Evaluation et Capitalisation N°25 - Agence Française de ...

Série Évaluation et capitalisation
Évaluation rétrospective du projet
FFEM d’efficacité énergétique
dans la construction en Afghanistan
Alain RIÈS, division de l’Évaluation, AFD
Département de la Recherche
Division Évaluation et capitalisation
Agence Française de Développement
5, rue Roland Barthes 75012 Paris < France
www.afd.fr
n° 25
mai 2009
exPost
ExPost

Avertissement
Les analyses et conclusions de ce document sont formulées sous la responsabilité
de ses auteurs. Elles ne reflètent pas nécessairement le point de vue officiel de
l’Agence Française de Développement ou des institutions partenaires.
Directeur de la publication : Jean-Michel SEVERINO
Directeur de la rédaction : Jean-David NAUDET
ISSN : 1958-590X
Dépôt légal : mai 2009
Mise en page : Vif-Argent
Crédit photo : GERES

Évaluation rétrospective du projet FFEM d’efficacité énergétique dans la construction en Afghanistan
SOMMAIRE
Préambule 5
Résumé 6
Introduction 9
1. Présentation du projet et pertinence par rapport au contexte d’intervention 10
1.1 Objectifs et description sommaire du projet 10
1.2 Pertinence et cohérence du projet par rapport aux éléments de contexte 11
1.3 Cohérence interne du projet 17
2. Exécution et efficacité du projet 20
2.1 Acquis antérieurs au projet en Afghanistan 20
2.2 Réalisation de bâtiments améliorés 21
2.3 Définition de niveaux d’isolation par type de bâtiment 23
2.4 Formation et renforcement de capacités locales 24
2.5 Promotion de l’efficacité énergétique dans les bâtiments 24
3. Efficience 25
3.1 Conditions de réalisation 25
3.2 Coût du projet : des économies sur l’enveloppe prévue pour financer les surcoûts 26
3.3 Mobilisation des acteurs 26
4. Viabilité-Pérennité 28
4.1 Viabilité technique : un besoin récurrent de formation professionnelle 28
4.2 Plans et standards de construction : une approche pragmatique qui doit être poursuivie 28
4.3 Engagements internationaux : des montants importants pour les énergies renouvelables
et dans une moindre mesure l’efficacité énergétique 29
4.4 Au-delà des aspects technico-économiques : des enjeux politiques plus globaux 30
5. Impacts 31
5.1 Production locale de matériaux et d’équipements énergétiques performants 31
5.2 Impact environnemental, économique et social 32
6. Enseignements et recommandations 34
6.1 Enseignements et recommandations spécifiques au projet 34
6.2 Enseignements et recommandations de portée générale dans les situations de fragilité 35
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3

7. Conclusion 36
8. Annexes 37
Annexe 1 : Cadre logique du projet 38
Annexe 2 : Carte climatique de l’Afghanistan 39
Annexe 3 : Opérations ayant donné lieu à préconisation technique du GERES 40
Annexe 4 : Formations pratiques et conférences 47
Annexe 5 : Personnes rencontrées 53
Liste des sigles et acronymes 54

Évaluation rétrospective du projet FFEM d’efficacité énergétique dans la construction en Afghanistan
Préambule
L’objet de l’évaluation rétrospective est de formuler une opinion
motivée sur la pertinence, l’efficience, l’efficacité, l’impact
et la viabilité du projet financé au regard du contexte, de
la politique et des procédures d’intervention du Fonds français
pour l’environnement mondial (FFEM). L’évaluateur a
examiné les réalisations du projet en fonction des objectifs
qui étaient fixés et des finalités de développement du FFEM.
Il a, par ailleurs, procédé à l’examen de son processus de
préparation et d’exécution dans ses différentes phases
d’identification, d’instruction, de mise en œuvre et de suivi.
Les observations, appréciations et recommandations exprimées
le sont sous la seule responsabilité de l’évaluateur.
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Résumé
Le projet évalué porte sur l’amélioration de l’efficacité énergétique
des écoles et centres de santé afghans. A la demande
du ministère français des Affaires étrangères et européennes
(MAEE), le Fonds français pour l’environnement
mondial (FFEM) l’a soutenu par une subvention de 1,35 million
d’euros octroyée le 27 octobre 2004.
La maîtrise d’œuvre est assurée par l’Agence de l’environnement
et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) avec le soutien
du Groupe énergies renouvelables, environnement et
solidarité (GERES), ONG spécialisée, à l’origine du projet.
Un comité de suivi placé sous la double présidence de la
National Environnemental Protection Agency (NEPA), qui
joue le rôle de ministère afghan de l’Environnement et de
l’ambassade de France à Kaboul, regroupe les ministères
afghans concernés (Energie, Santé, Education et, plus
récemment, Développement urbain), les bailleurs de fonds
intéressés, les ONG partenaires et le FFEM. Ce comité,
réuni une fois par an, a connu un succès grandissant témoignant
de la bonne intégration du projet dans son environnement.
Les promoteurs du projet d’efficacité énergétique ont su se
mobiliser très rapidement en Afghanistan, après la chute des
talibans, avec un premier projet en 2002 suivi du projet
FFEM fin 2004. Le projet actuel se termine dans un contexte
de détérioration croissante de la situation sécuritaire.
Le projet s’inscrit dans le cadre de l’AFGEI, initiative
conjointe afghane, française et allemande sur l’énergie. Des
collaborations ont été menées avec la coopération technique
allemande (formations, centre de démonstration, lettre d’information
commune). Ce partenariat, peu fréquent dans un
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Série Évaluation et capitalisation • n° 25
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pays marqué par la difficile coordination des bailleurs de
fonds, a été apprécié.
Le projet fait sens dans un contexte de raréfaction de la
ressource en bois (moins de 4,5 % de la surface du pays)
principalement utilisée pour le chauffage et le secteur de la
construction.
Depuis mars 2005, 274 bâtiments représentant 168 225 m²
ont été améliorés, dépassant l’objectif initial de 100 bâtiments
et 38 000 m². Les surcoûts liés à l’isolation sont restés
dans la limite fixée de 12 %. L’enveloppe pour le financement
partiel des surcoûts, fixée à 200 000 €, n’a été
consommée qu’à hauteur de 36 000 €. Dans un contexte de
financements extérieurs abondants, la véritable valeur ajoutée
du programme tient aux conseils techniques apportés et
non au subventionnement de travaux.
Le projet a été instruit puis mis en œuvre rapidement compte
tenu des capacités limitées de l’administration afghane et
du grand nombre d’acteurs. Les financements mis en place
se sont avérés suffisants pour mener à bien le projet.
L’essentiel du coût du projet correspond aux prestations fournies
par le GERES.
Les améliorations techniques apportées sont, la plupart,
simples : isolation des murs et de la toiture, double mur dans
certains cas, pose de double vitrage. Près de 50 formations
pratiques sur les sites des opérations rassemblant environ
750 participants ont eu lieu. Au total, 250 architectes, ingénieurs
et étudiants ont participé à une vingtaine de conférences
données par l’équipe du projet. Le sujet n’est cependant
pas épuisé et la question se pose d’un relais plus péren-

Évaluation rétrospective du projet FFEM d’efficacité énergétique dans la construction en Afghanistan
ne pour intégrer les techniques d’amélioration de l’isolation
dans un centre de formation des professionnels du bâtiment.
Une première étape a été franchie avec succès avec l’adoption
de plans types d’écoles et de centres de santé. Cette
étape est très importante compte tenu des programmes de
construction qui restent à réaliser : au moins 1 000 écoles par
an et 150 centres de santé pour les trois prochaines années.
Plusieurs problèmes restent en suspens : les plans types
sont valables pour tout le territoire alors que les dispositifs
d’isolation devraient être conçus selon les régions climatiques
; les améliorations proposées ne sont pas forcément
optimales et il sera nécessaire de revoir l’ensemble, à un
moment donné, tout en intégrant les dernières données disponibles
sur le risque sismique et en corrigeant les nombreux
défauts des premières constructions faites dans un contexte
d’urgence ; la question de savoir si tous les bailleurs de fonds
se conformeront aux plans élaborés par les ministères
afghans reste ouverte, alors que les deux tiers de l’aide passent
en dehors des canaux de l’Etat.
Le projet a travaillé avec l’entreprise afghane Yarash-Huma
qui a démarré, en 2005, la fabrication locale de polystyrène.
Elle approvisionne 30 % à 40 % d’un marché local estimé à
5 000 m3 /an et en croissance de 1 000 à 1 200 m3 /an.
L’entreprise est également présente sur le marché des
fenêtres PVC où quatre entreprises occupent l’essentiel du
marché. Le projet a directement contribué à l’introduction en
Afghanistan d’une technique allemande d’isolation par l’extérieur
(STO).
L’efficacité énergétique des équipements de chauffage est
une question tout aussi importante que celle de l’isolation
thermique des bâtiments. Le poêle à bois traditionnel afghan
« bukhari », système de chauffage le plus répandu, a une
très faible efficacité, avec une perte de 75 % de l’énergie utilisée.
Un modèle sélectionné de poêle à gaz alternatif a été
testé et paraît bien adapté aux centres de santé. Mais sa diffusion
auprès des ménages poserait des problèmes de coût
et de formation préalable.
Concernant l’impact environnemental et social du projet,
une approche théorique montre qu’avec un niveau de confort
correspondant à une température intérieure des bâtiments
de 18° C, la réduction des besoins énergétiques dans des
bâtiments partiellement isolés pourrait atteindre 50 %, et
70 % avec une isolation renforcée. En théorie, l’économie
sur les bâtiments améliorés serait de 18 000 tonnes CO2/an pour un objectif initial de 3 933 tonnes CO2/an. La réalité s’éloigne sensiblement de ce scénario. A l’exception
des bâtiments améliorés de l’armée, les niveaux de
confort des bâtiments publics afghans sont particulièrement
bas en hiver, avec une température interne de 5° à 15° C.
Les écoles ne sont pas chauffées et sont fermées pendant
les trois mois les plus froids de l’année. L’impact réel d’une
isolation partielle n’est donc pas une réduction de la consommation
de combustible mais une amélioration du confort
dans les classes, avec 2° à 5° C de plus en hiver, et plus de
fraîcheur en été. Dans les centres de santé ainsi que dans
les bâtiments améliorés, le budget destiné au chauffage est
insuffisant pour une température interne de 18° C. A budget
de chauffage constant, l’amélioration de confort permis serait
de 5° à 10° C en hiver.
La démarche entreprise reste fragile. Dans un contexte de
rotation très rapide des responsables afghans et des
bailleurs de fonds, le savoir développé peut disparaître. Il n’y
a pas de bureau d’études implanté en Afghanistan qui dispose
des compétences appropriées, et les directions techniques
des ministères, notamment du ministère de la Santé,
n’ont pas d’effectifs adéquats pour traiter seules le sujet de
l’amélioration de la qualité thermique des bâtiments. Alors
que les bailleurs de fonds investissent massivement le secteur
des énergies renouvelables, il serait dommage que le
savoir-faire développé se perde. Une réaffectation des reliquats
disponibles sur le financement FFEM devrait permettre
de prolonger les actions actuelles. Plus que sur la réalisation
de nouveaux bâtiments, l’accent devrait être mis, pendant
cette période additionnelle, sur le renforcement des capacités
de l’administration à maîtriser ses propres projets et les
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Série Évaluation et capitalisation • n° 25
supports de communication, notamment au sein du ministère
de la Santé.
Le projet vise à améliorer la qualité énergétique des
constructions publiques en travaillant dans un premier temps
sur des bâtiments neufs ou réhabilités puis en validant des
standards de construction et en diffusant les savoirs auprès
des professionnels. Plusieurs interlocuteurs afghans ont souligné
l’intérêt de cette démarche. Selon eux, démarrer en
s’attaquant aux standards de construction aurait été voué à
l’échec car les Afghans n’auraient vu que les contraintes
sans percevoir concrètement les bénéfices.
Dans les situations de fragilité, telle que celle de
l’Afghanistan, ce constat conduit à recommander de privilégier
: des projets simples, sans objectifs multiples ni l’ambition
de résoudre l’ensemble des dysfonctionnements du secteur
ou de la structure dans lesquels ils s’insèrent ; des projets
qui limitent les composantes institutionnelles — s’en
tenant à celles qui sont un gage de pérennité des acquis —
et évitent d’être assortis d’un ensemble de préalables et
conditionnalités, surtout s’ils impliquent plusieurs autorités ;
enfin, des projets disposant d’une bonne capacité de résilience
technique et financière après épuisement du financement
extérieur ou en cas de dégradation du contexte.
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Le projet visait au départ les secteurs de l’éducation et de la
santé. Ce choix était et demeure pertinent. Des opportunités
sont apparues pour intervenir sur des surfaces importantes,
dans un nouveau secteur : les dortoirs militaires. La finalité du
projet d’améliorer la qualité énergétique de la construction
publique étant maintenue, le projet a su s’adapter.
Ainsi, dans les Etats fragiles, il est important de : définir une
ligne de conduite autour d’un objectif général, avec des scénarios
alternatifs selon l’évolution de la situation, sécuritaire
notamment ; sélectionner des partenaires de confiance avec
un suivi externe beaucoup plus rapproché que pour des opérations
classiques ; disposer d’un comité ad hoc capable de
décider rapidement des réorientations en fonction des évolutions
de la situation, tout en restant dans la finalité globale.
En conclusion, et au-delà des enseignements et recommandations
formulés, l’évaluateur souligne le bon déroulement
de ce projet, le travail considérable réalisé par l’équipe
projet et les professionnels impliqués, dans un contexte
sécuritaire de plus en plus difficile.
Le véritable enjeu est, aujourd’hui, de poursuivre l’appropriation
de la démarche engagée avec les ministères, et la
formation des professionnels. La pérennité du projet repose
sur l’aptitude du gouvernement à s’attaquer aux racines de la
rébellion et apporter à la population les dividendes de la paix.

Évaluation rétrospective du projet FFEM d’efficacité énergétique dans la construction en Afghanistan
Introduction
Cette évaluation rétrospective porte sur le projet de diffusion
des bonnes pratiques d’efficacité énergétique dans la
construction des bâtiments publics des secteurs de la santé
et de l’éducation en Afghanistan, que le Fonds français pour
l’environnement mondial (FFEM) a, à la demande du ministère
français des Affaires étrangères et européennes
(MAEE), soutenu par une subvention de 1,35 million d’euros,
octroyée le 27 octobre 2004.
Elle constitue le dernier volet d’une série d’évaluations de
projets d’efficacité énergétique dans la construction confiée
par le FFEM à l’Agence Française de Développement (AFD)
au Liban1 , en Tunisie2 et en Chine3 , et qui ont donné lieu à
une première synthèse4 en septembre 2008.
Ce projet est indissociable du contexte sociopolitique très
particulier dans lequel il s’inscrit. L’Afghanistan est en effet
un pays à la fois en crise et en développement, dont la situation
est très complexe, variable selon les régions, avec une
forte hétérogénéité au sein d’une même région. Les conditions
de sécurité se sont fortement dégradées depuis 2006.
La mission d’évaluation s’est rendue en Afghanistan du
5 au 14 février 2009. Les visites de terrain se sont limitées à
des opérations financées à Kaboul et à proximité immédiate
de la capitale, du fait des conditions sécuritaires et climatiques.
L’évaluateur remercie chaleureusement l’ensemble des
personnes rencontrées, partenaires et bénéficiaires du financement,
pour leur appui dans le cadre de cette mission et,
tout particulièrement, l’équipe du projet, leurs partenaires
afghans et l’ambassade de France pour leur parfaite collaboration
et disponibilité dans un contexte difficile.
1 Ries A. (2007), Efficacité énergétique dans la construction au Liban, Ex
Post, Série Evaluation et capitalisation n° 3, Agence Française de
Développement, Paris.
2 Guillaumie, K. et Ries, A. (2008), Efficacité énergétique dans la construction
en Tunisie, Ex Post, Série Evaluation et capitalisation, n° 8, Agence
Française de Développement, Paris.
3 Ries, A. et Szynkier, D. (2008), Efficacité énergétique dans la construction
en Chine, Ex Post, Série Evaluation et capitalisation, n° 17, Agence
Française de Développement, Paris.
4 Ries, A. et Szynkier, D. (2008), Améliorer la qualité énergétique des bâtiments
: les leçons de quatre programmes FFEM en Chine, au Liban et en
Tunisie, Ex Post, Série Evaluation et capitalisation, n° 19, Agence Française
de Développement, Paris.
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1. Présentation du projet et pertinence par rapport au contexte d’intervention
1.1 Objectifs et description sommaire du projet
Le projet vise l’amélioration de l’efficacité énergétique et la
limitation des consommations d’énergie dans les bâtiments
publics des secteurs de la santé et de l’éducation qui font
l’objet de programmes de construction très importants financés
par l’aide internationale.
Il fait suite à un premier programme réalisé par le Groupe
énergies renouvelables, environnement et solidarités (GERES)
sur financement du MAEE qui a démontré la possibilité, en
zones froides, de réduire jusqu’à 70 % les consommations
d’énergie pour le chauffage, en mettant en œuvre des techniques
bioclimatiques et en améliorant l’isolation thermique des
bâtiments, tels que les centres de santé et les écoles.
Le projet repose sur les composantes suivantes :
1. La réalisation de 100 bâtiments publics dans les zones
rurales froides de l’Afghanistan en coopération avec les
ministères de la Santé (Ministry of Public Health –
MoPH) et de l’Education (Ministry of Education – MoE),
principalement neufs, et des réhabilitations dans le secteur
de la santé. Sur la base de ces réalisations, le projet
vise l’élaboration de standards de construction
constituant les références constructives des ministères
de la Santé et de l’Education en régions froides.
2. Le développement de productions locales de composants
pour les bâtiments (isolants thermiques, fenêtres double
vitrage) et d’équipements performants de chauffage.
3. Le développement de compétences opérationnelles
(architectes, ingénieurs, responsables techniques dans
les administrations).
4. L’intégration des problèmes énergétiques dans les politiques
sectorielles (santé et éducation) et le développement
de bases pour une politique de maîtrise de l’énergie.
5. La coordination, le pilotage et l’évaluation.
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Le cadre logique du projet est reporté en annexe 1.
L’appui du FFEM porte sur une subvention de 1,35 M€ pour
un programme de construction totalisant 11,76 M€ (dont
environ 1,22 M€ sur l’efficacité énergétique). La décision de
financement a été prise par le comité de pilotage du FFEM
du 27 octobre 2004.
La mise en œuvre du projet a été prévue comme suit :
– le NEPA (National Environnemental Protection Agency)
est le partenaire principal avec les ministères de la
Santé, de l’Education et de l’Energie (Ministry of Energy
and Water – MEW),
– la maîtrise d’œuvre est assurée par l’Agence de l’environnement
et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) en
France, avec le soutien du GERES, initiateur du projet,
– un Comité de suivi regroupe les ministères afghans
concernés (Environnement, Energie, Santé et
Education), les bailleurs de fonds intéressés, le MAEE et
l’ambassade de France à travers le SCAC (Service de la
coopération et de l’action culturelle) ainsi que le FFEM. Il
examine les rapports d’activité et les propositions présentées
par l’ADEME et le GERES.
Le projet s’inscrit dans le cadre de l’initiative sur l’énergie,
de la République islamique d’Afghanistan, de la France et de
l’Allemagne (AFGEI), signée à Kaboul le 14 mai 2004 et intégrée
dans le plan d’action international publié à l’issue de la
conférence de Bonn, de juin 2004. Le projet du FFEM représente
l’essentiel de la contribution française à l’AFGEI. Des
collaborations ont été identifiées avec l’Agence de coopération
technique allemande (GTZ) pour la mise en œuvre du
projet.

Évaluation rétrospective du projet FFEM d’efficacité énergétique dans la construction en Afghanistan
1.2 Pertinence et cohérence du projet par rapport aux éléments de contexte
Pour évaluer la pertinence5 et la cohérence externe6 du projet,
il est nécessaire de le replacer dans son contexte local, au
sens large (politique, social, énergétique…), mais aussi de
l’apprécier à l’aune de l’aide internationale apportée à
l’Afghanistan à la suite de la chute du régime taliban en 2001,
et des modes d’intervention des bailleurs de fonds du pays.
1.2.1. Processus de reconstruction politique bien engagé
après la chute des Talibans en 2001 mais remontée de
l’insécurité depuis 2006
La dynamique actuelle de l’Afghanistan est indissociable de
l’intervention internationale qui a débuté fin 2001.
Au terme de plus de 20 ans de crise, dont le dernier épisode
a été l’avènement du régime taliban en 1997 puis sa
chute en 2001, le pays s’est retrouvé profondément sinistré,
au niveau social (éducation, santé,…) et institutionnel (Etat,
gouvernement, systèmes judiciaire et financier) avec des
infrastructures, développées pendant la période d’occupation
soviétique, largement détruites.
Le processus de reconstruction politique a été déterminé
par les accords de Bonn-Petersberg du 5 décembre 2001,
qui ont défini un certain nombre d’objectifs permettant le
rétablissement d’institutions étatiques permanentes et les
arrangements provisoires applicables dans l’attente :
– La nomination d’un gouvernement intérimaire à compter
du 22 décembre 2001 et la création de la Force internationale
d’assistance à la sécurité (FIAS)/ International
Security Assistance Force (ISAF) pour l’aider à maintenir
la sécurité à Kaboul et dans ses environs. Le mandat de
la FIAS, aujourd’hui pilotée par l’OTAN (Organisation du
Traité de l’Atlantique nord), a été étendu dans un deuxième
temps à l’ensemble du territoire en dehors des provinces
contrôlées par la force de “enduring freedom” 7 ,
puis à tout le pays en 2006.
– La convocation d’une assemblée (Loya Jirga), qui a élaboré
la Constitution du pays, adoptée début 2004.
– La mise en place d’une administration de transition jusqu’à
l’élection d’un gouvernement représentatif. Les
élections présidentielles ont été organisées et tenues
dans des conditions considérées comme un succès par
la communauté internationale et ont débouché sur l’élection
du Président8 Karzaï en octobre 2004. Le Parlement
afghan a été mis en place en septembre 2005 et un nouveau
gouvernement formé, mettant ainsi fin à la période
transitoire. 2009 devrait à nouveau être marquée par
trois événements politiques majeurs : l’élection présidentielle
et les régionales en août, suivies de la désignation
d’un nouveau gouvernement et du renouvellement du
parlement.
Les promoteurs du projet d’efficacité énergétique ont su
s’insérer très rapidement dans les fenêtres d’opportunité présentées
par les évolutions de la situation politique. Une première
opération pilote a été mise en œuvre entre septembre
2002 et fin 2003. Au vu des résultats, un projet plus ambitieux
a été étudié puis soumis au FFEM qui l’a approuvé en
octobre 2004.
A l’issue de cette phase globalement favorable, nous assistons
depuis 2006 à une nouvelle montée des tensions, alimentée
par l’expansion de l’insécurité, la corruption9 , la
montée en puissance de la production et du trafic de
5 Caractère d’une action répondant aux attentes de tout ou partie des acteurs
concernés.
6 Doit être envisagée sous l’angle des « 3C » : cohérence avec les politiques
nationales ; complémentarité avec les autres interventions dans le contexte ;
coordination avec les autres acteurs dans le contexte de l’intervention.
7 Force pilotée par les Etats-Unis pour lutter contre le terrorisme international.
8 Le Président est à la fois chef de l’Etat et du gouvernement.
9 En 2005, l’organisation Transparency International classe l’Afghanistan au
117e rang (sur 158) de l’indice de perception de la corruption, avec une note
de 2,5/10. Depuis lors, la situation s’est sensiblement détériorée : en 2008,
l’Afghanistan est classé 176e sur 180 pays, avec une note de 1,5/10, suivant
le Tchad, la Guinée et ne précédent plus qu’Haïti, l’Irak, le Myanmar et
la Somalie.
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drogue10 , le maintien de fortes inégalités au sein de la population
ce qui, à des degrés divers, permet la résurgence
d’une opposition armée, principalement talibane.
Fin 2008, soit sept ans après la chute des talibans, la situation
est encore loin d’être stabilisée11 car la sécurité12 est de
moins en moins assurée sur l’ensemble du territoire, en particulier
dans les provinces du Sud et du Sud-Est et certaines
régions de l’Est. De fait, une partie de l’Afghanistan échappe
à l’autorité du gouvernement central et reste inaccessible
aux organisations humanitaires. Ces zones sont soit sous le
contrôle des talibans, soit sous celui de chefs de guerre qui
ne reconnaissent pas ou peu l’autorité de l’Etat central, et,
dans certains cas, sous celui de véritables gangs mafieux qui
promeuvent la culture du pavot. Ces divers groupes n’ont
aucun intérêt à voir se consolider le pouvoir de l’Etat.
C’est dans ce contexte, de détérioration de la situation
sécuritaire et de montée en puissance d’une certaine désillusion
de la population et de la communauté internationale,
que le projet a été mis en œuvre. Alors que les premières
opérations pilotes ont pu être déployées sur plusieurs
régions, les derniers programmes se trouvent concentrés sur
Kaboul.
1.2.2. Stratégie nationale de développement : de l’urgence
humanitaire à un programme de développement à moyen et
long terme
La communauté internationale a fixé un cadre pour la
reconstruction de l’Afghanistan, lors de la conférence de
Tokyo, tenue en janvier 2002. Les principales priorités retenues
lors de cette conférence sont la sécurité, le renforcement
de l’administration et le financement de son fonctionnement,
l’éducation spécialement pour les filles, le système
de santé, les infrastructures (routes, électricité, télécommunications),
la reconstruction du système économique avec
notamment l’introduction d’une nouvelle monnaie nationale13
, l’agriculture, la sécurité alimentaire et le développement
rural.
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En phase avec la conférence de Tokyo, le National
Development Framework (NDF) de 2002 a dessiné une stratégie
destinée à éviter une crise humanitaire de grande
ampleur, en faisant face aux besoins urgents de la population,
et a fondé l’effort de reconstruction de l’Etat.
En 2004, estimant que le risque de crise humanitaire était
écarté, le gouvernement s’est orienté avec le “Securing
Afghanistan Future” vers des priorités de moyen et long
terme, à travers un développement économique tiré par le
secteur privé, suffisamment rapide pour avoir un impact sur
la population. Cette vision du développement détermine le
rôle de l’Etat : construire et garantir un environnement suffisamment
sécurisé, fonctionnel et stable pour que l’initiative
privée et l’investissement se développent.
10 L’Afghanistan produit désormais 92 % de l’offre mondiale. La filière des
opiacés contribuerait pour plus d’un cinquième à la formation du PIB réel
du pays. Elle générerait un flux de devises de l’ordre de 4 milliards d’US$,
soit plus que l’aide extérieure (3 milliards d’US$).
11 Le dernier rapport de l’International Crisis Group, daté de décembre 2008,
qualifie ainsi la situation : « L’Afghanistan n’est pas perdu mais les signaux
ne sont pas bons. L’insurrection grandissante reflète l’échec collectif à s’attaquer
aux causes de la violence. La communauté internationale manque
d’un diagnostic commun sur ce qui est nécessaire pour stabiliser le pays
ainsi que d’objectifs communs […] Le prix de cette situation peut s’avérer
exceptionnellement élevé, y compris (i) un retour à la guerre civile avec
des factions divisées selon des clivages régionaux et ethniques, (ii) un
narco-Etat avec des institutions contrôlées par de multiples organisations
criminelles et (iii) une intervention accrue des puissances régionales cherchant
à protéger leurs intérêts. »
12 Les attentats suicides sont de plus en plus nombreux (6 en 2004, 21 en
2005, 141 en 2006 et 137 faisant 1 730 victimes en 2007) ainsi que les
attentats aux engins explosifs télécommandés. Les enlèvements
d’Occidentaux et d’Afghans, contre rançon ou échange de talibans emprisonnés
se multiplient, y compris dans la capitale. La prise en otage d’un
homme d’affaires français en juin 2008, de deux agents d’Action contre la
faim (ACF) en juillet 2008, d’un agent de Solidarité laïque en novembre
2008, et l’assassinat de trois membres d’organisations humanitaires en
août 2008 ont montré que les entreprises et ONG étrangères étaient devenues
des cibles. Les talibans ont nommément menacé l’UNCHR, l’UNOPS,
le PAM, l’OIM et Oxfam, début février 2009. Trois attentats suicides coordonnés
ont eu lieu à Kaboul pendant la mission d’évaluation, faisant 26
morts.
13 Opération menée avec succès en octobre 2002. Le nouvel Afghani (AFN)
a remplacé trois monnaies antérieures en circulation, avec un taux de
change fixé au départ de 50 AFN pour 1 US$. Sous l’effet des transferts
internationaux et des rentrées illégales des ventes de l’opium, l’AFN est
resté globalement stable vis-à-vis de l’US$. Fin janvier 2009, le taux de
change est de 47 AFN pour 1 US$.

Évaluation rétrospective du projet FFEM d’efficacité énergétique dans la construction en Afghanistan
Les obligations du gouvernement afghan, sa stratégie
détaillée et les programmes mis en place ont été précisés
dans l’IANDS (Interim Afghanistan National Development
Strategy) approuvée lors de la conférence de Londres de janvier
2006. L’IANDS est bâtie autour de trois piliers : sécurité,
gouvernance et Etat de droit, développement économique et
social. Ces trois piliers correspondent à huit secteurs d’intervention
dont deux concernant la sécurité et la gouvernance et
six déclinant le développement en : infrastructures et ressources
naturelles, éducation, santé, agriculture et développement
rural, protection sociale, développement du secteur
privé. Cinq priorités stratégiques transversales complètent le
dispositif : genre, lutte antidrogue, coopération régionale,
environnement et lutte anticorruption.
Plus récemment, le gouvernement afghan a présenté à la
communauté internationale, l’ANDS (Afghanistan National
Development Strategy). Celle-ci a été adoptée lors de la
Conférence internationale de soutien à l’Afghanistan de
Paris, du 12 juin 2008. L’ANDS reprend les piliers, principes
et jalons du pacte de Londres. Il définit huit piliers pour la stratégie
de développement économique et social du pays.
L’agriculture est mise en avant, suivie de la sécurité, de l’éducation,
de la gouvernance et de la santé. Les trois derniers
piliers sont le secteur privé, les routes et les infrastructures.
L’efficacité énergétique dans la construction, finalité du projet
soutenu par le FFEM, s’inscrit dans la priorité stratégique
transversale sur l’environnement de l’IANDS. Les secteurs
d’application retenus (santé et éduction) correspondent à
deux des huit piliers de la stratégie nationale de développement
qui prévalaient lors de l’instruction du projet, et ont
continué de l’être jusqu’à présent.
1.2.3. Soutien international : importance des engagements
financiers et difficulté de coordination d’une multiplicité
d’acteurs
Deux temps marquent les interventions des bailleurs de
fonds de l’Afghanistan. Après une période immédiate d’après
guerre contre le régime taliban (2001 – 2004), centrée principalement
sur l’aide humanitaire et la sécurité, l’aide internationale
s’est diversifiée.
Du fait de son statut de PMA (Pays les moins avancés) et
de sa situation de guerre, l’Afghanistan14 bénéficie du soutien
de nombre de bailleurs de fonds15 dont les actions s’inscrivent
dans une double logique de développement économique
et social et d’instrument d’appui à la « guerre contre la
terreur » déclarée par les Etats-Unis au lendemain des attentats
du 11 septembre 2001.
Peu de bailleurs de fonds sont absents de l’Afghanistan, ce
qui confirme l’importance politique attachée par la communauté
internationale à l’éradication de la menace terroriste
islamiste et corrélativement à la construction d’une paix
durable dans le pays.
Des engagements très substantiels de la communauté
internationale ont été pris lors de quatre conférences successives
:
Tokyo (janvier 2002) pour 5,2 milliards d’US$
Berlin (mars 2004) pour 8,2 milliards d’US$
Londres (janvier 2006) pour 10,5 milliards d’US$
Paris (juin 2008) pour 20 milliards d’US$
Ces engagements sont principalement le fait d’aides bilatérales
dont la mise en œuvre s’effectue selon deux circuits
distincts :
Le premier passe par les canaux de l’Etat sous la forme
d’une aide budgétaire affectée. Dans ce cas, les bailleurs de
fonds apportent leurs financements sous forme d’appui budgétaire
à l’Etat. Ces concours viennent abonder l’ARTF16 14 Ces éléments sont extraits d’une note interne de l’Agence Française de
Développement (AFD) d’octobre 2007. L’AFD est autorisée à intervenir
depuis 2004 en Afghanistan.
15 En 2006, 31 bailleurs pourvoyeurs d’aide publique au développement
(APD) ont été recensés pour l’Afghanistan ; 89 % de l’APD provenait de
21 d’entre eux.
16 Premier fonds mis en œuvre dans les pays en situation de fragilité par la
communauté internationale.
© AFD 2009 exPost exPost 13

14
Série Évaluation et capitalisation • n° 25
(Afghanistan Reconstruction Trust Fund) qui finance à la fois
le fonctionnement de l’administration afghane et des programmes
nationaux17 . Ce fonds est administré par la
Banque mondiale en coordination avec 24 autres bailleurs.
Les principaux contributeurs sont, outre la Banque mondiale,
le DFID britannique et les Canadiens.
Le second s’affranchit des canaux étatiques et de leurs procédures
réglementaires : les bailleurs mettent en œuvre euxmêmes
leurs projets ou en délèguent la maîtrise d’œuvre à
des agences de l’ONU (UNOPS), à l’OIM (Organisation
Internationale des Migrations) ou à des ONG. Ce canal est
utilisé de façon significative18 par l’USAID (United States
Agency for International Development) et l’ONU (UNHCR,
UNICEF, FAO, etc.).
Il résulte de cette situation :
– une très faible coordination de l’aide internationale19 ,
– une mise en œuvre délicate du fait des carences de
capacité de maîtrise d’ouvrage20 ,
– une programmation de l’aide difficile dans le temps et
dans l’espace21 .
Les versements de l’aide internationale ont représenté un
total cumulé de 14,3 milliards d’US$ 22 , de mars 2002 à mars
200723 , selon les données du ministère afghan des Finances
(Ministry of Finance – MoF). Les Etats-Unis représentent
près de la moitié du total, suivi par la Commission européenne,
le Japon et le Royaume-Uni (un peu plus de 10 %
chacun). Viennent ensuite la Banque mondiale (9 %) et
l’Allemagne (8 %). Les versements nets de l’aide de la
France représentent 80 millions d’US$ sur la période considérée
(0,55 % du total).
En termes sectoriels, entre 2004 et 2006, la sécurité représente
un tiers de l’aide internationale, les infrastructures et
les ressources naturelles 28 %, la gouvernance et l’Etat de
droit 12 %, l’éducation et la formation professionnelle 4,1 %,
la santé 3,8 %.
© AFD 2009
exPost
exPost
Le projet s’est positionné sur un créneau très spécialisé
devant permettre d’améliorer la qualité du programme de
reconstruction dans deux secteurs clé et in fine celle des
conditions de vie de la population. Ce positionnement est en
adéquation avec les moyens financiers disponibles au titre
du projet FFEM.
Le projet s’est efforcé de développer des actions conjointes
avec les principaux contributeurs des secteurs de l’éducation
et de la santé.
1.2.4. Contexte climatique et énergétique : hiver rigoureux
en altitude et énergie importée
L’Afghanistan se caractérise essentiellement par trois types
de climat (cf. annexe 2) :
– un climat de montagne, froid en hiver et tempéré en été
(-5° C ; 20° C) où vivent environ 5 millions d’habitants
(zone 1),
– un climat continental à fort contraste été/hiver où réside
la majorité de la population (16 millions d’habitants), soumise
à des contraintes climatiques fortes : température
moyenne de 2° C de novembre à mars et températures
jusqu’à 35° C en été, pour les régions d’altitude comprise
entre 1 500 et 2 500 m (zone 2).
17 Programme de solidarité nationale à base communautaire, routes de
désenclavement en milieu rural, microfinance, développement des capacités
et des infrastructures.
18 Entre 2001 et 2004, plus de 2.535 projets ont été engagés suivant ce
schéma. En moyenne, 50 % de leur coût correspondait à de l’assistance
technique.
19 Il est estimé que les 2/3 de l’aide internationale court-circuite les canaux de
l’Etat. Le gouvernement n’a pas ou peu d’information sur environ 1/3 de
l’aide extérieure.
20 Selon l’OCDE, près de la moitié des projets ne pourrait être engagée du fait
de ces difficultés.
21 Les autorités afghanes ne recensent qu’à peine 52 % de l’APD apportée
par les bailleurs du pays (quel que soit le circuit d’acheminement utilisé).
22 Pendant ce temps, les Etas-Unis ont engagé en Afghanistan environ
130 milliards d’US$ pour des dépenses militaires.
23 L’année fiscale afghane commence le 21 mars. L’année qui s’écoule entre
le 21 mars 2008 et le 20 mars 2009 est l’année 1387.

Évaluation rétrospective du projet FFEM d’efficacité énergétique dans la construction en Afghanistan
– un climat doux en hiver et très chaud en été au sud du
pays et dans les plaines situées sur le pourtour
(Djalalabad…) avec des températures entre 5° C et 35° C
(zone 3).
Figure 1: Carte climatique de l’Afghanistan
Graphique 1. Températures en Zone 1
Graphique 2. Température en Zone 2
Graphique 3. Température en Zone 3
Souce : Données de la station météorologique de Kaboul, Figures GERES.
Le bois est l’une des principales sources d’énergie utilisées
dans le pays. Cependant, le couvert forestier a fortement
diminué en Afghanistan. Au 19ème siècle, le centre, le nord
et l’est étaient boisés. Aujourd’hui, la forêt couvre moins de
4,5 % du territoire, soit 30 000 km², essentiellement à l’est du
pays.
Compte tenu de cette situation, le pétrole importé est de
plus en plus utilisé dans les villes pour le chauffage des
locaux tertiaires, en particulier dans le domaine de la santé
(au moins un quart des établissements de santé utiliseraient
des produits pétroliers).
Le charbon est également utilisé en Afghanistan. La production
de charbon, qui dépassait 1 million de tonnes par an
à la fin des années 70, a chuté à 50 000 tonnes par an au
début des années 2000. La production a été relancée depuis
2005 (308 000 tonnes exportées en 2007/2008).
Selon une étude récente24 , les 2/3 des réserves de gaz et
les 3/4 des réserves de pétrole25 ont déjà été exploitées.
24 Blank S. (aout 2006), “Afghanistan Energy Futur” EurasiaNet.org.
L’Afghanistan a également des ressources en or, pierres précieuses et en
cuivre. Un premier accord a été passé avec une compagnie chinoise pour
exploiter la mine de cuivre d’Aynak. La presse a fait état de revenus pour
l’Etat afghan pouvant aller jusqu’à 400 millions US$, équivalent à l’ensemble
des recettes de l’Etat en 2007.
25 Il resterait 62 milliards m3 de gaz et 14,5 millions de tonnes de pétrole
exploitables.
© AFD 2009
exPost
exPost
15

L’énergie représente une part importante des dépenses
des ménages dans les villes. Le poids de l’énergie dans les
budgets familiaux est de l’ordre de 10 % à 25 % (120 € à
350 € par an) pour des tranches de populations à revenus
moyens.
Dans les centres de soins en zone froide, le coût de l’énergie
peut représenter jusqu’à 25 % du budget de fonctionnement
hors salaires26 . C’est, en outre, le seul poste de
dépenses pour lequel des économies sont possibles.
Dans les écoles, les rythmes scolaires sont fortement affectés
par les conditions climatiques. En hiver, les écoles sont
fermées de fin décembre à fin mars.
Alors que les ressources propres du budget afghan sont
très contraintes, la recherche d’économies de fonctionnement
dans les bâtiments ou — au moins dans un premier
temps — un niveau de confort plus élevé à contribution égale
fait sens dans une optique de développement pérenne du
pays.
1.2.5. Deux grands enjeux pour la population : l’accès aux
services sociaux de base et la création d’emplois
Avec un revenu per capita de 300 US$ en 2005 (hors revenus
de l’opium), l’Afghanistan se classe parmi les plus
pauvres de la planète et au 174ème rang au classement des
IDH (indice de développement humain) 27 .
Les enquêtes réalisées en 200428 montrent que l’espérance
de vie moyenne des 31 millions d’Afghans n’est que de 43
ans. Plus de la moitié de la population vit au-dessous du
seuil de pauvreté.
L’Afghanistan présente un des taux d’illettrisme les plus
élevés au monde. Plus de 11 millions de jeunes de moins de
15 ans ne savent ni lire ni écrire. Dans les zones rurales où
vivent les 3/4 des Afghans, 90 % des femmes et 60 % des
hommes sont illettrés. Sous le régime taliban, les filles
16
Série Évaluation et capitalisation • n° 25
© AFD 2009 exPost exPost
n’étaient pas autorisées à aller à l’école. Les implications de
cette situation se retrouvent dans tous les domaines de la
vie. Ainsi, la plupart des juges et des agents de l’Etat ont un
niveau d’études qui ne dépasse pas le secondaire.
La construction d’écoles, le recrutement et la formation des
maîtres et des professeurs ont été une réelle priorité du gouvernement,
qui s’est traduite par l’inscription d’environ 6 millions
d’élèves en mars 200829 , contre 900 000 en 2001. Le
nombre de professeurs est passé de 21 000 à 143 000 en
mars 2007. Il y a aujourd’hui 8 400 écoles à travers le pays
dont 5 000 construites depuis 2001. Au total, 21 millions de
livres scolaires ont été distribués30 .
La situation sanitaire reste précaire malgré une amélioration
(80 % de la population aurait accès à des soins de
base). L’accès à l’eau potable et à l’électricité concerne 31 %
et 6 % de la population.
La croissance démographique31 est forte et la population
active augmente de 3 % par an. Il y a presque autant d’actifs
que de moins de 15 ans. Une croissance de 9 % par an est
nécessaire pour atteindre les objectifs du plan de développement
et les Objectifs du millénaire à l’horizon 2020. A cela
s’ajoute le retour des réfugiés (3,8 millions) dont près de la
moitié sont âgés de moins de 18 ans, ne possédant, pour
beaucoup, aucune qualification.
26 Etude ADEME-GERES, décembre 2003.
27 Le rapport 2007 sur le développement humain du Programme des Nations
unies pour le développement (PNUD) estime l’IDH à 0,345 pour l’année
2005. Le précédent rapport en 2004 faisait état d’un IDH équivalent (0,346)
pour l’année 2002. L’IDH de l’Afghanistan est très faible dans l’absolu mais
aussi par rapport aux pays de la sous-région : Pakistan (0,539), Tadjikistan
(0,652), Ouzbekistan (0,696), Turkmenistan (0,724), Iran (0,746) et Chine
(0,768).
28 Banque mondiale (2005), Afghanistan Poverty, Vulnerability and Social
Protection : an Initial Assessment.
29 Il s’agit d’un véritable combat. En 2006, les talibans ont tué 85 enseignants
et élèves, brûlé 187 écoles. D’autres écoles, 350 au total, ont dû fermer
dans le sud du pays, à la suite de menaces. En 2007, 600 écoles ont été
fermées pour cause d’insécurité, renvoyant 300 000 élèves à la maison.
30 Ministry of Education National Education Strategy 1385 - 1389. Towards
Equal Access to Quality Education for All.
31 Cf. Afghanistan : situation économique et perspectives, note interne AFD,
JR Chaponnière (actualisation : décembre 2008).

Évaluation rétrospective du projet FFEM d’efficacité énergétique dans la construction en Afghanistan
La concurrence entre les bailleurs a une incidence sur le
niveau des salaires des cadres, deux à trois fois plus élevés
qu’au Pakistan ou en Iran. La concurrence pour la récolte du
pavot (avril à juin) élève les salaires des journaliers agricoles.
Ils sont passés de 7,7 US$ en 2006 à 10 US$ en 2007,
pour atteindre 15 US$ dans la province d’Hilmand, selon
l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime
(UNODC).
En dehors de l’agriculture, la construction est le seul secteur
capable de créer suffisamment d’emplois. Les besoins
en infrastructures de la ville de Kaboul sont considérables
1.3 Cohérence interne du projet
La question de la cohérence interne32 du projet fait référence
à celle de l’adéquation de l’organisation générale et du
choix des acteurs avec les objectifs du projet.
1.3.1. Montage du projet : un souci d’articulation avec les
ministères afghans et les partenaires internationaux du pays
Le graphique 4 illustre l’organisation générale du projet.
Plusieurs points ressortent de cette organisation :
1) Un souci de rapprochement avec la coopération allemande
présente en Afghanistan sur des domaines d’activités
complémentaires (hydroélectricité et électrification
rurale principalement) a conduit à la signature en mai
2004 d’un accord de coopération par les ambassades de
France et d’Allemagne avec le ministère afghan de
l’Energie. Cet accord a été repris sous la forme d’une
« initiative » conjointe de l’Afghanistan, de la France et
de l’Allemagne sur l’énergie (AFGEI), publiée dans le
cadre de la conférence internationale sur l’efficacité
énergétique et les énergies renouvelables, organisée à
Bonn en juin 2004. Les grandes lignes du projet FFEM,
qui constitue la contribution française à cet accord et à
(60 % des routes sont endommagées, 5 % des ménages ont
l’électricité, 5 % sont connectés à un réseau d’assainissement)
et les revenus de la municipalité sont très faibles
(5 US$/habitant). Le gouvernement envisage de construire
une nouvelle ville pour désengorger Kaboul. La construction
de la ville de Deh Sabz, d’une capacité d’accueil de 3 millions
d‘habitants sur dix ans, créerait 100 000 emplois par an,
tout en générant des revenus pour l’Etat.
L’objectif du projet de développer l’utilisation de matériaux
produits localement est en phase avec le grand besoin de
création d’emplois de l’Afghanistan.
Graphique 4. Organisation du projet
CCaaddrree ggéénnéérraall
Afghanistan
France Allemagne
AFGEI
Afghan-French-German Energy Initiative
FFEM
CCoommiittéé ddee ppiilloottaaggee
MoE MoPH NEPA MEW
MMiissee eenn ooeeuuvvrree
GTZ
Coordination ADEME Assist. Tech. GERES
Cellule projet
Bâtiments
améliorés
Source : plan d’affaires du projet.
AAccttiivviittééss
Formation Matériaux et
Equipements
Autres
bailleurs
Promotion
Efficacité
Energétique
cette initiative triangulaire, ont été présentées lors de
cette conférence.
2) La mise en place d’un comité de pilotage présidé
conjointement par un représentant de l’Ambassade de
France et le NEPA, et comprenant des représentants
des ministères afghans concernés par le projet (éducation,
énergie et santé), la GTZ, le FFEM, l’ADEME et le
GERES. Prévu pour se réunir deux fois par an, le comi-
32 Dimensionnement adéquat des moyens par rapport aux activités.
© AFD 2009 exPost exPost 17

té s’est réuni de fait une fois par an, ce qui a été suffisant
pour assurer la bonne marche du projet. Après une première
réunion le 22 février 2006 en effectif restreint, le
Comité a connu une affluence croissante en lien avec
l’avancement du programme. Des représentants de l’aide
internationale (UNEP, OIM, UNOPS) et d’ONG partenaires
(Caritas, Miséréor et TMF) ont été invités à la
deuxième réunion, tenue le 4 avril 2007. Le dernier
Comité33 tenu le 16 avril 2008, qui faisait suite à un atelier
organisé en décembre 2007 sur l’efficacité énergétique
en Afghanistan34 , a réuni une trentaine de participants
avec l’arrivée de nouveaux ministères afghans
(Ministry of Reconstruction and Rural Development-
MRRD, Ministry of Urban Development-MoUD) et organismes
internationaux (Banque asiatique de développement,
Banque mondiale, JICA, USAID).
Ce succès croissant témoigne de la bonne intégration du
projet dans son environnement, les seules coopérations
significatives absentes étant l’Union européenne et la coopération
britannique (DFID).
3) Le projet est sous l’autorité du NEPA. Des correspondants
(Focal Point) ont été désignés dans les ministères
de l’Education, de la Santé, de l’Energie et, plus récemment,
du Développement urbain. Six réunions de l’ensemble
des points focaux ont été tenues. Dans l’intervalle,
le GERES voit individuellement les correspondants.
L’ensemble de ces contacts a permis un bon
ancrage du projet dans l’administration afghane.
1.3.2. Choix des acteurs : une ONG spécialisée à l’origine
du projet intervenant dans le cadre d’une convention avec
l’ADEME
Le GERES35 , se fondant sur un savoir-faire développé
notamment dans l’Himalaya indien, a engagé, dès septembre
200236 , un projet pilote pour l’introduction de l’efficacité
énergétique et de l’architecture solaire dans les bâtiments,
soutenu par le MAEE, dans le prolongement des poli-
18
Série Évaluation et capitalisation • n° 25
© AFD 2009 exPost exPost
tiques de reconstruction de l’Afghanistan, et l’ADEME.
Un bilan portant sur 8 bâtiments réalisés a permis de sensibiliser
les autorités afghanes et de préparer un programme
centré sur les bâtiments publics, présenté par le ministère
des Affaires étrangères et européennes, en vue d’un financement
par le FFEM.
La mise en œuvre du financement fait l’objet d’une convention
de financement signée par l’AFD avec l’ADEME, en
février 2006, pour une durée de 3 ans. Cette convention se
réfère à un accord-cadre établi entre le NEPA et le MAEE.
Le rôle de l’ADEME a été essentiellement d’établir et de
signer les conventions avec les autorités afghanes, permettant
le démarrage du projet puis de passer et de suivre, sur
un plan administratif et comptable, les marchés nécessaires
à la mise en œuvre du projet. Le rôle de suivi et de coordination
générale de l’ADEME a été plus limité. Il était prévu au
départ que le suivi et l’appui de ce projet, depuis Paris, soit
confié à un agent de l’ADEME. Cela n’a pas été possible et
le rôle, confié au GERES, a été ajusté en conséquence.
Le GERES a été l’opérateur du projet dans le cadre d’une
convention signée avec l’ADEME. Le projet a été géré par le
bureau du GERES à Kaboul, avec l’appui du Siège de l’association
basé en France, à Aubagne.
33 Une réunion du Comité de pilotage a également été tenue à Paris le
30 juillet 2008 au MAEE à l’occasion de la visite d’une délégation afghane
en France et en Allemagne, organisée par le projet.
34 Towards an Energy Efficiency Policy in Afghanistan.
35 Le GERES est une association à but non lucratif, créée en 1976 au lendemain
du premier choc pétrolier. Il compte aujourd’hui une centaine de collaborateurs
conduisant des programmes de développement durable dans
8 pays d’Afrique et d’Asie. Le budget de l’association (2,5 millions d’euros
en 2007) est assuré par des soutiens publics français (MAEE, AFD, FFEM,
ADEME, collectivités locales), des aides internationales (UE, PNUD,
Banque mondiale) et des contributions de donateurs privés (fondations,
entreprises, particuliers).
36 Une première mission d’identification avait eu lieu quelques mois avant la
prise de pouvoir par les talibans. L’idée du projet a été mise en sommeil
puis réactivée pour accompagner le processus de reconstruction du pays.

Évaluation rétrospective du projet FFEM d’efficacité énergétique dans la construction en Afghanistan
Ce montage qui a globalement bien fonctionné appelle trois
commentaires :
1) Le nombre d’ONG en Afghanistan est passé d’une centaine
en 2001 à environ 2 500 (1 000 étrangères et 1 500
afghanes) en 2005. Après la loi de normalisation de leur
activité en 2005, qui a exclu de la catégorie des ONG un
certain nombre d’organisations afghanes s’apparentant
davantage à des entreprises privées, en particulier dans
le domaine des travaux publics, le nombre d’ONG a été
réduit à 1 600. Le gouvernement afghan demande aux
ONG d’aligner leurs interventions sur l’ANDS et de fournir
régulièrement des informations sur leurs activités. Le
GERES est officiellement enregistré comme ONG en
Afghanistan et transmet les informations demandées au
ministère des Finances, ministère qui assure la tutelle
des ONG.
2) Les ONG présentes en Afghanistan ont des profils très
différents tant en termes de taille (de la grosse ONG
internationale à la petite ONG spécialisée sur
l’Afghanistan) que de finalité (humanitaires, développeurs).
Le GERES occupe une place particulière dans
cet ensemble en soutenant des actions de long terme et
non d’urgence humanitaire. Alors que certaines ONG travaillent
très loin du secteur public, le GERES privilégie le
partenariat et le soutien aux autorités et, de ce fait, paraît
rencontrer moins de difficultés avec les autorités que
d’autres ONG37 .
3) Le mode de conventionnement avait déjà été expérimenté
par le FFEM et l’ADEME sur deux autres programmes
au Liban et en Chine. Le projet a pu bénéficier
de l’expérience acquise. Les missions en Afghanistan de
l’ADEME n’ont pas pu être aussi fréquentes que prévu
pour des raisons de disponibilité des agents et des
consignes de sécurité.
37 Sur les difficultés rencontrées, voir : A study of NGO relations with
Government and Communities in Afghanistan, novembre 2006. Cette
étude a été réalisée par l’ACBAR (Agency Coordinating Body for
Afghanistan Relief) qui regroupe une centaine d’ONG dont Oxfam, Care,…
© AFD 2009 exPost exPost 19

2. Exécution et efficacité du projet
Cette partie vise à mettre en évidence le degré de réalisation
des objectifs définis dans la note de présentation du
27 octobre 2004 au Comité de pilotage du FFEM.
Ces objectifs ont, par la suite, été précisés dans le plan
d’affaires dont la version finale est datée du 3 mars 2006.
2.1. Acquis antérieurs au projet en Afghanistan
Les constructions bioclimatiques réalisées par le GERES
sur cofinancement du ministère français des Affaires étrangères38
ont constitué une première expérience riche d’enseignements
dans trois secteurs clés : la santé (un hôpital,
quatre cliniques), l’éducation (deux écoles de dix-huit
classes) et l’habitat domestique (une maison d’accueil d’enseignants
et deux maisons).
Ces constructions ont été réalisées à une altitude comprise
entre 1 800 m et 2 900 m au centre et au nord du pays.
Les techniques suivantes ont été mises en œuvre :
• isolation thermique (polystyrène dans les murs et en toiture
ou paille dans les murs),
• double vitrage,
• conception bioclimatique (orientation, compacité du bâtiment).
Le GERES a fourni un accompagnement technique sur
mesure aux partenaires en charge des constructions
(7 ONG et la GTZ) : amélioration des concepts architectu-
20
Série Évaluation et capitalisation • n° 25
© AFD 2009 exPost exPost
Dans un premier temps, sont présentés les acquis antérieurs
au projet avant de s’intéresser aux réalisations concernant
quatre parties du projet : diffusion de l’efficacité énergétique
à travers des bâtiments améliorés, formation et renforcement
de capacités locales, appui aux entreprises du secteur
des matériaux et équipements énergétiques, promotion
de l’efficacité énergétique.
raux, dimensionnement des aspects bioclimatiques,
recherche des matériaux, réalisation des plans de détails
des aspects liés à l’efficacité énergétique, commande et suivi
de l’approvisionnement des matériaux, contrôle qualité de la
production des composants locaux (fenêtres double vitrage…),
formation sur site des chefs de chantiers et suivi additionnel
de chantiers.
L’essentiel des procédés de construction existants en
Afghanistan ont été mis en œuvre : murs en brique cuite, en
pierre, en parpaing ; bâtiments à un ou deux niveaux.
Compte tenu de l’absence complète de référence en matière
de maîtrise de l’énergie en Afghanistan, les solutions de
base mises en œuvre par le GERES lors de cette première
expérience ont constitué un référentiel suffisamment solide
permettant le montage d’un projet, plus ambitieux, sur financement
du FFEM.
38 Le programme a également bénéficié du soutien du Conseil général des
Bouches du Rhône et du fonds mécénat de la Caisse des dépôts et consignations.

Évaluation rétrospective du projet FFEM d’efficacité énergétique dans la construction en Afghanistan
2.2. Réalisation de bâtiments améliorés
Un récapitulatif des opérations, ayant donné lieu à préconisation
technique du GERES, est joint en annexe 3.
2.2.1. Objectifs quantitatifs dépassés avec une évolution par
rapport aux secteurs ciblés initialement
Depuis mars 2005, 274 bâtiments représentant 168 225 m²
ont été améliorés, dépassant largement l’objectif initial de
100 bâtiments et 38 000 m².
Tableau 1. Coût et surface des bâtiments améliorés
N° Type de projet
Nombre de
projets
Coût total
du projet
(US$)
Les secteurs d’application sont cependant sensiblement
différents de ce qui était prévu au départ :
1) Le marché des bâtiments pour l’armée nationale est
considérable. L’implication du GERES fait suite à la demande
d’une entreprise afghane de l’aider à établir une proposition
adaptée pour des travaux de réhabilitation de bâtiments
existants. La bonne fin des travaux a donné une véritable
crédibilité au projet FFEM de par les superficies traitées.
Superficie
bâtiments
(m²)
Remarques
1 Ecoles 13 1 472 771 7 231 12 écoles sont terminées, la dernière l’étant à 90 %
2 Centres de santé 13 2 011 303 3 219 3 centres sont achevés et 10 en cours de construction
3 Dortoirs de l’armée nationale afghane (ANA) 236 Environ
18 000 000
151 254 Tous les bâtiments sont terminés
4 Bâtiments de démonstration 3 348
5 Académie militaire 6 Environ
5 000 000
2 923
6 Musée de Kaboul 1 1 683
7 Centres de formation et université de Kaboul 2 1 400 000 3,25
Total 274 26 411 303 168 225
Source : données GERES.
Photo 1. Herat - dortoirs de l’ANA Photo 2. Herat - avant l’isolation, bois de chauffage
© AFD 2009 exPost exPost 21

Photo 3. Caritas - Centre de santé Province Daekundi Photo 4. Ecole de filles Amina Fadawi Kaboul
2) Le GERES a travaillé avec plus de 20 partenaires différents
(ministères, bailleurs, ONG, entreprises) pour les
projets pilotes.
3) Les types de projets sont très divers ce qui va dans le
sens souhaité d’une diffusion large des techniques d’isolation.
2.2.2. Surcoûts financés largement par les maîtres
d’ouvrage
Le projet FFEM avait prévu que le surcoût lié à l’isolation
reste dans la limite de 12 %. Cette limite a été respectée.
Tableau 2. Surcoûts et mode de financement
N° Type projet
Source : données GERES.
Coût total
projet
(US$)
Surcoût
isolation
(US$)
Photo 5. Ecole Istalif TMF proche de Kaboul
%
surcoût
subvention
FFEM
(US$)
Financement partenaires
1 Ecoles 1 472 771 93 173 6,3 40 077 54 602 613
2 Centres de santé 2 011 303 133 034 6,6 8 208 124 835 209
3 Dortoirs ANA
Environ
18 000 000
180 000 10
Pas de
subvention
Temps
passé
GERES
(jours)
180 000 60
4 Bâtiments démonstration 133 000 35 000 98 000 225
5 Académie militaire
Environ
5 000 000
Environ
88 000
1,8 88 000 50
6 Musée de Kaboul 10 10 000 60
7
Centres de formation
et Université de Kaboul
1 400 000
Inclus dans le coût
total
Entièrement pris
en charge
Total 26 411 303 640 713 83 285 557 437 1 233
22
Série Évaluation et capitalisation • n° 25
© AFD 2009 exPost exPost
16

Évaluation rétrospective du projet FFEM d’efficacité énergétique dans la construction en Afghanistan
Très peu de programmes ont bénéficié d’une prise en charge
partielle des surcoûts par le FFEM.
Deux raisons peuvent être avancées :
1) Le financement des surcoûts n’est qu’un enjeu secondaire
pour les grands programmes nationaux financés
2.3. Définition de niveaux d’isolation par type de bâtiment
A partir des résultats des opérations pilotes le GERES a
défini des niveaux d’isolation par type de bâtiment.
Tableau 3. Caractéristiques des bâtiments traités
par les bailleurs de fonds internationaux. Le mode de
contractualisation est apparu suffisamment complexe
pour les dissuader de faire appel au FFEM, ce qui n’est
pas le cas d’ONG aux budgets plus limités.
2) La véritable valeur ajoutée du programme tient aux
conseils techniques apportés.
Type de bâtiment Chauffage Niveau de confort Nombre de bâtiments isolés
Coût de construction
US$/m²
Ecole Non Selon les conditions climatiques extérieures 15 150-250
Armée nationale Oui 18° C 237 350-500
Centre de santé Partiellement chauffé 5 à 15° C 2 250-550
Source : données GERES.
Tableau 4. Type d’isolation et coûts
Type d’isolation Caractéristiques Coût de l’isolation (US$/m²)
Non isolé
Isolation partielle
Isolation complète à coût limité
Isolation complète
Source : données GERES.
• Toit plat en béton
• Murs en briques
• Vitrage simple
• Isolation en toiture : 10 cm polystyrène ou laine de verre
• Murs en briques
• Double vitrage
• Isolation en toiture : 10 cm polystyrène ou laine de verre
• Isolation des murs : 5 à 10 cm de polystyrène
• Double vitrage
• Isolation en toiture : 10 cm polystyrène ou laine de verre
• Isolation des murs : 5 à 10 cm de polystyrène (Technique STO)
• Double vitrage
-
6,8
20,5
46,4
© AFD 2009 exPost exPost 23

2.4. Formation et renforcement de capacités locales
Près de 50 formations pratiques sur les sites des opérations
rassemblant environ 750 participants ont eu lieu.
250 architectes, ingénieurs et étudiants ont participé à une
vingtaine de conférences données par l’équipe du projet.
Photo 6. Isolation en toiture
Photo 7. Double mur avec isolation en polystyrène
2.5. Promotion de l’efficacité énergétique dans les bâtiments
La promotion de l’efficacité énergétique s’est faite à travers
des présentations du projet à Kaboul, en France, en
Allemagne, au Bangladesh, en Inde et au Népal. Des supports
de communication ont été élaborés à cette fin.
Deux bâtiments de démonstration des techniques d’efficacité
énergétique associée à des énergies renouvelables ont
été réalisés dans le cadre de l’AFGEI avec la GTZ.
24
Série Évaluation et capitalisation • n° 25
© AFD 2009 exPost exPost
La liste de ces événements et des supports de formation
produits est reportée en annexe 4.
Photo 8. Support de formation
Malheureusement, à la suite d’un attentat, une exposition
permanente construite sur le site du bâtiment de démonstration
à Kaboul a due être détruite peu avant la date prévue
pour son inauguration.

Évaluation rétrospective du projet FFEM d’efficacité énergétique dans la construction en Afghanistan
3. Efficience
La question de l’efficience renvoie globalement à la manière
dont le projet a été mis en œuvre pour atteindre les résultats.
L’analyse de l’efficience porte sur les délais de réalisation,
l’utilisation des ressources financières mises à disposi-
3.1. Conditions de réalisation
3.1.1. Délais d’instruction et de mise en œuvre satisfaisants
Les principales dates clés du projet sont reprises dans le
tableau 4 :
Ce tableau fait ressortir la rapidité de l’instruction et de la
mise en œuvre du projet, notamment si l’on tient compte de :
• la situation générale de l’administration afghane qui avait
tout à faire pour reconstruire le pays avec des capacités
très limitées,
• l’absence de présence régulière de l’ADEME en
Afghanistan,
• le grand nombre d’acteurs et donc de conventions à
négocier.
Tableau 4. Chronologie du projet
tion, des aspects plus qualitatifs tels que l’association des
différents partenaires et les synergies du projet avec son
environnement.
Cette exécution rapide tient largement aux acquis du projet
antérieur et à la capacité du GERES à maintenir une équipe
sur place sans financement extérieur39 pendant plus d’un an
entre la fin du projet antérieur et la signature de la convention
de financement du FFEM.
3.1.2. Contexte difficile : rotation très rapide des
interlocuteurs et problèmes de sécurité grandissants
Si quatre chefs de projet seulement se sont succédé au
sein du GERES depuis 200240 , le “turn-over” a été particulièrement
important parmi les partenaires clés du projet :
ministères, bailleurs de fonds, ONG…
26-mars-04 Fiche d’identification du projet
27-oct-04 Décision de financement du comité de pilotage
19-juin-05 Signature de l’accord-cadre entre l’Ambassade de France à Kaboul et le NEPA
22-juin-05 Signature de l’accord-cadre entre l’Ambassade de France à Kaboul et le ministère de l’Éducation
15-nov-05 Signature de l’accord-cadre entre l’Ambassade de France à Kaboul et le ministère de la Santé
15-fév-06 Signature de la convention de financement entre l’AFD, pour le compte du FFEM, et l’ADEME
20-déc-06 Signature de la première convention entre l’ADEME et une ONG
3-juil-07 Signature du premier accord de mise en œuvre d’un accord-cadre par l’ADEME et le ministère de la Santé.
janvier 2009 Accord pour signer un avenant à la convention avec un prolongement de la date limite de versement des fonds au 30 juin 2009
Source : données FFEM.
39 A l’exception d’une subvention de 20 000 € de l’ADEME.
40 Ce “turn-over” est exceptionnellement élevé pour le GERES qui a l’habitude
d’intervenir sur des problématiques de long terme avec des équipes
locales stables.
© AFD 2009 exPost exPost 25

Très rares sont les interlocuteurs, en poste depuis plus de
deux ans, rencontrés par la mission d’évaluation. La majorité
d’entre eux est en place depuis moins d’un an, ce qui
implique de réexpliquer le projet et remobiliser les énergies.
A contrario, la stabilité et la qualité de l’équipe afghane du
GERES, après un turn-over initial important, ont eu un
impact positif, justifiant une plus grande responsabilisation
actuellement mise en œuvre.
Les problèmes de sécurité se répercutent sur les possibilités
de suivi des opérations, induisant notamment des limitations
de plus en plus grandes de déplacements des agents
expatriés (GERES et, dans une moindre mesure, ADEME).
Le coût des mesures de sécurité impacte également le budget
d’intervention de l’équipe du GERES basée à Kaboul
(gardiennage, chauffeur disponible 24h/24).
3.2. Coût du projet : des économies sur l’enveloppe prévue pour financer les surcoûts
Les financements mis en place ont été suffisants pour
mener à bien le projet.
L’enveloppe pour le financement partiel des surcoûts des
améliorations thermiques apportées aux bâtiments, fixée à
200 000 €, n’a été consommée qu’à hauteur de 36 000 €.
3.3. Mobilisation des acteurs
Le projet est monté en partenariat avec d’autres bailleurs
de fonds et leurs programmes, en particulier avec la GTZ
impliquée dans l’Afghan French German Energy Initiative. La
coopération s’établit également avec l’USAID, La Banque
mondiale, la BASD, la Commission européenne et différentes
coopérations bilatérales. Le programme intervient sur
des projets immobiliers déjà prévus par d’autres bailleurs de
fonds. C’est une caractéristique forte de ce programme qui le
rend moins isolé sur la scène internationale qu’ont pu l’être
d’autres programmes d’efficacité énergétique conduits par le
FFEM.
Le projet est perçu positivement par les partenaires
afghans au sein des ministères de l’Education et de la Santé
ainsi que du NEPA, qui apprécient le renforcement de leurs
capacités permis par ce projet.
26
Série Évaluation et capitalisation • n° 25
© AFD 2009 exPost exPost
Des actions d’appui aux entreprises et de formation ont été
menées sur place avec une enveloppe modeste mais fort
utile.
L’essentiel du coût du projet, s’élevant à 1 350 000 €, correspond
aux prestations fournies par le GERES.
3.3.1. AFGEI : une coopération afghano-franco-allemande
Cette coopération a été évoquée à plusieurs reprises dans
ce rapport.
Après un démarrage difficile, marqué par des incompréhensions
entre les parties41 , la collaboration s’est améliorée
et a été, in fine, appréciée.
Au départ volonté politique sans réel corps juridique, le projet
FFEM a donné, côté français, matière à un lien politique
souhaité par les parties allemande et française.
En juin 2007, un logo commun a été adopté et des formations
ont été conduites sous son égide. La GTZ et le GERES
41 Voir sur ce point le rapport d’avancement du projet n°4, établi par le
GERES.

Évaluation rétrospective du projet FFEM d’efficacité énergétique dans la construction en Afghanistan
ont collaboré dans différents articles de presse et une lettre
conjointe, faisant le point de l’initiative, a été publiée, selon
un rythme trimestriel, à partir d’octobre 2007.
La coopération a porté également sur les plans d’un Centre
de santé de base, mis en œuvre par Caritas Allemagne.
Un Centre d’information sur l’énergie a été réalisé à
Taloquan.
Le Centre de démonstration réalisé à Kaboul, au sein du
département des énergies renouvelables, a été inauguré le
19 septembre 2006 par le ministre de l’Energie et les ambassadeurs
d’Allemagne et de France, mais son utilisation a été
arrêtée en 2007, à la suite de trois attentats à proximité.
Photo 9. Séance de formation sur les techniques
d’isolation
3.3.2. Lien avec les nombreux partenaires : nécessité de
faire du « sur mesure »
Comme mentionné précédemment, les bailleurs de fonds
internationaux et bilatéraux sont présents en Afghanistan. La
coordination est difficile, chaque bailleur ayant tendance à
mettre en œuvre ses projets selon des modalités spécifiques.
Le GERES a dû multiplier les contacts et faire des
propositions « sur mesure » à ceux qui se sont montrés intéressés.
Le coût de ces propositions « sur mesure » pour satisfaire
chacun des bailleurs a impacté négativement l’efficience globale
du projet FFEM.
Photo 10. Isolation par l’extérieur
(mur de démonstration)
© AFD 2009 exPost exPost 27

4. Viabilité-pérennité
4.1. Viabilité technique : un besoin récurrent de formation professionnelle
Les améliorations techniques dont ont bénéficié les bâtiments
sont pour la plupart simples à mettre en œuvre : isolation
des murs et de la toiture, double mur dans certains
cas, pose de double vitrage.
Ces améliorations impliquent un minimum de formation du
personnel des entreprises de construction qui va avoir à les
mettre en œuvre, de leurs donneurs d’ordre et des corps de
contrôle.
Beaucoup d’attention a été portée aux questions de formations
particulières dans le cadre des projets et des chantiers
soutenus par le projet.
Le sujet de la formation n’est cependant pas épuisé et la
question se pose d’un relais plus pérenne pour intégrer les
techniques d’amélioration de l’isolation dans un centre de
formation des professionnels du bâtiment.
Enfin, les matériaux ne sont pas toujours de bonne qualité :
fenêtres en bois mal séché qui se déforment, poignées de
portes et fenêtres pas assez solides pour des écoles.
4.2. Plans et standards de construction : une approche pragmatique qui doit être poursuivie
L’approche du projet est pragmatique : partir d’améliorations
concrètes dans des écoles et centres de santé puis
passer à des plans standards avant d’envisager une modification
plus en profondeur de la réglementation42 .
Avec l’appui de la Banque mondiale, principal bailleur de
fonds du secteur, le ministère de l’Education a élaboré des
plans types pour la construction d‘écoles de plusieurs tailles,
avec différents matériaux. Le ministère a demandé au
GERES de faire des améliorations d’isolation sur 10 classes
qui ont permis d’aboutir à des recommandations. Ces recommandations
thermiques ne sont pas intégrées de manière
systématique dans les plans types d’écoles.
Au niveau du ministère de la Santé, les deux principaux
bailleurs de fonds sont l’USAID et l’Union européenne. Le
ministère n’a pas les moyens d’élaborer des plans. Il est
dépendant des bailleurs pour faire ce travail. Le concept
28
Série Évaluation et capitalisation • n° 25
© AFD 2009 exPost exPost
d’isolation thermique était nouveau lorsque le projet FFEM a
démarré. Il existe aujourd’hui des plans types pour les
centres de santé de base (BHC – Basic Health Center) et les
cliniques (CHC – Comprehensive Health Center) mais pas
pour les hôpitaux. Les plans disponibles ont été complétés
avec des détails d’isolation thermique. Il a été difficile de
convaincre le ministère des Finances d’intégrer les surcoûts
dans les budgets prévus pour les cliniques, ce qui est désormais
le cas.
Une première étape a été franchie avec succès. Cette
étape est très importante compte tenu des programmes de
construction qui restent à réaliser au cours des prochaines
années. L’objectif du ministère de l’Education est de
construire au moins 1 000 écoles par an, les trois prochaines
42 L’Afghanistan n’a pas de Code de la construction et applique les dispositions
proposées par les bailleurs de fonds.

Évaluation rétrospective du projet FFEM d’efficacité énergétique dans la construction en Afghanistan
années, alors que sur cette période le ministère de la Santé
souhaite construire 120 BHC, 30 CHC et 32 hôpitaux, sans
tenir compte des autres bâtiments.
Plusieurs problèmes demeurent cependant :
1) Les plans types sont valables pour tout le territoire en
dépit du besoin de dispositifs d’isolation différents, selon
les régions climatiques.
2) Les améliorations proposées ont été élaborées avec la
contrainte implicite de ne pas entraîner de modification de
la structure du bâtiment. Si tel n’avait pas été le cas, les
plans modifiés auraient dû être soumis à nouvelle approbation
du ministère du Développement urbain, ce qui
aurait entraîné des délais peu compatibles avec la durée
du projet FFEM. Les préconisations ne sont donc pas
4.3 Engagements internationaux : des montants importants pour les énergies
renouvelables et dans une moindre mesure l’efficacité énergétique
Outre les engagements allemands en faveur de la petite
hydraulique et l’électrification rurale à base d’énergies renouvelables,
plusieurs programmes de grande ampleur ont
émergé.
A la suite de l’élection présidentielle américaine, l’USAID
pourra engager un Clean Energy Program de 100 millions
US$ sur 5 ans. En étroite collaboration avec les Allemands,
ce programme vise l’électrification, à base de mini et
microhydraulique, de 1 200 villages isolés.
La BASD est également très investie dans le secteur de
l’énergie, avec un projet de 570 millions US$ dont 10 millions
US$ d’appuis techniques. Elle occupe ainsi un certain leadership
parmi les bailleurs de fonds et soutient un forum des
bailleurs avec le gouvernement (Interministerial Commission
for Energy –ICE).
nécessairement optimales et il sera nécessaire de revoir
l’ensemble.
3) Les plans types des bâtiments doivent être améliorés
pour intégrer les dernières données disponibles sur le
risque sismique43 et corriger les nombreux défauts des
premières constructions faites dans un contexte d’urgence.
4) Une question reste ouverte : celle de savoir si tous les
bailleurs de fonds joueront le jeu des plans élaborés par
les ministères afghans.
5) Produire des plans types avec des quantitatifs n’a de
sens que si leur mise en œuvre, au niveau des chantiers,
est contrôlée. La formation des contrôleurs n’épuise pas
la question, dans un pays qui affiche un taux de corruption
très élevé.
La Banque mondiale investit progressivement le champ de
l’efficacité énergétique dans les grands bâtiments et le secteur
électrique. Deux notes de problématique ont été produites
et une étude sur les alternatives à la consommation
d’énergie est en passe de démarrer.
Des cellules spécialisées dans l’efficacité énergétique sont
envisagées au sein du MEW et du NEPA.
43 Les Américains travaillent sur cette question. Une carte du risque sismique
en Afghanistan a été établie en 2007 par l’USGS (United States Geological
Survey) à la demande de l’USAID. Cette carte est disponible sur internet à
l’adresse suivante : http://www.usgs.gov/of/2007/1137.
© AFD 2009 exPost exPost 29

4.4. Au-delà des aspects technico-économiques : des enjeux politiques plus globaux
L’Afghanistan est aujourd’hui à la croisée des chemins.
D’un côté, il y a eu, lors de la Conférence de Paris de juin
2008, la confirmation d’un engagement financier massif des
bailleurs de fonds, même si celui-ci reste faible au regard du
coût des interventions militaires. La volonté d’améliorer la
coordination des bailleurs est à nouveau affirmée et paraît
mieux se concrétiser sur le terrain, selon l’appréciation de la
mission d’évaluation. Dans le secteur de la construction de
bâtiments publics, il existe un véritable souci de mieux faire
de la part des bailleurs, en tirant les leçons des malfaçons
des premiers projets et en intégrant mieux la problématique
sismique qui est un enjeu majeur. Les capacités des entreprises
locales s’améliorent.
30
Série Évaluation et capitalisation • n° 25
© AFD 2009 exPost exPost
D’un autre côté, le turn over massif du personnel ne permet
pas de véritablement bâtir de stratégie dans la durée.
L’insécurité augmente les coûts et bloque les projets. Il y a
un risque de retour à une période d’instabilité accrue.
Plus largement, la viabilité du projet dépendra de la capacité
de l’Etat afghan à s’attaquer aux racines de l’insurrection,
à développer un modèle d’Etat adapté à l’histoire du
pays, à lutter contre la corruption et à changer les conditions
de vie de la population (création d’emplois, éducation,
santé).
Photo 11. Premier séminaire de réflexion sur l’efficacité
énergétique en Afghanistan (dec. 2007)

Évaluation rétrospective du projet FFEM d’efficacité énergétique dans la construction en Afghanistan
5. Impacts
5.1. Production locale de matériaux et d’équipements énergétiques performants
5.1.1. Développement du marché de l’isolation : production
locale de polystyrène et technique STO
En Afghanistan, lors du démarrage du projet, l’on ne trouvait,
en fabrication locale, aucun des composants de base
nécessaires à la maîtrise de l’énergie dans la construction.
Les isolants thermiques étaient importés du Pakistan (polystyrène
expansé) à des prix relativement élevés, de
1,5 US$/m² au départ de Lahore et de 3,6 US$/m² en 5 cm
d’épaisseur arrivés à Kaboul.
Le projet avait donc prévu de soutenir la mise en place d’au
moins une unité de production locale d’isolants.
Les aspects de transfert de technologie et de savoir-faire
devaient être menés en liaison avec la GTZ qui soutenait
l’Afghan Investment Support Agency (AISA) pour faciliter les
investissements nationaux et étrangers.
Ce volet du projet devait faciliter l’accès, pour les entreprises,
aux composants indispensables et contribuer à diminuer
sensiblement les surcoûts d’investissement, permettant
ainsi d’améliorer la rentabilité de l’efficacité énergétique et
donc son attractivité.
Le projet a établi un partenariat avec l’entreprise afghane
Yarash-Huma44 qui a démarré en 2005 la fabrication locale
de polystyrène avec, tout d’abord, une machine d’occasion
achetée en Chine puis une machine neuve iranienne. La
matière première est importée de Corée du Sud. Yarush-
Huma reste aujourd’hui le seul fabricant en Afghanistan de
polystyrène. Il dispose de 30 % à 40 % du marché local, estimé
à 5 000 m3 /an, en croissance depuis 2005 de 1 000 m3 /an
à 1 200 m3 /an. L’installation de cette entreprise a permis d’accroître
la concurrence sur le marché afghan du polystyrène.
Cette entreprise est également présente sur le marché des
fenêtres PVC où quatre entreprises occupent l’essentiel du
marché.
Le projet du FFEM a directement contribué à l’introduction
en Afghanistan de la technique d’isolation par l’extérieur allemande
STO, en proposant cette solution sur des bâtiments
de l’ANA.
5.1.2. Equipements énergétiques : des ambitions non
menées à leur terme
La question de l’efficacité énergétique des équipements de
chauffage est aussi importante que celle de l’isolation thermique
des bâtiments.
La quasi-totalité du chauffage, dans les bâtiments tertiaires
et l’habitat urbain, est assurée par des poêles fabriqués localement,
fonctionnant au bois, charbon, kérosène ou bouses
de vache. En tôle, et donc de très faible inertie, le poêle à
bois traditionnel afghan « bukhari », qui est le plus répandu,
a une très faible efficacité car 75 % de l’énergie utilisée est
perdue.
Le projet avait prévu d’identifier des améliorations, de
mener des tests sur un banc d’essai avec une université de
Kaboul et de favoriser la diffusion sur le marché afghan d’une
gamme de poêles améliorés, fabriqués localement ou importés
des pays voisins.
44 Cette entreprise était lors de sa création en 2002 une joint venture avec
une société turque.
© AFD 2009 exPost exPost 31

Une première mission en avril 200745 , réalisée dans le
cadre du projet, a permis de caractériser les équipements de
chauffage utilisés en Afghanistan et de définir un plan d’action.
Douze types de poêles ont été étudiés et classifiés, le poêle
à gaz DELONGHI présentant les meilleures perspectives. Il
a alors été décidé de le tester en laboratoire puis auprès
d’une dizaine d’utilisateurs.
Le rapport produit à l’issue de cette phase d’essais en mars
200846 a fait ressortir que le gaz est moins cher que le bois,
5.2. Impact environnemental, économique et social
Le projet a fait l’objet d’une première étude d’impact, pleine
de bon sens, devant être complétée par des mesures de
températures sur plusieurs bâtiments. Les résultats de cette
campagne de mesures, non encore disponibles lors de la
mission d’évaluation, sont les résultats de l’étude d’impact47 qui sont ici présentés.
5.2.1. Résultats théoriques : une réduction des besoins
énergétiques de 50 % à 70%
Tableau 5. Impact théorique de l’isolation en zone climatique 1
pour une consommation raisonnable, et que les poêles à gaz
sont plus propres que les « bukharis » à bois. Le poêle à gaz
paraît essentiellement destiné aux centres de santé. Au-delà
du secteur tertiaire visé par le projet, la diffusion des poêles
à gaz auprès des ménages poserait un problème de formation
préalable. En effet, le poêle à gaz nécessite un entretien
régulier. La mauvaise qualité du gaz disponible provoque
des arrêts intempestifs. Enfin, son coût le rend peu accessible
aux ménages.
L’approche théorique consiste à mesurer les écarts entre
un bâtiment amélioré et un bâtiment non amélioré avec une
température intérieure homogène dans toutes les pièces de
18° C durant la journée.
Elle donne les résultats suivants avec comme alternative le
chauffage au bois :
En zone climatique la plus froide (1) :
18° C Besoin de chaleur Kwh/m²/an Réduction d’émissions de CO2 Temps de retour de l’investissement (années)
Nouveau bâtiment partiellement isolé 95 77 % Moins d’une année
Nouveau bâtiment avec isolation renforcée 60 49 % 2 à 3 ans
Source : données GERES.
32
Série Évaluation et capitalisation • n° 25
© AFD 2009 exPost exPost
45 Rozis J.F. (mars 2007) Definition of strategy for improving heating equipments
offer in public buildings in Afghanistan.
46 Biney S. (mars 2008), Improvement of heating equipments offer in Public
Buildings in Afghanistan.
47 Faureau M. (2008), FFEM Project-Indicators Report.

Évaluation rétrospective du projet FFEM d’efficacité énergétique dans la construction en Afghanistan
En zone climatique intermédiaire (2) :
Tableau 6. Impact théorique de l’isolation en zone climatique 2
18° C Besoin de chaleur Kwh/m²/an Réduction d’émissions de CO2 Temps de retour de l’investissement (années)
Nouveau bâtiment partiellement isolé 65 70 % Moins d’une année
Nouveau bâtiment avec isolation renforcée 40 48 % 3 à 4 ans
Source : données GERES.
En conclusion, avec un niveau de confort correspondant à
une température intérieure des bâtiments de 18 ° C :
1) Des bâtiments partiellement isolés peuvent réduire de
50 % les émissions de CO2. 2) Des bâtiments avec isolation renforcée peuvent réduire
de 70 % les émissions de CO2. 3) En théorie, l’économie sur les bâtiments améliorés au
titre du projet FFEM serait de 18 000 tonnes CO2/an. L’objectif du FFEM était de 3 933 tonnes de CO2/an. 4) Dans tous les cas de figure, le temps de retour de l’investissement
est de moins de 4 ans.
5.2.2. Résultats observés sur le terrain : à court terme des
gains de confort
La réalité s’éloigne sensiblement du scénario de référence
retenu dans le calcul théorique présenté ci-dessus. En effet :
1) Les écoles sont fermées pendant la période la plus froide
de l’année (janvier à mars) et ne sont pas chauffées
le reste de l’année. Comme l’a montré un projet pilote,
Table 7 : impacts réalistes du projet FFEM
Type de bâtiment Chauffage Isolation recommandée Coût de l’isolation US$/m² Temps de retour Economies de CO 2 Gain de confort
Ecoles Non Partielle 6,8 Aucun Aucune
2 à 5° C en plus l’hiver et plus
frais en été
Centres de santé Partiel Renforcée 20,5 Aucun Aucune
5 à 10° C en plus l’hiver et
plus frais en été
ANA Oui Renforcée 20,5 3 ans 70 % 18°C homogène
Source : données GERES.
conduit sur 10 écoles à la demande du MoE, une isolation
renforcée ne se justifie pas.
2) Les bâtiments ne sont jamais complètement chauffés,
mais le sont uniquement dans certaines pièces.
3) Dans les centres de santé, le budget pour le chauffage
n’est jamais suffisant pour obtenir une température interne
de 18° C y compris pour les bâtiments améliorés. Il
faut donc regarder à budget constant quelle est l’amélioration
de confort permise.
4) Avec cinq mois d’été pouvant être très chauds dans les
zones climatiques 2 et 3, il ne faut pas négliger le besoin
de confort d’été et donc l’intégrer dans les préconisations
(position du bâtiment par rapport au soleil, ventilation
naturelle, architecture bioclimatique plus largement).
5) Les niveaux de confort des bâtiments publics afghans
sont particulièrement bas en hiver avec une température
interne de 5 à 15° C. Les bâtiments de l’ANA sont une
exception avec une température dans les bâtiments
améliorés de 18° C.
Dans ces conditions les impacts du projet sont en réalité les
suivants :
© AFD 2009 exPost exPost 33

6. Enseignements et recommandations
Cette partie s’attache à faire ressortir les enseignements et
recommandations spécifiques au projet mais aussi celles de
6.1. Enseignements et recommandations spécifiques au projet
Pour tout projet d’une durée limitée, il est vital de capitaliser
le savoir-faire développé et de le diffuser aux niveaux
appropriés.
Ce travail a été engagé par le GERES. Il faut cependant
aller au-delà de ce qui est actuellement envisagé en engageant
une réflexion sur les différents publics cibles (bailleurs,
maîtres d’ouvrage, entrepreneurs) et en développant des
outils de communication adaptés à chaque public.
Ce travail gagnerait à être examiné par un spécialiste en
communication.
6.1.1. Nécessité de continuer à porter la dynamique de
l’efficacité énergétique dans la construction
Le projet a permis de sensibiliser les ministères afghans et
les bailleurs de fonds à la problématique de l’efficacité énergétique
dans les bâtiments publics, à démontrer la faisabilité
des améliorations et à les intégrer dans des plans types
d’écoles et de centres de santé.
Cette démarche reste cependant fragile dans un contexte
de rotation très rapide des responsables afghans et des
bailleurs de fonds. Le savoir développé peut disparaître très
rapidement. Il n’existe pas de bureau d’études implanté en
Afghanistan qui dispose des compétences appropriées. En
outre, les directions techniques des ministères, notamment
du ministère de la Santé, n’ont pas d‘effectifs adéquats pour
traiter seuls le sujet de l’amélioration de la qualité thermique
des bâtiments.
34
Série Évaluation et capitalisation • n° 25
© AFD 2009 exPost exPost
portée plus générale pour les projets engagés dans des
situations de fragilité.
Alors que les bailleurs de fonds multilatéraux (Banque asiatique
de développement et Banque mondiale) et bilatéraux
(USAID et GTZH) investissent massivement les secteurs des
énergies renouvelables, il serait dommage que le savoir-faire
développé soit perdu.
Une réaffectation des reliquats restant disponibles sur le
financement FFEM devrait permettre de prolonger les
actions actuelles.
Pendant cette période additionnelle, la priorité devrait être
clairement mise sur le renforcement des capacités de l’administration
à maitriser ses propres projets, notamment au
sein du ministère de la Santé, plus que sur la réalisation de
bâtiments supplémentaires améliorés.
6.1.2. Encourager l’efficacité énergétique dans d’autres
domaines que la construction
Le projet FFEM a été jusqu’à présent le seul programme
ayant des réalisations concrètes à son actif dans le secteur de
l’amélioration de l’isolation thermique de bâtiments publics. A
l’exception de la Banque mondiale, les autres bailleurs de
fonds sont plutôt positionnés sur les énergies renouvelables.
Maîtrise de la demande et énergies renouvelables vont de
pair. Il faut encourager l’efficacité énergétique dans d’autres
domaines que celui de la construction. La mise en place
d’une cellule spécialisée dans l’efficacité énergétique, au
sein d’un ou plusieurs ministères afghans et soutenue par les
bailleurs de fonds, devrait permettre d’avancer sur ce point.

Évaluation rétrospective du projet FFEM d’efficacité énergétique dans la construction en Afghanistan
6.2. Enseignements et recommandations de portée générale dans les situations de fragilité
6.2.1. Des projets simples sans conditionnalités
Le projet proposé au financement du FFEM se caractérise
par une finalité claire : améliorer la qualité énergétique des
constructions publiques en travaillant dans un premier temps
sur des bâtiments neufs ou réhabilités, puis en validant des
standards de construction et en diffusant les savoirs auprès
des professionnels concernés.
Plusieurs interlocuteurs afghans au sein des ministères ont
souligné l’intérêt de cette démarche. Selon eux, démarrer en
s’attaquant aux standards de construction aurait été voué à
l’échec car les afghans auraient vu les contraintes sans en
percevoir concrètement les bénéfices.
Ce constat conduit à recommander de :
1) privilégier, dans les situations de fragilité, des projets
simples, ne poursuivant pas des objectifs multiples et ne
nourrissant pas l’ambition de résoudre l’ensemble des
dysfonctionnements du secteur ou de la structure dans
lesquels ils s’insèrent,
2) limiter les composantes institutionnelles, pour s’en tenir
à celles qui sont un gage de pérennité des acquis,
3) éviter de les assortir d’un ensemble de préalables et
conditionnalités trop lourds, surtout s’ils impliquent plusieurs
autorités locales,
4) disposer d’une bonne capacité de résilience technique et
financière après épuisement du financement extérieur
ou en cas de dégradation du contexte.
6.2.2. Des projets-programmes offrant de la souplesse pour
tenir compte de l’évolution du contexte
Le projet visait au départ les secteurs de l’éducation et de
la santé et ce choix était et demeure pertinent. Des opportunités
sont apparues de traiter des surfaces importantes,
dans un autre secteur : les dortoirs militaires. La finalité du
projet d’améliorer la qualité énergétique de la construction
publique étant maintenue, le projet a su s’adapter. La tenue
régulière d’un Comité de pilotage sur place, ayant des
marges de manœuvre, a été un véritable atout pour le bon
déroulement du projet.
Dans les situations de fragilité il est important de :
1) définir une ligne de conduite autour d’un objectif général
avec des scénarios alternatifs selon l’évolution de la
situation, notamment sécuritaire,
2) sélectionner des partenaires de confiance avec un suivi
externe beaucoup plus rapproché que pour des opérations
classiques,
3) disposer d’un comité ad hoc capable de décider rapidement
des réorientations en fonction des évolutions de la
situation tout en restant dans la finalité globale.
© AFD 2009 exPost exPost 35

36
Série Évaluation et capitalisation • n° 25
7. Conclusion
Conformément à ses termes de référence, cette évaluation
avait pour but principal de faire ressortir des enseignements
et des recommandations opérationnelles pour de
futurs projets, dans la lignée du projet évalué ou, plus largement,
dans le contexte bien particulier des Etats fragiles.
Au-delà des enseignements et des recommandations formulés,
l’évaluateur souligne le bon déroulement de ce projet
ainsi que le travail considérable réalisé par l’équipe projet
et les professionnels impliqués dans un contexte sécuritaire
de plus en plus difficile.
© AFD 2009
exPost
exPost
Le véritable enjeu est, aujourd’hui, de poursuivre l’appropriation
de la démarche engagée par les ministères et la formation
des professionnels. Au-delà, la pérennité du projet
repose sur la capacité du gouvernement de s’attaquer aux
racines de la rébellion et d’offrir à la population les dividendes
de la paix.

ANNEXES
Annexe 1. Cadre logique du projet
Annexe 2. Carte climatique de l’Afghanistan
Annexe 3. Opérations ayant donné lieu à préconisation technique
du GERES
Annexe 4. Formations pratiques et conférences
Annexe 5. Personnes rencontrées

Annexe 1. Cadre logique du projet
Objectif
général
Objectifs
spécifiques
Résultats
attendus
Activités à
développer
38
Série Évaluation et capitalisation • n° 25
Logique d’intervention
Améliorer la qualité énergétique des
constructions publiques en Afghanistan
1) Diminuer les niveaux de consommation
et dépenses en énergie dans les écoles
et structures de santé
2) Créer un niveau élevé de sensibilisation
et de participation des autorités afghanes
et des bailleurs de fonds
3) Créer les conditions d'une pénétration
pérenne de l’efficacité énergétique
4) Développer des filières locales de
production d'équipements performants
1) 100 bâtiments réalisés (38 000 m²).
Composants et équipements efficaces
produits en Afghanistan
2) Autorités afghanes et bailleurs engagés
3) Standards de construction validés
Existence d'une politique énergétique
200 cadres des secteurs publics et privés
formés tous les ministères concernés
sensibilisés
4) Des entreprises locales fabriquent des
isolants thermiques et des poêles
performants
1) Réalisation de 100 bâtiments économes
en énergie
2) Réalisation d’ateliers de sensibilisation
pour décideurs et de visites de terrain
3.1) Préparation de standards
3.2) Former les architectes, ingénieurs…
3.3) Préparer des éléments d'une politique
énergétique
4.1) Mettre au point des équipements
performants de chauffage
4.2) Réaliser le transfert de savoir-faire pour
ces équipements
4.3) Sélectionner les composants (isolants,
double fenêtre) à produire en
Afghanistan
4.4) Réaliser les transferts de technologie
pour les composants
© AFD 2009 exPost exPost
Indicateurs objectivement
vérifiables
Comparaison de consommation
d'énergie dans des bâtiments
conventionnels et efficaces
1) 100 bâtiments exemplaires
réalisés (38 000 m²)
2) Participation active des autorités
et des bailleurs au projet
cofinancement du projet
3) Mesures sur les prix de l'énergie,
formation des cadres dans
l'administration, les entreprises
et les écoles spécialisées
4) Unités de production existantes
et actives
1) Quantité de bâtiments réalisés
Qualité des constructions
2) Nombre de partenaires engagés
Montant cofinancement engagé
3) Standards utilisés nombre de
formations réalisées brochures
de sensibilisation
4) Production des entreprises CA
Génération d'emplois
1) Production de prescriptions et de
plans
Introduction des prescriptions
dans les AO des ministères
Relation avec les bailleurs de la
reconstruction en particulier GTZ
Constructions possibles avec
GTZ EON
Suivi des constructions
2) Mobiliser le cadre de AFGEI
(centre de doc, séminaire
conjoint avec GTZ
3.1) Groupe de travail avec les
ministères
3.2) Préparer module de formation
et sites de travaux pratiques
3.3) Approche conjointe GTZ/projet
4.1) Moyens conjoints GTZ/projet
Appui d'industriels locaux
4.2) Moyens humains GTZ et
financiers du projet pour
soutien aux investissements,
actions de formation réalisées
4.3) Moyens conjoints GTZ/projet
4.4) Moyens humains GTZ et
financiers du projet pour
soutien aux investissements
Sources et moyens de vérification Hypothèses
Mesures de consommations et de
dépenses
1) Suivi de dépenses et consommation
sur un échantillon existant
2) Rapport d'activité rapport du comité
de suivi
3) Ministères de l'Energie et des
Finances comptabilité publique
évaluation des formations
4) Enquêtes et rapport d’activité
1) Rapport d'activités du projet
Evaluation externe
2) Enquêtes de consommation dans les
bâtiments
3) Dossiers techniques entérinés par les
ministères rapports d'activités
évaluation externe
4) Enquêtes et rapports d'activités
1) Compte rendu d'activité des
partenaires.
Contrôle in situ Bilan de
consommation/confort dans
échantillons de bâtiments Réduction
des coûts de fonctionnement (santé)
et augmentation période d'activités
(écoles)
2) Compte rendu de séminaire
Fréquentation du centre de
documentation matériels
pédagogiques, nombre de personnes
formées
3.1) Compte rendu de travail Documents
approuvés par les ministères
3.2) Formations réalisées nombre de
personnes formées
3.3) Outils de suivi des tarifs, des flux.
Publication de textes
4.1) Résultats d'études et de tests
4.2) Entreprises impliquées, volume de
vente d'équipements
4.3) Résultats d'études
4.4) Entreprises impliquées, vente
d'équipements
4.2) et 4.4) Contribution de partenaires
privés aux investissements
Maintien de la
situation politique,
sociale et militaire
Poursuite des
engagements des
bailleurs de fonds
internationaux
Capacité maintenue
des ministères à
travailler ensemble
Sécurité maintenue
pour les étrangers
Financement d'une
partie des surcoûts
par les bailleurs et
maîtres d'ouvrage
Adhésion des
partenaires locaux
publics et privés

Annexe 2. Carte climatique de l’Afghanistan
ANNEXES
© AFD 2009 exPost exPost 39

Annexe 3. Opérations ayant donné lieu à préconisation technique du GERES
1 Project contracted by ADEME and subsidized by FGEF
2 Projects contracted by ADEME and not subsidized by FGEF
3 Projects not contracted and not subsidized (technical advises or/and design and trainings of contractors) by GERES
4 Special demonstration and training projects
GERES
Time
invested
in the
project
(days)
Building
area
Funding
of the
over cost
by Partner
Funding
of the
over cost
by FFEM
Over cost
of EE
Total cost
of the
operation
Extra
costs not
linked to
thermal
insulation
40
Série Évaluation et capitalisation • n° 25
Partners
Type of
work
Location
Type of
building
Responsible
institution
Nb
Thermal
insulation
cost is
included in
total cost
of project
Small
bioclimatic
building.
44 m² 72
12,000
USD
12,000
USD
GTZ and
Ministry of
Energy
and Water
Kabul,
Dept of
Renewable
Energy of
MoEW
Renewable
Energy
and
Energy
Efficiency
Information
Center
Ministry of
Energy and
Water - GTZ
Work
completed
September
2006
1
© AFD 2009 exPost exPost
Sun
protection,
over
glazing
20m² 20
GTZ: 800
USD
No
Subsidy
Renovation 800 USD
GTZ and
Ministry of
Energy
and Water
Kabul,
Darulaman
Head
Quarter of
Ministry of
Energy
and Water
Office of
the Deputy
Minister
(Mr
Barakzai)
Ministry of
Energy and
Water-GTZ
2
Work
completed
July 2006
91 m 2 45
GTZ: 9,000
USD
9,000 USD No
75,000
USD
GTZ and
Ministry of
Energy
and Water
Small
building
using Solar
architectur
e &
thermal
insulation.
Taloqan,
Takhar
Province
Renewable
Energy
and
Energy
Efficiency
Information
Center
Ministry of
Energy and
Water-GTZ
3
Work
completed
July 2008
751 m² 75
DAI:
12,291
Euros
3,075
Euros
15,366
Euros
195,750
USD
Misereor &
Deutsch
Afghan
Initiative
(DAI)
Thermal
insulation
of
foundation,
wall,
windows
and roof
Bala Aghil
near
Charikar,
Parwan
province
10
classrooms
School
Ministry of
Education
4
Work
completed
November
2007

GERES
Time
invested in
the project
(days)
Building
area
Funding of
the over
cost by
Partner
Funding of
the over
cost by
FFEM
Over cost
of EE
Total cost
of the
operation
Extra costs
not linked
to thermal
insulation
Partners
Type of
work
Location
Type of
building
Responsible
institution
Nb
Roof and
Windows
insulation
(renovation)
300 m²
13,000
Euros
20,000 USD
Foundation
of France
and French
Embassy
(CEFA-
Afghanistan)
Kabul,
opposite of
Ministry of
Interior
Malalai High
school
Ministry of
Education
5
Work
completed
September
2007
Walls, Roof
and
windows
insulation
2 350 m² 12
Paid by
French
Embassy
Kabul
Include in
total cost
1,000,000
USD
French
Embassy
(Priority
Solidarity
Fund-
Education)
Kabul, in
the front of
the
University
Jalaludin
Teacher
Training
center
Ministry of High
Education
6
Work
completed
August
2006
900 m² 4
Paid by
French
Embassy
Kabul
Include in
total cost
400,000
USD
French
Embassy
(Priority
Solidarity
Fund-
Education)
Thermal
insulation of
roof, wall
and
windows
Kabul
University
Letter and
Literature
Faculty at
the French
Department
Ministry of High
Education
7
Work
completed
May 2007
Thermal
insulation of
roof and
selected
windows
1 ,683 m² 60
DFA:
10,000
Renovation 10,000 USD No subsidy
Dutch
Foundation
for the
reconstruction
of
Afghanistan
Kabul,
Darulaman
Kabul
Museum
Ministry of
Information and
Culture
8
ANNEXES
Work
completed
December
2006
© AFD 2009 exPost exPost 41

GERES
Time
invested in
the project
(days)
42
Série Évaluation et capitalisation • n° 25
Building
area
Funding of
the over
cost by
Partner
Funding of
the over
cost by
FFEM
Over cost
of EE
Total cost
of the
operation
Extra costs
not linked
to thermal
insulation
Partners
Type of
work
Location
Type of
building
Responsible
institution
Nb
Thermal
insulation
(8 school
partially
insulated,
4,800 m² 280
MoE:
16,299 USD
FGEF:
15,131 USD
32,234USD
983,284
USD
Ministry of
Education
Kabul
8 Schools
of 8
classrooms
partly
insulated
(windows
and roof)
Ministry of
Education
9a
Work
completed
November
2008
© AFD 2009 exPost exPost
Thermal
insulation,
2 schools
totally
insulated)
1,200 m² 120
AEP:11,000
USD
MoE: 9,419
USD
41,669 USD FGEF:
20,949
216,716
USD
Ministry of
Education
Kabul
2 Schools
of 8
classrooms
Completely
insulated
Ministry of
Education
9b
Work
completed
November
2008
Thermal
insulation
on roof and
windows
267 m² 30
AFRANE:
3,904 USD
Over cost
not
subsidized
by F-GEF
3,904 USD
31,021 USD
AFRANE,
MISEREOR
Qwam e
Gaeb Ali,
Waras
district
School, 5
classrooms
Ministry of
Education
10
Work
completed
January
2008
80,722 m²
Heating and
cooling
upgrades
and external
insulation
60
US ARMY
1,800,000
USD
No Subsidy
1,800.000
USD
Reparation
18 MUSD
Network of
Constructio
n and
Developme
nt
Companies
(NCDC)
Herat,
Gardiz,
Mazar e
Sharif
provinces
161
dormitories
for the
Afghan
National
Army
Ministry of
Defense
11
Work
completed
September
2008

GERES
Time
invested in
the project
(days)
Building
area
Funding of
the over
cost by
Partner
Funding of
the over
cost by
FFEM
Over cost
of EE
Total cost
of the
operation
Extra costs
not linked
to thermal
insulation
Partners
Type of
work
Location
Type of
building
Responsible
institution
Nb
Heating and
cooling
upgrades
and external
insulation
Include in
above days
(same
compound)
62,147.9 m²
Include in
above
budget
No Subsidy
Include in
above
budget
Reparation
Include in
above price
Network of
Construction
and
Developme
nt
Companies
(NCDC)
Herat,
Gardiz,
Mazar e
Sharif
provinces
69
administration
buildings for
the Afghan
National
Army
Ministry of
Defense
12
Work
completed
September
2008
Heating and
cooling
upgrades
and external
insulation
Include in
above days
(same
compound)
8,384.1 m²
Include in
above
budget
No Subsidy
Include in
above
budget
Reparation
Include in
above price
Network of
Construction
and
Development
Companies
(NCDC)
Herat,
Gardiz,
Mazar e
Sharif
provinces
6 training
and dining
rooms
buildings for
the Afghan
National
Army
Ministry of
Defense
13
Work
completed
September
2008
Thermal
insulation
on walls,
roof and
windows
834 m² 90
EC: 3,740
Euros
IbnnSina:
2,493
14,960 USD
12,466
Euros
Total cost:
291,900
USD
IbnSina,
Cordaid and
Novib
Arzan
Qemat,
Kabul
Province
Medical
Institute
Ministry of
Public Health
14
6,233 Euros
Work
completed
January
2008
Thermal
insulation
on walls,
roof and
windows
466 m² 35
2 400 Euros Caritas::9,1
38 Euros
15,000 USD
11,538
Euros
246,000
USD
164,000
Euros
Funded by
Caritas and
implemented
by
KROA
Qalaei
Sang-Takht,
Sang-Takht
district,
Daikundi
province
Comprehen
sive Health
Center
(CHC)
Ministry of
Public Health
15
ANNEXES
Work
completed
September
2007
© AFD 2009 exPost exPost 43

GERES
Time
invested in
the project
(days)
44
Série Évaluation et capitalisation • n° 25
Building
area
Funding of
the over
cost by
Partner
Funding of
the over
cost by
FFEM
Over cost
of EE
Total cost
of the
operation
Extra costs
not linked
to thermal
insulation
Partners
Type of
work
Location
Type of
building
Responsible
institution
Nb
Thermal
insulation
on walls,
roof and
windows
280 m² 30
Caritas:
8,871 USD
1,508.20
USD
11,089 USD
153,103
USD
Funded by
Caritas
Implemented
by KROA.
Bandar,
Sang-Takht
district,
Daikundi
province
Basic
Health
center
(BHC)
Ministry of
Public Health
16
Work
completed
August
2008
© AFD 2009 exPost exPost
No FGEF
subsidy 280 m² 5
Not
separate
budget
include in
total budget
Thermal
insulation
on walls,
roof and
windows
160,000
USD
Funded and
implemented
by Caritas
Kijran town,
Kijran
District,
Daikundi
Province
Basic
Health
Center
(BHC)
Ministry of
Public Health
17
Work
started,
August
2008
10
On going
280 m²
MoPH:
10,000 USD
No FGEF
subsidy
10,000 USD
100,000
USD
Funded by
Government
and
implemented
by Elias Ariobi
Construction
Company
Thermal
insulation
on walls,
roof and
windows
Spahi Khil
clinic,
Gardiz
Town,
Paktia
Province
Basic
Health
Center
(BHC)
Ministry of
Public Health
18
Work
started,
July 2008
10
On going
280 m²
MoPH:
10,000 USD
No FGEF
subsidy
10,000 USD
100,000
USD
Funded by
Government
and
implemented
by Elias Ariobi
Construction
Company
Thermal
insulation
on walls,
roof and
windows
Gulghundi,
Paktia
Province
Basic
Health
center
(BHC)
Ministry of
Public Health
19
Work
started, July
2008

GERES
Time
invested in
the project
(days)
Building
area
Funding of
the over
cost by
Partner
Funding of
the over
cost by
FFEM
Over cost
of EE
Total cost
of the
operation
Extra costs
not linked
to thermal
insulation
Partners
Type of
work
Location
Type of
building
Responsible
institution
Nb
Thermal
insulation
on walls,
roof and
windows
4
On going
280 m²
MoPH:
10,000 USD
No FGEF
subsidy
10,000 USD
100,000
USD
Funded by
Government
and
implemented
by Elias Ariobi
Construction
Company
Ahmad Khil
clinic,
Paktia
province
Basic
Health
Center
(BHC)
Ministry of
Public Health
20
Work
started,
August
2008
10
On going
280 m²
MoPH:
10,000 USD
No FGEF
subsidy
10,000 USD
100,000
USD
Funded by
Government
and
implemented
by Himat
Mangal
Construction
Company
Thermal
insulation
on walls,
roof and
windows
Mohamad
Khil clinic,
Paktika
province
Basic
Health
Center
(BHC)
Ministry of
Public Health
21
Work
started, July
2008
20
On going
1,840 m²
No FGEF
subsidy,
Include in
the total
cost
500,000
USD
Funded by
Vision
International
Thermal
insulation
on walls,
roof and
windows
Darulaman ,
Kabul
Eyes Clinic
Ministry of
Public Health
22
50
ongoing
2,923 m2
All has
been paid
by US
Corps of
engineers
No FGEF
subsidy
88,880 USD
(Approximately)
5,000,000
USD
(Approximately)
Funded by US
Government
Thermal
Insulation
on walls
and roof.
Next to
Airport,
Kabul
6 buildings
in the
National
Military
Academy
Ministry of
Defence
23
Work 90%
completed
Thermal
insulation
on walls,
roof and
windows
0
On going ANNEXES
466 m2
MoPH:
16,000 USD
No FGEF
Subsidy
16,000 USD
160,000
USD
Funded by the
Turkish
government
Implemented
by Turkish
PRT
Constructed
by Fushun
Construction
Company
Maiden
wardak
province
Besud
District
CHC
Ministry of
Public Health
24
According
to new
standard
© AFD 2009 exPost exPost 45

46
Série Évaluation et capitalisation • n° 25
GERES
Time
invested in
the project
(days)
Building
area
Funding of
the over
cost by
Partner
Funding of
the over
cost by
FFEM
Over cost
of EE
Total cost
of the
operation
Extra costs
not linked
to thermal
insulation
Partners
Type of
work
Location
Type of
building
Responsible
institution
Nb
Thermal
insulation
on walls,
roof and
windows
0
On going
280 m²
MoPH
10,000 USD
No FGEF
subsidy
100,000
USD
Funded by the
Turkish
government
Implemented
by Turkish
PRT
Constructed
by Fushun
Construction
Company
Maiden
wardak
province
BHC
Ministry of
Public Health
25
10,000 USD
According
to new
standard
© AFD 2009 exPost exPost
Thermal
insulation
on walls,
roof and
windows
0
On going
466 m2
MoPH:
16,000 USD
No FGEF
Subsidy
16,000 USD
160,000
USD
Funded by the
Turkish
government
Implemented
by Turkish
PRT
Constructed
by Aziz Noori
Construction
Company
Maiden
wardak
province
Chak
District
(Chawni)
CHC
Ministry of
Public Health
26
According
to new
standard
Thermal
insulation
on walls,
roof and
windows
0
On going
MoPH
280 m²
No FGEF
subsidy
100,000
USD
Funded by the
Turkish
government
Implemented
by Turkish
PRT
Constructed
by Aziz Noori
Construction
Company
Maiden
wardak
province
Jaghatu
District
(Mangli)
BHC
Ministry of
Public Health
27
10,000 USD
10,000 USD
According
to new
standard
90 %:
Completed
108
TMF: 50%
23,000 USD 213 m2
FFEM: 50%
23,000 USD
Thermal
insulation
cost is
included in
total cost of
the project
46,000 USD
Turquoise
Mountain and
Ministry of
Education
natural local
material for
thermal
insulation
completed
December
2008
Khuwaja
Hasan
village,
Istalif
district,
Kabul
province
4
classrooms
prototype
school
Ministry of
Education
28
Source : données GERES.

Annexe 4. Formations pratiques et conférences
La liste des formations et conférences données par l’équipe du projet est la suivante 48 :
1. Trainings
1.1. Prototype school with Turquoise Mountain Foundation (170 participants)
Trainings on use of local materials provided to Khuwaja Hassan villagers, location: Khuwaja Hassan school, Istalef
district:
• 12-13 November 2008: 2 days training Natural Clay paints. 6 participants
• 20-24 October 2008: 4 days training Timber Windows with Secondary Glazing. 2 participants
• 2-6 September 2008: 4 days training Earth/Straw Plaster. 4 participants
• 14-24 November 2008: 10 days training Masonry High Temperature Storage Heating . 2 participants
• 10-13 October 2008: 3 days training Extension Earth, Lime, Straw Plaster. 4 participants
• 10-16 September 2008: 6 days training Timber Windows with Secondary Glazing. 6 participants
• 17-22 September 2008: 6 days training Finishing of 5 layers low maintenance lime stabilized earth roof,
6 participants
• 7-12 September 2008: 5 days training admixing of earth/straw plaster. 6 participants
• 26 July 2008: One day training Lime plaster technique & roof insulation with local material. 2 participants
• 2-13 July 2008: 10 days training Insulated wall using straw and mud blocks. 14 participants
• 21 June - 1 July 2008: 10 days training Insulated wall using straw and mud blocks. 15 participants
• 9-19 June 2008: 10 days training insulated wall using straw and mud blocks. 18 participants
• 28 May - 8 June: 10 days training insulated wall using straw and mud blocks. 16 participants
• 17-27 May 2008: 10 days training foundation insulation using mud and straw blocks. 13 participants
• 5-15 May 2008: 10 days training foundation insulation using mud and straw blocks. 14 participants
• 24 April - 4 May 2008: 10 days training foundation insulation using mud and straw. 14 participants
• 13-23 April 2008: 10 days training foundation insulation using mud and straw blocks. 14 participants
• 1-12 April 2008: 10 days training lime & sand mortar for foundation and brick masonry. 13 participants
Trainings organized by TMF, MoE, GERES provided to Eng Khalil, building designer from MoE, location : Design
Office of the Department of Construction, MoE, Kabul
• 5 April 2008 – 5 June 2008: 40 days training bioclimatic school design.
48 Rapport d’activité du GERES n°6 du 15 janvier 2009
ANNEXES
© AFD 2009 exPost exPost 47

1.2. Trainings and lectures from January 2007 (747 participants)
The list below concerns trainings provided from begining 2007 and participation at workshops and International Conferences.
1 September – 5 November 2008
Two months earth techniques trainings for UN Habitat and UNHCR provided by TMF and GERES, to builders of a
refugee’s camp. Location at Jalalabad province, Surkh road district, Shaikh mesre refugees camp (20 participants).
• 25 October - 5 November 2008: 10 days training of outside roof plaster from (sand, mud and lime)
• 20-30 October 2008: 10 days training of insulation of mud and straw block on roof
• 15-25 October 2008: 10 days training of ceiling plaster from (mud, sand and lime), and mixing of mortar from (mud,
sand and lime)
• 5-20 October 2008: 15 days training ramp earth of wall
• 5-20 October 2008: 15 days training frame work for ramp earth of wall
• 25 September - 10 October 2008: 15 days training mud and straw blocks for roof
• 22-30 September 2008: 8 days training setting out + foundation stone masonry,
• 1 September - 15 October 2008: 15 days theoretical training about local materials insulation
• 23 November - 15 December 2008
19 days roof insulation for hospital using glass wool organized by Vision International, GERES, MoPH provided by
Vision International to five skilled workers. Location: Eyes Clinic, Darulaman Kabul. 5 participants
17 November 2008
One day training roof insulation for hospital using glass wool organized by Vision International, GERES, MoPH provided
by Vision International to MoPH engineers and Afghan contractors. Location: Eyes Clinic, Darulaman Kabul. 20 participants
3 September - 30 October 2008
22 days Theoretical and practical training double wall techniques and roof insulation organized by MoPH and GERES
provided to MoPH staff. Location: GERES and MoPH. 3 participants
29 June – 6 July 2008
Mission in Paris and Cologne provided to MoPH, MoE, MoEW, NEPA. 13 participants:
• 3 July 2008: One day visit Electrical Power Engineering and Renewable Energies organized by Cologne University,
DED/GTZ, NEPA and GERES. Location: Cologne University of Applied Sciences, laboratory of the Institute of Electrical
Power Engineering, Germany.
• 2 July 2008: One day site visit Bioclimatic buildings: positive energy school and social housing organized by
Municipalities of Saint-Denis and Limeil-Brevannes, ADEME, NEPA and GERES, Location: Limeil-Brevannes and Saint-
Denis near Paris.
48
Série Évaluation et capitalisation • n° 25
© AFD 2009 exPost exPost

ANNEXES
• 1 July 2008: One day participation in the International Energy Workshop – session ‘Demand and methodology`.
Location: International Energy Agency Paris. 1st July 2008
1 July 2008
Presentation: Energy Efficiency Practices in Afghanistan for Economic and Environmental Gains. Provided by
GERES, MoE, MoPH, NEPA, MoEW. Location: International Energy Agency provided at International Energy Workshop –
session ‘Demand and methodology` Paris. 65 participants from worldwide Universities and International Organizations
23 June 2008
One day information workshop: New design for thermal insulated BHC and CHC organized by GERES, MoPH provided
to Vision International, Kapula, Ibnsina, Caritas, MoPH, MoUD, BDN, NESPAK. Location: GERES Kabul. 27 participants
14 May 2008
One day workshop: Façade Insulation system (sto therm classic) organized by NEPA, Ansari Engineering Products and
services and GERES provided to: Afghanistan Engineer’s Association (AEA). Location: Kabul, AEA main office. 38 participants
28 February 2008
Out put workshop: Eco-architecture for the NEPA HQ organized by NEPA, AFIR design office, GERES provided to NEPA
staff. Location: NEPA library room. 16 participants
20 January 2008
In put workshop: Eco-architecture for the NEPA HQ organized by NEPA, AFIR design office, GERES, provided to NEPA
staff GTZ, GERES, United States Geological Survey. Location: NEPA library room. 16 participants
13 December 2007
One day workshop: Energy efficiency policy organized by NEPA, MoEW, French Embassy, GERES, provided to 8
Afghan Ministries, NEPA, World Bank, Asian development Bank, UNEP, UNDP, GTZ, USAID, French Embassy. Location:
Intercontinental hotel. Kabul, 49 participants
29 November 2007
One day training: Roof insulation organized by NEPA, GERES, provided to Network of Construction and Development
Company (NCDC). Location: military basis of Herat. 15 participants
12 November 2007
One day training: Roof insulation involving GERES, provided to Network of Construction and Development Company
(NCDC). Location: military basis of Mazar e Sharif. 20 participants
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25 October 2007
One day techniques of local materials organized by MoE, GERES and TMF, provided to Ministries, development agencies
and contractors. Location: Renewable Energy and Energy Efficiency Information Center, Kabul. 38 participants
24 October 2007
One day external insulation technique covered with cement plaster organized by NEPA, GERES and Yarash Huma
Construction Company, provided to NCDC and ministries, international organizations, development agencies, contractors.
Location: Energy Information Center in Kabul. 47 participants
5-7 October 2007
Three days STO technique, organized by NEPA, GERES and Ansary Engineering Products and services, provided to
Mustafa Sahak Construction Company. Location: Afghan Military Academy, Kabul. 10 participants
2-4 October 2007
Three days STO technique organized by MoE, GERES and Ansary Engineering Products and services (AEP), provided
to Mustafa Sahak Construction Company and Afghan Maskan Construction Company Location: Rukhshana High School,
Darulaman, Kabul. 9 participants
23 August 2007
One day internal insulation covered with cement plaster organized by MoPH, GERES and MoPH provided to NGOs,
Afghan ministries and contractors. Location: Department of Renewable Energy, Kabul. 29 participants
22 August 2007
One day double walls techniques organized by MoPH and GERES, provided to NGOs Afghan ministries and contractors.
Location: Department of Renewable Energy, Kabul. 29 participants
11 August 2007
Technical instruction sheep wool insulation organized by MoE, GERES provided to the field supervisor of AFRANE
school in Waras district, Bamyan Province. 25 participants
23 May 2007
One day STO therm organized by MoE, AEP and GERES provided to Mustafa Sahak Construction Company. Location:
MSCC office in Kabul. 11 participants
1-2 May 2007
Two days STO Therm organized by MoE, AEP, GERES, provided to Contract Construction Company, Zarnegar Company,
NCDC Construction Network. Location: CONTRACK Office, Jalalabad Road. 55 participants
50
Série Évaluation et capitalisation • n° 25
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ANNEXES
24-26 April 2007
Three days training, STO Therm organized by MoE, AEP, GERES. Location: Department of Renewable Energy, Kabul. 25
participants
Mars 2007
Insulation with Glass wool and Gypsum board organized by NEPA, GERES, Farzad Sediqi Construction Company, provided
to MoE, MoEW, Ibn Sina, AKDN and contractors. Location: Department of Renewable Energy in Kabul. 22 participants
1.3. Lectures in 2005-2006 (250 participants)
1) KU (Kabul University); 37 architecture students on 24 June 06
2) KPU (Kabul Polytechnic University); 78 architecture students on 5 August 06
3) MoUD (Ministry of Urban Development); 13 architects and engineers on 17 July 06
4) NSP (National Solidarity Program); 42 architects and engineers on 2 July 06
5) IOM (International Organization for Migration); 2 architects and engineers on 27 March 06
6) MoPH weekly meeting; 15 representatives of donors including NSP, USAID, IOM and HOPE on 19 April 06
7) ASP (Afghan Stabilization Program); 2 engineers on 18 July 06
8) FKH Geo Experts; 2 engineers on 30 April 06
9) MoPH from April to November 2005; weekly contacts with the MoPH architect and construction deputy minister
10) MoE; 25 eng. with site visits on 26 July 2005
11) ASP (Afghan Stabilization Program), national program part of Ministry of Interior, 25 representative of the Provinces on
28 August 2006.
12) IBN SINA, Afghan NGO, 3 representatives on 31 October 2006
13) CARITAS, 2 representatives on 28 October 2006
14) MISEREOR, the country director on 31 October 2006
15) AKVTC (Afghan Korea Vocational Training Center), Chief Advisor and Construction Advisor on 15 Jan 2007.
16) Ministry of Higher Education, Director of Planning and Policy on 14 Dec. 2006.
17) KROA (Khorshid Rehabilitation Organization for Afghanistan), Afghan contractor, training of site supervisor on 31
October 2006
18) People in Need, training of Program Officer, Logistician and Head of Engineering on 27 Oct. 2006.
19) Three weeks internship provided to Afghan young women on April 2007.
20) Technical sheets details and guideline for GTZ construction team for the construction of the energy center by GTZ in
Taloqan on June 2007
• Totally, about 1 167 people attended lectures or trainings.
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Tools for training have been produced.
• Tools for new standards
• Technical specification and standard design including thermal insulaition for BHC and CHC
• Quality guidelines for Ministry of Public Health, for BHC and CHC standard designs
• Two demonstration corners for Ministry of Public Health, for BHC and CHC standard designs
• New architectural design for bioclimatic school
• Power points
• new set of designs for energy efficient BHC and CHC
• 20 slides, for internal insulation and double wall insulation training
• 40 slides about solar architecture projects in Afghanistan
• STO Therm classic, façade insulation system (STO document)
• 40 slides. Bioclimatic architecture and thermal insulation techniques (one version in English and one in Dari)
• 64 slides. Energy issues in Afghanistan and in the world (one version in English and one in Dari)
• 20 slides. Presentation of FFEM program for media and donors (English)
• 110 slides Course for students of the University (Dari)
• Technical specifications about bioclimatic architecture and thermal insulation. 10 pages (one version in Dari and one
version in English)
• STO Therm classic, 28 pages, about façade insulation system.
• Concept papers, invitations and certificates for trainings
• Details of double glasses windows and thermal insulation for site supervisors (details according to each specific
project)
• energy efficiency techniques for the construction of the GTZ energy center in Taloqan
• Posters
• 13 Posters, for CESEF (Cost Effective Social and Environmentally Friendly) building materials workshop in NEPAL
• 31 posters about energy efficiency, thermal insulation and renewable energy.
• Technical sheets for thermal insulation using local materials (cotton, sheep wool, reed)
• 4 pages technical sheet about the Demo House and solar architecture (250 in Dari and 250 in English)
• 10 Wall models for exhibition in the Demo House and the Energy Information Centers
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Annexe 5. Personnes rencontrées
Dr Ackram, Head of Planning Department, Focal point FFEM, MoPH
Najibullah Akrami, Managing Director N-CDC
Claudia Alexandrescu, Program Officer Construction of Health and Education Facilities Program, IOM
Eng. Mir Seqiq Ashan, Executive Director, Interministerial Commission for Energy, MEW
ENG. Dad Mohammad Baheer, President of the Steering Committee Energy Efficiency in Public Buildings, NEPA
Tobias Becker, ESRA Programme Director, GTZ
Jerry Bisson, Director Office of Infrastructure, Engineering and Energy in Afghanistan, USAID
Philippe Bosse, chargé de mission, FFEM
René Cornand, chargé de mission projets internationaux, direction de l’Action internationale, ADEME
Bogdan Danila, Program Officer Construction of Health and Education Facilities Program, IOM
Edgard Dezuari, consultant GERES
Denis Fromaget, chef du service de coopération et d’action culturelle, ambassade de France en Afghanistan
Michael Gruber, directeur Afghanistan, KFW
Alain Guinebault, Délégué général, GERES
Michel Hamelin, Directeur adjoint de l’Action internationale, ADEME
Tooryali Himat, GERES Afghanistan
Charles Hulot, ancien agent GERES Afghanistan
Eng. Humaira, Head of engineering Department, MoUD
Graham Hunter, Architecte, TMF
Paul Kohorst, EC Technical Advisor, MoPH
Abdul Wali Ibrahimi, Operations Analyst – Sustainable Development network, The World Bank Group
Dr. Anwarulhaq Jabarkail, President and CEO IbnSina
Eng. Khalid Architect, MoE
Daniel Kamelgarn, AFD
Jarullah Mansoori, Focal point FFEM, NEPA
Matin Magul, Deputy director, MoE
Nekmal Abdullah Mazari, Quality Control Eng. Yarash-Huma Group
Nasim Mohammadi, Administrative Assistant, Yarash-Huma Group
Paiman A. Nasiri, agent de liaison Afghnistan, AFD
Jean François Ospital, directeur Afghanistan, GERES
Hosay Rahimi, GERES Afghanistan
Sayed Mohammad Rahimi, Head of Division for Policy, Research and Information, NEPA
Eng. Ramin Riaz, GERES Afghanistan
Mohammad Arif Rasuli, Senior Environmetal Specialist, The World Bank Group
Mohammad Saeed, EC National Consultant, MoPH
Jamshid Saeedi Manager Uniplast Yarash-Huma Group
Eng. Ahmad Wali Shairzay, Deputy Minister of Energy, MEW
Eng. Mohammad Salim Shoaib, Project Supervisor, MoPH
Martin Schuldes, Premier secrétaire de l’Ambassade d’Allemagne en Afghanistan
Eng Tamin, Head of engineering Department, MoE
Yves Terracol, directeur d’agence Afghanistan et Pakistan, AFD
Nathalie Varhely, chargé de mission Afghanistan, AFD
Dr. Ingolf Verano, directeur Afghanistan, GTZ
Sabien Verderber, réprésentante Afghanistan, Caritas
Anosha Wahidi, Advisor, BMW
Ahmad Zahir, Program Advisor, Caritas
ANNEXES
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Liste des sigles et acronymes
ADEME Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (France)
AFD Agence Française de Développement
AFGEI Afghan French and German Energy Initiative
AISA Afghan Investment Support Agency
AFN Afghani – Monnaie nationale afghane
ANA Armée nationale afghane
ANDS Afghan National Development Strategy
APD Aide Publique au Développement
ARTF Afghanistan Reconstruction Trust Fund
BASD Banque asiatique de Développement
BHC Basic Health Center
CHC Comprehensive Health Center
DFID Department fot International Development
FFEM Fonds français pour l’environnement mondial
GERES Groupe énergies renouvelables, environnement et solidarité
GTZ Coopération technique allemande
IANDS Interim Afghanistan National Development Strategy
ICE Interministerial Commission on Energy
IDH Indice de développement humain
ISAF International Security Assistance Force
JICA Japenese International Cooperation Agency
MAEE Ministère des Affaires étrangères et européennes
MEW Ministry of Energy and Water
MoE Ministry of Education
MoF Ministry of Finance
MoPH Ministry of Public Health
MRRD Ministry of Rural Rehabilitation and Development
MUD Ministry of Urban Development
NDF National Development Framework
NEPA National Environnemental Protection Agency
OIM Organisation internationale des migrations
ONG Organisation non gouvernementale
OTAN Organisation du Traité de l’Atlantique nord
PMA Pays les moins avancés
PNUD Programme des Nations unies pour le Développement
PRT Provincial Reconstruction Team
RSS Réforme des systèmes de sécurité
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SCAC Service de Coopération et d’Action culturelle
TMF Turquoise Mountain Foundation
UE Union européenne
UNAMA United Nations Assistance Mission to Afghanistan
UNDAF United Nations Development Framework
UNDOC United Nations Office on Drugs and Crime
UNICEF United Nations Children’s Fund
UNOPS United Nations Office for Projects Services
USAID United States Agency for International Development
USGS United States Geological Survey
ANNEXES
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