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D_iles_en_iles10_SpecialCRAssises.pdf - FFEM

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J1 - LES PIM<br />

R<strong>en</strong>contre avec les botanistes Errol Vela (CEFE) et Daniel Pavon (IMEP):<br />

SR : Dans le cadre de l’Initiative PIM,<br />

quelles sont, selon vous, les îles sur<br />

lesquelles les travaux botaniques<br />

doiv<strong>en</strong>t se conc<strong>en</strong>trer ?<br />

EV-DP : Les recherches botaniques doiv<strong>en</strong>t<br />

se conc<strong>en</strong>trer sur les <strong>iles</strong> les plus<br />

riches car de ce fait les plus intéressantes<br />

et <strong>en</strong>core les moins connues<br />

proportionnellem<strong>en</strong>t à leur richesse :<br />

Habibas, Galite, Zembra pour la Maghreb.<br />

Pour les autres pays, le niveau<br />

de connaissance est sans doute meilleur<br />

quoique pas toujours suffisant... mais<br />

je ne saurais donner un avis.<br />

SR : Rest<strong>en</strong>t-ils des zones non prospectées<br />

?<br />

EV-DP : Oui, notamm<strong>en</strong>t sur les plus<br />

grandes des petites <strong>iles</strong> et aussi les<br />

plus inaccessibles (Galite, Zembra) ou<br />

Après avoir brièvem<strong>en</strong>t résumé l’histoire<br />

des extinctions des faunes mammali<strong>en</strong>nes<br />

insulaires de l’archipel méditerrané<strong>en</strong><br />

consécutives à l’invasion des grandes îles<br />

par les humains, l’interv<strong>en</strong>tion a porté sur<br />

les spécificités de la vie <strong>en</strong> milieu insulaire.<br />

Nous avons exposé quelques unes<br />

des composants de ce qu’on appelle le «<br />

syndrome d’insularité » <strong>en</strong> insistant sur le<br />

fait que tous les composants de ce syndrome<br />

représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t des adaptations à vivre<br />

dans des espaces clos et limités où les<br />

Questions à Jacques Blondel (CEFE) :<br />

SR : En quoi l’histoire des peuplem<strong>en</strong>ts<br />

faunistiques peut nous aider à mieux<br />

protéger les espèces et leurs habitats<br />

aujourd’hui ?<br />

JB : La connaissance de l’histoire des<br />

peuplem<strong>en</strong>ts peut nous aider à développer<br />

des programmes de conservation qui<br />

ti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t compte des erreurs qui ont été<br />

faites dans le passé. C’est particulièrem<strong>en</strong>t<br />

vrai pour tout ce qui concerne les<br />

ruptures de «fonctionnalité insulaire»<br />

que j’ai évoquées et les introduction volontaires<br />

ou involontaires.<br />

des petits ilots <strong>en</strong>core non ou trop peu<br />

prospectés comme Cani <strong>en</strong> Tunisie, divers<br />

ilots <strong>en</strong> Algérie ori<strong>en</strong>tale, et surem<strong>en</strong>t<br />

ailleurs car même les pays europé<strong>en</strong>s<br />

connaiss<strong>en</strong>t mal leurs ilots !<br />

SR : Que peut apporter un suivi de la<br />

végétation à long terme ?<br />

EV-DP : Un suivi de la végétation sur le<br />

long terme peut nous permettre d’avoir<br />

une vraie connaissance de l’impact des<br />

changem<strong>en</strong>ts d’usages (gestion, etc.)<br />

et climatiques (s’ils ont un impact ) sur<br />

la végétation, loin des extrapolations<br />

aussi fumeuses que récurr<strong>en</strong>tes...<br />

Cela permet égalem<strong>en</strong>t d’avoir une vision<br />

de la dynamique végétale globale<br />

(t<strong>en</strong>dances d’évolution) et de t<strong>en</strong>ter<br />

de compr<strong>en</strong>dre si elle est naturelle ou<br />

liée aux activités humaines...ou les<br />

Histoire, originalité et <strong>en</strong>démisme de la faune des<br />

îles méditerrané<strong>en</strong>nes<br />

risques d’extinction sont plus élevés que<br />

sur les contin<strong>en</strong>ts du fait de l’abs<strong>en</strong>ce de<br />

refuges d’où les populations pourrai<strong>en</strong>t<br />

repartir <strong>en</strong> cas de crash démographique.<br />

Nous avons <strong>en</strong>fin prés<strong>en</strong>té quelques aspects<br />

de l’<strong>en</strong>démisme chez les vertébrés,<br />

soulignant que cet <strong>en</strong>démisme est particulièrem<strong>en</strong>t<br />

élevé chez les rept<strong>iles</strong>, mais<br />

beaucoup plus faible chez les oiseaux.<br />

Jacques Blondel, CEFE-CNRS<br />

SR : A vous écouter, un éléphant nain<br />

peuplait jadis les îles Méditerrané<strong>en</strong>nes.<br />

Pouvez-vous nous <strong>en</strong> dire un petit<br />

peu plus sur cet étrange pachyderme ?<br />

JB : Une douzaine d’îles ont été colonisées<br />

par des éléphants au Pléistocène.<br />

Quand ils sont arrivés (à la nage) sur les<br />

îles, ils avai<strong>en</strong>t une taille normale. Puis<br />

ils ont subi des pressions de sélection qui<br />

les ont «nanifiés». Tous ont été exterminés<br />

par les humains quand ces derniers<br />

ont <strong>en</strong>vahi les îles. C’est une longue,<br />

belle et triste histoire...<br />

deux... De plus, cela permet de mieux<br />

connaitre les espèces remarquables<br />

pour <strong>en</strong> améliorer la conservation dans<br />

le futur.<br />

SR : Comm<strong>en</strong>t diffuser les connaissances<br />

et vers quel public ?<br />

EV-DP : Pour nous, deux types de diffusions<br />

doiv<strong>en</strong>t être m<strong>en</strong>ées <strong>en</strong> parallèle.<br />

Proposer des publications sci<strong>en</strong>tifiques<br />

dans des revues reconnues et de haut<br />

niveau (revues internationales) et faire<br />

de la vulgarisation pour le grand public<br />

à travers des expositions itinérantes,<br />

internet, vidéos, télévision, etc… Il ne<br />

faut pas oublier égalem<strong>en</strong>t de s<strong>en</strong>sibiliser<br />

les décideurs et les grandes institutions<br />

à ces problématiques..<br />

Myotragus balearicus. Cette petite chèvre<br />

peuplait les Baléares il y a 5000 ans.<br />

Squelette de l’éléphant nain, Palaeoloxodon<br />

falconeri, qui vivait jadis sur les îles.<br />

Initiative des Petites Iles de Méditerranée - Conservatoire du littoral : petites-<strong>iles</strong>.med@conservatoire-du-littoral.fr – +33-4-42-91-28-36<br />

Extrait de la prés<strong>en</strong>tation de J.Blondel<br />

Extrait de la prés<strong>en</strong>tation de J.Blondel<br />

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