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Fiche pays Mali - Agence Française de Développement

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<strong>Agence</strong> Bamako<br />

Quinzambougou – BP 32<br />

Tél : (223) 20 21 28 42<br />

afdbamako@afd.fr<br />

Contexte<br />

L’AFD au <strong>Mali</strong><br />

Géographique :<br />

• Pays enclavé au centre <strong>de</strong> l’Afrique <strong>de</strong> l’Ouest.<br />

• 1,2 million <strong>de</strong> km² (<strong>de</strong>ux fois la superficie <strong>de</strong> la France) avec <strong>de</strong>ux grands fleuves, le Sénégal, à<br />

l’ouest, et le fleuve Niger, véritable « <strong>de</strong>lta intérieur » qui couvre 6% <strong>de</strong> la surface du <strong>pays</strong>.<br />

• 2/3 du territoire en zones désertiques, peu <strong>de</strong> ressources naturelles.<br />

Socio-économique :<br />

• Taux <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong> 4 à 5 %, avec gran<strong>de</strong> sensibilité aux chocs exogènes : variation <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>s<br />

matières premières et agricoles (céréales, carburants, or), pluviométrie, change $/€.<br />

• Population estimée à près <strong>de</strong> 13 millions d’habitants (3/4 en milieu rural, 48% <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 15 ans).<br />

• Pays parmi les <strong>pays</strong> les plus pauvres au mon<strong>de</strong> : espérance <strong>de</strong> vie à la naissance à moins <strong>de</strong> 48<br />

ans ; 72,8% <strong>de</strong> la population vit avec moins <strong>de</strong> 1 dollar par jour. Accès à une infrastructure sanitaire<br />

dans un rayon <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 5 km pour 43% <strong>de</strong> la population. Taux d’analphabétisme : 57% <strong>de</strong> la<br />

population.<br />

• L’agriculture (<strong>de</strong> 30 à 40 % au PIB) est fortement exposée aux aléas climatiques et menacée par la<br />

baisse <strong>de</strong> fertilité <strong>de</strong>s sols.<br />

• La culture du coton, dont dépend environ 1/4 <strong>de</strong> la population, est soumise aux variations du marché<br />

international, notamment <strong>de</strong>s cours mondiaux.<br />

• Les activités industrielles sont rares, entravées par le faible niveau <strong>de</strong> développement <strong>de</strong>s<br />

infrastructures, en particulier <strong>de</strong> transport, et la faiblesse du niveau <strong>de</strong> formation <strong>de</strong> la population<br />

active.<br />

• Si la part du secteur tertiaire dans l’économie prend <strong>de</strong> l’ampleur (40% du PIB), l’activité dans ce<br />

domaine <strong>de</strong>meure largement informelle.<br />

• De manière plus générale, les conditions d’accès aux financements, très restreintes, freinent<br />

considérablement le développement du secteur productif.<br />

1


Principes d’intervention<br />

La France est un partenaire majeur du <strong>Mali</strong> en matière d’ai<strong>de</strong> publique au développement. En conformité<br />

avec les orientations du Document Cadre <strong>de</strong> Partenariat signé en juillet 2006 entre la France et le <strong>Mali</strong>, l’AFD<br />

privilégie trois secteurs d’intervention : le développement du secteur productif, l’eau et l’assainissement et<br />

l’éducation.<br />

Depuis 2000, le volume total <strong>de</strong>s engagements <strong>de</strong> l’AFD au <strong>Mali</strong>, y compris les ai<strong>de</strong>s budgétaires, s’est élevé<br />

à près <strong>de</strong> 295 millions d’euros, soit près <strong>de</strong> 200 milliards <strong>de</strong> FCFA, principalement sous forme d’ai<strong>de</strong> projet<br />

(70% dont une partie en prêts concessionnels octroyés à <strong>de</strong>s opérateurs intervenants selon une logique<br />

commerciale : 26% <strong>de</strong> prêts). Ils se sont répartis comme suit :<br />

En K-euros 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009* TOTAL<br />

EAU ET ASSAINISSEMENT 6 500 9 900 6 100 11 300 12 450 46 250<br />

TRANSPORTS 10 200 3 000 13 200<br />

SANTE 8 000 2 500 10 500<br />

SECTEUR PRODUCTIF<br />

SECTEUR RURAL<br />

EDUCATION et FORMATION<br />

PROFESSIONNELLE<br />

13 000 9 500 15 500 20 680 7 400 66 080<br />

10 039 9 000 17 000 7 000 43 039<br />

ENVIRONNEMENT 305 1 560 1 865<br />

DIVERS ET NON SPECIFIE 1 000 750 3 000 600 940 5 690<br />

TOTAL ENGAGEMENTS MALI hors<br />

ABG<br />

23 505 10 039 19 000 18 900 13 060 16 250 26 100 32 580 940 26 400 186 624<br />

Programmes régionaux 4 700 4 700<br />

Ai<strong>de</strong>s Budgétaires 7 622 7 622 0 7 012 9 000 9 000 22 000 4 000 22 600 5 000 93 856<br />

Secteur privé ARIZ Proparco 10 000 10 000<br />

TOTAL OPERATIONS 31 127 17 661 19 000 25 912 22 060 25 250 48 100 36 580 28 240 41 400 295 180<br />

* prévisions<br />

Depuis quelques années, <strong>de</strong>s partenariats ont été noués avec <strong>de</strong>s collectivités locales, <strong>de</strong>s ONG et <strong>de</strong>s<br />

associations <strong>de</strong> migrants afin d’enrichir nos modalités d’intervention et <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s cofinancements.<br />

Les priorités <strong>de</strong>s autorités du <strong>Mali</strong> ainsi que l’ouverture à d’autres partenaires ont conduit à porter<br />

l’accent sur le développement du secteur productif ainsi que le développement urbain et à favoriser,<br />

dès lors qu’il existe une <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, la dimension développement solidaire.<br />

Par ailleurs, en plus 40 ans d’existence, le Centre d’étu<strong>de</strong>s financières économiques et bancaires (CEFEB),<br />

département du Groupe <strong>de</strong> l’AFD, spécialisé dans la formation et installé à Marseille, aura pu contribuer à la<br />

formation <strong>de</strong> 400 cadres maliens. Sur les cinq <strong>de</strong>rnières années, ce sont plus <strong>de</strong> 200 personnes qui ont<br />

bénéficié <strong>de</strong>s différentes offres <strong>de</strong> stage, séminaires et ateliers, organisés à Bamako, en Afrique <strong>de</strong> l’Ouest<br />

ou à Marseille. Ces cadres sont appelés à occuper <strong>de</strong>s postes à responsabilité dans les entreprises privées<br />

et publiques, l’administration, les services publics, les banques et les institutions financières <strong>de</strong>s <strong>pays</strong> <strong>de</strong> la<br />

zone d’intervention <strong>de</strong> l’AFD.<br />

2


1. Secteur productif<br />

Le soutien à la croissance économique s’articule autour <strong>de</strong> trois objectifs : lever les obstacles au<br />

développement du secteur privé, appuyer le développement <strong>de</strong> l’agriculture afin, notamment, <strong>de</strong> garantir la<br />

sécurité alimentaire.<br />

Une place essentielle est donnée à l’agriculture, principal moteur <strong>de</strong> croissance, à travers un appui aux<br />

filières agricoles et au financement du mon<strong>de</strong> rural. Les interventions <strong>de</strong> l’<strong>Agence</strong> dans ce secteur visent<br />

principalement à appuyer trois acteurs du développement économique malien : la Compagnie <strong>Mali</strong>enne pour<br />

le développement <strong>de</strong>s textiles (CMDT), la Banque nationale <strong>de</strong> développement agricole (BNDA) et l’Office du<br />

Niger (organisme régional en charge <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s ressources en eau du fleuve Niger).<br />

L’appui à la structuration et au développement du secteur <strong>de</strong> la micro et mésofinance est un autre domaine<br />

que l’AFD souhaite privilégier, notamment pour ce qui concerne le financement du développement rural et<br />

<strong>de</strong>s PME-PMI. Ces projets intéressent <strong>de</strong> surcroît les migrants qui peuvent ainsi <strong>de</strong>venir créateurs ou<br />

cofinanceurs d’entreprises.<br />

Appui au secteur privé<br />

subvention <strong>de</strong> 7.4 M€ (2009)<br />

Il s’agit d’un programme d’appui institutionnel afin d’augmenter durablement la contribution du secteur privé à la<br />

croissance économique du <strong>Mali</strong> et à son intégration régionale. A cet effet, les objectifs spécifiques sont :<br />

• conforter la place <strong>de</strong>s PME/TPE dans leur rôle <strong>de</strong> moteur <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong> l’économie en privilégiant les secteurs à<br />

haute intensité <strong>de</strong> main d’œuvre ainsi que les filières présentant un avantage comparatif (biens non échangeables –<br />

agro-industries) ;<br />

• contribuer à la structuration <strong>de</strong>s organisations intermédiaires représentatives du secteur privé afin d’améliorer le<br />

dialogue avec l’Etat et <strong>de</strong> contribuer à la définition <strong>de</strong> politiques soutenables en faveur <strong>de</strong> la compétitivité et qualité<br />

<strong>de</strong>s produits maliens ;<br />

• accompagner les banques dans le financement <strong>de</strong>s PME (mésofinance) ;<br />

• renforcer la qualité <strong>de</strong> l’environnement <strong>de</strong>s affaires en favorisant le dialogue public/privé.<br />

A cet effet, le programme s’articule autour <strong>de</strong> :<br />

Cinq composantes :<br />

• renforcement <strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong>s entreprises privées, <strong>de</strong>s services d’appui non financiers et <strong>de</strong>s organisations<br />

intermédiaires représentatives ;<br />

• Appui à la structuration et à la mise en place <strong>de</strong> systèmes productifs locaux ;<br />

• Accompagnement <strong>de</strong>s banques dans leur rôle <strong>de</strong> financement <strong>de</strong> l’économie et <strong>de</strong> financement <strong>de</strong>s petites et<br />

moyennes entreprises (mésofinance) ;<br />

• Renforcement <strong>de</strong>s Assemblées régionales et <strong>de</strong>s ministères, notamment le MIIC, via un appui institutionnel et<br />

l’animation du dialogue public/privé ;<br />

• Renforcement <strong>de</strong>s institutions <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> la qualité.<br />

Trois institutions :<br />

• une maîtrise d’ouvrage publique assurée par le MIIC qui est le prescripteur principal <strong>de</strong> la stratégie nationale à<br />

laquelle est associé un comité d’orientation stratégique (COS) ;<br />

• une maîtrise d’ouvrage déléguée assurée par une structure <strong>de</strong> type associatif, représentative <strong>de</strong>s acteurs privés<br />

directement impliqués dans le processus, appuyée par une unité technique opérationnelle (Service d’appui aux<br />

entreprises privées SAEP) ;<br />

• un Comité <strong>de</strong> décision indépendant constitué <strong>de</strong> membres désignés (intuitu personae) pour leur compétence et<br />

représentatifs du secteur privé et qui déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’octroi <strong>de</strong>s fonds.<br />

Deux outils techniques :<br />

• le Service d’appui aux entreprises privées (SAEP) qui met en œuvre le programme et est sous la responsabilité <strong>de</strong><br />

l’Association du secteur privé, maître d’ouvrage délégué ;<br />

• le Fonds à coûts partagés, dont les ressources seront logées au sein d’un établissement bancaire <strong>de</strong> la place.<br />

Le plan <strong>de</strong> financement du programme PASP, pour une durée estimée à cinq ans, est d’un montant total <strong>de</strong> 14,78 millions<br />

d’euros, dont :<br />

• subvention AFD <strong>de</strong> 5,9 M€ + subvention DGTPE pour le développement <strong>de</strong> la mésofinance <strong>de</strong> 1,5 M€ ;<br />

• contribution <strong>de</strong> la Banque mondiale au fonds à coûts partagés <strong>de</strong> 3 M US$ en subvention (2,38 M€ sur <strong>de</strong>ux ans) ;<br />

• contribution dans le cadre du programme APE <strong>de</strong> l’UE sur 10ème FED <strong>de</strong> 5 M€ en subvention, en gestion déléguée<br />

à l’AFD.<br />

3


Appui au développement économique <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong> l’Office du Niger<br />

subvention <strong>de</strong> 10 M€ (2005)<br />

Objectifs : favoriser la croissance et réduire la pauvreté en milieu rural dans la zone <strong>de</strong> l’Office du Niger, par un<br />

accroissement durable <strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong>s producteurs. Améliorer le service <strong>de</strong> l’eau et la gestion <strong>de</strong>s aménagements<br />

hydro-agricoles autour du fleuve Niger. Optimiser l’usage <strong>de</strong>s ressources en eau du fleuve. Sécuriser l’environnement<br />

technique et économique <strong>de</strong> l’agriculture par une mise en valeur optimale <strong>de</strong>s aménagements hydrauliques. Améliorer les<br />

capacités <strong>de</strong> suivi, d’évaluation et <strong>de</strong> prospection dans la zone. Favoriser la coopération régionale. Descriptif : appui<br />

technique aux services d’irrigation, <strong>de</strong> drainage et <strong>de</strong> circulation ainsi qu’aux services <strong>de</strong> maintenance. Soutien à<br />

l’organisation et à la structuration du mon<strong>de</strong> <strong>pays</strong>an, ainsi qu’à la professionnalisation <strong>de</strong>s organisations <strong>pays</strong>annes, <strong>de</strong>s<br />

exploitants et usagers <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong>s acteurs économiques opérant dans la zone.<br />

Appui au développement économique <strong>de</strong>s zones cotonnières<br />

subventions <strong>de</strong> 6.5 M€ (2000) et 11 M€ (2007)<br />

Ce projet vise à favoriser le développement économique durable dans les zones cotonnières, par l’amélioration <strong>de</strong> la<br />

productivité et la diversification <strong>de</strong>s exploitations du système coton, le renforcement <strong>de</strong>s capacités du réseau<br />

<strong>de</strong>s coopératives <strong>de</strong> producteurs <strong>de</strong> coton et <strong>de</strong> l'Interprofession coton, et une meilleure mobilisation, diffusion et analyse<br />

<strong>de</strong> l'information à l'ensemble <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> la filière et <strong>de</strong> l'Etat.<br />

Il comprend les volets suivants : 1) appuis aux acteurs pour assumer leur rôle respectif dans la gouvernance <strong>de</strong> la filière<br />

coton, via un renforcement <strong>de</strong> leur capacité : (i) l'Etat et ses démembrements pour le pilotage macro- social <strong>de</strong> la filière ;<br />

(ii) le réseau <strong>de</strong>s coopératives <strong>de</strong> producteurs <strong>de</strong> coton (SCPC, UC, US, UR, et Faîtière Nationale), pour gérer les<br />

fonctions qui leur sont dévolues ; (iii) l'Interprofession pour la gestion <strong>de</strong>s fonctions critiques ; 2) amélioration <strong>de</strong> la<br />

productivité, la diversification et la durabilité <strong>de</strong>s exploitations du système coton, grâce (i) à l'extension <strong>de</strong>s dispositifs <strong>de</strong><br />

conseil agricole à l'exploitation et à l'alphabétisation fonctionnelle, (ii) à un meilleur accès au financement d'exploitation<br />

découplé <strong>de</strong> la garantie coton, et (iii) à la professionnalisation <strong>de</strong> l'approvisionnement en intrants vivriers ; 3) contribution<br />

à la sécurisation <strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong>s producteurs, <strong>de</strong> la filière et <strong>de</strong> l'Etat, via : (i) la gestion du risque-prix coton et le conseil<br />

<strong>de</strong> gestion ; (ii) une politique qualité ; (iii) l'atténuation <strong>de</strong>s contraintes à l'essor <strong>de</strong>s cultures /élevage <strong>de</strong> diversification.<br />

Sous la maîtrise d’ouvrage déléguée (MOD) <strong>de</strong> la Mission <strong>de</strong> Restructuration du Secteur Coton (MRSC) pour le volet<br />

« Appui aux reformes du secteur coton » et la MOD <strong>de</strong> l’APCAM pour les 3 autres volets, le programme vise la poursuite<br />

<strong>de</strong>s réformes entreprises dans la filière cotonnière et la finalisation <strong>de</strong> la structuration <strong>de</strong>s organisations <strong>pays</strong>annes en<br />

coopératives avec la mise en place d’une faîtière, l’Union Nationale <strong>de</strong>s Sociétés Coopératives <strong>de</strong> Producteurs <strong>de</strong> Coton<br />

(UN-SCPC) qui a été créée en mars 2007. Le seul volet du programme non encore bouclé est le volet « Amélioration <strong>de</strong>s<br />

systèmes <strong>de</strong> production » qui continue d’être mis en œuvre dans le cadre du projet <strong>de</strong> recherche-développement « Semis<br />

sous couverture végétale » dont le bouclage est prévu pour décembre 2007.<br />

Appui à la Banque nationale <strong>de</strong> développement agricole (BNDA)<br />

prêt, garantie et subvention pour un montant total <strong>de</strong> 25,3 M€ (2002)<br />

prêt <strong>de</strong> 6 M€ et subvention <strong>de</strong> 3,5 M€ (2007)<br />

Objectif : accompagner la réforme <strong>de</strong> la BNDA afin qu’elle <strong>de</strong>vienne une banque <strong>de</strong> développement performante et<br />

adaptée à son environnement. Descriptif : assurer une offre <strong>de</strong> produits et services financiers au mon<strong>de</strong> rural malien et<br />

contribuer au financement <strong>de</strong>s investissements agricoles et <strong>de</strong>s entreprises maliennes. Contribuer à la structuration du<br />

marché local <strong>de</strong>s capitaux. Permettre une gestion pérenne et rentable <strong>de</strong> la BNDA, notamment par un appui à la refonte<br />

du système d’information et le renforcement <strong>de</strong>s capacités bancaires.<br />

Dans le financement octroyé en novembre 2007, l’appui <strong>de</strong> l’AFD a privilégié le refinancement <strong>de</strong>s crédits<br />

d'investissement <strong>de</strong> la banque par un prêt concessionnel pour le financement <strong>de</strong>s crédits d'investissements aux PME-<br />

PMI, y compris relevant <strong>de</strong> projets présentés par <strong>de</strong>s migrants ; la poursuite <strong>de</strong>s interventions en faveur <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong><br />

microfinance ; le renforcement <strong>de</strong> la gouvernance <strong>de</strong> la banque et le soutien au partenariat technique.<br />

Fonds malien <strong>de</strong> renforcement <strong>de</strong>s capacités commerciales<br />

subvention <strong>de</strong> 1,5 M€ (2006)<br />

Ce fonds est une enveloppe ouverte dans le cadre du Programme <strong>de</strong> Renforcement <strong>de</strong>s Capacités Commerciales<br />

(PRCC), et permet <strong>de</strong> financer <strong>de</strong>s projets i<strong>de</strong>ntifiés par la partie malienne, au fur et à mesure <strong>de</strong> leur instruction.<br />

D'ores et déjà, les autorités maliennes ont i<strong>de</strong>ntifié plusieurs opérations susceptibles d'être éligibles à ce fonds,<br />

notamment <strong>de</strong>s actions d'appui à la filière exportatrice <strong>de</strong> produits agroalimentaires (avec <strong>de</strong>s points d'application<br />

possibles relatifs à la traçabilité, le conditionnement, l'emballage, le transport, voire la recherche <strong>de</strong> nouveaux marchés et<br />

la commercialisation), ou encore <strong>de</strong>s appuis au renforcement <strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong> négociation institutionnelles, consistant,<br />

par exemple, en la mise en œuvre d'un programme <strong>de</strong> formation <strong>de</strong> cadres maliens chargés <strong>de</strong> la représentation du <strong>Mali</strong><br />

dans les différentes tribunes <strong>de</strong> négociations internationales.<br />

4


2. Le développement urbain<br />

Au <strong>Mali</strong>, près <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong> la population est privée d’accès à l’eau potable. L’AFD se positionne comme un<br />

bailleur <strong>de</strong> référence dans ce secteur. Ses interventions visent à pérenniser l’accès <strong>de</strong>s populations au<br />

service public <strong>de</strong> l'eau potable, et à développer les services publics d'assainissement.<br />

L’<strong>Agence</strong> finance <strong>de</strong>s programmes d’investissements permettant la réalisation d’infrastructures, tant en milieu<br />

rural qu’urbain. Elle appuie le renforcement <strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong> gestion fiable et pérenne du service <strong>de</strong> l’eau, à<br />

travers un accompagnement du processus <strong>de</strong> décentralisation, et apporte son soutien technique à la<br />

Direction nationale <strong>de</strong> l’hydraulique. L’AFD encourage une gestion partagée <strong>de</strong> l’eau impliquant les<br />

collectivités locales, <strong>de</strong>s opérateurs privés ou associatifs, l’Etat et les usagers afin <strong>de</strong> favoriser une meilleure<br />

appropriation <strong>de</strong>s projets et un entretien pérenne <strong>de</strong>s infrastructures.<br />

L’AFD est également très active sur le plan régional, notamment pour ce qui concerne la gestion <strong>de</strong> la<br />

ressource en eau du Bassin du Niger.<br />

L’<strong>Agence</strong> privilégie une approche intégrée, favorisant une plus gran<strong>de</strong> synergie entre les différents domaines<br />

où elle intervient (eau, santé, éducation, décentralisation). A titre illustratif, on peut citer l’installation <strong>de</strong> points<br />

d’eau et <strong>de</strong> latrines dans les écoles, la réalisation <strong>de</strong> documents pédagogiques relatifs aux règles essentielles<br />

d’hygiène, à l’entretien <strong>de</strong>s points d’eau etc. Cette synergie est rendue possible par la concentration <strong>de</strong>s<br />

activités <strong>de</strong> l’AFD dans certaines zones géographiques (régions du sud et <strong>de</strong> l’ouest du <strong>pays</strong>).<br />

Depuis 2009, l’orientation retenue, dans le cadre <strong>de</strong> la logique <strong>de</strong> la Déclaration <strong>de</strong> Paris et du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

Conduite Européen (concentration <strong>de</strong>s actions sur trois secteurs), a amené l’AFD à focaliser ses intervention<br />

en milieu urbain, et principalement à Bamako, en raison d’une part <strong>de</strong> l’absence <strong>de</strong> toute intervention <strong>de</strong><br />

bailleurs <strong>de</strong> fonds significatifs sur Bamako, mais également en complémentarité <strong>de</strong> l’appui au développement<br />

du secteur privé-secteur productif à fort contenu en main d’œuvre et valeur ajoutée locale.<br />

Projet d’Alimentation Urgente en Eau Potable <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bamako<br />

Prêt très concessionnel contra cyclique <strong>de</strong> 12 M€ (2009)<br />

Le projet vise l’amélioration <strong>de</strong> la <strong>de</strong>sserte en eau <strong>de</strong> la commune 6 <strong>de</strong> Bamako sur la rive droite du Niger qui, avec une<br />

croissance démographique <strong>de</strong> 10 % par an, constitue la zone d’expansion principale <strong>de</strong> l’agglomération. Il permettra <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>sservir 20.000 habitants supplémentaires et d’améliorer le service <strong>de</strong> 150.000 habitants. Il permettra en parallèle <strong>de</strong><br />

participer à la construction d’une vision technique cohérente <strong>de</strong> l’alimentation en eau <strong>de</strong> la capitale, et d’accompagner la<br />

réforme institutionnelle <strong>de</strong> l’hydraulique urbaine au <strong>Mali</strong> et <strong>de</strong> son acteur central, l’opérateur EDM. Il comporte :<br />

l’installation d’une station <strong>de</strong> traitement compacte d’une capacité <strong>de</strong> 12 000 m 3 /j ;<br />

la mise en place <strong>de</strong> 6 000 m 3 <strong>de</strong> stockage, <strong>de</strong> 63 km <strong>de</strong> réseaux, <strong>de</strong> 2 500 branchements et <strong>de</strong> 180 bornes<br />

fontaines ;<br />

le développement <strong>de</strong> l’assainissement sur la nouvelle zone <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte ;<br />

l’actualisation du schéma directeur AEP <strong>de</strong> Bamako et du projet structurant <strong>de</strong> Kabala.<br />

Intervenants et mo<strong>de</strong> opératoire<br />

Le projet se déroulera sous la maîtrise d’ouvrage <strong>de</strong> l’Etat malien représenté par la Direction Nationale <strong>de</strong> l’Hydraulique<br />

(DNH). A l’instar d’un projet récemment réussi, la DNH mandatera EDM comme maître d’ouvrage délégué. A la réception<br />

<strong>de</strong>s travaux, les infrastructures seront incorporées au patrimoine confié à EDM dans le cadre <strong>de</strong> l’actuel contrat <strong>de</strong><br />

délégation. Cette disposition <strong>de</strong>viendra caduque lors <strong>de</strong> l’entrée en vigueur <strong>de</strong> la réforme institutionnelle. Le mandataire<br />

EDM sera conseillé par un maître d’œuvre extérieur.<br />

Un accompagnement <strong>de</strong> la maîtrise d’ouvrage (DNH) sera mis en œuvre, portant notamment sur le contrôle <strong>de</strong>s marchés<br />

EDM et la réception <strong>de</strong>s installations. Une action spécifique <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s habitants nouvellement ou mieux<br />

<strong>de</strong>sservis sera conduite en parallèle par EDM, assortie <strong>de</strong> subventions incitatives.<br />

Les entreprises seront recrutées par appel d’offres international, et les décaissements assurés par paiement direct à ces<br />

<strong>de</strong>rnières.<br />

Coût et financement<br />

Le coût prévisionnel du projet est <strong>de</strong> 12,5 M €. Le financement en sera assuré par un prêt <strong>de</strong> 12 M € <strong>de</strong> l’AFD à l’Etat du<br />

<strong>Mali</strong>, et par une contribution nationale valorisée à 0,5 M €<br />

Le prêt est <strong>de</strong> type PTCC, avec un taux <strong>de</strong> 1 % et une durée <strong>de</strong> 25 à 30 ans.<br />

5


Projet d’assainissement <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Kayes<br />

Subvention <strong>de</strong> 0.45M€ (2009)<br />

Objet : <strong>Développement</strong> pilote <strong>de</strong> l’assainissement dans les quartiers Kayes ’Ndi et Plateau <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Kayes :<br />

dynamisation <strong>de</strong>s associations <strong>de</strong> quartier porteuses du projet, puis mises en place d’infrastructures collectives et <strong>de</strong><br />

dispositifs. Renforcement concomitant <strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong> planification <strong>de</strong>s services municipaux et <strong>de</strong>s compétences <strong>de</strong>s<br />

opérateurs privés.<br />

Le projet a pour finalité le développement pérenne <strong>de</strong> la salubrité urbaine au <strong>Mali</strong>. Au travers <strong>de</strong> ce projet pilote situé à<br />

Kayes, les objectifs suivants seront :<br />

• <strong>de</strong>sservir <strong>de</strong> façon pilote 1 850 personnes en assainissement et en voirie améliorée, avec <strong>de</strong>s solutions techniques<br />

adaptées permettant leur appropriation sans ambiguïté par les habitants. Le projet concerne <strong>de</strong>ux secteurs <strong>de</strong> la ville<br />

<strong>de</strong> Kayes, l’un situé dans le quartier dit Kayes N’Di, l’autre dans le quartier dit Plateau ;<br />

• renforcer ou faire émerger <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s locaux d’organisation garantissant l’implication <strong>de</strong>s habitants, <strong>de</strong>s<br />

responsables <strong>de</strong> quartier, et <strong>de</strong>s services communaux dans la pérennisation du projet ;<br />

• sur le plan institutionnel national : prouver la pertinence <strong>de</strong>s solutions techniques et organisationnelles mises en<br />

place, et fournir une référence et un référentiel en vue d’une transposition à d’autres villes du <strong>Mali</strong> dont Bamako ;<br />

• préciser et tester un nouveau mo<strong>de</strong> d’intervention valorisant le potentiel <strong>de</strong> la coopération décentralisée et dans<br />

lequel une collectivité française s’engage sur le long terme comme assistant à maître d’ouvrage d’une collectivité du<br />

sud.<br />

Le projet est cofinancé par la Communauté urbaine d’Evry et l’<strong>Agence</strong> <strong>de</strong> bassin Seine-Normandie. Une convention<br />

d’assistance à maîtrise d’ouvrage sera signée entre la CU <strong>de</strong> Kayes et la CA d’Evry.<br />

Alimentation en eau potable et assainissement dans la région <strong>de</strong> Mopti<br />

subvention <strong>de</strong> 11,3 M€ (2007)<br />

Objectif : augmenter les taux d'accès à l'eau et à l'assainissement <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> 18 communes correspondant à 6<br />

cercles (Bandiagara, Bankass, Djenné, Douentza, Koro et Mopti) <strong>de</strong> la région <strong>de</strong> Mopti (Vème région) à l’est du <strong>Mali</strong>. A<br />

l’issue du projet (2012 ou 2013), la population totale estimée atteindra 400 000 personnes en milieu rural et semi-urbain,<br />

25 000 personnes à Koro, 12 000 à Bankass et 10 000 à Sofara. Descriptif : il comporte la réalisation d'équipements<br />

d'AEP répondant aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s différents segments <strong>de</strong> population ; le développement et la promotion <strong>de</strong><br />

l'assainissement ; <strong>de</strong>s mesures d'accompagnement visant une gestion fiable et pérenne du service <strong>de</strong> l'eau.<br />

Des réflexions sont en cours pour répondre aux souhaits <strong>de</strong> la Direction nationale <strong>de</strong> l’hydraulique <strong>de</strong> bénéficier d’un<br />

financement budgétaire sectoriel.<br />

Alimentation en eau potable et assainissement <strong>de</strong> centres semi urbains au sud du <strong>pays</strong><br />

subventions <strong>de</strong> 9,9 M€ (2003) et 6,1 M€ (2006)<br />

Objectif : améliorer l’accès à l’eau et à l’assainissement dans 13 centres semi-urbains du sud du <strong>pays</strong>. Descriptif :<br />

réalisation d’infrastructures d’adductions en eau potable et d’assainissement. Soutien à une gestion partagée <strong>de</strong> l’eau,<br />

impliquant l’Etat, les collectivités locales, <strong>de</strong>s opérateurs privés ou associatifs et les usagers. Renforcement <strong>de</strong>s capacités<br />

<strong>de</strong>s communes en matière financière et <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s installations.<br />

Dans une secon<strong>de</strong> phase (2006) : Objectif : réaliser les infrastructures d’adduction en eau potable et d’assainissement<br />

dans 10 centres semi-urbains au sud du <strong>Mali</strong>, qui constitue la secon<strong>de</strong> phase d’un projet en cours, financé par l’AFD.<br />

Descriptif : il comprend 1) un programme d'actions visant à instaurer, dans la perspective du transfert <strong>de</strong> compétence en<br />

matière d’eau potable aux collectivités, une gestion partagée <strong>de</strong> l'eau impliquant les collectivités locales, <strong>de</strong>s opérateurs<br />

privés ou associatifs, l'Etat et les usagers ; 2) la réalisation <strong>de</strong> 10 adductions d’eau et le développement <strong>de</strong><br />

l'assainissement ; 3) la consolidation du dispositif <strong>de</strong> régulation par un audit technique et financier <strong>de</strong>s exploitations.<br />

La zone d'intervention est localisée dans les cercles <strong>de</strong> Kadiolo, Koutiala et Sikasso dans les 3 èmes et 4 ème régions<br />

administratives du <strong>Mali</strong> à l'extrême sud du <strong>pays</strong>, et la commune <strong>de</strong> Ouéléssébougou située dans le cercle <strong>de</strong> Kati en<br />

2ème région. La population totale <strong>de</strong>s 10 centres du projet <strong>de</strong>vrait atteindre 117 000 habitants en 2020 (sur la base d'un<br />

taux <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong> 3,5%). Les centres équipés lors <strong>de</strong> la phase I sont situés dans les mêmes cercles et ont en<br />

commun <strong>de</strong> difficiles conditions d’accès à l’eau <strong>de</strong>s familles, en particulier en saison sèche.<br />

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3. Education – Formation<br />

Si le <strong>Mali</strong> a réalisé ces <strong>de</strong>rnières années d’importants progrès en matière <strong>de</strong> scolarisation, il n’en <strong>de</strong>meure<br />

pas moins <strong>de</strong> nombreuses difficultés, tant au plan quantitatif (insuffisance <strong>de</strong> maîtres, disparités dans l’accès<br />

à l’éducation) qu’au plan qualitatif (faible niveau <strong>de</strong> formation du personnel, mauvais état <strong>de</strong>s infrastructures,<br />

difficultés d’organisation et <strong>de</strong> gestion). L’AFD intervient dans ce secteur avec un triple objectif : améliorer<br />

l’accès à l’enseignement, la qualité <strong>de</strong> l’enseignement et appuyer le secteur <strong>de</strong> la formation professionnelle.<br />

• Améliorer l’accès.<br />

L’AFD a décidé <strong>de</strong> contribuer au renforcement <strong>de</strong> l'offre d'éducation fondamentale par l'extension <strong>de</strong>s<br />

capacités d'accueil, l'amélioration <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> l'enseignement, le développement <strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong> gestion<br />

<strong>de</strong> l'administration déconcentrée.<br />

Son <strong>de</strong>rnier projet, (appui au programme sectoriel <strong>de</strong> l’éducation PISE II) conformément au document <strong>de</strong><br />

stratégie du CICID et en application <strong>de</strong> la déclaration <strong>de</strong> Paris sur l'harmonisation <strong>de</strong> l'ai<strong>de</strong>, l’AFD prévoit<br />

d’accroître ses interventions sous forme d’ai<strong>de</strong> budgétaire chaque fois que le permet le contexte. Le secteur<br />

<strong>de</strong> l’éducation au <strong>Mali</strong> répond aux critères <strong>de</strong> financements par l’ai<strong>de</strong> budgétaire (existence d’une stratégie<br />

nationale <strong>de</strong> développement du secteur et d’un plan <strong>de</strong> développement à moyen et long terme, capacités<br />

nationales <strong>de</strong> gestion financière et technique suffisantes, etc.).<br />

• Améliorer la qualité <strong>de</strong> l’enseignement.<br />

La qualité <strong>de</strong> l’enseignement est primordiale pour stimuler une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’éducation. Pour renforcer la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’éducation fondamentale, les projets mis en œuvre ont visé à stimuler la mobilisation sociale <strong>de</strong>s<br />

populations bénéficiaires, la structuration <strong>de</strong>s instances communautaires concernées et l’implication <strong>de</strong>s<br />

collectivités locales.<br />

Pour ai<strong>de</strong>r le Ministère <strong>de</strong> l’Education Nationale à mettre en œuvre efficacement le <strong>de</strong>rnier concours PISE II,<br />

un volet <strong>de</strong> renforcement <strong>de</strong> capacités comprend <strong>de</strong>ux composantes importantes pour l’amélioration <strong>de</strong>s<br />

performances du secteur :<br />

- Le pilotage du système éducatif et du PISE par l’extension du dispositif <strong>de</strong> collecte <strong>de</strong> données et la<br />

mise en œuvre <strong>de</strong> réelles capacités <strong>de</strong> planifications <strong>de</strong>s structures centrales, déconcentrées et<br />

décentralisées afin d’améliorer la gestion et diminuer les inégalités.<br />

- Le système <strong>de</strong> formation <strong>de</strong>s enseignants <strong>de</strong> l’éducation <strong>de</strong> base. Les activités financées par le<br />

concours concerneront l’ensemble du processus <strong>de</strong> formation <strong>de</strong>s enseignants. Un accent particulier<br />

sera porté à l’amélioration du niveau <strong>de</strong> français <strong>de</strong>s enseignants dans le fondamental et dans le<br />

secondaire général.<br />

• un volet « appui à la formation professionnelle »<br />

Pour accompagner le Ministère <strong>de</strong> l’Education Nationale dans l’amélioration <strong>de</strong> sa politique <strong>de</strong><br />

l’enseignement technique et <strong>de</strong> la formation professionnelle, l’AFD financera la réhabilitation <strong>de</strong> l’ancien IFP<br />

<strong>de</strong> Kayes qui <strong>de</strong>vrait concentrer ses activités <strong>de</strong> formations sur les métiers du tertiaire mais aussi la création<br />

d’un nouvel IFP qui se consacrera aux filières industrielles et artisanales.<br />

Appui au Programme sectoriel éducation<br />

Subventions <strong>de</strong> 17 M€ (2006) et <strong>de</strong> 3.5M€ (2009)<br />

Objectifs : soutenir le programme sectoriel éducation mis en œuvre par les autorités maliennes, et réduire les inégalités<br />

en matière d’éducation sur l’ensemble du territoire. Appuyer les administrations en charge du programme. Améliorer la<br />

formation <strong>de</strong>s enseignants. Améliorer la qualité <strong>de</strong> l’enseignement technique et <strong>de</strong> la formation professionnelle, et<br />

appuyer son développement dans la région <strong>de</strong> Kayes. Descriptif : ai<strong>de</strong> budgétaire sectorielle. Appui au renforcement <strong>de</strong>s<br />

capacités en matière <strong>de</strong> pilotage du système éducatif, d’extension du dispositif <strong>de</strong> collecte <strong>de</strong>s données, <strong>de</strong> planification.<br />

Réhabilitation du centre <strong>de</strong> formation professionnelle <strong>de</strong> Kayes et création d’un nouveau centre <strong>de</strong> formation<br />

professionnelle axé sur les filières industrielles et artisanales.<br />

Un financement complémentaire octroyé en 2009 a pour objet le financement partiel <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière année du PISE II, et la<br />

préparation du PISE III. Il comporte (i) une ai<strong>de</strong> budgétaire sectorielle d’un montant <strong>de</strong> 2 millions d’euros qui vient<br />

compléter l’ai<strong>de</strong> budgétaire déjà octroyée par l’AFD pour la pério<strong>de</strong> 2007-2008 et (ii) un volet <strong>de</strong> renforcement <strong>de</strong><br />

capacités, d’un montant <strong>de</strong> 1,5 euros, qui permettra la réalisation d’une partie <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s nécessaires à la préparation <strong>de</strong><br />

la troisième phase du PISE. Ces étu<strong>de</strong>s visent notamment l’amélioration <strong>de</strong>s stratégies relatives à la qualité <strong>de</strong>s<br />

enseignements, à la réduction <strong>de</strong> disparités et au développement du post primaire.<br />

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Amélioration <strong>de</strong> l’offre d’enseignement fondamental dans le district <strong>de</strong> Bamako<br />

subvention <strong>de</strong> 9 M€ (2004)<br />

Objectifs : améliorer l’offre éducative fondamentale publique dans le district <strong>de</strong> Bamako, aux plans quantitatif comme<br />

qualitatif. Améliorer la gestion et l’efficacité du pilotage du système d’éducation. Accompagner le processus <strong>de</strong><br />

décentralisation. Descriptif : appui technique aux communes et aux établissements scolaires. Accroissement <strong>de</strong>s<br />

capacités d'accueil par la construction <strong>de</strong> 210 salles <strong>de</strong> classes, <strong>de</strong> 35 bibliothèques et <strong>de</strong> 35 salles <strong>de</strong>s professeurs dans<br />

les quartiers périphériques.<br />

4. Autres secteurs et appui budgétaire global<br />

Parallèlement à ces secteurs prioritaires, d’autres projets sont menés, dans les domaines <strong>de</strong> l’environnement<br />

(protection <strong>de</strong> la biodiversité) et <strong>de</strong> la santé (offre <strong>de</strong> soins via les centres <strong>de</strong> santé et l’hôpital <strong>de</strong> Mopti,<br />

financement <strong>de</strong> projets portés par les ONG en liaison avec les collectivités locales maliennes et la<br />

coopération décentralisée).<br />

Enfin, l’ai<strong>de</strong> budgétaire française est mise en œuvre par l’<strong>Agence</strong>.<br />

Appui budgétaire global<br />

Subvention <strong>de</strong> 22 M€ (2007-2008) et <strong>de</strong> 5 M€ (2009)<br />

Conversion <strong>de</strong> la <strong>de</strong>tte monétaire : 17,6 M€ (2008-2011)<br />

La France appuie le <strong>Mali</strong> à travers <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s au budget <strong>de</strong> l’Etat.<br />

L’ai<strong>de</strong> budgétaire 2005, d’un montant <strong>de</strong> 9 M€, a été décaissée en totalité en 3 tranches égales <strong>de</strong> 3 M€, sous forme <strong>de</strong><br />

financement budgétaire non affecté.<br />

En 2006, pour la première fois, la France a proposé une ai<strong>de</strong> budgétaire pluriannuelle globale <strong>de</strong> 22 M€, pour la pério<strong>de</strong><br />

2006-2008, en appui au programme économique et financier mis en œuvre par le <strong>Mali</strong>, dans le cadre <strong>de</strong> sa stratégie <strong>de</strong><br />

réduction <strong>de</strong> la pauvreté.<br />

Cet appui pluriannuel s’inscrit dans une démarche <strong>de</strong> renforcement <strong>de</strong> l’efficacité <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> et traduit une évolution du<br />

partenariat et <strong>de</strong>s modalités <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> française au <strong>Mali</strong> marquée par le passage d’une logique <strong>de</strong> stabilisation<br />

macroéconomique à celle d’un soutien à la mise en œuvre <strong>de</strong> la stratégie <strong>de</strong> réduction <strong>de</strong> la pauvreté, s’inscrivant dans la<br />

durée et opérant dans un cadre conjoint.<br />

Considérant la bonne qualité relative du système malien <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s finances publiques, il est proposé que cet appui<br />

budgétaire ne soit pas affecté. Pour les années 2006 et 2007, les contributions s’élèvent à 10 M€ par an, dont une<br />

tranche fixe <strong>de</strong> 6 M€, versée sur la base d’une appréciation positive par la France <strong>de</strong> la situation macroéconomique, au<br />

vu <strong>de</strong>s conclusions <strong>de</strong> la mission <strong>de</strong> revue du FMI et du paiement par le <strong>Mali</strong> <strong>de</strong> l’échéance 2006 <strong>de</strong> la <strong>de</strong>tte monétaire.<br />

Une tranche additionnelle <strong>de</strong> 4 M€ a été versée sur la base <strong>de</strong> déclencheurs dans les domaines <strong>de</strong> la réforme du secteur<br />

cotonnier et <strong>de</strong> la réforme <strong>de</strong>s finances publiques.<br />

Enfin, dans le cadre du traitement <strong>de</strong> la <strong>de</strong>tte monétaire, une décision d’annulation <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>tte par conversion en ai<strong>de</strong><br />

budgétaire <strong>de</strong>s échéances appelées a été décidée en 2008. La première tranche (2008-2011) a vu son affectation<br />

réservée à hauteur <strong>de</strong> 40% à l’appui aux politiques <strong>de</strong> promotion du secteur privé.<br />

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La production intellectuelle<br />

L’agence <strong>de</strong> Bamako entend développer <strong>de</strong>s axes <strong>de</strong> production intellectuelle qui puissent contribuer à<br />

l’animation <strong>de</strong>s débats sur les enjeux du développement en Afrique sub-saharienne et au <strong>Mali</strong> ne particulier.<br />

Ainsi, plusieurs activités ont été menées en 2009 :<br />

o Contribution intellectuelle et financière à la tenue du Forum <strong>de</strong> Bamako, tenu du 19 au 21 février 2009 et<br />

dont le thème était : Gouvernance et développement.<br />

o Réalisation avec le CERDI d’une étu<strong>de</strong> sur l’impact macro-économique <strong>de</strong> la filière coton au <strong>Mali</strong> dont les<br />

conclusions ont été présentées à Bamako en juillet 2009.<br />

o forum sur emplois/filières porteuses, en février 2008, dont le thème était : le marché <strong>de</strong> l'emploi en ASS //<br />

formation professionnelle et secteur informel.<br />

o formation professionnelle : organisation du séminaire GEFOP les 4-5 mai 2009 (40 experts provenant <strong>de</strong> 22<br />

<strong>pays</strong> du Nord et du Sud) et d’une conférence sur Emplois porteurs et Formation avec les autorités<br />

maliennes, le patronat et les autres acteurs <strong>de</strong> la formation.<br />

o réalisation d’une étu<strong>de</strong> sur l’efficacité énergétique <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bamako dont la présentation sera faite lors<br />

du Forum urbain en février 2010.<br />

o Conjointement avec la BAD, organisation d’une conférence <strong>de</strong> présentation <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> sur les transferts <strong>de</strong><br />

migrants (19 novembre)<br />

o Lancement d’une enquête sur la gouvernance <strong>de</strong>s entreprises privées conjointement avec le REAO<br />

o Trois évaluations d’impact <strong>de</strong>s projets achevés confiées à <strong>de</strong>s consultants locaux<br />

En termes <strong>de</strong> prévisions :<br />

o L’agence contribuera à l’organisation et à l’animation du Forum sur le développement urbain <strong>de</strong> Bamako qui<br />

aura lieu en février 2010 et impliquera <strong>de</strong>s collectivités territoriales françaises (Lyon – Strasbourg – Evry –<br />

Bor<strong>de</strong>aux - Montreuil) et africaines, le District <strong>de</strong> Bamako, <strong>de</strong>s organisations internationales (AIM – Cities<br />

Alliance – etc…).<br />

o En accompagnement du projet Assainissement Bamako (prévu pour décision au premier trimestre 2010),<br />

lancement d’une étu<strong>de</strong> d’impact avec l’EHESP <strong>de</strong> Rennes sur : Assainissement et santé publique. Cette<br />

étu<strong>de</strong> d’impact <strong>de</strong>vrait être conduite sur 4 à 5 ans.<br />

o l’appui au secteur privé constitue l’épine dorsale <strong>de</strong> la stratégie <strong>de</strong> l’agence sur les trois prochaines années<br />

et se décline dans tous ses secteurs d’intervention, rural comme urbain et met en jeu tous les instruments<br />

financiers (prêts, garanties) <strong>de</strong> l’AFD. L’organisation d’un séminaire sur la Gouvernance <strong>de</strong> l’entreprise est<br />

en cours d’élaboration avec le REAO – CEIS, pour la fin <strong>de</strong> l’année 2010<br />

Nous contacter<br />

Site <strong>de</strong> l’agence <strong>de</strong> Bamako : www.afd-mali.org<br />

Site <strong>de</strong> l’AFD : www.afd.fr<br />

Site <strong>de</strong> PROPARCO : www.proparco.fr<br />

<strong>Agence</strong> Bamako – Quinzambougou – BP 32 – afdbamako@afd.fr<br />

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