Journal of Film Preservation - FIAF
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They demand a knowledge <strong>of</strong> the work and<br />
its history : and the process <strong>of</strong> restoration<br />
itself adds to our knowledge <strong>of</strong> the work.<br />
One must insure that this process meets the<br />
criteria <strong>of</strong> efficacy, reversibility, and<br />
harmlessness. One may find technical<br />
research in the scientific literature, but there<br />
is not yet a science <strong>of</strong> the aesthetic values in<br />
restoration.<br />
The responsibilities <strong>of</strong> the restorer before<br />
history are discussed : any human<br />
intervention <strong>of</strong> a pre-existing work is an<br />
interpretation : we no longer consider it<br />
possible to be neutral, we reflect our own<br />
time. But we have added to the restoration<br />
policies the principle <strong>of</strong> transparency toward<br />
the spectator. Toward 1940, the idea <strong>of</strong><br />
“visible retouching” was invented , to make<br />
apparent to the viewer the extent <strong>of</strong> the<br />
restoration and the remains <strong>of</strong> the original.<br />
Various ways <strong>of</strong> extending the knowledge <strong>of</strong><br />
the public about a work, its function and its<br />
content, are also mentioned.<br />
Finally, a brief summary <strong>of</strong> conservation -<br />
restoration policies in earlier centuries<br />
concludes with the notion that as time<br />
passes, the restorer has less in common with<br />
the creator <strong>of</strong> the work than he does with<br />
other restorers, even those with specialities<br />
far removed from his own. All modern-day<br />
restorers have in common a knowledge <strong>of</strong><br />
art history, the science <strong>of</strong> materials, and the<br />
principles <strong>of</strong> intervention. The discipline <strong>of</strong><br />
restoration is defined by its practices, its<br />
history, its ethical obligations, and its<br />
training services and scientific research.<br />
Dans les châteaux souvent humides lorsqu’ils sont peu habités et<br />
soudainement secs et chauds à certaines époques, de même que dans les<br />
églises où les fidèles exigent un minimum de confort au gré des <strong>of</strong>fices et<br />
des fêtes, le patrimoine culturel est soumis à de redoutables climats en<br />
«accordéon», au point que dans certains cas les méthodes de<br />
restauration des biens culturels sont infléchies, en raison de l’usage de<br />
l’édifice dans lequel ils se trouvent (13). De plus les textiles présents<br />
dans ces monuments, tapisseries tendues ou roulées, chasubles portées,<br />
vêtement des statues portées en procession, sont une illustration de la<br />
fonction (14) de ces biens culturels dont le contexte périlleux n’est pas<br />
seulement le climat mais aussi les hommes car le rôle cultuel de ces<br />
biens les fragilise davantage que leur nature intrinsèque.<br />
Le site archéologique est le lieu de tous les dangers pour le patrimoine<br />
culturel : soumis aux intempéries, il est aussi soumis aux différentes<br />
agressions de l’homme, depuis le simple passage «innocent» de quelques<br />
visiteurs, jusqu’à celui, dévastateur, sauf mesures adéquates, de hordes<br />
de touristes, sans oublier le risque de vandalisme d’autant plus probable<br />
que l’extension du site et la masse des groupes sont grandes, ce qui<br />
complique la surveillance par rapport à un site restreint et peu visité. En<br />
matière archéologique il faut aussi souligner l’extraordinaire fragilité de<br />
matériaux qui, en équilibre ancien avec le sol qui les renfermait,<br />
deviennent à l’air, sujets à de multiples attaques (cuir et bois gorgés<br />
d’eau, fer, textile et verre en cours de reminéralisation, etc.) (15).<br />
Les centres d’archives et les bibliothèques sont aussi des centres de hauts<br />
périls pour le patrimoine écrit en raison de l’exigence première de<br />
communication qui est la leur : l’usage est antinomique à la<br />
conservation; de plus, l’usage, répété dans certains cas, accentue le<br />
danger au point que la politique de conservation des archives et des<br />
bibliothèques comprend, au premier titre, la duplication quel que soit le<br />
procédé, soit ancien de micr<strong>of</strong>ilmage, soit plus récent numérique ou par<br />
l’enregistrement sur disque optique, etc. (16).<br />
La nature de certaines collections spécifiques accroît les risques : le<br />
papier à partir de pulpe de bois produit après 1850 s’autodétruit (17) et<br />
le nitrate de cellulose dont sont faits les photographies et les films au<br />
début du 20ème siècle s’enflamme spontanément (18). Les matériaux<br />
modernes ne sont pas toujours doués de plus de longévité que les<br />
matériaux anciens.<br />
Une politique de conservation du patrimoine, tout à fait pertinente pour<br />
le patrimoine moderne, suppose une recherche scientifique très importante<br />
en matière de prévention de sorte qu’elle puisse jouer un rôle dans<br />
la création : l’expérience du papier dit «permanent» est intéressante (19)<br />
mais elle ne doit pas faire oublier les habitudes économiques de notre<br />
civilisation qui n’avait guère, jusqu’à ce jour, la culture de la conservation.<br />
C. Les atteintes<br />
D’origine humaine ou non, les atteintes courantes auxquelles est soumis<br />
le patrimoine culturel sont celles dues au climat et à l’éclairage mais<br />
4 <strong>Journal</strong> <strong>of</strong> <strong>Film</strong> <strong>Preservation</strong> / 58/59 / 1999