convient de consulter, lors de <strong>la</strong> préévaluation, les<br />

chefs communautaires, les institutions, les organisations de base et, lorsqu’il y en a, les ONG locales<br />

qui opèrent dans <strong>la</strong> zone. Les responsables de <strong>la</strong> conception <strong>du</strong> projet sont invités à employer <strong>la</strong> liste<br />

ci-après – ou une version modifiée de cette liste, s’il y a lieu, en raison de <strong>la</strong> nature <strong>du</strong> projet – afin<br />

de déterminer au préa<strong>la</strong>ble si et comment <strong>la</strong> communauté <strong>pour</strong>ra jouer un rôle constructif et<br />

bénéfique dans <strong>la</strong> <strong>passation</strong> et l’exécution des <strong>marchés</strong> prévus par le projet:<br />

i) Cadre réglementaire de l’emprunteur 45 . Étudier le cadre juridique, politique et<br />

réglementaire régissant les projets de développement et le degré de décentralisation admis et<br />

existant dans le pays en faveur des groupes communautaires, des organisations de base et des<br />

ONG <strong>pour</strong> leur permettre de fonctionner efficacement au niveau <strong>du</strong> projet;<br />

ii) Capacités organisationnelles. Vérifier: a) s’il existe des organisations communautaires<br />

formelles ou informelles et si elles sont représentatives des intérêts de <strong>la</strong> communauté; b)<br />

<strong>la</strong> capacité institutionnelle des organisations communautaires d’assumer des responsabilités<br />

en matière de gestion des ressources; c) l’homogénéité de <strong>la</strong> communauté des bénéficiaires<br />

et les possibilités d’interaction harmonieuse au sein de cette communauté et avec l’UCP; et<br />

d) l’existence de mécanismes visant à assurer le respect des obligations redditionnelles au sein<br />

de <strong>la</strong> communauté ou, en leur absence, <strong>la</strong> possibilité d’en concevoir et d’en intro<strong>du</strong>ire;<br />

iii) Capacités et compétences techniques. Analyser: a) les occupations principales des<br />

membres de <strong>la</strong> communauté et leur pro<strong>du</strong>ction agricole ou les autres pro<strong>du</strong>its de leur activité, à<br />

<strong>la</strong> lumière des activités envisagées <strong>pour</strong> le projet, en vue d’exploiter les possibilités<br />

d’intégration; b) les moyens et méthodes employés <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> de<br />

fournitures et de travaux répondant aux besoins de <strong>la</strong> communauté; et c) <strong>la</strong> disponibilité de<br />

main-d'œuvre inoccupée dans <strong>la</strong> communauté et les périodes <strong>du</strong>rant lesquelles cette maind'œuvre<br />

est disponible;<br />

iv) Compétences administratives et comptables. Évaluer les capacités de <strong>la</strong> communauté de<br />

recevoir, de préserver, d’utiliser et de justifier l’utilisation de ressources collectives de façon<br />

fiable et déterminer les éventuels besoins de formation et de renforcement des capacités;<br />

v) Intermédiaires. Déterminer <strong>la</strong> présence et <strong>la</strong> fonction des intermédiaires (tels que centres<br />

communautaires, coopératives, ONG, antennes de banques de développement rural, etc.) qui<br />

opèrent au sein de <strong>la</strong> communauté;<br />

vi) Analyse coût-avantages. Établir le coût additionnel résultant de l’association de <strong>la</strong><br />

communauté à <strong>la</strong> réalisation <strong>du</strong> projet, notamment le coût de <strong>la</strong> formation, ainsi que les risques<br />

et avantages quantifiables, tels que l’amélioration des chances de viabilité des activités <strong>du</strong> projet<br />

et de l’exploitation et de l’entretien des équipements construits dans le cadre des projets et le<br />

partage des coûts; et<br />

45 Les rapports sur <strong>la</strong> <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> établis par certaines banques multi<strong>la</strong>térales de développement<br />

peuvent généralement donner aux concepteurs des projets une évaluation <strong>du</strong> cadre réglementaire de<br />

l’emprunteur en matière de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong>.<br />

38


DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

39<br />

vii) Contribution de <strong>la</strong> communauté des bénéficiaires. Déterminer les possibilités de<br />

contribution de <strong>la</strong> communauté et les éléments matériels et financiers de cette contribution<br />

<strong>pour</strong> en tenir dûment compte dans l’estimation <strong>du</strong> coût et le p<strong>la</strong>n de financement <strong>du</strong>rant <strong>la</strong><br />

conception <strong>du</strong> projet.<br />

Modalités de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong><br />

6. Une fois qu’on aura déterminé qu’il est viable et souhaitable d’associer les groupes communautaires<br />

à <strong>la</strong> <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> dans le cadre <strong>du</strong> projet, <strong>la</strong> prochaine étape est de déterminer les<br />

éléments ci-après, aussi c<strong>la</strong>irement que possible, dans le cadre <strong>du</strong> projet ou de <strong>la</strong> composante <strong>du</strong><br />

projet <strong>pour</strong> <strong>la</strong>quelle on prévoit une participation communautaire:<br />

i) fournitures, travaux et services connexes à acheter;<br />

ii) programme de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong>, fondé sur le calendrier et les objectifs d’exécution; et<br />

iii) rôle à jouer par <strong>la</strong> communauté et/ou ses représentants.<br />

7. Cette information aidera à déterminer les méthodes de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong> les plus appropriées et<br />

le rôle et les responsabilités de <strong>la</strong> communauté dans le processus. Lorsqu’on cherche à déterminer les<br />

besoins, il est d’usage de faire une distinction entre les fournitures, les travaux et les services. Il faut<br />

ensuite définir <strong>la</strong> nature, <strong>la</strong> quantité et le fournisseur <strong>pour</strong> chaque catégorie de marché.<br />

8. Dans certains projets, le p<strong>la</strong>n d’achat de <strong>la</strong> communauté peut faire partie d’un microp<strong>la</strong>n établi par <strong>la</strong><br />

communauté <strong>pour</strong> l’exécution <strong>du</strong> projet au niveau local. En pareil cas, le p<strong>la</strong>n d’achat devra être<br />

examiné et approuvé par l’UCP en même temps que les microp<strong>la</strong>ns de <strong>la</strong> communauté.<br />

Quantité et valeur des <strong>marchés</strong><br />

9. Il est essentiel, <strong>pour</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification et <strong>la</strong> préparation des <strong>marchés</strong>, d’estimer les quantités de<br />

fournitures ainsi que <strong>la</strong> nature et le montant des travaux et services qui devront être achetés avec <strong>la</strong><br />

participation de <strong>la</strong> communauté. Si l’on prévoit des <strong>marchés</strong> d’un montant important, il ne sera<br />

peut-être pas économique, rentable ou possible de respecter le principe général de l’ouverture à <strong>la</strong><br />

concurrence prescrit par les directives <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong>. Il ne faut envisager de participation communautaire<br />

que lorsque le montant des <strong>marchés</strong> est approprié, en fonction des capacités administratives et<br />

financières estimées de <strong>la</strong> communauté cible.<br />

10. Il est normal, dans de nombreux projets concernant l’agriculture et le secteur social, que les<br />

quantités à acheter soient déterminées par <strong>la</strong> demande et, par conséquent, qu’elles ne soient pas<br />

arrêtées avant l’exécution <strong>du</strong> projet au moyen de sous-projets entrepris à l’initiative de <strong>la</strong><br />

communauté. En pareil cas, il peut être acceptable d’affecter une partie <strong>du</strong> prêt à des “<strong>marchés</strong><br />

indéterminés”, à condition qu’il y ait un arrangement institutionnel bien défini <strong>pour</strong> déterminer les<br />

différents besoins devant être financés par cette partie <strong>du</strong> prêt et <strong>pour</strong> assurer le respect de<br />

l’obligation de rendre compte de l’emploi des fonds (projets d’entraide entrepris à l’initiative de <strong>la</strong><br />

communauté bénéficiaire).<br />

Fournisseurs<br />

11. L’identification des fournisseurs est une étape importante. Les communautés ne peuvent être<br />

associées à <strong>la</strong> <strong>passation</strong> et à l’exécution des <strong>marchés</strong> en tant que fournisseurs ou entrepreneurs que<br />

lorsque les fournitures, travaux ou services correspondent à ceux qu’elles pro<strong>du</strong>isent ou fournissent<br />

couramment. De même, elles ne peuvent être des agents d’achat que lorsque les fournitures sont<br />

disponibles sur le marché local ou lorsque les travaux sont simi<strong>la</strong>ires à ceux exécutés par les<br />

entrepreneurs de <strong>la</strong> zone <strong>du</strong> projet, ou encore lorsque les services sont simi<strong>la</strong>ires à ceux fournis par<br />

des personnes ou des groupes opérant à proximité.


DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

Les groupes communautaires en tant qu’agents d’exécution<br />

12. Lorsque des groupes communautaires informels sont appelés à jouer le rôle d’agents d’exécution<br />

chargés de passer des <strong>marchés</strong>, il faut examiner et évaluer leurs capacités institutionnelles. Il faut se<br />

poser, <strong>du</strong>rant <strong>la</strong> conception <strong>du</strong> projet ou en tout cas avant son démarrage, les questions ci-après,<br />

afin de déterminer les besoins de renforcement des capacités des groupes communautaires:<br />

i) Capacités organisationnelles <strong>du</strong> groupe. Le groupe peut-il se constituer en personne<br />

morale? Dans l’affirmative, existe-t-il une réglementation à cet effet?<br />

ii) Règlement intérieur. Le groupe a-t-il des règles régissant l’adhésion, un règlement intérieur<br />

et des dispositions re<strong>la</strong>tives à l’information de ses membres?<br />

iii) Responsabilité des dirigeants <strong>du</strong> groupe. Les dirigeants sont-ils élus? À qui doivent-ils<br />

rendre des comptes? Ont-ils les compétences nécessaires <strong>pour</strong> administrer les procé<strong>du</strong>res et<br />

rendre compte de l’emploi des ressources?<br />

iv) Aptitude à recevoir des fonds publics. L’emprunteur a-t-il une réglementation qui<br />

empêcherait les groupes communautaires de recevoir des fonds? Quelles sont les éventuelles<br />

dispositions en matière de vérification des comptes? Y a-t-il un établissement bancaire<br />

commercial et, dans l’affirmative, quelles sont les modalités de l’accès <strong>du</strong> groupe aux fonds?<br />

v) Capacité de contracter. Le groupe a-t-il le statut juridique nécessaire lui permettant de<br />

contracter? Dans <strong>la</strong> négative, est-il possible de créer cette capacité dans le cadre <strong>du</strong> projet?<br />

vi) Règlement des différends. Quels sont les processus formalisés de règlement des différends<br />

disponibles? Comment seront réglés les différends au sein <strong>du</strong> groupe, entre le groupe et des<br />

intervenants extérieurs et entre le groupe et l’UCP? Existe-t-il des méthodes locales de règlement<br />

des différends plus rapides et plus simples que <strong>la</strong> communauté respecterait et accepterait?<br />

vii) Situation financière de <strong>la</strong> communauté. Quelles sont les capacités contributives de <strong>la</strong><br />

communauté, en espèces ou en nature? Comment fera-t-on <strong>pour</strong> que <strong>la</strong> contribution de tous les<br />

membres soit équitable? Le groupe peut-il offrir des sûretés ou garanties <strong>pour</strong> toutes les avances<br />

perçues dans le cadre <strong>du</strong> projet?<br />

Intermédiaires en tant qu’agents d’exécution<br />

13. Lorsque <strong>la</strong> communauté bénéficiaire <strong>du</strong> projet n’a pas les capacités institutionnelles nécessaires <strong>pour</strong><br />

recevoir des fonds et rendre compte de leur emploi, ou administrer de façon fiable les procé<strong>du</strong>res<br />

de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong>, il peut être nécessaire de faire intervenir des intermédiaires agissant <strong>pour</strong><br />

son compte. Ces intermédiaires peuvent être des organisations de <strong>la</strong> société civile (OSC), des<br />

coopératives, des entreprises privées ou d’autres entités. L’UCP veillera à ce qu’ils aient les capacités<br />

nécessaires <strong>pour</strong> s’acquitter de leurs tâches.<br />

14. Lorsqu’on fait intervenir des OSC ou d’autres entités comme agents d’exécution <strong>pour</strong> le compte<br />

de groupes communautaires faibles, il convient d’examiner, <strong>du</strong>rant <strong>la</strong> conception <strong>du</strong> projet, les<br />

aspects suivants:<br />

i) Statut juridique de l’intermédiaire. Réglementation régissant l’enregistrement (auprès de l’État<br />

ou de <strong>la</strong> communauté locale), le fonctionnement dans tel ou tel secteur, l’aptitude à recevoir<br />

des fonds publics et à rendre compte de leur emploi et l’aptitude à participer au projet;<br />

ii) Rôle de l’intermédiaire (entrepreneur ou consultant). Si l’intermédiaire a uniquement un rôle<br />

de formation ou de supervision <strong>du</strong> groupe communautaire, il peut être engagé en qualité de<br />

consultant conformément aux directives re<strong>la</strong>tives aux consultants. S’il doit faire fonction d’agent<br />

d’exécution <strong>pour</strong> participer activement à <strong>la</strong> construction d’infrastructures avec l’emploi d’une<br />

40


DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

main-d'œuvre communautaire, il peut être préférable de l’engager en tant qu’entrepreneur, soit<br />

au moyen d’un appel à <strong>la</strong> concurrence transparent (s’il y a plusieurs intermédiaires disponibles)<br />

conforme aux directives <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong> en matière de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong>, soit de gré à gré (s’il<br />

n’existe qu’un seul intermédiaire opérant dans <strong>la</strong> zone <strong>du</strong> projet); et<br />

iii) Viabilité financière et capacités administratives. Il convient d’examiner les principales sources de<br />

financement, le personnel, les capacités de gestion et d’administration et le respect des<br />

obligations rédditionnelles (au moyen d’audits indépendants), etc. de l’intermédiaire afin de<br />

sécuriser <strong>la</strong> gestion des fonds publics <strong>pour</strong> le compte de l’UCP et de <strong>la</strong> communauté.<br />

Procé<strong>du</strong>res et documents<br />

15. Les concepteurs de projets devront veiller à mettre en p<strong>la</strong>ce des mécanismes simples mais fiables<br />

<strong>pour</strong> suivre les différentes étapes de <strong>la</strong> procé<strong>du</strong>re de <strong>passation</strong> des <strong>marchés</strong>, tels que publicité<br />

transparente <strong>pour</strong> les appels d’offres, ouverture à <strong>la</strong> concurrence (même au sein de <strong>la</strong><br />

communauté), ouverture publique des plis, adjudication au moins-disant, etc., de façon à préserver<br />

dans toute <strong>la</strong> mesure possible l’intégrité <strong>du</strong> processus. Il peut être nécessaire de simplifier et/ou<br />

d’uniformiser les dossiers d’appel d’offres, les contrats, etc, <strong>pour</strong> faciliter leur compréhension et leur<br />

utilisation par les membres de <strong>la</strong> communauté. Il faut autoriser l’emploi de <strong>la</strong> ou des <strong>la</strong>ngues<br />

officielles de l’emprunteur <strong>pour</strong> <strong>la</strong> rédaction des documents et des comptes ren<strong>du</strong>s, mais ces<br />

documents devront être tra<strong>du</strong>its <strong>pour</strong> les besoins des examens indépendants faits par le <strong>FIDA</strong> ou par<br />

des commissaires aux comptes. Il convient d’intégrer dans <strong>la</strong> conception <strong>du</strong> projet des procé<strong>du</strong>res<br />

appropriées <strong>pour</strong> le suivi et le contrôle réguliers des activités de <strong>la</strong> communauté liées à <strong>la</strong> <strong>passation</strong><br />

des <strong>marchés</strong> et <strong>pour</strong> l’établissement des comptes ren<strong>du</strong>s pertinents par le personnel de l’UCP et/ou<br />

de l’intermédiaire (par exemple une ONG).<br />

41


DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

Appendice III<br />

PREFERENCES EN<br />

FAVEUR DES<br />

FOURNITURES<br />

D’ORIGINE<br />

NATIONALE DANS LE<br />

CADRE DE LA<br />

PASSATION DES<br />

MARCHES ´ PAR APPEL<br />

A LA CONCURRENCE<br />

INTERNATIONALE<br />

´<br />

´ ´<br />

Méthodes et étapes de l’évaluation et de <strong>la</strong> comparaison des offres<br />

1. Les méthodes et étapes décrites ci-après peuvent être suivies <strong>pour</strong> l’évaluation et <strong>la</strong> comparaison des<br />

offres de fournitures dans le cadre d’une procé<strong>du</strong>re d’appel à <strong>la</strong> concurrence internationale. Pour <strong>la</strong><br />

comparaison des offres de fournitures importées dans le cadre d’une telle procé<strong>du</strong>re, on dé<strong>du</strong>ira les<br />

droits de douane et autres taxes d’importation. En conséquence: i) il faut demander aux<br />

soumissionnaires de chiffrer leur offre sur <strong>la</strong> base <strong>du</strong> prix c.a.f. (port de débarquement) des<br />

fournitures importées, ou <strong>du</strong> prix sortie usine des fournitures pro<strong>du</strong>ites dans le pays; ii) il faut<br />

dé<strong>du</strong>ire les droits de douane et autres taxes sur les fournitures importées, ainsi que les taxes sur les<br />

ventes et autres taxes simi<strong>la</strong>ires sur les fournitures d’origine nationale; et iii) il faut ajouter le coût<br />

<strong>pour</strong> l’emprunteur <strong>du</strong> transport intérieur et les autres dépenses liées à <strong>la</strong> livraison des fournitures au<br />

lieu désigné <strong>pour</strong> leur emploi et/ou leur instal<strong>la</strong>tion.<br />

2. Aux fins de <strong>la</strong> comparaison des offres, on c<strong>la</strong>ssera les offres acceptables en trois groupes:<br />

i) Groupe A – Offres portant exclusivement sur des fournitures pro<strong>du</strong>ites dans le pays de<br />

l’emprunteur, si le soumissionnaire a démontré à <strong>la</strong> satisfaction de l’emprunteur et <strong>du</strong> <strong>FIDA</strong><br />

que: a) <strong>la</strong> main-d'œuvre, les matières premières et les intrants provenant <strong>du</strong> pays de<br />

l’emprunteur (c’est-à-dire <strong>la</strong> valeur ajoutée nationale) représenteront au moins 30% <strong>du</strong> prix<br />

sortie usine des fournitures offertes; et b) l’usine dans <strong>la</strong>quelle les fournitures seront pro<strong>du</strong>ites<br />

ou assemblées a une activité de fabrication ou d’assemb<strong>la</strong>ge de fournitures simi<strong>la</strong>ires au moins<br />

depuis <strong>la</strong> date de <strong>la</strong> remise de l’offre;<br />

ii) Groupe B – Toutes les autres offres portant sur des fournitures pro<strong>du</strong>ites dans le pays de<br />

l’emprunteur; et<br />

iii) Groupe C – Offres portant sur des fournitures originaires d’autres pays qui ont déjà été<br />

importées ou qui seront directement importées.<br />

3. Le prix sortie usine indiqué par les soumissionnaires <strong>du</strong> groupe A ou <strong>du</strong> groupe B doit comprendre<br />

tous les droits de douane et taxes payés ou à payer sur les matières premières ou composants<br />

achetés sur le marché national ou importés, mais ne doit pas comprendre les taxes sur les ventes et<br />

autres taxes simi<strong>la</strong>ires sur le pro<strong>du</strong>it fini. Les prix indiqués par les soumissionnaires <strong>du</strong> groupe C<br />

doivent être les prix CIP (c’est-à-dire port et assurance payés, généralement jusqu’à une destination<br />

finale), non compris les droits de douane et autres taxes à l’importation déjà payés ou à payer.<br />

4. Dans <strong>la</strong> première étape, on commencera par comparer entre elles toutes les offres évaluées de<br />

chaque groupe afin de sélectionner <strong>la</strong> plus basse. Ensuite, on comparera ces offres sélectionnées<br />

entre elles et, si une offre <strong>du</strong> groupe A ou <strong>du</strong> groupe B est <strong>la</strong> plus basse, elle sera choisie <strong>pour</strong><br />

l’adjudication <strong>du</strong> marché.<br />

5. Si, à l’issue de <strong>la</strong> comparaison prévue au paragraphe 4 ci-dessus, l’offre <strong>la</strong> plus basse est une offre <strong>du</strong><br />

groupe C, on comparera cette offre <strong>la</strong> plus basse <strong>du</strong> groupe C à l’offre évaluée <strong>la</strong> plus basse <strong>du</strong><br />

groupe A, en ajoutant au montant évalué des fournitures proposées par l’offre <strong>du</strong> groupe C, aux fins<br />

de cette comparaison uniquement, un montant égal à 15% <strong>du</strong> prix CIP. L’offre évaluée <strong>la</strong> plus basse<br />

résultant de cette dernière comparaison sera retenue <strong>pour</strong> l’adjudication <strong>du</strong> marché.<br />

42


DIRECTIVES POUR LA PASSATION DES MARCH ÉS<br />

Avril 2006<br />

Imprimé par:<br />

Quintily, Rome<br />

Via del Serafico 107<br />

00142 Rome, Italie<br />

Téléphone: +39 06 54591<br />

Télécopie: +39 06 5043463<br />

Adresse électronique: ifad@ifad.org<br />

www.ifad.org

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