Journal of Film Preservation - FIAF

culturel : cette demande externe est aussi une occasion exceptionnellement
favorable pour comprendre ce patrimoine, le reconnaître dans sa
signification complète et pour élaborer une opération exemplaire, tant
esthétique que technique, de conservation-restauration.
La survie physique du patrimoine
Les mesures prioritaires d’un service de conservation-restauration
concernent tout ce qui peut prolonger la vie du patrimoine culturel,
c’est-à-dire d’une part toutes les mesures de préservation des biens
culturels appelées encore conservation préventive (27), mesures relatives
à son environnement et qui ne touchent pas le bien lui-même, et d’autre
part tous les traitements de celui-ci qui ont pour but sa stabilisation
appelée encore conservation curative (28), par décalque de l’expression
anglaise qui spécifie ainsi un aspect particulier de la «conservation», mot
qui en anglais est générique et couvre prévention, stabilisation et mise en
valeur (29).
La prévention concerne le climat et l’éclairage dans les vitrines, les salles
et les monuments : elle est liée à la conception architecturale ; elle
concerne aussi tous les transports et manutentions, ce qui touche aux
matériaux et aux techniques de conditionnement (caisses, contre-caisses
et leurs capitonnages), aux procédés d’acheminement et aussi ce qui
touche à la formation du personnel de manutention. Dans ce domaine
d’action directe, où l’important est l’implication de toute une hiérarchie,
du directeur au gardien, la conception globale d’une chaîne de
conservation à long terme, appliquée à des objets appartenant à des
collections traitées par toute une équipe (30), il faut faire une place
particulière à la recherche qui n’est pas encore assez développée: elle
concerne les matériaux, dont nombreux sont nouveaux et offrent des
choix variés, mais aussi les procédés de protection rapprochée en
fonction de divers environnements, en prenant en compte des risques
nouveaux de pressions, liés aux transports dont les conditions évoluent
chaque jour et des risques spécifiques de rayonnements ionisants qui
étaient peu envisagés autrefois. Il ne faut jamais oublier que plus une
société est développée, plus elle est vulnérable : les archives
électroniques peuvent être détruites par des bombes à neutrons qui
éclatent en haute atmosphère et ne détruisent aucun homme ni aucun
monument mais peuvent ainsi mettre à bas toute l’économie d’un pays.
Le «durcissement» (31) ne peut concerner tous les moyens de
communication d’une société mais seulement une petite partie, celle
considérée comme essentielle parce que liée aux intérêts vitaux d’une
nation.
La prévention exige l’implication du personnel de conservationrestauration
dès la naissance d’un projet culturel et en particulier dès la
définition du premier cahier des charges, dès le projet de construction.
Tout aussi importante que la prévention, et encore plus lourde de
conséquence, parce qu’elle touche physiquement au patrimoine culturel,
la stabilisation est encore plus difficile car elle est souvent menée dans
l’urgence, afin de pallier les progrès d’une altération évolutive. Par
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complicadas cuanto más se emprenden en
condiciones de emergencia, o sea cuando el
proceso de deterioro ya se ha iniciado.
También debe asegurarse que los
tratamientos sean aplicados con éxito y que
sean reversibles. La investigación cientifica
debe responder a este imperativo.
En cuanto a las necesidades contingentes, las
medidas estéticas (principalmente de
limpieza y reparación) pueden ser útiles
para el estudio del acervo cultural pero
quizás no esenciales para su supervivencia.
En todo caso, estas medidas exigen un
conocimiento cabal de la obra y de su
historia. El proceso de restauración
contribuye al conocimiento de la obra. Se
debe garantizar que este proceso de
estabilización responda a criterios de
eficienca y reversibilidad, y que las medidas
adoptadas no representen un peligro para la
conservación de la obra.
La literatura científica ofrece numerosos
estudios técnicos. Escasean en cambio los
estudios sobre la cuestión estética de la
restauración de las obras.
Se aborda luego el problema de la
responsabilidad histórica del restaurador.
Toda intervención es, en definitiva, reflejo de
nuestro tiempo. Sin embargo, al arsenal de
políticas de restauración se ha añadido el
principio de la transparencia para con el
público. Hacia 1940, se inventó la noción de
“retoque visible” que hace aparente a los ojos
del espectador la amplitud de la
restauración y los vestigios del original. Se
mencionan también varias maneras de
ampliar el conocimiento de una obra, su
funcionalidad y su contexto.
Finalmente, se presenta una reseña de las
politicas de conservación y restauración en
siglos pasados para ilustrar el hecho de que,
a medida de que pasa el tiempo, el
restaurador tiene menos puntos de vista en
común con el autor de la obra que con otros
restauradores - aún aquellos de disciplinas
aparentemente distantes de la propria. Los
restauradores actuales tienen en común el
conocimiento de la historia del arte, el de la
ciencia de los materiales y el de los
principios de intervención. La disciplina de
la restauración se rige por sus
procedimientos, su histora, sus normas
éticas y sus programas de formación e
investigación científica.