14.10.2013 Views

Journal of Film Preservation - FIAF

Journal of Film Preservation - FIAF

Journal of Film Preservation - FIAF

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

This paper intents to describe the entire<br />

colonial film collection kept at the<br />

Department <strong>of</strong> <strong>Film</strong> Archives and Legal<br />

Depot <strong>of</strong> the CNC <strong>of</strong> France. The expert<br />

focusses on the restored materials and on the<br />

presentation <strong>of</strong> various corpus, their<br />

production and direction typology as well as<br />

the broached subjects.<br />

stabilise jusqu’en 1939, chute pendant la guerre avant un dernier<br />

sursaut précédant la politique de décolonisation qui s’engage à partir<br />

de 1945.<br />

250<br />

200<br />

150<br />

100<br />

50<br />

0<br />

95<br />

1896 - 1909<br />

45<br />

1910 - 1919<br />

224<br />

1920 - 1929<br />

Il faut noter que, sur la masse de films produits, très peu proviennent<br />

des ministères et particulièrement de celui des colonies. En effet, le<br />

cinéma colonial est une opération de production et de diffusion<br />

engagée par l’Etat. A ce titre, les films devaient être tournés par des<br />

pr<strong>of</strong>essionnels: la propagande coloniale en matière de cinéma est<br />

donc passée par les initiatives privées, soutenue par l’Etat qui<br />

conservait un droit de diffusion non commercial. En fait, aucun<br />

organisme <strong>of</strong>ficiel n’a eu la charge de centraliser et diffuser le cinéma<br />

colonial réalisé par des producteurs indépendants, des chargés de<br />

missions ou des initiatives privées. Les films étaient diffusés en<br />

première partie de programme avant le long métrage. Par la suite, ils<br />

ont eu une très brève carrière.<br />

En outre, peu de producteurs se sont spécialisés <strong>of</strong>ficiellement dans<br />

le créneau du film colonial. Seulement deux sociétés sont<br />

identifiables par leur dénomination : “France Outremer <strong>Film</strong>” et<br />

l’”Agence Economique des Territoires Africains”.<br />

Sur les 820 films, 85 producteurs n’en ont fait qu’un seul, et 183<br />

titres sont d’une production inconnue, c’est-à-dire que les films ne<br />

sont pas signés aux génériques ni dans la documentation existante.<br />

Dans cette production aux contours très flous, une caractéristique :<br />

138 films sont de réalisateurs inconnus.<br />

Outre la production des frères Lumière à la fin du XIXème siècle,<br />

avec les 83 bandes d’une minute réalisées par Alexandre Promio ou<br />

Gabriel Veyre, les producteurs qui se partagent l’essentiel de la<br />

production sont Pathé (de 1902 à 1955), Eclair (de 1910 à 1920), les<br />

Actualités françaises (1942-1955), Francol film (1938-1955), et Les<br />

films J.K. Raymond-Millet (1920-1955). Ces producteurs ont<br />

également leur lot de films aux réalisateurs anonymes et se sont<br />

spécialisés dans le cinéma qualifié à l’époque de “touristique”.<br />

Les lieux et pays de tournage<br />

Le Maghreb, à lui seul, concerne plus de 45 % de la production, avec<br />

l’Algérie, le Maroc et la Tunisie pour les pays les plus représentés.<br />

56 <strong>Journal</strong> <strong>of</strong> <strong>Film</strong> <strong>Preservation</strong> / 63 / 2001<br />

Nombre de films par décennies<br />

160<br />

1930 - 1939<br />

128<br />

1940 - 1949<br />

168<br />

1950 - 1955

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!