Rapport annuel 2010 - (PDF - 5837 Ko) - FFEM
Rapport annuel 2010 - (PDF - 5837 Ko) - FFEM
Rapport annuel 2010 - (PDF - 5837 Ko) - FFEM
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
II PROJET IIII<br />
E. THAUVIN - AFD<br />
46 • <strong>FFEM</strong> - RAPPORT ANNUEL <strong>2010</strong><br />
DÉGRADATION DES TERRES, POP<br />
<br />
IIIII PROJET II<br />
Contribuer à la réduction de la pauvreté en Afrique de l’Ouest grâce à<br />
une gestion durable des terres<br />
gestion durable des terres et adaptation au changement climatique au Sahel<br />
Afrique – Régional<br />
Montant : 13,2 M€ dont contribution du <strong>FFEM</strong> : 2 M€<br />
Bénéficiaire : CILSS (Comité permanent Inter-états de<br />
Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel)<br />
Partenaires : Union Européenne (9,95 M€), Centre de<br />
Recherche Canadien pour le Développement International<br />
(0,76 M€), CILSS (0,49 M€)<br />
Le CILSS :<br />
lutter contre la sécheresse au Sahel<br />
Créé en 1973 à la suite des grandes sécheresses<br />
qui avaient alors frappé le Sahel, le CILSS<br />
(Comité Permanent Inter Etats de Lutte contre<br />
la Sécheresse dans le Sahel) regroupe<br />
aujourd’hui 9 Etats : Burkina Faso, Cap vert,<br />
gambie, guinée-Bissau, Mali, Mauritanie, niger,<br />
Sénégal et Tchad. Les actions du CILSS visent à<br />
promouvoir la sécurité alimentaire et à lutter<br />
contre les effets de la sécheresse et de la désertification.<br />
Cela passe notamment par l’élaboration<br />
de politiques efficaces, par le renforcement<br />
de la coopération scientifique et technique, ou<br />
encore par la diffusion des informations et la<br />
capitalisation d’expériences. Le Sahel enregistre<br />
une pluviométrie très faible et les conditions climatiques<br />
de la région sont affectées depuis les<br />
années 1970 par des dérèglements chroniques<br />
du régime des pluies. Dans ce contexte, l’action<br />
du CILSS s’avère primordiale pour limiter les<br />
effets néfastes induits par la sécheresse, notamment<br />
les épisodes de famine et les pénuries<br />
d’eau. Ainsi, le Programme régional de gestion<br />
durable des terres et d’adaptation au changement<br />
climatique, dont le CILSS est bénéficiaire,<br />
s’inscrit pleinement dans le cadre des objectifs<br />
du <strong>FFEM</strong> en matière de gestion durable des ressources<br />
naturelles.<br />
HELLIO ET VAN INGEN<br />
La dégradation des terres touche gravement les pays d’Afrique<br />
de l’Ouest qui sont très dépendants économiquement et socialement<br />
de l’exploitation des ressources naturelles. Parmi eux,<br />
les pays sahéliens, dont les écosystèmes sont très fragiles, sont<br />
les plus menacés par la désertification. La lutte contre la désertification<br />
a fait l’objet de nombreux plans d’action et documents<br />
stratégiques au niveau des pays ouest-africains. Des<br />
projets ont également permis de valider des techniques de<br />
lutte contre la désertification et de montrer leur impact positif,<br />
non seulement sur les écosystèmes mais aussi sur les systèmes<br />
de vie des populations.<br />
Toutefois, les zones aujourd’hui aménagées sont encore insuffisantes<br />
par rapport aux besoins. Les processus de dégradation<br />
des terres se poursuivent et la sécurité alimentaire des populations<br />
est toujours menacée.<br />
Parmi les causes de cette difficulté à changer d’échelle, il y a<br />
bien sûr le manque de financements, mais aussi une approche<br />
souvent trop techniciste de la lutte contre la désertification,<br />
qui peine à prendre en compte les dynamiques écologiques,<br />
sociales et économiques qui définissent les modes d’exploitation<br />
des ressources naturelles. Les techniques de lutte contre la<br />
désertification doivent être adaptées aux divers milieux physiques,<br />
mais aussi aux systèmes de production qui permettent<br />
aux populations d’exploiter ces milieux, ainsi qu’aux conditions