version definitive-gestion integree du littoral et des bas - FFEM
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3.2 L’approche spatiale<br />
Face à la complexité <strong>des</strong> environnements littoraux <strong>et</strong> fluviaux, il s’agit de développer une<br />
analyse suffisamment simple <strong>des</strong> traits fondamentaux de ces écosystèmes <strong>et</strong> de leurs<br />
interactions avec les usages de l’homme, qui puisse être validée par les scientifiques <strong>et</strong><br />
utilisée par les <strong>gestion</strong>naires, ainsi que par tous les groupes d’intérêt concernés.<br />
L’approche systémique, malgré ses limites, est un moyen commode pour aborder le<br />
<strong>bas</strong>sin fluvial à différentes échelles spatiales, qu’il s’agisse <strong>du</strong> <strong>bas</strong>sin dans sa totalité ou<br />
<strong>des</strong> habitats marins, côtiers <strong>et</strong> fluviaux indivi<strong>du</strong>alisés. Dans c<strong>et</strong>te approche systémique,<br />
on distingue deux composantes principales : le système naturel <strong>et</strong> le système humain<br />
qui interagissent <strong>et</strong>, au bout <strong>du</strong> compte, s’adaptent aux changements pour aller vers un<br />
même <strong>des</strong>tin.<br />
3.2.1. Le système « naturel »<br />
Dans le cas de l’approche intégrée <strong>bas</strong>sin versant – zone côtière, on prendra en compte<br />
les limites propres à chaque question abordée, ce qui signifie qu’un problème donné de<br />
<strong>gestion</strong> détermine les limites <strong>du</strong> système. Ainsi, une approche systémique d’un<br />
problème local <strong>du</strong> <strong>littoral</strong> (ex : déforestation de la mangrove pour l’aménagement <strong>des</strong><br />
<strong>bas</strong>sins de crev<strong>et</strong>ticulture), qui ne résulte pas spécifiquement d’un impact <strong>du</strong> <strong>bas</strong>sin<br />
fluvial, se limitera à la portion <strong>du</strong> <strong>littoral</strong> concerné. Les questions liées aux apports<br />
sédimentaires ou de nutriments exigeront par contre une approche systémique qui<br />
englobe la totalité <strong>du</strong> <strong>bas</strong>sin <strong>et</strong> parfois au-delà (apports atmosphériques).<br />
Dans la pratique, on considérera comme unités de référence les différents « territoires »<br />
à l’intérieur <strong>des</strong> limites géographiques <strong>du</strong> <strong>bas</strong>sin versant (ou ligne de partage <strong>des</strong> eaux)<br />
côté terre, <strong>et</strong> <strong>des</strong> limites plus souples côté mer, adaptées au problème de <strong>gestion</strong> mais<br />
toujours dans le cadre d’une problématique régionale (identifiée par exemple dans le<br />
cadre <strong>des</strong> Analyses Diagnostics Transfrontières). L’annexe 2 propose une typologie<br />
simple <strong>des</strong> différentes formations <strong>littoral</strong>es concernées.<br />
L’approche <strong>bas</strong>sin versant / zone côtière peut être considérée comme une approche à<br />
moyenne échelle qui s’inscrit dans un cadre plus large, m<strong>et</strong>tant en relation les trois<br />
composantes abiotiques <strong>des</strong> systèmes naturels que sont l’atmosphère, l’hydrosphère <strong>et</strong><br />
la lithosphère, <strong>et</strong> la composante biotique plus connue sous le nom de biosphère (Fig. 1).<br />
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