Fiche_Projet_Zambeze_Pollution.pdf - FFEM

CONTROLE DE LA POLLUTION ET
CONTRIBUTION A LA GESTION
DU FLEUVE ZAMBEZE
Pays ZAMBIE, ZIMBABWE
Bénéficiaires Zambezi River Authority
Institution française Agence Française de Développement
Thématique Protection des eaux internationales
Secteur d’application Eaux continentales
Signature de convention février 2000
Durée prévue 3 ans
Coût total 1,9 M Euros
Contribution FFEM 1,5 M Euros
Eaux
internationales
Ce projet a pour objectif d’aider la Zambie et le Zimbabwe à mettre en place une gestion intégrée
et transfrontière des ressources en eau du fleuve Zambeze, pour assurer le développement
durable des activités qui dépendent de ces ressources.
Main objective of the project is to support the Zambezi River Authority for pollution monitoring and management of
the Zambezi River. The long-term aim of the project is the establishment of a data collection system as a tool for
improving the capabilities for preventing and managing critical changes in the Zambezi River Basin.
1. Contexte et objectifs du projet
➤ Contexte :
Le bassin du Zambèze avec ses 1 300 000 km 2 est le quatrième plus grand bassin hydrographique d’Afrique. Le
fleuve long de 2 700 km traverse huit pays et a un débit moyen de 3 000 m 3 /s. Il constitue la frontière entre la
Zambie et la Namibie, le Botswana et le Zimbabwe sur 600 km, y compris le lac Kariba.
A l’aval des chutes Victoria, s’étend le lac Kariba sur une longueur de 280 km couvrant une surface de 5 500 km 2 .
Le barrage de Kariba a été construit entre 1955 et 1958, et est le quatrième plus grand barrage au monde en
termes de capacité.
Le Bassin du Zambèze est une région très importante sur le plan économique dont les activités principales sont
centrées sur la production d’électricité via des centrales hydroélectriques, l’exploitation minière, la pêche et le
tourisme.
Le Zambèze lui-même est une ressource importante pour la pêche, la pisciculture, le tourisme pour les activités
aquatiques, ainsi que pour l’alimentation en eau potable, bien que les eaux du Zambèze soient considérées
comme étant de mauvaise qualité, particulièrement à l’aval de Kazungula.
Les sources de pollution sont principalement :
• Les zones urbaines : l’efficacité des usines de traitement des eaux usées de quatre villes est sujette à caution
(Victoria Falls, Livingstone, Maamba Colliery, et Siavonga).
• Les pratiques culturales, particulièrement dans le bassin de Sanyati : pendant la saison des pluies, les
nutriments (fumier, engrais) percolent depuis les champs de coton et de tabac, vers les rivières affluentes
du lac Kariba et du fleuve Zambèze.
• Les activités industrielles : elles sont principalement localisées à Livingstone et à Victoria Falls (textiles
et agroalimentaire) où le traitement des effluents est inadapté.

• Exploitation minière et traitement du minerai : les plus grandes mines sont localisées à Maamba en Zambie
et à Hwange au Zimbabwe (charbon). Les autres mines d’importance – sur la qualité des eaux du Zambèze
– comprennent la “Copperbelt” en Zambie, Shamva et Great Dyke au Zimbabwe.
La “Zambezi River Authority” (ZRA) est une institution binationale qui fut créée en 1987. Elle représente l’aboutissement
de 50 années de coopération entre les deux états ayant permis la construction du barrage Kariba.
Les activités de la ZRA comprennent entre autres la gestion du Zambèze tant sur le plan quantitatif que qualitatif,
ainsi que la planification et la réalisation de nouveaux barrages, tout autant que la collecte et le traitement des données
environnementales.
2. Descriptif du projet
L’objectif du présent projet est d’établir un contrôle de la qualité de l’eau du fleuve Zambèze en développant un
réseau de surveillance, dans le cadre général d’un programme de développement à long terme.
La zone d’étude retenue pour le projet comprend la partie du Zambèze qui est commune entre le Zimbabwe et la
Zambie, incluant le lac Kariba, et la partie amont du bassin du Zambèze situé en Zambie, soit le Zambèze sur une
longueur de 1200 km environ.
Le projet comprend les composantes suivantes :
1. réalisation du programme de suivi de la qualité du fleuve Zambèze et du lac Kariba, incluant la fourniture
de matériel pour les analyses biologiques et la formation associée ;
2. fourniture et installation du matériel de télémétrie pour le système d’alerte préventive (qualité et hydrologie),
et formation appropriée ;
3. développement d’une base de données environnementale pour prendre en compte les données sur la qualité
de l’eau, ainsi que la mise en place d’un outil d’aide à la décision et la mise à disposition du public des
données acquises pendant le projet ;
4. fourniture d’images satellites pour le contrôle de la propagation de la jacinthe d’eau dans le lac Kariba.
3. Justification d’une intervention du FFEM
L’avenir et le développement du bassin du Zambèze passent par la mise en place rapide d’un programme de gestion
de l’environnement. Cependant, compte tenu du contexte économique de la Zambie et du Zimbabwe, il y a
un besoin urgent de financements extérieurs pour soutenir les activités liées à l’environnement et particulièrement
au contrôle et à la lutte contre la pollution du fleuve Zambèze et du lac Kariba.
Ce projet a pour but d’améliorer les capacités de la ZRA dans le domaine du contrôle et de la protection de l’environnement
par la réalisation d’un grand nombre de mesures et d’analyses avec fourniture du matériel requis et
la mise en place d’un réseau d’observation efficace fonctionnant en système de prévention et d’alerte rapide.
Ce réseau d’observation de la qualité des eaux constituera un support efficace pour l’aide à la gestion du fleuve
Zambèze et du lac Kariba.
Le rôle du FFEM est d’encourager les initiatives conduisant à la protection globale de l’environnement en développant
des projets d’amélioration de la gestion des eaux transfrontalières via des contrôles et des mesures de prévention
qui :
• donnent un rôle prépondérant à la coopération inter états ;
• développent des réseaux d’observation et mettent en place des systèmes de mesures performants ;
• aident à trouver des solutions visant à réduire les sources de pollution.
Avril 2005