Fiche_Projet_Guatemala_Airesprotegees.pdf - FFEM

GESTION INTEGREE DES AIRES PROTEGEES
DE LA ZONE CARAIBES
Pays GUATEMALA
Bénéficiaires Association Fundaeco
Institution française Ministère des Affaires étrangères
Thématique Biodiversité
Secteur d’application Ecosystèmes forestiers tropicaux
Signature de convention 4/11/2004
Durée prévue 3 ans
Coût total 2,028 M Euros
Contribution FFEM 0,800 M Euros
Le projet a pour objectif de renforcer les conditions d’une gestion économiquement, socialement
et écologique durable du réseau de 5 aires protégées, et de leur périphérie, de la région
Biodiversité
Caraïbes du Guatemala afin de protéger la biodiversité de ce maillon clef du Couloir Biologique
Méso Américain.
This project is aiming to reinforce the conditions allowing sustainable management of a network of 5 protected
areas in Guatemala’s Caribbean zone, in order to protect the biodiversity of a key segment of the Meso-American
Biological Corridor.
1. Contexte et objectifs du projet
➤ Contexte :
Le couloir Biologique Méso Américain, allant du Sud du Mexique à la Colombie, couvre 2 % du territoire planétaire
et concentre près de 15 % de toute la richesse biologique mondiale.
Les cinq aires protégées, qui constituent la «colonne vertébrale» de la partie guatémaltèque de ce Couloir, couvrent
4 massifs montagneux de la côte caraïbéenne allant du niveau de la mer à 1 300 mètres d’altitude. Elles
occupent une surface totale de 210 000 ha et comprennent une forte proportion de forêts tropicales humides.
Cette région caraïbéenne du Guatemala, autrefois peu habitée, a connu plusieurs vagues successives de migration
durant la seconde moitié du 20 ème siècle. Ce peuplement a entraîné le recul des espaces forestiers et leur
conversion massive en pâturage. En 1990, face à la saturation du territoire, le gouvernement a instauré des aires
protégées couvrant les massifs forestiers rémanents.
L’évolution rapide de la situation n’a pas encore permis d’atteindre un équilibre stable entre les différentes communautés
et les espaces naturels.
La consolidation des aires protégées, indispensables à l’existence du Couloir Biologique, relève surtout d’une
gestion patrimoniale et d’un aménagement du territoire. Le projet doit permettre l’émergence de systèmes de production
agricole qui soient durables et localement créateurs d’emploi et de revenus et créer les conditions institutionnelles
et juridiques d’une bonne gouvernance locale en vue de la conservation des ressources naturelles.
Pour cela, la sécurisation foncière et la concertation sur l’usage de l’espace sont indispensables.
Dans ce projet, développement économique local et gestion durable des ressources naturelles sont intimement liés.

➤ Bénéfices attendus du projet
• Socio-économiques : Amélioration de l’agriculture par l’usage des cultures de couverture, la diversification
des productions, l’arrêt de la défriche-brûlis. Eco-tourisme. Maintien d’un couvert végétal garant de
services écologiques (production d’eau potable, protection contre la sédimentation,…).
• Ecologiques : Conservation d’un maillon vital du Couloir Biologique Méso-Américain composé des plus
importants vestiges de forêt tropicale de la région caraïbe du Guatemala.
• Institutionnels : Processus de sécurisation foncière. Définition de règles d’accès et d’usage des espaces et
des ressources.
2. Descriptif du projet
1. Renforcer le Système d’Information biologique et socio-économique des Aires Protégées :
• Etablir un point zéro et un système scientifique de suivi de la biodiversité.
• Suivi socio-économique pour l’aide à la décision dans la gestion durable des Aires Protégées.
2. Etablir un cadre institutionnel et juridique de la co-gestion des aires protégées :
• Légaliser les terres des communautés, ce qui implique, encore actuellement, un processus compliqué pour
les communautés locales.
• Créer des instances locales et des instruments de gestion au sein des aires protégées (Conseils locaux,
Comités d’usagers, ...).
• Réglementer la gestion des aires protégées et l’exploitation des ressources naturelles.
• Appuyer la surveillance des aires protégées par les administrations publiques et les collectivités territoriales.
3. Gérer durablement les ressources naturelles, améliorer l’agriculture et diversifier les productions :
• Etudes, inventaires et zonages forestiers afin d’élaborer des plans opérationnels de gestion durable des ressources
forestières.
• Amélioration des systèmes de culture sur brûlis par l’amélioration des jachères et les cultures de couverture.
• Diversification (poivre noir) et intensification des systèmes de culture et d’élevage.
• Programme de reforestation (plantation et gestion individuelle ou communautaire).
• Promotion de l’éco-tourisme impliquant les communautés locales.
4. Eduquer, communiquer, diffuser :
• Education à l’environnement.
• Diffusion du modèle d’aires protégées notamment dans le Golfe du Honduras.
3. Justification d’une intervention du FFEM
• Protéger des îlots d’endémisme constituant un couloir capital pour les espèces.
• Fixer les droits des communautés indigènes et des collectivités publiques.
• Diversifier les sources de revenu des populations locales.
Mars 2005