Fiche_Projet_Tunisie_AiresMarines.pdf - FFEM
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AIRES MARINES ET COTIÈRES PROTÉGÉES<br />
Pays TUNISIE<br />
Bénéficiaires Agence de protection et d’Aménagement du littoral (APAL)<br />
Institution française MEDD<br />
Thématique Protection de la Biodiversité<br />
Secteur d’application Ecosystèmes d’eau douce, marin et côtier<br />
Signature de la convention 27/11/2000<br />
Durée prévue 5 ans<br />
Coût total 4,283 M Euros<br />
Contribution du <strong>FFEM</strong> 1,475 M Euros<br />
Le projet a pour objectif de sauvegarderles ressources naturelles et les éléments les plus remarquables<br />
de la biodiversité marine et littorale de la <strong>Tunisie</strong>, et particulièrement ceux qui pré-<br />
Biodiversité<br />
sentent un intérêt au niveau de l’ensemble de la Méditerranée.<br />
T<br />
he aim of the project is to preserve the natural resources and the most remarkable examples of marine bio -<br />
diversity along the Tunisian littoral, and in particular those which are of importance throughout the<br />
Mediterranean<br />
1. Contexte et objectifs du projet<br />
➤ Contexte :<br />
Les menaces qui s’exercent sur les écosystèmes et la biodiversité en Méditerranée sont importantes. Le fait que<br />
la Méditerranée soit l’une des mers les plus anciennement fréquentées du globe a eu pour conséquence qu’une<br />
grande partie de ses paysages et écosystèmes a été modelée par l’activité humaine. Aujourd’hui, elle ne possède<br />
pratiquement plus d’espaces vierges.<br />
En 2025, la population méditerranéenne comptera entre 530 et 585 millions d’habitants, en majorité concentrés<br />
sur les bandes côtières. Les espaces littoraux urbanisés atteindront une superficie de 30 000 km 2 . Avec le développement<br />
des installations industrielles et énergétiques, les 2 milliards de m3 de rejets des agglomérations vont<br />
doubler ou tripler. De plus, actuellement estimé à 150 millions, le nombre de touristes atteindra 234 millions en<br />
2025, dans l’hypothèse la plus basse, la consommation d’espace supplémentaire atteindrait alors 8 000 km 2 .<br />
Le littoral tunisien possède de nombreux espaces marins d’un grand intérêt pour la biodiversité méditerranéenne,<br />
caractérisés par des habitats importants pour la conservation de nombreuses espèces à forte valeur patrimoniale<br />
où d’intérêt économique (herbier de phanérogames marines, fonds coralligènes, etc…). Ces milieux sont<br />
cependant soumis depuis longtemps à des pressions qui menacent de plus en plus leur richesse biologique : urbanisation<br />
du littoral, pollution des milieux marins, surexploitation des ressources halieutiques, élévation du niveau<br />
de la mer et érosion du littoral.
De plus en plus conscient de la dégradation de cette mer, et convaincus des innombrables services qu’elle rend aux sociétés<br />
humaines qui l’exploitent, les états riverains ont pris un certain nombre de mesures juridiques tant au niveau international<br />
qu’au niveau régional. Le Plan d’Action pour la Méditerranée (PAM) regroupe 20 pays des bords de la méditerranée<br />
et l’Union Européenne et a permis de dépasser la simple lutte contre la pollution, pour s’intéresser à la mise en<br />
valeur de l’environnement dans sa globalité.<br />
➤ Bénéfices attendus du projet :<br />
• S o c i o - é c o n o m i q u e s: valorisation des potentialités économiques qu’offre la Galite, par des actions d’appui et d’aide<br />
à l’exploitation d’activités écotouristiques et agricoles durables tout en améliorant la gestion des ressources<br />
naturelles et le caractère durable des activités de pêche côtière.<br />
• E c o l o g i q u e s : création de la première aire marine de la région qui est dotée d’une faune et d’une flore exceptionnelle<br />
; création d’un réseau d’aires marines protégées permet d’envisager l’extension de ce réseau à l’ensemble des<br />
pays du Maghreb voir du Proche Orient.<br />
• I n s t i t u t i o n n e l s : promulgation de la loi sur la création des AMPC, publication du décret sur la création du Parc<br />
National de l’Archipel de la Galite.<br />
2. Descriptif du projet<br />
Le projet de création du Parc National de la Galite constitue la première étape de la création, sur les côtes tunisiennes,<br />
d’un réseau d’Aires Marines et Côtières Protégées, les AMPC. Le réseau des AMPC, réalisé en conformité avec le protocole<br />
ASPIM, devrait permettre de préserver la biodiversité marine des côtes tunisiennes et la pérennité des ressources<br />
halieutiques nationales.<br />
Le projet "Galite", soutenu par le <strong>FFEM</strong>, permettra de sauvegarder des habitats marins de valeur, encore en excellent<br />
état de conservation, des habitats potentiels importants pour le phoque moine et des populations viables d’espèces rares<br />
(goéland d’Audoin, faucon d’Eléonore) ou endémiques (Scorpion de Galite, phyllodactylle d’Europe, etc…). Le parc<br />
National de la Galite a également pour vocation de constituer une zone de grossissement des poissons, contribuant à stabiliser<br />
les ressources halieutiques du plateau continental du Nord de la <strong>Tunisie</strong>.<br />
De manière plus générale, le projet a l’ambition d’impulser une dynamique de protection des écosystèmes et des ressources<br />
marines du Sud de la Méditerranée. Le but est de mettre au point et de diffuser un exemple d’aire marine protégée,<br />
réplicable à l’échelle du Maghreb et du Proche Orient, combinant protection de la biodiversité, développement<br />
durable, dans le cadre de modes de gestion associant les institutions parties prenantes et les populations concernées.<br />
Le projet est organisé en sept composantes :<br />
a) Institutionnalisation et mise en place du Parc National sur l’Archipel<br />
Elle vise à : promulguer la loi sur la création des AMPC, publier le décret de création du Parc National de<br />
l’Archipel de la Galite, créer et mettre en place l’unité de gestion du parc et installer sur l’île les moyens humains<br />
et les infrastructures permettant d’assurer la surveillance et le contrôle de l’aire protégée.<br />
b) Conservation et réhabilitation des habitats et des espèces<br />
Cette composante s’attache à la protection de l’habitat écologique tant terrestre que marin (protection des sols, lutte<br />
contre les incendies, éradication des chèvres sauvages…), de la flore et de la végétation terrestre, des espèces terrestres<br />
patrimoniales en s’attachant plus particulièrement à la protection du phoque moine et de la grande patelle.<br />
c) Préservation et mise en valeur du patrimoine historique et culturel<br />
La protection et la mise en valeur du patrimoine archéologique constituent une des conditions du développement<br />
progressif des activités touristiques<br />
d) Définition et expérimentation de la stratégie de développement durable<br />
Ce programme de développement passe par : l’appui à la création d’un groupement de développement, l’aménagement<br />
d’infrastructures sociales, la mobilisation de ressources en eau, l’alimentation en énergie, le développement<br />
des activités agricoles, le soutien aux activités halieutiques et le développement des activités touristiques.
e) Formation du personnel du Parc et de l’APAL<br />
En <strong>Tunisie</strong>, les formations à la gestion des aires protégées, n’existent pas où sont très partielles, il est donc nécessaire<br />
à l’heure actuelle de les mettre en place.<br />
f) Communication, sensibilisation, éducation à l’environnement<br />
Elle permet aux populations concernées de comprendre et s’approprier les enjeux et les objectifs du parc et d’intégrer<br />
durablement le dispositif de conservation dans le contexte socio-économique local ou régional.<br />
g) Etudes et suivi écologiques<br />
La composante recherche du projet apporte un appui à la gestion patrimoniale et aux actions de conservation. Les<br />
actions prévues sont de trois types : inventaire, amélioration des connaissances, protocole de surveillance et de<br />
suivi.<br />
Le projet est prévu pour une période de cinq années, de 2003 à 2007. Son coût total est de 4,283M Euros la contribution<br />
du <strong>FFEM</strong> s’élevant à 1,475 M Euros soit 34,4 % du budget total. Les autres cofinanciers sont le MEAT pour la contrepartie<br />
nationale mais aussi d’autres ministères et institutions représentés au Comité National Consultatif des AMPC,<br />
ainsi qu’au Comité Consultatif Local de la Galite.<br />
3. Justification d’une intervention du <strong>FFEM</strong><br />
Bénéfices pour la biodiversité et les ressources naturelles<br />
La conservation de l’équilibre écologique et de la biodiversité marine de la Méditerranée constitue un enjeu d’importance<br />
mondiale, affirmé au travers de la convention sur la protection de la Méditerranée contre la pollution.<br />
Pour faire face aux enjeux de conservation de la diversité biologique de la Méditerranée, l’adoption de pratiques<br />
de valorisation durable de ses ressources naturelles constitue une priorité, dont la mise en place d’un large réseau<br />
d’aires protégées associant protection et développement, constitue un des éléments clés.<br />
Impact en termes de développement<br />
Le projet valorise les potentialités économiques qu’offre la Galite en développant les activités écotouristiques et<br />
agricoles durables tout en améliorant la gestion des ressources naturelles et les activités de pêche côtière.<br />
Aspects novateurs et réplicabilité<br />
Le parc de la Galite pourra constituer un prototype adapté au contexte socio économique du sud de la<br />
Méditerranée et permet d’envisager l’extension du réseau d’aires marines protégées créé en <strong>Tunisie</strong> au reste des<br />
pays du Proche-Orient.