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PRODER Infos - FIDAfrique

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© Guillaume Adou - Email: jumsay@gmail.com<br />

République du Congo<br />

Ministère de l’Agriculture et de<br />

l’Elevage<br />

---------------------<br />

Projets de Developpements Rural<br />

(<strong>PRODER</strong>)<br />

Coopération Congo - FIDA<br />

Le Directeur Afrique du FIDA en<br />

séjour au Congo dresse un bilan<br />

positif.<br />

Test participatif GIEC Igname<br />

Siège Brazzaville - Bureau de liaison : Immeuble Ex Arc en face de City Center 7ème étage<br />

Tel. : (242) 658 19 59 Brazzaville BP. : 14 539 Email : blproder@yahoo.fr<br />

Oeuvrer pour que les<br />

populations rurales pauvres<br />

se libèrent de la pauvreté<br />

<strong>PRODER</strong> -<br />

<strong>Infos</strong><br />

Bulletin trimestriel d’information des Projets de Developpement rural<br />

N° 000 de Février 2010<br />

Diversification alimentaire<br />

Le <strong>PRODER</strong> NORD introduit de nouvelles<br />

variétés d’igname venue du Bénin.<br />

Production et multiplication de boutures<br />

de manioc saines<br />

Le Proder Sud, évalue de façon participative<br />

avec les populations les clones élites de l’IITA<br />

Mise en place des GIEC et distribution de<br />

boutures de manioc saines<br />

Le <strong>PRODER</strong> 3 fait ses premiers pas<br />

Evaluation des clones à<br />

Loudima.<br />

Planting de boutures à<br />

Louingui.<br />

Récolte d’ignames à N’go.


2 <strong>PRODER</strong> - INFOS Février 2010


PREFACE<br />

La paix, chèrement reconquise, grâce au savoir-faire politique de<br />

Son Excellence Denis SASSOU NGUESSO, Président de la République,<br />

a permis à notre pays de conduire une remarquable action<br />

diplomatique.<br />

A la faveur à cette action, le Ministère de l’Agriculture et de<br />

l’Elevage a pu négocier et conclure des projets de développement<br />

agro-pastoral qui complètent l’armature institutionnelle des leviers<br />

de commande de la politique agricole. Il s’agit du Projet de Développement<br />

Agricole et de Réhabilitation des Pistes Rurales (PDARP)<br />

avec la Banque Mondiale et du réseau des Projets de Développement<br />

Rural (<strong>PRODER</strong>) 1, 2 et 3 avec le Fonds International de<br />

Développement Agricole (FIDA).<br />

Avec la Banque Mondiale, il s’agit d’une favorable redécouverte<br />

de la centralité de l’agriculture, non seulement dans le développement rural, mais aussi dans le développement<br />

économique et social.<br />

Avec le FIDA, qui n’a jamais déserté le champ du développement rural, encore que c’est sa vocation, il s’agit<br />

d’“œuvrer pour que les populations rurales pauvres se libèrent de la pauvreté”.<br />

Cette expérience que la République du Congo mène en partenariat avec le FIDA à travers les conventions de financement<br />

du <strong>PRODER</strong> Nord, du <strong>PRODER</strong> Sud et du <strong>PRODER</strong> 3, non seulement touche les populations rurales<br />

de tous nos départements, mais aussi et surtout donne une direction pour la prise en compte de ces populations<br />

rurales dans l’action publique que conduit le Président de la République. La restauration de la dignité et de la<br />

respectabilité des opérateurs ruraux passent aussi par la concrétisation de ces conventions.<br />

Lutter contre la pauvreté est un défi que doit relever la gouvernance par la preuve qui est la doctrine qui structure<br />

le “Chemin d’Avenir”.<br />

C’est l’avantage que présente la mise en œuvre du réseau <strong>PRODER</strong> à travers chacune de ces composantes. En<br />

effet, l’accès aux marchés, le désenclavement des bassins de production, la lutte contre la mosaïque du manioc,<br />

la mise au point de nouvelles variétés de cultures vivrières, la formation, la vulgarisation, la culture de l’épargne<br />

et la circulation des produits agricoles sont autant de champs d’action que les <strong>PRODER</strong> investissent<br />

avantageusement, pour fonder une démarche à la fois pédagogique et pratique qui n’a de sens que la promotion<br />

de l’offre agricole de notre pays.<br />

A l’évidence, la proximité des <strong>PRODER</strong> avec la mécanisation agricole, les Nouveaux Villages Agricoles et<br />

le Fonds de Soutien à l’Agriculture, qui participent du déploiement du Programme National pour la Sécurité<br />

Alimentaire (2008-2012) est l’expression de la volonté de mise en cohérence de l’action publique afin que<br />

l’expression de la politique agricole nationale soit vitale et maîtrisée.<br />

La République du Congo, qui est un pays en situation de déficit alimentaire, n’a de chance de gagner la bataille<br />

de la sécurité alimentaire que dans la mesure où cette cohérence appellera la participation de tous les secteurs et<br />

de tous les intervenants à l’émergence de l’efficacité de notre système de production de nourriture.<br />

C’est pourquoi, il est juste de demander aux populations congolaises de prêter aux <strong>PRODER</strong> toute l’attention<br />

qu’ils méritent en tant qu’instrument de la politique rurale du Président de la République et de favoriser leur mise<br />

en œuvre en tant qu’outils du développement local.<br />

En félicitant les Coordonnateurs, les Chefs des Composantes et tous les personnels des réseaux <strong>PRODER</strong>,<br />

j’engage tous les acteurs du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage à mettre dans la balance du succès de la<br />

politique agricole du Président de la République, tout le poids du sens de leur patriotisme et de leur dévouement.<br />

Rigobert MABOUNDOU<br />

(Ministre de l’agriculture et de l’Elevage)<br />

<strong>PRODER</strong> - INFOS Février 2010<br />

3


EDITORIAL<br />

Les Projets de Développement Rural (<strong>PRODER</strong>)<br />

Des instruments du Gouvernement Congolais pour réduire<br />

la pauvreté rurale et atteindre la sécurité alimentaire.<br />

Dans le souci de réduire la<br />

pauvreté et la dépendance<br />

alimentaire, le Gouvernement<br />

Congolais sous l’impulsion du<br />

Président de la République Denis Sassou<br />

Nguesso, n’a cessé depuis ces dernières<br />

années de multiplier des efforts. Grâce<br />

à son dynamisme diplomatique, à côté<br />

des autres financements, il a pu obtenir<br />

du Fonds international de développement<br />

agricole (FIDA), deux prêts et un<br />

don pour financer des projets de développement<br />

rural couvrant tous les départements<br />

du pays. Le <strong>PRODER</strong> Nord<br />

(Cuvette, Cuvette ouest et Plateaux), le<br />

<strong>PRODER</strong> Sud ( Niari, Bouenza, Lékoumou<br />

et Kouilou ) le <strong>PRODER</strong> 3<br />

(Likouala, Pool, Sangha) . Ces trois projets<br />

ont été approuvés respectivement<br />

en 2004, 2006 et 2008. Placés sous la tutelle<br />

du Ministère de l’Agriculture et de<br />

l’Elevage, ces projets de développement<br />

rural poursuivent fondamentalement le<br />

même but à savoir “ l’amélioration des<br />

revenus des populations rurales et de la<br />

sécurité alimentaire. Ils sont de véritables<br />

instruments du gouvernement congolais<br />

pour réduire la pauvreté rurale et<br />

atteindre la sécurité alimentaire ”.<br />

Depuis « La Nouvelle Espérance » programme<br />

de société sur la base du quel,<br />

le Président , Denis Sassou Nguesso<br />

avait été élu en mars 2002, (programme<br />

comprenant un ensemble de réformes visant<br />

l’instauration d’un environnement<br />

propice à la croissance économique et à<br />

la réduction de la pauvreté), le gouvernement<br />

congolais a mis en place<br />

une politique de modernisation de<br />

l’agriculture à triples objectifs, parmi<br />

lesquels la réduction de la dépendance<br />

alimentaire du Congo vis-à-vis de<br />

l’extérieur, la revalorisation des campagnes,<br />

la réhabilitation sociale de la<br />

paysannerie et la diversification de<br />

l’économie afin de réduire sa dépendance<br />

vis-à-vis du pétrole.<br />

Le Chemin d’Avenir, nouveaux programme<br />

du Président réélu en 2009,<br />

place l’agriculture au centre de<br />

l’industrialisation du Congo.<br />

Le Document de stratégie de Réduction<br />

de la Pauvreté (DSRP) identifie le développement<br />

agricole comme un des moyens<br />

les plus efficaces pour combattre la<br />

pauvreté rurale.<br />

Le Gouvernement a par ailleurs, élaboré<br />

4 <strong>PRODER</strong> - INFOS Février 2010<br />

une Stratégie de développement agricole<br />

(SDA) 2004-2013, laquelle repose<br />

sur six axes prioritaires: (i) le financement<br />

du secteur rural, notamment grâce<br />

au développement des institutions de<br />

micro finance et à la création d’un<br />

Fonds national de soutien à l’agriculture<br />

(FNSA) qui est alimenté à hauteur de<br />

10% du budget d’investissement de<br />

l’Etat; (ii) l’ouverture et/ou la réhabilitation<br />

et l’entretien des voies fluviales et<br />

des pistes agricoles;(iii) l’amélioration<br />

de l’environnement financier, fiscal<br />

et douanier pour le développement de<br />

l’agriculture; (iv) le conseil technique<br />

aux producteurs; (v) la relance de la recherche<br />

scientifique agricole; (vi) la garantie<br />

de l’accès à la terre aux potentiels<br />

exploitants agricoles. Sa mise en œuvre<br />

est fondée sur la participation des bénéficiaires<br />

au développement communautaire,<br />

l’appui aux organisations de base,<br />

et un partenariat avec les autres départements<br />

ministériels concernés.<br />

Depuis la mise en place des projets,<br />

beaucoup d’activités ont été réalisées<br />

pour sortir les populations rurales du<br />

Congo de la pauvreté et assurer la sécurité<br />

alimentaire. Mais force est de<br />

constater que les missions, les actions et<br />

les résultats des projets sont peu connus<br />

du grand public et des agences de développement<br />

opérant au Congo. Les objectifs<br />

et le fonctionnement des projets ne<br />

sont pas bien cernés.<br />

Ce bulletin est le premier d’une série de<br />

publication que les projets de développement<br />

rural entendent produire dans le<br />

cadre de la diffusion des informations et<br />

du partage des savoirs. Il se veut un<br />

organe d’information sur les activités des<br />

<strong>PRODER</strong>, mais également un support de<br />

liaison entre les projets, l’ensemble de<br />

ses partenaires et le public du centre. Le<br />

bulletin paraîtra tous les<br />

trois mois à partir de cette parution. Nous<br />

vous invitons à parcourir nos colonnes<br />

à la découverte de vos projets afin de<br />

mieux les comprendre pour mieux suivre<br />

leur mise en œuvre, car vous en avez le<br />

droit !<br />

La Rédaction.<br />

SOMMAIRE<br />

Pas si mal à savoir<br />

Transformation du manioc P.5<br />

Echos des <strong>PRODER</strong><br />

<strong>PRODER</strong> Nord : première expérience<br />

des <strong>PRODER</strong> P.6<br />

<strong>PRODER</strong> Nord : cinq ans au service<br />

des populations rurales des plateaux,<br />

de la cuvette et de la cuvette ouest<br />

De nouvelles variétés d’ignames cultivées<br />

au nord du Congo donnent des<br />

résultats satisfaisants P.8<br />

<strong>PRODER</strong> SUD : des stratégies de<br />

mises en œuvre innovantes P.11<br />

<strong>PRODER</strong> SUD en action<br />

Lutte contre la mosaïque de la manioc<br />

: le Proder sud introduit de façon<br />

participative de nouvelles variétés de<br />

manioc résistantes ou tolérantes à la<br />

maladie P.14<br />

Construction de puits et aménagement<br />

des sources par le <strong>PRODER</strong> Sud<br />

: les populations apportent leur contribution<br />

à la réalisation des ouvrages.<br />

P.15<br />

Le <strong>PRODER</strong> 3 : dernier né des projets<br />

financés par le FIDA au Congo P.16<br />

Le <strong>PRODER</strong> 3 fait ses premiers pas<br />

: mise en place des et distribution de<br />

bouture de manioc saines P.17<br />

Journée mondiale de l’alimentation :<br />

le <strong>PRODER</strong> 3 prend part aux festivités<br />

P.17<br />

Clin d’œil<br />

Journée mondiale de la femme rurale<br />

: réfléchir sur les conditions de vies<br />

et les besoins spécifiques des femmes<br />

qui vivent en milieu rural P.18<br />

Changement climatique, enjeux agricoles<br />

: les pratiques agricoles durables<br />

aideraient à combattre les changements<br />

climatiques. P.18


Focus<br />

Visite de travail du Directeur de<br />

la division Afrique de l’ouest et du<br />

centre au Congo : Mohamed Béavogui<br />

dresse un bilan positif de la<br />

coopération avec le FIDA P.20<br />

Reportage : la visite de Ngo,<br />

notes de voyage P.22<br />

Interview de luyaku Nsimpasi<br />

Loko, Chargé du portefeuille sortant<br />

du FIDA au Congo P.24<br />

Intervention du FIDA au Congo :<br />

validation du programme d’option<br />

stratégique pays (2010-2014) du<br />

FIDA à Brazzaville P.26<br />

Synergie<br />

Réunion de concertation des projets<br />

sous tutelle du Ministère de<br />

l’agriculture et de l’élevage : travailler<br />

ensemble pour une meilleure<br />

synergie des cations P.27<br />

Autres projets : Projet de Développement<br />

Agricole et de Réhabilitation<br />

des Pistes Rurales (PDARP)<br />

P.27<br />

Dernière heure<br />

Une équipe restreinte à la tête du<br />

<strong>PRODER</strong> nord P.28<br />

Le Programme de Travail Budget<br />

Annuel (PTBA) 2010 du PROD-<br />

ER Sud validé et approuvé par le<br />

comité de pilotage P.29<br />

PAS MAL A SAVOIR MANIOC<br />

Transformation du<br />

manioc<br />

Originaire de l’Amérique du Sud, le<br />

manioc (Manihot Esculenta) a été<br />

introduit en Afrique centrale<br />

par les Portugais au début du<br />

XVIIe siècle. Il est actuellement la base de<br />

l’alimentation de nombreux pays africains du<br />

Golfe de Guinée.<br />

Avec une production annuelle de 200 millions<br />

de tonnes, le manioc occupe le 5° rang parmi<br />

les plantes alimentaires mondiales après le<br />

maïs, le riz, le blé et la pomme de terre.<br />

La plante<br />

Le manioc est une plante pluriannuelle atteignant<br />

2 à 5 mètres de hauteur que l’on rencontre<br />

à l’état sauvage de la région<br />

amazonienne jusqu’au sud du Mexique.<br />

Les racines du manioc sont divisées en faisceaux<br />

de tubercules mesurant entre 30 et 50<br />

cm sur 5 à 10 cm de diamètre. Chaque tubercule pèse entre 2 et 5 kg.<br />

On distingue chez le manioc des variétés douces et amères ou plus exactement toxiques<br />

et non toxiques. Cette toxicité est due à la présence d’acide cyanhydrique<br />

(HCN).<br />

La seule différence entre les variétés réside dans la répartition de l’acide cyanhydrique<br />

dans les racines: dans les variétés douces, la toxine n’est présente que dans l’écorce<br />

des racines alors qu’elle est présent dans toute la racine pour les variétés amères.<br />

En Afrique, le manioc amer est plus cultivé<br />

que le manioc doux car son rendement est<br />

largement supérieur.<br />

Intérêt diététique<br />

La farine de manioc est un aliment très riche<br />

en fécule (75 % d’amidon et de sucres), mais<br />

est pauvre en protéine (2%).<br />

Au contraire, les feuilles de manioc contiennent<br />

7 % de leur poids frais en protéines.<br />

Le manioc est sans gluten.<br />

Préparation<br />

Afin d’extraire les toxines présentes dans les<br />

racines, deux procédés sont utilisés :<br />

- le rouissage. Les racines sont placées pendant<br />

quelques jours, dans une eau courante de<br />

préférence.<br />

- Le râpage. Les racines de manioc débarrassées<br />

de leur écorce sont râpées finement,<br />

puis exposées sur une aire de séchage.<br />

Les feuilles de manioc qui elles aussi contiennent<br />

de l’acide cyanhydrique sont pilées puis<br />

bouillies longuement<br />

Farine, semoule, bâton de manioc et Saka<br />

Saka<br />

- On retire les racines rouies de l’eau pour<br />

les décortiquer, les laver abondamment et les<br />

écraser au pilon. La pâte ainsi obtenue sert à<br />

la préparation de la farine de manioc, nommée<br />

foufou au Cameroun et au Congo.<br />

-Enveloppée de feuilles et cuite à l’étuvée, la<br />

pâte donne des bâtons de manioc ou « chikwangues<br />

» .<br />

- Le gari est une semoule finement granulée<br />

obtenue à partir de la pulpe de manioc fermentée,<br />

écrasée, tamisée puis desséchée au<br />

feu. Le gari est couramment consommé au<br />

Bénin et au Togo.<br />

- L’attiéké est une spécialité ivoirienne. C’est<br />

un aliment produit à partir du manioc fermenté.<br />

Il s’agit d’une semoule obtenue après<br />

plusieurs étapes de transformation du manioc<br />

s’étendant sur deux à trois jours (épluchage,<br />

broyage, fermentation, pressage, granulation,<br />

séchage, vannage-tamisage, cuisson)<br />

- Les feuilles de manioc pilées sont mélangées<br />

avec des morceaux de poissons ou de viande,<br />

de l’huile de palme et des épices pour donner<br />

le plat national du Congo, le Saka Saka.<br />

A Madagascar, les feuilles de manioc pilées et<br />

servies avec du riz, des morceaux de viande<br />

(zébu ou porc) et mélangées à du lait de noix<br />

de coco forme le Ravitoto<br />

Source www. Alterafica.com<br />

<strong>PRODER</strong> - INFOS Février 2010<br />

5


ECHOS DES <strong>PRODER</strong> ACTUALITES<br />

Projet<br />

LE <strong>PRODER</strong> NORD<br />

Projet de Développement Rural dans les départements<br />

des Plateaux, de la cuvette et de la cuvette Ouest<br />

la première expérience des <strong>PRODER</strong><br />

Premier projet de développement<br />

rural, le <strong>PRODER</strong> nord<br />

a vu son accord de prêt signé<br />

le 20 mai 2004. Lancé en<br />

décembre 2005, ce projet est exécuté<br />

dans les départements des plateaux, de<br />

la cuvette et de la cuvette ouest. Il a une<br />

durée de sept (7) ans.<br />

D’un coût global de 8 410 000 000<br />

FCFA, le <strong>PRODER</strong> nord a pour but<br />

d’augmenter de façon durable les revenus<br />

et la sécurité alimentaire des populations<br />

cibles et d’améliorer leurs conditions de<br />

vies.<br />

OBJECTIFS DU PROJET<br />

Les objectifs spécifiques du <strong>PRODER</strong><br />

Nord, sont : a) l’amélioration de l’accès<br />

au marché et aux bassins ; b) le renforcement<br />

des capacités d’autopromotion et de<br />

gestion des populations rurales et leurs<br />

groupements d’intérêt économiques, c)<br />

l’appui au développement de la production<br />

à la transformation et à la commercialisation<br />

agricole et halieutique et d)<br />

l’amélioration et le renforcement durable<br />

de l’accès des populations rurales à des<br />

services financiers adaptés.<br />

Ces objectifs sont atteints à travers la<br />

mise en œuvre de cinq composantes.<br />

Composantes du projet<br />

I-Désenclavement des Bassins de Production<br />

(DBP). Cette composante a pour<br />

objectif de Faciliter l’accès aux marchés<br />

de production.<br />

Stratégies : Réhabiliter les piste et<br />

ouvrages prioritaires par la méthode<br />

HIMO (Haute Intensité de Main d’œuvre)<br />

et entretenir les pistes réhabilitées par la<br />

même méthode.<br />

Le désenclavement total de la zone du<br />

Projet nécessitant l’intervention des pouvoirs<br />

publics. Le <strong>PRODER</strong> a été obligé<br />

de réviser sa stratégie d’intervention<br />

en matière de pistes et ouvrages par la<br />

conversion de la réhabilitations des pistes<br />

en ouvrages et à réduire le nombre<br />

d’ouvrages prévus .<br />

6 <strong>PRODER</strong> - INFOS Février 2010<br />

II- Renforcement des Capacité Locales<br />

(RCL)<br />

Cette composante a pour objectif<br />

d’améliorer les capacités organisationnelles<br />

des organisations de base et leur<br />

apporter des connaissances nouvelles<br />

nécessaires Stratégiques :<br />

• Appuyer les groupes d’identification<br />

des microprojets;<br />

• Mettre en place un dispositif<br />

d’animation rurale;<br />

• Appuyer par des conseils techniques;<br />

• Former les producteurs.<br />

III - Appui au Développement Agricole<br />

et Halieutique (ADAH)<br />

Cette composante a pour objectifs :<br />

• Appuyer l’intensification et la diversification<br />

de la production agricole;<br />

• Améliorer les techniques de capture<br />

et de conservation de poissons;<br />

• Appuyer la transformation et la commercialisation<br />

agricole et halieutique;<br />

Stratégies :<br />

• Introduire de nouvelles variétés<br />

d’igname, de pomme de terre, de<br />

riz… ;<br />

• Développer la culture de l’oignon;<br />

• Introduire des filets maillants<br />

dérivants;<br />

• Diffuser des informations commerciales;<br />

• Faire l’intermédiation commerciale;<br />

• Structurer les microprojets à partir<br />

du FODIB (Fonds de Déloppement<br />

des initiatives à la base.<br />

A l’issue des études réalisées, le <strong>PRODER</strong><br />

privilégie certaines cultures au détriment<br />

d’autres. Actuellement, l’on y développe<br />

la culture de l’igname par l’introduction<br />

des nouvelles variétés venues du Bénin.<br />

Une culture qui semble donner satisfaction.<br />

IV - Appui aux Services Financiers Ruraux<br />

(ASFR)<br />

Objectifs :Faciliter et renforcer l’accès<br />

à des services financiers de proximités<br />

adaptés qui pourront concourir à l’augmentation<br />

des revenus et à l’amélioration<br />

des conditions de vie.<br />

Stratégies :<br />

• collaborer avec les Etablissements de<br />

micro finance (EMF) existants;<br />

• appuyer la création des Groupes de<br />

Caution Mutuelle (GCM) en périphérie<br />

des caisses existantes;<br />

• Appuyer la création des EMF autogérées<br />

là où il n’en existe pas.<br />

V- Coordination et Gestion du Projet<br />

Cette composante a pour objectifs : Assurer,<br />

à travers l’Unité de Coordination<br />

du Projet (UCP), la coordination de la<br />

mise en œuvre des composantes et la gestion<br />

du projet, dans un souci d’utilisation<br />

rationnelle des ressources mises à disposition<br />

du Projet en vue de l’atteinte de ses<br />

objectifs.<br />

Stratégies : La mise en œuvre du<br />

<strong>PRODER</strong> repose sur le faire faire. Le<br />

Projet développe des partenariats et synergies<br />

avec les projets/programmes exerçant<br />

dans la même zone pour une meilleure<br />

complémentarité.<br />

Le Projet appuie les initiatives définies<br />

par les Départements ou les villages .<br />

• collaborer avec les Etablissements de<br />

micro finance (EMF) existants de Caution<br />

Mutuelle (GCM) en périphérie des<br />

caisses existantes;<br />

• Appuyer la création des EMF autogérés<br />

là où il n’en existe pas, les organisations<br />

à l’intérieur des villages (groupements<br />

formés par au moins 10 personnes de<br />

familles différentes). Il vise toutes les<br />

catégories sociales avec une attention<br />

particulière aux couches vulnérables<br />

comme les femmes, les jeunes, etc.<br />

En outre, les besoins d’appui à titre individuel<br />

des groupes cibles de la zone du<br />

projet sont couverts dans le cadre de la<br />

promotion des services financiers<br />

décentralisés.<br />

<strong>PRODER</strong> Nord, Siège Oyo : Enceinte<br />

NG Entreprise (OKIESSI Edou), EDOU<br />

Tél : + (242) 570 87 93 e-mail : prodercongo@yahoo.fr


<strong>PRODER</strong> NORD<br />

5 ans au service des populations<br />

rurales des plateaux,de la<br />

Cuvette et de la cuvette Ouest<br />

A son lancement en 2004, la stratégie<br />

d’intervention du <strong>PRODER</strong> a reposé<br />

sur les éléments suivants :<br />

• Le désenclavement prioritaire des<br />

bassins de production par la réhabilitation<br />

et l’entretien des routes<br />

et pistes rurales, afin de garantir<br />

l’accès aux marchés;<br />

• L’utilisation de l’approche haute<br />

intensité de main d’oeuvre (HIMO)<br />

dans les travaux de désenclavement<br />

comme moyen d’insertion<br />

des groupes défavorisés dans les<br />

circuits économiques et comme un<br />

instrument de promotion du secteur<br />

privé ;<br />

• Le renforcement des capacités des<br />

membres des groupements d’intérêt<br />

économique, en visant la catégorie<br />

les plus vulnérables pour la mise en<br />

œuvre d’une gamme d’activités et<br />

de microprojets économiques ;<br />

• L’intensification et la diversification<br />

de l’agriculture et la diffusion des<br />

technologies simples de transformation,<br />

accompagnées d’un appui à<br />

la commercialisation. Les activités<br />

visant la production halieutique se<br />

concentreront sur l’amélioration des<br />

techniques de capture, de conserva-<br />

tion et de transformation ainsi que<br />

de commercialisation ;<br />

• L’accès des populations cibles aux<br />

services financiers à travers les<br />

institutions de micro finance existantes<br />

par des mécanismes appropriés<br />

et l’appui à l’émergence des<br />

nouveaux EMF.<br />

Une nouvelle stratégie de réhabilitation<br />

des pistes et construction des ouvrages<br />

d’art élaborée par l’UCP en 2006,<br />

a été validée par le MAE, le METP et<br />

l’UNOPS. Cette stratégie propose une<br />

Parcelle de multiplication de boutures de maniocs saines<br />

<strong>PRODER</strong> NORD<br />

concentration sur la construction des<br />

dalots et des ponts. Un plan opérationnel<br />

de désenclavement des bassins de<br />

production a été élaboré. Les acquis en<br />

matière d’ouvrages s’élèvent à 7 dalots.<br />

De plus, des accords contractuels ont été<br />

passés pour la construction de 5 ponts<br />

métalliques.<br />

Signalons que Huit caisses d’équités ont<br />

été mises en place par le <strong>PRODER</strong>, qui<br />

a par ailleurs appuyé 3 caisses feminines<br />

de micrifinances et installé une radio<br />

rurale communautaire (Radio <strong>PRODER</strong><br />

) à Owando. Les activités de cette radio<br />

ont été lancées le 25 décembre 2009 par<br />

le Ministre Rigobert Maboundou.<br />

Concernant le volet agricole les activités<br />

suivantes ont étés réalisées :<br />

• Formation et recyclage des cadres<br />

départementaux du MAE;<br />

• Sélection de 100 villages<br />

de base et mise en<br />

place de 60 groupe de contact<br />

pour la multiplication de boutures<br />

de manioc saines et regroupant<br />

plus de 2 700 bénéficiaires<br />

de la zone du Projet;<br />

• Mise en place de 4<br />

centres d’appui où le manioc<br />

a occupé 34 hectares;<br />

• La formation des animateurs<br />

endogènes sur les<br />

techniques de multiplication<br />

des boutures de manioc<br />

saines;<br />

• La reconstitution du<br />

germoplasme du manioc<br />

composé de :<br />

- 35 clones IITA mis en collection<br />

de conservation et<br />

dans des champs de multiplication<br />

des boutures de manioc<br />

saines,<br />

- 5 cultivars locaux ont été<br />

assainis de façon participative<br />

par les paysans encadrés par<br />

le <strong>PRODER</strong>;<br />

• Adoption de 30 clones<br />

IITA par les paysans de différentes<br />

zones agro écologiques et qui peuvent<br />

de ce fait être utilisés pour la<br />

production des tubercules de<br />

• manioc.<br />

• Multiplication des boutures de<br />

manioc saines sur 435 hectares et<br />

une production de 4 171 000 boutures<br />

saines.<br />

• Introduction de 13 nouvelles variétés<br />

d’ignames.<br />

• Appui à huit (8) groupements maraîchers<br />

de la cuvette<br />

<strong>PRODER</strong> - INFOS Février 2010<br />

7


ECHOS DES <strong>PRODER</strong> ACTUALITES<br />

Introduites au Congo en 2008 par<br />

la composante Appui au Développement<br />

Agricole et halieutique<br />

(ADAH) du Projet de développement<br />

rural (<strong>PRODER</strong> nord) avec l’appui<br />

d’un consultant International, les 13 variétés<br />

d’ignames importées du Bénin se<br />

sont bien comportées dans la zone nord<br />

du Congo. Elles ont été expérimentées<br />

en milieu paysan (Ngoko, Ewo, Gamboma<br />

et Mbandza) et au centre régional<br />

de référence agronomique et forestier<br />

d’oyo (CRRAFO). Ainsi l’a affirmé le 27<br />

novembre 2009 à Brazzaville, M ADA-<br />

KO MOUDIONGUI, consultant international<br />

du FIDA, lors de la restitution de la<br />

mission d’évaluation de ces variétés. Il<br />

ressort qu’au bout de six mois, certaines<br />

variétés étaient en maturité, alors que<br />

la variété locale attendait le cycle de 12<br />

mois.<br />

Les nouvelles variétés introduites sont<br />

notamment des variétés précoces à deux<br />

récoltes: (Kpouna, Morokorou Taraye,<br />

Wourtana, Asna et Dodo) et six variétés<br />

tardives du complexe variétal Kokoro<br />

(Portchagabim, Tabane, Bakanoumé,<br />

Kokorogbanou, Noubom,Yakanoungo<br />

Morokourou, Florido , Kokoro et<br />

Laboko) .<br />

A en croire M Adako Moudiongui,<br />

l’ensemble de ces variétés possèderait<br />

des qualités organoleptiques et galactogènes.<br />

Certaines d’entre elles, à l’instar<br />

du kokoro favoriseraient la montée laiteuse<br />

chez la femme nourrice et posséderait<br />

des valeurs diététiques.<br />

Jean Pierre Kampé, le Directeur du<br />

CRRAF-O, s’est dit très satisfait des<br />

nouvelles variétés d’ignames « Je suis<br />

très comblé de savoir qu’à comparer à la<br />

variété locale qui clos son cycle cultural<br />

en 12 mois, nous avons d’autres variétés<br />

venues du Bénin qui permettent aux paysans<br />

de faire deux récoltes l’année et<br />

d’améliorer leurs revenus ».<br />

Selon le consultant, le Congo est dans<br />

une zone agro écologique particulière.<br />

Son climat particulier et son sol sont<br />

favorables à la culture de l’igname. Ce<br />

8 <strong>PRODER</strong> - INFOS Février 2010<br />

DE NOUVELLES<br />

VARIETES D’IGNAME CUL-<br />

TIVEES AU NORD DU CONGO DONNENT<br />

DES RESULTATS SATISFAISANTS.<br />

qui donne l’avantage de deux récoltes<br />

par an. « Situation quasiment impossible<br />

en Afrique de l’ouest ». Il a ajouté<br />

que ces ignames ont une bonne capacité<br />

d’adaptation. « Malgré l’absence de pluie<br />

au moment où elles ont été plantées, de<br />

bonnes et grosses ignames ont pu sortir<br />

de terre. »<br />

Lors de la récolte à la mi-novembre,<br />

la joie s’était mêlée à la surprise chez les<br />

productrices et producteurs. « J’ai mis en<br />

pratique toutes les techniques apprises<br />

lors de la formation des producteurs et<br />

des partenaires techniques du projet sur<br />

la technique de multiplication rapide de<br />

l’igname, donnée par le consultant en<br />

avril. Avec 10 ignames, j’ai pu en récolter<br />

50. A partir de 50, je suis arrivé à 250.<br />

Actuellement je peux atteindre plus de<br />

600. Comme je maitrise la technique des<br />

minisets, je peux ouvrir un grand champ<br />

et devenir un grand producteur. » S’est<br />

réjouit NGANTSUI Félix, un producteur<br />

de Ngo.<br />

Une productrice d’igname agréablement<br />

surprise, a dansé et sauté de joie autour<br />

du champ. Elle a affirmé que depuis<br />

qu’elle cultive l’igname, jamais la récolte<br />

n’est intervenue à 6 mois. « Je n’ai jamais<br />

vu, une igname aussi grosse » s’est-elle<br />

exclamée. « Désormais, cette igname<br />

portera le nom de notre localité. »<br />

« Nous n’allons pas consommer ou vendre<br />

ces ignames récoltées. Nous allons<br />

tout d’abord les multiplier pour les distribuer<br />

ensuite à d’autres paysans. Afin<br />

qu’ils puissent eux aussi en bénéficier. Et<br />

puis partout, on saura qu’il y’a une dame<br />

à EWO qui a reçu des variétés d’igname<br />

venues du Bénin qui poussent bien » a<br />

déclaré une productrice d’EWO très fière.<br />

M Adako Moudiongui a par ailleurs<br />

formé les paysans à la technique de<br />

sevrage.


« Cinq mois et demi après avoir planté<br />

le semenceaux, lorsque l’igname est déjà<br />

assez grosse et que les feuilles sont encore<br />

vertes, la saison des pluies pas trop<br />

avancée, on peut recourir au sevrage. Une<br />

technique qui consiste à dénuder une partie<br />

de la butte pour accéder au tubercule.<br />

Le tubercule est coupé juste au collet et le<br />

moignon laissé à l’intérieur. On recouvre<br />

la butte de terre. A partir du moignon, il<br />

va se former une calle. A la suite d’une<br />

organogenèse, il y’a formation de plusieurs<br />

tubercules. La tubérisation reprend<br />

au bout de 2 mois. On retrouve alors la<br />

tête d’igname avec plusieurs doigts,<br />

dix environ. Arrivé à la sénescence des<br />

feuilles, cette tête d’igname va constituer<br />

la semence. La masse d’igname digitée<br />

a un pouvoir germinatif largement<br />

supérieur à celui du tubercule. » a expliqué<br />

le consultant du FIDA.<br />

La Directrice Générale de l’ Agriculture<br />

présente à cette réunion de restitution<br />

a suggéré qu’une étude soit réalisée<br />

sur l’igname locale, afin de la rendre<br />

également compétitive.<br />

Notons que la réunion de restitution<br />

s’est achevée sur une note de dégustation<br />

d’ignames. Les invités ont pu gouter<br />

l’igname cuisinée sous plusieurs formes.<br />

Ils ont découvert qu’en plus de l’igname<br />

bouillie traditionnelle, ce tubercule pouvait<br />

être consommé en purée (igname<br />

pilée) en soufflets ou en frites, comme<br />

cela se fait en Afrique de l’ouest. Des<br />

recettes qui n’ont laissé personne indifférent.<br />

A propos du ‘’Programme<br />

d’introduction Participative<br />

des nouvelles variétés<br />

d’igname‘’ au Congo<br />

Brazzaville.<br />

Lors des différentes phases qui ont abouti<br />

à la mise en place du <strong>PRODER</strong>-NORD,<br />

l’igname est apparue comme une culture<br />

d’importance dans la zone de Gamboma<br />

et Ngo. La mission de pré-évaluation de<br />

Décembre 2003 avait retenu l’igname<br />

dans le cadre de la diversification des<br />

cultures. La culture de l’igname est intensément<br />

pratiquée dans la région de Gamboma<br />

et Ngo, et elle procure des revenus<br />

intéressants aux producteurs. Bien que<br />

très appréciée, sa consommation dans les<br />

centres urbains reste limitée par son prix<br />

élevé. Ainsi l’augmentation de la production<br />

devrait entraîner une baisse du prix<br />

de vente et favoriser l’accroissement de<br />

la demande. Malgré sa bonne insertion<br />

dans le système culturale, l’igname souffre<br />

de contraintes liées à la longueur excessive<br />

du cycle cultural (12 mois) à la<br />

faiblesse des rendements (5,9 T/ha). Les<br />

semences d’igname sont généralement<br />

prélevées sur la récolte de l’année, ce<br />

qui représente un manque à gagner important.<br />

Ainsi, les quantités de semences<br />

nécessaires pour l’implantation d’une<br />

parcelle limitent les superficies au niveau<br />

des exploitations. C’est dans ce contexte<br />

que le <strong>PRODER</strong> nord avait initié<br />

un ‘’Programme d’introduction participative<br />

des nouvelles variétés d’igname<br />

dans sa zone d’intervention.<br />

L’étude sur ‘’ Le Programme<br />

d’introduction participative des nouvelles<br />

variétés d’igname dans la zone<br />

d’intervention du <strong>PRODER</strong>-NORD’’<br />

avait permis d’analyser les contraintes<br />

de la culture de l’igname dans la zone<br />

d’intervention du Projet en se focalisant<br />

sur la zone de Gamboma (département<br />

des plateaux). L’étude avait été conduite<br />

suivant une approche participative associant<br />

les producteurs en focus group<br />

et en situation d’échange au champ. Les<br />

résultats obtenus avaient permis de mettre<br />

en évidence des forces et des faib-<br />

<strong>PRODER</strong> NORD<br />

lesses dans les pratiques culturales locales<br />

de la culture de l’igname puis des<br />

recommandations ont été formulées. Il<br />

est apparu que la méthode utilisée pour<br />

la confection des buttes en deux temps<br />

dans la zone d’étude (Gamboma) était<br />

sans conteste une innovation par rapport<br />

à ce qui se fait dans les grandes zones<br />

de production de l’igname en Afrique<br />

de l’Ouest. Pour lever les contraintes<br />

observées au niveau des pratiques culturales<br />

et amener les producteurs à adopter<br />

de nouvelles manières de faire, des essais<br />

et des tests participatifs utilisant les<br />

variétés locales d’ignames avaient été<br />

installées au niveau du Centre d’appui<br />

de Ntsou-Ecole (Gamboma). Dans le but<br />

d’améliorer les techniques de préparation<br />

du sol (confection des buttes) deux<br />

modèles de houes ont été introduits du<br />

Bénin et testées par les producteurs congolais.<br />

Leurs critiques et leurs suggestions<br />

ont conduit à la modification de<br />

ces houes par un forgeron pour aboutir<br />

à un modèle hybride de dabas associant<br />

le manche et l’inclinaison de la houe locale<br />

aux lames des dabas du Bénin. Ce<br />

nouvel outil aratoire a été testé par les<br />

producteurs au champ, il s’est révélé plus<br />

performant et a été adopté. Devant ce<br />

succès unanime, il avait été recommandé<br />

au <strong>PRODER</strong> de faire une large diffusion<br />

de cette nouvelle houe dans les zones de<br />

culture de l’igname.<br />

Dans la stratégie de mise en œuvre du<br />

Programme d’introduction des nouvelles<br />

variétés d’igname, quatre variétés avaient<br />

été retenues au départ. Ainsi, la variété<br />

Florido avait été introduite du Bénin.<br />

Il s’agit plus précisément de 132 kg qui<br />

avaient été multipliés par la technique<br />

de multiplication rapide par minisets.<br />

La fragmentation des tubercules avait<br />

permis d’obtenir 143 têtes d’ignames<br />

plantés sur buttes puis des minisets dont<br />

660 plantés en pépinières et 270 sur<br />

buttes. La pépinière des minisets a été<br />

installée sur le site du SNR(Oyo) et les<br />

plantations des minisets sur butte à Ntsou-Ecole<br />

et Oyo.<br />

L’ensemble des minisets avait produit environ<br />

2300 semenceaux d’igname après<br />

7 à 8 mois ; ce qui avait permis d’initier<br />

l’installation des champs semenciers à<br />

Gamboma, Ngo, Ewo, Ngoko. Les autres<br />

variétés ont été introduites et multipliées<br />

au cours de la deuxième phase du ‘’Programme<br />

d’introduction participative<br />

des nouvelles variétés d’ignames dans<br />

la zone d’intervention du <strong>PRODER</strong>-<br />

NORD’’.<br />

<strong>PRODER</strong> - INFOS Février 2010<br />

9


ECHOS DES <strong>PRODER</strong> ACTUALITES<br />

Cette seconde phase s’est déroulée de<br />

février à avril 2009. On a pu noter un bon<br />

comportement de la plantation des minisets<br />

de Florido sur billon. Aussi bien à<br />

Oyo qu’à Ntsou-Ecole et Ngo, la tubérisation<br />

de Florido était très bonne et précoce<br />

par rapport à la variété locale. On a observé<br />

de gros tubercules six mois environ<br />

après la mise en germoir et la plantation.<br />

Le test participatif ; Taille des semenceaux<br />

/Tuteurage et sa réplique<br />

à Oyo a donné des résultats<br />

préliminaires très intéressants ;<br />

les semenceaux de 400g portaient<br />

déjà des tubercules de plus de<br />

15 cm alors que les semenceaux<br />

de 70g (la pratique locale) n’avait<br />

pas encore commencé à tubérisé.<br />

La confirmation de l’influence<br />

de la taille des semenceaux et le<br />

tuteurage sur l’élaboration des<br />

composantes du rendement devait<br />

radicalement changer les méthodes<br />

culturales de la variété locale<br />

Koo (igname de Gamboma). Il<br />

avait été admis par le consultant<br />

que l’adoption de nouvelles méthodes<br />

culturale pourrait conduire à la réduction<br />

de son cycle qui est actuellement<br />

de 12 mois et rendre la culture plus rentable.<br />

Parmi les variétés d’igname locales<br />

testées dans l’essai d’optimisation des<br />

méthodes culturales, une variété (cultivar)<br />

du groupe Bouélé a donné des<br />

10 <strong>PRODER</strong> - INFOS Février 2010<br />

résultats prometteurs au niveau de la<br />

précocité et la taille des tubercules. Au<br />

cours de ‘’l’Atelier sur la technique de<br />

multiplication rapide de l’igname’’ organisé<br />

à Oyo les 17 et 18 Avril 2009, les<br />

Producteurs, les partenaires techniques<br />

du Projet et les Responsables du Département<br />

avaient effectué des visites de<br />

terrains et constaté par eux-mêmes les<br />

résultats obtenus dans les tests et essais.<br />

Les producteurs avaient pris conscience<br />

de la nécessité d’une diversification variétale<br />

pour augmenter les revenus qu’ils<br />

peuvent tirer de la culture de l’igname.<br />

Ils sont arrivés à la conclusion qu’en intégrant<br />

la nouvelle variété Florido dans la<br />

culture de l’igname, ils pourront effectuer<br />

deux récolte une à six mois (Florido) et la<br />

seconde six mois plus tard avec Koo la<br />

variété locale. Ainsi donc une des recommandations<br />

formulées de manière unanime<br />

par les Productrices et les Producteurs<br />

à l’issue de l’Atelier à l’endroit du<br />

<strong>PRODER</strong> était de les impliquer dans la<br />

multiplication massive de la variété Florido<br />

pour passer rapidement à la phase de<br />

sa vulgarisation dans la zone du Projet.<br />

En 2009, conformément au programme<br />

d’introduction, 778 kg de semences<br />

d’igname en provenance du<br />

Bénin ont été introduites dans la zone<br />

du <strong>PRODER</strong>-NORD. Il s’agit de six (6)<br />

variétés précoces à deux récoltes (Laboco<br />

/ Kpouna), Morokorou, Taraye,<br />

Wourtana, Asna et Dodo) et six variétés<br />

tardives du complexe variétal Kokoro<br />

(Portchagabim, Tabane, Bakanoumé,<br />

gbanou, Noubom,Yakanoungo).<br />

L’ensemble des variétés ont été mis en<br />

germoir à Oyo puis plantées dans les<br />

localités suivantes : Oyo (CRAF-O),<br />

Ngo (Centre d’Appui), Ngo-Elouna<br />

(Ngantsui, Producteur), Ntsou-Ecole<br />

(Centre d’Appui) ; Ngoko (Groupement<br />

de Producteurs) ; Ewo (Groupement des<br />

Producteurs) ; Odzio (Ebara, Responsable<br />

d’ONG).<br />

RADIO<br />

<strong>PRODER</strong><br />

100.5 MHZ<br />

La fréquence de<br />

référence à Owando


ECHOS DES <strong>PRODER</strong> ACTUALITES<br />

Projet<br />

LE <strong>PRODER</strong> SUD<br />

Le Projet de Développement Rural dans les<br />

Départements du Niari, de la Bouenza, de la<br />

Lékoumou et du Kouilou (<strong>PRODER</strong> Sud)<br />

Des Stratégies de mise en œuvre innovantes<br />

D’un coût global de 11, 4 milliards<br />

de Fcfa, le <strong>PRODER</strong><br />

sud est financé grâce à un prêt<br />

du FIDA et de l’OPEP. Il a été<br />

lancé en décembre 2006 à Dolisie (siège<br />

du projet) . Le <strong>PRODER</strong> SUD vise à<br />

Contribuer à l’amélioration durable des<br />

revenus et de la sécurité alimentaire des<br />

ménages ruraux pauvres dans les Départements<br />

du Niari, de la Bouenza et de la<br />

Lékoumou.<br />

Il s’agit de manière spécifique :<br />

• d’améliorer de façon durable l’accès<br />

aux marchés et aux bassins de production<br />

;<br />

• d’appuyer la relance, la diversification<br />

et la valorisation de la production<br />

agricole ;<br />

• de renforcer les capacités d’auto-<br />

promotion et de gestion des populations<br />

rurales, individuelles et collectives<br />

;<br />

• de faciliter l’accès des populations<br />

rurales à l’eau potable .<br />

• de faciliter l’accès des populations<br />

rurales, en particulier des plus défavorisées,<br />

à des services financiers<br />

adaptés à leurs besoins ;<br />

• d’assurer de manière rationnelle<br />

l’organisation et le fonctionnement<br />

du Projet.<br />

Le <strong>PRODER</strong> sud est mis en œuvre à<br />

travers cinq (5) composantes .<br />

Composante 1 : Accès aux marchés et<br />

aux bassins de Production.<br />

• Réhabilitation des pistes et ouvrages<br />

prioritaires<br />

• Entretien des pistes réhabilitées<br />

Composante 2 : Appui à la production<br />

et la commercialisation.<br />

• Information et sensibilisation<br />

• Appui à la relance de la production<br />

• Appui à la commercialisation agricole,<br />

animale et halieutique<br />

• Renforcement des capacités des organisations<br />

paysannes<br />

• Renforcement des capacités de la<br />

Tutelle<br />

• Coordination de la composante<br />

Composante 3 : Appui à l’hydraulique<br />

rurale.<br />

Soutien des projets d’hydraulique villageoise<br />

en fonction des besoins et de la<br />

demande des comités villageois : subvention<br />

des puits, aménagements de sources<br />

et forages villageois.<br />

Composante 4 : Développement des<br />

services financiers ruraux.<br />

Elle a pour objectif de contribuer au<br />

développement d’une offre de services<br />

financiers accessible aux populations rurales<br />

et adaptée à leurs besoins à travers :<br />

• La création d’une vingtaine de caisses;<br />

• Les formations des agents de crédit et<br />

des gérants.<br />

Composante 5 : Coordination et Gestion<br />

du Projet<br />

<strong>PRODER</strong> SUD, Siège Dolisie :<br />

Quartier Lisanga BP 88 DOLISIE<br />

Tél : + (242) 525 63 16<br />

e-mail : proder_sud@yahoo.fr<br />

Mot à mot<br />

Bouture : Une bouture est une partie de la plante qui a pour fonction,<br />

dans les bonnes conditions, de recréer une plante à l’identique de celle<br />

dont elle a été prise<br />

Plasma germinatif (ou germoplasme) est l’expression utilisée pour<br />

décrire les ressources génétiques, ou plus précisément l’ADN d’un organisme<br />

et les collections de ce matériel génétique. Il existe dans le<br />

monde des collections de plasmas germinatifs de plantes, d’animaux et<br />

de bactéries destinées à la production de nouveaux organismes et à la<br />

conservation des espèces existantes.<br />

Parc à bois : parcelle de multiplication de boutures saines de manioc.<br />

<strong>PRODER</strong> - INFOS Février 2010<br />

11


ECHOS DES <strong>PRODER</strong> ACTUALITES<br />

Le <strong>PRODER</strong> SUD<br />

EN ACTION<br />

Le <strong>PRODER</strong> Sud a une durée de (7) ans.<br />

Les résultats attendus à la fin du Projet<br />

sont :<br />

- Dans le cadre de l’amélioration des<br />

infrastructures rurales.<br />

• 400 kilomètres de pistes agricoles réhabilités;<br />

• 225 ouvrages de franchissement réalisés<br />

ou réhabilités ;<br />

• 200 points d’eau construit et aménagés;<br />

• Des comités villageois de gestion des<br />

infrastructures ci-avant citées, formés et<br />

opérationnels ;<br />

- Dans le cadre de l’appui à la relance<br />

de la production agricole et de la commercialisation.<br />

• La réduction de la pression des maladies<br />

du manioc, principalement de la<br />

mosaïque dans 50 % de villages que<br />

compte la zone du Projet ;<br />

• Les semences améliorées de maïs,<br />

d’arachide, de haricot, de soja, d’oignon<br />

sont diffusées dans ces villages ;<br />

• Les palmeraies villageoises comprenant<br />

des variétés sélectionnées résistantes à la<br />

fusariose ( Maladie causée par un champignon<br />

microscopique )sont crées ;<br />

• Les conditions de commercialisation<br />

des produits agricoles sont améliorées<br />

;Les capacités des organisations paysannes<br />

renforcées.<br />

- Dans le cadre du développement des<br />

services financiers ruraux ;<br />

• L’appui à la création d’une vingtaine de<br />

caisses mutuelles autogérées en milieu<br />

rural est réalisé;<br />

• Les capacités d’autogestion des établissements<br />

de micro finance existant dans<br />

la zone du Projet sont renforcées;<br />

En définitive, le projet a pour mission<br />

d’assurer la relance de la production<br />

agricole en contribuant dans la résolution<br />

de cinq difficultés majeures qui entravent<br />

le développement des activités<br />

du monde rural : le désenclavement des<br />

bassins de production, l’amélioration de<br />

la qualité de l’eau de boisson des ruraux,<br />

l’approvisionnement en semences sélectionnées<br />

et en boutures saines de manioc,<br />

la mobilisation de l’épargne rurale assurée<br />

et auto gérée par les promoteurs<br />

ruraux, la formation à l’auto promotion<br />

12 <strong>PRODER</strong> - INFOS Février 2010<br />

des bénéficiaires des activités du Projet.<br />

RESULTATS ATTENDUS<br />

AU COURS DE LA<br />

PERIODE 2007 – 2009<br />

Composante « Accès aux marchés et<br />

aux bassins de production » :<br />

• 247 kilomètres de pistes agricoles à<br />

réhabiliter ;<br />

• 100 ouvrages de franchissement à<br />

réaliser ou à réhabiliter ;<br />

• Composante « Appui à la production<br />

et à la commercialisation » :<br />

• 225 Groupements d’Intérêts<br />

Economiques et communautaires<br />

(GIEC) à former ;<br />

• 10.8 ha de boutures de manioc à<br />

couvrir ;200 ménages d’éleveurs auront<br />

bénéficié de 600 géniteurs ovins<br />

et caprins<br />

• L’appui aux radios locales et communautaires<br />

à réaliser ;<br />

• Une étude de filière à réaliser.<br />

•<br />

Composante « Hydraulique rurale » :<br />

• 50 points d’eau à créer et/ou à<br />

aménager ;<br />

Composante « Développement des<br />

services financiers ruraux » :<br />

• 2 caisses et 2 points de services à<br />

créer et/ou à réhabiliter.<br />

Composante « Coordination et Gestion<br />

du Projet » :<br />

• Siège du Projet à réhabiliter, à<br />

équiper et matériel roulant à acquérir<br />

;<br />

• Documents de base du Projet à élaborer<br />

et à valider<br />

• Activités du Projet à programmer, à<br />

planifier et à suivre ;<br />

• Laboratoires de biotechnologie du<br />

CRAL et du CERAG à équiper ;<br />

• Locaux des stagiaires aux CRAL à<br />

réhabiliter ;<br />

• Locaux de la ferme semencière de<br />

Mayoumina à reconstruire ;<br />

• Opérateurs spécialisés et de mise en<br />

œuvre à Contractualiser.<br />

• Amos KALLA, Assistant en Suivi-<br />

Evaluation.<br />

BILAN DES ACTIVITES DU PROD-<br />

ER SUD EN 2007-2009<br />

Du 28 novembre 2006 (date d’entrée en<br />

vigueur du prêt FIDA) au 31 décembre<br />

2009, le <strong>PRODER</strong> SUD totalise 37 mois<br />

d’existence soit environ trois ans. Il évolue<br />

vers la moitié<br />

(42%) de son parcours. Il a réalisé plusieurs<br />

activités conformément à son cahier<br />

de charges, à travers ses cinq composantes.<br />

- Formation de 28 ONG/PME aux tech-<br />

niques HIMO ;<br />

Site d’expérimentation des techniques<br />

HIMO<br />

- Construction de 21 puits dans la zone<br />

du Projet<br />

Cuvelage d’un puits en cours de fonçage


- Organisation de sept (07) séminaires<br />

sur la lutte contre les maladies du manioc,<br />

principalement la mosaïque africaine<br />

à l’attention des cadres des directions<br />

départementales de l’agriculture des quatre<br />

départements ;<br />

- Acquisition de 221 kits d’outillage destinés<br />

aux GIEC.<br />

Kits d’outillage agricole distribués aux<br />

GIEC.<br />

- Appui à deux cent vingt sept (227)<br />

groupements d’intérêts économiques<br />

communautaires (GIEC) à la réalisation<br />

des parcs à bois en vue d’obtenir des boutures<br />

saines de manioc ;<br />

- Mise en place de seize (16) Centres<br />

d’Appui Techniques pour la multiplication<br />

des boutures saines de manioc ;<br />

- Collecte des boutures à Ollombo (département<br />

des Plateaux) et distribution dans<br />

tous les GIEC de la zone du Projet, les<br />

seize Centres d’Appui Technique et le<br />

Centre de Recherches Agronomiques de<br />

Loudima (CRAL);<br />

Parc à bois de boutures saines de manioc<br />

<strong>PRODER</strong> SUD<br />

- Choix des pistes prioritaires en accord avec les autorités départementales et étude de<br />

297 Km de pistes et de 311 ouvrages de franchissement et d’assainissement,<br />

Exécution d’une planche témoin de tronçon de la piste de MOUSSEMI par les<br />

stagiaires<br />

Collecte des boutures de manioc<br />

- Mise en place au CRAL d’un dispositif<br />

de multiplication des semences de base<br />

des cultures vivrières (arachide, maïs,<br />

soja) sur près d’un hectare et 21 clones<br />

de sept cultivars locaux de manioc sur<br />

17 hectares.<br />

semencier au CRAL<br />

- Appui aux associations des services<br />

financiers ruraux et Création de six (06)<br />

caisses : Mayéyé, Sibiti, Loyo, Loutété,<br />

Kindzaba et Kibangou<br />

Le siège de la caisse de Mayéyé réha-<br />

bilité<br />

s<br />

- Aménagement de sept (07) sources<br />

d’eau dont 1 dans le Niari ; 3 dans la<br />

Lékoumou et 3 en cours de travaux dans<br />

le Kouilou.<br />

<strong>PRODER</strong> - INFOS Février 2010<br />

13


ECHOS DES <strong>PRODER</strong> ACTUALITES<br />

LUTTE CONTRE LA MOSAIQUE<br />

DE MANIOC<br />

le Proder Sud introduit de façon participative<br />

de nouvelles variétés de manioc résistantes ou<br />

tolérantes à la maladie<br />

Dans le but de remplacer progressivement<br />

les cultivars locaux<br />

utilisés par les paysans,<br />

le <strong>PRODER</strong> sud a introduit de<br />

façon participative de nouvelles variétés<br />

de manioc. Il s’agit de clones conçus par<br />

l’IITA à Ibadan au Nigéria avec l’appui<br />

financier du FIDA. La particularité de<br />

ces clones, est qu’elles sont résistantes<br />

ou tolérantes à la mosaïque , possèdent<br />

une grande capacité d’adaptation et sont<br />

hautement productifs (rendement élevé).<br />

Près de 25 variétés de manioc ont été introduites<br />

à partir du district d’ollombo où<br />

un particulier a mis en place une collection<br />

de clone ITA depuis les années 90.<br />

Le CRAL (centre de recherche<br />

agronomique de Loudima) avec l’appui<br />

du CERAG (centre d’étude et de recherche<br />

pour l’amélioration génétique des<br />

plantes) ont procédé à des essaies de ces<br />

clones. Des 25 clones, le CERAG en a<br />

identifié 5 meilleurs. Ces clones ont été<br />

testés avec les paysans dans une cinquantaine<br />

de parcs à bois. Il s’est agit de test<br />

comparative dans des champs paysans.<br />

Les paysans ont apporté deux de leur<br />

meilleur cultivar. En mars et avril 2009,<br />

ces derniers ont adoptés eux même les<br />

clones sur la base des trois critères ci<br />

après:<br />

• Résistance élevée à la mosaïque<br />

• Rendement élevé<br />

14 <strong>PRODER</strong> - INFOS Février 2010<br />

• Classification (foufou, chikouangue,<br />

mikimbou, mbala pinda) selon la<br />

zone écologique<br />

Les études entreprises dans la zone<br />

du <strong>PRODER</strong> sud ont révélé que la<br />

mosaïque a envahit 95% des plants de<br />

manioc dans les champs.<br />

Pour la Campagne 2009 2010, près<br />

de 500 hectares ont été ouverts par les<br />

paysans pour la multiplication des bou-<br />

tures des clones qu’ils ont eux même<br />

sélectionnés selon leur préférence. Au<br />

total 227 groupements ont participé à<br />

l’évaluation des clones et à la sélection<br />

des clones.<br />

A l’issue de ce test participatif, quelques<br />

variétés locales se sont révélées très intéressantes<br />

(variété expresse ou Moudouma).<br />

Malheureusement, ces variétés<br />

ne sont pas résistantes à la mosaïque. Le<br />

<strong>PRODER</strong> sud entend procéder à la culture<br />

in vitro (au laboratoire) pour obtenir<br />

des vitro plants qui permettraient de renforcer<br />

leur résistance à la maladie pour<br />

qu’à terme les paysans les utilisent sans<br />

crainte.<br />

A noter que pour en arriver au test<br />

participatif, le <strong>PRODER</strong> sud a sensibilisé<br />

les paysans et les a aidés à se constituer<br />

en groupement. Un contrat a par<br />

la suite été signé avec ces groupements.<br />

Les groupements ont choisi les champs,<br />

trouvé le terrain et fait toutes les opérations<br />

culturales. Le <strong>PRODER</strong> sud a pour<br />

sa part doté ces groupements en outillages<br />

et fonds d’entretien (sarclages) . A la<br />

récolte, les groupements prennent toute<br />

la production de tubercule et rétrocède<br />

70% des boutures au <strong>PRODER</strong> Sud qui<br />

le redistribue à d’autres groupements .<br />

Le <strong>PRODER</strong> sud , signe par ailleurs un<br />

autre contrat avec des groupements qui<br />

détiennent des champs supérieur ou égal<br />

à 3 ha. Il leur verse 400 000 FCFA par<br />

hectare et récupère toutes les boutures<br />

pour les distribuer aux paysans isolés.<br />

A la fin de la campagne 2010 2011, le<br />

<strong>PRODER</strong> sud envisage de créer des<br />

zones de distribution de boutures à partir<br />

des villages qui dispose de parc à bois. Il<br />

y’aura donc des villages pilotes avec des<br />

villages satellites.


L a Mosaïque en Bref<br />

Le tubercule de manioc, aliment de base de<br />

tous les congolais est depuis quelques années<br />

menacé par plusieurs maladies dont<br />

la mosaïque. Il s’agit d’une maladie qui se<br />

caractérise principalement par une décoloration<br />

des feuilles. Les feuilles des jeunes<br />

plants de manioc de 2 à 6mois, deviennent<br />

petites, déformées et les tiges rabougries.<br />

Etant donné que cette phase du cycle végétatif<br />

de la plante correspond à la tubérisation,<br />

le système racinaire se trouve ainsi réduit<br />

en nombre et en grosseur, la surface foliaire<br />

réduites et les boutures sont de moins<br />

bonnes qualités. Cette maladie entraine ainsi une diminution de rendement allant<br />

de 20 à 80%% selon la gravité. La gravité dépend des variétés cultivées, du type<br />

d’infection (primaire ou secondaire) et des conditions climatiques.<br />

La mosaïque de manioc, est causée par un virus de type Gemini VMAM (virus de<br />

la mosaïque Africaine de manioc). En 1894, Warburg fut le premier à décrire cette<br />

maladie. Ce n’est que vers les années 1920 que la maladie fut décrite pour la première<br />

fois comme étant destructive en Afrique de l’est (Ouganda). En Afrique de l’ouest la<br />

maladie fut mentionné tout d’abord dans les régions côtières du Nigéria, de la Sierra<br />

Léone et du Ghana, vers 1027). C’est à partir des transports du matériel végétal d’un<br />

continent à un autre, d’une région à une autre, que le virus de la mosaïque africaine<br />

de manioc serait partie de l’Afrique de l’Est pour atteindre les côtes du Congo.<br />

Source : interview de Maurice Obambi, chef du projet de lutte contre les maladies<br />

du manioc. ECHO RURAL n°005 du 23 novembre 2009<br />

La Parole aux<br />

producteurs<br />

« Nous avons participé à l’évaluation des<br />

nouvelles variétés de manioc du FIDA.<br />

Grande fut notre étonnement de les voir<br />

toutes sans taches de mosaïque, précoces<br />

et hautement productives.<br />

La variété I97/0162 donne des rendements<br />

plus élevés Les autres clones qui<br />

se hissent en tête de classement sont :<br />

V92/277, I93/0053, I30/572.<br />

Du point de vue alimentaire, les variétés<br />

: I97/0162, I93/0053 et I30/572 donnent<br />

du bon foufou, de la bonne chikwangue<br />

et sont bien appréciées en crus (Minkimbu).<br />

Puisse le <strong>PRODER</strong> SUD diffuser rapidement<br />

ces variétés, pour le plus grand bien<br />

de nous autres producteurs ! ».<br />

Madame KOUZIKA Bertille ; Présidente<br />

du groupement des Femmes maraîchères<br />

– Dolisie<br />

« A l’issue de l’évaluation de cinq variétés<br />

du FIDA en comparaison avec nos<br />

variétés locales, nous avons retenu quatre<br />

variétés du FIDA. Nous avons fait une<br />

répartition des boutures du FIDA entre<br />

nous pour les planter dans nos champs<br />

individuels. Nous avons aussi pensé aux<br />

autres producteurs du village. Quiconque<br />

veut en disposer vient travailler pendant<br />

une journée avec nous et en récompense<br />

nous lui donnons trente (30) boutures des<br />

variétés du FIDA. Qui n’a pas travaillé,<br />

n’a pas droit aux boutures ! »<br />

Mr. ONINGOU Blaise ; Président du<br />

GIEC D’OSSIBA (District de Sibiti –<br />

Département de la<br />

Lékoumou).<br />

« Les boutures du<br />

FIDA, quelle aubaine<br />

! De grandes personnalités<br />

nous brandissent<br />

de l’argent pour<br />

les récupérer. Au<br />

grand jamais ! »<br />

M. Blaise ONINGOU<br />

Président du groupement<br />

d’Ossiba<br />

<strong>PRODER</strong> SUD<br />

Construction des puits<br />

et aménagement des<br />

sources par le<br />

<strong>PRODER</strong> SUD<br />

les populations apportent<br />

leur contribution à la réalisation<br />

des ouvrages<br />

Dans le cadre de la composante<br />

hydraulique rurale, le Projet<br />

de Développement Rural dans<br />

les départements du Niari<br />

de la Bouenza , de la Lekoumou et du<br />

Kouilou (<strong>PRODER</strong> sud) construit vingt<br />

et un(21) puits dans les départements du<br />

Niari, de la Bouenza, et de la Lekoumou.<br />

Ces puits dont les travaux sont en cours<br />

d’exécution sont très attendus des populations,<br />

qui n’hésitent pas à participer<br />

aux travaux communautaires. A MBoukoulou,<br />

un village située à environ 35<br />

km de Dolisie dans le département de<br />

Niari, chaque jour, hommes, femmes et<br />

jeunes munis de pelles, sceaux, brouettes<br />

et cuvettes vont chercher des matériaux<br />

de construction (sable, gravier, pierre,<br />

eau…) dans des endroits inaccessibles<br />

par véhicules, pour la construction de<br />

leur puits. Ce puits représente beaucoup<br />

pour les habitants de cette localité. Car<br />

il va apporter de l’eau potable dans le<br />

village. Jusqu’ici la communauté villageoise<br />

consomme de l’eau dont la qualité<br />

est jugée douteuse puisqu’elle provient<br />

des rivières et puits souillés. « L’eau que<br />

nous consommons est boueuse et souillée.<br />

Nous sommes victimes de toutes<br />

sortes de maladies diarrhéiques et gynécologiques.<br />

Nous avons hâte d’utiliser<br />

ce puit, c’est pourquoi nous participons<br />

à sa construction. Ce puit va vraiment<br />

nous aider… » a affirmé une habitante de<br />

Mboukoulou.Apporter de l’eau saine aux<br />

producteurs ruraux afin de lutter contre<br />

les maladies hydriques<br />

qui sont<br />

en partie responsables<br />

de la baisse<br />

de la productivité<br />

agricole en milieu<br />

paysan, tel est<br />

l’objectif visé par<br />

la composante hydraulique<br />

rural du<br />

<strong>PRODER</strong> SUD.<br />

<strong>PRODER</strong> - INFOS Février 2010<br />

15


ECHOS DES <strong>PRODER</strong> ACTUALITES<br />

Projet<br />

LE <strong>PRODER</strong> 3<br />

Le Projet de Développement Rurale dans les Départements de<br />

la Sangha, du Pool et de la Likouala<br />

Dernier né des projets financés par le FIDA au<br />

Congo<br />

Le but du Proder 3 est d’améliorer<br />

la sécurité alimentaire des populations<br />

rurales pauvres dans les<br />

départements de la Likouala, du<br />

Pool et de la Sangha. Les objectifs spécifiques<br />

sont : a) d’augmenter de manière<br />

durable la production et la productivité<br />

ainsi que le revenu des populations rurales<br />

impliquées dans l’amélioration du<br />

système de cultures associées basé sur le<br />

manioc ; b) d’améliorer de façon durable<br />

l’accès physique aux bassins de production.<br />

Les objectifs seront atteints à travers<br />

la mise en œuvre de quatre composantes.<br />

Fruit de la coopération entre le Congo et<br />

le FIDA, ce projet, a vu l’accord de Don<br />

signé en octobre 2008. Il a été lancé le 14<br />

mars à Impfondo dans le département de<br />

la Likouala. Placé sous la tutelle du Ministère<br />

de l’Agriculture et de l’Elevage, le<br />

<strong>PRODER</strong> 3 est après le <strong>PRODER</strong> Nord<br />

et le <strong>PRODER</strong> Sud, le troisième projet<br />

du FIDA au Congo dans le domaine agricole<br />

en particulier et celui du développement<br />

rural en général depuis la reprise<br />

de la coopération entre le Congo et le<br />

FIDA en 2003. Outre la contrepartie financière<br />

du Congo, ce projet bénéficiera<br />

également du financement du Fonds de<br />

l’organisation des pays exportateurs de<br />

pétrole (OPEP)<br />

COMPOSANTES<br />

Appui à la relance de la production agricole.<br />

La première priorité consiste à relancer<br />

les capacités de production des petits producteurs,<br />

en se focalisant sur le système<br />

de production de cultures associées basé<br />

sur le manioc ou la banane, par i) la production<br />

et la diffusion massive de boutures<br />

de manioc saines tolérantes/résistante<br />

à la mosaïque ; ii) la production et la<br />

diffusion des drageons ; iii) la production<br />

massive de boutures de manioc saines<br />

tolérantes/résistante à la mosaïque.<br />

Le Projet apportera également un appui<br />

pour le repeuplement surtout des petits<br />

16 <strong>PRODER</strong> - INFOS Février 2010<br />

ruminants à travers un système de métayage,<br />

et de la volaille dont au moins 75%<br />

ont été détruits par les conflits.<br />

Renforcement des capacités<br />

A travers la deuxième composante, le<br />

Projet financera le renforcement de capacités<br />

des groupements paysans pour<br />

garantir la pérennité des actions. De plus,<br />

il renforcera les capacités des services<br />

techniques des directions départementales<br />

de l’agriculture et de l’élevage pour<br />

la réalisation des actions retenues<br />

Accès aux bassins de production<br />

L’objectif de la composante consiste à<br />

réhabiliter les pistes de desserte agricole<br />

et de mettre en place des systèmes<br />

d’entretien durable pour ces pistes et les<br />

voies navigables afin de désenclaver les<br />

bassins de production.<br />

Coordination, communication et gestion<br />

Enfin, le <strong>PRODER</strong>-3 mettra en œuvre<br />

une stratégie d’information, de communication,<br />

de partage des connaissances et<br />

d’innovation, afin d’accroître la performance,<br />

la durabilité et l’impact des projets<br />

du FIDA au Congo.<br />

CIBLES<br />

Le <strong>PRODER</strong>-3 s’adresse principalement<br />

aux groupes cibles suivants :<br />

- Les petits agriculteurs traditionnels<br />

qui pratiquent un système agricole basé<br />

sur le manioc et la banane plantain, et<br />

dont les exploitations sont généralement<br />

de très petite dimension (moins de 2 ha);<br />

Composantes du projet<br />

- les femmes rurales pauvres ; la quasitotalité<br />

des activités de production, de<br />

transformation et de commercialisation,<br />

et domestiques incombent principalement<br />

aux femmes. Bien que celles-ci<br />

constituent le pilier de la sécurité alimentaire,<br />

leur participation active dans le<br />

processus de développement reste encore<br />

limitée. Les femmes les plus vulnérables<br />

sont les jeunes filles mères avec plusieurs<br />

enfants en bas âge, les femmes âgées et<br />

les femmes veuves;<br />

- les jeunes: Il s’agit principalement des<br />

jeunes hommes et femmes entre 15 et 25<br />

ans, déscolarisés ou non scolarisés, qui se<br />

retrouvent dépendants de la famille élargie,<br />

sans emploi et ont difficilement accès<br />

aux décisions. Ils constituent une force<br />

de travail importante qui peut être dynamisée<br />

ainsi qu’un vecteur essentiel dans<br />

la transmission de nouvelles technologies<br />

et dynamiques de production, de transformation<br />

et de commercialisation.<br />

<strong>PRODER</strong> 3, Siège Brazzaville : Immeuble<br />

de l’Arc face City Center, 2ème étage<br />

mail : proder3@yahoo.fr<br />

“Une vie sans<br />

nourriture,<br />

n’est pas une<br />

vie.”<br />

Denis sassou Nguesso<br />

Président de la République


Le <strong>PRODER</strong> 3<br />

fait ses premiers pas : mise en place des GIEC et<br />

distribution de boutures de manioc saines<br />

Après son séminaire de lancement tenu<br />

du 12 au 14 mars 2009 à Impfondo dans<br />

le département de la Likouala, le PROD-<br />

ER 3 a tenu son premier comité de pilotage<br />

à Kinkala le 28 août 2009 dans le<br />

Pool. Il s’est agit au cours de cette session<br />

d’examiner et d’approuver le Programme<br />

de Travail et Budget Annuel(PTBA)<br />

2009 du Projet. D’un coût global de 931<br />

237 000 Fcfa, le Budget 2009 du PROD-<br />

ER 3 couvre 29 activités programmées<br />

et réparties dans les quatre composantes<br />

que compte le projet. Dès le mois d’aout<br />

le projet a procédé à la mise en place de<br />

groupements d’intérêt économique commun<br />

(GIEC) dans les différents départements.<br />

Ces groupements constitués des<br />

petits agriculteurs traditionnels, de<br />

jeunes à risque et des femmes rurales<br />

pauvres, participeront à la planification<br />

et à l’exécution des activités du<br />

<strong>PRODER</strong> 3. Ils seront associés au suivi<br />

et à l’évaluation du projet à travers leurs<br />

structures autogérées.<br />

La mise en place des GIEC est une étape<br />

importante pour le démarrage des<br />

activités de multiplication et diffusion du<br />

matériel génétique amélioré<br />

Le <strong>PRODER</strong> 3 va signer des contrats<br />

avec ces GIEC . Ce contrat exige aux<br />

groupements de :<br />

- Emblaver une superficie d’un hectare ;<br />

- Conceder au proder 3 70% des boutures<br />

produites dans le champ de multiplica-<br />

tion aux fins de distribution à d’autres<br />

bénéficiaires;<br />

- Constituer un réservoir ou banque de<br />

gènes du projet;<br />

- Distribuer les boutures saines dans les<br />

villages voisins;<br />

- Diffuser les bonnes pratiques dans la<br />

culture du manioc;<br />

- Eliminer des champs tous les clones<br />

succeptibles d’être des foyers privilégiés<br />

de la mozaïque.<br />

Le P<strong>PRODER</strong> 3 appui ces GIEC par<br />

la fourniture du petit outillage et 10 000<br />

boutures de manioc saines, issues des<br />

clones de manioc productifs, tolérants à<br />

la mosaïque et ou à la bactériose pour le<br />

planting dans les parcs à bois. Ce qui<br />

permettra d’augmenter la disponibilité<br />

des meilleures variétés sélectionnées dans<br />

les principales zones agro écologiques.<br />

Le renforcement des capacités opération-<br />

nelles des producteurs, des organisations<br />

paysanes et groupement<br />

A la récolte chaque GIEC bénéficiera de<br />

30% des boutures saines et de toute la<br />

production de tubercules de manioc issue<br />

de l’hectare emblavé.<br />

Au total, 15 GIEC ont été mis en place<br />

dans la zone d’intervention du<br />

<strong>PRODER</strong> 3 ( Likouala : 2, Pool: 9, Sangha<br />

: 4 ). 151 200 boutures de manioc<br />

saines ont été distribuées par le <strong>PRODER</strong><br />

3 dont 139 109 on été plantées.<br />

<strong>PRODER</strong> 3<br />

Journée mondiale de<br />

l’alimentation :<br />

le <strong>PRODER</strong> 3 prends part aux<br />

festivités<br />

A côté des organisations paysannes et autres<br />

associations de producteurs, les Projets<br />

de Développement Rural (<strong>PRODER</strong><br />

Nord, <strong>PRODER</strong> sud et <strong>PRODER</strong> 3) , ont<br />

répondu présents aux festivités marquant<br />

la 16 eme édition des JMA.<br />

En effet, les <strong>PRODER</strong> ont pris part à<br />

l’exposition des produits agropastoral et<br />

halieutique organisée du 15 AU 16 octobre<br />

2009 dans l’enceinte du Ministère<br />

de l’Agriculture et de l’Elevage. C’était<br />

l’occasion pour les <strong>PRODER</strong> d’exposer<br />

des photos retraçant leurs différentes<br />

activités et réalisations. Dans un stand<br />

érigé à cet effet, une conférence de presse<br />

s’est tenue le 16 octobre 2008. Devant la<br />

presse, les organisations paysannes ainsi<br />

que les associations de producteurs, le<br />

coordonnateur du <strong>PRODER</strong> 3, Monsieur<br />

Kenga Dominique, représentant<br />

également ses collègues des deux autres<br />

<strong>PRODER</strong>, a expliqué aux journalistes les<br />

objectifs des Projets de Développement<br />

Rural, leurs stratégies de mise en œuvre<br />

ainsi que leurs actions sur le terrain.<br />

Présente à cette cérémonie, la Directrice<br />

Générale de l’Agriculture, Madame<br />

Georgette Bamana Dandou a saisi<br />

cette occasion pour rappeler aux hommes<br />

et femmes des médias, la place combien<br />

importante qu’occupe l’Agriculture dans<br />

le « chemin d’avenir », Programme de<br />

société du Président de la République<br />

et les efforts fournis par le Ministère de<br />

l’Agriculture et de l’Elevage pour<br />

développer ce secteur afin d’atteindre la<br />

sécurité alimentaire au Congo. De son<br />

côté le Représentant de la FAO au Congo,<br />

Dieudonné Koguiyagda en a profité<br />

pour rappeler la synergie des actions qui<br />

existe aux niveaux du système des nations<br />

unies.<br />

Par ailleurs, le <strong>PRODER</strong> 3 a pris part à<br />

la causerie débat organisée par le Ministère<br />

de la Promotion de la Femme et de<br />

l’Intégration de la Femme au Développement<br />

dans le cadre de la journée<br />

mondiale de la femme rurale célébré le<br />

15 octobre de chaque année.<br />

A noter que ces deux journées avaient<br />

pour thème « atteindre la sécurité alimentaire<br />

en temps de crise ».<br />

<strong>PRODER</strong> - INFOS Février 2010<br />

17


CLIN D’OEIL FEMMES RURALES<br />

Journée mondiale de la femme rurale : Réfléchir<br />

sur les conditions de vies et les besoins spécifiques<br />

des femmes qui vivent en milieu rural.<br />

Le 15 décembre de chaque année,<br />

la communauté internationale<br />

célèbre la journée<br />

mondiale de la femme rurale.<br />

C’est l’occasion de réfléchir sur les conditions<br />

de vies et les besoins spécifiques des<br />

femmes qui vivent en milieu rural. Cette<br />

année le Ministère de la promotion de la<br />

femme et de l’intégration de la femme au<br />

développement n’a pas dérogé à la tradition.<br />

Elle a organisé de concert avec l’<br />

UNFPA (Fonds des Nations Unies pour<br />

la Population) une causerie débat le 16<br />

octobre 2OO9 à la maison de la femme à<br />

Brazzaville.<br />

Partout dans le monde les femmes jouent<br />

un rôle majeur dans la sécurité alimentaire<br />

ainsi que dans le développement<br />

rural. Mais, les conditions de vies des<br />

femmes sont aggravées en zone rurales et<br />

accentuées par la crise économique.<br />

Le monde rural congolais reste marqué<br />

par l’agriculture qui est très pratiquée par<br />

les femmes. Elles représentent en effet<br />

près de 64% à 70% des actifs agricoles.<br />

18 <strong>PRODER</strong> - INFOS Février 2010<br />

Elles assurent 60 à 80% de la production<br />

vivrière et contribuent à près de 100%<br />

dans la transformation artisanale des produits<br />

agricoles. Malheureusement, les<br />

moyens de production utilisés sont encore<br />

rudimentaires et archaïques, ce qui<br />

accentue la pénibilité du travail. Par ailleurs<br />

les femmes rurales transforment la<br />

plupart des produits agricoles avec des<br />

technologies peu performantes, ce qui ne<br />

leur permet pas de dégager les recettes<br />

conséquentes, a indiqué le représentant<br />

de l’UNFPA au Congo. Il a ajouté en<br />

outre, que les femmes rurales sont encore<br />

assujetties au poids de la tradition<br />

dans ce domaine. En effet dans les zones<br />

rurales, certaines femmes sont parfois<br />

exploitées par leurs époux en ce qui concerne<br />

le revenu de la vente. Les femmes<br />

s’investissent également dans la cueillette<br />

et peu dans l’élevage qui reste l’apanage<br />

des hommes. Le gros bétail est exclusivement<br />

élevé par les hommes tandis que les<br />

femmes s’investissent plus dans l’élevage<br />

de volailles. La Ministre de la Promotion<br />

de la femme et de l’intégration de la<br />

femme au développement a souligné pour<br />

sa part que le statut de la femme rural ne<br />

lui permet pas souvent de jouir des droits<br />

fonciers ou d’accéder à des services vitaux<br />

comme le crédit, les intrants, la formation.<br />

Il faut signaler que malgré de<br />

timides avancées des femmes rurales<br />

dans le secteur de l’industrie et du secteur<br />

privé, elles dépassent difficilement<br />

le stade de petites revendeuses. La non<br />

disponibilité de l’énergie affecte particulièrement<br />

les femmes rurales qui<br />

doivent parcourir, quotidiennement, de<br />

longues distances de 5 à 10 km, pour<br />

s’approvisionner en bois de chauffe.<br />

Cette difficulté d’accès à l’énergie en milieu<br />

rural est un obstacle à l’utilisation des<br />

équipements motorisés pour la réalisation<br />

des tâches domestiques ou de production<br />

telle que la transformation mécanisée des<br />

céréales, ou l’extraction des produits.<br />

Toutes ces contraintes se traduisent par<br />

une surcharge de travail des femmes et<br />

ont un impact négatif sur leur santé. Elles<br />

n’ont que peu de temps à consacrer aux<br />

activités productives rémunérées et au repos.<br />

Pour lever ces contraintes la stratégie<br />

retenue dans le politique national genre<br />

prévoit :<br />

• L’amélioration de la productivité<br />

pour un accroissement des revenus<br />

des femmes<br />

Changements climatiques, enjeux agricoles<br />

Les pratiques agricoles durables aideraient à combattre les changements climatiques<br />

La sécheresse, les champs stériles et la perte de bétails illustrent comment les agriculteurs sont touchés par le changement climatique.<br />

Des températures plus élevées et des pluies irrégulières ont eu un impact sur les exploitations agricoles. Pourtant, ces exploitations<br />

peuvent aussi être la cause du changement climatique. La production agricole et l’élevage peuvent libérer du carbone dans<br />

l’atmosphère, ce qui empire la situation. Mais les défenseurs des agriculteurs qui étaient présents à Copenhague, au Danemark (du<br />

07 au 18 Décemdre 2009) ont donné de bonnes nouvelles. Ils ont affirmé que les techniques agricoles durables permettront aux<br />

agriculteurs de s’adapter au changement climatique, tout en diminuant les émissions de carbone.<br />

En marge du sommet des Nations Unies sur le changement climatique ( COP15), s’est tenu le « Klimaforum » un forum parallèle<br />

à la COP15, organisée par la société civile. Au cours de cette rencontre, les participants ont fait le plaidoyer en faveur des pratiques<br />

agricoles et des systèmes alimentaires durables. Cela permettrait aux agriculteurs familiaux d’être en contrôle des systèmes<br />

de production mondiaux. Et aiderait également à « refroidir la planète» . L’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et<br />

l’alimentation et le Groupe consultatif sur la recherche agricole internationale ont affirmé que ces pratiques sont la clé de la sécurité<br />

alimentaire.il ressort aussi que certaines pratiques agricoles aideraient à éliminer le carbone de l’atmosphère et de le stocker dans<br />

le sol. En même temps, ces pratiques augmenteraient la productivité agricole et la résilience.<br />

Le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale ( CGIAR) le plus grand groupe dans le monde de la science agricole<br />

suggère quelques approches qui seraient doublement efface en aidant les agriculteurs à s’adapter au changement climatique.<br />

Les méthodes de gestion de l’eau et du sol sont en haut de la liste.<br />

L’augmentation de la matière organique dans le sol aiderait les plantes à absorber le carbone. Cela améliorerait également la capacité<br />

du sol à retenir l’eau, ce qui est important lorsque les précipitations sont irrégulières. Le CGIAR recommande d’utiliser<br />

des méthodes qui amélioreront les sols tels que la culture sans labour et la diversification des cultures. L’utilisation du composte<br />

comme engrais augmenterait aussi la matière organique dans le sol.<br />

La FAO a affirmé dans une note d’information présentée à la COP15 que les méthodes d’amélioration des sols sont un moyen<br />

pour combattre le changement climatique. La note indique que la plupart du potentiel de l’agriculture réside dans sa capacité de<br />

stockage géologique du dioxyde de carbone dans le sol. Cela signifie que le sol peut absorber et stocker le carbone qui se trouve<br />

dans l’atmosphère.


• L’amélioration de l’accès aux services<br />

d’appui à la production;<br />

• L’amélioration de l’accès aux services<br />

sociaux;<br />

• La promotion de la participation<br />

équitable à la gestion du pouvoir au<br />

respect des droits et la suppression<br />

des violences.<br />

Pour aider la femme rurales, le Ministère<br />

de la promotion de la femme propose entre<br />

autres de :<br />

• Investir dans le secteur agricole<br />

en vue du développement<br />

rural;<br />

• Soutenir et encourager les initiatives<br />

des femmes rurales;<br />

• Renforcer leurs capacités<br />

techniques et managériales<br />

• Susciter la création et le renforcement<br />

des mécanismes de<br />

financement des activités des<br />

femmes;<br />

• Encourager la création des<br />

groupements productifs des<br />

femmes rurales.<br />

A cet effet, ce Ministère a mené<br />

différentes activités :<br />

• La distribution du matériel<br />

agricole, des semences<br />

améliorées;<br />

• Le renforcement de capacités<br />

managériales : formation,<br />

dotation des kits d’installation,<br />

encadrement, création de<br />

caisse féminine d’épargne et<br />

de crédits mutuels;<br />

• La sensibilisation des femmes<br />

sur la création des activités<br />

génératrices de revenus<br />

(AGR).<br />

Dans cette même lancée, le gouvernement<br />

a crée en 2008, un fonds de soutien à<br />

l’Agriculture et a mis en place des projets<br />

de développement rural (<strong>PRODER</strong>).<br />

La place de la femme dans les projets<br />

de développement rural<br />

La femme rurale est l’une des principales<br />

cibles des projets de développement rural.<br />

En effet la conception du <strong>PRODER</strong> 3 par<br />

exemple, s’est basée sur le plan d’action<br />

du FIDA relatif à l’intégration des questions<br />

de parité hommes femmes et tient<br />

compte de plusieurs études récentes réal-<br />

isées au Congo et l’enquête participative<br />

du genre menée dans la cadre de la préparation<br />

du <strong>PRODER</strong> sud. Les projets de<br />

développement rural cherche à améliorer<br />

la situation économique et sociale des<br />

femmes très pauvres, notamment en leur<br />

facilitant l’accès aux boutures, semences,<br />

petits ruminants, volailles par métayage<br />

( dans le cas du <strong>PRODER</strong> 3) et en appuyant<br />

leurs démarches d’organisation en<br />

groupement d’intérêt économique commun.<br />

Femmes rurales de Louingui département du Pool (Groupement le village)<br />

A travers la composante APPUI aux<br />

services financiers ruraux, le <strong>PRODER</strong><br />

nord, vise à permettre l’accès des petits<br />

exploitants, agriculteurs et pêcheurs en<br />

particulier les femmes à des services<br />

financiers adaptés à leurs besoins individuels<br />

et collectifs. Ainsi, le <strong>PRODER</strong><br />

Nord a appuyé 3 caisses feminines à Oyo,<br />

Makoua, et Bokouélé dans le département<br />

de la Cuvette.<br />

Réfléchir sur l’amélioration des conditions<br />

de vie de la femme rurale<br />

Pour l’UNFPA, la réflexion doit s’inscrire<br />

dans une perspective qui vise la mise en<br />

place des mécanismes pouvant contribuer<br />

FEMMES RURALES<br />

à prévenir les graves retombés de la crise<br />

économique mondiale sur les conditions<br />

de vie des femmes rurales du Congo.<br />

Ceci en montrant l’importance de la prise<br />

en compte des inégalités selon le genre,<br />

inhérentes à la participation des femmes<br />

rurales à la vie socioéconomique locale et<br />

nationale, à leur capacité d’accéder aux<br />

services sociaux de base, et à leur capacité<br />

à faire valoir leurs droits en matière<br />

de santé de la reproduction.<br />

Origine de la journée mondiale de la<br />

femme rurale<br />

L’origine de cette journée remonte à la<br />

rencontre des femmes de Beijing en 1995,<br />

lors de la 4ème conférence mondiale des<br />

Nations Unies sur la femme. L’idée d’une<br />

telle journée s’est développée comme une<br />

campagne mondiale pour susciter une<br />

prise de conscience générale afin de donner<br />

plus de pouvoir à la femme rurale.<br />

<strong>PRODER</strong> - INFOS Février 2010<br />

19


FOCUS VISITES<br />

Visite au Congo du<br />

Directeur de la<br />

Division Afrique de<br />

l’ouest et du centre<br />

au Congo<br />

Mohamed Beavogui dresse un<br />

Bilan positif de la coopération<br />

avec le FIDA<br />

Le fonctionnaire internationnal<br />

au Fonds International<br />

de Développement Agricole<br />

(FIDA) a séjourné en République<br />

du Congo, du 27 au 30 octobre<br />

2009.<br />

Durant son séjour, M Mohamed Beavogui<br />

a eu plusieurs rencontres, notamment,<br />

avec le Ministre de l’Agriculture<br />

et de l’élevage, les représentants, des<br />

institutions et agences des Nations Unies,<br />

des partenaires techniques et financiers. Il<br />

s’est également entretenu avec les<br />

cadres des projets financés par le FIDA:<br />

les Projets de Développement Rural<br />

(<strong>PRODER</strong> NORD, <strong>PRODER</strong> SUD et<br />

<strong>PRODER</strong> 3); les acteurs aux développement,<br />

les représentants des ONG et des<br />

ministères impliqués dans la mise en œuvre<br />

du programme FIDA au Congo. Cette<br />

visite a été une occasion de faire le point<br />

de la coopération de ces cinq dernières<br />

années, du Congo avec son institution.<br />

Selon M Béavogui, le fait que le gouvernement<br />

congolais donne la priorité à<br />

l’agriculture est louable. Le FIDA a été<br />

encouragé et l’a accompagné, car le pays<br />

est l’un des rares pays à respecter l’accord<br />

de Maputo. En effet, le Congo figure<br />

parmi les huit pays sur les 53 membres<br />

de l’union Africaine à tenir la promesse<br />

faite à Maputo au Mozambique en 2005,<br />

de consacrer 10% de leur revenu national<br />

au secteur Agricole.<br />

En 2004, une stratégie d’intervention du<br />

FIDA au Congo, avait été conçue sur cinq<br />

20 <strong>PRODER</strong> - INFOS Février 2010<br />

ans. Celle-ci prévoyait la<br />

mise en place de trois projets.<br />

Ces trois projets ont été formulés<br />

et sont mis en œuvre.<br />

« Nous sommes dans notre<br />

collaboration, actuellement<br />

à un carrefour, pour faire notre<br />

bilan d’ensemble… il est<br />

temps de le faire et d’en tirer<br />

des leçons de cet apprentissage<br />

et définir les axes prioritaires<br />

sur les quelles nous<br />

allons travailler en rapport<br />

à l’orientation stratégique<br />

globale du gouvernement…<br />

» a déclaré M Béavogui qui satisfait à<br />

signifier que ce n’est que le début. Pour<br />

lui, les deux partenaires sont dans un<br />

mode d’apprentissage. « Le développement<br />

ce n’est pas seulement une question<br />

d’infrastructures, mais aussi une question<br />

de transformation économique et sociale ,<br />

s’il est facile de mettre en place des infrastructures,<br />

la transfor mation de la société<br />

est beaucoup plus lente, surtout lorsqu’on<br />

a traversé des difficultés comme celles<br />

que votre pays a traversées … Nous<br />

avons formulé un premier projet, nous<br />

apprenons beaucoup de ce projet.<br />

« le Congo figure parmi les huit pays<br />

sur les 53 membres de l’union<br />

Africaine à tenir la promesse faite à<br />

Maputo au Mozambique en 2005, de<br />

consacrer 10% de leur revenu<br />

national au secteur Agricole »<br />

De ce fait, le second projet est beaucoup<br />

mieux formulé et apporte plus vite<br />

des résultats. D’où la vitesse de production<br />

des résultats concrets en faveur<br />

des populations rurales est plus rapide.<br />

Nous espérons que le troisième projet<br />

qui est entrain de démarrer va profiter<br />

de l’expérience des deux premiers projets<br />

pour pouvoir produire vite, plus de<br />

résultats et à moindre coût. » A suggérer<br />

le Directeur de la Division Afrique de<br />

l’ouest et du centre au FIDA. Convaincu<br />

que les 37% que représentent les paysans<br />

congolais, peuvent nourrir s’ils sont encouragés,<br />

toute la population congolaise,<br />

le FIDA a entrepris avec le Congo la formulation<br />

d’une stratégie pour la période<br />

2010-2014. L’action du FIDA au Congo<br />

veut s’aligner sur les priorités du gouvernement.<br />

Son souci est de promouvoir<br />

des programmes innovants, créer des<br />

modèles fiables, fonctionnent en


parfaite symbiose avec les meilleures<br />

approches autochtones (paysannes) et<br />

constituant des échanges de connaissances,<br />

de façon à ce que s’accélère le<br />

processus de production agricole et que<br />

l’on crée assez rapidement des richesses.<br />

Ces modèles devraient ensuite être multipliés.<br />

Le FIDA souhaite aussi travailler<br />

en synergie avec les autres institutions<br />

œuvrant dans le même domaine que lui.<br />

La nouvelle stratégie cherche des voies<br />

et moyens pour renforcer ce partenariat<br />

autour de l’action du gouvernement congolais.<br />

Après Brazzaville, M Béavogui accompagné<br />

de sa délégation s’est rendu le 29<br />

octobre à Ngo au nord du pays, dans le<br />

département des plateaux, à 241 Km de<br />

la capitale. Là il a visité un parc à bois,<br />

une caisse de micro finance et un centre<br />

d’appui igname pour la production de semence<br />

d’igname .<br />

VISITE AU CONGO<br />

A propos du FIDA<br />

Le Fonds international de développement<br />

agricole (FIDA) est un organisme<br />

spécialisé du système des Nations Unies<br />

qui a pour mission de combattre la pauvreté<br />

et la faim dans les pays en développement.<br />

Son travail dans les zones rurales<br />

les plus reculées du monde se veut<br />

une contribution aux efforts que<br />

déploient les pays en vue d’atteindre les<br />

objectifs du Millénaire pour le développement.<br />

Au moyen de prêts à faibles taux<br />

d’intérêt et de dons, le FIDA élabore et<br />

finance des projets en faveur des ruraux<br />

pauvres, pour les aider à s’affranchir par<br />

eux-mêmes de leur condition.<br />

Dans son combat contre la pauvreté, le<br />

FIDA ne se contente pas de prêter de<br />

l’argent, il défend aussi la cause des<br />

petits paysans, éleveurs, pêcheurs, ouvriers<br />

agricoles sans terre, artisans et populations<br />

indigènes rurales qui représentent<br />

ensemble 75% des 1,2 milliard de personnes<br />

extrêmement pauvres vivant dans<br />

le monde. Aux côtés des gouvernements,<br />

des donateurs, des organisations non<br />

gouvernementales, des communautés locales<br />

et de nombreux autres partenaires,<br />

le FIDA s’efforce d’apporter un remède<br />

aux causes profondes de la pauvreté rurale.<br />

Par son rôle de catalyseur, il rassemble<br />

les intervenants, les ressources, les<br />

connaissances et les politiques indispensables<br />

pour donner aux populations<br />

rurales pauvres la possibilité d’accroître<br />

la productivité de l’agriculture et de chercher<br />

d’autres moyens de gagner leur vie.<br />

Les projets et les programmes de développement<br />

rural que soutient le FIDA,<br />

visent à élargir l’accès des ruraux pauvres<br />

aux services financiers, aux marchés, à la<br />

technologie, à la terre et à d’autres ressources<br />

naturelles.<br />

“ Le Congo demeure un pays à vocation agricole. L’Agriculture reste la première<br />

de nos priorités. C’est notre planche d’indépendance et de liberté. C’est pourquoi au<br />

moment où la question de la sécurité alimentaire se pose à l’échelle du monde avec<br />

gravité, j’en appelle à to utes les forces vives de la nation afin qu’elles s’engagent<br />

résolument dans la bataille de l’Agriculture celle qui nous assurera l’autosuffisance<br />

alimentaire et garantira notre liberté. Cette bataille vitale, nous devons à tous prix<br />

la gagner. ”<br />

Extrait du discours à la nation du Président Denis Sassou Nguesso, le 13 août<br />

2008.<br />

<strong>PRODER</strong> - INFOS Février 2010<br />

21


FOCUS REPORTAGE<br />

La visite de Ngo.<br />

Notes de voyage<br />

Ce jeudi 29 octobre 2009, le<br />

ciel est plutôt sombre, quoi de<br />

plus normal en cette saison de<br />

pluies. Quelques gouttes de<br />

pluies tombent, mais cela n’ébranle pas<br />

le désir et le devoir de Béavogui et sa<br />

suite de se rendre à Ngo, localité située<br />

à 241 Km de Brazzaville, dans le département<br />

des Plateaux, zone du <strong>PRODER</strong><br />

Nord. Dans la délégation, on murmure<br />

! On se demande « si avec pareille intempérie,<br />

la visite du parc à bois sera-telle<br />

aisée? » mais qu’a cela ne tienne, la<br />

route est prise! Quelques km après Brazzaville,<br />

notamment vers NKOUO, le ciel<br />

s’éclaircit peu à peu, le temps redevient<br />

favorable. Après, près de 3 heures de<br />

route, la délégation arrive enfin à Ngo.<br />

Juste le temps des civilités à la sous préfecture<br />

et on atteint Okiéné . Une foule<br />

bigarrée accueille la délégation en chants<br />

et danses. Le chef du village prend la parole,<br />

souhaite la bienvenue à la délégation<br />

du FIDA. Puis le tour revient à Elwis<br />

Ndala, président de l’association locale<br />

des<br />

producteurs de manioc et responsable<br />

d’un parc à bois de référence, réputé pour<br />

la multiplication massive des boutures<br />

saines de manioc . Elwis Ndala, très content<br />

de cette visite, profite de l’occasion<br />

pour remercier le FIDA et le <strong>PRODER</strong>,<br />

grâce à l’appui du quel, il a pu acquérir<br />

plusieurs bien et sortir de la pauvreté «<br />

j’ai pu grâce au <strong>PRODER</strong>, acheter un<br />

véhicule, dont voici la carte grise, une<br />

moto et deux télévisions. ... ». D’autres<br />

habitants lui emboitent le pas et révèlent<br />

ce qu’ils ont pu réaliser grâce à la production<br />

de manioc. M Béavogui, émue de<br />

toutes ses révélations est heureux de constater<br />

qu’a Okiéné, le slogan du FIDA ,<br />

« œuvrer pour que les populations pauvres<br />

se libèrent de la pauvreté », trouve<br />

tous son sens. Il a souhaité qu’a sa<br />

prochaine visite, qu’il y’ait encore plus<br />

de biens pour les populations. Loin de se<br />

contenter de bonnes paroles, il a voulu<br />

toucher du doigt la réalité, voir de vue<br />

sue le champ de manioc et parc à bois<br />

d’Elwis situé à quelques km du village.<br />

Implanté sur près de 6 hectares, le champ<br />

de manioc comporte plusieurs variétés.<br />

Le parc à bois alimente presque toute la<br />

république en boutures saines de manioc.<br />

Ce champ a été mis en place avec l’appui<br />

22 <strong>PRODER</strong> - INFOS Février 2010<br />

du <strong>PRODER</strong> nord en 2007.


Après le parc à bois, Mohamed Béavogui<br />

s’est rendu dans un centre d’appui<br />

igname du <strong>PRODER</strong> nord. Ce centre installé<br />

en avril 2009, a pour objectif de<br />

produire de façon massive des boutures<br />

saines d’igname. La caisse d’équité de<br />

Ngo a été la dernière étape de la visite<br />

de M Béaogui dans cette localité. La mission<br />

du FIDA s’est entretenu avec les<br />

responsables de la dite caisse, qui après<br />

avoir présenté leur structure, ont formulé<br />

des doléances à l’endroit du FIDA et du<br />

<strong>PRODER</strong>, notamment la prise en compte<br />

de leur besoins en formation.<br />

La délégation du FIDA était composée<br />

des CPM du Congo entrant et sortant,<br />

Mouamed Manssouri, Nsimpassi Loko,<br />

ELSIE piquion, chrisstianne kurt, assistantes<br />

de programme, Monique Mputu<br />

chargé d’appui terrain, Rita Sansu, assistante<br />

au Bureau de Kinshassa, Dina . la<br />

partie congolaise conduite par Moukouba<br />

Jean était composés des responsables du<br />

<strong>PRODER</strong> nord et du Bureau de liaison.<br />

Coopération CONGO-FIDA<br />

VISITE AU CONGO<br />

Depuis 1983, l’assistance du FIDA au Congo a porté sur six projets dont trois étaient clôturés avant 1998 (le Projet de développement<br />

de la pêche artisanale, le Projet de développement des cultures vivrières dans le district de Kindamba, et le projet<br />

d’appui à la commercialisation et aux initiatives locales). En 2002, un Document d’opportunités stratégiques (COSOP) a été<br />

adopté qui propose une stratégie de post-conflit pour les interventions du FIDA au Congo, visant à faciliter l’instauration d’une<br />

paix durable grâce à des projets assurant la transition entre l’assistance et le développement, et à appuyer le développement<br />

économique et social. La stratégie met l’accent sur la nécessité d’utiliser une panoplie complémentaire de dons et de prêts, et de<br />

renforcer les complémentarités et synergies avec d’autres partenaires au développement. Dans ce cadre, les <strong>PRODER</strong>-NORD et<br />

SUD ont été approuvés respectivement en 2004 et 2006 et le <strong>PRODER</strong> 3 en 2008. De plus, un don du FIDA pour la multiplication<br />

rapide des boutures de manioc est en cours d’achèvement. le deuxième document des opportunités stratégiques de pays<br />

(Cosop) élaboré par les deux parties fixe le cadre d’intervention du FIDA dans le pays pour les cinq prochaines années (2010-<br />

2014), en vue de la réduction de la pauvreté rurale, particulièrement par l’amélioration du revenu et de la sécurité alimentaire<br />

des populations rurales. Le nouveau COSOP défini les objectifs stratégiques de l’assistance du FIDA et les programmes qui le<br />

réaliseront.<br />

<strong>PRODER</strong> - INFOS Février 2010<br />

23


FOCUS INTERVIEW<br />

Changement à la tête du portefeuille du FIDA au Congo :<br />

Mohamed Manssouri succède à Luyaku Nsimpasi Loko.<br />

Après cinq années passées en qualité de chargé du portefeuille du Congo au FIDA, Monsieur Luyaku<br />

Nsimpasi Loko, cède le portefeuille à Mohamed Mansouri. Le CPM, sortant fait le bilan de son portefeuille.<br />

<strong>PRODER</strong> INFOS: Vous êtes le chargé<br />

du portefeuille pour le Congo au FIDA,<br />

votre mandat est arrivé à terme, quelle<br />

bilan faite vous de votre portefeuille ?<br />

Nsipassi Loko: Je voudrais d’abord vous<br />

décrire d’où nous sommes venus et là<br />

où nous allons. La coopération entre le<br />

congo et le FIDA a repris vers les années<br />

2002. Nous avons élaboré la stratégie<br />

d’intervention qui consistait à restaurer<br />

les capacités productives des populations<br />

qui venaient de sortir des moments difficiles.<br />

On a commencé avec l’accord<br />

bipartite la préparation du premier projet.<br />

Le <strong>PRODER</strong> Nord, qui couvre trois<br />

départements du Nord du pays est entré<br />

en vigueur en 2004. Les deux parties<br />

ont mis en œuvre tous les moyens possibles,<br />

pour que le projet démarre. Et<br />

rapidement, comme la coopération entre<br />

le Congo et le FIDA allait bon train, on<br />

a préparé en moins de deux ans un autre<br />

projet, le <strong>PRODER</strong> sud qui couvre quatre<br />

départements du Sud. Ce projet est entré<br />

en vigueur en 2006 . la Coopération entre<br />

le Congo et le FIDA étant toujours au<br />

beau fixe , on a préparé un autre projet,<br />

le <strong>PRODER</strong> 3 qui couvre un<br />

département du sud et deux<br />

départements du nord. En<br />

moins de cinq ans on a pu<br />

formuler trois projets qui couvre<br />

actuellement tous les départements<br />

du pays. Je voudrais vous dire, que c’est<br />

pratiquement impossible au niveau du<br />

Fida qu’en 5 ans, on puisse arriver à<br />

ce record. Ce record était dû à la bonne<br />

coopération et au travail du ministère de<br />

tutelle. On a eu tous les appuis possibles<br />

de ce ministère. Depuis Madame<br />

Dambenzet Ministre<br />

de l’Agriculture de<br />

l’époque, jusqu’à<br />

Rigobert Maboundou,<br />

Ministre actuelle,<br />

la coopération est fructueuse.<br />

Nous avons mis<br />

ensemble des projets<br />

importants pour le pays.<br />

Aujourd’hui, quand je<br />

jette un regard en arrière,<br />

je trouve que l’on<br />

24 <strong>PRODER</strong> - INFOS Février 2010<br />

« Aujourd’hui en terme de résultats<br />

les deux premiers projets ont pu donner<br />

13 millions de boutures tolérantes<br />

ou résistantes à la Mosaïque de<br />

manioc. Avec ses nouvelles boutures<br />

les rendements ont augmentés dans la<br />

zone forestière de 5 tonnes à l’hectare<br />

et à plus ou moins 30 tonnes. Dans<br />

la zone des savanes de 5 tonnes à 20<br />

tonnes à l’hectares. Ce qui constitue<br />

un revenu important pour le paysan. »<br />

a fait beaucoup de chose notamment dans<br />

la restauration des capacités productives<br />

des paysans, surtout dans le domaine de<br />

la production, de la multiplication et de la<br />

diffusion des boutures saines de manioc.<br />

Dans le paysannat congolais, il y’a une<br />

maladie nommée « Mosaïque de<br />

« Je suis content du travail abattu avec l’appui du<br />

gouvernement congolais »<br />

manioc ». Cette maladie, avait sévèrement<br />

attaqué le manioc et entrainé une<br />

baisse de rendement. On avait pratiquement<br />

4 tonnes à l’hectare. Cela avait contribué<br />

à une baisse sensible de revenu du<br />

paysan. Aujourd’hui en terme de résultats<br />

les deux premiers projets ont pu donner<br />

13 millions de boutures tolérantes ou ré-<br />

sistantes à la mozaïque<br />

de manioc. Avec<br />

ses nouvelles boutures<br />

les rendements<br />

ont augmenté dans<br />

la zone forestière de<br />

5 tones à l’hectare<br />

et à plus ou moins<br />

30 tones. Dans la<br />

zone des savanes de<br />

5 tones à 20 tones à<br />

l’hectares. Ce qui<br />

constitue un revenu important pour le<br />

paysan. En dehors du manioc, on a pu<br />

produire aussi de l’igname qui marche<br />

bien d’ailleurs , le travail est en cours.<br />

En même temps, comme composante<br />

importante dans nos projets, il y’a les<br />

infrastructures . Dans un pays comme<br />

le Congo, lorsqu’on produit,<br />

il faut assurer l’accès<br />

au marché. Et là aussi, le<br />

travail se fait bien, il y’a<br />

la construction de grands<br />

pont métalliques, qui vont permettre<br />

de désenclaver certaines localités. En<br />

résumé, je suis content du travail accompli<br />

avec l’appui du gouvernement<br />

congolais. Je me réjouis fortement. Et<br />

comme, on dit “ aucune œuvre humaine<br />

n’est parfaite ”. Il y’a des choses que l’on<br />

doit revoir pour améliorer d’avantage<br />

l’impact en milieu paysan.<br />

On voit que vous êtes très satisfait des<br />

réalisations des projets durant votre<br />

mandat. On peut donc dire que c’est le<br />

cœur en paix que vous quittez le Congo?<br />

Le Congo est un pays qui est le mien. A<br />

part la technique je suis congolais, je le<br />

laisse avec un peu de regret car je voulais<br />

lui donner davantage le meilleure de moimême<br />

mais les impératifs profes-


sionnels m’obligent à partir . Je part<br />

avec de bons souvenirs. J’espère que<br />

quand je reviendrais, je trouverais le<br />

petit paysan dans de meilleurs conditions<br />

parce qu’on aura mis à sa disposition<br />

de bonnes variétés de manioc et un<br />

accès accru aux marchés.<br />

Y’a-t-il un souvenir particulier qui<br />

vous revient de toute votre expérience<br />

au Congo?<br />

(rires) Oui, il y’a beaucoup de souvenirs.<br />

Surtout quand j’ai fait la partie nord,<br />

dans des endroits où parfois c’était difficile<br />

de passer à cause des petites rivières.<br />

Après la mise des dalots, quand je suis<br />

reparti voir les même populations. J’ai<br />

vu que l’enthousiasme était différent. Il<br />

en est de même dans le sud du pays, vers<br />

Dolisie où on a mis en place des puits<br />

d’eau . j’ai été heureux de constater que<br />

les paysans avaient accès à une eau potable,<br />

ils utilisaient l’eau à leur guise .<br />

Vous partez avec la validation d’un<br />

nouveau COSOP, pouvez vous nous<br />

dire l’opportunité de ce programme?<br />

Le premier COSOP, c’était il y’a<br />

7ans, et depuis le contexte du pays a<br />

changé, il était question de pouvoir<br />

adapter notre intervention en fonction<br />

de l’environnement du pays. C’est la<br />

raison pour laquelle, on a voulu formuler<br />

ensemble de façon inclusive et<br />

participative avec la population congolaise<br />

et tous les services concernés<br />

cette nouvelle stratégie qui couvre la<br />

période 2010-2014. En terme d’axes<br />

stratégiques, nous en avons trois: Améliorer<br />

l’accès des paysans aux technologies<br />

efficaces et appropriées de la<br />

production agricoles et halieutiques,<br />

améliorer l’accès des petits producteurs<br />

aux marchés des intrants et des produits<br />

agricoles et halieutiques et renforcer les<br />

capacités des producteurs et des organisations<br />

paysannes pour qu’ils puissent<br />

mieux s’organiser .<br />

C’est donc à partir de ce COSOP que<br />

le Congo pourra bénéficier du financement<br />

de nouveaux projets ?<br />

Absolument! quand il sera approuvé par<br />

le conseil d’administration du FIDA.<br />

Immédiatement après cette approbation,<br />

mon successeur va rentrer en<br />

contact avec la partie Congolaise pour<br />

commencer à préparer un nouveau programme<br />

.<br />

Vous parlez aujourd’hui de passer à<br />

un programme pays pour le Congo ,<br />

qu’en est il exactement ?<br />

Au niveau du pays on est entrain de<br />

partir de l’approche projet à l’approche<br />

programme. L’avantage de l’approche<br />

programme c’est qu’il consiste à dégager<br />

beaucoup de ressources pour<br />

l’investissement et réduire les coûts de<br />

fonctionnement . Pour que le peu de ressources<br />

dont on peut disposer soit mis<br />

à la disposition des populations rurales.<br />

Ce programme financé par différentes<br />

ressources vient harmoniser le système<br />

de gestion par rapport à des projets qui<br />

sont dispersés, avec plusieurs unités de<br />

coordinations.<br />

Quelle sera votre mot de fin?<br />

je voudrais parler à mes frères congolais,<br />

ce pays a tous les atouts pour devenir<br />

exportateur des produits agricoles<br />

comme ce fut le cas dans le temps. Je<br />

crois qu’avec le gouvernement qui s’est<br />

engagé et qui a remis l’agriculture priorités<br />

des priorités , une institution internationale<br />

comme le FIDA, ne fera qu’<br />

appuyer vos efforts pour que le développement<br />

agricole se réalise dans des<br />

conditions favorables qui feront que<br />

le Congo reprenne sa place de pays exportateur.<br />

Ce qui réduirait des importations<br />

des denrées alimentaires, qui sont<br />

aujourd’hui exorbitants . C’est mon<br />

grand souhait, j’ai l’espoir qu’on va y<br />

arriver.<br />

PORTEFEUILLE FIDA<br />

Ils ont dit …<br />

« C’est ma première visite au Congo,<br />

j’ai passé une quinzaine de jour passionnante.<br />

Pour moi ça a été principalement<br />

une opportunité pour apprendre, rencontrer<br />

des gens à travers une interaction<br />

avec les cadres des projets, le gouvernement,<br />

échanger avec les paysans,<br />

les communautés villageoises, de réaliser<br />

qu’il y’a dans ce pays un potentiel<br />

impressionnant sur le quel ont pourrait<br />

construire. Les projets ont des forces.<br />

Maintenant il faudrait qu’on travaille<br />

pour les mettre en valeur. Faire en sorte<br />

que l’on serve bien notre mandat «Oeuver<br />

pour que les populations rurales<br />

pauvres se libèrent de la pauvreté »<br />

d’enlever les obstacles qui se présente<br />

à eux, et travailler tous dans la même<br />

direction. Certes, il y’a des difficultés,<br />

on va y faire face. Il ne faut pas qu’on<br />

perde de vue ce qui est positif. Même<br />

dans les cas les plus difficiles, il y’a des<br />

motifs de satisfaction et d’optimisme. Il<br />

y’a des projets qui marchent très bien, il<br />

y’en a qui marchent moins bien et nous<br />

sommes là pour trouver des solutions et<br />

surtout à construire pour le futur. Loin<br />

d’être pessimiste, je suis confiant pour<br />

l’avenir. L’avenir est prometteur. »<br />

Mohamed Mansouri, nouveau chargé<br />

du portefeuille du Congo au FIDA.<br />

« J’ai beaucoup appris au Congo.<br />

C’était une expérience merveilleuse.<br />

Je garde de bons souvenirs de ce pays<br />

et du personnel des projets financés<br />

par le FIDA. C’est la gorge nouée et le<br />

cœur serré que je m’en vais.<br />

Je reviendrais pour faire la route<br />

Pointe noire– Dolisie (rires) »<br />

Elsie Piquion, Assistante de Monsieur<br />

NSIPASSI LOKO<br />

<strong>PRODER</strong> - INFOS Février 2010<br />

25


FOCUS INFORMATION<br />

Intervention du FIDA au Congo<br />

Validation du programme d’option<br />

stratégique pays (2010-2014) du<br />

FIDA à Brazzaville<br />

Le 09 novembre 2009, les cadres<br />

des ministères et des projets,<br />

les représentants des<br />

ONG et associations de producteurs<br />

ont validé avec amendements<br />

à la faveur d’un atelier à Brazzaville,<br />

le programme d’option stratégique du<br />

Fonds international de Développement<br />

Agricole (FIDA) pour le pays (COSOP)<br />

pour les cinq ans à venir.<br />

Ce document a été présenté par Monsieur<br />

Luyaku Nsimpasi Loko, chargé du portefeuille<br />

sortant pour le Congo au FIDA en<br />

présence du Directeur de cabinet du Ministre<br />

de l’Agriculture et de l’Elévage Fulgence<br />

Mouangou. Le nouveau COSOP<br />

s’inspire du cadre stratégique du FIDA<br />

pour la période 2007-2010, de la Stratégie<br />

du gouvernement congolais en matière<br />

de lutte contre la pauvreté rurale, des<br />

leçons tirées de l’expérience du FIDA et<br />

d’autres partenaires et de l’identification<br />

d’opportunités d’intervention (la niche)<br />

du FIDA. Il comporte trois axes prioritaires<br />

à savoir : renforcer l’accès des petits<br />

producteurs à des technologies agricoles<br />

appropriées et efficaces de production,<br />

de transformation, de stockage et de conservation,<br />

l’accès des petits producteurs<br />

aux marchés des intrants et des produits<br />

transparents pour les filières agricoles ciblées<br />

et la participation des organisations<br />

paysannes et des producteurs aux processus<br />

locaux et nationaux de programmation<br />

et d’élaboration des politiques. La<br />

stratégie d’intervention du FIDA au Congo<br />

s’appuie sur la Participation effective<br />

et la responsabilisation des groupes cibles,<br />

la Recherche des synergies et les<br />

complémentarités avec d’autres intervenants,<br />

la flexibilité et la progressivité<br />

dans l’exécution des programmes, la<br />

sélectivité et la simplicité comme principe<br />

de base, le Partenariat et le cofinancement.<br />

Le COSOP 2 qui n’est autre que la<br />

continuité du COSOP 1 élaboré en 2002,<br />

sera mis en œuvre à travers :<br />

• La densification des activités de pro-<br />

26 <strong>PRODER</strong> - INFOS Février 2010<br />

duction initiées par les projets de développement<br />

rural (<strong>PRODER</strong>) à travers une<br />

approche Programme-Pays (boutures et<br />

semences améliorées, désenclavement) ;<br />

• Le Financement additionnel au développement<br />

des filières: Accès aux marchés,<br />

transformation, stockage et conservation;<br />

• Le Renforcement des capacités des organisations<br />

et des groupements paysans à<br />

tous les niveaux<br />

Notons que, la Gestion de ce COSOP<br />

et du Programme Pays sera assurée par<br />

une équipe de Gestion du Programme<br />

Pays (EGPP). Elle implique, le renforcement<br />

des Systèmes de suivi et évaluation<br />

du Programme-Pays et du Ministère de<br />

l’Agriculture et de<br />

l’Elevage. Une supervision<br />

directe<br />

par le FIDA, avec<br />

l’appui de l’EGPP<br />

et des revues annuelles,<br />

à miparcours<br />

(2012)<br />

et finale (2014)<br />

sont aussi prévues<br />

dans ce cadre. Le<br />

COSOP 2, envisage<br />

par ailleurs,<br />

la Création d’un<br />

Programme – Pays par la transformation<br />

et la consolidation des Projets en un Programme<br />

cohérent et efficace<br />

« Nous allons nous impliquer dans la<br />

mise en œuvre des projets financés par le<br />

FIDA, encourager à affiner la réflexion<br />

qui est déjà mise en forme et l’orienter<br />

vers une meilleure application des procédures.<br />

Que ces procédures nous conduisent<br />

vers l’obtention des résultats concrets.<br />

C’est un engagement que nous<br />

venons de prendre, un pari<br />

pour l’avenir à travers la validation<br />

de ce COSOP 2 avec<br />

nos partenaires du FIDA», a<br />

déclaré le Directeur de cabinet<br />

du Ministre de l’Agriculture<br />

clôturant les travaux de<br />

l’atelier de validation.<br />

A signaler que le FIDA a pour<br />

mandat d’œuvrer pour que les<br />

populations rurales pauvres se<br />

libèrent de la pauvreté. Le but<br />

du cadre stratégique du FIDA<br />

pour la période 2007-2010 est<br />

de donner aux ruraux pauvres,<br />

hommes et femmes, des pays<br />

en développement les moyens<br />

d’accroître leurs revenus et<br />

d’améliorer leur sécurité alimentaire.<br />

Le COSOP ainsi validé sera présenté au<br />

conseil d’administration du Fonds International<br />

de Développement Agricole au<br />

mois de décembre prochain. .


SYNERGIE AUTRES PROJETS...<br />

Réunion de concertation des projets sous tutelle du<br />

Ministère de l’agriculture et de l’élevage : travailler<br />

ensemble pour une meilleure synergie des actions<br />

Les 22 et 23 octobre 2009, le<br />

Ministère de l’Agriculture et de<br />

l’élevage a abrité une réunion<br />

de concertation des différents<br />

projets de la coopération multilatérale<br />

(<strong>PRODER</strong> NORD, <strong>PRODER</strong> SUD,<br />

<strong>PRODER</strong> 3, PDARP et CONGO SAN).<br />

Placé sous la présidence du Directeur<br />

de cabinet du Ministre de l’agriculture<br />

et de l’élevage, cette réunion avait pour<br />

objectif de favoriser la concertation des<br />

cadres des projets de coopération multilatérale<br />

en vue d’une meilleure synergie<br />

d’actions, une utilisation rationnelle des<br />

ressources et une visibilité des activités<br />

des projets sur le terrain.<br />

Grâce à des financements tous les départements<br />

du pays sont maillés des activités<br />

des projets. Cependant, si la multiplicité<br />

des projets constitue une source<br />

propice à l’amélioration de la sécurité<br />

alimentaire et à l’augmentation des revenus<br />

des populations rurales, elle peut être<br />

par contre un facteur de déstabilisation<br />

de cette même population, de dilution<br />

des moyens matériels et financiers. D’où<br />

la nécessité pou les gestionnaires des<br />

projets de se concerter afin d’échanger<br />

leurs expériences, de baliser les zones<br />

d’actions, de répartir et d’harmoniser<br />

les activités à mener au cours de l’année<br />

2010. C’est pourquoi, les projets ont au<br />

cours de cette rencontre fait connaitre<br />

leurs différentes activités, leurs méthodologies<br />

d’actions et leurs villages cible.<br />

Il s’est agit aussi d’identifier les zones<br />

d’ombres entre projets, de déterminer les<br />

différentes activités suscitant des synergies<br />

d’actions entre projets. Les participants<br />

ont par ailleurs élaboré une carte<br />

géographique d’intervention de chaque<br />

projet par département.<br />

Afin d’approfondir la réflexion sur les<br />

pistes de synergie et d’identifier les actions<br />

à mettre en œuvre, les participants<br />

se sont subdivisés en groupes de travail<br />

à savoir: accès aux bassins de production<br />

et infrastructures rurales (pistes rurales<br />

et ouvrages), production agricoles, élevage<br />

et pêche et renforcement des capacités.<br />

Au terme des travaux en groupe, l’atelier<br />

a adopté avec amendements en plénière<br />

les rapports des différents groupes de<br />

travail et formulé les recommandations.<br />

Les listes des pistes retenues au<br />

niveau des projets ont été présentées. De<br />

l’examen de celles-ci, il ressort une prise<br />

en charge commune de la piste Djambala-Abala-Ndolo<br />

dans le département<br />

des plateaux par le <strong>PRODER</strong> Nord et le<br />

PDARP. La concertation entre le Proder<br />

Nord et le PDARP sur la piste Djambala-Abala-Ndolo<br />

a abouti à la prise en<br />

charge des travaux de réhabilitation par<br />

le PDARP, tandis que le <strong>PRODER</strong> 1<br />

assurera l’entretien de la piste, compte<br />

tenu des incertitudes sur la capacité du<br />

Fonds Routier à poursuivre le financement<br />

de pistes agricoles réhabilitées. Le<br />

<strong>PRODER</strong> 3 devra s’appuyer sur la liste<br />

des pistes de PDARP pour la sélection<br />

des pistes dans les départements du Pool<br />

et de la Sangha.<br />

S’agissant de la résurgence de la peste<br />

des petits ruminants, les projets ont décidé<br />

de synchroniser l’activité relative à<br />

la vaccination des petits ruminants : le<br />

<strong>PRODER</strong> Sud dans les départements de<br />

la Bouenza, Niari, Lékoumou et Kouilou,<br />

le PDARP dans les départements des<br />

Plateaux et de la Cuvette, le Ministère<br />

de l’agriculture et de l’Elevage dans le<br />

département de la Cuvette ouest, Congo<br />

SAN dans le département de la Sangha et<br />

le <strong>PRODER</strong> 3 dans les départements de<br />

la Likouala et du Pool.<br />

Afin d’éviter la duplication des appuis<br />

aux producteurs, les participants ont jugé<br />

nécessaire d’instituer des concertations<br />

entre projet de façon périodique.<br />

<strong>PRODER</strong> -<br />

<strong>Infos</strong><br />

Le bulletin d’information des projets de developpement rural<br />

Projet de Développement<br />

Agricole et de Réhabilitation<br />

des Pistes Rurales<br />

(PDARP).<br />

Projet de Développement Agricole et de<br />

Réhabilitation des Pistes Rurales (PDARP)<br />

opère en Congo.<br />

L’Association Internationale de Développement<br />

(IDA) a consenti un don de 20 millions<br />

de dollars US à l’Etat congolais pour<br />

la mise en œuvre du Projet de Développement<br />

Agricole et de Réhabilitation de pistes<br />

rurales (PDARP). Ce projet qui sera mis en<br />

œuvre sur une période de 5 ans est centré<br />

sur la réduction de la pauvreté. Il a pour<br />

objectif l’accroissement de la capacité des<br />

pauvres en milieu rural à augmenter leurs<br />

revenus à travers la génération et l’adoption<br />

des technologies agricoles améliorées, des<br />

services d’appui conseil, et des infrastructures<br />

de marchés et à travers la formulation<br />

et la mise en œuvre des politiques agricoles<br />

et des programmes de dépenses centrés sur<br />

la réduction de la pauvreté.<br />

Le PDARP comprend quatre (4) composantes:<br />

(i) Renforcement des capacités<br />

du MAE; (ii) Réhabilitation de Pistes<br />

Rurales et Infrastructures de Marchés ;<br />

(iii) Support aux activités productrices et<br />

génératrices de revenus en milieu rural; et<br />

(iv) Gestion et coordination du projet. Les<br />

principaux indicateurs de performance du<br />

PDARP sont les suivants :<br />

• le revenu moyen des bénéficiaires du<br />

projet a augmenté d’au moins 10% au plus<br />

tard à la fin du projet;<br />

• le taux d’exécution du budget annuel du<br />

MAE est passé de 45% à 80% au plus tard<br />

à la fin du projet;<br />

• au moins 30% des producteurs ont adopté<br />

de façon durable un ou plusieurs éléments<br />

du paquet technologique, au plus tard à la<br />

fin du projet.<br />

Directeur de Publication :<br />

Bureau de liaison de projets FIDA<br />

Rédactrice en chef :<br />

Arielle Teddy Bouhoyi<br />

Conception et mise en page :<br />

Guillaume ADOU<br />

Rewriter:<br />

UCP des <strong>PRODER</strong><br />

Nancy France LOUTOUMBA<br />

<strong>PRODER</strong> - INFOS Février 2010<br />

27


DERNIERE HEURE<br />

“ Une nouvelle<br />

équipe à l’UCP du<br />

<strong>PRODER</strong> nord.”<br />

Le nouveau coordonnateur du <strong>PRODER</strong> Nord<br />

a officiellement pris fonction le 21 Janvier<br />

2009. La passation de service entre les coordonnateurs<br />

entrant et sortant s’est tenu à Oyo en<br />

présence des représentants des ministères impliqués<br />

dans la mise en œuvre du projet. Jean Bruno Goliélé,<br />

coordonnateur sortant a dit sa disponibilité à soutenir<br />

la nouvelle équipe chaque fois que le besoin se<br />

fera sentir.<br />

« Je mesure l’ampleur de la tâche qui m’attend, car<br />

le travail est immense, ajouté à ce que nous exécutons<br />

au <strong>PRODER</strong> SUD. Le développement rural est<br />

difficile. Nous devons travailler ensemble» a déclaré<br />

Paul Bizibandoki, le Coordonnateur rentrant.<br />

Lancé en 2004, le <strong>PRODER</strong> nord prendra fin en<br />

2011. Pour le reste du temps, les autorités congolaises<br />

de commun accord avec le Fonds internationale<br />

de développement agricole (FIDA) ont jugé<br />

utile de changer l’équipe de ce projet. C’est ainsi<br />

qu’une équipe restreinte a été installée. Cette équipe<br />

est appuyée par les cadres des deux autres projets<br />

de développement rural (<strong>PRODER</strong>) financés par le<br />

FIDA au Congo.<br />

Dans l’immédiat la nouvelle équipe va s’atteler à la<br />

contractualisation du CRAFO pour la mise en terre<br />

des semenceaux d’ignames et au démarrage du<br />

bouturage des parcs à bois.<br />

28 <strong>PRODER</strong> - INFOS Février 2010


Le Programme de Travail<br />

Budget Annuel (PTBA) 2010 du<br />

<strong>PRODER</strong> Sud validé et approuvé<br />

par le comité de pilotage.<br />

Il s’est tenu à Brazzaville, le 12 février 2010, la quatrième session du<br />

Comité de pilotage du <strong>PRODER</strong> SUD. Au cours de cette session, il a<br />

été passé en revue le bilan des activités de l’année 2009, les activités à<br />

mener en 2010 et le budget y afférent.<br />

Le Bilan de l’année dernière a été jugé satisfaisant, au regard des<br />

activités mises en œuvres par le Projet. En effet, 311 ouvrages de<br />

franchissement et plus de 260 km de pistes rurales ont été étudiés, 221<br />

groupements d’intérêt économique commun (7 284 membres) et 20<br />

centres d’appui entretenus et 6 groupements mis en place. 3 sources<br />

et 21 puits d’eau construits, 4 comités de gestion de points d’eau, 3<br />

caisses rurales créés. Plus de 116 membres des caisses formés et 6<br />

caisses appuyées. Le taux d’intégration des femmes dans les groupements<br />

a atteint 56% des effectifs.<br />

Pour l’année 2010, il est prévu la réalisation d’une quarantaine<br />

d’activités réparties dans les cinq composantes du Projet. Parmi les<br />

activités les plus importantes figurent celles liées à la réhabilitation des<br />

pistes et ouvrages de franchissement. Le <strong>PRODER</strong> SUD procédera par<br />

ailleurs, à la production de vitro plants au niveau du laboratoire de biotechnologie<br />

du CRAL et à la diffusion des boutures saines de manioc<br />

auprès des ménages.<br />

Le projet va poursuivre la mise en place et l’entretien des champs de<br />

multiplication des boutures saines de manioc. Le <strong>PRODER</strong> sud a déjà<br />

installé 223 parcs à bois qui ont produit environ 3 .000.000 de boutures<br />

saines de manioc. Ce qui a permis d’approvisionner les multiplicateurs<br />

des boutures saines de manioc dans -la zone du <strong>PRODER</strong> sud. En<br />

effet, les études entreprises dans la zone du projet ont révélé que «<br />

la mosaïque de manioc » a envahit 95% des plants de manioc dans les<br />

champs. Pour la Campagne agricole 2009-2010, près de 500 hectares<br />

ont été ouverts par les paysans et les institutions d’appui (CRAL, secteurs<br />

agricoles).<br />

En 2010, le <strong>PRODER</strong> SUD entend également produire des semences<br />

de pré base et de base à haut potentiel d’arachide, de maïs et de soja.<br />

Ce projet va appuyer la production de l’oignon, l’appui des paysans à<br />

la création des palmeraies villageoises, la vulgarisation des techniques<br />

d’amélioration des sols, le repeuplement des ovins et caprins, et l’appui<br />

à la pisciculture. Il est également prévu, la mise en place d’une radio<br />

rurale communautaire et l’organisation d’un atelier de restitution des<br />

résultats de l’étude sur les déterminants de la malnutrition protéinoénergétique<br />

(MPE) des enfants de 0 à 5 ans des départements du Niari<br />

, de la Bouenza et de la Lékoumou. En effet, les conclusions de l’étude<br />

anthropométrique ont révélé que 27,5% de ces enfants souffrent de la<br />

malnutrition. Le FIDA avait alors recommandé au projet de réaliser<br />

une étude pour déterminer les causes réelles et profondes de cette<br />

malnutrition.<br />

D’un coût global de 2 768 990 000 FCFA, le budget annuel du Projet de<br />

Développement Rural dans les départements du Niari, de la Bouenza,<br />

de la Lékoumou et du Kouilou, sera financé à hauteur de 52% par le<br />

FIDA, l’OPEP financera les activités liées aux infrastructures et pistes<br />

agricoles qui représentent 30% du budget. Le Gouvernement congolais<br />

et les bénéficiaires interviendront à hauteur de 18%.<br />

Le comité de pilotage a félicité l’équipe du Projet pour les résultats<br />

assez satisfaisants obtenus l’année dernière. Ce comité est composé<br />

des représentants des institutions non gouvernementales et<br />

gouvernementales partenaires du Projet. Il se réuni, une fois l’an.<br />

<strong>PRODER</strong> - INFOS Février 2010<br />

29


30 <strong>PRODER</strong> - INFOS Février 2010


<strong>PRODER</strong> - INFOS Février 2010<br />

NO COMMENT<br />

31


<strong>PRODER</strong> 3<br />

<strong>PRODER</strong> NORD<br />

<strong>PRODER</strong> SUD<br />

ZONES D’INTERVENTION<br />

DES <strong>PRODER</strong><br />

© Guillaume Adou - Email: jumsay@gmail.com

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