version definitive-gestion integree du littoral et des bas - FFEM
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Selon une étude de l’Académie de l’Eau (1996) sur neuf cas de<br />
réforme <strong>des</strong> systèmes de <strong>gestion</strong> de l’eau dans autant de pays,<br />
répartis sur quatre continents, les gran<strong>des</strong> tendances montrent<br />
que :<br />
- le principe de <strong>bas</strong>e d’une <strong>gestion</strong> intégrée <strong>des</strong> ressources en<br />
eau <strong>et</strong> de l’environnement à l’échelle <strong>du</strong> <strong>bas</strong>sin versant est<br />
unanimement admis. Dans la plupart <strong>des</strong> cas, le principe est<br />
formellement appliqué <strong>et</strong> les limites <strong>du</strong> territoire de <strong>gestion</strong><br />
sont celles <strong>du</strong> <strong>bas</strong>sin hydrographique ;<br />
- le deuxième principe important, qui consiste à intro<strong>du</strong>ire une<br />
dimension économique dans la <strong>gestion</strong> de l’eau (principe<br />
pollueur-usager-payeur), est également admis comme<br />
fondement nécessaire pour assurer la viabilité <strong>du</strong> système,<br />
bien que la mise en œuvre reste timide <strong>et</strong> que l’intervention<br />
<strong>des</strong> états soit toujours présente pour financer les<br />
investissements lourds ;<br />
- la principale difficulté est ainsi d’ordre financier : même si les<br />
simulations théoriques montrent qu’un système de<br />
redevances serait supportable, les r<strong>et</strong>ards accumulés dans la<br />
protection de l’environnement demandent <strong>des</strong> investissement<br />
s massifs, obligeant les régions à recourir au budg<strong>et</strong> de l’Etat<br />
ou à <strong>des</strong> financements externes. Affirmer seulement le<br />
principe usager-pollueur-payeur est insuffisant <strong>et</strong> il n’est<br />
jamais trop tôt pour se pencher sur les aspects financiers de<br />
la décentralisation <strong>du</strong> pouvoir de décision.<br />
La <strong>gestion</strong> <strong>du</strong> <strong>littoral</strong> quant à elle concerne de multiples ressources concernant autant de<br />
secteurs d’activité différents. Outre la <strong>gestion</strong> de ces ressources, elle est marquée par<br />
<strong>des</strong> régimes fondamentalement différents d’occupation <strong>des</strong> sols <strong>et</strong> d’attribution de ces<br />
ressources selon qu’elles se situent à terre ou dans le domaine public maritime.<br />
On a donc affaire à deux systèmes de <strong>gestion</strong> qui fonctionnent en parallèle, d’autant<br />
plus que les impacts observés sur la zone côtière sont souvent liés à <strong>des</strong> réponses<br />
décalées dans le temps <strong>et</strong> dans l’espace <strong>du</strong> système naturel mais également <strong>du</strong><br />
système social. La mise en évidence de ces différentes échelles de temps <strong>et</strong> d’espace<br />
<strong>et</strong> <strong>des</strong> mécanismes de rétroaction entre les phénomènes amont <strong>et</strong> aval, est donc<br />
fondamentale pour la mise en place de mo<strong>des</strong> de <strong>gestion</strong> intégrant <strong>bas</strong>sin versant <strong>et</strong><br />
zone côtière. Pour être réaliste, l’approche doit donc être incrémentale, avec <strong>des</strong> mo<strong>des</strong><br />
d’action adaptés à chaque niveau d’intervention, local, national <strong>et</strong> régional<br />
(international).<br />
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