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version definitive-gestion integree du littoral et des bas - FFEM

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4. VERS UNE STRATEGIE DE GESTION INTEGREE DES<br />

ZONES COTIERES ET DES BASSINS VERSANTS<br />

La <strong>gestion</strong> <strong>des</strong> <strong>bas</strong>sins fluviaux <strong>et</strong> celle <strong>du</strong> <strong>littoral</strong> repose sur deux histoires différentes.<br />

La <strong>gestion</strong> <strong>des</strong> <strong>bas</strong>sins fluviaux est essentiellement centrée sur une ressource, l’eau<br />

(liée il est vrai à l’autre ressource que sont les sols), <strong>et</strong> sur ses usages multiples, ce qui<br />

facilite une certaine multisectorialité au sein d’institutions spécialisées.<br />

Le système français, lui-même largement inspiré <strong>du</strong> système de<br />

<strong>gestion</strong> <strong>du</strong> <strong>bas</strong>sin de la Ruhr, a été érigé en « modèle » après plus<br />

d’un quart de siècle de succès dans la <strong>gestion</strong> <strong>des</strong> ressources en<br />

eau <strong>du</strong> pays par les agences de <strong>bas</strong>sin, puis de l’eau, créées par la<br />

loi de 1964. C<strong>et</strong> engouement pour le modèle français de <strong>gestion</strong> de<br />

l’eau tient essentiellement à quelques éléments les plus visibles<br />

ou <strong>du</strong> moins les mieux perçus par les techniciens <strong>et</strong> responsables<br />

de l’eau <strong>des</strong> autres pays : décentralisation, concertation <strong>et</strong> mise en<br />

place d’un système de financement.<br />

Il s’agit d’abord <strong>du</strong> mouvement général de démocratisation <strong>et</strong> de<br />

décentralisation, qui con<strong>du</strong>it à donner aux citoyens un droit de<br />

regard sur ce qui touche le plus directement leur vie de tous les<br />

jours. La <strong>gestion</strong> de l’eau, première ressource naturelle vitale,<br />

paraît constituer un vecteur porteur <strong>du</strong> mouvement au nom <strong>du</strong>quel<br />

le comité de <strong>bas</strong>sin est couramment présenté comme le<br />

« parlement de l’eau ».<br />

Il s’agit ensuite de la mise en œuvre effective <strong>des</strong> principes<br />

pollueur-payeur <strong>et</strong> usager-payeur au travers <strong>des</strong> redevances<br />

perçues au niveau <strong>des</strong> <strong>bas</strong>sins versants par les agences,<br />

établissements publics dotés de l’autonomie financière. Quand,<br />

partout dans le monde, on observe une ré<strong>du</strong>ction drastique <strong>du</strong><br />

budg<strong>et</strong> de l’Etat central consacré aux grands travaux pour les<br />

ressources en eau, ces redevances constituent un levier important<br />

pour améliorer <strong>et</strong> rendre <strong>du</strong>rable la <strong>gestion</strong> de la ressource en eau.<br />

Il s’agit enfin <strong>du</strong> savoir-faire technique <strong>et</strong> économique reconnu de<br />

l’école française de <strong>gestion</strong> de l’eau (gran<strong>des</strong> entreprises<br />

françaises de distribution d’eau <strong>et</strong> d’assainissement, formes<br />

institutionnelles originales, ingénierie) à une époque où un grand<br />

nombre de municipalités, <strong>des</strong> mégapoles jusqu’aux p<strong>et</strong>its centres<br />

urbains, se trouvent confrontées à d’énormes difficultés<br />

techniques <strong>et</strong> financières dans la <strong>gestion</strong> de ces services publics<br />

(Académie de l’Eau, 1996).<br />

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